Velours

Velours

Velours

Velours

Tendre cachette, une forêt de mousse, bain de vapeur

Lecture du Haïku Calligramme: de la gauche vers le centre

Tendre cachette
une forêt de mousse
bain de vapeur

Quelque part après Speluncato…

Le velours, l’amour, la naissance, la vie, la mort… la blanche griffure a aiguisé en beauté l’imaginaire de Monique, Neyde, Feu Roméo, Maria-D, Marc, Anne-Marie et Bernard.

L’oeil noir en éveil
Sous la couette de velours
Toute griffe dehors

Monqiue

La trace du serpent
dessine le chemin
sur tapis de velours

Neyde

Velours des vélins
jeux d’âmes rhétoriques
venin des amours

Feu Roméo

Forêt d’argile
Esquisse se profile
L’arbre va naître

Maria-D

sous ta peau de velours
un être grandit
à l’ombre de mes yeux

Marc

Funérailles

S’il a cessé de vivre,
Qu’on lui fasse un écrin
Qu’on l’entoure, le protège,
Qu’on lui fasse cortège
Qu’on lui épargne au moins
L’épouvante du vide…

Anne-Marie

Facile,
Tu joues sur du velours!
Ca te va comme un gant,
Chat perché, chat caché
Celui qui fait la patte…

Agile,
Tu joues sur la tendresse,
Enveloppe de brume
Les fragments de mon être
De bois mort en mémoire.

Futile,
Magie évaporée
Vers des pentes abruptes
Oublieuse des mots
Dont le sens est en terre.

Fragile,
Est le tronc, est la branche
Privée de sa feuillée
Mon manteau de fourrure
Parure de chaleur.

Sessile,
Enracinée d’amour
De pensées involucres
Tu as puisé l’eau pure
En foison de nos jours.

Subtile,
Fine liane de l’âme
Exquise filigrane
Il me reste de toi
L’envahissante flamme…

Bernard

Epure

Epure

Bois de fusain, les tourments de ton âme, ton corps mis à nu

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite

Bois de fusain
les tourments de ton âme
ton corps mis à nu

Quelque part après Speluncato…

EPURE, un mot qui fait vibrer les cordes de l’intime, un mot qui a fait jaillir chez Pierre 2, Fanou, Sven, Alix et Bernard d’émouvantes visions à la limite de l’abstraction.

« Eppur si muove! »

Le fusain trace
une épure de vie
sanguine

Pierre (2) (son blog)

tes bras dénudés
sonnent ces derniers cris
dans un ciel complice.

Sur la terre brûlée
une trace écrit au fusain
« l’important est le silence ».

Fanou

Epure…

C’est
à ce moment
de l’aube
dans les cendres
dispersées
le silence resté
dans un jardin

Debout
devant son ombre
l’absence dessine
d’une main transparente
une brûlure dans l’espace
comme une trace
de fusain…

Sven

La limite du vide

Le mot clef
Sur la page

Il y a le désordre du vent

Ivre d’avoir trop bu
Du ciel et la coupe d’or
D’un soleil qui bascule

Il cherche un toit

L’intervalle des lignes
Le trait sur le cœur
Ni dedans ni dehors
Ailleurs

Laisse venir la nuit

L’appel du large
L’émouvance du sable
Juste un trait
Une griffure
Un cri

L’épure de l’espace
Où la lumière
S’étale

Le souffle d’un poème
Epure d’eau fraîche
Source d’été
Soif

Alix

mort
…….mon arbre faux-semblant
µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ
De la pierre percée
………………………..ne sourd le rayon d’or
`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\
Et mes rêves de givre
…………………………….grise mine
De rien
……OOOOOOOOOOO…
Coeur grelotte
En-tête de litote

Bernard

Mosaïque

Le village de Belgodère

Le village d'Occhiatana en Balagne

Balbusard

La Balagne

L'église de Costa en Balagne

L'église de Costa en Balagne

Le village de Speluncato en Balagne

Querelles de clochers, réunion de familles sous l'oeil du balbusard

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas

Querelles de clochers
réunion de familles
sous l’oeil du balbusard

Les petits villages escarpés et étagés se succèdent, Belgodère, Occhiatana, Costa, Speluncato. Voir la Carte de Corse

Quatre beaux regards d’aigle frôlent les montagnes et petits villages de Balagne. Ce sont ceux de Monique, Tay, Claudie et Marc.

Je voudrais être un oiseau
M’élever dans le ciel
Dans ce ciel sans nuage
Au-dessus des roseaux
Avoir de grandes ailes
Et le plus beau plumage
Je voudrais atteindre
L’espace de la vraie liberté
Là où nulle contrainte
N’obscurcit ce ciel d’été
Je voudrais être un oiseau
Pour voir combien
Petit est le roseau
Petits sont les humains
Donner à chaque chose
Sa propre dimension
Et qu’en mon coeur repose
Un bonheur sans condition

Monique

Son ombre frôle
Les pierres et les feuillages
L’oiseau sentinelle
Protège le village

Tay

Vol plané de mots
Cancans et caquetages
Babil de l’oiseau

Claudie

Seul dans le ciel
il scrute l’horizon
son oeil aux aguets
il scrute fouille
toujours en quête
il s’approche
il s’éloigne
fonce
hésite
approche la lumière
descend dans les ténèbres
se mêle aux bruits de la ville
mais s’enferme dans son silence
il est là
de sa belle présence
mais survole sa vie
regardant sans cesse
Derrière lui.
suivant les traces
qui disparaissent
dans cet espace évanescent
sa vie est une mosaïque
Qu’un malin a mélangé !
pourtant il sait
Qu’il ne sert à rien d’explorer ailleurs !
ce qu’il cherche se situe à l’intérieur
il ne le verra pas de ces yeux
Il le sentira au fond de son cœur.
alors peut être pourra t’il enfin
reconstituer ce puzzle déconstitué
pour réaliser une mosaïque lumineuse.

Marc

Mortier

Terrasses

Terrassese

Terrasses

Terre et pierres sèches, les empreintes des hommes, le linge claque au vent

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut

Terre et pierres sèches
les empreintes des hommes
le linge claque au vent

Quelque part après Belgodère…
Pour en savoir plus sur la culture en terrasse
Voir la Carte de Corse

Restanques, planches, terrasses, terre, mortier, la trace du travail des hommes… Brigetoun, Bourrache, Claudie, Pierre (2) et Olivier nous offre un joli florilège de poèmes autour de ces murets étagés.

pétri dans la lumière,
dans l’air, dans tes arbres
la poussière et l’odeur
piquante des herbes,
je te hume, t’avale,
ma civilisation.
Vieille science des pierres,
sobriété de l’ombre
et longue patience
mise depuis toujours
pour penser, construire
comme un réseau de nerfs –
terre domestiquée,
paysage humain –
les restanques

Brigetoun (son blog)

Vague après vague
L’homme édifie le temps
En quête d’un ciel

Bourrache

Vertes restanques
La vie qui se cimente
Travail de l’homme

Claudie

Sans liant ni mortier
en défi d’équilibre
les pierres empilées

Pierre (2) (son blog)

Terrasses où le raisin mûrit,
Terrases où les vendanges sont rudes,
Terrasses où le soleil flamboie,

Terrasses où l’on reçoit ses amis,
Terrasses où les femmes se bronzent,
Terrasses où la sieste est privilège,

Terrasses où je commande un café,
Terrasses où la parole est d’argent,
Terrasses où je regarde les belles passantes.

Terrassé, je vous quitte d’un pas léger.

Olivier (son blog)

Fragile

Fragile

Le ventre vide en habit de bois tendre, ton coeur meurtri

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

Le ventre vide
en habit de bois tendre
ton coeur meurtri

Quelque part à la sortie de Belgodère…

De beaux textes pleins de vie et d’amour sont sortis de ce coeur triste et fragile. Ce sont ceux de Annick, Kirikino, Pierre b et Thierry à qui je souhaite la bienvenue sur cette page.

Fragile
Dans la force
Est une belle
Fragilité
Qui se vit
Tout de vie
En son plein
Et son vide
Comme la vie

Annick (son blog)

Gravé au couteau
Message d’adolescents
Un cœur sur le tronc

Passent les jours, les tourments
Le cœur a raison du temps.

Platane grandit
Petit cœur deviendra grand
Et l’amour aussi ?

Les amoureux disparus
Chagrin, le cœur dépérit

Message d’amour
Offert à l’œil des passants,
A qui photo prend ?

Kirikino (son blog)

Les effets du temps et du hasard….cette forme me rappelle….un amour un regard…ne battre que pour elle….Trésor au creux d’un arbre…glisser doucement la main….porte en bois fait de coeur…en plein jour, nos frayeurs..nos humeurs..notre bonheur…Boîte ovale et fragile…couleurs tendres sous les fils…..La reposer dans son écrin…dans son « habit de bois tendre »…Laisser…les souvenirs…les éclats de rires…les étreintes…les baisers…tranquilles…Revenir au présent….voyager sur ta main….découvrir une épaule…perdre l’équilibre…Un baiser dans le cou…Trésors… au creux de ta nuque…sur la pente douce de tes seins…à l’ombre de ton parfum…

Pierre b

Même frappé en coeur
l’arbre reste un joli coeur
même resté en pleurs
il laisse d’écouler les larmes
pour lui pas question
de rendre les armes
il s’accroche et se broche
il s’ancre et affronte
les affres du temps
Touché, il nous touche
Rongé, il nous ronge
Taché, il nous tache
mais cette plaie ouverte
dans une symphonie verte
c’est le signe de vie
de lutte et de répit
chaque fois il embellit

Thierry

Sommaire d’octobre 2007

Kallisté
Kallisté

Cactus
Cactus

Cocktail
Cocktail

Lumière
Lumière

Lézarde
Lézarde

Platane
Platane

Café
Café

Tissage
Tissage

Baroque
Baroque

Là-haut
Là-haut

Haubans
Haubans

Rêveur
Rêveur

Complicité
Complicité

Carapace
Carapace

Nombre de billets : 14

Le Journal de Voyage:

Un mois d’octobre très tranquille… Toujours le fil bleu… L’Oeil Ouvert continue sa route en toute sérénité sous le bleu de l’azur et de la mer qu’on devine au loin.

 Les échanges sont de plus en plus riches et vivants grâce aux apports des uns et des autres sous forme de réflexions, de références littéraires, de vidéos à consulter. Chaque note donne lieu à une grande quantité d’ouvertures possibles passionnantes.

 A noter ce mois-ci, l’arrivée remarquée de quatre nouveaux venus, Kirikino, Célia, Thierry et Salade à qui je souhaite la bienvenue.

Le Voyage imaginaire se fait plus intérieur et parle à l’âme; il est un peu à l’image de cette incursion dans l’intérieur de la belle Balagne.

A chaque sommaire de L’Oeil Ouvert, Neyde, notre douce poétesse du Brésil, prend un grand plaisir à composer avec élégance, chaleur et habileté un poème autour des titres de notes du mois. Puisque cela lui réussit si bien, je souhaite désormais qu’elle écrive cette poésie qui résume en beauté le voyage du mois et que je mettrai en lumière sur la page principale du Journal de Voyage.

Le voyage, doux voyage …
Notre conductrice est sage
Et entame notre pérégrination
– belle imagination! –
Par une fleur
Qui pousse en splendeur
D’un CACTUS épineux
Au coeur délicieux
Un COCKTAIL au blue lagoon,
Et la tête fait le zooooom.
La LUMIÈRE, l’esprit de liberté,
Tout que nous avons rêvé,
Les miroirs du soleil
Nous trompent l’oeil
Et la vieille LÉZARDE au mur
Nous semble un dessin pur
C’est l’heure d’inspiration,
Assis à la place, conversation
Dans l’ombre du PLATANE,
Les chaises encore pleines
Rendez-vous serein.
Choisir le cornet
Où prendre le CAFÉ?
Les corps, les jambes en repos,
TISSAGE de mots,
Bavardage de coeurs
D’amis, de frères, de soeurs.
Maintenant, allons,
Courage, marchons!
Le BAROQUE, comme un paradis,
LÀ-HAUT, où les HAUBANS,
Se lancent parallèles, à l’infini,
Ouvre les portes, et dedans
Nous contemplons le mystère
De la beauté
Sacralité
de la douleur
et de la peur.
Il faut de l’air!
Les ailes du vent
Nous touchent la face
Tendre parfum nous vient
D’un jardin rayonnant
De fleurs, d’orange,
Un bouquet étrange.
RÊVEUR, rêveuse, tous
En COMPLICITÈ si doux
Sortent ensemble
Vers la CARAPACE
Tombée de l’espace,
Coquille de fleurs,
Pour prendre le coeur.
Le soleil, en couleurs
Soigne l’âme des voyageurs
Et une seule hirondelle
Petite et belle,
Voltige en voyage
En très doux message …

Neyde

Carapace

Carapace

Carapace

Carapace

Carapace

Cocon d'étoiles, au chaud dans sa coquille, un coeur à prendre

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

Cocon d’étoiles
au chaud dans sa coquille
un coeur à prendre

Quelque part dans un champ à la sortie de Belgodère…

Du blanc au noir, de la neige à la nuit étoilée, du givre au diamant, voici les cinq superbes poèmes de Maria-D, Monique, Sven, Bourrache et Marc qui rendent hommage à cette modeste fleur des champs qui recèle en son coeur de biens jolis trésors.

Un coœur de neige
Dans une nuit étoilée
Brise la glace

Maria-D

Toi, modeste fleur
Sur la terre abandonnée
Au milieu des champs
Et des prairies incultes
Toi, petite fleur
Aux étoiles éteintes
Qui porte en ton sein
Un petit coeur aimant
Toi, ma fleur
Que j’ai rencontrée sur mon chemin
Tu as su charmer mon regard
Tu es belle.

Monique

Diamant noir…

Enfermée dans ton hiver
en plein coeur des jours
comme un éclat de verre
comme un serment d’amour…

Aux éclaboussures du givre
dans le déshabillé du temps
sous la carapace des ombres
dans l’éblouissement du blanc…

Sven

Dis, -vagation poétique

Dis, amant noir
en plein coeur des jours
Ame en noir

Dans la nuit
Des chemins de traverse
Au bord des éboulis
En quatre coins
D’un espace oublié
Parmi les décombres
Les remblais, les fossés
dans le déshabillé du temps
A l’ombre de murs en ruine

L’est un secret jardin
Où l’on n’a besoin de rien

… d’un peu d’air.

Bourrache

A la lisière de l’hiver
Tu passes et ne me vois pas
Recroquevillé, cheveux au vent
J’attend le printemps

Doucement sous la chaleur,
Je quitte cette carapace
Offrant généreuse ma nudité
Coiffée d’un couronne de roses

Tes yeux se retournent
Mais tu continues ton chemin
Je me couvre alors d’un tissu d’opale
Ciselé de fine dentelle

Puis dépose un présent
Inclusion de mon cœur
Sur ma peau blanche immaculée
Tu t’approches et m’admires.

Marc

Complicité

Complicité

Complicité

Complicité

Un regard si doux, des chuchotements soyeux, caresse attendue

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite

Un regard si doux
des chuchotements soyeux
caresse attendue

Quelque part à la sortie de Belgodère …

C’est en beauté, amitié, émotion, fusion que Brigetoun, Salade, Jo, Kirikino et Nigra ont plongé leurs yeux dans ces douces prunelles. Echange de regards qui se pénètrent, nos cinq poètes se sont fait chuchoteurs.

tu as émergé,
toi, doux, du royaume vert.
Dressé, tu attends.
Sur ton velours irisé
le soleil glisse.
Ton oeil, ovale fendu,
diamant humide,
me regarde, résigné
un peu, amical.
Ta beauté en attente,
tremblant, frémissant.
Oui, nous allons nous enfuir
dans un lent galop

Brigetoun (son blog)

Dans Pégase confiant,
quarante deux est ton chiffre ferré,
visible à l’oeil nu,
et pourtant le plus éloigné
de cette caresse inattendue.

Salade

Chemin de cils,
sous tes ombres, douceur
d’une rencontre.

Jo

Douceur du regard
Dans ces yeux de pouliche
Paupières aux longs cils.

Lui murmurer à l’oreille
La mélopée des conquêtes

Kirikino (son blog)

Les yeux dans les yeux
Sans un mot
d’une rencontre.

J’y ai lu ton désir de liberté
J’y ai vu ton caractère sauvage
J’y ai bu ta force tranquille

Les yeux dans les yeux
Dans un songe
Tu m’as laissé t’approcher

Cavalcade féline
Ruade rebelle
Douceur câline

Les yeux dans les yeux
J’ai compris l’ampleur
De tes désirs
Tu as compris la sincérité
De mes pleurs

Je ne peux rien pour ta liberté

Peau contre peau
A force de doigté
On se consolera
Complices

Laissons la place au vent
Crinières au vent
La vie au galop

Nigra

Rêveur

titre

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Senteurs des jardins, parfum de clémentine, bouquet de bohème

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut

Senteurs des jardins
parfum de clémentine
bouquet de bohème

Dans les petites rues du village de Belgodère en Balagne. Pour en savoir plus sur l’historique de BelgodèreVoir la Carte de Corse

Un petit clin d’oeil amical à François et Tiago; j’ai trouvé ce que vous cherchiez;-)

Parfum de fleurs, parfum de mandarine, parfum d’amour… j’ai réuni quatre voix de femmes sensibles qui ouvrent en douceur les portes de leur jardin secret. Ce sont celles d’Alix, Neyde, Claudie et Catherine.

Un beau matin j’ai entrouvert la porte de mon jardin secret….Quelques fils d’araignée brodaient une rosace meurtrière sur la goutte de rosée, c’était l’été…la courbe parfaite de l’arc en ciel encadrait la ramure sombre des grands chênes immobiles. J’arpentais ce bonheur à pas lents, attentive à la sève d’or des plaines et leur moisson, à la pâleur des étangs calmes, un peu jaloux de n’être qu’un lit d’amour pour la rose de Monet, aux chemins de clairières et leur douce somnolence à l’abri des forêts et leur vaste ramure. J’avais même ajouté des champs et leur parfum de blé, quelques empreintes de fleurs blanches..des roses sans doute…Quelques pieds d’Alouette pour parfaire le décor, évidemment quelques chuchotements d’oiseaux..pour animer le tableau…
Mais j’avais oublié l’essentiel, ce frisson intérieur qui élargit le temps, un bruit de galop..mais surtout ce craquement lumineux du vent sur les îles claires, la rouille d’une falaise, la promesse des pierres sur l’ombre millénaire d’une montagne d’azur, bref ce vent chaud qui joue à saute mouton sur la maille du jour, et les derniers rayons pailletés de poussière sur l’infini continuité des choses, la caresse d’un nuage..il me manquait encore quelques couleurs sur l’écume en fleur, le froissement du ruisseau, le parfum d’un tilleul, même l’horizon retenait son souffle…
Puis le silence soudain..alors j’ai refermé la porte.

Alix

Parfun d’orange
Au matin rêveur
Un calme étrange
Des mots en douceur

Neyde

Un parfum de mandarine

Un parfum de mandarine, une histoire câline, elle avait rendez-vous avec l’amour, elle portait une robe noire, simple, en apparence, il l’attendait dans le boulevard, dans les mains de l’espoir, un bouquet de senteurs, pivoines et violettes, un bouquet campagnard, il espérait son regard, son coeur battait au rythme de … ses talons aiguille, elle était si petite, ses petits pieds claquaient sur les pavés humides, il avait mis un jean délavé, une chemise fleurie, il l’attendait, au détour d’une rue, il la reconnut ….par coquetterie, ultime fantaisie, une mandarine toute ronde, illuminait le dos de sa jolie robe, cette robe coquine…sa taille si fine, ce parfum de mandarine….ils avaient envie de croquer la pomme…la mandarine du bonheur.

Claudie

Nous marchions dans les ruelles
À l’heure déserte de la sieste
Quand le silence se fait caresse
Entre les jardins et le ciel.

Nous bercions nos pas au soleil
Comme sur un ruban de senteurs
Mélangées de fruits et de fleurs
Que la fraîcheur des feuilles délaye.

Nous déambulions notre vie,
Taisant tous les mots inutiles
Qui auraient brisé le fragile
D’un goût d’éternel assouvi.

Nous promenions nos coeurs battants
Dans les venelles de lumière,
Nos mains retenant l’éphémère
Comme pour arrêter le temps.

Et c’est là, en haut du village,
Au plus près du ciel de nos rêves,
Que tu m’as offert le langage
De tes baisers sur mes lèvres.
Et c’est là, au zénith du jour
Que j’ai dit oui à ton amour.

Catherine

Haubans

titre

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

De fleur en treille, de fil en passerelle, les ombres portées

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

De fleur en treille
de fil en passerelle
les ombres portées

Dans les petites rues du village de Belgodère en Balagne. Pour en savoir plus sur l’historique de BelgodèreVoir la Carte de Corse

Un beau florilège de sensations à fleur de peau autour des murs, de l’ombre et la lumière, des entrelacs de fils  et de ruelles étagées grâce à Annick, Pierre b, CéliaK, Pierre (2) et Marc.

Les murs par le grain de leur peau, viennent respirer à la surface du ciel, pour se vivre chauffer et murmurer de jolies ondes. Ils sont les confidents du temps qui passe dans les ruelles, et dans leurs entrailles la mémoire se fige, s’empreinte du goût de chaque jour, inlassablement, les vieux murs leurs oreilles sont la mémoire du monde.

Annick (son blog)

Plus tard je veux être « Porteur d’ombre »………..Je veux passer de « fleur en treille et de fil en passerelle »…me poser sur des endroits mystère…à la lisière de la féminité…sous une voile légère…Je veux passer de paupière en paupière…pour un clin d’oeil éphémère…ou un simple eye liner..Je veux offrir de la fraîcheur en plein désert…pour éviter qu’on se désespère…me promener sur les plages et offrir de la tendresse à la lumière…Je veux passer de feuille en feuille…me reposer sur un lit de mousse..découvrir ..avec douceur..les arbres et les clairières..Plus tard…

Pierre-b

Fils d’humanité
reliant
ombre et lumière

CéliaK (son blog)

De fil en aiguille
un lacis de ruelles
escaliers et traverses
murs blancs et lauriers roses
haute terrasse
treilles et figuiers
jouent à la courte-échelle
à qui le plus haut
grimpera

Pierre (2) (son blog)

Monter tout en haut
Etre au bord du précipice
Embrassé la fresque de la vie
Puis lentement se retourner

Marche après marche
revivre les âges de la vie
au travers de l’ombre
au travers de la lumière

des chemins tous tracés
des chemins en impasses
des chemins dérobés
des chemins oublier

s’arrêter un moment
regarder une belle fleur
Que l’on n’a pas touchée !
Que l’on n’a pas abîmée !
Juste une lueur du cœur.

longer les murs du passé
ses traces indélébiles
ne pas pouvoir se cacher
passer à nu sans se voiler
Affronter ce passé.

se tenir debout, droit,
monter,
s’accrocher,
au fil invisible de l’amour
haubans de la vie.

Marc