Fragile

Fragile

Le ventre vide en habit de bois tendre, ton coeur meurtri

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

Le ventre vide
en habit de bois tendre
ton coeur meurtri

Quelque part à la sortie de Belgodère…

De beaux textes pleins de vie et d’amour sont sortis de ce coeur triste et fragile. Ce sont ceux de Annick, Kirikino, Pierre b et Thierry à qui je souhaite la bienvenue sur cette page.

Fragile
Dans la force
Est une belle
Fragilité
Qui se vit
Tout de vie
En son plein
Et son vide
Comme la vie

Annick (son blog)

Gravé au couteau
Message d’adolescents
Un cœur sur le tronc

Passent les jours, les tourments
Le cœur a raison du temps.

Platane grandit
Petit cœur deviendra grand
Et l’amour aussi ?

Les amoureux disparus
Chagrin, le cœur dépérit

Message d’amour
Offert à l’œil des passants,
A qui photo prend ?

Kirikino (son blog)

Les effets du temps et du hasard….cette forme me rappelle….un amour un regard…ne battre que pour elle….Trésor au creux d’un arbre…glisser doucement la main….porte en bois fait de coeur…en plein jour, nos frayeurs..nos humeurs..notre bonheur…Boîte ovale et fragile…couleurs tendres sous les fils…..La reposer dans son écrin…dans son « habit de bois tendre »…Laisser…les souvenirs…les éclats de rires…les étreintes…les baisers…tranquilles…Revenir au présent….voyager sur ta main….découvrir une épaule…perdre l’équilibre…Un baiser dans le cou…Trésors… au creux de ta nuque…sur la pente douce de tes seins…à l’ombre de ton parfum…

Pierre b

Même frappé en coeur
l’arbre reste un joli coeur
même resté en pleurs
il laisse d’écouler les larmes
pour lui pas question
de rendre les armes
il s’accroche et se broche
il s’ancre et affronte
les affres du temps
Touché, il nous touche
Rongé, il nous ronge
Taché, il nous tache
mais cette plaie ouverte
dans une symphonie verte
c’est le signe de vie
de lutte et de répit
chaque fois il embellit

Thierry

115 réflexions sur « Fragile »

  1. J’aime beaucoup ton calligramme … on dirait un travail à l’encre…
    Très beau
    Belle nuit à toi Ossiane

    Bouche ouverte
    En un cri qui persiste
    Âme sensible

    La mort appelle
    Dans la douleur de l’arbre
    Entrailles blessées

    Encre et lavis
    Pour dire la fragilité
    Du corps de l’arbre

  2. « La beauté du monde, qui est si fragile, a deux arêtes, l’une de rire, l’autre d’angoisse, coupant le coeur en deux. »
    Virginia Woolf

  3. Dans la forêt de tes mots
    Il y avait celui
    Fort et fragile à la fois,
    Fort d’avoir tout donné,
    Fragile d’être vidé.
    Vidé à force de saigner l’encre
    Pour écrire au plus juste,
    Pour écrire au plus vrai,
    Pas la vérité, non, car
    La vérité meurt trop vite,
    Donc pour écrire l’intime
    Ce flux de lumière
    Qui ouvre l’univers
    En même temps que le mot se perce
    D’un coeur qui donne sa chair
    Pour donner corps au texte.
    Qu’il est beau ton mot fragile
    Quand je le vois trembler
    Et battre de vie
    Jusqu’à me faire oublier qu’il est mot
    Jusqu’à me montrer tout ce qu’il dit de réel.
    Je le sens vibrer à mon oreille
    Comme une force étrange
    Qui m’aspire toute en lui
    Nue de tout a priori
    Comme pour mieux comprendre
    Le précieux de son fragile.

    Alors, du plus profond de moi,
    J’ai envie de lui répondre
    Avec le plein de mon coeur
    Délié de l’émotion de ton mot fragile.
    Ça me vide aussi
    Jusqu’aux sensibles.
    Et c’est là que nos mots se rencontrent,
    Dans la chair épistolaire
    Pour laquelle nos coeurs ont su tout donner
    Jusqu’à creuser nos richesses intérieures :
    Toute la vie qu’on ne sait que si difficilement dire.

  4. Gravé au couteau
    Message d’adolescents
    Un cœur sur le tronc

    Passent les jours, les tourments
    Le cœur a raison du temps.

    Platane grandit
    Petit cœur deviendra grand
    Et l’amour aussi ?

    Les amoureux disparus
    Chagrin, le cœur dépérit

    Message d’amour
    Offert à l’œil des passants,
    A qui photo prend ?

    Kirikino (http://www.kirikino.biz)

  5. si tendre, si fort,
    ami protecteur,
    ta peau pour mes mains,
    occupant ma pensée ou mon rêve.
    Rictus sur ton creux,
    bosses et moignons,
    nos âges se chantent à l’unisson.
    Mais la sève se rue
    en toi – éclate
    en fraiche couronne contre le ciel.

  6. Celui-là ressort de mes tiroirs. Dépoussiéré, aéré, presque neuf !;)

    A quoi ça pense un arbre ?
    A quoi ça peut bien rêver
    Avec ses pieds de terre à brasser les tourments
    Avec ses bras de ciel à brasser les nuées
    Avec ses feuilles folles à brasser les saisons.
    A quoi ça pense un arbre ?

    Peut-être aux océans, là-bas, inaccessibles
    Ou au nid qui réchauffe quelques cœurs palpitants ;

    Peut-être aux horizons affleurant sa mémoire
    Ou aux deux mots d’amour gravés au sang du tronc
    Un soir d’éternité et d’émerveillement ;

    Peut-être à ces déserts aux plumes d’hirondelles,
    Arabesques d’été,
    Qui embarquent, un jour gris, sur des quais des nuages ;
    Ou au si doux baiser échangé sous ses ailes,
    Papillon de rubis tout bruissant de promesses
    Ce beau jour de printemps.

    A quoi ça pense un arbre ?
    A quoi ça peut bien rêver ?
    Peut-être ça ne pense pas
    Peut-être ça ne rêve pas
    Peut-être que ça vit, un arbre
    Simplement
    En laissant aux hommes l’illusion des demains.

  7. Les effets du temps et du hasard….cette forme me rappelle….un amour un regard…ne battre que pour elle….Trésor au creux d’un arbre…glisser doucement la main….porte en bois fait de coeur…en plein jour, nos frayeurs..nos humeurs..notre bonheur…Boîte ovale et fragile…couleurs tendres sous les fils…..La reposer dans son écrin…dans son « habit de bois tendre »…Laisser… les souvenirs…les éclats de rires…les étreintes…les baisers…tranquilles…Revenir au présent….voyager sur ta main….découvrir une épaule…perdre l’équilibre…Un baiser dans le cou…Trésors… au creux de ta nuque…sur la pente douce de tes seins…à l’ombre de ton parfum…

  8. >Ossiane: ça commence très fort ce matin avec cet haïku vraiment sublimissime.

    Le géant est là tout pantelant
    frappé au coeur dans le dedans
    écartelé dans un choix difficile

  9. Ombre et lumière
    solidité, fragilité
    le trait de la séparation

    pas démembré ni dénombré
    l’arbre est rocher
    quand il se met
    à confectionner
    des entailles en futailles
    et que du fut à l’affut
    se charge non de mitraille
    mais de montrer ses entrailles
    comme une grotte
    et au milieu
    comme une glotte
    le précieux bois receptacle
    ne trouve pas d’obstacles
    un coeur à voir
    sur fond de noir
    une peur à croire
    c’est son histoire
    si généreux
    il s’ouvre en deux

  10. arbre mort

    pas même un coup de hache
    juste une déchirure
    le visage défait
    le poitrail qui se fend
    le ventre ouvert en grand
    un corps de femme-tronc

    pas même un cri d’oiseau
    sous la pluie du feuillage
    dans le creux noir du bois
    sous l’écaille d’écorce
    dans le mi-temps de vie
    à l’instant de la chute

    pas même une parole
    le craquement soudain
    l’épluchure du temps
    la nuit qui fait son nid
    l’absence et le silence
    qui se taillent un chemin

    andrée wizem

    ……………………………………

    p.s.j’ai l’adresse mail de monique
    qui s’affiche chez moi (à
    l’emplacement mail)….
    je vais l’effacer pour inscrire la mienne
    est ce que mon adresse s’inscrira sur
    l’ordinateur suivant?

  11. Oui Andrée Wizem….Votre adresse mail est affichée..Je l’ai également effacé mais Ossiane..peux tu intervenir..Il y a la un « bug » qui pose des problèmes de confidentialité..
    Merci

  12. Hé, hé, Andrée… moi, j’ai ton mail qui s »affiche …
    ____

    L’arbre raconte
    L’amour laisse des traces
    Un grand trou béant
    ____

    Superbes photo et haïku … et déjà de bien beaux textes déposés.

    Belle journée à tous.

  13. Bonjour, Ossiane

    En effet, les dysfonctionnements persistent….au sujet de l’inscription des email….

    Les photos sont très significatives et ton haïku est en osmose avec elles.

    L’écorce à vif
    Sa carapace l’étreint
    L’arbre tressaille

    Très belle journée automnale dans le midi…
    BIses à toutes et tous

  14. caresse

    l’arbre rit a gorge déployé,
    sous les caresses des feuilles…
    il profite de cette amour éphémère,
    qui ne dure qu’un été…

    bientôt il restera seul ;
    avec ce tendre souvenir
    de ces jeux de séductions !

    Il gardera tout l’hivers
    Son sourire béat !
    pensant secrètement
    A ces jeux d’amoureux !

    Il cachera derrière
    son écorce robuste,
    Son âme si fragile.
    Il gardera un espoir secret
    De les revoirs bientôt….

    belle journée a tous

  15. Un amour est si fragile que la brise du temps essouffle nos passions , mais jamais ne pourra détruire la complicité de se comprendre sans parler .

  16. Beneath the bark
    So dark, so dark
    Lies a battered heart

    Coucou Ossiane. A la place de mon adresse email il y avait l’adresse de quelqu’un d’autre. Bizarre !!

    Bises de l’est
    Judith

  17. > Ossiane , très belles photos..Je ne sais pourquoi les arbres m’émeuvent presque autant que les chevaux , peut-être ont -ils cette même sensibilité à fleur de peau ?
    Chez moi il y a un souci..des adresses qui s’affichent..

    Que disent les arbres
    Des variations de l’ombre
    Feuille à feuille égarée
    De quel secret leur paysage ouvert
    Se souvient-il
    Et ne plus avoir peur
    De ces trop lourds lendemains
    Déjà l’odeur du sang
    A laissé d’impalpables heures tatouées
    Et des nuits illisibles
    Là où suinte la mémoire..
    Où vont –ils
    De cette ombre somnambule
    Depuis longtemps déjà
    Ils laissent se perdre
    Le froissement en suspens
    Des sons
    L’odeur d’hiver
    Accrochée aux couleurs
    Comme un trésor
    Où la foudre s’engouffre
    Triomphale
    Le tremblement d’échos
    Sans glorieuse épitaphe
    Serait –ce cette absence de chant
    Qu’on appelle le néant ?

    Belle journée à tous:)

  18. J’en suis bouche bée!
    J’adore les arbres.
    Les platanes sont de vraies peintures.

    J’attends avec impatience le coeur de palmier…

    Bonne fin de semaine, Ossiane.

  19. Ossiane c’est l’adresse de la personne du dernier commentaire
    qui s’affiche a chaque fois sur mon ordi

  20. Et si j’osai Nietsche avec ce symbolique
    « tout ce qui ne nous tue point nous rend plus fort »

    Même frappé en coeur
    l’arbre reste un joli coeur
    même resté en pleurs
    il laisse d’écouler les larmes
    pour lui pas question
    de rendre les armes
    il s’accroche et se broche
    il s’ancre et affronte
    les affres du temps
    Touché, il nous touche
    Rongé, il nous ronge
    Taché, il nous tache
    mais cette plaie ouverte
    dans une symphonie verte
    c’est le signe de vie
    de lutte et de répit
    chaque fois il embellit

    Marc décidément tu fait fort battre ce coeur à l’unisson

  21. Merci à Maria-D pour sa jolie citation de Virginia Woolf.

    Les platanes comme les chataigniers sont de vrais artistes sculpteurs, porteurs de rêves et d’imaginaires pour l’ oeil acéré et fasciné du photographe….

  22. le viel arbre fatigué

    Le vieil arbre édenté
    Respire avec difficulté.
    Sa peau toute craquelée
    Dévoile son âge avancé

    Malgré les ans il continue
    A déployer ses ramures
    Au feuillage doré
    sous la lumière d’été

    Sa couronne sur sa tête
    Il raconte au passant
    L’histoire de sa vie.

    Les grands vents essuyés
    Qui ne l’ont pas fait pencher !
    Le froid qui craquèle son corps
    Quand l’hiver dénudé
    Il se replie tout rabougri
    Les baisers avec la terre mouillée
    Nourrissant son corps
    Jusqu’au bout de ses ongles

    Les caresses volées
    Avec des dizaines d’étoiles
    Quand la nuit il reste seul debout !
    Mais voilà aujourd’hui
    Il devient fragile
    La moindre brise le secoue
    Le froid mord ses jambes
    Laissant des trous béants

    Bientôt il se couchera
    Dans un fracas terrible
    Sous l’œil insensible
    Des jeunes arbrisseaux
    qui enfin pourront
    vivre librement
    sans cette ombre gigantesque
    qui les privait de lumière
     

  23. .
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    .
    >>>>>A tous:

    1) Claudie avait souligné que les cases pour déposer les commentaires étaient préremplies avec les coordonnées de l’utilisateur. C’est un « plus » que le Monde a mis en place pour éviter d’avoir à remettre vos coordonnées à chaque fois.

    2) L’adresse email du dernier visiteur s’affiche depuis hier soir sur nos ordinateurs. Ce n’est pas normal. C’est Monique qui m’a alertée. J’ai aussitôt fait part du problème de confidentialité à l’équipe technique du Monde. Pour l’instant ma demande n’a pas été prise en compte. On ne peut rien faire d’autre que d’attendre, prendre son mal en patience ou de s’arrêter d’écrire pour ceux que cela perturbe trop. Je suis vraiment désolée.

    Bien à vous.
    .

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  24. coucou Marc, et bien dis donc, c’est pas fort gai tout cela,
    et en réponse…même si sans le juste temps, en temps de vacances je ne peux avoir la même attention pour vous lire aussi bien de jour…dans d autres blogs, je survole bien plus des comments.. désolée, c’est ainsi, mon temps plus raccourci.

    Et le vieil arbre se rit
    Il a traversé et sourit
    Il ne saurait plus traverser
    Tous ses combats d’années
    Mais toute la force de vie
    Qui lui reste aujourd’hui
    Le fait si bel danser
    Toute son éternité
    Jusqu’à son dernier soupir
    En vivre ou écrire
    Il fera la fête à la vie
    Dans toutes ses envies
    L’arbre de ce présent
    Si bel de maintenant
    Car il sait un peu du mystère
    Que la vie offre sur terre

    bon apreM, en joies de belle vie, avec des belles envies de vie!

  25. coucou Ossiane, t en fais pas, c’est juste un petit détail de détail, à dépasser,
    suffit de remettre ses coordonnées. Je survivrai à ce truc du Monde! sourire.. c’est un rien de rien si rien de rien!
    bon après midi, Ossiane!

    c’est plus le temps qui me manque pr écrire, mais du bel temps ce matin dans le vrai de réel, alors c’est bien!

  26. On s’refait un p’tit coup d’Enfants Terribles ?…

    _____

    QUAND MON ARBRE

    Quand mon arbre n’aura plus l’air
    Qu’il faut aux arbres pour avoir l’air
    D’un arbre … vert
    Quand mon arbre n’aura plus d’ailes
    Pour s’être mis de quelques feuilles
    En peine … de deuil
    Quand mon arbre n’aura plus l’air
    D’un arbre et déjà plus que l’air … d’un air

    J’écrirai ma chanson d’hiver

    Quand mon arbre n’aura plus l’air
    Qu’on s’y couchait dessous à terre
    Les yeux, les yeux dans l’air
    Quand mon arbre sera trop vieux
    Que le temps qu’on mourait un peu
    Sonne, sonnera creux
    Quand mon arbre n’aura plus l’air
    D’un arbre et déjà plus que l’air … d’un air

    J’écrirai ma chanson d’hiver

    Quand mon arbre n’aura plus l’air
    Qu’il faut aux arbres pour te plaire
    Le tronc plus dru, encore plus dru
    Quand, quand mon arbre n’aura plus l’air
    D’un arbre, de rien plus que l’air
    Mon amour, le temps, le vent lui poussent au cul
    Quand, quand mon arbre n’aura plus l’air
    D’un arbre, de rien plus que l’air … d’un air

    J’écrirai ma chanson d’hiver
    ____

    Clin d’oeil : vous avez tous de jolis prénom et nom de famille … pas encore vu de Gaston ou de Hubertine … Dupont ou Dupond …
    (cfr adresse mail).

    Sourire et biz à tous.

  27. .
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    .
    >>>>>A tous:

    Une solution en attendant que le problème soit réglé, mettez une fausse adresse email.

    Bien à vous.
    .

    222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222
    .

  28. Ben voilà … j’ai trouvé :

    hubertine.dupond@verrou.oeil

    (… verrou … ouvert …)

    A noter siouplait : je n’ai rien contre Gaston ou Hubertine … mon troisième prénom étant … Célestine (merci, marraine … !)

    … la coutume voulant chez nous, aux temps préhistoriques, d’accoler au prénom celui du parrain et de la marraine

    … ouf … m’en sors pas trop mal avec le deuxième … Danielle … (merci, parrain …)

    ___

    Dis, Ossiane, à part ça, est-ce vraiment nécessaire ? Quelles conséquences peuvent découler si on ne change pas ?

  29. >Bourrache:
    Sacrée Bourrache, toujours les bons mots qui me font rire;-))
    Aucune conséquence. Ce n’est pas nécessaire bien sûr. C’est juste une suggestion que je fais pour régler ce problème temporairement. Je comprends et respecte ces problèmes de confifentialité. Bises à toi

  30. Un tapis de vert tendre
    Des doigts fins de fileuse
    De la laine angora
    Cotonneuse
    Des fils ocre et jaune
    Une aiguille si fine
    Suffiront-ils
    A réparer l’outrage
    Des érafflures du temps
    Inéluctable
    Sur ton tronc
    Dénudé
    Arbre de vie
    Aux écorces
    Ecorchées
    Où la sève
    Coule sa vie
    Sinueuse,
    Dans un tronc
    Immuable
    Solide
    Comme un roc
    Là où ton coeur tremble
    Dans le creux de ton âme
    La vie vivifiante
    Renaîtra de ses cendres.

  31. Tiens, que j’y pense, j’aurais pu continuer :

    hubertine.dupond@verrou.oeil

    … verrou … ouvert … oeil ouvert … mais faut un verrou …

    … retour à la case départ …

    … l’oeuf … la poule … la poule …. l’oeuf ?

    ____

    Oui, bon, ça va, je sais …

    ___

  32. J’aime beaucoup Sting et particulièrement cette chanson que je fredonne depuis ce matin, je vous l’offre en partage

    —-

    Fragile / Sting

    If blood will flow when flesh and steel are one
    Drying in the colour of the evening sun
    Tomorrow’s rain will wash the stains away
    But something in our minds will always stay
    Perhaps this final act was meant
    To clinch a lifetime’s argument
    That nothing comes from violence
    and nothing ever could
    For all those born beneath an angry star
    Lest we forget how fragile we are
    On and on the rain will fall
    Like tears from a star like tears from a star
    On and on the rain will say
    How fragile we are how fragile we are

    —–

    Quand le sang coulera, au moment où la peau et l’acier ne feront plus qu’un
    Il séchera aux lueurs du soleil couchant
    La pluie du lendemain effacera les traces
    Mais il en restera toujours une dans nos esprits
    Peut-être que le but de ce dernier acte
    Est de conclure la discussion de toute une vie :
    Rien n’est engendré par la violence
    Et rien ne le sera jamais
    A tous ceux qui ont vu le jour sous une hostile étoile
    A la mémoire de ceux qui nous ont quitté
    Nous sommes si fragiles
    Encore et encore, la pluie tombera
    Semblable aux pleurs d’une étoile
    Encore et encore, la pluie nous fait prendre conscience
    De notre fragilité…

    http://fr.youtube.com/watch?v=x0dMBqtGtOU

  33. Merci Maria pour le texte et le lien…
    Et pour rester sur ce lien de la fragilité, je pense à Giacometti à qui le Centre Pompidou consacre une rétrospective..
    De lui , Jacques Dupin a écrit « La solitude se referme sur l’homme mais le destin de l’homme est de s’efforcer sans répit , sans espoir, d’ouvrir une brèche dans le mur de la prison »
    N’a-t-il pas sculpté ou dessiné (le regard reste le même), à travers le visage de l’Autre la perception de sa propre angoisse, mais aussi le courage à continuer d’être

    http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/AllExpositions/55A5A9F27B0C0247C125723D0031C8BA?OpenDocument

  34. J’en reste bouche bée!
    Peux-être te rappelles-tu que j’aime les arbres…
    Les jeux de taches colorées des platanes sont un tableau impressionniste.

    A quand le coeur de palmier?

  35. Juste en passant, juste pour exprimer ma rage. Je viens de sortir dans mon jardin. Et ma douce campagne vibre de bruits incongrus. Là-bas, dans les bois, des chiens aboient, des voix hurlent « allez, allez », des « clairons » tonitruent, puis « pan » et « pan » … mon indéfectible intelligent, terrorisé, a fait demi-tour sur place et est rentré dans la maison. Il n’aime pas la chasse. Moi non plus. Cela n’engage que moi. J’ose à peine imaginer les derniers moments de la biche fragile…

    _____

    Maria-D : j’aime beaucoup, beaucoup Sting aussi. Tu as sûrement entendu parler de son dernier album « Songs from the labyrinth », musique baroque, luth. J’ai regardé un documentaire à la TV, tourné entre autre chez lui, dans sa maison, dans son jardin où il possède effectivement un labyrinthe. Super !

    Alix : suis allée voir, il y a quelques années, une rétrospective Giacometti à ce même centre Pompidou. J’en suis ressortie bouleversée … il m’a donné l’impression de vouloir aller chercher ce qu’il y a de plus profond dans l’être : l’âme.
    ___

    Bonne fin de journée à tous.

  36. Et l’âme c’est l’être, avoir une âme c’est être, d’âme en âme c’est le seul lien à mes yeux, car un lien vrai de pure vérité avec ses défauts de plein et ses qualités de plein, nulle âme n’est parfaite.

  37. Pour Bourrache avec qui je me sens très proche en ce qui concerne la chasse…
    La chasse / Henri Tachan (1974)

    Sur un’e boîte de conserve, sur un pigeon d’argile, vains dieux, c’est
    pas pareil :
    Pour les chasseurs, les vrais, il faut de la chair tiède avec du sang
    Vermeil,
    Pour les chasseurs, les vrais, il faut que ça palpit’e de plumes et de
    Ramage,
    Il faut que ça ait peur, il faut que ça se sauve, bref, que ce soit
    « Sauvage »…

    La Chasse,
    C’est le défoul’ment national, c’est la soupape des frustrés,
    La Chasse,
    C’est la guéguerr’e permise aux hommes en temps de paix !

    Chaque mois de septembre, le plumet au chapeau, ils part’ent comme en
    Quarante,
    Ranimer la flaflamme du Chasseur Inconnu qu’avait du poil au ventre,
    En cart’e comme les putes, ils dragu’ent à Rambouillet, ils tapin’ent
    En Sologne,
    Mais quand ils tir’ent leur coup, le client de passag’e se réveille
    Charogne…

    La Chasse,
    C’est le défoul’ment national, c’est le coït des frustrés,
    La Chasse,
    C’est la guéguerr’e permise aux hommes en temps de paix !

    Regardez-les marcher, l’arrogance au visage, le cœur sur la gachette,
    Ces spadassins rentrés, ces héros d’Epinal, ces tueurs de fauvettes,
    Regardez les marcher, ces Zaroff de banlieue, ces Hemingway d’Neuilly,
    Vers le trou à lapin, vers la mare à canards, y fair’e leur safari…

    La Chasse,
    C’est le défoul’ment national, c’est la Villette des frustrés,
    La Chasse,
    C’est la guéguerr’e permise aux hommes en temps de paix !

    Les soldats ça s’enraye, les soldats ça se rouille, c’est comm’e les
    Carabines,
    Le servic’e militair’e ça s’continue plus tard à coups de chevrotines :
    Pour le chasseur français y avait le perdreau boche ou le lièvre fellouze,
    Pour le chasseur franquiste l’anarchiste rouge-gorge et la chienne
    Andalouse…

    La Chasse,
    C’est le défoul’ment national, c’est le p’tit Vietnam des
    Frustrés,
    La Chasse,
    C’est la guéguerr’e permise aux hommes en temps de paix,
    De paix ?!

    —-

    J’aime beaucoup Sting en tant que musicien et chanteur, mais aussi en tant que personne engagée auprès de la nature et l’humain…

    —-

    Oui Alix… Giacometti bien sûr… dont j’adore le travail et que j’ai en projet d’aller voir au Centre Pompidou… merci

    Bises vers vous

  38. OUI, Bourrache et MariaD, la chasse devrait être interdite….

    certains disent que la chasse est un sport
    alors un sport de lâche comme pour toute guerre
    au final
    le lâche tire sur le faible
    car il a la cartouche la poudre le pouvoir le non respect de la vie
    quelle horreur
    la chasse

  39. La déchirure du temps
    Lui donne un coeur géant
    Qui remercie la vie
    Pour la force de vie
    Qui chaque jour encore
    Arrive dans son corps

  40. Son coeur ouvert béant
    Sans fils sans machine
    Pour expulser inspirer
    Ses veines de vivant
    Sourit de sa cage ouverte
    Qui le libère son coeur
    Dans cet aujourd’hui
    Du beau temps présent

  41. A mon tour de te visiter et de te féliciter!!!

    Je me demande où tu trouves ce temps et cet énergie pour tenir ta maison et toujours la présenter sous de beaux auspices.

    Ton calligrame est d’une beauté (et bonté) christalline!

    Ne crois pas que je t’oublie.. Je passe de temps à autre, mais discrètement… L’histoire de me ressourcer un peu.

    Bien beau week-end à toi

  42. Arbre vide, je le vois,
    Docile, fragile
    Mais, à la fois
    Charmant , acueillant.
    À l’ombre de ses feuilles
    Tremblantes, séduisantes,
    Un abri doux et chaud.
    Douceur
    En son coeur
    Taillé, dessiné.
    À la fleur de sa peau.

  43. Merci Maria..>))j’apprécie ce cadeau .. Il y a peu de temps , j’ai lu un court essai sur Giacometti écrit par Yves Bonnefoy (éditions Assouline ) Un vrai coup de coeur !
    belle soirée à toi et bravo aux élus du jour .

  44. c’est un honneur ce soir, à mes mots de papoter avec ces trois jolis textes si profonds d’âmes qui me sont rentrés Là en toute première lecture.
    merci à vous trois, Kirikino, PierreB et Thierry, j ai une telle pêche de vie ce soir, je vous emmène faire le tour du monde!
    merci Ossiane un bien bel tour du monde que le tien!

    magnifique le départ de vidéo, MariaD, j ai vu le départ, puis obligés de soirée, et puis je vais prendre mon bon temps, j ai eu la chair de poule à entendre ce départ de reportage! merci!

    merci Alix!

  45. Mise en lumière fort sympathique avec Annick, Kirikino, Pierre b et Thierry.
    Catherine, « Se promener dans la forêt de tes mots… » est un pur délice .
    J’ai Médité sur le poème d’Andrée je l’ai trouvé poignant et beau.
    « L’arbre raconte…. » de Bourrache, c’est émouvant
    Ca c’est pour mes coups de coeur.
    Merci à Maria-D et Thierry pour vos citations et vos écrits qui donnent matière à réflexion.
    Quel agréable moment de lecture ce soir , cette page « fragile » est très riche en poésie et en thèmes abordés, plein de petites merveilles et qui plus est avec Sting !
    Il y a aujourd’hui encore tant et tant qu’il n’est pas possible de tout citer
    C’est un bouquet de mots, et d’idées, qui rend hommage aujourd’hui à la mort, à la déchirure , avec, malgré tout une cicatrisation après la blessure.
    Et comme il faisait très très beau aujourd’hui n’est-ce pas Claudie, je suis allée compter sous leur nef dorée, les platanes de mon village et panser du regard leurs nombreuses cicatrices. (il y a 214 platanes en domaine public, beaucoup sont centenaires)
    Enfin et surtout merci à Ossiane pour cette belle image où nature et mains de l’homme sont confondus pour contenir ce coeur qui se meurt et nous rappeler la fragilité de ce qui nous entoure.

  46. Alix
    Si tu aimes Giacometti, il te faut lire « Giacometti/ biographie » de james Lord… bel écrit sur l’homme et son oeuvre
    Bise à toi

  47. A vous Ossiane, Annick, Kirikino, Pierre b, Thierry
    …bravo
    « Le coeur meurtri
    Comme la vie
    Gravé au couteau
    A l’ombre de ton jardin
    L’arbre reste un joli coeur »
    Bises vers vous

  48. >>>A tous :
    Il y a toujours ce problème d’adresse email visible ce soir bien que j’ai alerté Le Monde hier soir. Je crains que l’équipe technique ait pris un week-end prolongé et que le problème ne soit réglé qu’en début de semaine. Que cela ne vous bloque pas dans le dépôt de vos commentaires.

    N’hésitez pas à mettre une fausse adresse email, ça va marcher et la confidentialité sera préservée. Bien à vous tous.

    >Annick, Kirikino, Pierre b et Thierry :
    Voilà, j’ai voulu mettre de petites notes positives dans cette fragilité affichée, fragilité dont on peut sortir plus fort ou encore plus vulnérable. De très beaux textes aujourd’hui pour tout le monde. Le choix fut difficile. Merci, Annick et Thierry pour vos autres ballons d’essai. Thierry, c’est ce poème que j’ai préféré car plus léger, plus aéré, moins dense au niveau de la continuité de la lecture. Bien à vous quatre.

    >Annick :
    L’arbre est complètement creux, vidé de sa moëlle. J’ai d’autres photos bien plus terribles qui font mal à l’œil et au coeur. Pourquoi t’appelles-tu Candide ?

    >Maria-D :
    Beaucoup de choses à te raconter ce soir 🙂
    Toujours la première au rendez-vous de minuit pour donner ton sentiment premier, je t’en remercie. Je savais que cette fragilité te toucherait particulièrement. Merci pour tes haïkus sensibles.

    Pour ce qui est de mon calligramme, je voulais montrer que sous sa belle allure, la vie s’en allait de cet arbre d’où mon choix du noir et blanc avec une légère tonalité rouge en haut pour montrer que la vie est toujours là à cet endroit.

    Après Bourrache la botaniste, voici Maria, notre bibliothécaire documentaliste. Chacun finit par trouver sa place ou sa façon d’apporter de l’eau au moulin de L’Oeil Ouvert, je vous suis très reconnaissante. A chaque fois, tu nous fais découvrir de superbes choses.

    Pour en revenir à la vidéo de Giacometti dont j’aime beaucoup le travail, elle fait partie des « Heures chaudes de Montparnasse » qui est une série de DVD que j’ai en ce moment chez moi. Une plongée fascinante parmi les grands artistes du début du vingtième siècle. Je te recommande, c’est passionnant de découvrir des interviews d’artistes inédites, des témoignages sur cette époque qui a révolutionné l’art. Merci aussi pour Sting que j’aime aussi. Je t’embrasse.

    >Catherine :
    J’ai beaucoup aimé ton poème car j’y ai retrouvé ta façon d’écrire toute en émotions et sensibilité que je connais si bien. Je dirai qu’il te ressemble. C’est un beau regard sur la force des mots et ce à quoi ils peuvent donner jour. Merci beaucoup, contente de te retrouver, je t’embrasse.

    >brigetoun :
    Une nouvelle fois, Brigitte, les poèmes un peu plus longs te vont très bien car tu as le temps de déployer ta palette de mots forts qui interpellent. Merci, la bise du soir.

    >jo :
    Ton poème est propre et frais comme un sou neuf 😉 Il nous emporte vers le ciel, les nuages, le rêve avec légèreté. Il aurait pu faire partie de la mise en lumière mais j’ai un probmlème de longueur ;-). Bises à toi et merci.

    >Pierre (2) :
    Beaucoup de beaux choix à me proposer comme souvent 😉 J’aime beaucoup le premier, il aurait pu aussi faire partie de la mise en lumière. Bises de l’au-delà 😉 Ne t’inquiète pas, tout va biern 😉

    >Monique :
    Hé oui, Monque, je ne sais pas si l’arbre est centenaire mais il m’a touché en plein cœur. Je pense qu’il a une maladie. Merci pour ton bel haïku sensible.

    >Andrée :
    Bonjour Andrée, contente de te revoir 😉 Vu ton style d’écriture et ton approche des choses, ça ne m’étonne pas qu’un tel thème t’interpelle. Tes mots sont forts presque tranchants. Beaucoup de « r » qui symbolisent la douleur, le temps qui passe. Ton poème est fort de vie qui s’éteint. Je t’embrasse.

    >Bourrache :
    Coquine et moqueuse aujourd’hui comme Les Enfants Terribles;-) Merci pour ton bel haïku !
    La chasse n’est pas ma tasse de thé non plus 😉 Bises.

    >Claudie :
    Merci Claudie. Tu as écrit quantité de beaux haïkus déchirants à fleur d’écorce. J’aime particulièrement celui au tronc de velours et celui au cœur de porcelaine. Originalité du thème du dernier qui est tout aussi émouvant. Merci pour la beauté de ton écriture, je t’embrasse.

    >Marc :
    T u t’es bien donné aussi, toi qui crains toujours de ne pas trouve rl’inspiration. Tu vois que ce n’est pas le cas. Plus ça va, plus tu fais passer de l’émotion, j’aime ces vibrations. J’ai beaucoup aimé celui au jeu de séduction entre l’arbre et les feuilles qui tombent. C’est vraiment réussi.

    >Bruno :
    Le regard, Bruno, la complicité qu’on établit avec l’autre non ? Comme c’est bien dit. Bises à toi, poète rêveur.

    >Judith :
    Dark, dark dark, like a broken heart, my dear friend;-) Merci pour ce poème anglais bienvenu. Bises vers l’est en passant par le centre, le vent souffle ce soir 😉

    >Alix :
    C’est curieux toutes ces choses qui nous émeuvent tant et dont on ne sait pas toujours en expliquer la cause. Cela m’arrive assez souvent aussi. En tout cas , ta relation si particulière que tu établis avec l’arbre transparait dans ton poème. Difficile de décrire car ce que tu évoques est plutôt abstrait. Comme des échos, des vibrations invisibles, des résonnances impalpables, des odeurs, des couleurs qui font palpiter ton cœur. C’est très beau, un grand merci.

    >Salade :
    Si tu aimes ces tableaux que la nature nous offre sans forcer, va voir là ; j’avais fait toute une série sur les écorces. https://blog.ossiane.photo/category/les-ecorces/
    Faut voir pour le cœur de palmier 😉 Bises vers la Belgique !

    >Tay :
    Bonsoir et bienvenue, Tay 😉 Merci pour cette belle entrée en matière poétique et positive qui a déjà fait tilt auprès d’Annick 😉 Si tu as envie de rester et de participer à mes mises en lumière, fais-moi signe par mail. Bonne fin de soirée.

    >Alain du Mexique/Miradas :
    Tu vois que j’ai fini par passer chez toi 😉
    Je n’invente pas ce temps, je le prends sur autre chose car s’occuper d’un blog tel que celui-ci demande un certain investissement personnel. Ca ne marche pas tout seul 😉 Tu en sais quelque chose, toi aussi 😉 Va et viens comme bon te semble, je ne compatbilise pas 😉 C’est toujours un plaisir de te rencontrer et de bavarder. Bises du soir vers le Mexique qui semble beaucoup souffrir des inondations. J’espère que tu n’es pas touché.

    >Neyde :
    Bonjour petite hirondelle du Brésil, j’aime beaucoup ton poème pour son côté doux, sécurisant, accueillant. Il aurait pu faire partie de la mise en lumière mais tu es arrivée trop tard 😉 J’espère que ton moral remonte. Bises chaleureuses vers Sao Paulo !

    >Monique :
    C’est un vrai plaisir de découvrir ton dernier mail où tu dis un petit mot à chacun, où tu donnes tes impressions. Tu es une bonne accompagnatrice en commentaires 😉
    C’est un véritable ravissement à chaque fois de découvrir la façon dont vous vous appropriez les notes que je publie. J’adore, vraiment 😉 Bises à toi.

    PS : tu as 214 platanes sur la place de ton village ??? Ce doit être un gros village ?

  49. >Maria-D:
    Smack! smack! Que d’amour et d »amitié échangés dans tous ces mots. J’aime la façon positive dont vous avez traité le sujet de la fragilité qui peut être aussi source de force et de création. tout comme la carapace peut être source de faiblesse. Voilà pourquoi j’ai fait ces deux notes consécutives. 

  50. Ossiane

    Ce n’est pas un gros village, mais un tout petit village du midi(je le dis pour Claudie qui s’interroge) avec non pas une grande place mais des petites places et des petits boulevards, des petites arènes, une petite école et tout ce qui est petit c’est bien connu est gentil.
    Quel beau travail sur commentaires tu as fait ce soir.

    Bonne nuit à tous . Monique

  51. >Monique:
    Oui Monique, beaucoup de commentaires en ce premier jour de publication mais ça s’est passé dans le calme du soir;-)

    Si Claudie te pose la question, c’est qu’elle vit dans le sud elle aussi. Si ça se trouve, vous êtes voisines sans le savoir;-)

    En tout cas, les anciens de ton village aimaient les arbres et leur ombre fraîche. Ce doit être très joli toutes ces petites places.

  52. J’avais remarqué que Claudie ne devait pas être bien loin, par de tous petits indices, je me fais parfois détective de mots. Tu sais avec ton blog on est tous un peu voisins , pour ne pas dire cousins comme le disait un certain biologiste dont j’ai perdu le nom .Je te souhaite une bonne fin de soirée et une bonne nuit

  53. merci Maria, quelle costaude vidéo, j en ressors étourdie d’émotions devant cet homme!

    Merci Monique, et je partage tes mots pour chacun,
    quelle belle page ce jour! yaouhhhhhhhh!

    heu? candide c’est pas moi, Ossiane, ou peut être?! qui sait?! sourire!

  54. Un jour de son passage
    Par erreur d’aiguillage
    Un Homme lui enlevé
    Son coeur
    Au tronc
    Et depuis
    Le vie
    Le palpite plus fort encore
    De mille émotions

  55. et oui, sans doûte qu elle n a pas bien vu l adresse prétapée fausse..
    Ce qui pourrait m arriver aussi, en étourdie!

    bonne nuit, Ossiane, étourdie par cette si jolie page,
    et la vidéo emmène loin encore, et c’est bien!

    tout est bo^^oo^^o
    ô^^oôôô^^oôôôôô

  56. Quelques gouttes…. de vérités du coeur… c’est tellement intime ….un coeur d’un arbre…. en racines en terre… en branches vers le ciel…

  57. Dans son silence
    L’arbre ne sait pas pleurer
    Lentement mourir
    ___

    Gris, gris, gris et pluie
    ___

    Bon samedi à tous.

  58. Merci Ossiane pour ta longue réponse et tes références que je garde au creux de mon arbre…
    Beau WE à tous

  59. Bonjour
    > merci ossiane pour cet énorme travail de lecture et de commentaires. que d’émotion !

    Il me revient soudain à l’esprit un trés bel essai de jean claude carrière
    (le scénariste) écrit l’an dernier et intitulé « la fragilité » il est d’une beauté sans nom, d’une construction remarquable et dans le propos
    accessible et surtout sensible car il parle au coeur, au coeur des préoccupations des hommes…et des femmes, bien sûr.

    Je ne l’ai plus car je l’ai offert, que dis je juste glissé, à la fille éplorée
    d’un ami trop tôt disparu. Quand la lecture nous fais grandir pour affronter les affres de la vie.

    c’était la séquence « émotion » comme dit un certain M Hulot, mais c’est un vrai jour de fête qui a succédé un un jour de receuillement et nous avons cueilli tant de fleurs pas seulement à fleur de peau.

    Le coeur à ses déraisons sur lesquelles la raison ne peut rien, car quand à grand coup d’accroche coeur il nous prend et nous tape la dedans, c’est pour nous rappeler la finitude des choses et notre statut de mortels.

    Ouf c’est pas évident de se lacher quand on a le coeur gros (je n’ai pas un dit grand) merci de votre partage magnifique, c’est un des plus beaux échanges.

    bonne journée brumeuse …mais ça va se lever, j’y compte bien

  60. oui merci pour cette page splendide de vie…
    Merci Thierry pour ces bons mots.
    Et me semble me venir quelques mots…je cède mes doigts aux mots…

    L’ARBRE
    Un jour d avoir donné
    Après avoir donné
    Encore tant et temps
    Juste avant son dernier
    Son dernier de vie
    Si il continuait
    L arbre se regarde un peu
    Il voit son ventre vide
    Car il tant donné
    Que son ventre est si vide
    Et puis il se repose s ‘allonge
    Il s’aime encore et s’émeut
    Tout vivant
    Il constate si fort quand le repos arrive
    Que ce qu’il a donné
    Crée un vide visible
    Car qu en grattant ce vide
    Jaillit la force du plein
    Du plein d’avoir donné
    De l’énergie d’avoir tenu
    Il se relève paisible
    Si serein et heureux
    Il a tenu son ventre
    Son coeur est bien plus gros
    Il repart pour des jours
    Qui lui reviennent devant
    Et il est attendri sur la margelle de sa vie
    L’arbre au vide si plein
    Qui aime partager ses petits bouts
    D’écorce, de sève, de feuilles, de fruits
    DE VIE

  61. Annick, Kirikino, Pierre b et Thierry
    bravo a vous quatre

    avec deux coups de coeur pour thierry et Kirikino
    et a tous
    cette fragilité a été source d’inspiration

    Ossiane en effet gros travail de commentaire de ta part
    surtout que les textes etait de grande beauté
    et d’ une grande densité

    La fragilité est une force
    qui peut s’exprimer dans les mots et l’oral
    une fois ecrit ou dis
    les mots font leur chemins
    parcours le monde et le temps
    audela de ceux qui les ont fait vivre
    alors n’importe quelle force pourra les étouffés
    pourra les jeter aux flammes
    mais il réaparaitront toujours
    sous la plume ou sous la voix
    de ceux qui écoute et entende
    cette fragilité de la vie
    et permet ainsi de combatre les mots
    contre les forces aveugles et sourdes des actes.

    bonne journée a tous

  62. >marc c’est bien vrai que la fragilité n’est pas qu’affaire d’apparences
    et que dans fragilité il y a agilité.

    Je voudrais juste citer une phrase de léonard cohen qui m’a bouleversé il ya peu.

    « il y a une faille dans toute chose, c’est par là qu’entre la lumière »

    je vous épargne le texte que j’ai écrit ensuite et qui est de peu d’intérêt mais je voulais soumettre à votre réaction ces mots
    pas sybillins mais étranges, étrangement familiers dans cette reconnaissance implicite à la constitution ontologique de toute chose
    et à un lien universel possible.

    à plus tard, le brouillard se dissipe (et moi aussi) victoire!

  63. Bonjour, Ossiane

    Le quatuor…et son chef d’orchestre! Une symphonie en « coeurs » tendres. Bravo à Annick, Pierreb, Kirkino et Thierry!

    >Monique

    J’habite près d’une grande ville du Sud…..une petite commune…non loin de Marsille et d’Aix-en-Provence…

    > Un arbre gémit
    Un écureuil lui sourit
    Son coeur bat pour lui

    Ici, une splendide journée automnale
    Je vous envoie mon soleil en pensée très tendre

  64. Magnifique de vérité, cette phrase que tu cites, Thierry.
    Merci Claudie, ici dans le nord c’est de la purée de pois en ciel, un ciel fermé, si bas, qui bat son coeur, suffit de tendre l’oreille et on entend sa respiration d’automne, et puis ses feuilles elles tombent du ciel, et les arbres deviennent nus, et dans des derniers cris ils deviennent jaunes rouges oranges bruns de toutes les couleurs du temps, car ils ont fait leur temps, ils passent à autre chose!

  65. et je te cite Thierry:** Je voudrais juste citer une phrase de léonard cohen qui m’a bouleversé il ya peu.

    “il y a une faille dans toute chose, c’est par là qu’entre la lumière  » **

    J’aime beaucoup cette phrase qui rassure tant. C’est bon d’Être faillible mortel, de comprendre que par nos fissures, peut rentrer encore et encore, la lumière, peut être bien plus forte encore si la faille est béante, si grande, déchirée tant, visitée par soi encore et encore avec une allumette pour tenter y voir clair, et ensuite la lumière qui s’engouffre comme une petite rivière scintillante, éclaire et demeure une bien belle offrande en présent qui se donne pour le meilleur, après tant de souffrances.

  66. > Annick

    J’habite à la campagne et j’en vois souvent sauter de branche en branche, avec leur queue empanachée!
    C’est effectivement si mignon!

    Je voulais te dire que je t’ai envoyé un mail sur ton blog….il ya quelques jours…je ne sais pas si tu l’as reçu….je m’y perd un peu….car la chronologie n’est pas respectée…Où faut-il aller? Peux-tu me répondre, s’il te plait?

    Bonne après-midi à tous

  67. >Annick:
    Grâce à tous tes mots doux déposés, l’arbre reprend du souffle. Ca se sent et ça se voit presque;-) Merci à toi.

    >Bourrache:
    Tes mots sont tristes et justes à l’image du gris de ton ciel. Je t’envoie un petit clin de soleil bien éphémère aujourd’hui. Belle journée et la bise à Cortex.

    >Thierry:
    Merci également pour tes belles réflexions autour de la faille et de la lumière qui y pénètre. C’est très réconfortant. Bel après-midi sans brouillard.

    >Marc:
    Oui Marc, pas facile de départager les uns et les autres. Mais c’est un temps du blog finalement très formateur et indispensable; un peu comme en photo où il faut passer beaucoup de temps à faire le tri et choisir pour tirer une ligne de force. Merci pour ton beau poème.

    >Claudie:
    Coucou Claudie, sourire vers ton si beau sud et ton écureil plein de vie!

  68. pour Claudie,
    je n ai reçu comment sur mon blog, ou en mail en dehors,
    ou bien il s’est retrouvé dans les spams, j ai vu un message hier dans mes spams..
    quelle chronologie n est pas erspàectée?? en ce qui concerne le juste simplevivre il se déroule de à à 12, alors peutêtre ton message a atterri dans unblog plus ancien, merci de me dire,
    merci d’avance pour tes mots…

    j adorerai voir unécureil se vivre dans un arbre,
    che moi ici, il y a deux picverts, tête couleur de feuille rousse, plumes coleurs de mousses, ils ont fort jolis….

  69. pour Claudie,
    je n ai reçu aucun comment de ta part sur mon blog, ou un mail en dehors,
    ou alors ton message s’est retrouvé dans les spams, j ai vu un message hier d’une autre personne dans mes spams..
    quelle chronologie n est pas respectée?? en ce qui concerne le juste simplevivre il se déroule de 0 à 12, alors peu têtre ton message a atterri dans un blog plus ancien, merci de me dire,
    merci d’avance pour tes mots…

    j adorerai voir un écureuil se vivre dans un arbre,
    che moi ici, il y a deux picverts, tête couleur de feuille rousse, plumes couleurs de mousses, ils ont fort jolis….

    mon message précédent parti par fausse manip…désoléE! tiens moi au courant Claudie, quoisetur@aol.com

  70. Il y a des jours comme ça
    Je m’éveille et une main, déjà
    M’écrase le coeur

    Qu’il fasse soleil
    Qu’il fasse pluie
    Le jour restera dans la nuit

    Mon esprit parti ailleurs
    Mon corps déambulera
    Dans les gestes du quotidien

    Ailleurs n’étant pas ici
    Je flotterai dans le rien
    Le temps s’égrènera

    Mes ailes déploieront le gris
    Des nuages d’ombres s’élèveront derrière mes « pas »
    Un souffle de vent s’en nourrira

    Je ne ferai aucun bruit
    Inconsistante par par-là
    Absente d’aujourd’hui

    Le moment, l’instant enfin viendra
    Où le coeur toujours broyé
    J’irai me rejoindre dans ma nuit

    Demain s’inventera peut-être le jour…

  71. Fragiles
    L’empreinte des ans qui croise mes ramées
    Les fagots de tonnerre
    Jonchant les cieux d’automne

    Fragiles
    Les cernes de mon tronc tombé
    Entre vos mains de fer
    Vos mains de possédants fantômes

    Fragile encore
    L’esprit de la forêt que vos peuples ont trahi
    Peuples sourds peuples aveugles
    Peuples ignorants et amnésiques

    Si vous saviez
    Combien sont fragiles
    Le parfum des sous-bois
    Et l’aile du vent sur la nuque
    Des aurores
    Vous embrasseriez en pleurant
    Chaque beauté de rose
    Qui crève le pavé des jours

    Bonne soirée 🙂

  72. Je croyais que le décalage horaire avait eu lieu la semaine dernière??,

    Combien de rondes
    Pour épargner la chair griffée
    Et les arcs de lumière
    Au gré des îles polaires
    Combien de feuilles
    Epargnées par le vent
    Et cette caresse furtive
    Sur la détresse
    De l’arbre
    Combien faudra t-il
    De miracles
    Sur le Cèdre du Liban
    Pour affranchir la liberté
    Combien …
    La pluie dit-on
    Creuse
    Des champs de force
    Sur la saison qu’on abrège
    Juste pour grandir
    Un peu
    Avant de fredonner au lierre
    Le message du retour
    Et si chemin faisant
    Loi des hasards que sais-je
    Nous égarons l’automne
    Que ferons –nous de son
    Cortège de brumes
    Un buvard plein d’oiseaux
    Devenus silencieux…
    Avant que la mousse
    Sur nos lèvres
    Et leur saveur de miel
    Déchiffre enfin l’espace
    Et les fragments d’écorce
    Un jour prochain
    Nous irons à l’endroit
    Où la houle absorbe le parfum
    Des lagunes
    Entre la force d’une tombe
    Et l’attraction du vent
    -A peine un regret translucide
    Chercher le cimetière des marins
    Inconnus sauf de Dieu
    L’air tiède sur la mémoire
    D’un arbre creux
    Un peu de sa chaleur
    Nous oublierons au loin
    L’étoile solitaire
    Et sa flamme métallique
    Laissons le désert au puits frais
    Et pour l’amour du ciel
    Ne te retourne pas Orphée

    Bon Dimanche à tous (Maria merci pour la référence , je vais chercher…sinon la vidéo sur Giacometti est …forte , comment le dire autrement belle tout simplement, Merci vraiment>)

  73. Objet de convoitise
    Tu t’offre à chacun
    Mais tu n’es à personne
    Tu étais là bien avant nous
    Tu es encore belle malgré ton âge
    Mais combien de temps seras-tu là encore.
    Tu regorge de trésors
    Rubis, saphir, émeraude
    Pépite d’or, argent
    Ta robe change au gré des saisons
    Et les lieues !
    Tu offre à certains nourriture et eau,
    Mais tu en oublie beaucoup.
    Les Hommes te regardent et t’admirent,
    Ils photographient tes formes rebondies,
    Ils sondent et scrutent les profondeurs de ton être,
    Les Hommes profitent de toi,
    Pour leurs plaisirs éphémères.
    Mais te souillent de leurs déchets
    Qu’ils abandonnet sur ton ventre !
    Puis rassasiés, ils reviendront encore
    Et encore…
    Ils ont oublié que tu étais si fragile…
    Toi notre terre si fertile…

  74. >Bourrache :
    Il est beau et émouvant ton poème Bourrache. Il est fort bien senti et écrit. Ca te va bien de développer en poésie les pensées qui te traversent.

    >JO :
    Comme ces fragilités végétales sont belles aussi ! Ta dernière strophe est splendide. C ame donne d’aller faire un tour en forêt 😉 Bon dimanche et merci !

    >Alix :
    Pourquoi parles-tu du décalage horaire ? Y a –t-il un problème dans les horaires affichés ?

    Décidément, beaucoup de beauté poétique en ce dimanche ! Comme ces arbres te parlent ! Toujours ravie de découvrir tes vibrations sous le bent et le parfum de la forêt. Bravo à toi !

    >Marc :
    Jamais de repos en poésie, tu écris même le dimanche 😉 Merci pour ce bel hommage à la terre riche et généreuse que l’on ne sait pas respecter. Bises.

  75. L’arbre se sent de force
    Il fait face au costaud
    Certains perdent la tête
    Devant le poids du réel
    Et c’est plus la folie
    Qu’il faut accompagner
    Juste encore un peu
    Car la vie est devant
    Sans folie de sa tête
    L’arbre en bel équilibre
    Sur ses racines plantées
    Et ses branches envolées
    Le confident de l’oiseau
    Qui murmure sa branche
    Des aimés silencieux
    Qui pensent éternité
    Du champignon d’automne
    Qui se danse à ses pieds
    L’arbre en a déjà tant vu
    Qu’il quitte ses racines
    Pour se marcher en libre
    Se rouler dans les foins

  76. Je viens de prendre un bel temps à savourer relire des textes au hasard, et je suis éblouie encore.. ces pages sont si belles, je suis émue fort!

  77. Comme c’est joli Annick
    « le confident de l’oiseau….
    champignon d’automne qui se danse à ses pieds…
    et… l’arbre qui quitte ses racines, pour se marcher en libre… »
    On est en plein dans le conte poétique et j’aime beaucoup.

    Bonne fin de soirée à tout le monde et douce nuit.

  78. Si je t’ai attendu longtemps
    C’est qu’il fallait laisser le temps au temps
    Ne rien précipiter
    Mais vivre en attendant

    Je t’ai attendu longtemps
    Et les fêlures des temps anciens
    Ressurgissent parfois dans nos vies
    Incertaines et fragiles

    Je t’ai attendu longtemps
    Et lorsque s’attisent les luttes
    les colères et les mots qui font mal
    Je songe au passé dans le repli d’hier

    Je t’ai attendu longtemps
    Sans amertume je continue le chemin
    Seule quelquefois quand nos chemins se séparent
    Ensemble souvent quand ils convergent

  79. >Rachel:
    Bravo Rachel pour cette sensibilité à fleur de peau que tu fais ressurgir dans tes poèmes. Un vrai plaisir et une réelle émotion de te lire. Je t’embrasse.

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