Caprice

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Bambouseraie d'Anduze

Colonne cambrée, son doux regard se courbe, sa peau soyeuse

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre.

Colonne cambrée
Son doux regard se courbe
Sa peau soyeuse

J’ai eu envie de mettre en lumière les beaux poèmes d’Annick, de Fred de Toulouse, d’Annie-Claude et de Daniel pour la grande diversité de leurs interprétations. Amour, nature, douceur, jeu et humour.

Hésitante et rampante
Fouillant le sol d’ombre
Un beau jour elle osa
Se cambrer de sa grâce
Et offrir son pur corps
Aux mains de la lumière

Annick (son blog)

autruche du caprice
poésie des lumières
tête dans la canopée

Fred de Toulouse (son site)

Gauche inclinaison
La cambrure se redresse
Sous l’oeil des bambous

Annie-Claude (son blog)

Fantaisie d’une pousse,
Toboggan de mousse,
La vie en pente douce…

Daniel (son site)

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

Enlacement

Cyprès

Tresses d'ébène, les fantaisies d'un cyprès, tendre invitation

Lecture du Haïku Calligramme: première courbe, verticales, deuxième courbe.

Tresses d’ébène
Les fantaisies d’un cyprès
Tendre invitation

Les deux poèmes de Bouldegom ont retenu mon attention pour la richesse de leur écriture, la précision et la grande force de leurs mots. Ils sont à l’image de Bouldegom qui compose aussi bien de longs poèmes que des haïkus. Elle n’avait jamais écrit de poésie avant de venir sur l’Oeil Ouvert qu’elle fréquente assidûment depuis très longtemps maintenant. Je la remercie chaleureusement pour ses beaux partages.

brocéliande ou jungle
l’attrait de l’obscurité
démêler les liens

lac nocturne

bois d’ébène dressé sur mon chemin
les torsions échevelées de tes lianes
poussées tentaculaires des liens

bois d’ébène nappant l’obscurité
élan des entrelacs lancinants
pattes dévoreuses d’insectes

bois d’ébène textures d’outre-tombe
lanières en cuir du fouet végétal
vrilles noueuses calligraphiées en sépia

bois d’ébène antre de la nuit
passage obligé des interdits
contorsions pour atteindre le lac

Bouldegom

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

TOtem

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Pousse de bambou

Coiffe de plumes, Une reine africaine, le son du tam tam

Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, droite.

Coiffe de plumes
Une reine africaine
Le son du tam tam

J’ai choisi de mettre en lumière ce poème émouvant de Sven qui rend hommage à cette Afrique trop souvent oubliée. Son écriture sensible fait toujours passer beaucoup d’émotions.

TAM TAM de nos cités…

une fenêtre s’ouvre sur un ciel plombé
les grains de sable nomades sans destin
ereintés par la guerre, la soif et la faim
s’agglutinent sur des morceaux de papier…

ici dans la maison à palabre de quartier
le jeu repend en silence sa marche pipée,
les masques tombent, le vent s’est évanoui
et chacun referme son histoire dans sa nuit…

dans leur village les femmes versent le thé,
eux, ils sont partis à pieds, oasis ou mirage,
ils ont fait la traversée dans un bateau rouillé,
ont bravé le long fleuve-reptile et ses orages…

regard pur qui peu à peu déroule ses anneaux,
celui du chef de tribu, griot et vieux marabout,
pieds nus fumant une drôle de pipe sans bout,
près d’une pirogue figée sous une tente sans eau…

le jeu a repris en silence sa marche sans pitié…
le tam tam dans les tempes gronde et résonne
chacun sur sa solitude et sa destinée va danser

et la fenêtre se refermera sur la nuit africaine…

Sven

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

Nomade

Le Vent des Sables, Derrière le Batik, J\'écoute le Chant du Désert.

Le Vent des Sables, Derrière le Batik, J\'écoute le Chant du Désert.

Le Vent des Sables, Derrière le Batik, J\'écoute le Chant du Désert.

Le Vent des Sables, Derrière le batik, j\'écoute le Chant du Désert.

Le Vent des Sables, Derrière le Batik, J\'écoute le Chant du Désert.

* Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Le Vent des Sables,
Derrière le batik, j’écoute
Le Chant du Désert.

* Guillaume Charleux qui a rejoint L’Oeil Ouvert il y a déjà quelque temps, s’est porté volontaire pour ce duo poétique de A vos Plumes. Très enthousiaste et talentueux, Guillaume vient de retrouver sur ce blog la passion de l’écriture qui l’avait un peu abandonné ces derniers temps. Merci à toi, Guillaume.

« A la vue de tes photos, je n’ai pu réprimer une pensée pour ce cher Mallarmé que j’affectionne particulièrement bien qu’il soit peu compris. Je ne pouvais pas oublier ce vers tonitruant d’allitérations et d’assonances qu’est « Basse de basaltes et de laves », qui est si je me souviens bien, le second vers de A la nue accablante tu. Chef d’orchestre inégalé lorsqu’il s’agit de mettre en scène les sonorités (« Aboli bibelot d’inanité sonore »), Mallarmé s’imposait ici par l’image que m’inspirait ce vers. Et pourquoi ne pas mêler théâtre et poésie ? « 

« Basse de basaltes et de laves »

1 –
Incipit

La scène dissimulée de velours festonné
Se dénude aux trois coups de marteau
Une raie de lumière et quelques mots étouffés
Au son du lever de rideau.

2-
L’évasion

Les draps noués et jetés par les fenêtres augmentées
Sont notre chemin vers le bagne ou la liberté
Du haut de la forteresse, les voiles lâchées
Sèment notre joie de leurs dégradés orangés.

3-
Premier voyage : Lascaux

Au solstice, pénétrées dans leur plus sombre intimité,
Mes parois que protégeaient quelques bisons esquissés
Se dévoilent aux regards et intentions de l’homme vicié :
Quel argent va-t-il donc tirer de ma peau tatouée ?

4-
Second voyage : La route de la soie

Des pattes filent puis des mains tissent
Attentionnées, les yeux se plissent
Sur un sari pour quelques roupies
Justes bonnes à réparer le métier, toute leur vie.

Guillaume

* Prochaine publication demain soir mercredi.

Une pensée affectueuse à UU, Douce Marie
et à leur petite fille qui est née le 1er juillet.

Gorge

Les Gorges du Tarn

Les Gorges du Tarn

Les Gorges du Tarn

Serpent de Verre, Filament de Lumière, La Vie S'écoule.

* Lecture du Haïku Calligramme: de l’arrière-plan vers le premier plan.

Serpent de Verre
Filament de Lumière
La Vie S’écoule.

* Panorama du Cirque des Baumes dans les Gorges du Tarn.

* Bruno De Cuyper qui a rejoint L’Oeil Ouvert récemment s’est proposé pour ce duo poétique de A vos Plumes. Je profite donc de cette note pour lui faire ce petit clin d’oeil que je comptais lui envoyer. Vous trouvez davantage de détails sur Bruno sous le poème qu’il m’a envoyé. Merci à lui.

Au gré du vent et des montagnes

Je me fais imperméable de tes mots inabordables, devant tes maux au couchant tu te fais si troublante. Tu as pénétré mon âme impénétrable, dans cette agitation réticente, nos regards se croisent et se décroisent, nos pas s’égarent à retrouver notre étoile du berger égarée aux mille feux de tes yeux. Troublé par ton langage devant tes mots couchés sur le papier, je me délecte de les comprendre dans le tourment de mon imagination. Dans un jonglage de mots, je déroule ma sanguine sur le papier dessin, pour t’ouvrir pétale de rose, un mouton sur le fusain, dans des bulles de syntaxes d’écumes de funambules. L’homme sur le fil est-il le surhumain ?

Bruno De Cuyper

* Bruno De Cuyper est un photographe et écrivain belge qui vit de son métier. Il est très imprégné de la photographie de Doisneau et écrit quantité de poésies qui viennent de l’intérieur. Je vous invite à découvrir son travail et ses photos au travers de son site professionnel, son blog Photo (carnet de voyage) et son blog Poésie.

* Prochaine publication demain soir mardi.

Ballon

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour découvrir le panorama.
Les ballons d'Alsace

Le Chant des Cimes, le Soleil Fait ses Gammes dans la Vallée.

* Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.

Le Chant des Cimes
Le Soleil Fait ses Gammes
Dans la Vallée.

amichel m’a accompagné pour cette note. Merci à lui.

Ballon… aux pieds

« Dans la forêt lointaine on entend le coucou »
Chanson du souvenir des montagnes d’Alsace
Dont mon cœur attendri garde l’écho vivace
De la gentiane amère dans le cri du hibou,

Et des myrtilles bleues je retrouve le goût
Ma mémoire s’enivre de cimes et d’espaces
Dans le saut d’un chamois le vol lourd d’un rapace.
Le nard et les fétuques rouges sont partout.

Les rivières d’aval ont des sources enjôleuses
Aux longs courts sinueux Doller ou Savoureuse
Que le regard charmé embrasse des hauteurs.

Les hêtres les sapins et les grands sycomores
Ajoutent à la beauté d’une éclatante flore.
Dans ces monts ces vallons j’ai caché mon bonheur.

amichel

* Photo du Marckstein prise sur la route des crêtes
dans les environs du Grand Ballon d’Alsace.