Carapace

Carapace

Carapace

Carapace

Carapace

Cocon d'étoiles, au chaud dans sa coquille, un coeur à prendre

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

Cocon d’étoiles
au chaud dans sa coquille
un coeur à prendre

Quelque part dans un champ à la sortie de Belgodère…

Du blanc au noir, de la neige à la nuit étoilée, du givre au diamant, voici les cinq superbes poèmes de Maria-D, Monique, Sven, Bourrache et Marc qui rendent hommage à cette modeste fleur des champs qui recèle en son coeur de biens jolis trésors.

Un coœur de neige
Dans une nuit étoilée
Brise la glace

Maria-D

Toi, modeste fleur
Sur la terre abandonnée
Au milieu des champs
Et des prairies incultes
Toi, petite fleur
Aux étoiles éteintes
Qui porte en ton sein
Un petit coeur aimant
Toi, ma fleur
Que j’ai rencontrée sur mon chemin
Tu as su charmer mon regard
Tu es belle.

Monique

Diamant noir…

Enfermée dans ton hiver
en plein coeur des jours
comme un éclat de verre
comme un serment d’amour…

Aux éclaboussures du givre
dans le déshabillé du temps
sous la carapace des ombres
dans l’éblouissement du blanc…

Sven

Dis, -vagation poétique

Dis, amant noir
en plein coeur des jours
Ame en noir

Dans la nuit
Des chemins de traverse
Au bord des éboulis
En quatre coins
D’un espace oublié
Parmi les décombres
Les remblais, les fossés
dans le déshabillé du temps
A l’ombre de murs en ruine

L’est un secret jardin
Où l’on n’a besoin de rien

… d’un peu d’air.

Bourrache

A la lisière de l’hiver
Tu passes et ne me vois pas
Recroquevillé, cheveux au vent
J’attend le printemps

Doucement sous la chaleur,
Je quitte cette carapace
Offrant généreuse ma nudité
Coiffée d’un couronne de roses

Tes yeux se retournent
Mais tu continues ton chemin
Je me couvre alors d’un tissu d’opale
Ciselé de fine dentelle

Puis dépose un présent
Inclusion de mon cœur
Sur ma peau blanche immaculée
Tu t’approches et m’admires.

Marc

Esprit

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ.
Crinière de Feu, le Lion des Cavernes Chasse les Vieux Démons.

Crinière de Feu, le Lion des Cavernes Chasse les Vieux Démons.

Crinière de Feu, le Lion des Cavernes Chasse les Vieux Démons.

* Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Crinière de Feu,
Le Lion des Cavernes
Chasse les Vieux Démons.

* Cette semaine, j’ai invité Pierre (2) qui a rejoint L’Oeil Ouvert en octobre 2005. Pierre parsème fidèlement L’Oeil Ouvert de ses beaux poèmes pleins de sensibilité et je l’en remercie. Je vous invite à découvrir son blog très zen intitulé « Pêle-mêle« . C’est un recueil de ses perceptions poétiques du monde dans lequel on pense et on apprend aussi. Il aime faire partager sa passion pour la nature dans laquelle il s’immerge régulièrement. C’est un amoureux des arbres et des fleurs. Ses belles photos donnent lieu de sa part à de beaux morceaux d’écriture sur la vie et les pensées qu’elle lui inspire. Pierre est quelqu’un de très accueillant qui saura vous recevoir et vous intéresser. J’aime aller m’y reposer, respirer et réféchir.

Voici le texte et les quatre poèmes que Pierre m’a envoyés:

« Goutte à goutte
« Le silence se concrétise
« Dans la cathédrale souterraine. »

****************

« Dans l’obscurité de la terre
« L’eau a déposé ses stucs.
« De la source tarie.
« La lumière a jailli.. »

****************

« Avec des échelles
« Et des bouts de chandelles
« Martel vint
« Et nous offrit
« A nos yeux éblouis
« Ces merveilles.. »

****************

« Dans un écrin de calcite
« Jaillissent des cataractes de tartre
« Tombent des draperies de pierre
« Se sculptent des excentriques.
« Goutte à goutte
« S’écoule le temps. »

Pierre (2)

« Le blog « L’Oeil Ouvert » d’Ossiane a été d’emblée, pour moi, un modèle auquel on aspire.
Un choc décisif sinon salutaire dans la création de « Pêle-mêle« .
Un chemin d’invite, une route à suivre.
J’ai franchi le pas, osé, repris mes vieux carnets, mes notes, mes lectures…
J’ai ouvert mes vieux cartons de photos argentiques. Je me suis mis à la photo numérique.
J’ai ouvert la boîte aux désirs, aux rêves fous que je tenais cachée. Lâché la bride.
J’ai retourné peu à peu un jardin laissé en jachère, à l’abandon peut-être de toujours.
Je me suis découvert de nouveaux savoir-faire.

Pour qui a passé toute sa vie dans la sphère des Ecoles, j’ai fait mienne cette phrase de Michel Serres : « Enfin, plus de surveillance, enfin l’école buissonnière, plus d’école du tout. » me suis-je dit. Enfin, presque, car je me suis retrouvé à apprendre… autre chose, à me surveiller, me contenir. Ce blog fut l’occasion de faire la clarté dans ma propre forêt mentale. Cette forêt-là comme la forêt d’arbres, est à défricher, à déchiffrer constamment. Et le blog devenait ce vaste chantier….

C’était l’occasion – et c’est peut-être la raison primordiale sinon la raison ultime – de se faire plaisir, un rêve d’hédoniste. Et si, de surcroît, son propre plaisir devenait aussi plaisir pour d’autres rêveurs, un plaisir partagé? Peut-on imaginer cela ? Le contrat serait alors rempli. »

* Un clin d’oeil amical à Jean-Michel Berts qui est photographe professionnel.
Je vous invite à aller admirer ses saisissantes et mystérieuses photos noir et blanc
sur son site professionnel et sur son blog intitulé « La photographie tous azimut« .

Bienvenue à toi, Jean-Michel.

* Prochaine publication vendredi soir à minuit

Les Vagues

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour découvrir le panorama.
Paysage des Cévennes.

Le Vent s'est Levé, la Houle Bleue Déferle sur mes Rivages.

* Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.

Le Vent s’est Levé
La Houle Bleue Déferle
Sur mes Rivages.

* Cette semaine, j’ai demandé à Olivier de m’accompagner en poésie sur cette photo des Cévennes.

Olivier fréquente l’Oeil Ouvert depuis plus d’un an maintenant.
Il y dépose des commentaires pleins d’amitié et de chaleur méridionale qui m’ont beaucoup touchée. Peu à peu, ses messsages ont évolué et se sont transformés en vrais ballons de poésie.
Professeur de judo (ceinture noire 2ème dan) et rugbyman, Olivier a un passé de grand sportif. Ces deux écoles de vie le guident quotidiennement pour surmonter les obstacles. C’est son professeur Jean De Barry qui lui a appris cette philosophie de la vie.

Olivier est quelqu’un de sensible et d’ouvert sur le monde. Il aime les partages et les rencontres. Son blog intitulé « Carpe Diem » témoigne de sa générosité et de son amour pour les autres. Olivier y décline avec passion son approche de la vie.

Depuis quelque temps, la poésie l’a rattrapé et ne l’a plus lâché.
Olivier s’est franchement lancé dans le Slam poésie. Il écrit et déclame de beaux poèmes pleins de sensibilité sur son blog.

Prenez la peine de faire le détour par Carpe Diem pour le découvrir, le lire, écrire aussi. Il sera très touché de votre passage et encore plus si vous lui laissez un petit mot.

En ce qui me concerne Olivier, je t’encourage vivement à poursuivre dans la voix de l’écriture car elle aide à vivre mieux. Tes mots sont de plus en plus beaux car tu fais passer de l’émotion qui vient de l’intérieur. Tu fais bien sûr partie du Cercle des Poètes de L’Oeil Ouvert et je t’en remercie. Je t’envoie toute mon amitié accompagnée de baisers affectueux.

Voici ce qu’il m’a envoyé

Ossiane m’a gentiment invité sur son blog. J’ai été surpris et très touché. Me voilà devant deux superbes photos des Cévennes; je pars m’imprégner de cette beauté. Ce superbe endroit n’est pas loin de chez moi, je le découvre entre la Lozère et l’Hérault. Un parc exceptionnel, une nature riche, une grande Histoire; de là j’ai ressenti ces quelques vers.

CES VEINES OU

Coulent notre sang, notre vie
Elles irriguent notre corps, notre cœur,
Vénérable nature de nous offrir cette sève-ci,
Elle suit nos vallées, nos monts en douceur,

N’oubliant ni nos ruisseaux, ni nos rivières,
Nuit comme jour, elle ne cesse de nous transporter,
Eternellement, notre chlorophylle sera notre or de vitalité.
Sans elle, pas de moi, pas de vous, merci Terre-Mère.

Olivier

* Photo des Cévennes prise dans les environs d’Anduze.

Fenêtres

J'ouvre les Yeux, Espoir de Sortir du Noir, des Fleurs au Balcon.

J’ouvre les Yeux
Espoir de Sortir du Noir
Des Fleurs au Balcon.

Derrière les Barreaux, un Chat Rêve de Passer de l'Autre Côté.

Derrière les Barreaux, un Chat Rêve de Passer de l'Autre Côté.

* Lecture du Haïku Calligramme: partie fenêtre puis, du bas gauche vers le haut.

Derrière les Barreaux
Un Chat Rêve de Passer
De l’Autre Côté.

« HaïkUU du vendredi soir »

Fenêtres fermées
La vie se referme sur elle
Ne passe que le Ciel…

UU

Ze Happy World according to UU

Sieste

Mes Yeux se Ferment, un Rayon Vert se Faufile dans ma Pénombre.

Mes Yeux se Ferment, un Rayon Vert se Faufile dans ma Pénombre.

Mes Yeux se Ferment, un Rayon Vert se Faufile dans ma Pénombre.

* Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.

Mes Yeux se Ferment
Un Rayon Vert se Faufile
Dans ma Pénombre.

* Cette semaine, j’ai invité mon ami UU, un blogueur multi-facettes que j’aime beaucoup et que j’ai rencontré l’été dernier sur L’Oeil Ouvert.
Sensible, généreux et très attachant, UU est ouvert vers les autres. Il aime rire, rencontrer des gens de tous horizons, partager ses réflexions et ses lectures. L’hiver dernier, il a lancé sur son blog le Concours des Meilleurs Mots Lus. Une nouvelle éditon est prévue à l’automne prochain.

Poète à ses heures, il écrit de très beaux haïkus pleins de sensibilité. C’est d’ailleurs grâce ses encouragements que je me suis lancée dans ce style d’écriture. Il va m’accompagner sur chaque note de cette série.

Ces volets sonnent en écho à ceux qu’il a évoqués avec émotion sur son blog hier.
Une coïncidence étonnante et inattendue dans nos croisements de pensées.

Enfin, UU attend dans un futur très proche un heureux évènement. Il va connaître aux côtés de sa bien aimée Douce Marie les joies de la paternité avec la naissance de sa petite fille surnommée Choupinette pour l’instant 😉

UU sait recevoir. Je vous invite donc à faire plus ample connaissance avec lui en allant visiter sa grande maison d’amis intitulée « Ze Happy World according to UU« .
UU, je te souhaite ainsi qu’à Sweet Mary bien du bonheur à venir. Je te remercie encore pour ton amitié et ce partage de mots auquel tu as bien voulu te livrer malgré ton emploi du temps très chargé.

Voici le haïku et le texte qu’il m’a envoyés.

« HaïkUU du mercredi soir »

Derrière ces volets
Le noir combat la lumière
Instant tragique.

UU

Il est de certains blogs comme de certaines personnes lorsqu’on les rencontre dans la vraie vie.

Parfois le courant passe.

Je parle là d’un courant poétique. Quoique, dans mon souvenir, le Fleuve [celui de Herman Hesse dans Siddharta] n’est pas totalement étranger avec ma rencontre blogUUesque avec Ossiane.

Depuis cette rencontre, bien des mois ont coulé sous les ponts. Et autant de poésie.

Car le merveilleux du blog d’Ossiane est d’avoir installé une ambiance, un univers, une condition à la fois nécessaire et suffisante pour éveiller l’état poétique.

Ainsi les quelques haïkUUs que j’écris sont principalement publiés ici, sur son blog. Toujours sur le moment, sans recul, spontanément. Sans parler des innombrables interventions des un(e)s et des autres en commentaires, parfois d’une poésie infinie.

Il est doux de venir se promener sur ce blog, n’est-ce pas ?

On trouve ici de la beauté, du charme et beaucoup de délicatesse. Valéry a écrit :

« L’état ou l’émotion poétique me semble consister dans une tendance à percevoir un monde, un système de rapports, dans lequel les êtres, les choses, les événements et les actes, s’ils ressemblent, chacun à chacun, à ceux qui peuplent et composent le monde sensible, le monde immédiat duquel ils sont empruntés, sont, d’autre part, dans une relation indéfinissable, mais merveilleusement juste, avec les modes et les lois de notre sensibilité générale. Alors, ces objets et ces êtres connus changent en quelque sorte de valeur. Ils se trouvent musicalisés, devenus commensurables, résonnants l’un par l’autre. » [in Variété, tome I de la Pléiade].

Par le plus grand des hasards de calendrier de publication de notes, nos deux blogs [le mien et celui d’Ossiane] résonnent avec cette musicalité évoquée si justement par Valéry. Laquelle se matérialise aujourd’hui par le thème presque commun, d’une part choisi par Ossiane pour cette série et, d’autre part, par moi quant au sujet de ma dernière note [évoquant le mois de Juin]. Dingue ? En fait, non… Poétique tout simplement.

Eclair

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour découvrir le panorama.
Paysage lacustre près d'Aigues-Mortes.

Fleurs de Soufre, un Goéland S'envole, l'Orage Gronde.

* Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Fleurs de Soufre
Un Goéland S’envole
L’Orage Gronde.

* Photo de paysage lacustre près d’Aigues-Mortes en Camargue.

* Un autre grand ami de la première heure de ce blog m’a rejoint cette semaine. Il s’agit de François Arnal, un stéphanois (natif d’Ardèche) amoureux des jardins et des paysages. François enseigne la géographie avec tout autant de passion et fait partager son intérêt pour les blogs à ses élèves. Il consacre ses loisirs à mettre en valeur son magnifique jardin de Marandon qui se trouve sur les hauteurs de Saint-Etienne. Ce jardin est le reflet vivant du hasard de ses promenades et voyages au travers de la multitude de plantes qui le composent. Plus d’une centaine de variétés de roses s’y côtoient. Son jardi-blog Ahah est une fenêtre grande ouverte sur cet art du jardin, sur le monde du paysage et des balades. Vous y trouverez des surprises (ahah…) et quantité de conseils pour choisir vos plantes et concevoir votre jardin secret… Je vous invite à vous immerger dans ce foisonnement végétal pour prendre une petite respiration, faire une promenade ou tout simplement pour rêver.
Reportez-vous au portrait détaillé de François sur la note 1, la note 2 et la note 3 que le blog Profil lui a consacré.

Voici le regard du géographe sur ce paysage lacustre:

Le plus simple et le plus banal des paysages résulte toujours de la rencontre entre la nature et la société.
C’est dans le croisement des données du milieu (ou de l’environnement), de celles des hommes (qui habitent le lieu) et du regard de l’observateur (qui passe et qui contemple) que s’invente le paysage.

Le paysage n’existe pas en soi, il est un produit de l’histoire et de la société qui le créent. Il ne se révèle que par le regard de l’observateur (ici la photographe et vous le spectateur). Il est un mélange d’objectivité (les éléments visibles dans le cadre de la photographie) et de subjectivité (ce que je ressens face à ce paysage, ce à quoi il me fait penser, ce qu’il évoque pour moi).

« Le paysage ne se réduit pas aux données visuelles du monde qui nous entoure (…) inversement le paysage n’est pas que le « miroir de l’âme », il se rapporte à des objets concrets ». Augustin Berque géographe.

Alain Roger quant à lui pense que tout paysage est un produit de l’art.
Nous ne voyons pas la Sainte-Victoire de la même façon que depuis que Cézanne l’a peint, ni le Canal du Midi depuis qu’Ossiane nous l’a révélé à sa manière.
Le mérite de son blog est de nous dévoiler cette subjectivité par le biais de la poésie. A chaque découverte d’un lieu (ici les environs d’Aigues-Mortes), le blogueur a envie de laisser un témoignage, une trace de son passage, une empreinte. Ossiane photographie les régions selon sa sensibilité. Le plus frappant c’est que lorsque qu’une normande apporte son « oeil ouvert » sur le Languedoc, elle nous rapporte des tons gris, argent, vert pale, brun, des ciels d’orage, de l’eau vaseuse. Ossiane photographiant la Camargue gardoise ne donne pas la même image de ce lieu que le fils de languedocien ou le géographe que je suis. Je passe moi aussi dans ce milieu mais le regard que je porte sur ces espaces est différent.

Pour finir je dirais quelques mots de ce paysage dont le format panoramique se rapproche de la vision in situ.
Nous sommes ici en un espace lacustre, une zone humide entre terre et mer. Ce lieu est chargé d’histoire, il est marqué par la religion. Saint Louis le catholique partait pour la croisade. Marie Durand la protestante camisarde enfermée dans la Tour de Constance, se désolait de ne voir que ces étendues grises et saumâtres à ses pieds. Les activités sont multiples aujourd’hui entre les Salins, les vignobles, les manades et l’activité touristique : la diversité est grande. Mais ces paysages sont fragiles, ils demandent de l’entretien, de la protection, de la sauvegarde. La mer gagne ou perd du terrain, le sel est toujours présent prêt à rompre le fragile équilibre.

Voir les paysages géographiques pour percevoir le regard photographique de François le géographe.

Echo

Derrière le Rideau, la Fontaine de Bambou Pousse un Soupir.

Derrière le Rideau, la Fontaine de Bambou Pousse un Soupir.

* Lecture du Haïku Calligramme: haut, droite, gauche, bas, centre.

Derrière le Rideau
La Fontaine de Bambou
Pousse un Soupir.

* Photo de glycine dans les jardins aquatiques de la bambouseraie d’Anduze (Cévennes).

Pour en savoir plus sur cette plante grimpante

* Cette semaine, j’ai invité Pierre, un ami blogueur très cher qui suit fidèlement l’évolution de L’Oeil Ouvert depuis près d’un an maintenant. Pierre est un artiste accompli et plein de sensibilité. Il peint, dessine, écrit et aime partager ses passions et émotions artistiques. Je vous invite à visiter son blog « Champ » sur lequel il expose des dessins épurés et de subtiles toiles abstraites. Vous pourrez y lire une de ses nouvelles qu’il a mise en ligne. Pour cette invitation, il m’a proposé de créer une peinture à partir d’une de mes photos, ce qui m’a beaucoup touché vu l’investiissement personnel que cela demande. Pierre a commencé à travailler dessus samedi dernier. Un grand merci à toi pour ce beau témoignage d’amitié et toutes mes félicitations pour être parvenu à exprimer aussi bien l’harmonie de ce jardin.

Voici son texte et la peinture à l’huile et au pastel sur papier, format A4,
qu’il a imaginée pour L’Oeil Ouvert.

D’un point de vue visuel – je n’irais pas jusqu’à dire rétinien – je recherche dans mon travail l’équilibre dans l’asymétrie. Et, sur ce support plan qu’est la feuille de papier, presqu’un tout, un ensemble, une composition astatique, qui, en physique se dit d’une chose en équilibre dans toutes ses positions. Rien de très original donc, malgré ce mot rare. Et, de plus, chacun a sa perception de l’équilibre… Pour continuer et en terminer avec le domaine du visuel, le travail en valeurs est toujours plus ou moins présent. Par ailleurs, je n’ai pas de goût prononcé pour le rythme ou la scansion, (qualités musicales), ni pour le cloisonnement. Le plus important est l’Idée de nature (seule preuve de l’existence de Dieu?), qui sous-tend tout. Enfin, (et jusqu’à présent, car je ne m’interdis rien pour le futur…!) il y a absence totale du symbole et de l’Humain. Ce qui n’est pas rien.

Sans toi, Ossiane, dont j’ai découvert L’Oeil Ouvert – et, par là, les blogs en général – il y a un an, Champ n’aurait peut-être pas vu le jour. J’ai le souvenir d’un tact et d’une patience à toute épreuve de ta part dans l’aide que tu m’a apportée pour son élaboration.

WISTERIA OSSIANENSIS

Echo

Cheval d’Ecume

Nuage Blanc File Chercher sa Lune dans les Salines.

Nuage Blanc File Chercher sa Lune dans les Salines.

* Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, droite.

Nuage Blanc
File Chercher sa Lune
Dans les Salines.

* Cette semaine, j’ai invité mon amie Aurélie de la Selle, que l’on connait bien dans la blogosphère sous le nom d’Oreillette, Aurélie, Lilly, Li. Elle parsème les blogs de ses bulles de poésie et de sa générosité amicale. Lilly a un style d’expression artistique bien à elle. Ellé réalise de subtiles aquarelles pleines de douceur et de vie qu’elle accompagne de splendides haïkus. Elle a déja publié deux livres: « Carnets de voyage « Londres » Ed. Louis-Vuitton 1996 et « Sans la miette d’un son » Ed.Tarabuste, 2001. Je vous invite à visiter son blog « Oreillette » pour découvrir son travail. Cliquez sur les liens suivants si vous voulez lire son portrait ou si vous voulez la rencontrer dans une émission de France 5 intitulée Les mots sont mes amis.

Voici les trois haïkus qu’elle m’a envoyés.
Un pour Crin Blanc inspiré du film d’Albert Lamorisse,
un autre pour Napoléon qui reçut Vizir en cadeau de la part de Talleyrand
et le dernier pour Lilly qui est née sous le signe du Cheval de Feu en 1966.

« je ne parle pas comme tout le monde
mes paroles sont souvent bullées atypiquées aseptisées
je saisis les mots à l’instant comme pour attraper un joli papillon
dans un filet et je les lâche
c’est cela ma poèsie du quotidien »

« Crin Blanc »

Vent du Sud
Tourbillons des joncs de mer
Le soleil soulève
Surgit Crin Blanc

Promesse de la Vie

« Vizir »

Après l’Ondée
les nuages s’estompent
Court Vizir
à la trace de Napoléon

Bouclier de l’empereur

« Cheval de feu »

Sur la Terre fertile
Tapis de blés d’or
Roule, Cheval de Feu
Tâche immaculée
galopant avec subtilité

Brouillard de 1966

Lilly