Lézarde

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

Miroirs du soleil, les murs ont la parole, masque de façade.

Lecture du Haïku Calligramme: Haut, bas, centre.

Miroirs du soleil
les murs ont la parole
masque de façade

 Dans les ruelles de l’Ile Rousse. Voir la Carte de Corse

ZZZZzzzzzz…. Y a pas de lézard aujourd’hui, les lézardes sont de sortie! On ose, on s’amuse, on musarde, on lézarde, on zigzague, on zozote… Drôles de zèbres ces zigotos!!! Cherchez bien le lézard dans les z’écrits de Bonbonze, Kirino et CéliaK à qui je souhaite la bienvenue dans ce zoo, Fugitive, Marc, Claudie et Pierre (2). Attention aux zébus toutefois!

La lézarde n’est pas la femelle du lézard, juste son habitat.

Bonbonze (son blog)

mémoire du soleil
fissure où perce la rage
dans les rues désertes

Fugitive (son blog)

Lézarde du temps
Mettant à nu mon passé
il s’engouffre
Comme un reptile insaisissable !
A quatre pattes il se glisse
Dans les failles
De mon inconscient
Courant silencieusement

Sur les traces mes souvenirs
Ne me laissant pas le temps de lézarder

Marc

Ravages du temps
Façades aux murs lépreux
La pierre respire

Le linge sèche au soleil
S’égoutte sur nos têtes

Kirikino (son blog)

sous la façade
admise
des paroles
masque
de soi
la vérité
lézarde

CéliaK (son blog)

Lézardes des murs
Où musardent les lézards
Griffures du temps

Claudie

Rien ne se fait par hazard. Ces ruelles en zig et en zag sont-là pour le prouver: toujours, en elles, une part d’ombre. En ces ruelles, il faut se hasarder, oser, à l’heure chaude, se glisser, errer, rasant les murs brûlants. Le lézard s’enfuit à tes pas hésitants; dans la fente, il se cache et dessous l’écaille du mur te tire la langue. Pas une mouche en vue, ni de vermisseau à se mettre sous la dent. Hagard, tu vas, somnolent, et cherche l’ombre rare. Ce soir, après la douche, il fera bon se vêtir de linge propre à odeur de soleil.

Pierre (son blog)

117 réflexions sur « Lézarde »

  1. Les murs ont des lézardes
    Et les lézards des murs
    Pour leur bain de soleil

    Entre les maisons d’ocre
    Coule l’ombre des rues
    Qui vers la mer descendent

    Les jalousies vertes
    Surveillent le sommeil
    Des terrasses endormies

    Le silence est rumeur
    Et murmure qui meurt
    Dans la torpeur d’après-midi

    Sur des cordes tendues
    Du linge doucement remue
    Qui sèche et que le vent repasse

    Personne ne court après le temps
    C’est l’heure de la méridienne
    La mer berce les rêves des dormeurs

  2. Beaux calligramme et haïku

    Beaux écrits posés ce matin

    A vous tous bon jour

    —-

    Peaux égratignées
    Des corps gorgés de soleil
    Visage de safran

  3. lézard doré

    sur les parois de sable
    lézarde je musarde
    en suivant à la lettre
    les rayons du soleil

    sur un beau parchemin
    au fusain je m’attarde
    dessinant des fenêtres
    ouvertes à la lumière

    andrée wizem

  4. Incantation imploration déploration
    Midi ses fauves ses ocres et ses rouges
    De grands pans d’ombre dans les ruelles
    Un chien assoupi en cerbère débonnaire
    Au pied d’une porte close
    Midi ses affres l’astre a son plus haut
    Et plus haut encore du linge
    En détresse pend
    Dans les voiles sans vent
    En attente du soir
    Seul j’erre sans bruit en longeant les murailles
    Dans la ville morte ivre de soleil

  5. Coucou, Ossiane

    De bien beaux murs lézardés dans des ruelles pittoresques, un bel haïku et calligramme. Pourquoi ne musarderions-nous pas au lieu de travailler?…

    Murs à peau tannée
    Reflets dorés du soleil
    Ecorce du temps

    Belle journée……automnale à tous

  6. Ossiane

    Lézard avec un z mais musarder avec un s

    Tu pourrais corriger s’il te plait. « musarderions »

    Merci

  7. bonjour à tous

    déja de bien beaux textes

    Le passé ressurgit
    sous le masque du présent
    inévitable

    ombre inutile
    du parasol solitaire
    sentiment d’abandon

  8. Un après midi d’été
    Dans les rues désertées
    Le soleil règne en roi, assis
    Ses sujets se sont endormis…

    Seul trace de vie visible
    Un parasol oublié
    Attend impassible
    A la terrasse d’un café…

    On entend parfois
    En passant dans les ruelles
    Le tintement d’une écuelle
    L’entrechoquement de voix…

    Bientôt, malgré le soleil tenace
    un bal incessant de passant
    remplira ce vide oppressant
    de vies joyeuses et loquaces

  9. J’aime ce « muzard », Claudie! Rien ne se fait par hazard. Ces ruelles en zig et en zag sont-là pour le prouver: toujours, en elles, une part d’ombre.
    En ces ruelles, il faut se hasarder, oser, à l’heure chaude, se glisser, errer, rasant les murs brûlants. Le lézard s’enfuit à tes pas hésitants; dans la fente, il se cache et dessous l’écaille du mur te tire la langue. Pas une mouche en vue, ni de vermisseau à se mettre sous la dent. Hagard, tu vas, somnolent, et cherche l’ombre rare. Ce soir, après la douche, il fera bon se vêtir de linge propre à odeur de soleil.

  10. Complainte des murs

    Si les murs,
    De paroles
    De douleur,
    Hurlaient,
    Si les murs
    Murmuraient
    Leur complainte
    Que de cris,
    Que de plaintes!
    Sous leur peau ravinée
    Que de cicatrices ravalées
    Ravivées par le vent
    Blessures aigres du temps!

    Si les murs muets
    S’épanchaient,
    Que de crissements cruels
    Sous un soleil ricanant!
    Les lézards insolents,
    Faisant fi de leurs tourments
    S ‘y infiltrent
    Malicieusement
    Musardant allègrement
    Sous les regards
    Amusés
    Des passants
    Qui lambinent,
    Insouciants

  11. Pierre

    Tu as raison. Le hasard fait bien les choses…………et le conscient et l’inconscient musardent presque côte à côte!
    Joli, ton texte en prose

  12. C’est bien le passage
    Des heures
    Le vent du matin
    Et le grain sur la mer
    Les oiseaux se prélassent
    Les parfums se délassent
    Les bruits
    Sont presque
    Invisibles
    Il reste que ces lieux
    Ont le bleu infini
    Des mémoires restituées
    Avant que le soleil
    Ne change de place
    Sur les maisons
    Et leurs rides voilées
    Il ne pense pas
    Les choses comme nous
    Il s’amuse d’un papier fou
    Ou d’une pierre exigüe
    Et pour finir il passe
    Selon le rythme des saisons
    Et se détache du temps
    Qui passe

    Belle journée d’automne à tous:)

  13. Le soleil au gré de sa fantaisie
    S’amuse à dessiner des ombres
    Ombres du matin si discrètes
    Atténué par l’ombre brumeuse
    Ombre rétrécie de midi
    Rapetissant tout ce qu’il rencontre
    pour l e réduire presque à néant
    Ombre du soir
    Ombre noir
    Ombre inquiétante
    S’étalant jusqu’à l’horizon

  14. Le soleil s’infiltre dans la lézarde et les pierres roucoulent de plaisir. Leurs murmures prennent du beau temps et se réchauffent sous les rayons. Les pierres sont vivantes, bien plus encore depuis que la lézarde serpente son fil de vie qui lumière et laisse une part d’ombre aux jolies pierres posées qui se reposent et se vivent sur la façade de la vie en se riant de leur bon tour, de se vivre si vivantes.

  15. c’est bizare , en regardant la colonne de gauche, me manquent les mots de fugitive … ou je suis mal réveillée, pourtant réveillée si bien!

  16. et alix qui a écrit fort beau ne figure pas à gauche…je me frotte les yeux, et les remet en face des trous.

  17. Lézarde du temps
    Mettant à nue mon passé
    il s’engouffre
    Comme un reptile insaisissable !
    A quatre pattes il se glisse
    Dans les failles
    De mon inconscient
    Courant silencieusement

    Sur les traces mes souvenirs
    Ne me laissant pas le temps de lézarder

  18. Feux-follets sur les volets
    Des lézards se faufilent
    Entre les interstices
    D’une fenêtre
    Et glissent
    Sur la peau burinée
    Des murs lessivés
    Par le temps navré
    Fugitif instant gravé

  19. Il y a un an, je parcourais ces mêmes ruelles gorgées de soleil, ou bien peut-être leurs soeurs d’un autre village…
    Quelques jours à peine, mais déjà assez pour être prise au filet de la magie corse.
    Merci pour ce voyage et ces images si belles…

  20. Coucou Ossiane,
    tu n’as pas vu mon mot de remerciements ? pas grave !
    La 3ème photo me touche profondèment. OK, je ne te la demande pas…

    J’ai lézardé toute la journée,
    Assis à cette table devant un café,
    J’ai vu peu de monde passer,
    Deux dames venant du marché,
    Même les portes sont restées fermées,
    Un journal m’a accompagné,
    A l’ombre d’un soleil corsé,
    Quatre mots échangés,
    Avec le barman un peu tristounet,
    18 h vient de sonner,
    Je rentre avec ma solitude accrochée…

    Je tenais à dire à Bruno que son poème d’hier m’a impressionné ! chapeau !
    Bravo à tous, votre plume est très riche.
    Amitiés,
    Bisous Ossiane,
    OLIVIER

  21. Absolument SUPERBE Claudie, votre complainte des murs.

    En effet les murs détiennent bien des secrets, ils semblent être muets et pourtant s’ils ne crient pas, s’ils ne rient pas, s’ils ne hurlent pas parfois, ils n’en sont pas pour autant impassibles ; leurs façades extérieures, seules offertes à notre regard, parlent en silence et la colère éclate aux abords des fenêtres…..en dépit de la Sainte Mère!….Et la vie coule quand même tranquille au fil des ans à l’ombre des parasols et des odeurs de linge propre.

  22. En ravage du temps ou lézarde les lumières, en Orphée d’une prison en hypogée, les batardeaux de son moi ravagé par les cortex envolés dans les tourments des tréfonds de l’inconscient, éparpillent au gré du vent le gué de la névrose, en zone ou l’héraut tourmente de sa voix, en résonance ou les loups hurlent à la mort des tréfonds des abysses d’un art synthétique .

  23. Luttes du présent ou du passé
    Paroles criées ou murmurées
    Révoltes que nul n’a muselées
    Serments que l’on n’a pas oubliés
    En lettres de néons incrustés
    Sur le papier peint de mes pensées

  24. Bravo à vous tous, tant de belles choses déposées que j’ai eu du mal à faire un choix !
    Un petit coucou à Noisette si elle nous lit 😉
    Je vais être obligée de passer en vitesse… mais c’est mieux que rien, non 😉

    >amichel :
    Beau poème ! C’est toi qui as entamé la danse des lézardes cette nuit 😉 Ton poème reflète bien l’atmosphère qu’il y avait là-bas. Tes mots coulent en douceur dans la torpeur du jour ; la méridienne est de rigueur 😉 Bien à toi, je t’embrasse.

    >brigetoun :
    Belle et sensible cette évocation du temps qui passe ! Merci Brigitte.

    >Bonbonze, Kirikino, Fugitive, Célia, Marc, Claudie, Pierre :
    Ces Z vous ont donné beaucoup d’inspiration ! Quel plaisir de vous lire ! Un grand merci à vous.

    >marc :
    Tu m’étonnes de jour en jour !

    >Claudie, Pierre :
    Que d’imagination et d’inventivité en vous avec tous vos galops d’essai époustouflants !

    >Célia et Kikrino :
    Ca y est, vous êtres intronisés ! Belle inspiration aussi pour toi Célia, merci pour tes poèmes !

    >Maria-D :
    Bonjour Maria, tu as toujours une belle façon de commencer la journée et de nous la faire partager avec générosité. Bel haïku pour toi aussi avec cette peau abîmée. La lézarde ouvre tous les possibles 😉 Bises à toi.

    >andrée :
    Merci pour ton enthousiasme qui se lit aussi dans ton superbe poème lié au calligramme! La bise !

    >Daniel :
    Beau poème avec cette référence au gnomon qui est un terme que je ne connaissais pas. Je suppose que tu l’as écrit à partir de la dernière photo. Merci beaucoup monsieur l’astronome 😉

    Gnomon= c’est un ancien instrument astronomique composé d’une tige verticale faisant ombre sur une surgace plane ou d’une plaque percée d’un trou projetant une image élliptique du soleil (dixit my Robert)

    >Alix :
    Toujours tes beaux poèmes qui passent au-dessus de nos têtes comme une brise légère 😉 Après ça, on se sent tout léger et détendu ; comment fais-tu ? Tu dois faire du yoga en amazone;-) Bises.

    >annick :
    Superbe ! Belle façon positive de parler de cette lézarde pleine de vie. Je suis étonnée car le titre pouvait appeler à des textes plus déchirants ce qui n’a pas été le cas. La vie, toujours la vie et même dans l’enceinte du blog !

    J’espère que tu as retrouvé Fugitive et Alix 😉 Méfie-toi, c’est peut-être un coup de la noix de coco 😉

    >Amélie :
    Bonjour Amélie, je te souhaite la bienvenue sur le blog 😉 Si tu as tant aimé la Corse, il ne te reste plus qu’à nous suivre 😉 Au plaisir de te revoir ici.

    >Olivier :
    Bien sûr que j’ai vu ton remerciement à propos de ta mise en lumière et je t’en remercie à mon tour;-) C’est bien de cela dont tu veux parler ? C’est un beau poème émouvant, Olivier. La façon dont tu achèves tes poésies est toujours très sensible. Merci beaucoup, je t’embrasse affectueusement.

    >Ann :
    Bonjour Anne, cherches-tu à parler à Josianne ou à Ossiane ? Si c’est à moi, il est possible qu’il y ait eu un petit problème technique ce matin. Il faudrait refaire un essai et me dire si ça marche. Bien à toi.

    >Monique :
    Belle réflexion Monique sur ces façades qui peuvent refléter le niveau de vie, la modernité d’une époque, un temps révolu, la présence humaine. Je suis bien d’accord avec toi, il y a beaucoup de choses à décrypter en levant la tête. Bises à toi et merci.

    >Bruno :
    Gosh ! Ca décoiffe Bruno ;-)) Comment fais-tu pour parvenir à faire sortir de ton TOI toute cette inspiration échevelée ? J’admire, on te reconnaît sans signature 😉 Bises vers Bruxelles.

    >Anne-Marie :
    Waouh, superbe ce papier peint de tes pensées !! Merci pour cette évocation sensible et pour ta belle plume. Je t’embrasse.

  25. >Pierre:
    Un rhume! C’est donc un bon truc pour se mettre en capacité d’écrire de la belle poésie;-) Il va falloir que j’essaie;-)

  26. > Ossiane, c’est une sorte d’état second. Bruno me comprendra. La fièvre décuple les images et fait voir trouble.

    La terre se craquèle
    Les murs se fendillent
    La ville devenue four à cuire
    Prend des couleurs de cuivre

  27. >Pierre (2):
    Hé oui Pierre, quand on vient écrire sur L’Oeil Ouvert, on prend des risques! Risques de vertiges et d’insolation, tantôt en haut d’un palmier ou contre un mur brûlant;-) Ce n’est plus un état second mais un état troisième à ton niveau;-)

  28. Merci, Ossiane pour tes commentaires chaleureux. Ce thème m’a fait » musarder »…………..au bureau.
    Quel plaisir d’écrire………….et d’être parfois la « muse »………d’autres poètes

    Bonne soirée à tous

  29. Zyva le lézard est entré par la fenêtre de mon âme
    zombi , je marche sur les murs crépis
    Zoulou, je danse avec les ombres floues
    zonzon, je regagne ma prison.

  30. >Claudie:
    Qui musarde s’amuse et devient muse comme toi;-) Je suis ravie que tu te plaisies autant ici en si bonne compagnie poétique. Bises vers ton sud!

    >Shuku:
    Bonsoir, je te souhaite la bienvenue! La lettre Z risque de devenir l’emblême de cette note! Beaucoup de choses amusantes à faire autour du Z. Merci pour ton superbe petit poème rigolo! Je t’invite à revenir quand il te plaira. Bonne soirée!

  31. ossiane
    merci mais c’est moi qui suis etonné
    de partager cette mise en lumière
    car je vois tant de beaux textes

    c’est vraiment un plasir renouvelé tous les jours
    que d’avoir découvert cet oeil

  32. Pierre , la poésie sous rhume , je n’ai pas encore essayer comme quoi , au prochain je vais essayer 😉 comme je le dis toujours ne pas réfléchir en écrivant ;-))

    Ossiane : Merci et si j’avais un rhume …:-)

    Je t’embrasse Ossiane , Bonne soirée Pierre

  33. >Marc:
    Mise en lumière justifiée, pas de question à te poser;-) J’ai grand plaisir à te lire et à découvrir ta démarche d’écriture qui t’est bien personnelle. Bien à toi.

    >Bruno:
    Recette d’écriture de Bruno:
    1) Rester dehors tout nu toute la nuit
    2) Plonger sa tête dans un aquarium
    3) Boire un grand coup de sirop
    4) Ne pas bouger et penser, laisser le porte-plume écrire tout seul.
    5) Bingo! Ca marche à tous les coups;-)

    Tu m’en passeras un peu que j’essaie aussi;-)

  34. Je suis éblouie par tous vos mots déposés en écritures, où allez vous chercher tout cela, je suis admirative devant chacun qui m’apporte beaucoup, je souhaite à chacun une bonne soirée.

    Un chagrin
    Un gros chagrin de soi
    Qui reste indicible
    Et tellement invisible
    Car il se masque la face
    Se cache sous un sourire
    Un chagrin
    C’est intime
    C’est tellement à soi
    Juste à soi
    Et comment partager
    Aux êtres de raison
    Quand vivre
    Tout juste vivre
    Est l’unique raison
    Alors le chagrin s’engouffre
    Il ronge, dort plus la nuit
    Il pleure en silence
    Il est ailleurs le jour
    Dans le creux de son coeur
    Et puis un jour de jour
    Il se surprend si fort
    A s’éclater encore de pleurs
    A hurler à lézarder
    Si fort en rides dessous les yeux
    Puis la lézarde s’apaise
    Car il est écouté
    Alors il reste ouvert
    Il se vit mieux déjà
    Un chagrin c’est intime
    Et les lézardes de vie
    Sont ces chagrins si forts
    Qui crevassent la vie
    Brisent et séisment l’être
    Mais le chagrin
    Aussi
    Il fait partie de la vie

  35. Vous avez la parole….racontez nous ce qui s’est passé… » Ce n’est pas très important mais c’est à vous que je voulais me confier…Je suis juste un peu fatigué…le teint pâle…des rides naissantes…le front légèrement bombé…C’est peut être la vieillesse…les effets du temps..les larmes…je ne sais pas…Ou tout simplement à force d’être frôlé…de recevoir les confidences..Et puis on me donne parfois des coups de pieds…Heureusement..il y a des moments de tendresse…sa joue tout contre moi collée…parfois un baiser furtif déposé…Je vous remercie ce soir de me donner la parole…je ne suis pourtant qu’un mur ordinaire…battu par la pluie…heurté par des talons impatients…ignoré bien souvent…Et pourtant on me construit pierre à pierre…je cache les espaces découverts…j’encercle les domaines réservés…On me confie les jardins secrets…on me couvre de lierre et de couleurs..Ce soir je quitte mon masque de facade…je me fendille..je me lézarde…je vis à contre courant…par dérision ou pour me dire que je suis encore vivant..

  36. >Annick:
    Ton poème est splendide et très émouvant! Il est haut comme la lézarde qui s’insinue dans la vie. La lézarde chagrin qui se masque le jour et et revient la nuit, la lézarde qu’on finit par apprivoiser et qui rend plus fort. Belle écriture sensible, Annick, je t’embrasse.

    >Pierre b:
    Très belle idée que d’endosser le rôle du mur et de le faire parler! Témoin du temps et souvent malmené, il se ride et se froisse. J’aime aussi beaucoup la description que tu fais de son rôle et de son masque. La fin est géniale et inattendue avec ce fendillement qui revendique la vie.
    Toujours la vie au rendez-vous même dans les fissures. Merci pour ton beau texte émouvant lui aussi. La bise du soir.

  37. Bouches ouvertes sur le soleil !
    Vous me croyez failles,
    Je ne suis que liberté !
    Dans le fragile de mes flancs
    Le vent se glisse et me caresse…
    Ah, délicieuses faiblesses
    Où les chemins se font clarté.

    Johal mute… Elle tourne au Jo
    😉 Ossiane (et tous)

  38. Je reprendrais la formule bien belle d’Annick, qui me revient , en vous écoutant tous… »fil de vie qui lumière ».
    Olivier, beaucoup d’émotion et de tendresse en écoutant « premier slam »… Bonbonze, je suis d’accord, c’est important le « ardemment », j’ai bien ri et suis heureuse d’être enfin majeure, riche d’un ordinateur refait à neuf 😉
    Merci, à toi Ossiane, de faire vivre ce fil.. ton Haïku, ce miroitement de jaunes,…et je vais arroser dignement de ce pas mon intronisation 😉

  39. Correction please :

    Bouche ouverte sur le soleil !
    Vous me croyez faille
    Je ne suis que liberté !
    Le vent se glisse et me caresse…
    Ah, délicieuses faiblesses
    Où les chemins se font clarté.

    Pour le reste, tout pareil 😉

  40. De terre, m’a habillée
    Pierre après pierre,
    M’a dit « Faut te taire ! »

    Nuit après jour
    Larme après soleil
    Hors de son néant
    Je surgis

    Ma vie lézardée
    Mon coeur mis à nu
    Je vous l’offre…

    Pendez-y tous vos rêves…

    Un vent secret les fera virevolter…

  41. Merci Céliak, et tu m’inspires des mots qui vont se laisser poser, je pense….

    On fait comme on peut
    Dans la vie
    De la vie
    Pour la vie
    Celui là marche sur un fil costaud
    J’espère qu’il voit sa chance
    Cet autre reprise chaque jour
    Son fil qui se casse et se casse
    Celui là encore
    Son fil tient un jour sur l’autre
    Ou cet autre encore il perd le fil longtemps
    Et puis le retrouve encore
    Ce fil de vie d’invisibles visibles
    Qui peuvent dépuzzler l’être
    Ou le puzzler vivant
    Le lézarder pour l’entendre agoniser
    Car c’est fragile un être
    Cela a besoin d’un fil
    Surtout d’un fil d’amour
    Un simple, un beau, un pur, un délicat
    Qui tuteure l’être et l’épanouit
    Sur le fil de soi

    Merci Céliak, mes mots juste soufflés par l’accueil de mes petits mots par toi. Belle soirée à chacun, un peu chagrin ce soir, des remontées qu’il est bon d’écouter encore…

  42. ‘rci, Annick … tu affines ta « recette d’amour » …

    Finirai par trouver le bon fil…

    Sourire et bonne fin de soirée.

  43. ………….Les Arts…………………
    ………………………….Lézard ………………….

    Dans cette vie terrestre
    les arts ont élevés l’esprit
    dans une vie céleste
    les arts ont la sérénite bénie
    ________________________________________
    petit animal écailleux
    tes syllabes sont par deux
    petit lézard tu portes un art
    celui de renaître si tu perds ta queue
    _______________________________________

  44. Pour Annick (…et les autres):

    Le chagrin regardait devant lui,
    Un fil le retenait à la vie.
    Sur ce fil il devait avancer,
    Pas à pas, sans se retourner.
    Pied droit, pied gauche,
    L’un devant l’autre,
    Soir après soir il avançait
    Sur ce fil, et sans filet.

  45. > Ossiane, Bruno, pour moi, ce sera une tisane au thym. Excellente contre le rhume!
    > Claudie, avec ton histoire de Muse, tu me fais penser à « Muse-musaraigne » d’ Anne Sylvestre!

    et bon soir à toutes et à tous.

    L’ombre s’épaissit
    Les lampes sont allumées
    Un rêve d’étoiles

  46. Merci Ossiane pour ces petits mots à chacun et cette mise en lumière, en effet tes images aujourd’hui illustrent la vie tout simplement ; tout n’est pas reluisant à demeure, le temps fait son oeuvre. Comme le dit JANE, le lézard se refait eh oui! et c’est tant mieux pour lui, essayons d’en faire autant . Pour ANNICK, effacer les chagrins intimes et tout à soi, pour JANE, atténuer les empreintes de la douleur, pour beaucoup les décrépitudes du coeur et si j’en crois PIERRE B dans son texte si beau, en visitant l’Oeil Ouvert nous ne nous heurterons pas à un « mur »

    Les rides de ta peau
    Les plaies ouvertes du temps
    Lézardes de l’Etre.

  47. Etoile filante,
    Toile par le fil hanté de la Reine niée
    Toi, ma Muse à règne,
    Anne, ma soeur,
    Anne…

    Qui vois-tu donc venir ? …

    _____

    Clin d’oeil à Jeandler … et doux fil de rêves à tous.

  48. >Jo :
    Merci de t’être découverte 😉 La mutation a souvent du bon 😉 Quel souffle et élan dans tes mots! A nouveau, la faille précieuse qui emmène vers la liberté et le secret de la vie. J’aime beaucoup tous ces poèmes qui tirent du négatif le positif. Bravo à toi, Jo euh… je n’ai rien dit;-)

    PS : Désolée mais je ne vois pas de différences entre ton premier et deuxième message. Où sont les erreurs ?

    >CéliaK :
    Tu as raison pour ce fil de vie qui lumière, c’est une belle expression qui veut tout dire.
    Jaune… oui… la lumière encore une fois 😉 Avec quoi vas-tu arroser ça 😉

    >Bourrache :
    Coucou Bourrache pour le presque dernier café 😉 Un petit expresso pour toi. C’est magnique et émouvant ce que tu as écrit à propos de ce mur ! Les murs ont des oreilles mais ils savent aussi parler. J’aime ton expression « larme après soleil » et bien sûr la dernière strophe qui te ressemble beaucoup. Je t’embrasse.

    >Annick :
    C’est beau !!! Tu m’émeus beaucoup. Merci pour tes belles broderies de mots filés.

    >Jane :
    Que de belles choses inattendues autour de cette lézarde ! Je n’aurais pas imaginé cela hier soir en créant la note. C’est un très beau poème ! En tant que peintre, tu nous donnes un tout autre point de vue, celui d’une artiste. L’Art élève l’esprit, comme tu as raison. Toute la beauté qui en découle nous rend meilleur et plus vivant. Ta deuxième strophe est émouvante, sans doute l’adresses-tu à ta chère lilli. Ce petit lézard a effectivement la capacité à renaître et ta petite sœur aussi. Bises affectueuses vers toi, chère jane.

    >Anne-Marie :
    Belle image ce chagrin funambule qui s’accroche à la vie quoiqu’il en soit et qui parvient à passer sur l’autre rive. Merci belle fileuse de mots.

    >Pierre (2) :
    Ah oui ? C’est bon la tisane au thym 😉 Soigne-toi bien et passe une bonne nuit pleine d’étoiles.

    >Marc :
    Tu as tout dit, Marc ! Bises à toi.

    >Monique :
    Merci Monique pour ce multi commentaire très sympathique 😉 Je suis vraiment contente que cette série de rues ait si bien marché avec tous ces jeux de mots et associations d’idées bienvenus; j’avais des doutes hier mais bon j’avance comme je le sens et je me dis on verra bien ; je ne risque pas grand-chose après tout, tout au plus une panne sèche totale de votre part ce qui n’est jamais arrivé 😉 Merci poir ton bel haïku sensible. La bise !

    >Bourrache :
    C’est sympa les histoires de fil, n’est-ce pas Bourrache 😉 J’adore tes jeux de mots ;-)) Merci à toi et bonne nuit.

  49. Au bistro
    De la Gare de l’Oeil Ouvert
    Ai siroté mon expresso.

    Le train, l’ai pas loupé..
    … l’ai volontairement laissé fil-hé !
    _______

    Sourire et clin d’oeil pour toi, Ossiane…

  50. Que d’écrits et de lecture…

    Je suis quant à moi dans la lecture de Lorca et je vous offre cela

    El lagarto está llorando

    El lagarto está llorando.
    La lagarta está llorando.

    El lagarto y la lagarta
    con delantaritos blancos.

    Han perdido sin querer
    su anillo de desposados.

    ¡Ay, su anillito de plomo,
    ay, su anillito plomado!

    Un cielo grande y sin gente
    monta en su globo a los pájaros.

    El sol, capitán redondo,
    lleva un chaleco de raso.

    ¡Miradlos qué viejos son!
    ¡Qué viejos son los lagartos!

    ¡Ay cómo lloran y lloran.
    ¡ay! ¡ay!, cómo están llorando!

    Federico García Lorca

    —-

    Traduction approximative

    Le lézard est tout en pleurs

    Le lézard est tout en pleurs
    La lézarde est tout en pleurs

    Le lézard et la lézarde
    Dans leurs petits tabliers blancs

    Ils ont perdu par mégarde
    Leur anneau de mariage

    Hélas ! leur anneau de plomb
    Leur anneau de plomb doré

    Un ciel haut et dépeuplé
    Élève en son orbe les oiseaux

    Le soleil rond capitaine
    Porte un gilet de satin

    Regardez comme ils sont vieux !
    Comme ils sont vieux les lézards !

    Comme ils pleurent, comme ils pleurent
    Hélas comme ils vont pleurant

  51. >Bourrache:
    Sympa à toi de m’avoir attendue:-) Beaux rêves à toi.

    >Maria-D:
    Je crois comprendre que tu parles espagnol couramment. Emu de lire le poème en langue originale. Je l’ai appris et j’aimais beaucoup le parler mais j’ai beaucoup perdu faute de pratique.
    Emouvant poème de Lorca que j’ai découvert grâce à ce très bon prof d’espagnol que j’avais.
    Décidément, il y a beaucoup d’écrits autour du lézard;-)
    Bisou à toi magicienne des mots et de la pensée.

  52. que d’émotions, que de mots,

    On lui retire son coeur
    Et on s’étonne en choeur
    Il est tout lézardé
    Tellement scraché d’aimer
    En silence
    Romance
    On lui retire son âme
    Et on cherche la trame
    Elle est si bien cachée
    La si belle vérité
    En secret
    Voilé
    On lui retire son corps
    Et on découvre alors
    Il est tout ce visible
    De cette part d’ invisible
    En intimité
    Gardée

  53. Bonjour Ossiane et à tous tes lectuers,

    Ce matin,
    Il fait bien beau
    Mais, juste avant de partir
    À la recherche d’un mur au soleil?
    Je suis venue
    Lire tous ces mots…
    Mais quand vient le soir,
    L’internet est si lente
    C’est la faute de mes fistons
    Si ça me décourage
    De voir mon comm. ne pas se poser.
    Mais ce matin
    L’internet est à moi toute seule!

    Bonne journée et belles pensées s’envolent vers toi, Ossiane.

  54. La complainte du lézard amoureux

    N’égraine pas le tournesol,
    Tes cyprès auraient de la peine,
    Chardonneret, reprend ton vol
    Et reviens à ton nid de laine.

    Tu n’es pas un caillou du ciel
    Pour que le vent te tienne quitte,
    Oiseau rural ; l’arc-en ciel
    S’unifie dans la marguerite.

    L’homme fusille, cache-toi ;
    Le tournesol est son complice.
    Seules les herbes sont pour toi,
    Les herbes des champs qui plissent.

    Le serpent ne te connaît pas,
    Et la sauterelle est bougonne ;
    La taupe, elle, n’y voit pas ;
    Le papillon ne hait personne.

    Il est midi, chardonneret.
    Le séneçon est là qui brille.
    Attarde-toi, va sans danger :
    L’homme est rentré dans sa famille !

    L’écho de ce pays est sûr.
    J’observe, je suis bon prophète ;
    Je vois tout de mon petit mur,
    Même tituber la chouette.

    Qui, mieux qu’un lézard amoureux,
    peut dire des secrets terrestres ?
    Ô léger gentil roi des cieux,
    Que n’as-tu ton nid dans ma pierre !

    René Char (1947 – « Les matinaux »)

    —-

    Belle journée à tous

  55. >Cristina M:
    Bonjour Cristina! Très contente de te revoir ici et désolée de te voir si frustrée pour avoir accès à la toile. Ta présence chaleureuse nous manque. Ne faut-il pas que tu envisages d’acheter un ordinateur pour toi toute seule avec une connection rien qu’à toi;-) Petit papa Noël pourrait mettre tout ça dans tes sabots;-) Bien à toi et ne te décourage pas, on t’attend;-)

    >Maria-D:
    Superbe poème! Le lézard fascine car discret, fugitif mais puissant, il observe l’air de rien la marche du monde.
    Quelle forme, Maria! Je me demande comment tu fais pour trouver toutes ces belles choses si tôt le matin;-) Bises ensoleillées.

  56. A vous tous source d’inspiration

    A annick et pierre B

    Cent jours ….. cent jours déjà
    Mon esprit alerte jadis,
    Se ramollit chaque heure un peu plus.
    Allongé sur le lit, la fenêtre grande ouverte,
    Je respire difficilement…

    Je descends péniblement et rampe comme un vieux
    Lézard fatigué jusqu’à l’embrasure.
    Je regarde attristé le paysage de mon enfance.
    Ces ruelles gorgées de rires… cette mer d’azur..
    Au reflet d’argent.. Et ce ciel bleu immaculé.

    Je déambule dans les méandres de mes souvenirs. Je revois maman,
    Guillaume, mon frère tant aimé. Tout se fissure.
    Tout se lézarde …

    La chaleur m’écrase, comme la chape de Tchernobyl
    Dehors il ne reste que le vide et le silence …
    Je n’entends que le chuchotement de mon chagrin …
    Que la complainte des murs …
    Le bitume fondu descend doucement la pente comme la lave
    D’un volcan vers cette mer noirâtre où baignent tranquillement les immondices;
    Une odeur de mort a remplacé les douces senteurs de la garrigue
    Amenée par la brise tiède.

    La puanteur règne sur ce royaume aidée par ses serviteurs : Les rats.
    Je regarde le thermomètre : 60 ° à l’ombre

    Je me dirige vers la salle de danse… mon esprit divague
    Vers la salle de bains.
    Je me hisse usant de toutes mes forces jusqu’au lavabo.
    J’ouvre le robinet en grand.
    Quelques gouttes grisâtres en sortent péniblement …

    Après un dernier effort je me suis assis à cette table en espérant être
    Lu un jour
    Je laisse quelques photographies.
    Du temps passé … De ce village enchanté ….
    De ce temps ou l’on pouvait lézarder ….

    Marc décembre 2030

  57. l’ombre d’un petit parasol blanc

    parasol blanc
    tu t’inclines
    tu fais tiennes
    l’ombre de la tente d’orient

    parasol blanc
    couleur des drapeaux blancs
    tu signes
    la couleur de la paix

    parasol blanc
    tu abrites sous tes fines baguettes
    les visages blancs
    les visages bruns

    parasol blanc
    que sommes nous
    face a ton ombre protectrice
    sous un soleil ardent

    parasol blanc tu réunis
    pour adoucir
    les maux et les mots
    des rassemblements

  58. Lézarde au soleil
    Elle se roule la camomille
    Et bulle des oOooOo
    De OOooOoo
    Et BaaAAaAaA
    Le hamac de la vie
    Ainsi est suspendu
    Entre le plein
    Et le vide
    Et se berce de vie

    ce matin j ai l humeur fantaisiste, ma toto ma gambadée, une famille de champignons m accueille sous la boite aux lettres,
    alors je me dis, j’écris j envoie, ou j écris je vous lis et j envoie..
    Allez j envoie, telle ma fantaisie, et je vous lis, à l avance j apprécie! Merci à vous de chacun!

  59. Il semblerait que les 60° à l’ombre 2030 e n’ont pas eu de répercussions radioactives évidentes sur les cerveaux de 2007.
    Docteur C
    Quoique..

  60. >Marc:
    Tu ne recules devant rien, voilà que tu te lances dans la poésie d’anticipation;-) Vision sombre et apocalyptique de notre société qui me fait frissonner, je dois dire;-) Et si c’était comme cela en 20030…. Il se passe de drôles de choses dans ton stylo en ce moment;-) Merci pour toute lon énergie poétqiue créatrice! La bise.

    >Jane:
    Doux, délicat, sensible, humain, ton poème se chuchote à l’ombre du petit parasol. Belle idée fédératrice ce parasol qui réunit les hommes avec leurs maux/mots quelque soit leur couleur de peau. Je t’embrasse bien fort et t’envoie mes meilleures pensées, douce Jane.

    >Annick:
    Tu démarres à fond la journée Annick;-) Bise bullée vers toi!

    >CéliaK:
    Qouique ça pourrait venir, la journée n’est pas finie;-)

  61. Comme tu le sais, Ossiane, j’ai été très occupée ces derniers temps. Je n’avais donc pas vu que tu faisais référence au « babbu » (Pasquale de’ Paoli). Pour ceux qui s’intéressent au personnage (que l’on célèbre particulièrement cette année), je renvoie à l’article qui m’avait été commandité par le magazine Arts programme, article que j’ai aussi mis en ligne sur Terres de femmes : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2007/06/pasquale-de-pao.html
    salutu è sororità
    Anghjula

  62. Ces photos et ces paroles échangées m’ont d’emblée remis en mémoire ces mots de Sylvie :

    « J’étais là, insistante, à chercher la faille. Ces défenses faisaient entrer la maison dans une autre dimension. La mémoire qu’elles réveillaient renvoyait à l’élémentaire quand l’arbre peut-être guérissait la pierre.
    Comment trouver le pas qui amenait au centre de la légende ? Fossiles, traces, fougères, bras morts, cloques, lézardes et silence. Silence. Autant de mots pour nommer ce qui restait. Après. Après quoi ? Quelle vie ? De ricochet en ricochet : peintures écaillées dedans, dehors crépi éclaté. Des jours à contempler cette vie déchue. De la richesse à l’appauvrissement, comme pour tous ; et moi dans l’alchimie pour faire rendre raison à ma douloureuse attirance.

    La maison était là. Chair épuisée, pierre pérenne. Un cadavre debout, enraciné à la terre par la plainte : le chemin qui nous mène, on suit sa trace, la sève l’irrigue, notre vie naît, naît et s’étouffe. Témoin du miracle d’être en sa fugacité, la maison était là pour me rappeler que les siens et moi étions voués à l’autre monde.

    C’est alors que j’ai vu celle qui n’était pas à sa fenêtre. […] »

    Sylvie Fabre G., Le Génie des rencontres, L’Amourier éditions, 2003, pp. 30-31.

  63. >Angèle:
    Bonsoir Angèle, contente de te revoir là;-) Même si tu ne peux pas te libérer, je sais que l’oeil de Canari veille désormais sur le blog;-)
    Merci beaucoup ainsi que pour ce renvoi vers ta page de Terres de femmes. Ta note est très instructive.
    Très bel extrait émouvant de Sylvie Fabre, je ne pouvais me douter avec cette lézarde que vous évoqueriez tant d’écrits. Encore merci pour cette belle contribution.

    J’ai une question qui me brûle les lèvres; sens-toi libre de répondre ou pas;-) Pascal Paoli fait-il partie de tes ancêtres?

    Bonne soirée à toi et la bise à Ivucciu!

  64. 60°… à l ombre c’est pour 2030
    qui… 600 pulsations
    de …son coeur tout de chaud
    qui… brûle sous la flamme
    de …cet amour puissant
    qui…. lézarde les pores
    de… ses lèvres souffreteuses
    qui… restent tant de seules
    60°… à l’ombre c’est pour 2030

  65. 2030 c’est dans trente trois ans
    Comme 1974 il y a trente trois ans
    L’âge de mes 18 ans
    C’est pas n’importe quel âge
    Faut pas le lézarder
    Le beau sol du passé
    Il faut en prendre soin
    Goûter la précieuse goutte
    Arrêter le gaspi
    Reprendre le vélo
    Faire du béton de salades
    Insuffler l’air nouveau
    Cracher des gaz rares
    S’aimer d’amour plus beau
    Laisser à nos enfants
    Une terre sans lézarde
    A la peau belle et fine
    Qui laisse le goût de vivre
    L’âge de ses 18 ans
    Comme une étoile filante
    2030 c’est juste demain des demains

  66. « Comme 1974 il y a trente trois ans
    L’âge de mes 18 ans
    C’est pas n’importe quel âge… »

    En écho : je suis verseau de cette année-là … 1956 … un bon cru !

    Et c’est bien connu « c’est dans les vielles casseroles qu’on trouve les meilleurs mots » (librement adapté…)

    Bonne fin de nuit à tous.

    Sourire.

  67. La femme qui est dans mon lit
    n’a plus vingt ans depuis longtemps
    les yeux cernés par les années
    par les amours au jour le jour
    la bouche usée par les baisers
    trop souvent mais trop mal donnés
    le teint blafard malgré le fard
    plus pâle qu’un rayon de lune

    la femme qui est dans mon lit
    n’a plus vingt ans depuis longtemps
    les seins si lourds de trop d’amour
    ne portent pas le nom d’appâts
    le corps usé trop caressé
    trop souvent mais trop mal aimé
    le dos vouté semble porter
    des souvenirs qu’elle a dû fuir

    la femme qui est dans mon lit
    n’a plus vingt ans depuis longtemps
    ne riez pas n’y touchez pas
    gardez vos larmes et vos sarcasmes
    lorsque la nuit nous réunit
    son corps ses mains s’offrent au mien
    et c’est son coeur couvert de pleurs
    et de blessures qui me rassure

    S.R. G.M.

  68. lézarde qui musarde et qui m’use ardemment.
    à l’aise elle darde sa langue fourchue qui nonchalament entre et sort
    en guise de respiration.
    Lézarde qui s’étire et patiemment attend que les rayons réchauffent
    sa cocarde.
    lézarde qui bazarde des boniments à tout va et attend le vent qui adoucit sa condition.
    Lézarde qui surprend et profonde et sournoise, matoise toise dans un clignement de paupière .
    Léze, lauze, lauzer il faut l’oser mais pas donner dans l’ankylose qui
    donne en sténopée une onomatopée visuelle.
    lez, planéze ardente, mais entaille secréte qui jamais discréte barre
    les façades décrépites pendant que dans l’âtre crépite les torsades du temps.
    Animalité des ombres surjouées et surexposées en coeur de journée
    elle s’agrippe et rechigne, mais personne ne l’abomine car au temps elle appartient et de lui tient ses traits.

  69. Très joli Haïku 🙂 Je suis en train d’essayer d’en faire en ce moment et ce n’est pas toujours évident…

    Chris

    jeuxdecritsintimes.blogspot.com

  70. >Chris:
    Merci Chris;-) Avec un peu de pratique et de persévérance, ça va venir. Ces quelques à mots à trouver rme prennent souvent beaucoup de temps. Bonne nuit à toi.

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