Ténèbres

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Canal du Midi à Agde

Bateaux fantômes, miroir aux eaux dormantes, comme un soleil noir

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, haut.

Bateaux fantômes
Miroir aux eaux dormantes
Comme un soleil noir

Un petit coup de projecteur sur le réveil de Pierre b et sa belle échappée poétique sur cette route à quatre voies en plein champ. Les points de suspension en guise de petites respirations enchaînent les actions comme dans un film et donnent du rythme à son écriture. Délicate et pleine de rêverie, cette déambulation lui ressemble puisqu’il la vit chaque jour dans les embouteillages de Paris.

La terre qui sommeille…le ciel qui bascule…reflets partagés..horizon argenté…envie de lumière…un bateau qui dérive… Le jour qui se lève…le fauteuil qui se découvre…fini de glisser…les fantômes qui s’échappent…la clarté qui s’invite..un lit que l’on quitte… La rampe de l’escalier qui accompagne vos pas..éviter la marche qui grince pour ne pas la réveiller..rideau de pluie et joues rasées… »habit rouge » et tenue décontractée.. Quitter la maison endormie.. le magnolia est en pleurs…les oiseaux vos complices..la grille qui chante…la route qui s’enroule..réverbères ou sentinelles…une quatre voie en plein champ..miroir aux eaux dormantes…l’amandier est en fleur………………………..vous êtes arrivé….

Pierre b.

Photo du Canal du midi prise à Agde.

92 réflexions sur « Ténèbres »

  1. -Orages et désespoir-
    Peniche enlisée
    Dans les ténèbres
    Des eaux mouvantes du canal
    Le pilote affaibli
    Par une nuit amère
    Au matin reposé
    -bonheur et joie-
    Met le cap vers les rêves
    Dont tous les passagers
    Ont été un moment privés
    Le temps d’une escale forcée
    Mais les vents à nouveau
    Semblent être favorables
    Poursuivons alors le voyage
    Auquel Ossiane nous convie

  2. La terre qui sommeille…le ciel qui bascule…reflets partagés..horizon argenté…envie de lumière…un bateau qui dérive…
    Le jour qui se lève…le fauteuil qui se découvre…fini de glisser…les fantômes qui s’échappent…la clarté qui s’invite..un lit que l’on quitte…
    La rampe de l’escalier qui accompagne vos pas..éviter la marche qui grince pour ne pas la réveiller..rideau de pluie et joues rasées… »habit rouge » et tenue décontractée..
    Quitter la maison endormie.. le magnolia est en pleurs…les oiseaux vos complices..la grille qui chante…la route qui s’enroule..réverbères ou sentinelles…une quatre voie en plein champ..miroir aux eaux dormantes…l’amandier est en fleur………………………..vous êtes arrivé…

  3. Inhérence d’entre deux

    L’orbe rend aveugle

    Des eaux fortes en mouvance
    Nuées, lourdeurs oppressantes

    L’irréel au fond de nous
    Fumerolles éphémères

    Cherche ce qui n’est pas
    Le feu du mauvais temps

    Signe mine de plomb

    Enfer hiver planétaire
    Quand un soleil s’éloigne

  4. Ce sera le soir
    Disons une fin d’après-midi
    Le canal broie du noir
    Au ciel se dessine
    Une auréole de gloire
    Un peu de vent mais pas trop
    Sur l’eau un friselis
    « O temps suspend ton vol… »
    Avant que l’éclair ne jaillisse.

  5. Ossiane,

    Ces derniers jours, pour toi, ténébreux
    Allongée dans ton lit, sans pouvoir bouger
    Grâce à ton blog, on était là, merci à celles et ceux
    Te soutenant, par leurs belles plumes dorées !

    J’espère que pour toi le soleil est revenu.

    Chris

  6. A l’ heure exacte d’ entre chien et loup
    Les passeurs se sont donnés rendez-vous
    Reposent à bord du dernier carrosse
    Les corps fatigués de porter
    De haillons, de parures d’ or ou de quenilles
    Ils posent leur matérialité à flanc d’ onde
    A y bien regarder
    On voit les âmes se détacher doucement
    Un dernier regard au temple déserté
    Elles glissent vers d’ inconnus lendemains
    L’ eau revêt son habit d’ apparat
    En ultime révérence
    Que votre voyage soit léger
    Amis de passage
    De là-haut
    En clin d’ yeux étoilés
    Je vous sais en pélerinage
    Mon temps n’ est pas encore venu
    Plus tard, sans doute, nous nous retrouverons …

  7. Il joue à cache-cache
    Parfois

    Il se fait désirer
    Souvent

    Il se joue de toi
    Assurément

    Il t’est vital
    Absolument

    Il le sait
    Sans aucun doute

    Il est là, tout près
    Toujours

    Il a peur
    Que tu lui voles sa liberté

    Promets lui de l’oublier
    Il reviendra au grand galop

    L’air de rien
    Il te fera signe

    Sois patient
    Ne dis rien

    Laisse lui le temps
    De croire en toi

    Il finira
    Par t’illuminer de ses milles feux
    En toute liberté

    Il ?
    Le soleil ?
    Rien n’est jamais certain…

    Et si c’était Lui ?
    Et si c’était Elle ?
    A toi de voir…

  8. Renoncement

    le jour peut bien se retirer
    emporter avec lui la lumière
    entoiler de ténèbres la terre

    je resterai derrière mon miroir

    le jour peut m’abandonner
    au froid hivernal ou sidéral
    et mon image peut s’écailler

    je resterai derrière mon miroir

    mes mains peuvent se diluer
    dans le noir du renoncement
    la nuit s’ancrer dans mon âme

    je resterai derrière mon miroir

    un soleil noir peut même briller
    pour un matin qui n’existe plus
    un matin qui n’attend personne

    la vie goutte à goutte trépasser
    nos veines se tarir, se dessécher,
    les murs se fissurer, se lézarder,

    je resterai derrière mon miroir…

  9. Bonjour,

    Heu, encore une fausse manoeuvre alors que j’avais le fil pour écrire quelque-chose. Toujours ces foutus obstacles et quand la technique s’y met. (alors que j’ai déjà de nombreuses connaissances dnas ce domaine, alors les autres ?).
    Mais je vais recommenecer. Peut-^tre cela me dit il que je dois le composer autrement ?
    J’ai oublié de trouver sune statégie pour surmonter un obstacle : copier et recoller.
    Interessez-vous d’ailleurs au processus de CREATIVITE, au fonctionnement COGNITIF, en l’articulant avec ce qui nous re-lit, re-lie relie aux autres ou à l’environnement.
    En ce qui me concerne :
    Toujours à chercher ce foutu cadre qui me ressemble le plus…Le fil
    m’aime, euh m^me s’il est invisible. Il y a des SIGNES. Lesquels ?
    Sur ce …
    Bises .

  10. Entre le COMMun
    le SEMBLABLE
    Et l’équilibre si
    fragile

    La pesanteur, des math quoi, de la réflexion , du tri , de la méthode
    Bises
    Encore

  11. Cette photo est fort noire. Je retourne faire des calins sur celle d’avant. Un canal autoroute, desparkins encombrés, un ciel noir, je tourne en l’envers l’album….

    mmmhhh..
    Petite péniche
    En escale tranquille
    Berce moi dans tes bras
    Caresse moi de tes murmures
    Fais moi vivre en paradis
    Apaisée derrière le hublot
    Je t’aime
    Petite péniche
    mmhhhh…

    j espère que ton dos va mieux, Ossiane. bises tendres.

  12. Bonjour Ossiane
    Heureuse que tu te sentes mieux

    C’est beau tout çà
    Ce ciel cette lumière sur l’eau
    ___

    Bateaux endormis
    Sur l’onde crépuscule
    Proche de la nuit
    ___

    Dans l’ombre rôde
    Des vies métaphysiques
    La nuit se découvre

  13. Lumière noire…

    La nuit endeuille le jour
    l’entoile d’ un soleil noir
    drappe tous les miroirs
    de blanches lassitudes…

    le manque érode et griffe
    en plein coeur la lumière
    la peur lézarde nos prières
    entaille la toile de nos rêves

    et ne laisse plus rien au jour
    quand la lueur noire s’éteint
    à la naissance du petit matin
    qu’un grand manque d’amour…

  14. nuit d’encre

    la belle orange bleue
    s’est nappée de goudron
    huile et noir de suie
    s’étendent sur le monde

    l’issue est incertaine
    pour l’arche ou le radeau
    qui longe le chenal
    en quête de balises

    à l’heure de la fuite
    emporte le miroir
    qui cueille dans le noir
    un reste de soleil

  15. nuit charbon et jais,
    trou blanc dans les nuages,
    sculpture argent.

    ça c’est le réflexe, et maintenant je m’embarque dans la vision de Pierre B et je crois que c’est bien

  16. Bonjour Ossiane,
    À cause de problèmes tecniques, je n’ai pas eu accés à ton blog, et je viens, j’espere que tu vas mieux et que tu prends bien soin de toi.
    Et puis,
    Je que j’aime le plus sur ta photo:
    Ce sont les rayons de soleil,
    Il sont bien timides
    Mais réussissent
    À traverser les nuages
    Si menaçants,
    Ils sont comme:
    Un signe d’espoir!
    Bonne récupération et douces pensées australiennes s’envolent vers toi

  17. Je laisse les ténèbres à d’autres…
    Des mots sur la note précédente, en retard….
    MON

    En passant, je vous dédie ces mots,
    Sans vous voir, je vous aime,
    Car vos poèmes touchent l’infiniment beau,
    Au plaisir de vous lire à chaque thème,
    La vie est si belle,
    Et merci à vous, Messieurs, Mesdames, Mesdemoiselles.

    Ossiane, bon repos et merci pour ton talent, Je t’embrasse !
    Mes affectueuses bises à Michel, Bouldegom, Neyde, Annick, à vous.
    OLIVIER

  18. >bouldegom :
    Beaux poèmes, bouldegom. C’est bien vu cette nappe de goudron dans cette nuit noire tout comme cette envie de cueillir ce dernier rayon de soleil dans ce départ vers l’inconnu. Merci à toi.

    >amichel :
    Ton poème attentionné me réjouit le cœur 😉 Ce n’est pas innocent si j’ai choisi cette nuit noire 😉 En route pour la suite du voyage avec vous. Je t’embrasse.

    >pierre b :
    J’ai trouvé que cette photo tombait à point pour illustrer les déambulations poétiques auxquelles tu nous as maintenant familiarisés. Merci beaucoup monsieur le poseur de mots pour ce voyage fleuri. Bises.

    >Bernard :
    Tu nous invites à tout autre chose, Bernard. Un poème fantastique et irréel. Atmosphère lourde et sombre de cet univers dont la vie se retire. Nous sommes en pleine science fiction. Je t’envoie un rayon de soleil dans cette noirceur de plomb;-) Merci !

    >Pierre (2) :
    Tu reviens après la tempête qui m’a agitée; contente de te retrouver 😉 J’aime beaucoup tes deux premiers poèmes. Belle image ce canal qui broie du noir. Le haïku est magnifique avec ce ciel qui s’interroge; tu as tout résumé en ces trois vers. Je t’embrasse.

    >Michel B :
    Hé oui, c’est bien un contre-jour qui permet de souligner en légers traits de lumière les formes comme dans un clair-obscur. J’aimerais faire ça plus souvent. Merci à toi.

    >Chris :
    Ton petit mot de bienvenue en poésie me touche, Chris 😉 Si je comprends bien, tu as passé ton week-end allongé dans l’herbe à côté de la péniche ; pas si mal 😉 Je suis certaine aujourd’hui d’être sur la bonne pente ; ça fait du bien de pouvoir à nouveau évoluer en toute liberté. On se sent très léger. Merci pour tes mots.

    >Nigra :
    Belle partie de cache-cache avec le soleil, Nigra ! Poème à deux partenaires que tu affectionnes et qui nous interpelle. J’ai aussi failli partir sur cette piste avec un soleil farceur. Merci pour ta belle plume.

    >Sven :
    C’est fort et beau ! Je me doutais un peu que tu serais séduit par tout ce noir et ce miroir.
    Ce renoncement à la lumière du jour en restant derrière le miroir est très émouvant car il est choisi et accepté. Ta dernière strophe est bouleversante.
    Tu continues dans les ténèbres dans ton deuxième poème mais cette fois, il s’agit d’un noir envahisseur qui engendre la peur, la souffrance, la solitude et le manque d’amour. Même chose, tes derniers vers frappent fort en nous quand on les découvre. Belle écriture Sven, merci !

    >Nath :
    Je vois que tu continues à te poser des questions et à te chercher, Nath 😉 Mis à part le Copier-Coller qu’il est intéressant de connaître, ne te laisse pas impressionner par la technique et les math et continue ton chemin poétique 😉 Bises.

    >Annick :
    Je me doutais que tout ce noir te ferait peur, Annick 😉 Tout va beaucoup mieux pour moi aujourd’hui ; je me sens revivre pleinement. Merci de prendre de mes nouvelles et bon bain de soleil auprès de la péniche 😉

    >Maria-D :
    Beaux haïkus, Maria ! J’aime ces ambiances noir et or et comme tu sembles le discerner dans ton deuxième poème, ce parfum de mystère un peu onirique qui rôde au-dessus du canal avec ce lien lumineux entre l’eau et le ciel. Bises.

    >Corinne :
    Contente de te revoir 🙂 Belle phrase synthétique et qui me rappelle l’esprit de ton commentaire précédent. Tu dis beaucoup de choses en peu de mots. Merci beaucoup.

    >Brigetoun :
    Waouh ! quelle belle palette monochrome ; j’aime beaucoup, merci ! Pierre b se fera un plaisir de t’accueillir dans son univers très particulier 😉

    >Olivier :
    Merci pour ton message plein de gaieté, Olivier. Bises à toi et joyeux printemps.

    >bonbonze :
    Et toi, t’es bonze ou pas 😉 Désolée, je n’ai pas pu faire mieux 😉

    >Cristina M :
    Merci pour tes douces pensées. C’est toujours très intéressant d’essayer de photographier l’état d’un ciel nuageux qui joue avec le soleil. Ca me rappelle ma note qui s’intitule Colère.
    https://blog.ossiane.photo/2006/09/18/2006_09_colere/#comments
    Dans le calligramme, j’ai accentué cet effet menaçant. Tant mieux s’il laisse présager des jours meilleurs 😉 Bises amicales vers toi.

    >Annick :
    Tiens, te revoilà 😉 Tu t’ennuies toute seule au bord du canal ? Tu vois, tu te laisses peu à peu gagner par la magie de ce miroir lumineux qui donne vie à ce noir;-) Merci pour la douceur de ton poème. Je t’embrasse.

  19. >Kaïkan:
    A nouveau, un oubli à me pardonner, je l’espère;-)
    Bonjour Grande Prêtresse du noir;-) C’est le genre d’atmosphère que tu affectionnes et ce poème te va si bien avec ces âmes en voyage sur l’onde dorée. Un très beau texte qui aurait pu être aussi mis en lumière mais je ne me souviens plus si tu m’avais donné ton accord ou pas? Merci pour ta belle plume. Bises.

  20. Le miroir du temps
    Glisse doucement
    Le versant de la vie
    Longe les arbres verts
    Et se laisse guider
    Tout en bas
    Dans son tendre
    Courant précieux

    pour le calligramme.

  21. une photo glisse sur une autre photo, on marche dedans… il est beau l’amandier…merci Pierre b

  22. Bonsoir Ossiane, je suis content que tu sois à nouveau avec nous pour nous donner l’ impulsion créatrice et surtout cette envie de jouer avec les mots, les émotions, de jouer et peut-être pas seulement…t’es un peu comme un chef d’orchestre !!! et notre muse aussi. Je voulais te dire aussi que cette photo qui brille dans le noir est très belle, et que le noir comme tu l’as bien deviné, d’ailleurs, c’est la couleur de mon carnet secret… bonne soirée et j’espère pas de nuit blanche !!!

  23. Osseane, tu me donnes envie de penser m’ouvrir sur le noir, que je ne connais pas, car cette couleur, je la vois chagrin, peur, désespoir,
    et je me trompe peut être, mon ressenti a peut être une signification, peut être déjà car longtemps ce fut la couleur de deuil..je ne sais pas bien..la photo avec la colère du ciel m’avait donné des palpitations terribles, comme touchée au plus profond…
    demain je verrai la photo avec une autre vue déjà,
    le noir me déforme, et me trouble, et m’angoisse, je pense…je me sens si impuissante devant le noir…j aime tellement qu une petite lumière brille et rassure…

    je suis contente de ton retour, Osseane, c’est vrai que sans toi, il manque la respiration de l album qu on ressent en l ouvrant, et qui guide mes palpitations de mon coeur, que mes doigts écrivent…

  24. >Pierre 2:
    Et pourquoi pas espoir ou désespoir, Pierre 😉 C’est curieux cette sonorité attribuée au soir. Il y a sans doute une raison.
    >Kaïkan:
    Gros blanc pour toi, Kaïkan ???
    >Sven:
    Merci pour ton accueil chaleureux, Sven. C’est d’autant plus agréable pour moi que vous êtes des visiteurs délicats, attentionnés et inventifs.
    J’aime aussi beaucoup le noir ainsi que toute la peinture de Soulages qui joue avec les effets de lumière sur la matière. C’est une couleur à secrets comme ton carnet;-) J’espère que tu en prends bien soin:-) Je t’embrasse et te souhaite une bonne soirée.

  25. Dans les alcôves d’absolus chagrins
    Où la détresse me tient compagnie
    Où jamais ne vient le délice ou la joie
    Où seule je suis dans mes nuits d’insomnies
    Je suis prisonnière de ma mélancolie
    Condamnée à veiller les illustres ténèbres
    Où je ressasse mes maux d’hier et de demain
    M’arrachant le cœur dans ma poitrine blessée
    Dans ce couloir opaque où fleurit la tristesse
    Se déploient des vampires assoiffés de sang
    De désirs de jeunesse abreuvée de vie
    Et lorsque l’aile noire s’étend au-dessus du lit
    Je reconnais l’ange au si doux sourire
    La divinité des rêves prophétiques : Morphée

  26. Angoisse

    À la tombée du jour
    c’est l’heure
    de l’angoisse humaine…
    Et ce moment-là
    devient plus triste
    quand les nuages
    éttendent
    ses voiles noires
    et aucune brise
    souffle sur nous.
    L’air pesant
    suffoque nos âmes
    attriste nos coeurs.
    Les fantômes
    laissent le sous-sol
    et s’émergent
    devant nous
    apportant des frissons
    Ni même les traces
    de lumière
    nous réconfortent
    Il faut attendre
    la naissance
    d’un autre jour.
    Oui, oui,
    Il viendra
    lumineux,
    joyeux,
    apportant l’espoir.

  27. spleen……………

    …………………………………………..
    Léo Ferré
    LA MÉMOIRE ET LA MER

    La marée je l’ai dans le coeur
    Qui me remonte comme un signe
    Je meurs de ma petite soeur
    De mon enfant et de mon cygne
    Un bateau ça dépend comment
    On l’arrime au port de justesse
    Il pleure de mon firmament
    Des années-lumière et j’en laisse
    Je suis le fantôme Jersey
    Celui qui vient les soirs de frime
    Te lancer la brume en baisers
    Et te ramasser dans ses rimes
    Comme le trémail de juillet
    Où luisait le loup solitaire
    Celui que je voyais briller
    Aux doigts du sable de la terre

    Rappelle-toi ce chien de mer
    Que nous libérions sur parole
    Et qui gueule dans le désert
    Des goémons de nécropole
    Je suis sûr que la vie est là
    Avec ses poumons de flanelle
    Quand il pleure de ces temps-là
    Le froid tout gris qui nous appelle
    Je me souviens des soirs là-bas
    Et des sprints gagnés sur l’écume
    Cette bave des chevaux ras
    Au ras des rocs qui se consument
    Ô l’ange des plaisirs perdus
    Ô rumeurs d’une autre habitude
    Mes désirs dès lors ne sont plus
    Qu’un chagrin de ma solitude

    Et le diable des soirs conquis
    Avec ses pâleurs de rescousse
    Et le squale des paradis
    Dans le milieu mouillé de mousse
    Reviens fille verte des fjords
    Reviens violon des violonades
    Dans le port fanfarent les cors
    Pour le retour des camarades
    Ô parfum rare des salants
    Dans le poivre feu des gerçures
    Quand j’allais géométrisant
    Mon âme au creux de ta blessure
    Dans le désordre de ton cul
    Poissé dans les draps d’aube fine
    Je voyais un vitrail de plus

    Et toi fille verte mon spleen

    Les coquillages figurants
    Sous les sunlights cassés liquides
    Jouent de la castagnette tant
    Qu’on dirait l’Espagne livide
    Dieu des granits ayez pitié
    De leur vocation de parure
    Quand le couteau vient s’immiscer
    Dans leur castagnette figure
    Et je voyais ce qu’on pressent
    Quand on pressent l’entrevoyure
    Entre les persiennes du sang
    Et que les globules figurent
    Une mathématique bleue
    Dans cette mer jamais étale
    D’où nous remonte peu à peu
    Cette mémoire des étoiles

    Cette rumeur qui vient de là
    Sous l’arc copain où je m’aveugle
    Ces mains qui me font du flafla
    Ces mains ruminantes qui meuglent
    Cette rumeur me suit longtemps
    Comme un mendiant sous l’anathème
    Comme l’ombre qui perd son temps
    À dessiner mon théorème
    Et sur mon maquillage roux
    S’en vient battre comme une porte
    Cette rumeur qui va debout
    Dans la rue aux musiques mortes
    C’est fini la mer c’est fini
    Sur la plage le sable bêle
    Comme des moutons d’infini
    Quand la mer bergère m’appelle
    …………………………………………….
    en tapant ce titre avec votre
    moteur de recherche
    vous trouverez une sublime video
    qui fera ressurgir tout ce que
    peut évoquer la photo d’ossiane

  28. L’ envoi des com me fait la nique …
    Je te recontacte ce soir, là , je suis en partance …
    Bonne journée à toi, P’tite soeur et prends soin de toi 😉

  29. A Maria, bien triste et lourde cette réalité où seul le rêve est la clé de la porte de sortie… et pas toujours facile quand des pensées noires nous invahissent de « rester derrière son miroir »… moi, je ferme les yeux un instant et j’essaie de faire le vide…et comme tout fluctue si vite, je laisse l’onde glisser. De tout coeur, bonne journée moins morose j’espère.

  30. A Pierre b.
    Un road movie délicat au pays des apparences, des petits détails des choses de la vie comme de petites touches de couleurs en pointillé qui nous transporte d’une émotion à l’autre… mais arrive-t-on jamais quelque part ?

  31. Des ténèbres de la nuit
    Glissent de doux rayons
    Velours tendres lumières
    Qui scintillent l’eau belle
    Et éclairent une péniche
    Qui se gonfle de lumière
    Et respire de claire paix…
    Des ténèbres de la vie
    Jaillit si tranquillement
    Dans ses caresses douces
    D’un miroir argenté
    La mélodies d’amour….

    Ouf que tu ailles bien, Maria.D. Bises.

    Je te souhaite un bon jour, Ossiane, pardonne mon étourderie de mon émotion d’hier soir, qui m’a fait écrire, Osseane..

  32. Merci Sven
    Je vais bien, c’est l’écrit qui est morose.
    Je t’embrasse ami de coeur

    ___

    bouldegom
    Ce texte de Ferré est magnifique, je l’écoute en boucle
    Connais-tu le long texte de 55 strophes d’où cette partie qui a été mise en musique est extraite ? il est splendide, si tu ne le connais pas et si tu le souhaites, je te le fais parvenir.

  33. Magnifique Pierre B

    Et moi j’ajoute la ciation de evene.fr :
    Les femmes parlent plus vrai, plus juste : elles ont la bouche près du coeur.
    [ Eric-Emmanuel Schmitt ] Extrait de L’Evangile selon Pilate
    Ca m’ennuie car cela vient de l’Evangile, mais il y aussi qulque-chose de vrai, moi de ce que j’y perçois.
    Mais, je crois qu’au fond , ce n’est aps vrai tout le temps. Tout dépend d’où on se trouve, avec qui, à ce moment …
    Et VOUS ?
    Je crois que les Hommes souhaitent aussi cela, mais que c’est difficile pour nous, les Femmes, les Hommes parce que …modèles, mots d’ailes, maux d’elle, mots d’elle ETC….et du sens à ce moment là. Mais PLUS TARD ?
    Et vous ?
    Bises
    (difficile de faire la synthèse de ses pensées)
    Et qund il arrive qulque-chose AUTREMENT ? OUAH !!!!!!!!!!!!!!

  34. >Bouldegom :
    Merci pour ton bel haïku et pour le superbe texte de Ferré. J’ai fait ce que tu as dit mais je n’ai pas réussi à retrouver la vidéo dont tu parles. Peux-tu nous donner le lien exact ?

    >Annick :
    Je respire fort bien ce matin 😉
    Je comprends ce que tu ressens à propos du noir qui peut être oppressant et angoissant et j’aime comme toi l’espace et que la lumière circule. Je ne pourrai pas mettre de fond noir sur ce blog par exemple car je suis un peu claustro 😉 Cependant, je trouve qu’un beau ciel de nuit étoilé peut être magique. Le noir n’est pas unique ; il est composé d’une multitude de nuances rehaussées par la lumière. Je te renvoie au très beau site de Pierre Soulages sur lequel tu pourras découvrir ses œuvres.
    http://www.pierre-soulages.com/

    >Maria-D :
    Ton poème est très fort et magnifique ! Cette coulée noire te fait plonger dans une profonde tristesse nostalgique qui peut étreindre chacun de nous à un moment donné. C’est si différent de ce que tu écris d’habitude. Cependant tes trois derniers vers te raccrochent à la vie avec l’apparition de cet ange. Le haïku est superbe aussi. Belle image cette aile. Merci pour cette belle écriture. Je t’embrasse.

    >Neyde :
    Très beau poème également ! Tu marches sur les traces de Maria. Les ailes se sont transformées en voiles noirs. On a bien la sensation de se faire submerger par l’angoisse qui monte lentement. Tout devient lourd quand vient la nuit mais tu laisses place à l’ouverture du jour pour clôturer ta poésie. Merci, c’est beau !

    >Kaïkan :
    OK, petite sœur; la page blanche s’est de nouveau remplie de noir 😉 Bonne journée !

    >Annick :
    Un beau poème, Annick ! Je crois que tu es sur la bonne voie en ce qui concerne le noir 😉 J’aime bien tes références au velours pour illustrer ce paysage baigné de lumière. Tes mots sont plein de douceur et de tranquilité. Merci à toi.

    >Nath :
    Difficile de te répondre là-dessus… Je ne suis pas sûre que cette citation soit le reflet exact de la réalité 😉 Il existe aussi des femmes dragons autoritaires au cœur sec et avec un esprit de revanche qui masque toute sensibilité du cœur. Ce parler vrai près du cœur qui peut concerner aussi bien les hommes que les femmes ne vient-il pas plutôt de la façon dont nous posons notre regard sur les autres et le monde… Bises à toi. Tu te poses beaucoup de questions en ce moment 😉

  35. ossiane
    on doit pouvoir avoir accès à cette video
    sans passer par le blog support
    mon intention n’est pas ce blog dont je ne
    connais pas le contenu
    si tu peux faire l’opération qui consiste
    à extraire la seule vidéo sans passer par le blog
    et effacer ainsi mon message précedent
    merci

  36. Ossiane, c’est amusant, car tu vois, ce truc m’avait échappé, je suis assez fort claustro, ma pire punition serait d’être enfermée dans une pièce sans fenêtre, sans le moindre rayon de clarté… juste un petit, un seul, un bievaillant, qui chante la vie, et cela me va…je suis contente que tu respires, moi aussi, mes tits poumons respirent..douce journée!

  37. Oui Ossiane, je suis d’accord avec ce que tu dis. ..
    C’est justement voir le côté destructeur qui parfois peut beaucoup déstabiliser. Mais aussi, l’espcae de beaux nouveaux possibles, quand il y en a beaucoup en même temps, c’est difficile…
    Alors, il faut faire doucement …avec un rythme à composer en fonction de ce qui se présente, et ce qu’il faut éviter …
    Je ne sais pas si je suis ‘claire’ (Claire, éclair, et Claire … ?)
    Heu, je n’arrête pas, il faut que ça s’arrête !
    Bises

  38. >bouldegom:
    Pas possible d’extraire cette vidéo. Pourquoi veux-tu que je l’extraie ? De toute façon, il y a des problèmes de droits sacem à payer en ce qui concerne sa diffusion. Pourquoi ce lien te pose-t-il problème et pourquoi veux-tu que je l’efface ? Trois questions à prendre avec le sourire, bouldegom;-)

    >Annick:
    Ce n’est pas humain de vivre dans une pièce sans fenêtre. ON est bien d’accord là-dessus. As-tu vu quelques peintures de Soulages ?

    >Nath:
    Claire, éclair, éclair, pas toujours mais j’essaie de te suivre, Nath 😉 Essaie aussi de prendre la vie comme elle vient et laisse-toi un peu porter par ce qui te passionne sans vouloir tout décoder à tout prix. Je pense que c’est impossible de parvenir à tout comprendre. D’autre part, ça peut être une source de confusion et d’erreur. Je t »envoie une petite dose de tranquilité;-) Bises.

    >Bén:
    Impressionnant ton haïku… cette tulipe noire… où vas-tu chercher tout ça;-) Merci Bén!

  39. Spectres nocturnes
    Dans un lit de lumière
    Parfum outre-noir

    ___

    Sur l’onde calme
    La nuit se déshabille
    Sensualité

    ___

    Chemin lumineux
    Éclat du soleil mourant
    D’un soir mystique

  40. >Maria-D:
    Cette nouvelle série de haïkus est tout aussi splendide que la précédente. Je n’en reviens pas des termes et images que tu trouves pour évoquer le noir, la sensualité de la nuit. Comme tu le dis si bien, c’est presque mystique;-) Bravo à toi.

  41. Oui, il y a Soulages peintre de la lumière et son outre-noir magnifique que j’adore.
    Mais depuis hier j’ai cette chanson dans la tête en regardant ta photo et son calligramme, peut-être est-ce dû à ce long corps d’eau si sensuel dans la pénombre

    « La dame brune
    Georges Moustaki / Barbara

    Pour une longue dame brune, j’ai inventé
    Une chanson au clair de la lune, quelques couplets.
    Si jamais elle l’entend un jour, elle saura
    Que c’est une chanson d’amour pour elle et moi.

    Je suis la longue dame brune que tu attends.
    Je suis la longue dame brune et je t’entends.
    Chante encore au clair de la lune, je viens vers toi.
    Ta guitare, orgue de fortune, guide mes pas.

    Pierrot m’avait prêté sa plume ce matin-là.
    A ma guitare de fortune j’ai pris le la.
    Je me suis pris pour un poète en écrivant
    Les mots qui passaient par ma tête comme le vent.

    Pierrot t’avait prêté sa plume cette nuit-là.
    A ta guitare de fortune, tu pris le la,
    Et je t’ai pris pour un poète en écoutant
    Les mots qui passaient par ta tête comme le vent.

    J’ai habillé la dame brune dans mes pensées
    D’un morceau de voile de brume et de rosée.
    J’ai fait son lit contre ma peau pour qu’elle soit bien,
    Bien à l’abri et bien au chaud contre mes mains.

    Habillée de voile de brume et de rosée
    Je suis la longue dame brune de ta pensée.
    Chante encore au clair de la lune, je viens vers toi.
    A travers les monts et les dunes, j’entends ta voix.

    Pour une longue dame brune, j’ai inventé
    Une chanson au clair de la lune, quelques couplets.
    Je sais qu’elle l’entendra un jour, qui sait demain,
    Pour que cette chanson d’amour finisse bien.

    Bonjour, je suis la dame brune, j’ai tant marché.
    Bonjour, je suis la dame brune, je t’ai trouvé.
    Fais-moi place au creux de ton lit, je serai bien,
    Bien au chaud et bien à l’abri contre tes reins. »
    Moustaki / Barbara

  42. Ossiane,
    l’eau couleur d’encre m’a évoqué le pétale au velouté soyeux d’une tulipe, le miroitement de la lune sur l’eau, à sa nervure colorée, et la lumière émanant des nuages, à l’eau opalescence d’une pierre de lune…
    Voilà… tu sais tout !!
    Je t’embrasse fort et bises aux Contemplants

  43. Bonjour, Ossiane,
    Plusieurs jours sans venir rêver sur tes images et j’apprends tes moments de souffrance. La colonne vertébrale nous donne notre statut de bipède, dis-tu ; elle est bien plus encore : sa verticalité nous a valu le développement du cerveau, le langage, la culture enfin. Elle est aussi le véhicule des angoisses. Est-ce pour cela que ta dernière photo est si sombre ?
    Sans savoir ce qu’il t’était arrivé, je l’avais pourtant trouvé si belle, j’avais vu la lumière qui perçait, les reflets et pour moi aussi, elle avait évoqué Soulages, les vitraux de Conques, le noir qui devient transmetteur de lumière et initiateur de la couleur.
    Je voulais aussi te dire combien j’avais été touchée par ton hublot « lunaire », parfait écho de mes impressions lors de la nuit de l’éclipse.
    Ossiane, soignes-toi bien. Tendresse.

  44. ossiane

    « Pourquoi ce lien te pose-t-il problème et pourquoi veux-tu que je l’efface ? »
    justement parce que j’ai pensé aux questions de droits…
    voilà pourquoi je ne l’avais pas mis au départ…
    et aussi parce que le document est sur un blog dont je ne connais pas le contenu général…
    finalement c’est peut être mieux que chacun cherche sa source…?

  45. Il est rare que j’intervienne dans les échanges croisés qui zèbrent ces pages…Lignes de vie …de tendresse…de doute…d’émotion..que vous suivez avec attention…mais aussi avec une certaine retenue…Peut être de peur que les mots s’envolent à votre passage…que vous vous retrouviez seul sur un espace glacé..
    Merci à Annick …Nath…Sven…brigetoun..pour vos commentaires…Oui Sven on arrive toujours quelque part..Et si ce « quelque part » est trop sombre..on le quitte…par tous les moyens…En se posant par exemple contre l’Oeil ouvert…en rêvant…en volant un sourire..en passant d’une couleur à l’autre..en offrant un « trois fois rien » pour un « je ne sais qui »…en remerciant Ossiane pour cet espace offert…libre .et..tendre..

  46. Merci Ossiane pour ta jolie pensée chez jeandler
    ____

    Entre les bords du jour
    Et les abords de la nuit
    S’éveille le crépuscule
    L’œil assoupi du soleil
    Luit encore dans le ciel
    Derrière les cheveux des anges
    Ses rais ambrés jettent des ombres
    Egarées entre chien et loup
    Dans ce linceul qui se déploie
    La lumière se fait inquiétante
    Encore quelques instants magiques
    Et nous glisserons dans les ténèbres
    L’astre fastueux se sera retiré
    Pour faire place à sa sœur la lune
    Qui veillera de son œil attendri
    Aux bienfaits de la nuit sédative

  47. >Maria-D:
    Merci pour le texte de Moustaki. On peut faire dire beaucoup de choses à cette forme aquatique;-) Ce noir en tout cas habite tes pensées et tes mots puisque tu récidives avec un autre beau poème entre ombre et lumière;-) Que de mots toujours évoquant la couleur. Un doux basculement poétIque entre soleil et lune qui devrait séduire Annick, je pense. Merci pour tes généreux partages.

    >Bén:
    Merci pour tes explications très précises. Belle rêverie;-) Bises du soir.

    >Elisabeth:
    Merci pour tes mots de réconfort. Ce morceau de squelette est effectivement ce qui nous a rendu complètement humain; il est fragile car souvent sollicité. Le choix de cette note noire a sans doute à voir avec ce petit passage à vide car je commençais à me demander quand j’allais voir le bout du tunnel 😉 Aujourd’hui, j’ai retrouvé ma mobilité;-)

    Je n’ai jamais vu en vrai ces vitraux de Conques; j’imagine que l’ambiance lumineuse doit être très particulière. En revanche, j’ai vu pas mal d’oeuvres de Soulages.

    Pour ce qui est du hublot lunaire, j’avais complètement raté l’éclipse;-) L’idée m’est venue tout d’un coup juste à un moment où on ne l’attend pas;-) C’est le genre de choses qui m’arrive quand j’essaie d’épurer une photo. Merci pour toutes tes réflexions. Tendresse vers toi aussi.

    >Bouldegom:
    Je vois qu’on est sur la même longueur d’ondes pour ce qui est des problèmes de droits. Je ne veux pas diffuser sur mon blog des oeuvres d’auteurs qui méritent d’être rétribués car il s’agit du fruit de leur travail. En revanche, il n’y a pas de problème pour mettre un lien vers un autre blog qui en diffuse car c’est le propriétaire du blog qui est responsable du contenu de son blog. Préfères-tu que je supprime le lien ou pas ?

    >pierre b:
    Interviens comme tu le sens sur le blog. J’avoue cependant que j’aime bien ces regards croisés qui donnent un peu la température du blog 😉 Ils sont généralement chaleureux et vivants. Bonne soirée, Pierre.

  48. le clapot le long des coques alanguies pourrait nous faire croire qu’en effet, un peu qu’arles « neptune ne se prend jamais au sérieux » … pourtant au plus profond de ces ténèbres sommeille un lion furieux. plus que jamais, gardons l’oeil ouvert …

  49. ossiane

    merci pour tes précisoions
    je ne savais pas de quoi il retournait
    exactement à propos d’une video prise
    sur un blog

    mais je préfère que tu enlèves le lien
    car je ne n’aurais pas dû associer ton blog
    à un blog dont je ne connais pas le contenu
    je n’aurais pas dû me précipiter

    excusez moi pour ce post

  50. oui,
    oui,
    je vous écoute,
    c’est fort Maria.D, Ossiane dit beau,

    depuis lundi soir, mon nouveau portable juste essayé,
    et j’ai découvert ce matin qu’en bougeant son écran, la photo peut se saisir du noir au bien moins noir,
    mon écran fixe du nord, se limite à une vision,
    alors je r’ouvre encore plus le noir et…

    Paix sur le canal
    Sérénité des âmes…
    Les péniches blotties
    Se laissent endormir
    Par le clignement
    De l’oeil de la nuit
    Qui quartier de soleil
    Et belle lune
    Se caressent tendre…
    L’eau scintillante
    Berce les esprits
    Apaisés par magie…

    Baiser doux glissé sur l’onde argentée qui se cogne tendrement sur la péniche rougissante qui apprécie bien fort cette tendre caresse du vent…

  51. Le ciel se frotte les yeux
    L’eau se lave doucement
    La péniche se déshabille
    La couverture de la nuit
    Veille sur eux tendrement
    Dans le berceau de vie

  52. Dans le ciel électrique
    Illuminé d’argents
    Sur l’étain de la nuit,
    Les rayons à l’oblique
    Caressent tendrement
    Les arbres endormis.

    Les argents se font ors
    Cuivres, fers et laitons,
    Le ciel s’est assombri.
    L’astre noir de l’aurore
    A éteint ses néons
    C’est la fin de la nuit.

  53. Annemarie c’est très beau ce que tu as écrit en deux temps.
    J’aime beaucoup : « Et mon âme se glisse A pas de loup sur l’eau, »
    Bonne nuit

  54. >Bouldegom:
    J’ai fait ce que tu m’as demandé. N’aie aucun souci; je suis très claire avec ces problèmes de droits d’auteur sur mon blog mais il est vrai qu’il existe une multitude de blogs qui regorgent d’oeuvres picturales et musicales diffusées sans rétribution à leurs auteurs. A chacun de prendre ses risques en connaissance de cause par rapport à la loi.

    >Burma:
    Bonsoir, c’est gentil d’être revenu(e) car je n’étais pas très en forme pour bien t’accueillir l’autre jour;-) Tu sembles beaucoup craindre ces ténèbres;-) Si lion il y a, il est bien endormi au fond de sa cage. Je compte sur toi pour garder l’oeil ouvert dans mon insouciance;-) Bonne fin de soirée et à bientôt.

    >Annick:
    Un drôle d’écran;-) Je crois voir ce que tu veux dire. Tu dois rester bien face à l’écran pour discerner ce qu’il y a sur l’écran sinon tu ne vois rien. C’est la spécificité des portables. Tu vas t’y habituer. Belle aventure avec ton nouveau joujou;-)
    Tu te décrispes nettement quant à tes poèmes qui deviennet très enveloppants;-) Tu te laisses enfin gagner par la magie du noir. Merci.

    >Anne-Marie:
    Coucou, tu es enfin de retour en poésie;-) Ton poème resplendit des teintes des métaux qu’il soient argentés ou dorés. Tu poses tes mots tout doucement comme pour illuminer progressivement ce tableau nocturne. On passe des couleurs du fer aux couleurs de l’or avec l’arrivée d’un nouveau jour. Un jour de renaissance poétique aussi pour toi;-) Un grand merci pour ce retour; tu nous manquais;-) Je t’embrasse.

  55. (suite)
    Et mon âme se glisse
    A pas de loup sur l’eau,
    Son rêve elle poursuit
    Dans l’ombre encore complice,
    Il est encore trop tôt
    Pour être aujourd’hui.

    Sur la péniche à quai
    Un tout dernier rayon
    De soleil étourdi
    Efface mes regrets,
    Mes remords, mes démons,
    Mon âme s’y réfugie…

  56. dans mon empressement, j’ai jeté les mots avec l’ancre par dessus bord … tout le plaisir est pour moi, soyez-en assurée. Ceci dit, je pars quelque temps sous d’autres horizons, où je tâcherai de garder oeil ouvert et boitier sous la main. quelques boutres à l’horizon, et moi échoué sur le sable !

    Nous nous quittons donc ce soir sur ce quai, nous verrons où ces 10 jours nous aurons menés …

    merci et à bientôt

  57. Collage et Retouche:

    Dans le ciel électrique
    Illuminé d’argents
    Sur l’étain de la nuit,
    Les rayons à l’oblique
    Caressent tendrement
    Les arbres endormis.

    Les argents se font ors
    Cuivres, fers et laitons,
    Le ciel s’est assombri.
    L’astre noir de l’aurore
    A éteint ses néons,
    C’est la fin de la nuit

    Et mon âme se glisse
    A pas de loup sur l’eau.
    Son rêve elle poursuit
    Dans l’ombre encore complice,
    Il est encore trop tôt
    Pour être aujourd’hui.

    Sur la péniche à quai
    Un tout dernier rayon
    De soleil étourdi
    Efface mes regrets,
    Mes remords, mes démons.
    Mon âme y trouve abri…

  58. maria

    merci
    j’écoute ce texte en ce moment
    « la mémoire et la mer »
    sur un cd emprunté en médiathèque
    je connais le texte intégral
    je n’ai encore rien compris
    mais ça me fait de l’effet

  59. bouldegom
    Léo Ferré lui même disait qu’il trouvait étrange que les gens aiment ce texte qu’ils lui réclamaient souvent en concert, car d’après lui, seuls ceux qui le connaissaient intimement à l’époque où il avait écrit ce texte pouvaient comprendre.
    Mais, je suis d’accord avec toi il y a quelque chose dans ces paroles, cette musique et cette voix que l’on saisit sans comprendre. Qui touche aux tripes.
    Moi elle me fait frémir, ça m’émeut fort et j’adore, c’est un texte magnifique tellement bien dit.
    Je ne sais pas si tu as eu l’occasion de voir Ferré sur scène, je l’ai vu trois fois, j’en ai un souvenir très émouvant et très beau.

  60. >Anne-Marie:
    Voilà ma foi un beau poème écrit en deux temps et qui tient bien debout;-) Tu sembles avoir re trouvé toute ta verve poétique ! Merci.

    >Burma:
    Bon voyage à vous et à bientôt.

    >Bruno:
    Merci pour ton enthousiasme; je t’embrasse et te souhiate un bon week-end.

  61. Lueur dans le soir
    Ténèbres dans un suaire
    Pénombre, ombre -toi
    Les fantômes veillent
    La péniche se niche dans un coin
    L’eau du lac se pare de mille instincts
    Le noir obscur s’en va dans le lointain
    C’est l’heure des douze coups de minuit
    Où tout est folie
    Le lézard de la vie s’est faufilé
    Dans la nuit

  62. >Claudie:
    Jamais fatiguée tu trouves toujours un nouveau terrain d’aventure pour écrire de belles évocations. Jamais à cours d’idées. Merci pour ce très beau noir obscur. Je t’embrasse.

  63. J’ai eu envie de m’essayer à autre chose (juste pour le fun) et ces images là me parlent d’autant (et j’espère être bien planquée!!!)

    Nous essayons chaque jour d’allumer des torchères
    Même si les jours parallèles sont de l’autre côté
    Qui nourrissent chaque page d’une fatigue oubliée
    De souvenirs lointains à l’effluve si amer

    Nous élaguons chaque heure d’un serment éternel
    Les amants de Vérone ont frémi de ce deuil
    Exilés sur la pierre comme d’une exquise liqueur
    N’ont-ils jamais pensé à s’offrir la rive usée d’un leurre

    Je ne réclame rien ni le sable des déserts
    Les poètes symboliques en ont perdu l’esprit
    Ni les glaciers fondants sur l’échine des mers
    A peine d’un ciel de traîne un peu d’obscurité

    Or il est inconvenant d’espérer que mes larmes
    Comme les esclaves d’antan ont su briser leur chaine
    Puissent d’un singulier chemin aller jusqu’à ton âme
    Les jours ont leur mystère implacable destin
    Que mes yeux à travers une confuse parabole
    Eternisent à jamais sur la soie de tes lèvres

    >Ossiane , ce n’est pas ma faute , c’est à cause de Baudelaire..je me suis replongée dans ses fleurs du mal..>))))))

  64. C’est ce qui appelle « pris la main dans le sac  » (à chocolat) …Merci Annick..>)) Nempêche quel talent ce Baudelaire(rires )

  65. >Alix:
    Déjà le chocolat;-)
    J’aime quand vous explorez de nouveaux chemins de poésie. Cet endroit peut bien sûr servir d’atelier pour mieux se chercher, avancer. Alors vas-y franchement. Je reste pantoise devant ce que tu as écrit;-) Vive Baudelaire!!!

  66. Ténébres qui ne demandent qu’à être dissipées
    par la lumière l’ombre en est soudain extirpée
    Canal qui ne demande qu’à être parcouru

    entre deux mers, entre deux eaux
    par les biefs les niveaux s’équilibrent
    depuis Naurouze jusqu’à Séte

    merci pour cette charmante promenade
    je n’avais pas encore eu le temps de venir
    jusqu’ici même si le canal m’est familier.

    Bonne soirée à toutes et tous

  67. > Thierry merci pour la citation sur la faille et ce texte
    > merci a alix pour sa plume merveilleuse
    > annick tu es partout avec tes mots d’amour

    a ceux qui ont connu la dépression

    ténèbre

    Sans m’en rendre compte je descend tout en bas
    Là ou la nuit obscure s’ installe, insensiblement
    Marche après marche, doucement, de plus en plus las
    Vers un monde irréel, au delà des tourments.

    Bien à l’abris au chaud, dans les calmes ténèbres
    Je me perd dans ses méandre, loin de l’agitation de vie
    Vos voix au loin résonnent, sans comprendre la mélodies
    Je vous vois dans le brouillard bouger vos lèvres.

    La mort qui virevolte autour de mon esprit
    Me séduit de sa robe noir, et étrange
    Je vais doucement retrouver tous les anges
    Je m’enfonce et plonge mon corps alangui.

    Mais une voix m’extirpe de sa terrible force
    Une voix lumineuse, qui entre par la faille
    Une douce voix qui me fait bomber le torse
    La voix de l’amour, que les ténèbres raillent

  68. > Ossiane: message reçu cinq sur cinq.. Il y a effectivement de quoi jouer avec les mots , tirer du papier quelques fils d’or pour s’y tenir en équilibre.. J’ y reviendrais sûrement
    Mais un autre « demain  » >))
    Le chocolat, c’est toute l’année voyons !!
    Bises vers toi

  69. Magnifique Marc et si juste,
    c’est beau aussi thierry,
    que veux tu Marc, c’est tant beau ce qui est écrit ici,
    c’est vrai que souvent je me ballade dans les sentiers des pages, seule, paisible, parfois je souris, ou éclate de rires, parfois une larme,
    c’est de la vie, cet album précieux d’Ossiane, et j aime la vie sous toutes ses formes, car d abord j aime la vie,
    c’est ce qui m a sans doûte aidée à la traverser… ma vie..

  70. il faut accepter de recevoir.. l amour.. toujours .. il sauve.. et aussi ne pas oublier d en donner… cela sauve autant…

  71. Le masque de Zorro

    Pour s’attaquer au mal pour que chacun s’exprime
    Pour consoler les maux de ceux qui n’ont pas d’armes
    Il écrit des poèmes il ne verse pas de larmes
    Il s’applique à des vers il travaille à des rimes

    Pour vaincre l’ignorance combattre l’injustice
    Pour rendre à cette terre son parfum de délice
    Et ne blesser personne il s’adonne à l’escrime
    il pratique son art pour que cessent les crimes

    Pour secourir les humbles où le malheur les plonge
    Sous la loi du plus fort sous le poids des mensonges
    Il surgit de la nuit toute peuplée de songes

    Il surgit de la nuit tel un loup des ténèbres
    Une cape large et sombre tel un voile funèbre
    Flotte sur ses épaules et son masque est célèbre

    Alain

  72. Bonjour,
    je suis passioné du Canal du Midi, et, ayant aperçu quelques articles sur le sujet sur votre blog, je me permets de vous faire part de l’adresse de mon nouveau blog:
    http://canalinsolite.canalblog.com
    Ce dernier recense diveres infos insolites sur notre beau Canal. N’hésitez pas à venir le visiter et laisser des commentaires.
    A tres bientôt
    JF Galovziow

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *