Rose Silence

Soleil de Midi, Fenêtre de Poésie, un Homme Lit.

Soleil de Midi, Fenêtre de Poésie, un Homme Lit.

* Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.

Soleil de Midi
Fenêtre de Poésie
Un Homme Lit.

« HaïkUU du dimanche soir »

Force de l’âge
Ne craint plus la lumière…
L’affront des mots lus !.

UU

Ze Happy World according to UU

67 réflexions sur « Rose Silence »

  1. Pour éviter
    L’insolation
    Il s’était mis
    Une serviette
    A petits carreaux
    Et puis un coup de vent
    Plus de carreaux sur la tête
    Restent les cheveux tous blancs
    Qui lisent en silence
    Derrière les carreaux des lunettes
    Seul le mur tout rose sait
    La ligne lue par les lunettes

  2. la fenêtre s’ouvre , la fenêtre se ferme ,la maison respire .
    la fenêtre toujours ouverte la maison est envahie ,la fenêtre toujours fermée la maison étouffe .
    l’oeil ouvert ,l’oeil fermé ,
    que vois tu Ossiane ?

  3. Le silence lie le mur rose
    Et l’homme mûr qui lit…
    Derrière les volets ouverts la pénombre se réfugie
    Le soleil a imposé sa chape silencieuse …
    A cette heure du jour
    Le silence est le plus précieux des alliés
    Chut !
    Ce n’est pas l’heure…

  4. [commentaire à titre provisoire – tu pourras l’effacer quand tu auras intégrer mon haïku]

    HaïkUU du dimanche soir

    Force de l’âge
    Ne craint plus la lumière…
    L’affront des mots lus !

    [désolé – mon email de dimanche ne t’est pas aprvenu :o(]

  5. Lecture libératrice et fenêtre grande ouverte, un petit rectangle de papier blanc a suffi. Et puis, il reste la gouttière, une fois le livre fermé, pour prendre le large vers la ville rose. Dessous, enfermement. Juste le carré noir, judas du mur ocre sale aveugle : fenêtre close. Ossiane, bien sûr, a ouvert la sienne pour nous voir, pour nous inviter à s’évader avec elle.

  6. Côté ombre
    Côté soleil.
    Volets ouverts
    Volets clos.
    La vaisselle est faite
    Le torchon sèche.
    Madame se repose
    Monsieur lit le journal.
    Le soleil tape dur dans l’ocre de la cour.
    « Tu devrais te mettre à l’ombre.
    « Tu me fais entrer la chaleur. »

  7. Flamant
    ********************************

    Encre de Chine en réserve
    Noirceur à l’abri
    Flacon rose de la nuit

  8. Rose qui l’ose
    —————

    Pour ne plus voir la vie en gris
    Ils avaient peint les murs en rose
    Mais cela n’avait pas suffit
    L’avenir s’annonçait morose
    Peu de gaîté bien des soucis
    Il fallait trouver autre chose
    Pour échapper à la névrose
    Qui les prenait au saut du lit
    Trouver des mots nouveaux
    Rêver un monde plus beau
    Des rires et des chansons
    Du pain et aussi des roses
    Oublier les mauvaises raisons
    Qui poussent aux malheurs
    Laisser parler son cœur
    Non le vacarme de l’Histoire
    Apprendre à écouter ne plus croire
    Que plus de bruit on fait
    Plus on acquiert de gloire
    Ils quittèrent leur tour d’ivoire
    Et la malédiction de Babel
    Pour un plaisir originel
    Qui leur enlève leur souffrance
    Ils créèrent la fête du silence
    Chacun à sa fenêtre un matin
    Laisserait de leurs livres
    Lus dans leurs mains ouvertes
    Lèvres closes
    S’envolaient les lettres en cage
    D’un poème choisi
    Qu’il soit de mer ou d’eau de rose
    Sans dire un seul mot
    Comme on libère un oiseau
    Dans le silence de Midi

  9. silence sieste
    paix farniente
    esprit assoupi

    quelque part dans le Sud
    bouffée de lumière rose
    quel apaisement
    lily s’endort
    et chut…

  10. Les couleurs pastel et la douceur de vivre de ta photo
    est une pure merveille, tu es très douée pour nous faire resentir ces émotions. j’aime beaucoup

  11. Pan de mur olive
    Rêve de ciment
    Volet toujours ouvert
    Seuls les battants de bois ferment parfois les paupières…
    L’homme assis médite les yeux clos face à son livre ouvert
    Et si tout était différent
    de ce que nous semblons voir…
    Clic clac, l’appareil aussi
    a fermé son rideau…

  12. >alain de la communauté :
    En te lisant, je vois la maison bouger 😉 Un peu comme si elle faisait sa gym du matin 😉 Quant à moi, j’essaie de voir l’œil ouvert, forcément 😉 Merci pour ce clin d’œil.

    >Virgile :
    Joli petit exercice de style sur les mots, Virgile 😉 J’aime l’image de cette ombre qui se réfugie et celle de la chape du soleil. C’est vraiment ça ! Et au-dessus de cet homme, ce silence qu’il ne faut pas interrompre. Chut maintenant sinon je vais me faire gronder… Belle journée, je t’embrasse. Chhhhuuuuuttt !

    >UU :
    Mon pauvre UU, ce fut la panique à bord ce matin quand tu as vu que je n’avais pas intégré ton haïku 😉 Très beau haïku au passage ! Mais tu as réagi en pro en le signalant ici. Après l’affront des mots lus, c’est l’affront de Yah00 😉 Bises réconfortantes.

    >JPB :
    Bonjour Jean-Pierre 😉 Merci pour cette description juste et détaillée entre ouverture et fermeture. Bien l’idée du papier blanc et de la gouttière pour s’évader !
    Il est vrai que lorsque je suis passée dans cette petite rue, ce grand aplat rose percé de ces deux trous noirs m’a tout de suite sauté à la figure. Je me suis vite empressée de capturer l’image de cet homme si paisiblement absorbé dans sa lecture. Je crois qu’il ne m’a pas vu. Je ne suis pas à l’aise pour photographier les humains. Je crains toujours de voler des parts d’intimité. Merci pour ta visite.

    >Pierre (2) :
    Sympa cette petite scène familiale entre ombre et soleil. Une scène ordinaire de la vie quotidienne avec ce torchon qui indique que chacun a repris ses activités.
    Ta vision est très juste aussi. Tu en as fait une scène de théâtre. Merci beaucoup Pierre. Bises fraîches.

    >l’œil vagabond :
    Fenêtre et livre impliquent voyage. Une belle association d’idées dans cette île déserte ! Merci Chris pour ce poème d’évasion. On en a bien besoin. Belle journée.

    >Patricio :
    Pas mal l’idée du flamant rose 😉 Dans chacun de tes vers, on trouve le noir. Mais tu l’as mis à l’abri le temps de profiter de ce parfum de rose qui envahit l’espace. J’espère que je n’ai pas trop déformé ta pensée. Merci beaucoup Patricio pour ce poème en couleur. Bises au flamant rose.

    >feu roméo :
    Très bien ton poème, j’aime beaucoup ce parallèle entre les yeux qui lisent, l’oreille qui écoute le silence et enfin le nez qui respire ces mondes inventés. Bonne journée.

    >amichel :
    Scotchée Michel par tant de beauté et par le monde que tu as créé dans cette petite cour toute simple à partir des mots de mon haïku! Rose tu l’oses; on en rosit de plaisir.
    Peinture rose pour rendre la vie plus belle et oublier les soucis. Rêver un autre monde sans le bruit et la fureur pour faire sortir les mots de leur cage. Quelle poésie dans cette fenêtre à l’eau de rose ! Merci beaucoup, grand poète du silence de midi 20. Bises roses.

    >Lilly :
    Aujourd’hui, Lilly s’est transformé en Aurélie 😉 Humeur vagabonde et nonchalante, lilly. Envie de s’assoupir au pays de la vie en rose. Bouffée de soleil et parfum du sud. Tu t’endors et voyages dans d’autres univers. A quelle heure faut-il te réveiller ? A cinq heures pour une tasse de thé rose ? En attendant, je t’envoie un petit biscuit d’amitié. Bisous tout roses comme celui des joues de tes aquarelles.

    >Bruno :
    Bonjour Bruno 😉 Une jolie phrase imagée avec cette lecture de la rosée du matin. Ca me plait. On pourrait presque en faire un titre de journal pour le pays de la vie en rose de Michel 😉 Merci beaucoup pour ces mots. Belle journée.

    >Gérard :
    Merci Gérard. C’est juste le hasard d’une balade. L’image m’a flanqué un grand coup de poing en pleine figure sur le plan graphique et émotionnel. Mon geste de déclencher n’était pas du tout réfléchi à ce moment-là car j’avais trop peur de me faire repérer et d’interrompre ce moment de grâce habité par un silence incroyable. Bises pastel.

    >Kaïkan :
    Merci pour cette autre vision originale qui interpelle. Voyons-nous toujours ce que nous croyons voir ? Notre imagination part souvent au galop et déforme la réalité. De la lecture, on passe à la méditation. Comment sait-on que cet homme a les yeux ouverts ? Du rose chaleureux, on passe au vert olive froid. Des rêves de voyage, on passe au ciment 😉 Tu me désarçonnes Kaïkan 😉 La poésie, c’est aussi fait pour cela. J’ai rangé mon appareil… Bises amusées.

  13. Fasciné par ta magnifique photo !! merci du cadeau !!

    Un livre à l’eau de rose,
    Le soleil du Midi tape fort,
    L’Homme sagement à sa fenêtre.

    Ossiane je t’embrasse une rose à la main venue du Midi,
    OLIVIER

  14. Il existe donc une réalité derrière les volets, il existe donc une vie derrière la fenêtre.
    J’aime beaucoup cet épisode, sur fond rose et lumière estivale.
    Bonne après-midi Ossiane.

  15. Fenêtre ouverte, livre ouvert… L’oeil du spectateur lit cette silhouette en train de lire: jolie mise en abyme!
    En même temps, une certaine étrangeté sourd de cette façade « rose-bonbon », piquant la curiosité de celui qui l’observe attentivement, lui donnant l’impression de se trouver au seuil d’un mystère. N’est-elle pas trop lisse, trop symétrique, pour n’être qu’une « honnête » façade de maison?
    Soudain cela saute aux yeux: c’est un décor de théâtre peint en trompe-l’oeil; une simple toile tendue en travers d’un échafaudage. Derrière, l’ombre s’est insinuée sournoisement, repoussant l’acteur-silhouette vers le rebord de la fenêtre, seul point de passage entre l’extérieur et l’intérieur de l’image…
    Les fenêtres aux volets clos peaufinent ce procédé de mise en abyme. Elles sont scellées telles des lèvres de ciment et de bois sur le secret qu’elles protègent.
    Promesse a été faite aux ombres de ne pas inquiéter leur mystère…
    Superbe construction d’image en tout cas. J’en suis béant d’admiration… comme une fenêtre ouverte ;o)
    Amicalement.
    Damien.

  16. Elles ouvrent et ferment leurs yeux, nos maisons colorées…et moi jamais je ne ferme les volets, ils sont les grands cils que l’on embellit de la couleur de nos rêves…

  17. j’ai choisi le verbe humer parcequ’il résonne avec le mot humanité
    C’est tres touchant ce vieil homme lisant tranquille dans un décor acidulé de petite fille
    comme un grand père protégeant les rêves fous d’une enfant

  18. >Gravida:
    Bonjour, ce n’est pas forcément nécessaire de savoir écrire pour s’exprimer ici. Ton oeil fait déjà beaucoup de choses. Les contributions de toutes sortes sont admises et lues avec intérêt. Exprime-toi de façon naturelle sans crainte d’être jugée. Je suis ravie que tu t’éclates parmi nous. Mon amitié.

    >Olivier:
    Merci pour ces cadeaux tout roses, Olivier;-) Quelle délicatesse! Tout ce rose fait un bien fou. Ca ne m’étonne pas que cette lumière du sud te fasse réagir ainsi. Très bien ton haïku! Tu t’es bien immergé dans la photo. Je t’envoie le parfum d’une de mes roses Nahéma (arômes de citronnelle et de poire). Bises roses du nord.

    >James:
    Oui James, la vie finit par se dévoiler. Elle apparait ici plutôt rayonnante dans le jardin secret de cet homme. J’ai essayé de faire une progression autour de ce thème fermeture, indifférence, ouverture etc… Je suis contente que la photo te parle. Merci d’être venu. Je t’embrasse.

    >Damien:
    Quelle belle page d’écriture imagée accompagnée d’une anlayse graphique pertinente, Damien! Cette banale façade se transforme en un décor de théâtre rempli de mystère. J’aime bien l’idée du trompe l’oeil avec cette façade de toile. Tu as raison; on n’est pas très loin de ça. Tu n’as pas oublié de relever non plus la présence des fenêtres scellées sur la droite. Je trouve aussi qu’elles donnent encore plus l’idée d’une cour alcôve à l’abri des regards indiscrets (sauf le mien:-)… Ce pan de mur donne un peu de profondeur à la scène. Merci beaucoup pour ce double regard d’écrivain et de photographe. C’est très intéressant. Belle journée.

    >MTO:
    Les maisons vivent et respirent finalement au ryhtme et à la personnalité de leurs habitants;-) Peur du noir peut-être… Une belle image ces cils colorés à l’image de nos rêves. Ce se sent que tu reviens de l’ïle de Ré;-) merci beaucoup pour tes mots délicats. Je t’embrasse en bleu.

    >Feu roméo:
    Merci de préciser ce parallèle avec « humanité ». « humer » est un très joli mot. J’aime beaucoup aussi ce que tu viens de dire sur ce décalage entre l’âge du monsieur et ce théâtre de poupées. C’est très bien vu! Merci à toi.

  19. >Annick:
    Pardonne-moi, ton commentaire s’était égaré dans ceux de la nuit. Ton attention s’est penchée sur ce carré blanc au bord de la fenêtre et tu as imaginé cette petite scène amusante sur ce qui est arrivé à cet homme. Ce coup de vent n’a pas eu raison de lui puisqu’il poursuit sa lecture dans la plus grande concentration;-) Merci Annick pour ce poème. Je t’embrasse.

  20. osseane,
    t en fais pas pour moi, pas un chouya,tu donnes tant, je sais pas comment tu fais..
    et t en fais pas non plus, ma plume je lui ai tordu le cou ce matin avec un brin d’herbe, elle me saoûle, cette grande folle.. cela va.. elle est paisible.. elle a de la chance chez toi… et tentera de déposer son jet « que parfois ».. j’ai mis des bulles dans l’encre pr que les gouttes de mots restent suspendus….je t’embrasse..très bonne soirée..

  21. >Annick:
    Merci Annick pour tes encouragements. Il est vrai que je suis pas mal bousculée en ce moment. Je préfère quand ta plume est bien reposée;-) Tes poèmes sont plus profonds. Je suis contente que tu te sentes mieux. Bises du soir.

    >Jean-Michel:
    J’ai du mal à juger ce que je fais et ne sais pas si le contenu de ce blog est suffisamment bon pour mériter cela. Je n’avais pas songé à une expo jusqu’à ce que tu m’en parles;-) Mais si jamais l’occasion se présentait, pourquoi pas… Si tu as des choses à dire sur ce travail, je suis toute ouïe;-) Bonne soirée, Jean-Michel.

  22. un sorbet de paix
    la vie y est enclose
    douceur olive
    on devrait agrandir ta photo et l’afficher dans une chambre de malade ou de convalescent

  23. Elle n’apparaît pas
    Mais il lit sans l’oublier
    Là son torchon pend

    Un vieux couple… Chacun garde son étage… La tendresse pour guide…

  24. message codé

    pourquoi faire plus simple
    quand on peut faire compliqué
    on avait convenu d’un signe
    je vois bien le linge blanc
    qui devait me donner le signal
    mais voilà le problème
    j’ai oublié la traduction
    sos message de détresse

  25. >Brigetoun:
    Merci pour la douceur de ton haïku;-) Tu confirmes ce que j’ai ressenti dans la pose presque méditative de cet homme. En revanche, je n’imaginais pas que la photo pouvait réconforter un convalescent. Tant mieux. C’est sans doute ce soleil rose qui te fait dire ça. J’imagine que si la façade avait été grise, cette impression de paix ne se serait pas dégagée aussi bien. Bien à toi, je t’embrasse.

    >Fugitive:
    Une vision à deux étages maintenant et pourquoi pas;-) Tendresse d’un vieux couple. La vie coule doucement. Merci pour ton petit haîku. Je t’embrasse.

    >Bén:
    Je te reconnais bien là avec ces termes pleins de féminité sur les matières. Tes mots sonnent. C’est une très bonne idée ce camée. Un bel haïku qui fait rêver. Merci beaucoup Bén. Bises vers tes montagnes mais peut-être es-tu déjà partie…

    >Bouldegom:
    Tu m’amuses avec tes poèmes très différents et inattendus. Ce linge blanc au code oublié a capté ton regard aiguisé;-) Tu ne l’as pas laissé filer. J’aime beaucoup les surprises que tu nous fais chaque jour. Merci beaucoup. Je t’embrasse.

  26. Bonjour Ossiane. Je passe sur la pointe de pieds pour voir vos échanges de haikus et correspondances avec tes belles photos.

    Belle progression dans la série en cours :

    *Volets clos ou entrouverts . Fermeture ou repos pour mieux retourner bondir dans la vie ?

    *Volets ouverts sur la vie, mais fenêtres closes, doublées des rideaux de l’intimité qui cachent, pudiques, la vie qui se déroule derrière.

    *Puis soudain, volet et fenêtre grande ouverte. L’homme apparaît.
    L’homme plongé dans une activité noble, personnelle.

    Enrichissements mutuels et sans contraintes, entre l’intérieur et l’extérieur : Un homme en phase avec lui même, bien dans sa vie, posé, mais actif, ne se souciant pas du regard des autres.
    D’un côté, la vie entre, jaillit dans la pièce par la fenêtre béante, ouverte à l’air du temps.
    Mais l’échange est aussi réciproque : la vie de l’intérieur de cet appartement nous est offerte, comme une offrande. Cet homme nous laisse assister au spectacle simple de sa vie paisible, mais pas oisive. Il nous donne à voir. Comme dans un théâtre à l’italienne, comme l’a suggéré Damien plus haut.

    J’aime le Haiku d’UU : l’homme que la force et la sagesse de l’âge place au dessus de la mêlée est bien en écho avec ta photo. Fenêtre haut perchée !
    Et puis effectivement, dans ta série jusqu’ici, c’est le seul qui se montre à la lumière et la vie du dehors.

  27. tentative

    pour colorer
    ma vitre
    j’ai collé
    du papier soie
    rose teinté
    de vermillon
    mais voilà
    c’est raté
    l’encre noire
    a diffusé
    les lignes
    sont brouillées
    et j’ai oublié
    le jaune d’or
    qui manque
    à ma fenêtre
    de poésie

  28. livre d’images

    dépêche toi de prendre
    le soleil de mes mots
    avant que ne se ferme
    la couverture du livre
    grand livre devinette
    quand je regarderai
    au travers des fenêtres
    les signes de vie
    auront-ils disparu

  29. >DouceMarie:
    Bonjour Marie;-) Quel plaisir de t’accueillir ici! Passe donc, la porte est grande ouverte.
    Tu as bien senti ce que j’ai essayé de faire. Tu y ajoutes ta note personnelle pleine d’intérêt à propos de cet échange entre extérieur et intérieur, entre la vie qui entre par la fenêtre et la vie toute simple offerte aux regards des autres. Cet homme semble impertubable tant sa lecture l’accapare.
    Quant à ton cher et tendre UU, il écrit de beaux haîkus pleins de justesse et de sensibilité. Ta remarque à propos de cet homme au-dessus de la mêlée est très judicieuse. J’aime cette fenêtre haut perchée qui me rappelle aussi ton joli sourire que UU a décrit dernièrement dans un haïku sur votre blog;-) Bien à toi Douce Marie. Merci pour ton beau commentaire. Toutes mes pensées et les meilleures choses possibles pour les jours à venir. Bises à toi et à ta Choupinette.

    >Bouldegom:
    Pas mal cette tentative dans les deux sens du terme;-) Cette fenêtre de poésie doit être toute bariolée en noir maintenant. Tu ne vois plus rien. Il faut absolument que tu rajoutes ce jaune pour y voir plus clair. Allez, je t’envoie un petit rayon de lune pour l’éclairer. Merci beaucoup. Bises de nuit.

  30. Après ce que vient d’écrire Douce Marie, je n’ai plus rien à dire ni écrire ! Simplement savourer. Marie voit tout, et tout en douceur.

    Bravo pour cette série, Ossiane. L’obscurité et le soleil, les teintes fanées et ensoleillées, les vies dans l’ombre et à la lumière, le repos et l’activité, voilà toutes les traces de vie.
    Que nous réserves-tu pour la suite ? j’ai hâte… Amitiés.

  31. Fantasmes
    ****************************************
    Il y a fort longtemps, lors de mon arrivée en France, à Paris, dans le transport en commun, dans les bus, dans les bars, je me disais sans arrêt : « Mais quel peuple si cultivé ! Il pasee son temps à lire ! » J’ai mis quelques mois avant de m’apercevoir que les gens faisaient des mots croisés, organisaient leurs soirée télévision, dévoraient des yeux des revues sportives et préparaient leurs paris hippiques.
    Ainsi, aujourd’hui je ris jaune, en me disant que le personnage à la fenêtre s’extasie peut-être en feuillettant une publication pédophile.

  32. j’aime tes couleurs
    ton rose presque framboise qu’on en croquerait, ton bleu d’azur et d’eau et le violet de tes volets,
    ton jaune colza et ton vert tendre
    la dentelle de tes balcons
    les tuiles croquet sur ta façade
    et ton âme qui guide ton oeil

    j’aime aussi de toi
    les petits mots
    que tu déposes sur les reflets de tes photos

  33. fenêtre sur le dehors
    sur le dedans,
    lumière de mots, éclat
    serein d’un instant
    à soi, dans le tumulte

    superbe capture… pensées pour toi chère ossiane

  34. C’est tout
    Intime
    Et personnel
    J’étouffe
    Dans un appart
    Qu’il soit
    Rose, blanc ou noir
    Alors juste une tente
    La lecture de la vie
    Sous l’intime
    Lampe à pétrole
    Qui chante

  35. >Bouldegom:
    Cette série sur les fenêtres t’inspirent décidément beaucoup. Après le torchon blanc, tu passes au livre avec ce beau « soleil de tes mots ». Merci beaucoup pour ce livre-fenêtre. C’est très agréable de te lire. Belle après-midi.

    >Annie-Claude:
    Toutes ces traces écrites laissées par les uns et par les autres ont mis en évidence ces thèmes que tu soulignes. Ces simples fenêtres ne nous laissent pas indifférents car elles font appel à la vie et au regard que nous posons sur le monde. J’ai encore une note ce soir sur le thème des fenêtres qui me permettra de faire une transition vers autre chose;-) Bien à toi Annie-Claude. Je t’embrasse.

    >Patricio:
    C’est curieux que tu aies eu cette impression vis à vis de la France quand tu as débarqué de ton pays. Ne lit-on pas dans le métro au Chili?
    Quand on regarde des photos avec un être humain pour sujet, on se met à imaginer des tas de choses autour de son passé, de sa vie.
    Quelque part, notre oeil devient voyeur et dans le cas présent, on ne sait pas ce que fait cet homme.
    L’hypothèse que tu émets me fait évidemment un choc surtout après tout ce que a été dit. C’est ce qu’on appelle la patte Patricio qui aime aller à contresens de tout ce qui se dit pour nous bousculer;-) Le pauvre homme! J’espère qu’il n’en est rien… Je ris jaune aussi;-) Bonne après-midi.

    >Sylvie:
    Je suppose que tu t’adresses à moi mais je ne suis pas sûre…
    C’est ce qu’on appelle un poème impressionniste. A travers toutes ces touches de couleurs, j’ai l’impression de revoir les photos précédentes que je connais bien. Finalement pas besoin de photos puisque tu les évoques si bien;-) Tu pourrais presque en faire un tableau. A tes pinceaux, Sylvie! Merci pour la douceur de tes mots. Bonne après-midi.

    >malisan:
    Contente de te revoir:-) J’espère que tu es venue à bout de tous tes travaux.
    Merci pour cette jolie respiration poétique dans laquelle tu as bien saisi cet instant de paix suspendu au milieu de l’agitation des hommes. Douces pensées vers toi aussi. Merci beaucoup.

    >Annick:
    Dois-je comprendre que tu vis en appartement moi qui croyais que tu avais un jardin… Cette photo semble t’opresser. Une tente pour vivre en liberté au contact de la nature. Pouquoi pas… Merci à toi.

    >yo-cox:
    Merci pour cette acrostiche paisible bien à l’image de ce qui ressort de cette scène. Du coup, j’ai envie de me plonger dans la lecture d’un roman;-) Mais bon, ce sera pour plus tard car j’ai du pain sur la planche;-) Merci yo-cox. Bonne journée. Je t’embrasse.

  36. Ossiane, je n’ai connu du métro de Santiago du Chili que le chantier qui défigurait la ville. Puis, on ne porte pas le même regard autour de soi quand on arrive dans un autre pays. Justement j’ai appelé mon commentaire « Fantasmes » : il s’agit des fantasmes que chacun de nous se fait à partir de ce qui est suggéré. A moins de regarder la photographie avec une loupe … et encore … je n’arrive pas à voir ni le livre ni à entendre le silence. D’ailleurs tu aurais pu parfaitement mettre comme titre « Rose vacarme ». Les gens auraient alors entendu La Traviatta que le personnage êcoute en suivant soigneusemnet la partition près de la fenêtre. On n’en sait rien. Le type est peut-être en train de repriser ses chaussettes, ou de se couper les ongles, ou de tapoter sur son ordinateur. Peu importe. Et comme d’habitude je suis ma propre musique.

  37. je suis chancarde, j’ai un jardin..
    j ai juste fait cette expérience en avril, en studio, trois nuits à devoir sauter du lit et ouvrir la fenêtre, besoin d’air, en clapier, en boîte à sardines, en appart pour moi… j ai beaucoup de chance d’avoir un jardin…

    mon paisible est au milieu des prés..
    et le studio remplacé mi juillet par un nid d’hirondelles et une vue sur une biquette, alors ca va..j’ai une chance si énorme..

    et puis ici, j’ai aussi planté ma tente dans ton jardin, ça sent bon, c’est rassurant, cela chatouille les narines, cela me rend si paisible…quoique..parfois je fais des envolées tellement hautes volées.. et j’en suis désolée..je t’embrasse…

  38. Monsieur
    Fait la vaisselle
    Fait sécher le torchon
    Puis monte lire
    Monsieur
    Vit seul
    Son ciel
    Depuis longtemps

  39. Mamy a fini la vaisselle
    Elle fait un gâteau elle aime
    Papy il est celui qui aime
    Il lit un poême
    Tit fils écoute, attentif, aime
    IL boit la goutte des vies

  40. Et puis papy lit un dernier truc,
    avant de retrouver ses mains de dix ans,
    dans un instant tit fils va lui lancer la balle,
    il va la rattaper papy,
    mmh…
    il aime retrouver ses dix ans,
    avec tit fils papy…

  41. >Patricio:
    Tu as tout à fait raison; on aurait pu tout aussi bien imaginé cette musique. J’avais bien compris ce que tu cherchais à faire autour de ces fantasmes, tu sais. J’espère que tu n’as pas pris ma réponse comme un reproche car ce n’était pas mon intention. J’ai juste dit ce que je ressentais en te lisant. Suis surtout ta propre musique. J’aime ces courants poétiques différents qui traversent L’Oeil Ouvert. Bien à toi.

    >Annick:
    Ok, j’ai tout compris maintenant;-) Je n’avais encore pas repéré ta tente dans mon jardin;-) Je te laisse avec le monsieur qui fait sécher sa vaisselle mais attention à ne pas faire trop d’envolées pour ne pas gêner le fil de lecture pour les visiteurs. Merci à toi.

  42. J’aime beaucoup, j’aurai contrasté un peu plus la photo. Bonne continuation.
    Michel.

  43. >michel 59:
    Je n’ai pas touché au contraste. Tu aurais reconstrasté sans doute pour accentuer ces ombres marquées si familières au sud, non?

    >Jane:
    Ca « haïkute » très fort sur cette note. C’est sans doute à cause de UU.
    Ca y est Jane, j’ai trouvé à quoi tu pensais l’autre soir et c’est ce que je pensais que tu allais faire au départ;-) Ca va être très complexe si tu veux faire des haïkus avec tout l’alphabet. Que vas-tu faire avec le X ou le Y;-) Je passe aux choses sérieuses maintenant avec ton haïku. Tu tiens bien la longueur avec ce D;-) Tu peux continuer sur la prochaine note. C’est un Défi Délassant. Bonne soirée Jane.

    >Bén et Jane:
    Si vous aimez les haïkus et que vous aimeriez en savoir plus sur l’art de les composer, j’ai lu un bon livre dont voici les coordonnées « Sages ou Fous les Haïkus » de Henri Brunel chez Calmann-Lévy. Guess Who l’a chroniqué sur son blog il y a un certain temps déjà.

  44. D

    Derrière la cour
    Dans le passage, la ruelle
    Deuxième étage!

    D

    Domaine du livre
    Deux ou trois roman par jour
    Dream pour cheveux gris!
    ——————–

    coucou Ossiane

    ….c’est vrai ça!!

    les Z et les X, sans parler des W
    et même des K
    je regarde mon clavier avec horreur!!!!
    Toutes ces lettres compliquées

    il me faudra de l’aide !!!
    donc j’anticipe et invite ceux qui veulent tenter l’expérience avec moi!!!

    A B C D E F…!!!

    Donne Duit
    Dane

  45. Les mots ……………….au soleil
    à sa fenêtre……………. il lisait
    grand ouvert…………….le journal.
    par ses yeux usés………..il déchirait
    de la vieillesse ………….le silence
    Il se souvenait……………rose
    son amante………………d’un rêve
    aux murmures de vie…….lumineux…

    Catherine

  46. Bonsoir à toutes et tous
    j’ai lu ce soir un mail de jane en provenance de Corse … j’avais déserté la gazette de l’oeil ouvert pour vivre une sublime histoire d’amour qui continue et s’amplifie. Beauté mûre (40 ans) d’afrique centrale qui me tourne la tête et les sens alors la maison rose méritait le clin d’oeil … je suis dans cette teinte (étreinte) depuis plusieurs mois et je ne veux plus en sortir
    Amicales pensées
    à plus …

    il y a eu un tremblement de terre 5,6° sur l’échelle de richter début juin en guyane j’habite à Kourou et quand la fusée Ariane 5 décolle ça vibre aussi fort … tout le monde ici a songé à la fusée c’était bien sur la terre et non dans le ciel que ça vibrait mentrouge

  47. >Jane:
    ;-)) Merci pour tous ces essais. Cette trouvaille va t’empêcher de dormir cette nuit;-) Un Défi Décoiffant qu’il va te falloir tenir! Demain, le E… Bonne nuit.

    >Catherine:
    Ce nouveau PoéSSibleS tourne autour de la vieillesse et des souvenirs de jeunesse de cet homme qui lit son journal. Tes trois lectures fonctionnent bien. La première de gauche est centrée sur l’amante, la lecture globale aussi mais en plus étoffée et la lecture de droite parle de la déchirure du silence rose par un rêve. J’ai une petite préférence pour celle-ci. Je la trouve très poétique. Merci d’être venue malgré ton agenda chargé. Je t’embrasse.

    >Piment rouge:
    C’est gentil dêtre passé nous dire un bonjour de Guyane:-) Je te souhaite de poursuivre cette belle histoire d’amour. Si on ne te voit pas sur L’Oeil Ouvert, c’est que tout va bien;-) Continue de voir la vie en rose, Piment rouge;-) Amitié.

  48. amicale pensée Ossiane
    je reviens en 2007 (en métropole comme on dit ici) après les présidentielles

  49. >Piment rouge:
    Tu dois être content de rentrer en France bientôt. Courage. Plus que quelques mois à tenir. Bien à toi.

    >James:
    Merci pour ta petite balade nocturne tardive;-) Rêve en rose. Je t’embrasse.

  50. Etrange photo.
    D’un côté elle me rapelle certains tableaux flamands qui dépeignent des scènes d’intérieurs, toujours très paisibles.
    Mais les couleurs, c’est vraiment le sud … Aurais-tu trouvé les Flandres Italiennes ?

  51. >Guess Who:
    J’espère que tu vas bien là où tu es;-) Très flattée que tu compares cette photo à ces tableaux. Sinon, ce sont les couleurs du sud mais pas le grand sud. Je crois me souvenir que j’ai pris cette photo dans un village dans le coin de l’Aubrac. Bien à toi, Tiago. Passe une bonne fin de semaine.

  52. J’aime bien votre calligramme avec l’homme sur la plage avec le roman… j’espere qu’un jour je pourrais demontrer l’emotion avec une seule image comme vous, avec ou sans les mots.

  53. Et si l’homme se relisait pour écrire ? s’il aimait prendre le temps ?

    J’aime avoir le temps
    De prendre le temps
    Le temps du silence
    De sentir l’absence
    De mettre du sens

    J’aime prendre le temps
    Le temps de rêver
    Regarder et accompagner
    Prendre en moi et comprendre
    Prendre en moi, me surprendre

    J’aime m’éprendre dans un sourire
    Etre ensemble et écrire
    De rires me nous-rire
    Me guet-rire et cher-rire

    J’aime ton ciel dans mon cœur
    Les douces senteurs
    Explorer mes peurs
    Abandonner les pleurs
    Reconquérir l’ardeur

    J’aime le vent et la rose
    La plume et la prose
    Avoir le temps
    De prendre le temps
    Le temps de la présence

    Que la douceur repose
    Pour peu que l’on ose
    L’action et la pause
    Pour la métamorphOse

  54. >nath:
    Très touchée que tu prennes le temps de revisiter le blog en profondeur;-)
    Bravo, ton poème est magnifique! Il est d’une grande douceur et respire la sérénité. Une métamorphOse en toi peut-être… Ca vaut le coup d eprendre le temps. Merci nath, je t’embrasse.

  55. C’est pas génial comme poésie, ces prêts qui vous ménent en bateau
    juste la poésie des chiffres et du tiroir caisse, de la consommation sans fin
    et sans but autre que d’assouvir des pulsions pas très raisonnables
    enfin ça me gave de voir ce si beau blog, si pur taché par un tel message

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