Echancrure

Golfe d'Aliso

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Golfe d'Aliso

Soleil de paille, la mer d'opale en écho, la montagne nue.

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Soleil de paille
la mer d’opale en écho
la montagne nue

Le golfe d’Aliso dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

C’est la rentrée… un petit clin d’oeil chaleureux à Maria-D et à Bruno que je suis ravie de retrouver. Sur les cicatrices du paysage désert et austère, la plume se fait de plus en plus câline au fil des poèmes. Cette échancrure a donné lieu à des poèmes d’une grande sensualité que j’ai classés par ordre d’intensité. Je vous propose deux visages de cet univers sauvage au travers des regards de Johal, Bourrache, Bruno, Maria-D, Pierre b et Claudie.

Richesse d’ors et de lacets sur la pierraille;
Sur le chemin, là, oubliées, quelques batailles…
Folies d’humain sans lendemain
Gouttes de sang, larmes de rien
Offrande de cœur de broussailles éthérées,
A-pics plongeant dans les entrailles azurées,
Echo d’homme dans le lointain
Eternité, roc, mer,
-Ecrin-

Johal

La terre offre ses plaies et ses bosses
Montre les dents
Dans un grand sourire, boit l’eau de l’Océan.

Bourrache

Perlée de bruine de calice
Oh toi la nature tu ombrages ton corps de ta douce lumière
où le fruit de ton mentor sucre mon ennui.
J’aspire à ton souffle poison qui m’enivre de ton écume de braise
où s’hérissent les perles d’Opale …

Bruno (son blog)

Chemise de soie
Echancrure divine
Gorges veloutées

Maria-D

Pour stimuler l’inspiration …s’aventurer au dela du Cap Corse…découvrir des horizons nouveaux… Une robe de dentelles….chemise de flanelle et d’écume blanche…Au bord de l’échancrure.. parfums aux senteurs enlacées…la courbe en douceur d’une roche exposée…Soleil de paille et peau nue…lacets de pierre pour nos rêves éperdus…

Pierre-b

Sous un soleil ardent, l’aventure m’attend, l’oasis de tes bras, un effleurement, une caresse, une allégresse, le palpitement de tes seins sur mes mains fébriles, la dentelle qui se devine, ton corsage trop sage….une allée princière, une saveur de mystère, la mer souveraine, divine, en ondes de fièvre, un chuchotement, une prière, un abandon, un souffle, et tes bras se referment dans une étreinte de miel.

Claudie

Murs

Château de Centuri

Château de Centuri

Château de Centuri

Derrière le portail, à l'ombre du château fort, Hortensia soupire.

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Derrière le portail
à l’ombre du château fort
Hortensia soupire

Le château du village de Centuri dans le Cap Corse. Sur la première photo, on perçoit sur les hauteurs le Belvédère du Moulin Mattéi d’où j’ai pris les photos de la note « Confidences ». Voir la Carte de Corse

Les murs… Les murs qui protègent ou qu’on traverse; ce sont ceux d’Olivier le téméraire. Les murs d’un labyrinthe qui emprisonne; ce sont ceux de Sven, le vagabond des rêves; les murs douloureux de l’incommunicabilité et de la solitude, ce sont ceux de Nigra dont la poésie brute m’a transpercée dans cet appel au secours.

Un mur ne m’arrête pas,
Tel un chevalier,
Franchi cet obstacle à la force des bras,
Traversé ces longs couloirs,
De ce chateau bien protégé,
Evoluant presque dans le noir,
J’ai voulu la délivrer,
Hortensia envolée,
Repris mon chemin,
Avec ma fidèle monture,
Le coeur avec une blessure,
Quand arrivera la fin ?

Olivier (son blog)

De mon rêve je reviens à peine
de ce voyage toujours le même
d’une ville ancienne déshabitée…

Des rues serpentent entrelacées
je marche sans jamais m’arrêter
ni ombre, ni lumière, en chemin…

des murs tels des âmes abimées
toujours devant moi se dressent
forteresse, je suis ton prisonnier…

je marche sans jamais m’arrêter
perdu dans le dédale de pierres
je porte en moi le coeur de l’aube…

Sven

Mur

Ca a commencé
Comme dans un conte de fée

Ecoutez cette histoire

Lui, un roi
Ne vous en déplaise
Le monde l’a transformé

Lui, mon aîné de quelques années
Plein de vie, doux, sensible et passionné

Lui, écrasé par le poids de la sacro-sainte
‘bonne éducation’
Tabassé par un père ne voulant que
‘son bien’

Lui, blessé, paumé
S’est révolté

Lui, mon dieu, mon idole
Que dis-je, mon frère, mon père !
Spirituel…
…Attachement jusqu’au plus profond du coeur

Lui, déterminé
S’est sauvé
A vécu ses rêves
Jusqu’au bout des ongles

Drugs soft
Perfect life
Drugs hard
Droit dans le Mur

Lui qui m’a initiée
Lui qui m’a conseillée
S’est perdu

Personne n’a bronché
Ils ont tous regardé
‘Pauvre jeunesse’

Moi, déchirée, écoeurée
Je l’ai ramassé
Je l’ai porté

Lui, fort mais en souffrance
A viré le hard
Lui, paumé
S’est battu contre le mur

Moi, impuissante
Je l’ai vu changer

Lui, rebelle,
Est devenu Anarchiste de salon
Voire extrémiste

Lui en vie…
Moi, triste…

Je lui ai dit au revoir
Le monde avait tué mon Roi

Aujourd’hui
Moi, un autre Lui
Un nouvel attachement profond…

Déraisonnable, incompréhensible
Inexplicable, indicible, inqualifiable…

On souffle à mon oreille
Que L’histoire se répète …

Naaaaaaaaaaaaaaaan !
Je ne veux pas !
Help !

Nigra

Toi émoi

Village de Centuri dans le Cap Corse

Village de Centuri dans le Cap Corse

Village de Centuri dans le Cap Corse

De toi j'ai rêvé, du bleu par-dessus les toits, de moi tu es loin

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas, droite.

De toi j’ai rêvé
du bleu par-dessus les toits
de moi tu es loin

Depuis le village perché de Centuri dont les toits sont de lauze, l’îlot de Capuse interdit d’accès car il est protégé par le Conservatoire du littoral. Celui-ci abrite une colonie de goélands d’Audoin ainsi qu’une espèce très rare de marguerite corsosarde très petite. Voir la Carte de Corse

Emoi et moi… Voici quatre poèmes touchants par-dessus le toit sur l’amour, l’absence, la distance, le vide, le silence. Ce sont ceux de Pascal à qui je souhaite la bienvenue parmi nous, de Daniel qui fait son grand retour, d’Annick toujours si vibrante d’amour et de Johal à l’humeur mélancolique.

Un oiseau perché sur un toit
Dans ses yeux, la mer et les cieux
Ont volé l’azur de tes yeux,
Le coeur percé, je pense à toi.

Pascal (son blog)

Derrière ce toit qui nous protège
Du poids des doutes et du néant,
De tous ces affres qui nous assiègent,
Se cache le bleu d’un océan.

Daniel (son blog)

L’âme ne connait
Aucune distance
Et par delà les continents
De toi émoi
Je suis là
Pour toi
Quand tu le souhaites
Serre-toi
Je suis au plus près
Même loin

Annick (son blog)

Le ciel a repris tes valises;
Les tuiles se tiennent par la main
comme des fillettes timides.
La plus petite esquisse de vent
désormais
les rend si fragiles !
Tu es parti,
la mer est vide…
Tourner en rond en ton absence, le silence pour seul ami,
le brave silence qui étouffe
ma folie.

Johal

Confidences

Confidences

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titre

Le village endormi, la montagne chuchote, la mer l'écoute

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Le village endormi
la montagne chuchote
la mer l’écoute

Les villages de Centuri et d’Ersa depuis le Belvédère du Moulin Mattéi dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Sensations diffuses, murmures, souffle et silence traversent les beaux de poèmes de Marline, Sven et Alix.

Dans l’ombre éternelle
un souvenir radieux
des murmures passés
A la lisière du jour

Marline

Un quotidien où s’évanouit le ciel
quelques formes encore indéfinies
des couleurs indifférentes à la vie…

Bruissement d’ailes dans le feuillage
reflet irisé or cuivré, traces d’encre
indélébiles, bleu intense, rose nacré…

Pierres blanches et carrées en aplats
sereines au fond de la toile posées là
chaos de roches, arbres déchiquetés,

Chaque couleur comme un frôlement
vibre comme un souvenir, un frisson…
Sorti de sa corolle d’argile, d’un cocon,

L’élan survient mystérieux, aléatoire,
sort des craquelures de la matière et,
dans un fantastique bouquet musical,

Chaque fleur fluide fait éclore un rêve
chaque village blanc s’élance de l’océan
l’art halluciné quitte le vernis de sa toile
et s’évanouit par immersion dans l’espace…

Sven

Car si j’étais une île
Elle serait enchantée
entre vagues et murmures
pour ne pas m’égarer
elle suspendrait son vol
dès le matin artiste
entre sable et chênes verts.
je serais souffle clair
sur les écarts des feuilles
aux huiles essentielles
et filerais l’aventure
sur le rythme azur d’un monde imaginaire …
Je pourrais être aussi ce vent chaud
ignorant les corniches
et jouant sa musique
entre pins Laricio et euphorbes timides.
J’apprendrais ce langage
comme on décrit les choses
d’un sanctuaire d’arbousiers…
je saurais le secret de ses heures sans orage;
Pour ne pas me briser sur le parfum soyeux
à l’effluve des garrigues
je me ferais goutte d’eau
sous la ligne d’arc en ciel au sillage heureux
Pour ne pas réveiller les sculptures
déposées à l’aplomb d’une fabuleuse rupture
et je me ferais silence
d’une mer intense transpercée de cailloux
ou jardin de calcaire strié par l’émotion
et ne pas m’en aller…

Alix

Maquis

Maquis

Maquis

Terre d'asile sur tes vagues de velours, mon île au bout du cap

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Terre d’asile
sur tes vagues de velours
mon île au bout du cap

L’île de Giraglia au nord du Cap Corse depuis le Col Saint-Nicolas.
Pour en savoir plus sur l’île de Giraglia Voir la Carte de Corse

 Dans ces courts morceaux choisis, Bourrache, Claudie, Pierre b, Nath et Brigetoun posent leur regard très personnel sur cette petite île immobile.

Coeur à sec, pieds dans l’eau
Petit bout d’île
Imperturbable dans l’air et le temps.

Bourrache

Ile flottante à déguster
Senteurs de garrigues
Elle est divine

Claudie

Cétacé de pierre
Dans nos rêves échoué
Le temps immobile

Pierre b

Des AILES pour un AilLEurS
Sans pleurs
Un ExIL
Pour voler vers mon ILE

Nath

ma douce combe,
blotti dans tes lents replis,
entre les hameaux,
dans ton sec coeur épineux,
les yeux au large,
vers l’île, qui parle toujours
d’un départ rêvé,
elle qui toujours reste
rivée devant nous.

Brigetoun

Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Lignes de force contre tes flancs marine, je m'y cramponne

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Lignes de force
contre tes flancs marine
je m’y cramponne

Photos prises du côté de Macinaggio dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Passion, volupté, amour et sensualité à fleur d’eau dans les poèmes de trois sirènes; ceux de Johal, Alix et Claudie.

Ocre indigo et céladon :
Dans l’océan multicolore,
J’ai vu se poser les passions
Des Cieux amants aux yeux d’aurore…

Dans l’océan multicolore,
Se mélange la déraison
Des Cieux amants aux yeux d’aurore
Et des liquides frondaisons.

Se mélange la déraison
Des tons de vent que l’azur dore
Et des liquides frondaisons :
Le soupir des flots s’évapore.

Des tons de vent que l’azur dore
Caressent l’écume coton ;
Le soupir des flots s’évapore :
Ocre indigo et céladon.

Johal

Il est un lieu
Où même le ciel s’attarde
Entre aube et éternité
Tout ahuri d’avoir touché l’espace

D’un reflet aigue marine
Où glissent les symboles
La musique des arbres s’aliène les parfums
Les nuages sont ailleurs…

Cernée de plénitude
La rupture fantasque d’une mer de cobalt
Dépose sa lumière
Définit les mouvements l’alibi d’un voyage
Entre silence et danse
La houle se délasse sur une gorge d’azur

Il est un lieu
Entre peau et murmure
Où les îles se déplacent
Au gré des transhumances
Où même la volupté s’imagine des fables
Des ruptures fantasques
Les sens parlent de silence

Alix

Nudité,transparence
Volupté des sens
Mes flancs balancent
Entre tes bras,
Une contredanse
Les flots rutilent
Je suis sirène
Les vagues bleutées m’enroulent
Sur les ondes magnétiques
De ton corps frénétique
Des flots intenses,
Une chaloupe qui tangue
Mon corps chavire
Tes bras se déploient
Et, je navigue, cheveux en vagues
Tes caresses
Une plainte
Mon trouble
Ma fougue
Tes bras noueux
Un surplomb soyeux
Je dérive dans tes yeux
Transparence
Transcendance
Une symphonie de bleus
Orchestre nos ébats
Et rythme la java
Des coussins de douceur
De satin et de soie,
Ondoient…..
Langueur
Transparence,
Sensualité
De sirène,
Sortilège
Je deviens femme
L’irréel devient réalité

Claudie

Océan

Océan

Océan

Océan

Stries de la mémoire, origine du monde, un arbre de vie

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

Stries de la mémoire
origine du monde
un arbre de vie

Photos prises au Cap Corse.

Le choix fut très difficile face à cette profusion de beaux écrits. Je vous propose les trois poèmes de Pierre b, Candide et Sarah à qui je souhaite la bienvenue parmi nous. Ces évocations sont liées à l’océan par la couleur turquoise, la mémoire et le silence.

Turquoise…tes cernes dans le creux de la mer..
Légère..cette ombre qui trouble l’atmosphère..
Etrange..ce bouquet au feuillage par le vent et le soleil..emporté..

Légère..ta robe par le désir..oubliée..
Turquoise..les reflets de tes yeux sur les vagues florifères..
Etrange..ce souvenir dans les eaux par nos larmes..noyé..

Etrange..notre rocher et ses formes..par le temps et le vent érodé..
Légère…la brise qui nous tient enlaçés…
Turquoise..sur ta main..et l’anneau..la pierre qui s’est invitée..

Pierre b

Abrupt
chemin difficile et rude
cette peine qui plombe.

Dans l’océan de la mémoire,
gouffres,
passent comme un lent et lourd troupeau d’éléphants.

Le vent et les vagues rident la surface,
Le buisson de verdure frémit sous la caresse.

La vie dans le souffle,
la vie dans la vague,
la vie dans ce qui pousse,
la vie aussi dans le bon du passé et dans la douleur de l’absence.

La vie, cet instant entre hier et demain.

L’arbre de vie refleurira-t-il?

Candide

Citadelle du silence
Sans fossé ni pont levis
La mer rampe sur les galets
Déluge d’éclats de volupté
D’une houle acérée comme celui de l’écho
Forteresse inébranlable
Sous des brouillards perdus
Elle balance les amarres sur le calme du port
De sa corde à secrets
Elle couvre la cicatrice
Du désir qui se perd
D’une ligne en équilibre
Adossée au rocher
D’un étrange matin blanc
Entre vagues et rivage
L’indicible souffle d’un vent d’été
A pas comptés si léger
Virevolte sur les voiliers
Comme cette promesse d’îles
Et ses fleurs de frangipaniers
S’accordent au langage de lumière
On habite dans l’immense couleur
Dans ce bleu sans tâche
Douce lueur titubante de fatigue
De ces vagues qui se perdent
Sans lasser l’horizon
Comme la goutte du matin
S’égare sur le brin de la feuille
Sur une ligne d’élégance
D’un oiseau de passage.
Entre les matins crémeux
Et les soirs émouvants
L’océan se découd au rythme des reflets
Une migration si lente
Qu’il arrive parfois
Tout au bout du chenal
Que l’on entende alors
Les marins égarés sur le puzzle du temps

Sarah

Buvard

Buvard

Tour Gênoise

Tour Gênoise du Cap Corse

L'encrier vide, le sillage d'une plume, le bleu éternel

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

L’encrier vide
le sillage d’une plume
le bleu éternel

La tour gênoise de Losse sur la côte est du Cap Corse. Voir la Carte de Corse

La Corse est composée de la Haute-Corse et de la Corse du sud. Je vous emmène donc faire le tour du Cap Corse par la route la plus accidentée de l’île. Ca se corse comme dirait Fred;-)
C’est une route étroite et sinueuse de 110 kms de long. Pas question d’y rouler à plus de 30 kms à l’heure, surtout dans la partie occidentale car les hautes montagnes recouvertes de maquis plongent à pic dans la mer. Beauté, vertige et émotions fortes garanties.
Rondes ou carrées, il subsiste environ 80 tours gênoises réparties sur le pourtour de l’île. Le Cap Corse en compte une trentaine parmi les mieux conservées. Elles ont été construites au 16ème et 17ème siècle pour se protéger des pirates.
Pour en savoir plus

Parmi toutes les nuances subtiles de bleus qui émaillent vos poèmes, j’ai choisi les quatre bleus de Fred, Neyde, Johal et Nigra. Les bleus de l’amer, le bleu de la mer, le bleu de l’infini, le bleu de l’amour.

voile à l’horizon
le bleu des vagues à l’âme
chavirer l’amer

Fred (son site)

Beau paysage
Mais, en jour d’orage
Quand la Tour Gênoise
Se met en noise
Avec le vent,
À ce moment
Perd son bleu la mer
Et le bateau s’en va
Prendre port là-bàs

Neyde

Bleu dans bleu
Mer dans mer
Ciel dans ciel
Eau dans nuées
Bas en haut
Tout et rien
Mélange des genres
Méli-mélo d’anges
Aux ailes d’azur et de flots
Et,
Entre deux vertiges,
Une voile perdue,
Vestale de vent et d’infini…

Johal

Une voie pour leurs délires
Blanche issue

Une tour pour leurs secrets
Grise désir

Une mer pour leur plongeon
Bleue plaisir

Un lit de roches pour leur union
Indiscible passion

Un silence qui hurle leur bien être

Alors?
Pourquoi pleurent ils?

D’en avoir trop Rêvé…
D’avoir goûté un instant au Bonheur Intégral…
De n’avoir pas osé…

Nigra

Lagune

Laqune

Frêle équilibre sur le ruban de sable, terre sauvage

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, centre.

Frêle équilibre
sur le ruban de sable
terre sauvage

Au sud de Bastia, l’étang de Biguglia qui est le plus grand étang de Corse. C’est une réserve naturelle qui abrite des milliers d’oiseaux.
Pour en savoir plus Voir la carte de la Corse

Terre sauvage, langue de sable, camaïeu de gris, vert et bleu. Les regards de Marline, Brigetoun, Olivier et Claudie s’étirent infiniment pour se fondre en beauté dans l’eau argentée.

terre sauvage
camaïeu gris perlé
étendue parfumée
le premier souffle du mystère

Marline

étalement plat,
eaux et langues de terre,
en camaIeu gris.
Campées dans la lumière,
les chèvres veillent,
sentinelles anciennes,
des terres brutes

Brigetoun (son blog)

Emerveillé, un panorama vertigineux,
Quelques nuages se prélassent,
Un chamois s’efface,
Illusions d’un homme heureux,
L‘étang d’un bleu turquoise,
Inespéré d’être si haut perché,
Balade escarpée,
Rentrons le ciel me toise,
Et soudain l’orage a grondé…

Olivier (son blog)

Etang ou lagune
Splendide
Somptueuse
Par sa majesté
Tes eaux bleutées
Où le regard se perd,
Verre d’eau de vert
Gardé jalousement
Par les bouquetins
Jettant un regard placide
Et olympien
Sur ta douceur ouatée
Longue frange glaciale
Si figée, presque irréelle
Rêve des touristes
En quête d’absolu
Et des écologistes
Lagune classée
Parmi les sites naturels
A préserver
Tu ressembles
A un décor
De conte de fée

Claudie

Safran

Safran

Safran

Fenêtres sur cour, le linge blanc en exil, la vie en plein air

Lecture du Haïku Calligramme: verticale, blanc, de haut en bas.

Fenêtres sur cour
le linge blanc en exil
la vie en plein air

Une arrière-cour de Bastia. Voir la carte de la Corse

Voici trois regards aux odeurs de safran et aux accents du sud, trois regards imprégnés de Bastia par trois personnes qui ont vécu ou vivent toujours en Corse. Ce sont ceux de Goguyoko, Claudie et Sven.

Exposé aux rayons solaires dardés de safran
Le linge de maison, immaculé
Sèche sur la corde raide, courte
Par l’etroitesse de la ruelle bastiaise
Arrière-cour, typique méditéranéenne
Elle fait l’echo splendide, à la Napolitaine

Goguyoko (son site)

Bastia

Terre de contrastes
Aux ruelles à mille visages
Au doux rivage
Jaune et safran
Soleil et senteurs
Rivages , mirages
La vie y est dense
Tout n’est pas que romance
La vie s’étend sur un fil blanc
Luxuriance et pauvreté
Deux réalités, deux dualités
Bastia, je t’aime
Dans ta diversité

Claudie

Porte… fenêtre…

Porte rouillée
fenêtre griffée
couleurs emportées
dans la torsion du temps

Fer
fer forgé dans la folie
travaillé, torsadé
dans les arrondis

Porte incassable
fenêtre biscornue
accroche des toiles
décroche les vents

Distord les mains
dans la chaleur qui
colle comme un drap
mouillé sur le corps

Pouvoir se faufiler
dans les ruelles
chercher l’ombre
des souvenirs…

Par les pores
de la porte
de la fenêtre
pouvoir sortir…

Dans l’air moite
les odeurs flottent
de safran, de figuier
de la fleur d’oranger

A la fenêtre au soleil
les femmes font briller
leur peau huilée.
Derrière la porte…

Sven