Safran

Safran

Safran

Fenêtres sur cour, le linge blanc en exil, la vie en plein air

Lecture du Haïku Calligramme: verticale, blanc, de haut en bas.

Fenêtres sur cour
le linge blanc en exil
la vie en plein air

Une arrière-cour de Bastia. Voir la carte de la Corse

Voici trois regards aux odeurs de safran et aux accents du sud, trois regards imprégnés de Bastia par trois personnes qui ont vécu ou vivent toujours en Corse. Ce sont ceux de Goguyoko, Claudie et Sven.

Exposé aux rayons solaires dardés de safran
Le linge de maison, immaculé
Sèche sur la corde raide, courte
Par l’etroitesse de la ruelle bastiaise
Arrière-cour, typique méditéranéenne
Elle fait l’echo splendide, à la Napolitaine

Goguyoko (son site)

Bastia

Terre de contrastes
Aux ruelles à mille visages
Au doux rivage
Jaune et safran
Soleil et senteurs
Rivages , mirages
La vie y est dense
Tout n’est pas que romance
La vie s’étend sur un fil blanc
Luxuriance et pauvreté
Deux réalités, deux dualités
Bastia, je t’aime
Dans ta diversité

Claudie

Porte… fenêtre…

Porte rouillée
fenêtre griffée
couleurs emportées
dans la torsion du temps

Fer
fer forgé dans la folie
travaillé, torsadé
dans les arrondis

Porte incassable
fenêtre biscornue
accroche des toiles
décroche les vents

Distord les mains
dans la chaleur qui
colle comme un drap
mouillé sur le corps

Pouvoir se faufiler
dans les ruelles
chercher l’ombre
des souvenirs…

Par les pores
de la porte
de la fenêtre
pouvoir sortir…

Dans l’air moite
les odeurs flottent
de safran, de figuier
de la fleur d’oranger

A la fenêtre au soleil
les femmes font briller
leur peau huilée.
Derrière la porte…

Sven

70 réflexions sur « Safran »

  1. …………………………………..

    une nuit d’or et d’ambre
    la musique comme un collier
    senteurs de safran

    ……………………………………

    andrée

  2. S – afran, couleur étrange
    A – ssaisonne delicieux,
    F – inement, en jaune-orange.
    R – êve de Chef heureux
    A – mour de gourmet. Hélas!
    N – aissance d’un nouveau plât!

  3. j’ai déplié mon mouchoir
    entre les deux fils de nos vies
    tendu au vent chaud de l’été
    les larmes se sont séchées.

    ps: suite de « mon coeur dans un mouchoir »)

    non! je ne vous oublie pas sur les routes de France,
    vous êtes toujours mon meilleur best seller,
    toujours disponible dans un web café,
    à ouvrir sans modération!
    bon été à vous tous
    bizouilles à partager au salon.

  4. Cages d’humains entassées
    Zoo, drapeau agité
    « Je me rends !  »

    _____________________

    Bonne journée à tous.

  5. Porte… fenêtre…

    Porte rouillée
    fenêtre griffée
    couleurs emportées
    dans la torsion du temps

    Fer
    fer forgé dans la folie
    travaillé, torsadé
    dans les arrondis

    Porte incassable
    fenêtre biscornue
    accroche des toiles
    décroche les vents

    Distord les mains
    dans la chaleur qui
    colle comme un drap
    mouillé sur le corps

    Pouvoir se faufiler
    dans les ruelles
    chercher l’ombre
    des souvenirs…

    Par les pores
    de la porte
    de la fenêtre
    pouvoir sortir…

    Dans l’air moite
    les odeurs flottent
    de safran, de figuier
    de la fleur d’oranger

    A la fenêtre au soleil
    les femmes font briller
    leur peau huilée.
    Derrière la porte…

  6. Fenêtres sur cour me fait penser au film d’ Alfred Hitchcock , avec la très belle Grace Kelly

    Le linge blanc en exil
    d’une couleur bigarrée
    il s’est échappée

  7. ………………………………

    la poutre dans tes yeux
    les dessous par dessus bords
    se voiler la face

    ………………………………

    😉

    andrée/bouldegom

  8. Galaxie en coton majeur
    **************************************************************************

    Linge sale en famille
    Espoirs par la fenêtre

    Proximité des étoiles
    Intimité mise au ciel

  9. Bonjour, Ossiane et à tous les fans inconditionnels de ton blog!

    Douceur moite de l’été
    Ruelle encastrée
    Jaune et safran débusqués
    Parfums exotiques assurés
    Des voix s’élèvent dans la cour…
    Des complaintes d’amour
    C’est un concert
    De sons et lumière!
    Bastia, port de mystère!

  10. Ma rue

    ma rue, c’est mon jardin secret
    accroché à mes rêves de verre…

    des portes de fer forgé enlacé,
    des encorbellements de fleurs,
    entre les toits, des étoiles figées…

    c’est le bleu qui diffracte en prisme
    la cerise noire qui flirte avec le vert
    l’ironique joie au creuset de la misère…

    ma rue, assombrit mes images folles
    ensoleille mes mots puis me les vole
    heurte mon pas soyeux au pavé rugueux…

    arrête l’horloge dans son mouvement
    met en valeur contraste et harmonie
    pour parer mon poème d’une peau satine…

    lèvres rehaussées de pourpre fragile
    robe vaporeuse, ni soumise ni docile…

  11. Bastia
    Terre de contrastes
    Aux ruelles à mille visages
    Au doux rivage
    Jaune et safran
    Soleil et senteurs
    Rivages , mirages
    La vie y est dense
    Tout n’est pas que romance
    La vie s’étend sur un fil blanc
    Luxuriance et pauvreté
    Deux réalités, deux dualités
    Bastia, je t’aime
    Dans ta diversité

  12. Côté cour, Monsieur, c’est la vie!

    Qui porte la culotte?
    le macho apparent ?
    Qui tient le rouleau à pâtisserie?

    oh la jolie nappe fleurie!
    chandelles pour ce soir?

    les draps auront la bonne odeur du soleil et du grand air!

  13. Exposé aux rayons solaires dardés de safran
    Le linge de maison, immaculé
    Sèche sur la corde raide, courte
    Par l’etroitesse de la ruelle bastiaise
    Arrière-cour, typique méditéranéenne
    Elle fait l’echo splendide, à la Napolitaine

  14. Tu m’as dit,
    mon chéri,
    que tu habitais
    une villa
    mais je savais
    que c’étais
    une mensonge
    (un rêve ou un songe?)
    parce que j’ai vu,
    tes pantalons
    suspendus
    à l’air sur un fil
    dans un cour de Bastia!

  15. Bonsoir Ossiane,
    des images un peu décousues… juste des brides de sensations qui viennent spontanément et il y en a beaucoup qui miroitent encore devant mes yeux quand je plonge dans mes souvenirs…heureux de ce partage avec Goguyoko et Claudie. Bise marine…

  16. >andrée/bouldegom :
    Tu nous emmènes très loin de cette cour, bouldegom. Evasion garantie. Quant à la poutre, je n’en parle même pas 😉 Bises et merci.

    >Neyde :
    Bonjour Neyde, j’espère que tu te sens un peu mieux aujourd’hui ? En tout cas, tu as décidé de partir en couleurs et en humour en poésie 😉 Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >fanou :
    Coucou fanou, tu es donc de retour et tu ne perds pas le fil de tes poèmes antécédents. Tu as écrit un beau texte émouvant. Bises de nuit.

    >bourrache :
    ;-)) C’est vrai qu’on est loin des façades bien clean des immeubles de verre précédents 😉 mais il y a la vraie vie dans cette arrière-cour, non ?

    >Sven, claudie, Goguyoko :
    Merci pour vos textes lumineux issus de souvenirs et de votre vécu en Corse. J’avais envie de vous mettre tous les trois côte à côte. Si ce n’est pas indiscret, dans quelle partie de la Corse, vis-tu Goguyoko ?

    >Claudie et Sven :
    Merci également pour vos deux autres poèmes que j’ai bien aimés aussi.

    >Sven :
    D’autres souvenirs vont refaire surface au fil de ce voyage, je pense. Combien de temps as-tu vécu là-bas ?

    >Marline :
    Oui j’ai pensé à Hitchcock 😉 Pas pu m’en empêcher 😉 Ton linge a envie de prendre l’air, bonne idée ! Bises.

    >Brigetoun :
    Tu as raison de parler de ces croisements, j’ai failli intituler la note Face à face 😉 Merci à toi.

    >bonbonze :
    Tu as mal regardé 😉 J’en vois une sur la première photo en haut à droite ;-))

    >patricio :
    Bien vu Patricio ! Il y a bien de tout cela dans cette cour. Merci pour ta petite fugue.

    >candide :
    Il m’a bien fait rire ton poème;-) Belle analyse sociologique du linge étendu. Tout comme les poubelles, ce pourrait être un bon sujet de thèse, non 😉

    >Bernard :
    Tu as toujours l’art de nous surprendre ; voilà que tu te mets à parler corse maintenant 😉 Tu sais tout faire 😉 A quand la langue inuit ? Peux-tu donner la traduction ainsi que le lieu de ce très beau coucher de soleil ?

  17. Bonjour Ossiane,
    j’avais 14 ans et je suis resté presque 2 ans à Calvi… mes premières sorties en moto, mes premières boîtes de nuit, rando dans la Corse authentique, premiers bains de minuit aux Iles Sanguinaires… une classe redoublée mais une grande sensation de liberté… après ce fut le Maroc… avant l’Allemagne… la porte ouverte puis un peu refermée…bonne journée à tous.

  18. …………………………………..

    les persiennes closes
    le rêve d’une échappée belle
    sortir par le haut

    …………………………………..

    andrée/bouldegom

  19. > Ossiane…
    J’ai juste essayé de traduire ton titre et ton haïku! Et pour la couleur safranée j’ai choisi l’ïle Rousse au coucher du soleil…
    >>> Ile-Rousse (Isula Rossa) fut fondée en 1758 par Pasquale Paoli, le Père de la Patrie, qui désirait détrôner Calvi, cité génoise par excellence. Devant les premières maisons, il fit monter des potences et déclara :  » J’ai planté ces fourches afin d’y pendre Calvi. »
    Errez dans les rues de la petite ville et laissez-vous bercer par la douceur balanine. L’arrière-saison est plus subtile en sensations. Les odeurs flottent discrètement dans l’air.
    La Balagne garde encore ses voluptés de jadis. Heureux celui qui saura les découvrir. Il y gagnera un grain de sagesse.
    [Extrait de Terres de Corse Gabriel-Xavier Culioli]

    > merci aussi Annick!

  20. Bonjour, Ossiane

    Je ne suis pas corse. C’est mon mari. Il est originaire de Canari, situé à 40 km de Bastia , sur le versant ouest. J’ai passé plusieurs étés à Canari, petit village escarpé, dominant la mer.J’ai conservé des souvenirs de sensations, de parfums ( eucalyptus, garrigue ) mémorables. J’ai visité le Cap Corse, Ajaccio ( les îles sanguinaires ),Calvi et Bastia.

    A Canari, la mer y est si translucide, le chemin étroit qui conduit vers la mer embaume l’eucalyptus……..ses senteurs ne peuvent s’oublier et il est vertigineux. Il ne faut pas être trop pressé d’atteindre la mer sinon, c’est le plongeon assuré, la chute libre!

    Tous ces étés me rappellent de bons moments, notamment avec mon fils de 22 ans qui, à l’heure actuelle, vole de ses propres ailes. D’où mon »spleen ».

    Voilà. Si tu veux en savoir plus, j’ai de belles photos à ta disposition

    Bien amicalement………….et merci pour ta mise en lumière

    Ce matin ,j’ai passé 1 bonne heure avec france telecom pour le rétablissement d’Internet? C’est fait…………mais pour combien de temps.

    Bises et, en particulier, à Sven et à Goguyoko.

  21. >Sven:
    Merci d’avoir répondu, Sven. Sans doute les plus beaux souvenirs, ceux de cette adolescence en toute liberté sur ces petites routes magnifiques. Tu sembles avoir beaucoup voyagé quant à tes lieux de résidence. C’est une grande richesse que tu as. Je comprends mieux toutes les senteurs et images que tu évoques.

    >andrée/bouldegom:
    Beau poème! Impatience quand tu nous tiens;-) Moi aussi, j’ai envie de cette échappée;-)

    >Bernard:
    Pauvre de moi; où avais-je la tête! Dire que je n’avais pas vu que tu avais traduit mon haïku!

    Comment se fait-il que tu parles corse? Tes racines sont là-bas?

    Pour la couleur safranée, j’avais compris et L’île Rousse, je ne l’avais pas reconnue car je ne l’ai vue que de jour. Oui, Pasquale Paoli est la grande figure en Corse dont on voit la statue dans plusieurs villes dont Corte.

    Ah la Balagne, j’avoue que j’ai craqué pour elle. Vous me devancez sur le parcours; je n’arrive pas à vous rattraper;-) Je vous laisse partir en avant et je prends mon temps;-)

    >Claudie:
    Oui je vois où se situe Canari. Ce coin du Cap corse est splendide avec ces montagnes de maquis qui plongent dans la mer.
    C’est curieux comme les senteurs végétales et florales d’un lieu peuvent restées gravées à jamais dans notre imaginaire. Je ressens la même chose pour des périodes de l’enfance. Les odeurs de jardin remontent à la surface.

    Ok pour les photos. Je veux bien que tu m’envoies par mail une photo de ce petit village en hauteur.

    Aie confiance en monsieur telecom; je pense qu’il répondra toujours à tes problèmes même si ça peut prendre un certain temps.
    Belle après-midi embaumée.

  22. … oui, de belles images de ces voyages et ce qui les rendent plus enrichissantes encore et plus précieuses le partage et l’évocation bien des années après de ces impressions, de ces moments de bonheur, de liberté, à jamais enfouis dans la mémoire.

  23. Fenêtre de passage
    le ciel est si dense
    comme un oeil de nacre
    l’air s’empare des couleurs

    Du blog d’ Assouline à celui de L’oeil ouvert: un pas , celui de la poésie.

  24. > Dis-moi Ossiane, là-bas est-ce bien ici?
    A la racine de la langue, sûrement; et n’y vois pas de frein. A Kurnos, parfois c’est vrai, j’ai pu prendre racine: racines aériennes et racines du coeur; comme un attachement profond dont je me suis nourri. Et puis de s’en extraire est comme un fer brûlant. J’ai celles de mes dents, des cheveux et jusqu’au bout des ongles; je donnerai ma vie pour celle des montagnes. Mais « A donna di Balagna un n’è fatta pe’ a muntagna ». Alors c’est au grand large que je pousse aux grands vents.

  25. Va et vient
    Du linge sur un fil
    Qui s’épingle mouillé
    Et se décroche sec
    Avant d’être repassé
    Puis mis sur la peau douce
    Histoire d’un fil
    D’habits de pantalons
    De jupes et pyjamas
    Qui rondent le ciel bleu

  26. Je réussis enfin à te faire parler;-) Peut-être même es-tu corse de souche;-) Tu sembles beaucoup l’aimer en tout cas. Je viens de découvrir Kurnos qui est le nom utilisé par les romains pour désigner la Corse.
    Même si la mer entoure l’île de beauté, les corses ne sont-ils pas des montagnards avant d’être des marins? La Balagne est vraiment magnifique. Elle me rappelle la Toscane par certains côtés.

  27. >Sarah:
    Bonsoir Sarah, je te souhaite la bienvenue avec ce beau poème coloré que tu as déposé sur le blog. Belle idée d’associer le ciel à un oeil! Puisque tu sembles aimer la poésie, je t’invite à te joindre à nous. Merci beaucoup. Au plaisir de te revoir ici.

    >Annick:
    Merci pour ton joli poème. Ca senti si bon le linge séché en plein air, non?

    >Bernard:
    Quel choc;-) Message bien reçu!

    >Anne V:
    Il n’y a que dans le sud qu’on voit ces fenêtres vivantes;-) Merci à toi, je t’embrasse.

    >feu roméo:
    Me croiras-tu, roméo? J’ai tout compris;-)) Merci!

  28. J adore l odeur du linge qui sèche dehors.

    je n arrive pas à aller dans le dernier lien de Bernard.

    BISES de belle journée d été pour chacun.

  29. Regards égarés,
    Une goutte d’eau sur ma tête,
    Et ces odeurs safranées
    Les fenêtres entre-ouvertes,
    Les vêtements se gavent de soleil,
    Et mon coeur s’émerveille,
    Saveurs corses un jour d’été.

    Bises chère Ossiane et à tous les beaux poètes présents ici dont mes Amies Neyde, Annick, Andrée,
    Olivier de passage

  30. > Ossiane,
    je sais que ce n’est pas beau de tirer la langue mais avoue que tu as voulu me tirer les vers du nez; et bien oui je suis tortue, et poète à mes heures (pouet-pouet). Mon père spirituel est un certain Mr Hermann, médecin naturaliste et philosophe: un vrai savant du XVIIIèmè siècle. Les scientifiques d’aujourd’hui ne sont pas favorables à mon indépendance et donc j’ai beaucoup de cousins – cousines en Espagne, en Italie et dans le Var. Il y a bien longtemps que j’ai pris le maquis, mon havre de paix. Car plus pacifique que moi tu meurs!
    Et tu sais, j’ai beaucoup d’amis:
    http://www.corsicanews.net/actualite/img/olive,hermann,tortue.jpg
    Il le faut car de grands dangers me menacent. S’il vous plaît, laissez-moi ma forêt!

  31. Ne t’arrête pas à l’apparence
    rien n’est ce qu’il paraît être
    ajoute une touche aérienne

    légère et mystérieuse image
    emporte moi dans ton sillage…

    Nos doigts lentement tournent
    les pages jaunies de la mémoire
    se glissent dans les échancrures

    se murent derrière des remparts
    s’échouent au large de nos peines…

    J’ai porté si loin mon envie d’écrire
    que j’entends un battement d’ailes
    au-dessus des murs polis et rugueux

    J’ai porté si haut mon désir d’écrire
    pour mettre en lumière mes poèmes

    pour les parer comme une peau fine
    de rêves de plumes de reflets de feu…

  32. >Annick:
    Belle journée à toi, Annick! Désolée, je ne sais pas pourquoi tu n’arrives pas à aller sur ce lien.

    >Olivier:
    Merci pour ce beau poème fait pour un beau jour d’été! C’est très bien senti. Je t’embrasse!

    >Bernard:
    C’est un véritable jeu de piste que tu me proposes. Voici un lien pour en apprendre un peu plus sur toi;-) Je pense en avoir vu à Girolata.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue_d%27Hermann

    >Sven:
    Belle idée de vouloir approcher le thème de l’apparence, de vouloir traverser ces murs jaunis et décrépis de la mémoire afin de trouver une autre réalité et vérité. Tes mots s’envolent en légéreté et en mystère comme libérés de cette cage sombre. Merci à toi Sven, je t’embrasse.

  33. … Tiens peut-être que je vais appeler ce dernier texte.. Mise en lumière… oui je sais, c’est un peu prétentieux ! mais qui peut le plus… bon, je crois que je vais retourner à ma lessive herbdomadaire ! à tous bonne après-midi.

  34. Pendus haut et court pour avoir trop servis…..Votre drapeau blanc est un peu dérisoire…il arrive un peu tard….Mais demain, je vous le promets..vous serez blanchis…
    Ils ne s’étaient jamais rencontrés…draps de lin et jeans élimés…dessous brodés et nappe damassée…tee shirt aux motifs contrariés…mouchoirs par les pleurs exténués…Sur le fil…sous le vent…contre le soleil..on les a réuni…et les histoires..ils se sont racontés..
    Volets mi clos…ombre allongée…arabesques sur le mur dessinées..balcon sur le mur opposé…étoffe par la nuit froissée…elle savait qu’elle le rejoindrait..
    Elle se rappelait de tout…La rue Sainte Croix à Corte ou ils s’étaient rencontrés..elle avait été attirée par son allure décontractée..son jean par la mer et le soleil délavé.. son regard qui l’avait transperçé…Zonza ou ils s’étaient mariés…Il y avait une pluie de fleurs d’oranger…la famille qui était invitée…son grand père qui..doucement l’avait embrassée..le repas qui dans la nuit s’était éternisé..Ils avaient été attirés par la machoire géante de Bavella…envoutés par la féerie des couchers de soleil à Evisa..Ils s’étaient aimés..par le désir et la fougue..emportés..Elle se souvenait de ce jour d’été ou il faisait si chaud…Il avait plongé ses mains dans le torrent…et tendrement …sous le soleil…contre elle..il avait voyagé…dessous brodés et tee shirt colorié…ils avaient abandonné..
    Elle savait qu’elle le rejoindrait…paupières closes…sourire dessiné…à la vie..à l’espoir…à l’amour..son dernier souffle elle a voulu confier..

  35. cinéma sous le soleil

    c’est un dimanche d’été
    ils ont les yeux rivés vers le ciel
    habits du lundi pendus au clou
    les atours du jour sont de fête
    le voisinage est derrière les volets
    c’est cinéma en plein air
    comme ça sous le soleil
    juste un drap de lit pour écran
    ils projettent leurs images
    chacun choisit le film à la carte
    éclats de voix sans traduction
    paysage sonore en bande originale
    c’est un dimanche d’été
    leurs yeus sont rivés au ciel
    ils en oublient le fil des jours
    pas encore de titre à leur film
    le cinéma en story-board
    les images qui déboulent et s’accélèrent
    des couleurs qui se superposent
    le détail qui arrive en gros plan
    le paysage qui s’anime peu à peu
    et des figures qui leur ressemblent
    la séance de cinéma est gratuite
    pour ceux qui ont les yeux rivés au ciel

  36. > Ossiane,
    Tu penses m’avoir vu à Girolata!
    « A machja, ochji un ha ma ochji teni »
    Le maquis ne possède pas d’yeux, mais il voit tout.
    Déjà je n’étais plus qu’un souvenir…
    Pèlerin des montagnes,
    « Chi va pianu va sanu è chi va sanu va luntanu »
    Mon âme paysanne
    S’est tournée vers la mer.
    Quittant la plage mauve,
    Les rochers de porphyre,
    J’emportai kalliste
    Dans mon coeur vagabond.
    Epris des océans
    Suis devenue marine
    Et nage d’île en île.
    J’aime leur paradoxe,
    Ce voyage hors du temps …

    « Le temps qui vole souvent comme un oiseau
    se traîne d’autres fois comme une tortue,
    mais il ne semble jamais plus agréable
    que lorsque l’on ne sait s’il va vite ou lentement. »
    (Ivan TOURGENIEV)
    http://durbuysienne.skynetblogs.be/post/4140422/village-des-tortues-de-moltifau–corse

  37. Yeux rivés au ciel
    Pieds vissés au sol
    J’me fais mon cinéma

    Sur le drap
    Blanc
    Rien que le souffle du vent

    « Je me rends ! »

  38. Dimanche en berne

    Semaine à venir

    Les jours vont tisser un fil

    Et je n’ai même pas une couleur à choisir…

  39. Je te regarde
    Je lis en toi
    Et je vois dans tes yeux
    Une immensité blanche

    Pour y dessiner un amour
    Je saisis un crayon
    Tu me souris
    Et mon crayon s’immobilise

    Pardonne-moi
    J’oublie que personne
    Ne peut tracer
    Dans les yeux d’un autre
    Son propre chemin

  40. Voisinage, paysages, images,

    Fils,

    Tricoter, crocheter, dénouer :

    Cinéma…

    La nuit m’attend !

    (‘rci Bouldegom – sourire)

  41. >Pierre b :
    Quel beau texte plein d’amour et de tendresse! Un grand plaisir à te lire, à découvrir tes nouvelles si vivantes et légères. Tu as ausculté ce linge à la loupe 😉 Tu sembles bien connaître cette région toi aussi;-) Un grand merci à toi. Tu as sans doute posé tes valises ce soir. Bises.

    >andrée/bouldegom :
    On dirait que tu t’inspires de faits réels 😉 Le cinéma en plein air est de saison ; c’est une belle évocation par ce beau soir d’été. Je t’embrasse.

    >Bourrache :
    Tu fais ton cinéma, Bourrache 😉 Ce drap blanc te tétanise 😉 Les dimanches ont du bon 😉 J’aime bien ton deuxième poème. Merci pour tous ces cadeaux tombés du ciel. Bonne nuit !

    >feu roméo :
    Et quoi Roméo 😉

    >Bernard :
    Je te laisse vagabonder au creux des vagues, Bernard le voyageur;-) Que ton âme nous accompagne tout au long de ce périple 😉 Merci pour le lien.

  42. Pour la dernière phrase, en relisant, c’est bête, j’aurais dû mettre…
    reflets de feu…
    de rêves de plumes de reflets de feu…
    j’adore la sonorité FFFffffffffffffffeueueeueeue comme un souffle.

  43. >Sylvie:
    Bonsoir Sylvie, merci pour tes mots accrochés entre ciel et terre;-) J’ai posé la question mais je n’ai pas eu de réponse. j’aimerais binen savoir comment ça marche pourtant. Attendon un généreux visiteur, spécialiste des cordes à linge;-) Bonne fin de soirée.

  44. … ben, ça fonctionne avec des « roulettes »….( je ne sais pas si vous connaissez ce mot en votre belle France).
    Une roulette d’un côté du bâtiment, une roulette de l’autre (et un fil qui glisse).

    J’essaie :

    un côté du bâtiment, vous avez ça : O
    de l’autre : O

    avec le fil, ça donne ça : O¨_¨_¨_¨_¨_¨_¨_O

    Vous pendez une pièce de linge, vous tirez sur le fil, vous pendez la seconde et ainsi de suite…

    Heu, vous avez compris ?

    Parce que moi,en général, je ne dessine que des brebis…

  45. Au fond, en bon français : c’est un système de poulies à l’horizontale.
    C’est mieux ???

  46. >Bourrache:
    Superbe explication ludique et visuelle!!! J’ai tout compris mieux qu’avec les brebis;-) Comment se fait-il que de ton plat pays, tu saches faire fonctionner ces étentes à linge ?

  47. … et suspendez bien vos rêves … qu’ils hument la bonne odeur du vent.

    Biz à vous tous.

  48. Ossiane,

    Je n’ai pas beaucoup visité votre pays ni les petites îles qui s’y accolent…

    mais dans les temps anciens, ceux d’avant, d’il y a longtemps … j’ai vu l’Italie.

    Z’ont la même manie.

    Intriguée, j’avais posé la question…

    et suis ravie de partager avec vous, aujourd’hui, la réponse…

  49. >Merci pour ta réponse Bourrache car je n’avais pas eu de suite à ma question, c’est un système simple et ingénieux. Il faudrait que tu visites la France un de ces jours.

  50. Ben, chez moi, c’est pas mal non plus.

    T’es déjà venue ???

    Sourire(ssssssssssss)

    M’en vais faire gros dodo.

    A demain … heu, à tantôt !

  51. coucou, j avais vu cette question hier soir, mais si fatguée de vélo,
    je me suis dit que ce matin, plus fraiche….

    Il me semble qu un système va et vient avec poulies de part et d autres des deux murs,
    et les deux mains tirent sur le fil qui s’avance, et les mains épinglent le linge, et puis, à mesure, le linge se pend, et pour le dépendre, la main tire sur le fil aussi…
    J ai vu cela en espagne et en italie et en andalousie, en corse, j’ai oublié, aucun souvenir de linge, juste de la mer et des rochers…

  52. >Bourrache:
    Bien sûr que je suis déjà venue en Belgique;-) Bruges, Gand, Bruxelles. De très jolies villes. De bons souvenirs avec de belles découvertes architecturales et picturales. Bises

  53. La mandarine

    Faites le plein d’énergie mangez des mandarines
    Comme un filtre d’amour son parfum pénétrant
    Qu’elle diffuse en partant réjouit vos narines
    Sa peau douce et cuivrée rappelle le safran
    Et son ventre arrondie une conque marine

    Alain

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