Sous les toits

Radeau des Cimes, la Tête dans les Nuages, Rêve de Canopée.

Radeau des Cimes, la Tête dans les Nuages, Rêve de Canopée.

* Lecture du Haïku Calligramme: haut, de gauche à droite.

Radeau des Cimes
La Tête dans les Nuages
Rêve de Canopée.

« HaïkUU du mardi soir »

Regard nonchalant…
Les platanes séculaires
Toisent l’Homme, mortel.

UU

Ze Happy World according to UU

67 réflexions sur « Sous les toits »

  1. la canopée …cime des arbres en forêt guyanaise c’est un mot d’ici

    gros bisous à toutes et tous
    pimentrouge

  2. souvenir

    est ce dans ce grand hôtel
    sous les toits
    que j’aurais aimé que tu m’offres
    un foulard de soie

  3. Ossiane encore merci pour tes compliments

    petits clins d’oeils aux fenetres d’aujourd’hui et d’hier

    On se surveille par les fenêtres du Web
    Et la solitude gagne à édifier son rose
    Dans le comment offrir son meilleur profil aux voisins.
    Parlerais je au mur qui se gratte la tête ?

    Tiens prend le rayon d’une étoile…et rappelle-moi le nom qui nous rend invisible.

  4. Surveillance des enfants qui jouent à l’ombre ? de l’avancement de la partie de pétanque ? ou appel de l’air plus frais à l’extérieur ? on ne saura pas ce que font ces 2 personnes à leur fenêtre…

    Volets ouverts ou fermés, à l’ombre de ces platanes, la vie semble tranquille.
    Je me retrouve dans ces paysages, où les platanes sont respectés.
    Merci Ossiane, pour ces images qui me replongent en enfance. Bonne journée à toi.

  5. Le mail
    ———
    Je suis celui
    A la fenêtre ouverte
    Qui regarde et qui se souvient
    Des promenades sur le mail
    Des messieurs en chemise
    Des dames aux éventails
    A l’ombre des platanes
    Bergers géants de tramontane
    Un peu avant que ne tombe le soir
    Dans l’abandon complice du jour
    D’un bout à l’autre de la promenade
    On se croisait sans oser s’aborder
    Mais nos regards parlaient
    L’air était doux
    L’été à ta peau avait donné son miel
    Je n’étais pas très hardi
    Amoureux fou timide
    Alors tu as laissé tombé
    Ton mouchoir de batiste
    Voyant que je te suivais
    On peut en rire ou se moquer
    Hier cela se faisait dans les romans
    Pour jeunes filles
    Encouragé par cette ruse naïve
    J’ai couru pour te le rapporter
    C’est ainsi que tout a commencé
    Une étoile a brillé
    Et filé dans le ciel
    La nuit où je t’ai embrassée
    Je suis seul aujourd’hui
    Penché à la croisée
    Et je te vois encore passer
    Avec sur les épaules
    Le châle noir aux roses rouges
    Que tu aimais tant
    Quelquefois sur un banc
    Dans l’allée de gravier
    Vieil homme solitaire
    J’observe les couples
    Qui le soir se promènent
    Et reprennent l’histoire
    Où nous l’avons laissée

  6. J’ai la passion des fenêtres et des persiennes et je me régale à chaque magnifique clin d’oeil sur ces structures magiques de verre, de bois et d’ocres…
    C’est comme un appel vers le coeur, l’intérieur de l’autre, irrésistible,
    à l’origine du canevas fou d’un imaginaire …
    qui a besoin d’un peu de repos et d’une gorgée d’ombre bien souvent!

  7. vivement…

    que c’est triste
    deux êtres séparés
    dans un décor sinistre
    dessiné à la règle
    à l’ombre d’arbres
    taillés au carré
    sous la lumière grise
    d’un jour sans toi
    vivement la fantaisie
    de bulles irisées
    éclatant dans l’espace
    cette géométrie plane
    vivement un souffle
    de couleurs fraîches
    pour rendre transparentes
    les murailles épaisses
    vivement qu’on s’échappe
    sur mon radeau de rêves
    bien au-dessus des toits
    pour un vol toi et moi

  8. Lumière aixoise, sur le Cour.
    Les platanes s’étaient hissés au-dessus des toits,
    Ombrant les tuilles romaines.
    « Pourquoi tant de fierté, jugulons ces prétentions »
    Ont décrété les gens de la municipe.
    J’attends, dit l’homme, accoudé à sa fenêtre
    Qu’ils repoussent
    Et que l’ombre à nouveau gagne.
    Alors, il fera bon dans mon pigeonnier.

  9. P.S.
    j’ai eu un de mes élèves qui a participé au radeau des cimes, en Guyane. Ton aérien haïku m’en fait souvenir. Merci Ossiane.

  10. Vertical dans tous mes états
    *********************************************************

    Le froid et la chaleur
    Le gel et l’indifférence
    L’angoisse et l’amertume
    Je résisterai tout

    Je me dresserai droit comme un piquet
    Solide comme une montagne
    Je ne craindrai ni mon éloignement d’avec le sol
    Ni mon plongeon dans les hauteurs

    Car je me nourrirai toujours de terre
    De pluie et d’atmosphère
    Vous me croyez faible et petit
    Vous ne voyez que mon apparence

    Je porte en moi
    Trois mille ans de construction humaine
    Dix milliards d’années
    De végétation planétaire

  11. Sous les toits…de l’alphabet

    ABCD et CETERA

    Un long poème de votre prolixe ami AMICHEL sur le blog « poésie mode d’emploi »
    cliquez sur jjd

  12. les grands arbres ont la tête dans les nuages
    leurs bras s’élèvent vers l’espace
    ils s’élancent vers le ciel

    sans leurs racines bien ancrées dans la terre nourricière ils s’effondreraient

    le soleil passe par leur feuillage offert
    et les molécules de vie montent des minuscules radicelles
    alchimie de la lumière transformée en vie
    des atomes transformés en sève

    en eux le ciel rejoint la terre

    et sous leur immense déploiement
    ou nichée au creux de la haie
    je trouve abri et envie de vivre

  13. être séculaire est une vue de l’esprit

    sais-tu que beaucoup de platanes
    sont parfois lentement rongés
    par cette maladie venue d’outre-atlantique
    et que comme les chevaux blessés
    il faut aujourd’hui les abattre
    sais-tu que pour les arbres aussi
    mieux vaut bien choisir son essence
    qu’il y a arbre et arbre sève et sève
    que la forme des racines a son importance
    que c’est mieux si l’atmosphère est pure
    qu’il ya biologie animale et biologie végétale
    que les pluies acides peuvent venir à bout
    de tes rêves séculaires de chlorophylle

  14. Ahhh qui n’a pas connu le repos que nous procure l’ombre des platanes l’été ne peut pas comprendre… Divins platanes, au coeur des villages ou le long des chemins, que tu soulignes si bien…

  15. >piment rouge :
    Cette canopée tombe à point pour toi. Bonne continuation.

    >bouldegom :
    Je sens que cette photo va te faire songer à des tas de choses très différentes. Merci pour ce souvenir.

    >bruno :
    Belle allusion à ces fenêtres de blogs qu’on lit, observe et visite 😉 Merci. Je n’ai pas trouvé pour le nom qui nous rend invisible 😉 A quoi pensais-tu ?

    >Annie-Claude :
    Ces places composées de platanes fleurent bon l’enfance, les villages du midi. et la vie sociale qui s’articule autour. Il s’agit d’un village au bord du Canal du Midi (Puichéric, je crois me souvenir). Il n’y a qu’un homme à la fenêtre. Pour la fenêtre de gauche, j’ai pris ma loupe et j’ai perçu la neige d’un écran de télévision. C’est étonnant en pleine journée. Si, si vérifiez, vous verrez 😉 Belle journée, je t’embrasse.

    >amichel :
    Cette fois, tu t’es écarté de mon haîku et tu as préféré te concentrer sur ce que cette place évoquait à cet homme. Je n’avais jamais entendu ce terme de « mail » avant que tu en parles.
    On ne peut rester insensible à ce beau poème d’amour. Tu vas faire craquer toutes les visiteuses de ce blog ;-)) C’est à la fois plein de douceur, de sensualité, de nostalgie et de tristesse. Bravo Michel, j’aime beaucoup tout comme le poème sur l’alphabet. Je t’embrasse.

    Générique : promenade
    Terme : mail
    Pluriel : mails
    Note explicative : Voie piétonnière accompagnée de rangées d’arbres et de plantations.

    >l’œil vagabond :
    Tu t’es attachée à la construction de l’image avec ces branches de platane qui peuvent faire penser à des arches. Je t’envoie le signe 😉 Merci Chris, bonne journée.

    >Camille :
    Je me souviens que tu es déjà venue ici 😉 Merci de suivre avec autant d’intérêt cette série sur les fenêtres. Entre ouverture et fermeture, il est vrai qu’elles parlent souvent à notre cœur et à notre imaginaire. Régale-toi de toutes les contributions laissées sur ce blog. Pour l’ombre, ça dépend si tu vis au sud ou au nord 😉 Bien à toi Camille, à bientôt.

    >bouldegom :
    Ta plume à contre-courant 😉 Du grand et bel hôtel, on passe à un décor et à une humeur sinistres qu’on a vite envie d’abandonner pour retrouver la fraîcheur et la transparence de l’espace. Etouffement du lieu, envie de naviguer au-dessus des toits. Tu t’envoles, Bouldegom 😉 Nous reviendras-tu 😉

    >Pierre (2) :
    Merci pour cette petite scène méridionale qui doit se produire de temps en temps au printemps lorsque ces platanes complètement taillés n’ont pas encore retrouvé leur feuillage. Il fait chaud sous les toits 😉 Tu devais faire des choses très intéressantes dans ce domaine de la biologie. Bien à toi Pierre. Bonne escapade. Je t’embrasse.

    >Patricio :
    Ce n’est pas souvent que tu te lances dans de si longs poèmes 😉 Cet arbre a éveillé beaucoup de choses en toi. C’est donc un poème sur la verticalité de l’arbre qui permet de survoler le monde, grandir, résister, se nourrir. Cette verticalité est également à l’image de l’homme qui n’aurait pas évolué sans elle. Ta dernière strophe sonne fort et résume en quelques mots l’histoire de la planète Terre. Merci Patricio pour ce poème universel. De cette petite place, on est parti bien haut.

    >Pause déjeuner, je reviens un peu plus tard pour la suite des commentaires. Bon appétit.

  16. J’aime beaucoup cette photographie et son haïku-calligramme!

    La verticalité des troncs souligne celle des fenêtres qui s’alignent au second plan, sur la façade. On dirait des livres rangés sur les rayonnages d’une bibliothèque, offrant leurs tranches aux regards qui les observent. Quelles histoires racontent-ils?

    Mystère…

    Pour entrer dans cette image, il faut passer sous la voûte des arbres, voûte qui renvoie à nouveau aux deux fenêtres (ou portes?) arrondies que l’on aperçoit sur la façade… Encore un très bel effet de symétrie. Grâce à cette « géographie de l’image », l’oeil est attiré vers le centre; il rebondit de réverbère en réverbère pour s’engouffrer dans la profondeur ainsi suggérée, puis se heurte aux volets clos des fenêtres, repliés sur leur mystère.

    Est-ce déjà la fin de l’histoire? La maison restera-t-elle muette?

    Ce serait oublier l’entrelac des branches, qui forme la clé de voûte… et donne aussi la clé de cette image! Au-dessus, la mer du feuillage, dense, bruissante, que l’on devine animée par un lent balancement dû au vent. Elle prolonge autant qu’elle étire la photographie vers le haut, donnant à deviner, plus qu’à voir, un « hors-champ » où se déroulent les fiançailles de la sève et de l’air.

    C’est ce chemin qu’il faut emprunter pour accéder au fragile Radeau des Cimes posé sur la canopée tel un rêve solidifié, entre ciel et terre. Avant, il faudra cependant tromper la vigilance du Gardien, que l’on aperçoit, (gros) bras croisés, derrière l’unique fenêtre ouverte. A moins qu’il ne nous faille répondre à une énigme, comme dans toute quête initiatique…
    Les formes fluides du haïku-calligramme renforcent cette impression de mouvement et d’évasion.

    Merci pour cette échappée belle!

    Damien.

  17. Entre les arbres des volets fermés, surgit une silhouette éphémère qui en solitude de la vie, anime le soleil du matin

  18. réponse:

    Cet invisible garde l’entrée de la surprise :

    Il est beau de s’élever de la graine à cette liberté
    Comme ces arbres d’où irradient les branches du destin
    Leurs cimes en ces lieux portent l’univers
    Résolus et sans crainte d’être fou

    On y entend la grâce de l’enfance végétative
    Sous la verte chevelure, les frissonnements vivants
    Tandis que le monde repose intact sous leurs écorces
    En remerciant le ciel de leurs avoir appris

    Dans la ville souvent ils sont tristes de ne rien sentir dans le vent des racines
    Depuis que l’enfant est parti pour son voyage d’homme
    Sur cette même terre de fables et de séismes
    Portes et fenêtres sont ouvertes ou closes

    Sous les lampadaires tu découvres ton ombre
    Issu de quel germe en dedans de toi
    Qui te barricade derrière les armes acérées des enceintes
    Aujourd’hui c’est nous, et demain qui d’autre ?

    Dans quelle cavité d’étage se tapie la peur,
    La joie, l’amour, la faim
    Dans la bataille pour être dans le chacun chez soi
    Rappelle toi que ces arbres sont la terre libre
    Captifs de leurs troncs, de leurs ans, de leurs siècles, et maintenant de nous

    Bruno

  19. >Candide :
    Les arbres en général te parlent beaucoup et tu nous en donnes une nouvelle preuve ici avec cet bel élan poétique de la terre vers le ciel. Avec cette alchimie moléculaire qui lui permet de grandir et prospérer, sa frondaison accueille et abrite nos secrets. Merci beaucoup, poétesse de la nature. Je t’embrasse sous le feuillage.

    >Sylvie :
    Oui, je me suis rendue compte aussi de cette apparition une fois le calligramme terminé 😉 Merci pour ton passage.

    >Annick :
    Décidément cette série Fenêtres te laisse perplexe 😉 Je conçois que ça peut être étouffant. Une bonne raison pour partir sur ce radeau.. Bonne après-midi.

    >bouldegom :
    Rebondissemnt écologique sur le haïkUU de UU 😉 Je connais mal ces arbres mais ils sont quelque part comme les hommes. Les maladies et la pollution peuvent les toucher. C’est bien vu d’avoir évoqué cela.

    >brigetoun :
    Un joli poème sur les rythmes de la photo. Le V des branches et les lignes horizontales apportent de l’équilibre. Merci Brigetoun, je t’embrasse.

    >Annick :
    Pas mal trouvée l’idée de cet enlacement qui fait face à la solitude de cet homme. Merci.

    >Emma :
    Tu sembles très bien connaître ces petites places du sud. Serai-tu de cette région ?

    >Damien :
    Quelle page d’écriture, Damien ! Tu m’impressionnes.
    Tu allies une nouvelle fois ton regard photographique à ta pratique de l’écriture. Ca me plait.

    Tu nous fais pénétrer dans la photo pas à pas et par le centre comme dans un livre que l’on va feuilleter. Cette symétrie des fenêtres est interrompue par le dessin de ces branches frissonnantes. J’aime aussi l’idée de ton hors-champ. Cet homme aux gros bras (c’est vrai qu’il est costaud 😉 devient du coup le gardien de cette canopée imaginaire. Merci beaucoup pour tes mots, Damien. Il y a de la ressource dans ta plume et dans ta tête. Bien à toi et tâche de prendre un peu de repos.

    >Fugitive :
    Bel haïku. ! Face à face un peu provocateur entre les platanes et cet homme vigile. Une superbe image cet éventail qui fait un clin d’œil à cet homme. On serait peut-être humbles si on les connaissait un peu mieux. Bon après-midi.

    >Bruno Decuyper (1) et Bruno Prat (2) :
    Aïe, maintenant, nous avons deux Bruno sur le Blog 😉 Que faire pour vous départager et mieux vous identifier lorsqu’on s’adresse à vous ? J’ai retrouvé la trace de vos premiers messages. C’est Bruno Decuyper qui est intervenu ici le premier. Bruno Prat est arrivé en seconde position 😉 Bruno Prat, je propose de t’appeler Bruno (2) à moins que tu me proposes quelque chose qui vous démarque mieux l’un de l’autre. Je trouve que ça fait un peu sec de vous appeler par votre nom entier. Dites-moi si ça vous va.

    >Bruno (1) :
    Cette silhouette placée dans le tiers supérieur droit et dans le V de l’arbre retient le regard. Il est vrai que cet homme domine la scène de sa solitude. Il va bientôt disparaître et retrouver la pénombre de son appartement. Merci Bruno pour ton passage. Une bonne apprès-midi à toi.

    >Bruno (2) :
    La petite question que j’ai posée par rapport à ton précédent commentaire donne lieu à un autre beau et long poème. Je suis soufllée par ta brillante réponse 😉 Tu as bien fait de la donner pour nous en faire profiter de ce voyage de la graine à la liberté tout comme celui d’un enfant qui devient homme. Merci pour ta belle plume. Bonne journée.

  20. deux jolis papillons blancs,
    ont virevolté,
    longtemps,
    se sont posés sur une haute blanche,
    ils se font des bisous cachés par le silence d’une feuille,
    ils attendent que la chaleur,
    ferme les yeux du guetteur…

  21. …les arbres sont-ils heureux en ville?…

    apparemment comme nous, ils se débrouillent…certains s’en sortent pas trop mal…d’autres, pas mal du tout…certains développent des résistnces plutôt inattendues…d’autres encore se développent plutôt mahjestueusement…mais comme nous, ils ne disent pas forcément les efforts l’énergie, le temps que cela leur coûte…

  22. .. …et si il ouvre l’oeil,
    le guetteur,
    ils lui feront un clin d’oeil,
    paisible, calme, serein,
    au regard d’osseane…

    je t’embrasse, osseane,
    ton jardin chaud de ce midi,
    heureusement la fraicheur des arbres apaise les tits papillons…

  23. sont bÔ
    le comments de tes lecteurs
    osseane
    je suis séduite
    encore et encore
    merci à toi

  24. Bouldegom>> Oui oui, je n’y connais rien de particulier sur les platanes. Il se trouve qu’en France, on tombe souvent [dans le Midi] sur des places de villages avec de majestueux platanes, parfois centenaires.

    Parfois même bicentenaires comme celui ci que j’ai photographié à Villers Cotterets :
    http://huuan.blog.lemonde.fr/.shared/image.html?/photos/uncategorized/platane.jpg

    Et c’est cette opposition de ma représentation des platanes [certainement fausse au demeurant, en l’absence de toute connaissance biologique sur cette espèce] et celle des hommes [mortel donc] que j’ai retranscris dans ce haïku.

    En même temps, le haïku se destine moins à une perception universelle, plutôt une impression, une sensation fugitive et surtout personnelle…

    Par ailleurs, l’idée sous-jacente et qui est souvent voire systématiquement repris dans un haïku est la référence à la nature. Et mon idée, encore une fois personnelle, est que, quelque soient les actes d’apprentis sorciers des hommes pour dompter l’horloge du temps biologique/physiologique, seule la nature est pérenne et permanente. Quand bien même on la meutrit, blesse, pollue.

    Cela dit, je me suis instruit en lisant ton commentaire… ;o)

    Et me salUUtations appUUyées aux un(e)s et aux autres. ;o)

  25. >Lyre:
    Visiblement, tu poses une bonne question;-) Les pauvres arbres ont bien du pain sur la planche pour absorber tout ce gaz carboniqiue. C’est leur rôle et c’est pour cela qu’on plante des arbres dans les villes. Ceux de la campagne sont certainement plus détendus:-) Bien à toi.

    >Annick:
    Merci pour tes jolis papillons blancs. Fraîcheur assurée de mon côté. Pas besoin de platane; il fait frais;-) La lecture de tous ces beaux commentaires fait partie du charme de cette balade sur L’Oeil Ouvert. Profite bien. Je t’embrasse.

    >Bouldegom:
    Tu sembles très impliquée dans cette survie des arbres. C’est un sujet que tu as étudié?

    >Feu roméo:
    Quel humour Roméo pour cette série d’arbres en chêne;-) Merci.

    >UU:
    Magnifique ce platane centenaire. Heureusement, il y en a quelques uns qui résistent. Tu as raison de préciser ce qui doit ressortir d’un haïku. Cette référence à la nature est très présente pour toutes les raisons que tu exposes. Heureusement que l’homme ne domine pas encore tout. Tu écris bien UU. Bien à toi et merci encore de m’avoir accompagnée sur ces quatre notes. Bises séculaires 😉

  26. les arbres et moi…

    je m’informe juste en tant que citoyenne… alertée aussi parce que dans le sud beaucoup de platanes vont disparaître du fait du chancre doré qui a été amené pendant la dernière guerre (comme l’ambroisie d’ailleurs) par le materiel américain.
    ce chancre pénètre le platane qui peut devenir creux et menacer de tomber sans crier gare.
    il y a donc obligation et campagne d’abattage dans certains secteurs notamment le sud est et le sud
    et beaucoup d’allées provençales sont reconstituées avec d’autres essences d’arbres
    les chercheurs sont là aussi pour essayer d’obtenir des platanes résistants à ce chancre mais j’espère que ce ne sera pas au prix d’une dénaturation autre
    mais comme je n’ai aucune spécialisation sur le sujet je vous invite à consulter google ou autre moteur de recherche sur le sujet

    mais je rassure UU et ceux qui voudraient ressembler aux platanes, il y a bien encore, en effet des arbres centenaires, bi-centenaires…

  27. un t’it bout sous les t’oi
    un t’it bout sous les m’oi

    un t’it bout t’oi et m’oi

    un t’it bout pour t’oi
    un t’it bout pour m’oi

  28. Les mains un peu crispées,
    Les doigts tendus vers le ciel,
    Les platanes métamorphosés,
    Tressent leurs ombres irréelles

    Sur le mur blanc qui les bordent,
    Des formes, des trombinoscopes d’arbres,
    Tranquille, l’homme en bleu absorbe,
    La quiétude des arbres qu’il regarde.

    Sereinement Yo-cox
    http://photo-passion.blogspot.com/

  29. C’est amusant cette photo :
    La hauteur (encore elle, comme dans la photo précédente) semble libérer, pour mieux s’envoler dans la canopée :
    Au RC, grille et fenêtres fermées.
    Au dessus, volets clos.
    A l’étage de la cime des arbres, fenêtres petites mais toutes ouvertes sur l’extérieur.

    Bel après midi à l’ombre des platanes séculaires. La force de la nature, soulignée par UU dans son HaikUU.

  30. >Bouldegom:
    Je ne connaissais pas cette histoire de chancre doré. C’est assez dramatique. Le bord du Canal du midi qui est planté de platanes ne semble pas présenter ce phénomène. Peut-être sont-ils mieux protégés. Les pauvres platanes sont montrés du doigt le long des routes. Quantité ont été abattus car on les accuse de créer des accidents. Nos paysages s’en trouvent profondément modifiés. C’est vraiment dommage. Je n’imaginais pas que tu vivais dans le sud;-)Merci pour toutes ces infos.

    >Annick:
    Tu m’as l’air bien gaie, Annick;-) Attention à ne pas déraper;-)

    >yo-cox:
    J’aime bien ta première strophe avec l’image que tu as de ces platanes. On imagine des tas de choses autour de cet homme comme dans la photo précédente alors qu’il se repaît peut-être tout simplement de cette quiétude. Merci à ton regard serein. Et pourtant, cette fois, il n’y a pas d’eau;-) Bonne soirée.

    >Sweetmarie:
    Tu viens prendre le frais sous les platanes séculaires de UU;-)
    Tout bien vu, Marie! Tu as remarqué cette succession de fenêtres qui s’ouvrent et se libèrent de plus en plus vers le haut. Tu es une bonnne observatrice. Et ce n’est pas fini… Attendre la prochaine note… Merci pour ta visite, Marie. Je t’embrasse.

  31. Merveilleux platanes qui se laissent tailler et mutiler pour la plus grande ombre de l’été…

  32. Ossiane,
    Pour ce qui est de l’expo il faut d’abord que tu ai envie que tes images puissent t’échapper et que d’autres puissent les avoir. Je pense que ton blog répond à ce premier point… Ensuite il faut que tu imagines comment tu voudrais que tes photos soit exposées… et cela va t’amener au point trois qui est de trouver l’espace qui correspondrait le mieux…

  33. J’ai plaqué mon chêne
    comme un saligaud
    mon copain le chêne
    mon alter ego
    on était du même bois
    un peu rustique,un peu brut
    dont on fait n’importe quoi
    sauf,naturellement,les flûtes…
    j’ai maintenant des frènes
    des arbres de Judée
    tous de bonne graine
    de haute futaie…
    mais,toi,tu manques à l’appel
    ma vieille branche de campagne
    mon seul arbre de Noel
    mon mât de Cocagne

    Auprès de mon arbre
    je vivais heureux
    j’aurais jamais dû m’éloigner de mon arbre
    auprès de mon arbre
    je vivais heureux
    j’aurais jamais dû le quitter des yeux
    … Brassens

  34. MTO:
    Mutiler. Tu as employé le bon terme;-) C’est curieux qu’il faille en arriver là pour cette variété d’arbre. Bonne soirée.

    >feu roméo:
    Je vois que tu as rebondi allègrement sur la perche que je t’ai tendue;-) Merci pour cette belle chanson de Brassens. Tu es en progrès Roméo puisque le nom de l’auteur est directement mentionné dans ce message. Merci d’avoir accédé à ma demande. Bonne soirée.

    >Jean-Michel:
    Merci Jean-Michel de m’avoir donné des éléments de réponse puisque tu as l’expérience de ce genre de choses. Les points deux et trois sont les plus difficiles à réaliser si je te suis bien. J’ai du mal à dissocier la photo du calligramme. Pas facile d’exposer ce genre de choses de façon lisible et esthétique. Quant à la recherche d’un lieu, je suppose que cette démarche demande beaucoup de temps et qu’il vaut mieux habiter à Paris qu’en province, non? Que penses-tu de l’évolution du concept des expositions photographiques classiques face aux galeries virtuelles? Sont-elles mises en danger ou incitent-elles au contraire à aller dans une vraie expo? Je suis bien consciente évidemment que le support papier avec toutes les subtilités d’un beau tirage est le grand absent de ces galeries sur le net. Merci pour ta visite. Bonne soirée.

  35. Une façade aux allures de récepteur du temps qui passe…
    Par grand soleil, cadran solaire…
    L’ombre imprime les heures qui s’écoulent…
    A heure fixe, les deux marionettes ouvrent le volet et scandent la journée de repères en chantant…
    Entre chien et loup, l’homme quitte son observatoire…
    Il se transforme en allumeur de réverbère…
    Don Juan éternel, il aubade la belle, tout là-haut…
    Qui sait si la magie des jours réussira à les réunir?

  36. bonsoir Ossiane j’aime bien cette série de fenêtres qui renouvellent tes vues habituelles et ton regard sur la nature.
    Il n’y a pas que de la campagne ou que de la nature dans le paysage, l’urbanité y est aussi présente.
    Je vous conseille un bel ouvrage sur les arbres et la ville où l’on y parle entre autre de mail (ne pas confondre avec le courriel, ahah…).

    L’urbanisme végétal
    Auteur : Stéphanie Stefulesco
    Paru le : 01/07/1993
    Editeur : IDF

  37. >Kaïkan:
    Bien vu ce cadran solaire ou cette horloge avec des petits personnages qui
    scandent les heures en allant et venant. Tu as donné une tout autre allure à cette scène. On se croirait presque dans un théâtre de marionnettes. Merci beaucoup pour tes belles mises en scènes. Je t’embrasse bonne Fée Kaïkan à la baguette magique;-)

    >François:
    Coucou François;-) J’ai changé un peu de registre pour varier un peu et faire appel à d’autres sensations poétiques. Mais tu peux remarquer qu’il y a toujours un peu de verdure dans ces fenêtres sauf dans la précédente photo dans laquelle il fallait l’imaginer;-) Merci pour cette référence qui doit être intéréssante. Que seraient nos villes s’il n’y avait pas d’arbres, de plantes, de fleurs, de parcs et de squares? Un vrai désert de béton, non? Bonne nuit François. Sweet dreams.

  38. et voilà que,
    un instrument s’offre à chaque fenêtre,
    et lance son chant de notes,
    et voilà que,
    les humains se dandinent,
    derrière les barrières,
    et voilà que,
    le deux papillons se regardent,
    et zoup pas vus pas pris se faufilent …
    et voilà que,
    laquelle de ces fenêtres??!
    mmHH…. le mystère reste entier

  39. une autre poésie des platanes – ils sont vieux, couturés, ils sont passés à travers de très nombreuses années pour être ombre et symbole, mais ils sont malades et peu à peu on doit les remplacer – vont nous quitter

  40. >Annick:
    Mystère et boule de gomme sur ces fenêtres qui t’intriguent tant;-) Belle acrostiche sur Brassens. Merci à toi.

    >Sylvie:
    Je crois que tu parles plutôt de son acrostiche, non?

    >Brigetoun:
    Une poésie moins gaie bien sûr mais bouldegom a dit que certains platanes résistaient et devenaient centenaires. Il faut garder espoir. Bien à toi.

  41. chère Ossiane

    Avant que tu ne passes à la suite, je voulais te remercier chaleureusement de m’avoir invité chez toi, sur ton blog pendant ces quelques jours.

    C’était une belle équipée riche en émotions et en poésie et c’est tout de même avec une pointe très légère de tristesse que je vois s’achever notre duo de blogs.

    Mais les meilleures choses ont une fin. Cela permet aussi à d’autres graines de pousser. Pour que l’état poétique – que j’évoquais dans ta note « Sieste » – ne cesse de se renouveler. Singularité admirable de ton blog.

    Enfin, cela n’a fait que confirmer ce que je savais depuis longtemps : tu es une maîtresse de blogs exemplaire !

    Bizz

    [pour anticiper ta réponse: « Non non, de rien. Je le pense, alors… je l’écris ! » ;o)]

  42. moi y’en avoir la tête me tourne
    moi y’en a pas connaitre acrostiche
    moi y’en pas trop savoir hiaku
    moi y’en être juste moi
    moi y’en à débouler dans un salon qui me fascine de tout ça
    moi y’en a pas déranger ici
    moi y’en a avec mon tricycle à deux petites roues derrière….

  43. Mon cher UU

    La page de notre équipée poétique se tourne elle aussi. Elle a très bien fonctionné et ce fut un plaisir de t’accueillir ici. Tu t’es beaucoup impliqué et je t’en remercie.

    Ce duo s’achève sur cette série seulement mais pas définitivement, enfin j’espère;-)Tu reviendras. Attention, tu vas me faire couler une larme;-)

    Maîtresse de blogs exemplaire euh….;-) Tu n’es pas mal non plus en Grand Maître de blog 😉 On est toujours très gentiment et joyeusement accueilli dans ta maison d’amis, tu sais.

    Enfin pour terminer, me voilà un peu plus rassurée que ce matin quand j’ai lu ta note. On s’imagine forcément des choses sur ton état d’esprit quand tu nous parles de page qui se tourne. On n’est pas à côté de toi comme Marie;-) J’espère que tu as repris du poil de la bête et que tu regardes droit devant maintenant, les yeux grands ouverts. Bises chaleureuses UU ainsi qu’à Marie. Bonne soirée.

    >Emma:
    Merci pour ta réponse, je m’en doutais vu la teneur de certaines de tes réactions;-)

    >Annick:
    J’aurais mieux fait de ne rien dire;-)

  44. sisi c’est bien d avoir dit je vais prendre le dico et voir ce que c’est que ça que c’est la crous ti che.
    ‘sourire’
    bonne soirée osseane
    j apprends énormément depuis le premier jour que je viens ici, et je te remercie…
    je t’embrasse..je monte chercher le dico…et merci bien pour vore duo..

  45. et j ai regardé le dico,
    merci encore pour ce mot acrostiche,
    pour être sincère, j ai employé cette forme il y a plusieurs années dans la création d une plaquette..
    je pensais avoir trouvé un truc comme ça, et que ce soit ds le dico, ben vl’à ot choZ..tout cela pour rire, et te faire rire..j ai l humeur foldingue, et je t en fais profiter…je t embrasse..bonne soirée à toi…et dodo…

  46. Sur ton calligramme, Ossiane… un haïku qui vient tuiler celui de UU !!

    platanes en ogive
    vitrail gorgé de lumière
    « regard nonchalant »

    je n’ai pas eu l’occasion de beaucoup me poser ces derniers jours… mais quel plaisir de grappiller poésie lumineuse et lumière poétique de votre opus à 2×5 sens !!!
    Merci à vous
    Bises et belle route à UU, Marie

  47. C’est curieux. Je viens de découvrir tout juste vos derniers messages et je n’ai pas été prévenue de leur arrivée sur le blog.

    >Annick:
    Oui, je vois que tu as l’humeur foldingue;-) Mais pas trop quand même Annick… Repose-toi bien et à demain.

    >Jane:
    C’est bien tu n’as pas oublié ton haïku alphabétique;-) Pas facile le E:-) Tu t’en sors pas mal mais avec une petite entorse à un nom d’arbre. Où as-tu vu l’érable, Jane, dis-moi (sourire…) A demain pour le F sur l’autre photo. Merci à toi. Bonne nuit.

    >Bén:
    J’ai pris mon Robert pour trouver ce que tu voulais dire par tuiler et j’ai trouvé « passer la tuile sur le drap » 😉 Je crois comprendre à peu près deviner le sens de ce verbe. Tu as fait une très bonne synthèse entre le haïku de UU et ma peinture pour donner naissance à cette cathédrale de verdure et de lumière nonchalante;-) En revanche, que veux-tu dire par 2×5 sens? Décidément, c’est ta fête ce soir, Bén;-) Je te cuisine sévèrement. Je crois comprendre aussi ce que tu veux dire. Si jamais UU passe par là, qu’il éclaire notre lanterne;-) Merci beaucoup Bén pour tous ces mots d’amitié. Je te taquine aussi. C’est sans doute à cause de ce début d’été;-) Bises du soir.

    >Vi:
    Coucou Vi! Tu as donc Vu! Heureuse de t’avoir fait plaisir. (humeur taquine aussi…)Bonne nuit.

  48. Ici, dans la cour de l’hôpital, les platanes forment des allées marbrées de raies de lumière. Les troncs dont les écorces s’écossent pourraient être autant de colonnes d’un temple grec, supportant de verdoyantes ombrelles. Ils transpirent la spiritualité ces platanes, les bras larges ouverts au le ciel d’Arles. Au sol, la terre-battue feutre les pas traînants des autres patients que je vois peu. J’ai peur de cette cour que j’arpente craintivement ayant soin de me cacher du regard des fenêtres. Celles-ci sont autant d’yeux espions, de dangers. Je suis sûr que quelques personnes malveillantes s’affairent derrière ces volets clos protégeant de la chaleur estivale. Par provocation peut être, il m’arrive de m’installer avec mon chevalet et mes couleurs au milieu d’une allée. J’y peints surtout le paysage environnant. Le sujet importe peu en fait, la lumière est mon sujet. Les confettis de soleil et les pastilles d’ombre qui se détachent sur la façade du bâtiment principal me fascine. Le soleil recompose constamment son décor. La façade est comme mouvante, les parois tremblent avec le vent et se couchent avec le soir. Je peux demeurer là longtemps à observer les éléments. La nuit possède aussi son lot de charme. Au soleil descendant, les lampadaires surgissent de nulle part dans un vif éclat. La magie diurne trouve alors un rival digne de ce nom. Tout est sublimé par cette atmosphère ouatée. Le moindre son gagne en intensité. Les feuilles qui bruissent, une fenêtre qui se ferme… Perchés sur leurs branches, les grillons papillonnent à cœur joie.
    Cette cour est un microcosme. Deux mondes s’y côtoient ; le jour et la nuit. Le jour est le moment où je peux m’exprimer librement, j’existe. Je couche alors sur ma toile mon état, mes impressions, ma tourmente. Mes coups de pinceaux sont violents dans cet univers de sérénité. La nuit, le monde tourne sans moi ; et il est tellement plus beau ! Paradoxalement, la vie semble davantage présente une fois le soleil l’ouest. C’est terrifiant de constater notre contingence sur terre. J’ai des accès de fureur. Des cris. Celui de la bourse se fait souvent ressentir alors je recours à la générosité de quelques amis qui veulent bien m’acheter mes toiles. Je craque souvent. Un peu comme les mauvaises huiles sur une toile vieillissante. Ma tête voudrait bien tourner elle aussi comme cette nature. N’avoir jamais de mauvaises pensées ni de coup du sort. Si je me concentre un peu, je me rends ivre d’idées noires. Je m’étourdis à force de m’entêter à les conserver. Je ne me comprends plus. J’ai parfois le sentiment d’incarner le paradoxe, je suis un hiatus vivant ! Un cercle vicieux ! Je m’accable de mes rires amers. En fermant les yeux, je recrée cette constellation de dépression. Elle est confortable, je m’y sens en sécurité. Il y fait chaud. Mais dès que le matin arrive, les angoisses reprennent de plus belle, mais elles sont bien réelles cette fois. Ces nuits peuplées de sombres pensées me rassurent car je sais pertinemment que rien n’y est réel. Je le vis comme tel mais sans la crainte chronique. Je tremble parfois au réveil. Je voudrai être encore moins attaché à ce monde, me détacher de mon corps et n’être finalement qu’une particule. J’ai tenté une expérience. Elle est entre autre la cause de mon séjour ici. Heureusement, le docteur Gachet vient souvent prendre de mes nouvelles. D’ailleurs il arrive. Il est temps que je rejoigne ma chambre pour la nuit. Nous n’avons pas le droit de sortir. C’est mieux comme ça.
    Bien à vous. Vincent Van Gogh

  49. >Goumy:
    Laisse-moi te dire d’abord que je suis très honorée que tu prennes une de mes photos comme point de départ pour un projet d’écriture comme tu le fais sur cette note. Je sais que tu as travaillé dessus beaucoup et longtemps. Ca me touche d’autant plus.
    Cette photo t’a donc emmnené vers l’hôpital Saint-Remy que Van Gogh a peint sous tous les angles lors de ses différents internements psychiatriques.
    Les murs blancs aux ombres mouvantes, les platanes, la place peuvent évoquer cet univers et tu en parles avec l’oeil de Van Gogh. On a l’impression de voir un de ses tableaux se composer. Le jour, les coups de pinceaux sont violents pour traduire les tourments intérieurs. La nuit, la colère monte et le monde part dans un mouvement tournant à l’image de certains de ses tableaux. La dépression, les coups de folie le gagnent et deviennent un endroit presque confortable dont il est difficile de sortir. La fin de ton texte est aussi très émouvante car il préfère ne pas avoir le droit de sortir par sécurité plutôt que de devoir affronter le monde et de vivre en liberté.
    J’ai trouvé un des tableaux de Van Gogh qui fait un peu penser à l’ambiance que tu décris dans la photo. Merci beaucoup Guillaume pour ce nouveau texte qui m’a beaucoup plu. Tu écris bien; il faut continuer. Je t’embrasse.

    http://www.insecula.com/oeuvre/O0014958.html

    http://www3.vangoghmuseum.nl/vgm/index.jsp?page=16376&lang=nl

  50. Ossiane,
    le tuilage est une technique qu’on utilise dans le chant. Ce terme compare les voix des différents chanteurs d’un groupe aux tuiles qui se recouvrent pour dessiner la continuité d’un toit.
    C’est une technique utilisée en Bretagne, pour les chansons traditionnelles qui accompagnent les danses. Afin d’éviter qu’il y ait les coupures dans le son (il faut que les chanteurs respirent de temps en temps !!), le chanteur qui prend la suite du précédent commence à chanter avant la fin de la phrase, de la mélodie ou du son… comme une tuile qui va chevaucher celle qu’on a posée juste avant…
    En ce qui concerne mon haïku… j’ai un peu triché… il se place avant celui de UU… comme si c’était lui qui venait tuiler la dernière phrase de mon haïku… j’espère qu’il m’a pardonnée !!

    Les 2×5 sens correspondraient à un opus à 4 mains… mais comme vos créations émanent de bien plus qu’1 seul sens pour chacun de vous… on arrive à 2 x 5 sens !!
    Pas sûr que mon explication éclaire beaucoup plus !!…
    mais bon… tu me diras !
    Bises

  51. >Bén:
    Merci d’avoir pris le temps de répondre si complètement et ceci afin de parfaire ma culture musicale;-) Je ne connaissais pas du tout ce mot ni le sens qu’il recouvrait 😉 En revanche, la relation entre mes 2×5 sens et l’opus à quatre mains m’est plus obscure;-) je crois comprendre qu’il y a beaucoup de sens sans les créations;-) Oui, ça doit être ça! Comme tu baignes beaucoup dans un monde musical, c’est normal qu’on le ressente à travers tes mots. Ne te bile pas pour ça. Bonne nuit sous les tuiles!

  52. Coucou Ossiane,
    j’essaie encore !
    je trouvais que l’expression « oeuvre à 4 mains » (ou « opus à 4 mains ») ne représentait pas complètement la façon dont la création naît sur ton blog…
    Il me semblait important de souligner que tous les sens entrent en jeu… les 5 sens de chacun, donc… et comme vous étiez 2 « sous les toits » : 2×5 sens… au lieu de « seulement » 4 mains !!
    est-ce un peu moins abscons ?

  53. >Bén:
    Tu es bien patiente avec moi et cette fois, je crois que j’ai compris;-)Hier, j’avais l’esprit un peu embrumé;-) Merci de tes efforts! Je t’embrasse.

  54. Avec plaisir, Ossiane…
    de mon côté, j’ai eu un peu de mal à éclaircir mon discours !!

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