TOtem

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Pousse de bambou

Coiffe de plumes, Une reine africaine, le son du tam tam

Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, droite.

Coiffe de plumes
Une reine africaine
Le son du tam tam

J’ai choisi de mettre en lumière ce poème émouvant de Sven qui rend hommage à cette Afrique trop souvent oubliée. Son écriture sensible fait toujours passer beaucoup d’émotions.

TAM TAM de nos cités…

une fenêtre s’ouvre sur un ciel plombé
les grains de sable nomades sans destin
ereintés par la guerre, la soif et la faim
s’agglutinent sur des morceaux de papier…

ici dans la maison à palabre de quartier
le jeu repend en silence sa marche pipée,
les masques tombent, le vent s’est évanoui
et chacun referme son histoire dans sa nuit…

dans leur village les femmes versent le thé,
eux, ils sont partis à pieds, oasis ou mirage,
ils ont fait la traversée dans un bateau rouillé,
ont bravé le long fleuve-reptile et ses orages…

regard pur qui peu à peu déroule ses anneaux,
celui du chef de tribu, griot et vieux marabout,
pieds nus fumant une drôle de pipe sans bout,
près d’une pirogue figée sous une tente sans eau…

le jeu a repris en silence sa marche sans pitié…
le tam tam dans les tempes gronde et résonne
chacun sur sa solitude et sa destinée va danser

et la fenêtre se refermera sur la nuit africaine…

Sven

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

98 réflexions sur « TOtem »

  1. Bonsoir Ossiane,

    Ce Totem rime avec le Verbe qui séme et qui Aime..

    Belle Image pour ce 14 Février..

    Bravo pour ce Magnifique Blog- Bien à Toi- Si tu veux laisser un petit mot sur le Blog sur le théme de l’Amour, cela me ferait très plaisir.
    Continue de nous faire voyager et de nous emerveiller. Bien Amicalement-CJM*

  2. La danse du tamtam
    A enivré mon cœur
    Et le désir brûle
    Mon sang
    Tout mon corps
    Est en transe
    Le pied frappe le sol
    Et les bras se tendent
    Tout autour du totem
    La ronde s’accélère
    Sous l’œil rond
    D’une lune étonnée
    La fièvre des orages
    Gonflent mes lèvres
    Le lourd vin de palmes
    L’alcool magique
    Enflamment ma tête
    Etouffant la musique
    Des flûtes et des tambours
    Un tonnerre sourd
    Me terrasse
    Halluciné
    Au pied du totem
    Je me couche
    Pour le sacrifice
    Au matin
    J’ai cru avoir rêvé

  3. TAM TAM de nos cités…

    une fenêtre s’ouvre sur un ciel plombé
    les grains de sable nomades sans destin
    ereintés par la guerre, la soif et la faim
    s’agglutinent sur des morceaux de papier…

    ici dans la maison à palabre de quartier
    le jeu repend en silence sa marche pipée,
    les masques tombent, le vent s’est évanoui
    et chacun referme son histoire dans sa nuit…

    dans leur village les femmes versent le thé,
    eux, ils sont partis à pieds, oasis ou mirage,
    ils ont fait la traversée dans un bateau rouillé,
    ont bravé le long fleuve-reptile et ses orages…

    regard pur qui peu à peu déroule ses anneaux,
    celui du chef de tribu, griot et vieux marabout,
    pieds nus fumant une drôle de pipe sans bout,
    près d’une pirogue figée sous une tente sans eau…

    le jeu a repris en silence sa marche sans pitié…
    le tam tam dans les tempes gronde et résonne
    chacun sur sa solitude et sa destinée va danser

    et la fenêtre se refermera sur la nuit africaine…

  4. Turion

    Enfuit,
    Caché dans l’ombre,
    Tu as construit ton enveloppe protectrice

    Tu as osé sortir de terre
    Un pas vers la Lumière
    Petit pas vers le Monde

    Méfiant, fragile,
    Tu es resté caché
    Dans ta peau-forteresse

    Hermite, à l’écoute du monde,
    Ton silence fut Roi
    mais tu as Appris

    Prédestiné à devenir un Géant
    Tu t’ouvres enfin à la vie
    Pas à pas tu te dévoiles

    Vite, vite,
    Cours vers le Soleil
    Vas retrouver tes pairs

    N’attends plus
    Ose la vie
    Ose Ta Vie

    Partage la,
    Chante, danse, ris
    Aime aussi

    N’aie pas peur petit turion
    Rejoinds tes Etoiles,
    Vas !

  5. Expansion de feuilles
    Porte-bonheur de bambou
    Puissante « Figa »

    La « figa », main fermée sur le pouce qui apparaît entre l’index et le majeur, est un porte-bonheur extrêmement populaire au Brésil… Mais Neyde saura mieux en parler que moi… 😉

  6. ♀TOtem♀

    Aujourd’hui, Saint-Valentin, pour toi, la femme que j’aime :
    Regardes cette pousse, c’est notre amour, notre totem
    Déjà, elle a grandi, mais regardes, elle germe encore
    Peut-être notre idylle continuera-t-elle alors ?

    Ce soir, je t’emmène dîner, tu vois, je fais des efforts
    Dans notre couche, mes mains glissant sur tes cheveux d’or
    Mes lèvres sifflotant un air pour faire passer ces nems
    A moins que tes mains si agiles…, Ô, femme que j’aime !

    Enlacés, nos deux tamtams s’amusant à trouver l’harmonie
    Le quatuor de nos jambes dévorant cet amour, tel un fruit
    Les cuivres arriveront bientôt, mettant un terme à ce bal
    Soupirants, éreintés, nos paroles, plaisir de râles !

    Aujourd’hui, Saint-Valentin, pour toi, la femme que j’aime
    Regardes cette pousse, c’est notre amour, notre totem
    Restons ensemble, ce bambou doit rejoindre le ciel
    Ce sera là notre fin, notre secret, restons fidèles !

    Chris

  7. Magnifique photo de ce turion montant à l’assaut des cimes.
    On aime le bambou par son feuillage (couleur, bruissement), mais aussi par la rapidité de sa pousse lorsque ce turion magique se déploie à la fois fragile et fort, déplumé et luisant, parfois couvert de pruine blanche. L’enveloppe brillante va se dérouler et chuter laissant le chaume se déployer.
    Tu rajoutes là dessus une goutte de rosée et c’est l’apothéose.

  8. Au son du tam tam,
    Tout doucement
    Le Printemps se réveille
    Et le petit bourgeon
    À travers les feuilles
    Des autres bambous
    Reçoit la lumiére du soleil
    Comme une tendre caresse
    Et la rosée du matin
    L’ aident à devenir plus grand
    Et lorsque la nuit descend
    Les étoiles lui viendront raconter
    Leurs derniéres aventures,
    Jusqu’à ce qu’il s’endorme.

  9. Bonjour Ossiane,
    Quel chouette musique de tam-tam pour évoquer les tumultes de l’amour en ce jour de la st Valentin.Etre roi ou reine d’un jour ,peut-être un rêve caché pour chacun d’entre-nous.
    Très très beau haiku avec des couleurs chaleureuses,dégageant une chaleur bienfaisante.
    Bonne journée Bisous a++

  10. TOTEM

    L’Ancêtre avait prédit
    Que le peuple allait vivre longtemps
    Mais quand l’homme vieillit
    Il n’a plus de force
    Il ne peut plus donner la vie
    Il ne peut plus créer
    Il ne peut plus travailler
    Alors il devient le Sage
    Il devient à son tour l’ancien
    L’ancien porteur du message
    Il est injuste d’être malveillant
    Envers nos anciens
    Le Grand Sage condamne
    L’inhumanité envers les anciens
    Les anciens porteurs du message
    Les choses sont ainsi prédites
    Inscrites dans le livre de la vie
    Un vieil homme une vieille femme
    Sont à considérer comme des enfants
    Des enfants de la Terre et du Ciel
    Des enfants de ce monde ancien
    De ce monde premier
    A l’origine de la création
    Pour rappeler aux enfants
    Que par EUX ils sont
    Alors dans cette nuit enfiévrée
    Les Grands Esprits sont conviés
    La substance du nuage
    L’essence du vent
    L’âme de la rivière
    La force de la montagne
    La sagesse de l’arbre
    La fertilité de la terre
    La saveur de la lune
    La richesse du soleil
    C’est ainsi dit l’ancien
    C’est ainsi que va la vie
    Dans le feu de la nuit
    Dans l’éclair du jour
    Dans le souffle de l’air
    Dans la sève de l’herbe
    Dans le pouvoir de la Terre
    Et le message des Anciens

  11. TAM TAM de nos coeurs…

    un masque sauvage sur nos visages cachés
    la flamme attise les braises sous nos pieds
    les reflets or et cuivrés sur ta peau huilée
    le tissus satin métal sur nos ailes déployées…

    ta coiffe de plumes qui ondule et se tord
    quelqu’un quelque part nous a jeté un sort
    le temps s’est retiré plus rien n’existe dehors
    rien que ce fleuve qui serpente dans nos corps…

    plus rien que ce torrent qui charrie qui dérange tout
    qui nous inonde qui nous démollit et puis on s’en fout
    le tam tam de nos coeurs pourra résonner sans tabou
    quand la nuit laissera tomber ses rideaux de bambous…

  12. série tropicale
    le tOtem
    c’est la force des anciens
    les couleurs ne trompent pas
    la force des formes
    inquiétant pouvoir
    du totem et tabou.
    j’aime venir ici même si je dis rarement en commentaire
    j’ai appris à voir ici et c’est une belle école

  13. Rectif. dans ce second commentaire, la première phrase s’est imprimée par erreur du dessus du titre, … sorcellerie, pourrais tu magiquement la retirer Ossiane merci à toi bonne journée.

  14. Ossiane, j’aurai encore une petite rectif. à la place de … jusqu’au bout j’avais hésité mais finalement je préfère écrire : sans tabou… merci mille fois de rectifier si tu le peux.

  15. Elle dit que je suis une fille
    Mais je suis un garçon.
    C’est vrai qu’un rien m’habille
    Et je fais illusion.
    Hasard du calendrier ?
    Faisons semblant d’y croire !
    Pourtant la vérité
    Est un constat notoire :
    Par mon allure virile,
    Par mon élan vital,
    Le désir se faufile,
    N’y voyons aucun mal.
    C’est la vie qui acclame,
    Montant de mes racines
    Au rythme du tam-tam,
    Ma sève qui tambourine.

  16. Je sais que dans cette maison de quartier notre rôle est d’écouter seulement, de distraire, de donner des activités un peu pour oublier , de tendre la main mais surtout ne pas réveiller les blessures… je ne peux m’arracher à cette souffrance enfouie, ce silence dépaysé, ces regards déracinés… je ne peux m’empêcher de penser que c’est cette Afrique là qui aurait tant à nous apprendre et à nous donner si nous savions écouter et recevoir…

  17. C’est tellement vrai Sven ce que tu dis sur ce pays de nos ancêtres et sur ces êtres déracinés que l’on croise dans nos cités, si beaux et si riches lorsque l’on prend le temps de s’arrêter à leur côté et partager, se mêler et se métisser.
    Merci à toi pour ta grande sensibilité qui me touche tant.
    Maria
    _______

    Je sais bien que, rue d’Belleville,
    Rien n’est fait pour moi,
    Mais je suis dans une belle ville :
    C’est déjà ça.
    Si loin de mes antilopes,
    Je marche tout bas.
    Marcher dans une ville d’Europe,
    C’est déjà ça.

    Oh, oh, oh, et je rêve
    Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
    Oh, oh,
    Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.

    Y a un sac de plastique vert
    Au bout de mon bras.
    Dans mon sac vert, il y a de l’air :
    C’est déjà ça.
    Quand je danse en marchant
    Dans ces djellabas,
    Ça fait sourire les passants :
    C’est déjà ça.

    Oh, oh, oh, et je rêve
    Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
    Oh, oh,
    Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça,
    C’est déjà ça, déjà ça.

    Déjà…

    Pour vouloir la belle musique,
    Soudan, mon Soudan,
    Pour un air démocratique,
    On t’casse les dents.
    Pour vouloir le monde parlé,
    Soudan, mon Soudan,
    Celui d’la parole échangée,
    On t’casse les dents.

    Oh, oh, oh, et je rêve
    Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
    Oh, oh,
    Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.

    Je suis assis rue d’Belleville
    Au milieu d’une foule,
    Et là, le temps, hémophile,
    Coule.

    Oh, oh, oh, et je rêve
    Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
    Oh, oh,
    Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.
    Oh, oh, oh, et je rêve
    Que soudain, mon pays, Soudan se soulève…
    Oh, oh,
    Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.

    C’est… dé… jà… ça.
    Alain Souchon / C’est déjà ça

  18. >>>>Beaucoup de belles choses et pas si facile que ça de choisir un poème.

    >Catherine Jadem :
    C’est vrai ce que tu dis là 😉 Cette note est une pure coincidence avec la date d’aujourd’hui, vraiment 😉 Je tâcherai de passer te voir quand j’aurai une éclaircie mais ce ne sera sans doute pas aujourd’hui. Merci pour ta visite. Amitié.

    >amichel :
    Tu t’es jeté à corps perdu dans cette danse hypnotique, Michel. Quand ton mail est tombé en plein milieu de la nuit, j’ai souri en t’imaginant autour de ce totem terrassé par l’alcool et la musique envoûtante. C’est vraiment bien écrit. Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >Sven :
    Hé oui, Sven, j’ai choisi ton premier poème car il parle de l’Afrique, de ses habitants, de leurs difficultés à survivre et de leur rêve d’Occident. Ca m’a beaucoup touché.
    Ton deuxième poème est bien sûr très différent et fait appel à ce qui fait battre le cœur. Beaucoup d’énergie et de chaleur dans tes mots. La fièvre des sentiments monte et entraîne tout sur son passage. Plus rien d’autre ne compte. Merci beaucoup pour ces beaux poèmes, Sven; je t’embrasse.

    >Maria-D :
    Pas mal ton rêve caramel et tes grains de café 😉 Quel dessert nous prépares-tu ?
    Belle idée de nous emmener près des Anciens et des grands Sages qui ont l’expérience de la vie. Ton poème nous ressource car c’est un bel hymne à la vie et à la nature. Paroles pleines de sagesse et de bon sens dans la dernière partie. Merci pour cette belle évocation. Bises.

    >Nigra :
    Contente de te voir revenir 😉 Encore une très jolie poésie pleine de légèreté avec tes mots courts et imagés, égrenés par petites touches. La forme même de ton poème me fait penser à cette pousse qui grandit pour trouver la lumière. Merci beaucoup. Bon après-midi.

    >Bén :
    Encore un mot que je ne connaissais pas 😉 Merci pour tes deux beaux haïkus imprégnés de végétal et de musique. Bises.

    >Pierre (2) :
    Emouvant tes deux premiers haïkus. Cette pousse se pose beaucoup de questions sur son avenir. Amusant le toupet de ton dernier. Cette pousse là est plus audacieuse. Merci à toi, je t’embrasse.

    >Chris :
    Tu parlais de sons à intégrer hier; l’occasion était trop belle ici.
    Comme je le disais un peu plus haut, je n’ai pas du tout pensé à cette fête. Tu nous offres un beau poème d’amour. Belle idée d’associer cette pousse avec cet amour grandissant. Tu vas faire craquer les lectrices de ce blog. Merci beaucoup ainsi que pour ta belle acrostiche qui me touche. Bonne après-midi.

    >Cristina :
    J’aime bien ton petit poème annonciateur du printemps. Il est simple, plein de fraîcheur et de douceur et parle au coeur. Je t’embrasse Cristina.

    >brigetoun :
    L’esprit de contradiction de Brigitte a encore frappé pour notre plus grand plaisir 😉 Je n’avais pas pensé à cette idée. Merci à toi.

    >Annick :
    Annick, je sens que tu vas craquer pour ce totem à travers tes premiers ballons d’essai 😉
    Je suppose que tu veux parler de ma rubrique sur l’Amour. Je remets le lien :
    https://blog.ossiane.photo/category/amour/

    >Dominique :
    Décidément, l’amour de la St-Valentin frappe les esprits 😉 Je ne pense que ma reine africaine existe vraiment mais elle t’a permis de rêver un peu. Merci pour tes remarques qui me font plaisir. Je t’embrasse.

    >Argoul :
    Je te sens très perplexe vis-à-vis de ma note 😉 Je comprends que tu puisses penser à ce symbole mais ce n’était pas mon intention 😉 Je t’explique… je suis partie sur mon idée de reine car cette grande pousse de bambou m’a évoqué les sculptures de femmes longilignes de Marie Deville-Chabrolle que j’ai en lien sur mon blog. Bien sûr , je suis très loin de ce qu’elle fait. Voici son lien :
    http://devillechabrolle.club-blog.fr/

    >François le jardinier bambusoïde de Marandon:
    Et voilà notre jardinier si attentif à notre curiosité 😉 Je constate que tu es fan de bambou. Combien de temps faut-il à une pousse pour atteindre les vingt mètres ?

    >Nath :
    C’est un beau poème fascinant autour de cette flamme/femme ondoyante et émouvante. Ce cloître silencieux et paisible est un bel endroit pour la mettre en scène. Toujours tes jeux de sonorités et de sens dans tes poèmes. Merci beaucoup Nath, Je t’embrasse.

    > prumtiersen/Immemory :
    Merci Laurent de venir exprimer tes sensations en forme de poésie. J’ai voulu privilégier les bruns pour évoquer ce pays et la force dont tu parles. Une série tropicale en effet sans aller à l’autre bout de la planète 😉 Reviens quand tu voudras, tu es vraiment le bienvenu. Je redonne le lien de ton site pour que ceux qui ne te connaissent pas encore aillent voir tes superbes photos.
    http://prumtiersen.typepad.com/journal/

    >Daniel :
    Beaucoup d’humour dans ta vision qui rejoint celle d’Argoul 😉 Cet élan vital et cet appel du printemps sont vraiment bien exprimés. Je t’embrasse.

    >Sven :
    J’avais bien entendu ce message dans ton poème. C’est pourquoi j’ai voulu mettre en avant ce que tu nous expliques au travers du travail que tu fais au quotidien auprés de ces gens déracinés. Tes mots me transpercent.

    >Maria-D :
    Je vois que je n’ai pas été la seule à être touchée par ce poème. La chanson de Souchon tombe vraiment à point. Merci à toi.

  19. Oui Maria, on se rejoint tellement dans ce texte d’Alain Souchon, j’ai beaucoup voyagé et pas mal vécu à l’étranger, le Congo, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie…la Mauritanie…le Sahara…pour un peu comprendre… je comprends les grands espaces oubliés, le dépaysement, l’âme déracinée qui erre dans un » sac en plastique « d’une zac, les rêves qui fuient dans les courants d’air d’une cité et qui n’arrivent plus à s’ancrer…je sais que le « temps hémophile » coule de leurs veines ouvertes dans un désert de mots que le sable ne peut éponger et qu’il n’y a pas de garrot… je sais tout cela et que l’on ne peux rien réparer parce que c’est nous aussi à travers eux qui sommes déchirés.

  20. Merci Ossiane pour tes encouragements, pour ces échanges, pour la complicité et la communion de pensée… et dans un jour comme aujourd’hui je t’offre un petit bouquet coloré de plein de mots d’amour…

  21. A Sven

    Ce que tu dis Sven me parle et me touche. J’ai quelques amis congolais qui vivent au quotidien des « petites guerres larvées », la peur, l’angoisse, le désarroi font partie de leur vie, mais ils s’en accommodent comme ils disent « ils ont Dieu avec eux » ; quelles grandes leçons nous avons à en tirer. Avant les dernières élections, ces derniers mois ils ont vécu des moments de grands désordres et de turbulences, d’inquiétudes aussi.
    J’aime communiquer avec eux par SMS, un petit mot chaque jour envoyé (c’est en cela que je trouve une utilité au portable) Ils me disent, « c’est bon de savoir que quelques part quelqu’un pense à nous ». Un quelqu’un + un quelqu’un d’autre ça fait des pensées qui servent à quelques choses et « c’est déjà ça » ne crois-tu pas ?
    Je connais bien aussi tout cela, ces grands yeux qui disent la déchirure, et ces hébergements que l’on nomme CADA.
    Bisous à toi
    Maria

  22. Je ferme les yeux
    TOtem
    Et déjà
    TAmtam
    Me parcourt
    ToT’aim
    Les veines
    TaMt’âme
    Je danse la tête
    ToteM
    Et puis
    TamtaM
    M’envole

  23. Ces femmes et ces hommes venus d’ailleurs, si nous savions les écouter, peuvent nous apporter des enseignements sur ce que nous n’avons pas su développer dans nos sociétés…nous apprendre à renouer avec cette part de l’ETRE sacrifiée au profit de l’AVOIR. Tant de courage , de conviction et de sagesse , nous font prendre conscience de l’étendue de notre fragilité voir de nos angoisses, dans bien des domaines où nous avons la supériorité matérielle, la SECURITE matérielle , matérielle seulement…De cette confrontation et de cette relation dans le respect mutuel des cultures, nous avons beaucoup à nous enrichir pour notre devenir , nous et la société que nous voudrons créer. Je t’embrasse,petite soeur de coeur,sven

  24. Je connais juste un peu l’Afrique par le regard de ma fille, qui s’apprête encore à partir quatre mois au Sénégal. Sa vie, elle la voit, là bas, dans le regard qu’ils ont, loin du matériel, et près de l’Homme… auprès de La Nature qui la porte.
    J’avoue que ce fut d’abord cruel à accepter pour une mère, et puis, finalement, je suis fort heureuse, si heureuse qu’elle se trouve dans cette valeur si belle car ÊTRE est tellement plus important qu’AVOIR.
    Quand on pense avoir tout perdu derrière soi, ou ne rien voir de fort clair devant, quand il reste encore au présent son ÊTRE AU PLUS PROFOND, on est le plus riche de la planète!
    Car ÊTRE est un tel sens de vie!

    Et j’ai tant découvert qu’en Afrique, le peu, le moins que rien, on le distribue avec le voisin.. chacun mange un peu certains soirs.
    Oui, une grande leçon de vie, que nous apprend ce Grand pays pour lequel nous, Europe, nous avons peu à leur apprendre! et bien moins encore à penser leur prendre.
    Et j’ai découvert aussi combien un jeune sénégalais arrivé il y a peu de temps en France a été accueilli par ceux de son pays, et pas du tout par la France……..et il a vu pour la première fois la neige, et comme ma fille était heureuse ce jour là de savoir qu’il voyait de la neige dans le Nord.. elle étant actuellement dans le Sud de la France. Je suis vos échanges sven et MariaD.

    Alors, oui, cette musique, quand ma fille est là, elle se fait entendre!

  25. mon esprit de contradiction s’efface devant le choix du poème de Sven. Il est splendide. Vraiment.
    A propos d’esprit de contradiction je n’y peux rien, j’ai une image qui me vient à l’esprit en voyant la photo avant d’en arriver au calligramme et au haïku, que j’apprécie mais qui n’efface pas ma première idée. Sorry

  26. Annick
    j’ai un grand plaisir à échanger avec toi, ce que nous avons déjà fait un peu auparavant mais pas autant que je le voudrais… et nous sommes toutes et tous d’accord sur ce principe que avons tous à redécouvrir dans l’humilité mais avec un fort regard centré SUR SOI, un regard qui nous déshabille d’abord sans doute, cette culture africaine berceau de l’humanité et qui est restée si proche des valeurs fondamentales de l’homme…le partage pour la survie de la nourriture et de l’eau, le respect de l’hôte dans une nature hostile, la foi profonde en ces valeurs ancestrales, la préservation de la nature et non son asservissement ou son appropriation, la quête de la joie et non du bonheur, la communion des sentiments et des âmes, l’accueil dans la communauté ou le groupe, l’importance de la Mort dans la Vie, le passage dans l’au-delà…. et tant et tant d’autres sujets si importants dont les réponses ne se trouvent ni dans les supermarchés, ni devant sa télé, ni dans nos fauteuils capitonnés…

  27. >Sven et Maria:
    Je suis contente que ce poème déclenche ces échanges. Je suis vos commentaires avec intérêt et j’approuve votre vision des choses. Je n’ai aucun lien particulier avec l’Afrique contrairement à vous mais dans la marche du monde, je constate que ses souffrances, ses famines et ses guerres n’intéressent pas grand monde malheureusement alors que des milliers de gens meurent. J’ai lu un roman de Marc Durin-Valois (Lattès, 2002 qui m’a bouleversé. Il s’appelle Chamelle. Il parle de la vie des nomades dans le désert. Leur seule préoccupation est de trouver de l’eau pour survivre. C’est absolument pathéthique. Lorsqu’on se plonge dans cet univers, on trouve nos problèmes d’occidentaux bien dérisoires et égoistes. On y reçoit une vraie leçon d’humanité. Ces deux notions de Etre et Avoir sont essentielles à comprendre pour faire bouger les choses. Voici un lien vers ce livre: http://les-routes-de-l-imaginaire.blogspirit.com/archive/2005/07/02/chamelle-marc-durin-valois-lattes.html
    Merci Sven pour ton petit clin complice; je te le retourne chaleureusement.

    >Brigetoun:
    Ton esprit de contradiction n’est absolument pas un problème. IL m’amuse beaucoup 😉 Je dirai même que c’est ta marque de fabrique et que je pourrai reconnaître tes haïkus sans signature de ta part;-) Je t’embrasse affectueusement.

  28. Sven,
    tes mots sont tout simplement merveilleux, car très vrais!
    merci de les partager!

    et ce rapport à la mort en Arrique est tellement sain.. ce n’est pas un tabou, c’est une réalité de chaque jour. Pendant son séjour, ma fille s’est inquiétée de ne plus voir une petite fille, elle était morte… et autour de sa mort, juste on précise sa mort, la mort est naturelle, la mort dans le rapport à la vie dans ses essentiles…J’ai une fort grande admiration pour la mère africaine.

  29. Oui Annick, la vie est une réalité totale, unique, et quil nous faut intégrer dans son intégralité, le JOUR/la NUIT, l’AMOUR/la HAINE, la PEUR/l’ESPOIR, SUCCES/ECHEC, leBIEN/le MAL, leCOMMENCEMENT/la FIN… laVIE/la MORT..dans une expérience non trafiquée, non truquée, non trichée. La souffrance, notre souffrance, vient que dans notre culture nous ne l’acceptons pas volontiers. Je t’embrasse de tout coeur, sven.

  30. J ai envie d’ajouter ceci,

    Quand un bâteau de fortune
    Plein à craquer d’hommes
    Qui traversent l’océan
    De leurs larmes
    Pour espérer un jour meilleur….
    Quand ils traversent à pieds, le désert
    lorsqu’ils quittent leurs familles
    Pour penser envoyer
    Quelque argent pour survivre
    Et que des vagues de vie trop fortes
    Les emmènent à chavirer
    Mon coeur se peine si fort……
    Car ces Hommes sont des frères
    Qui souhaitent juste survivre
    Car leur vie est bien trop difficile
    Car ce qui est CHOQUANT
    Ce qui a choqué ma fille
    C’est que là bas, nos pays
    Font de la propagande
    En leur offrant des rêves
    Pleins les yeux
    Et de rêves tous faux!
    Alors oui oh que oui,
    Se saoûler en amour
    Autour du totem
    DE VIE!

  31. Sous son regard
    Par sa forme
    Incontournable

    En ce jour de fête
    Rassemblons nous
    Dansons, aimons nous

    Qu’a cela ne tienne
    Appelons le
    Totem  » Valentin  »

    Chers ami(e)s de l’Oeil Ouvert

  32. je vois tes mots à l instant, sven, merci!

    L’amour
    Est un sujet
    Si fooort
    Qu’il traverse
    Le temps
    Qu’il transperce
    Les continents
    L’amour EST
    Une grande valeur
    Hautement philosophique
    Qui existe simplement fort
    Dans l’instant de le faire

  33. J ai juste envie de revenir sur le calligramme qui me fait penser à un joyau, doré, fort beau présent..
    Et cette photo si émouvante de la croissance du bambou, si intime de lui..
    Merci Ossiane, pour ces clichés de vie!
    J’avoue que le Totem, je ne connais pas très fort, pour moi, bêtement de moi, le totem, on le vénère, on le danse, on le chante, on s’ennivre de tam tams, on rit, on pleure, on fait la vie……..
    Je suis fort émue en ce jour d’aujourd’hui!

  34. Magnifiques poêmes encore aujourd’hui.
    J’aime beaucoup ton calligramme et ses couleurs africaines. Et, bonne idée que d’avoir rajouté du son, les percus au rythme de l’Afrique. Tu sais, s’ils amènent tant à « l’être », comme il a été justement écrit, c’est parce que, souvent, ce rythme est celui du rythme cardiaque (c’est ce qu’on m’a dit). Nous y revoilà, au COEUR.. ;o)

  35. Merci pour tout ce partage sur l’Afrique et cette culture de nos frères africains.
    Il est vrai que la notion de la mort chez eux n’est pas vécue comme dans notre culture européenne, la mort fait partie de la vie, comme la vie fait partie de la mort.
    Tu as raison Sven de mettre en évidence les contraires, c’est avec ces contraires que la vie se fait, que l’homme se construit.
    Je viens de recevoir un message de mon « papa Bodo » (mon ami congolais), je dis papa car en Afrique tous sont des papas et des mamans, me disant : « Je prie pour toi, que Dieu te protège » Eh ! Oui comme je comprends ses paroles, il a raison c’est ici qu’on a besoin d’être protégé du « mal ».
    Pour faire suite au conseil littéraire d’Ossiane, je vous invite à lire si ça n’est déjà fait, un petit livre bouleversant et très intéressant, superbement bien écrit ; c’est un livre qui a été écrit pour les enfants mais il est à lire par les adultes également. Je l’avais acheté pour mes enfants et je l’ai dévoré, quels beaux partages nous avons eu à travers ce livre.
    C’est l’histoire de l’esclavage racontée aux enfants. « Il fut un jour à Gorée…. » de Joseph N’Diaye/ Michel Lafon.
    Joseph N’Diaye est conservateur de la maison des esclaves de Gorée.
    L’histoire de l’esclavagisme est racontée sans haine, ni rancœur, simplement. Cette histoire qui a duré trois siècles. Cette histoire dont l’Afrique garde encore des stigmates. Cette histoire qui concerne l’humanité entière. Comme le dit N’ Diaye citant E. Glissant poète martiniquais : « L’esclave de l’esclavage est celui qui ne veut pas savoir ».
    A écouter aussi les textes de ABD AL MALIK

    Ossiane, je m’autorise à en posé un là, si c’est trop enlève-le je comprendrai
    Merci Ossiane
    Merci à vous Sven et Annick
    Je vous embrasse

    GIBRALTAR / Abd Al Malik
    « Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui pleure un rêve qui prendra vie, une fois passé Gibraltar.
    Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui se d’mande si l’histoire le retiendra comme celui qui portait le nom de cette montagne.
    Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui meurt sa vie bête de « gangsta rappeur » mais …
    Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune homme qui va naître, qui va être celui qu’les tours empêchaient d’être.
    Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui boit, dans ce bar où les espoirs se bousculent, une simple cannette de Fanta.
    Il cherche comme un chien sans collier le foyer qu’il n’a en fait jamais eu, et se dit que p’t-être bientôt, il ne cherchera plus.
    Et ça rit autour de lui, et ça pleure au fond de lui.
    Faut rien dire et tout est dit, et soudain … soudain il s’fait derviche tourneur,
    Il danse sur le bar, il danse, il n’a plus peur, enfin il hurle comme un fakir, de la vie devient disciple.
    Sur le détroit de Gibraltar y’a un jeune noir qui prend vie, qui chante, dit enfin « je t’aime » à cette vie.
    Puis les autres le sentent, le suivent, ils veulent être or puisqu’ils sont cuivre.
    Comme ce soleil qui danse, ils veulent se gorger d’étoiles, et déchirer à leur tour cette peur qui les voile.

    Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui n’est plus esclave, qui crie comme les braves, même la mort n’est plus entrave.
    Il appelle au courage celles et ceux qui n’ont plus confiance, il dit « ramons tous à la même cadence ! ! ! ».
    Dans le bar, y’a un pianiste et le piano est sur les genoux, le jeune noir tape des mains, hurle comme un fou.
    Fallait qu’elle sorte cette haine sourde qui le tenait en laisse, qui le démontait pièce par pièce.
    Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui enfin voit la lune le pointer du doigt et le soleil le prendre dans ses bras.
    Maintenant il pleure de joie, souffle et se rassoit.
    Désormais l’Amour seul, sur lui a des droits.
    Sur le détroit de Gibraltar, un jeune noir prend ses valises, sort du piano bar et change ses quelques devises,
    Encore gros d’émotion il regarde derrière lui et embarque sur le bateau.
    Il n’est pas réellement tard, le soleil est encore haut.
    Du détroit de Gibraltar, un jeune noir vogue, vogue vers le Maroc tout proche.
    Vogue vers le Maroc qui fera de lui un homme …

    Sur le détroit de Gibraltar … sur le détroit de Gibraltar …
    Vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc,
    Sur le détroit de Gibraltar, vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc … »

  36. >Maurice:
    Pas très africain Valentin ;-)) Merci pour ta bonne humeur.

    >Annick:
    Bien que tu ne le connaisses pas très fort, tu aimes ce totem;-) Merci à toi.

    >Annie-Claude du Pacifique:
    J’ai bien aimé mettre cette touche musicale sur cette note. Oui, ce sont des rythmes qu’on ressent très profondément sans doute pour la raison que tu donnes. Merci d’avoir apprécié. Mes pensées vers ton coeur.

    >Maria-D:
    Merci d’amender ainsi ce blog de tes écrits et extraits d’auteur. Superbe ce texte sur Gibraltar et ce rêve d’évasion. Il n’y a vraiment aucun problème pour que tu mettes en commentaire ce qui te plait car c’est source d’ouverture vers d’autres horizons et émotions. Je t’embrasse.

    >Anne-Marie:
    Je ne regrette pas ce choix;-) Bises.

    >Yves:
    J’ai presque tout compris 😉 … sauf le premier vers que je ne cerne pas bien même après avoir pris le dictionnaire;-)

    >bouldegom:
    J’ai éclaté de rire en lisant ton haïku ;-)) J’adore ces plumes de poulet;-))

  37. Tel un phallus quand le bambou fleurit, il meurt. Petite mort
    dans les sentes de la jungle, Saint-Valentin en frémit.

    Je ne songeais pas à Rose;
    Rose vint au bois avec moi;
    Nous parlions de quelque chose,
    Mais je ne sais plus de quoi.

    J’étais froid comme les marbres…
    (Les Contemplations, livre I )

  38. Le son du tam tam….Un coeur qui bat…contre l’autre…avec toi…lumière orangée dans un arbre esseulé…poussière fine sur ses pieds… il voyage…va à la rencontre des regards et des émotions…vêtu de sa seule sensibilité…à fleur de peau….
    Sven … »à l’affiche »..tout la haut…proche du ciel et des étoiles…j’aime…

  39. merci Pierreb, et je sais que dans cette vie, faut rien préparer…au fond quelque chose nous conduit, faut juste se laisser guider, suivre et parfois noter.

  40. bonjour à vous tous,
    hier, 14 février,j’ai passé une partie de ma journée avec:

    vos envolées de mots,
    les couleurs des photos
    comblé mon coeur esseulé.

    mon écritoire dépoussiéré
    taillé les crayons cassés,
    j’ai même déniché du papier.

    Un autre regard sur mes photos
    le désir à nouveau de raconter
    d’écrire et de partager.

    Merci à toi l’artiste, à vous qui savaient si bien jouer
    Dans ses traversées d’images, de mots,
    Qui nous donnent du rêve aux bouts des yeux.

    Merci,
    fanou

  41. > Ossiane, Yves et les autres… ce blog va-t-il se prendre pour le L.S.P. des correcteurs du Monde? Ossiane, il faut prendre le Brunetière à défaut du Robert! oh! oh!

    En escalade
    Sous la pluie se déployant
    Echelle de soie

  42. C’est la course à la vie,

    Pousser très vite,

    Toujours plus vite,

    Pour venir épanouir quelques feuilles au soleil.

    Pas une minute à perdre.

    Bon j’y vais, je vous laisse.

  43. La journée promet d’être belle. J’ai découvert au hasard du Languedoc ce blog. Je viens de passer un moment très agréable. Merci pour tant de sérénité.
    Merci pour tous ces petits bonheurs. A bientôt

  44. J’ouvre le blog d’Ossiane pour m’amuser un peu et je vois que Bén m’a donné un devoir : vous parler sur la “figa”.
    Et comme une demande de mon amie Bén pour moi est un ordre, je vais essayer de vous dire quelque chose.
    Bén vous a dit déjà que la “figa” est un geste de la main : main fermée sur le pouce qui apparaît entre l’index et le majeur; on met le pouce entre les deux doigts voisins en fermant le poing.
    Voilà la “figa”
    Ce geste , un culte au phallus, nous est venu de la préhistoire européene.
    Aussi les romans, les étrusques faisaient usage de ce geste là.
    Aujourd’hui la “figa” a perdu sa vraie connotation et est beaucoup appréciée comme amulette et portée ensemble d’autres objets de fortune et de protection, forme un conjoint qu’on appelle “balangandã”.
    En bois, en pierre, en argent, en or elle sert à l’ornementation.
    On dit qu’elle a le pouvoir d’écarter le mauvais oeil, le démon, les sorcières, le mal, l’envie. Les babies la portent au cou; il y a des gens qui la mettent derrière les portes pour protéger la maison, etc.
    On fait une “figa” dans des situations spéciales pour attirer la fortune, par exemple : pendant un tirage au sort.
    Le mot “figa” je ne sais pas s’il était de la langue portugaise et est allée à l’Afrique ou si, au contraire, il est venu d’Afrique pour le Brésil.
    Ossiane : feu vert.

  45.  » Je veux chanter pour ceux
    qui sont loin de chez eux
    et qui ont dans les yeux
    quelque chose qui fait mal
    fait mal  »

    Michel Berger 

    « chez eux » pris aussi au sens le plus large possible c’est à dire valeurs humaines

  46. >bouldegom :
    Merci pour tes trois beaux haïkus. J’ai une petite préférence pour le premier et ces coups de pilon. Il me semble que tu connais bien l’Afrique, toi aussi. Je t’embrasse.

    >Yves :
    Merci pour l’explication 😉 Tu as beaucoup d’humour 😉 Ce n’est pas si courant d’en trouver dans les haïkus. Bises.

    >pierre b :
    Voilà une belle mise en lumière sur la personnalité et la poésie de Sven. J’aime beaucoup. Bises.

    >fanou :
    Je vois avec plaisir que tu as osé franchir la porte du blog 😉 Voilà une jolie entrée en matière poétique pour te présenter. Tes crayons sont bien taillés, ton papier est de nouveau prêt à recevoir tes mots, ça sent bon la rentrée 😉 Tu es la bienvenue parmi nous; écris autant qu’il te plait sans crainte d’être jugée. Mon amitié.

    >Maria-D :
    Un bel haïku qui me fait vibrer, Maria. Belle journée.

    >Pierre (2) :
    Ce blog vit au jour le jour sans prétention aucune ; tu le sais bien 😉 Quand je ne saisis pas tout ce qui est écrit, je préfère demander plutôt que d’être à côté. Avec Yves, il faut lire entre les lignes ; ses haïkus sont d’une grande richesse. Je ne connais pas le Brunetière, ami Pierre 😉 Qu’a-t-il donc de si particulier ? Très joli haïku avec cette échelle. Rêverais-tu de canopée ?

    >Michel (2) :
    Dépêche-toi Michel sinon le bambou va te rattraper 😉 Puisque tu soulignes sa rapidité de croissance, sais-tu combien de temps il lui faut pour atteindre les vingt mètres ? J’ai déjà demandé mais je n’ai pas eu de réponse.

    >Françoise F. :
    Bonjour et bienvenue Françoise 😉 Merci pour votre visite et vos compliments. Au plaisir de vous revoir ici. Bien amicalement.

    >Neyde :
    Quel beau travail de recherche et de mise en français tu as fait ! Je découvre totalement la symbolique de la figa 😉 Du coup, je vois le haïku de Bén d’un autre oeil 😉 Merci beaucoup pour ta riche collaboration. Je t’embrasse fort.

    >feu roméo :
    Voila un poème émouvant. Parfois, le regard en dit plus long que les mots. Pourquoi as-tu mis des guillemets ? Merci.

    >Annick :
    Je te l’avais bien dit, Annick. Beaucoup d’amour dans tes mots. Bises.

  47. Et bien une recherche rapide dit que :

    le bambou pousse vite, très vite, de façon impressionnante !!!!!!!

    j’ai vu 30 cm par jour

    en asie, dans de bonnes conditions la vitesse de la pousse peut atteindre 1 mètre par jour.

    Autre info, je ne sais pas si elle a été déjà donnée :

    la jeune pousse de bambou (ou d’asperge) s’appelle : un turion

    Bonne journée à tout le monde

  48. > Ossiane, le Brunetière est un vieux dictionnaire, l’ancêtre en quelque sorte. Avec les mots du vieux François. Dernier coup d’oeil avant que de partir. Bonne semaine, Ossiane. Je t’embrasse.

  49. Tam……….Tam………..Tam.
    Tammmm……..Taaaaaaam….
    TAMTAM…..tamtam………..
    TamTAMtamTAM….TAAAm…
    tamtam……TAAAAAAAAAM..
    tamtamtamtamTAMTAMTAM
    tammm…….taaaaaaaaaammm
    Tam…..Tam..Tam…Tam..Tam
    TAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM

  50. >Michel (2):
    Merci d’avoir fait ces recherches. La rapidité de cette croissance me parait époustouflante; on a du mal à y croire. Les bambous doivent vite envahir les lieux. Le turion a déjà été évoqué par François. Bises.

    >Pierre (2):
    Ce Brunetière doit être introuvable;-) Bonne escapade pour ces premiers beaux jours. A très bientôt, je t’embrasse.

    >Annick:
    Tu en fais du bruit 😉 Ces sons de tam tam vont donner de l’ardeur aux bambous. Bonne après-midi.

  51. La jeune pousse de bambou, les japonais nous avont appris à la manger
    C’est presque comme le coeur d’un palmier, mais un petit peu plus dur.
    Ossiane, c’est pour aider a contenir l’invasion des bambous.

  52. T
    O
    o
    t
    e
    m
    Secret de la Terre
    Symbole vénéré
    Audace statuaire

    Es-tu Femme?
    Au long cou de girafe
    Beauté NOIRE
    Cerclée de métal
    Opulente parure
    Soie de fauve
    Foison d’ORS
    En lettres de bijoux

    Figure du Nil
    Reine de Nubie
    Flamme du coeur qui bruit
    TOUM
    TA
    TOUm
    Ta
    TOum
    ta
    Toum
    t…
    toum

    tou…

    to…

    t…

    ..
    .

  53. … JUSTE tout près du coeur, Neyde…mais si comme le dit un proverbe chinois, le chemin pour le trouver est plus loin que le bout du monde…
    tendrement, sven

  54. Sven,
    Bravo!
    Ossiane a bien choisi.
    Sven, tu sais que le Brésil et l’Afrique sont très proches?
    L’Histoire les a assorti.
    Les Africains sont vennus “à force” au Brésil, Ils ont beaucoup souffert, mais ils ont y laissé ses traces.
    Ils ont donné sa contribuition au langage, aux habitudes, à la musique, à la réligion, à la culinaire brésilienne.
    Ils sont dignes de notre admiration, de notre amitié.
    Ici au Brésil il a eu un poète, né à Bahia-Brésil, qui s’appellait Castro Alves – 1847/1871, et qui était abolicionniste et a écrit des beaux vers pour defendre les esclaves : Vozes d’Africa (Les voix d’Afrique) – Navio Negreiro (Navire Negrier) il est surnommé le “poète des esclaves’.
    Sven,
    Tu peux aller ao Blog – Carnet de poèsies de Guess Who et lire sur ce poète et aussi lire un petit morceau traduit de Navire Vegrier. Tu vas aimer.
    Je suis fière parce que j’ai etudié dans une école, ici à São Paulo, ou il a étudié aussi.
    Je t’embrasse affectueusement
    Neyde

  55. >Neyde:
    Merci pour toutes ces informations, Neyde; il va falloir que je goûte ces pousses maintenant;-) C’est vrai que j’avais envie de partir en Afrique mais je ne sais pas en fait s’il y a beaucoup de bambous là bas. Bises chaleureuses.

    >Bernard:
    Très sympa d’avoir mis les lettres les unes en dessous des autres pour symboliser le totem et le corps de cette reine noire 😉 Les images que tu utilises pour décrire cette belle africaine sont superbes. Le rythme du tam tam qui s’estompe apporte de la richesse sonore et visuelle. Merci beaucoup bernard pour la beauté de tes mots. Je t’embrasse .

    >Nath:
    Voilà un beau poème d’amour, Nath. Apparition du visage aimé dans la brume. Les larmes s’effacent apès un regard et le soleil revient sur ce visage transi. Merci pour ce partage poétique, Nath. Je te souhiate une bonne fin de soirée.

  56. Afrique ici, Afrique là-bas,
    Brésil, Brasil, obrigada !
    Les deux j’ai côtoyés,
    Les deux j’ai adorés.
    Ils m’ont ébouriffée,
    Egratignée,
    Mais ô combien gâtée !
    Un jour, j’y remettrai
    Les pieds, je le promets…
    Afrique ici, Afrique là-bas,
    Brésil, Brasil, obrigada !

  57. Oui, l’Afrique et le Brésil sont deux passions pour moi, des pays qui m’ont attirée depuis toujours, et dont je me sens très proche.
    J’ai pas mal connu l’Afrique de l’Ouest il y a longtemps (voyages, séjours, amitiés…) et par la suite nous avons adopté notre fils au Brésil.

    Obrigada veut dire merci en portugais.

    Je voudrais aussi te dire que ton calligramme est particulièrement magnifique. On dirait une toile de Korogho, en Côte d’Ivoire.

    Je t’embrasse

  58. Je dois être plus fatiguée que je ne le pense!
    Peux-tu s’il te plaît corriger mes fautes d’orthographe?
    « côtoyés » et « adorés » dans le poème,
    « on dirait » dans le second commentaire.
    Merci!

  59. >Anne-Marie:
    Voilà, c’est corrigé. Merci d’avoir répondu à mes questions. Finalement, il y a pas mal de monde sur le blog qui connait bien l’Afrique et le Brésil. Comme l’explique Neyde, il y a des liens entre eux. J’ai réussi à trouver sur le net une toute petite image de Korogho 😉 Ta comparaison m’honore;-) Je t’embrasse.

  60. Anne Marie,
    J’ai une copine qui a adopté deux demi frères brésiliens, je sais combien cette traversée est rude, douloureuse, mais tellement forte en apports quand les enfants vous appellent « Maman »…je suis admirative.

    Ossiane, je suis peut être fatiguée, car je ne vois pas le poème de Nath, auquel tu réponds.. Bises du soir.

    C’est un beau partage que celui de l’amour..

    Mais repose toi bien fort aussi, Ossiane, tu fais tout cela après ton travail, je suis éblouie et inquiète aussi. repose toi aussi. Tu réponds à chacun si grandement. Merci. Prends soin de toi.
    Il y a une telle quantité d’écrits chez toi. C’est immense!

  61. Un vieux poème qui date des année 80 :

    Ton visage

    On entendit l’orage,
    La brume est apparue,
    Dessinant ton visage,
    Tes yeux n’ont plus rien vu.

    Et des vagues de tristesse
    Dévalèrent sur tes joues,
    Triste comme une messe,
    Le regard un peu fou.

    Un océan de larmes,
    Mais aussi de l’espoir,
    Car le rêve est une arme,
    Secours du désespoir.

    Très loin dans l’océan,
    Une main fut tendue,
    Et un retour du vent,
    Te redonna la vue.

    Les arbres bourgeonnèrent
    Et ton regard changea,
    Ce ne fut plus l’hiver,
    Mais un printemps pour toi.

    Une lueur dans tes yeux,
    Une larme d’oubli,
    Dans tes yeux amoureux,
    Redessinait la vie.

    C’est le soleil qui pleure
    Dans le vert de tes yeux,
    Des rayons de bonheur,
    Et ton regard de feu.

    Et que brûle ce feu,
    Et réchauffe les cœurs,
    Qui rend des gens heureux,
    Débordés de chaleur.

    Alors sur ton visage,
    Se dessine un sourire,
    Il n’y a plus de nuage
    Dans tes yeux que j’admire.

  62. >Annick:
    Heureusement que tu es là car je ne l’aurais pas remarqué. Je ne comprends pas pourquoi le poème de Nath n’était pas affiché. Je viens de le reposter ci-dessus.Ne t’inquiète pas Annick, je prend soin de moi;-) Je ne vais tout de même pas sacrifier ma vie pour le blog;-) Je suis toujours étonnée de voir tous ces beaux écrits ici au bout de deux ans d’existence, tu sais;-) Bises.

  63. Le temps se dilue à l’infini…
    Symphonie des odeurs,
    Va et vient des couleurs
    D’un marché toucouleur.
    Calebasses pleines de riz,
    Poisson, viande, Maggi,
    Tresseuses et brodeur,
    Wax, bazins, batiks…
    Attendre que le taxi
    Soit bel et bien rempli,
    Attendre plusieurs heures,
    Le temps se dilue à l’infini…

    Le temps se dilue à l’infini…
    Piste de latérite,
    Chaleur, chaleur, chaleur…
    Arrivée à la nuit,
    Noire et dense…Lueurs
    De quelques bougies,
    Un village. Accueillis.
    Par les femmes, les amies,
    Pagnes, boubous à fleurs,
    Palabres à l’envi,
    Les trois thés, quel bonheur !
    Le temps se dilue à l’infini…

    Le temps se dilue à l’infini…
    La cour de la demeure
    De gens est envahie :
    Oncles, tantes, frères et sœurs,
    Peu importe le lit…
    Douche entre les canis,
    L’eau rare au canari,
    On nous prête un tapis.
    Moustiquaire, quinine,
    Berceuse du chœur
    Des crapauds sans répit,
    Le temps se dilue à l’infini…

  64. >Annick:
    Quand tu vois quelque chose qui cloche, signale-moi car tu es bonne observatrice. Je reçois directement vos commentaires dans ma boîte à lettres et je ne vais pas vérifier si je les vois sur le blog.

    Anne-Marie:
    Tu écris des poèmes à la vitesse de l’éclair;-) Celui-ci est magnifique! Il témoigne d’une réalité que tu as connue. Il grouille de vie, de sons, d’odeurs, de couleurs, de gens, d’objets et de coutumes d’Afrique. Il faut être allé là-bas pour pouvoir écrire un tel poème. Merci beauoup.

  65. Petite précision sur la pousse des bambous. Seules les espèces géantes poussent de 1 m par jour. Mais attention pas toute l’année sinon le bambou dépasserait les 365 mètres les années bisextiles.
    Cette pousse rapide ne se produit que le temps de la croissance du chaume c’est à dire pendant une vingtaine de jours. Pour les bambous moyens (phyllostachys aurea : le plus courant, le bambou doré), la croissance est de 10 à 15 cm par jour tout au plus ici à Marandon. A Anduze, vues les conditions déjà évoquées, la croissance est plus rapide.
    Mais c’est un des (nombreux) intérêts du bambou dans un jardin. Cette croissance ultra rapide quelques jours par an. Chaque jour (en Mai , juin) on découvre le changement.

  66. Bonjour Ossiane,Annick et les autres

    Merci à Annick et puis à toi Ossiane pour avoir réinséré le poème ‘ton visage’, peut-être faut-il simplement faire figurer le lien pour les personnes souhaitant lire ce dont il s’agit. En fait, je l’avais déposé dans la ‘nuit’ /’colères’ simplement à cause de l’orage.
    Pour le poème ‘flammes’ dont ossiane fait référence (le 14 à 17h29), vous le trouverez au lien https://blog.ossiane.photo/2006/03/01/2006_03_un/comments
    Je vous embrasse
    Et merci encore pour tous ces beaux voyages …

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