Cheval d’Ecume

Nuage Blanc File Chercher sa Lune dans les Salines.

Nuage Blanc File Chercher sa Lune dans les Salines.

* Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, droite.

Nuage Blanc
File Chercher sa Lune
Dans les Salines.

* Cette semaine, j’ai invité mon amie Aurélie de la Selle, que l’on connait bien dans la blogosphère sous le nom d’Oreillette, Aurélie, Lilly, Li. Elle parsème les blogs de ses bulles de poésie et de sa générosité amicale. Lilly a un style d’expression artistique bien à elle. Ellé réalise de subtiles aquarelles pleines de douceur et de vie qu’elle accompagne de splendides haïkus. Elle a déja publié deux livres: « Carnets de voyage « Londres » Ed. Louis-Vuitton 1996 et « Sans la miette d’un son » Ed.Tarabuste, 2001. Je vous invite à visiter son blog « Oreillette » pour découvrir son travail. Cliquez sur les liens suivants si vous voulez lire son portrait ou si vous voulez la rencontrer dans une émission de France 5 intitulée Les mots sont mes amis.

Voici les trois haïkus qu’elle m’a envoyés.
Un pour Crin Blanc inspiré du film d’Albert Lamorisse,
un autre pour Napoléon qui reçut Vizir en cadeau de la part de Talleyrand
et le dernier pour Lilly qui est née sous le signe du Cheval de Feu en 1966.

« je ne parle pas comme tout le monde
mes paroles sont souvent bullées atypiquées aseptisées
je saisis les mots à l’instant comme pour attraper un joli papillon
dans un filet et je les lâche
c’est cela ma poèsie du quotidien »

« Crin Blanc »

Vent du Sud
Tourbillons des joncs de mer
Le soleil soulève
Surgit Crin Blanc

Promesse de la Vie

« Vizir »

Après l’Ondée
les nuages s’estompent
Court Vizir
à la trace de Napoléon

Bouclier de l’empereur

« Cheval de feu »

Sur la Terre fertile
Tapis de blés d’or
Roule, Cheval de Feu
Tâche immaculée
galopant avec subtilité

Brouillard de 1966

Lilly

35 réflexions sur « Cheval d’Ecume »

  1. A Lily …
    ——-

    Un cheval blanc court dans les salines
    Et les roseaux mouillés

    Le bateau des Maries aborde au rivage
    Et Sara « la kali » les accueille
    Sortie de l’église portée par les gitans
    Suivie par les gardians les arlésiennes
    La vierge noire telle l’Isis païenne
    Voyage vers la mer
    Dans la barque solaire

    Un cheval blanc court dans les salines
    Et les roseaux mouillés

    S’envolant au soleil les flamants roses
    Semblent un bouquet jeté au vent
    Dans les marais où les toros piétinent
    Appuyé sur sa pique un vieux gardian
    Sommeille
    Soudain dans le silence en feu un cri de sauvagine

    Un cheval blanc court dans les salines
    Et les roseaux mouillés

    De la manade viennent les bêtes pour la fête
    Sous les clameurs « l’obrivado »
    Dans l’arène le razeteur s’élance
    Le crochet arrache la cocarde
    Aux cornes du toro
    Pas de sang sur le sable
    Mais le retour aux prés « le bandido »

    Un cheval blanc court dans les salines
    Et les roseaux mouillés

    Au couchant
    Le soleil s’ouvre les veines dans la mer
    Tandis que la vague marine
    Déroule ses rubans d’écume
    Dans la nuit veloutée
    On peut voir
    Entre les cornes-lyres du toro
    briller
    Le disque d’argent de la lune

    Un cheval blanc court dans les salines
    Et les roseaux mouillés

  2. Lily, Arlésienne aux mots de dentelles
    Jupon, jupe et tablier pour aquarelles
    Eso, chapelle et pelote pour esquisser
    Velout à la coiffe, fichu en art épinglé
    Sauvageonne qui murmure aux chevaux
    Amazone sur nos cœurs de gardians
    Rêvant manade de blanc Camargue

  3. Non seulement amichel est doué pour la poésie mais en plus il maîtrise le dossier camarguais avec une rare maestria tout y est, depuis deux notes, l’on parcourt cette région à la découverte de ses spécificités, de ses noms locaux de sa faune ou de sa flore. Continuons la balade portés par le charme des vers de Lilly et par le regard aiguisé d’Ossiane.
    NB : il existe deux Camargue : la Grande Camargue et la Petite Camargue, la première est à l’Est, la plus vaste, la plus sauvage autour de l’étang de Vacares ; la seconde à l’Ouest proche d’Aigues-Mortes et du Grau-du-roi. Mais là bas on préfère l’appeler Camargue gardoise.
    pour retrouver d’autres paysages de la Camargue gardoise :
    http://geofac.over-blog.com/photo-194610-le_grau_du_roi_4_03_03__-_27_jpg.html

  4. cheval fou
    mon amour
    oreilles aux aguets
    regards obliques
    naseaux à la brise
    sabots de braise
    silencieux
    mysterieux
    suis-je là
    pour toi

  5. Aurélie est une jeune femme incroyable que j’adore !!
    Chère Ossiane,
    une fois de plus ta photo est superbe !! cette note dédiée à Aurélie est magnifique !!

    Merci à vous deux de tout coeur !!
    Ossiane pour tes photos, ton mot d’hier, tes mots sur ton blog, etc…
    Aurélie, un grand merci !! tu me manques…

    Je vous embrasse,
    OLIVIER

  6. S’avancer doucement, pour ne pas le faire fuir…
    Se poser, laisser poser le regard..
    S’allonger, et regarder..
    Quelques herbes, des pierres..
    Et lui..
    Sauvage, libre, blanc..
    Et attendre..
    Qu’il s’approche..
    Attendre derrière la barrière de bois..
    En silence..

    *bien beau joli tableau apaisant

  7. cheval fou
    qui es-tu

    oeil d’ombres
    qui cabre sa crinière
    dans une nuit sans lune
    emportant cet amant
    ligoté sur ton dos

    langue hennissante
    entre les dents fendues
    pointées vers l’univers
    cri de désespéré
    figure éplorée

    corps sacrifié
    dans les bras torses
    du minotaure aveugle
    portant le masque
    à la corne brutale

    noire bête immonde
    menée par la harpie
    à l’épée tranchante
    chevauchée endiablée
    enjambant la mort

    vision sublimée
    réincarnation
    affrontant la foudre
    l’éclair et le mystère
    la peur dans le regard

    miroir bleu
    des marquises
    marqué par la croupe
    des nus en liberté
    et l’or de leur peau

    roi du manège
    perpétuelle magie
    théâtre d’illusions
    de clowns
    et de votiges

    compagnon de fortune
    qui va l’amble
    avec le saltimbanque
    dénudé et sans fard
    s’avançant yeux ouverts

    marcheur somnanbule
    oeil obstinément rivé
    aux pierres du chemin
    cherchant celle menant
    au palais idéal

    jument de feu
    qui es-tu

  8. Le cheval porte son cavalier avec vigueur et rapidité. Mais c’est le cavalier qui conduit le cheval. Le talent conduit l’artiste à de hauts sommets avec vigueur et rapidité. Mais c’est l’artiste qui maîtrise son talent.(Vassili Kandinsky)

  9. LA QUETE

    Rêver un impossible rêve
    Porter le chagrin des départs
    Brûler d’une possible fièvre
    Partir ou personne ne part
    Aimer jusqu’à la déchirure
    Aimer même trop même mal
    Tenter sans force et sans armure
    D’atteindre l’inaccessible étoile
    Telle est ma quête
    Suivre l’étoile
    Peu m’importe ma chance
    Peu m’importe le temps
    Ou ma désespérance
    Et puis lutter toujours
    Sans questions ni repos
    Se damner
    Pour l’or d’un mot d’amour…

    L’homme de la Mancha

  10. Qu’il est bon de retrouver ton oeil, la beauté qui s’y révèle et la magie de tous tes « sujets »… Mille bravos en un petit passage du jour…

  11. Bonjour à vous,

    J’ai lu toutes les interventions et je suis soufflée par la qualité de ce qui est sorti de votre plume ce matin. Belle journée.

    Ossiane

    >amichel :
    François a raison. Non seulement, tu as utilisé de superbes images comme ce bouquet de flamands roses ou ce soleil qui s’ouvre les veines dans la mer, mais tu as réussi à dérouler l’univers de la Camargue avec ses traditions, ses paysages et sa faune. Bravo, c’est vraiment de la haute voltige et un grand merci. Voici quelques liens pour en savoir davantage sur les termes pas très courants que tu as utlisés. Bises chaleureuses.
    Sara « la kali » :
    http://saintesmaries.free.fr/histoire/sara.html
    L’abrivado :
    http://www.ffcc.info/article386.html
    Le razeteur :
    http://www.avignon-et-provence.com/camargue/fr/diaporama/14-camargue.htm
    Le bandido :
    http://www.ffcc.info/article413.html

    >Zebu32 :
    4h57 ! C’est fou ! Tu arrives à écrire à cette heure-là et à donner de l’élan à tes mots pour faire bouger ce petit cheval. J’espère que la journée sera belle. Bises des marais.

    >eureka :
    euh… j’espère que c’est une plaisanterie et que tu parles du cheval ;-)) Je me pose des questions 😉

    >Steffe :
    Lilly te fait sortir ta belle plume ;-)) Tu rends un bel hommage à Lilly la sauvageonne. Je suis sûre qu’elle sera touchée par ces mots si bien choisis. Bien à toi Steffe. Il faut que j’aille te voir.

    >Witoria :
    Bonjour, contente de te revoir 😉 J’espère que tu vas bien. Merci pour ta remarque. Ce genre de thème déclenche forcément beaucoup de tendresse. Amitié.

    >François :
    Je t’ai un peu répondu en écrivant à amichel. Je suis contente qu’en tant que géographe, tu trouves ton compte dans tout ça. Je n’ai pas eu le temps d’aller dans la Grande Camargue à mon grand regret. Ce sera pour une autre fois. Merci pour ton lien.

    >Pierre (2) :
    Superbe, Pierre, cette cavale sans entraves. Très poétiques aussi ces éclats de lune accrochés aux roseaux. J’aime beaucoup. Bises de la lagune.

    >Lyriann :
    Tu es tout à fait dans le ton puisque le sel est extrait en grandes quantités du côté d’Aigues Mortes. Merci pour ta visite.

    >Bouldegom
    Amour fou ! Quelle belle déclaration 😉 Tu imprimes le rythme d’un cheval au galop à égrener de façon si épurée les attributs de ce cheval. Beaucoup d’imagination dans tes mots. Merci beaucoup.

    >Olivier :
    Beaucoup d’enthousiasme dans ton commentaire. Je sais que c’est sincère. Je vois que tu es toujours présent; je te croyais parti. Je passe chez toi quand je peux, tu sais. Bien à toi et un grand courage pour ce que tu entreprends. Je t’embrasse.

    >Annick :
    Un doux cadeau de mots que tu as déposé également. J’aime beaucoup ton approche poétique de cette photo. On a l’impression de te suivre du regard. Tu prends ton temps, fais des pauses, chuchote dans le silence. On fait les gestes en même temps que toi. C’est émouvant. Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >Bouldegom :
    De l’amour fou, on passe au cheval fou 😉 C’est vraiment impressionnant ce que tu as écrit ! Tu as pas mal de cordes à ton arc. C’est un tout autre monde teinté de peur, de folie, de fantastique. J’en tremble encore… Bravo pour cette imagination féconde ! Où nous conduiras-tu la prochaine fois ?

    >L’œil vagabond :
    J’ai l’impression que les poésies s’envolent ce matin. Pourtant, ce cheval semble paisble. Sans doute les apparences puisque nous voilà avec Pégase dans un jaillisement de mots. C’est beau et fulgurant! Je suppose que tu parles du Mont Hélicon qui est la plus haute montagne de Grèce. Merci Chris pour ta belle plume. Je t’embrasse.

    >Gérard :
    Je ne connaissais pas cette citation d’un des maîtres de la peinture. Il y a sans doute du vrai la-dedans. C’est l’homme qui imprime sa vision du monde et des choses. Merci pour ta contribution. Je t’embrasse.

    >euréka :
    Te revoilà ! Je ne me pose plus de questions comme je l’ai fait ci-dessus.
    Merci pour ces paroles de Brel en l’honneur de Don Quichotte. Ce cheval trouvera-t-il son étoile … J’ai mis deux autres liens pour des infos sur la comédie musicale et pour avoir la suite des paroles. Belle journée.
    http://apo.cmaisonneuve.qc.ca/villanova/emilie/Quete.html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Homme_de_la_Mancha_(sc%C3%A8ne)#La_version_en_fran.C3.A7ais

    >Sonia :
    Hello Sonia ! Contente de te revoir 😉 On s’est un peu perdues de vue ces derniers temps. Pas asez de temps devant nous pour surfer sur les blogs. Mais on ne s’oublie pas. Je reviendrai. J’espère que tout va bien de ton côté. Bises chaleureuses.

  12. Il passe, silencieux comme un songe, énigmatique, recueilli…
    Dans son sillon, se glisse un peu de la sagesse de Pégase…
    Quelle sérénité dans cette photo et sa transformation picturale…
    Quel bonheur de vous connaître, Oreillette et Ossiane…
    Bonne journée à toutes deux…

  13. Oreillette/Ossiane
    bel attelage
    pour un voyage
    en poésie
    si je puis
    me permettre

    merci ossiane de présenter l’ensemble des publications d’Oreilette dont je n’avais pas connaissance
    fraîche et profonde poésie à découvrir

    merci Oreillette pour tes merveilleuses aquarelles qui ne manquent pas de m’inspirer quand je visite ton blog

    Ossiane, pour répondre à ton commentaire…je n’ai pas d’imagination ou plutôt elle se nourrit de mes questionnements quotidiens, de mes émotions, des mots dont je dispose pour les traduire, de ceux que je recherche, de ceux qui me sont suggérés par les images, photos, textes poétiques,… les vôtres et les oeuvres des peintres et plasticiens (Géricault, Picasso, Gauguin, Seurat, Le Douanier Rousseau, Facteur Cheval…)…entre autres images du monde

  14. >Kaïkan:
    J’aime bien la façon dont tu t’appropries ce cheval paisible. Il passe comme dans un rêve. Une belle rencontre de la première heure avec Lilly il y a un peu plus d’un an maintenant. Ces passerelles entre les blogs amènent à faire de nouvelles et riches rencontres. C’est le blog de Frédéric Clément qui m’a mené à toi et je ne le regrette pas. Belle après-midi comme dans un songe…

    >Bouldegom:
    Pas mal trouvé le mot d’attelage 😉 Ces portraits sont faits pour mettre des gens en lumière.
    Je n’ai sans doute pas utilisé le bon terme. Le mot de questionnements est beaucoup plus près de la vérité. Merci de dévoiler ainsi un pan de ta personnalité; je t’approche un peu mieux;-) Bien à toi. Je t’embrasse chaleureusement.

    >Brigetown:
    Sympa ce petit poème coloré et lumineux. Ce blanc irradie la photo. Les herbes sombres renforcent cette impression. On ne voit plus que lui. Merci d’avoir capté cette lumière au travers de tes mots. Je t’embrasse.

  15. Et bien, pour une fois c’est pas toi que je vais féliciter, mais Oreillette à qui je rends de fréquentes visites silencieuses. J’ai beaucoup aprecié son intervention televisée et étonnant, je vois son travail sur le blog d’une façon differente désormais !

  16. >UU:
    Merci 🙂 Je t’ai répondu sur ton blog.

    >Guess Who:
    Son émission m’a aussi beaucoup émue car elle fait partager avec sincérité et simplicité sa passion pour l’écriture. Contente que tu aies fait cette découverte.

  17. Dis Papa c’est quoi la poésie?
    Comment te dire ,mon fils,si ce n’est l’écume de nos  » vagues à l’âme « 


  18. les mot me manquent en ce moment
    mais j’apprécie toujours ce que vous faites Ossiane c’est si joli
    et puis aurélie…
    bel hommage (le rouge doit lui monter aux joues … le rouge lui va si bien … )

  19. >eureka:
    En forme ce matin;-) Merci pour ce dialogue plein de vérité. J’espère qu’il y a aussi un peu d’écume des jours heureux. Bien à toi. Belle journée.

    >Sylvie:
    Pas de problème, Sylvie. Merci de passer pour dire bonjour. Les mots te manquent et moi c’est le temps qui me fait défaut donc 1 partout;-) On imaginera donc ce rouge un peu comme dans le Luminus Tour. Bonne journée, je t’embrasse.

  20. Jolie surprise que cette note partagée avec Aurélie. Aurélie qui sait si bien nous raconter ses voyages en poésie. Qui sur son blog nous offre des bulles si belles qu’on s’y arrête sans toujours savoir quels mots laisser en retour de son talent à nous faire voir autrement, à nous faire comprendre tellement…

    —————————————————————————

    Cheval d’écume
    Sorti de la mer
    Pour chanter
    Le secret des vagues.
    J’aimerais mêler mes cheveux
    A ta crinière
    Et y prendre
    La force de la liberté.

    Catherine

  21. >MTO:
    Délicieux petit poème, Marie-Thérèse! Merci!

    >Catherine:
    Waouh!! Très beau cette fusion des cheveux et de la crinière. J’aime vraiment tout de ce poème plus court que d’habitude. Une jolie surprise!

    >kristophe:
    Bonsoir et bienvenue. Je te remercie pour ton enthousiasme. Je t’invite donc à retourner dans les archives du blog. Surtout, n’hésite pas à intervenir. Bien amicalement.

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