Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas
Ligne d’horizon
cercle des certitudes
côte à côte
◊ Du port de Porto … Voir la Carte de Corse …
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas
Ligne d’horizon
cercle des certitudes
côte à côte
◊ Du port de Porto … Voir la Carte de Corse …
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
Falaises à pic
des rêves sur les pointes
cap de l’extrême
◊ Le Golfe de Porto et ses montagnes de granit rouge qui s’embrasent au couchant.
Le Cap Rossu au sud (1ère photo) et le Cap Seninu au nord (2ème et 3ème photos)… Voir la Carte de Corse …
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
Brume d’un regard
dans une coulée de miel
la terre irriguée
◊ Aux abords de Sartène. Voir la Carte de Corse …
Lecture du Haïku Calligramme: bas , haut, droite
Chambre noire
déchirure de l’absence
soleil si loin
◊ Aux abords de Sartène. Voir la Carte de Corse …
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
Voile solaire
sous la voûte de cristal
la montagne noire
◊ Aux abords de Sartène. Voir la Carte de Corse …
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre, haut
La proie des flammes
une brûlure dévorante
le coeur consumé
◊ Depuis les hauteurs du village de Sant’Antonino en Balagne. Voir la Carte de Corse …
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre
Un autre monde
la vallée des merveilles
les portes d’un jardin
◊ Nous descendons de la montagne escarpée avec ses petits villages suspendus… Panorama sur la vallée du Reginu qui fut autrefois surnommée Jardin de la Corse pour l’abondance de ses récoltes et la fertilité de son sol. Au loin, le lac barrage de Codole. Voir la Carte de Corse …
◊ Aventure… quel mot n’ai-je pas prononcé là! Ce fut La grande évasion pour vous tous! L’Aventure vous a fait vagabonder sur de multiples chemins d’écriture … Vous y avez projeté de beaux rêves à votre image. J’ai choisi le voyage des songes de Bruno, l’exploration intérieure de amichel et la rencontre d’un inconnu de Bourrache.
Si les anges puisent mes rêves en taciturne rosée
Je pleure mille poètes en sublime voyage
Où l’horizon vainqueur de l’azur élancé
D’un ciel bleu limpide des êtres posés
Lutte funèbre des remous des ténèbres
Et si la clef nous ouvre la porte des songes
Pénètre la lumière de mon âme cafarde
La houle est si forte que mes larmes chavirent
Partir au loin
Où le ciel à la mer se mêle
Donner sa fatigue aux requins
Boire à la source des fontaines
Ecouter le chant de l’alouette
Et suivre le vol de la mouette
Que caresse le vent
Déchiffrer le poème de l’hirondelle
Partir au loin
Suivre la caravane des nuages
Cueillir la rose du désert
Chercher l’ombre des palmes et l’oasis
Suer à la chaleur des braises
Et dans la neige se rouler
Partir au loin
Dans le sourire d’un enfant
Dans les chemins de vie de la main d’un(e) ami(e)
Aller s’il faut à cloche cœur
Dans le pré clair où le bonheur se cache
Se parer d’un collier de perles de pluie
Et des étoiles à ses oreilles
Partir au loin
Dormir dans le soleil couchant
Et se lever avec l’aurore
Partir au loin
Dans le pays du jardin bleu
Où le cœur se repose
Ouvrir la porte à l’inconnu
L’inviter à sa table
Le regarder poser son baluchon avec précaution
Accepter la poussière des terres du monde
Que tracent ses godillots
Scruter l’océan de ses yeux
Où planent des tempêtes
Ecouter les mains qui racontent
Tous les chemins parcourus
Le sang, les cailloux, la mouette
Les lèvres dansent la chanson du vent
Du temps qui tourne sur lui-même
Et avalent goulûment
Quelques miettes
Eparpillées par les absents
Ne pas dire un mot. Le regarder s’en aller.
Refermer la porte. Humer les effluves
D’aventures qu’il laisse derrière lui.
Se coucher dans un lit, clore les paupières
Accueillir le rêve où se mire l’infini.
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, centre.
De rose et d’ivoire
clocher du belvédère
douleur en dedans
◊ Le petit village de Belgodère qui surplombe la vallée du Reginu jusqu’à la mer et l’église Saint-Thomas qui contient des oeuvres classées dont la statue « Notre Dame des douleurs ». Pour en savoir plus sur l’historique de Belgodère et la symbolique de cette statue … Voir la Carte de Corse …
◊ Entre rose chair, douleur, lumière et bonheur, voici cinq beaux poèmes sur l’arrivée à Belgodère, le passage dans l’église puis la sortie à l’air libre grâce à Claudie, Pierre (2), Jo, Pierre b et Annick.
BELGODERE
Quel somptueux bélvédère
Aux cîmes de mystère!
Surplomb de vertige
Dans une vallée de prestige
Un magnifique promontoire
Auréolé de gloire
S’y érige
Une église baroque
Ostentatoire
Façade pastel de rose
Et d’ivoire
Au clocher
Longitudinal
Dans son enceinte
Effroi et stupeur!
Une statue de splendeur
Empreinte de douleur
Sept poignards
Ciselés d’or
Empoignent son coeur !
Vous avez dit: baroque ?
En délire de mes sens
sept plaintes sept tristesses
seront-elles suffisantes
les sept heures du jour
pour dire et ma douleur
des sept plaies
et toute la douleur
des sept parties du Monde ?
Un chant hante les collines.
Le clocher perdu sur les croix du ciel
A jeté son écho ;
Des voix d’outre-chair, aiguës et tranchantes
Comme une mort d’enfant, griffent l’ocre et la chaux.
Au-delà,
Derrière les murs de cris,
Les cigales se pâment de soleil
Et l’azur lisse ses plumes d’éternité.
Les hommes sont sourds du vivant.
Ils s’égarent en transe de douleur.
Un chant
Les pleureuses par milliers essuient leurs voiles noirs
Sur le plâtre sanglant des statues.
Tour d’ivoire ou se posent nos songes…ou on cisèle nos rêves..ou on apprivoise sa solitude..
On suit du regard les chemins de lumière..on voyage de couleur en couleur..d’ouverture en ouverture..de vitrail en vitrail..L’atmosphère est peuplée de mystère..de légers courants d’air..d’ombres légères dessinées sur les colonnes de pierre…On choisit une chaise au « hasard »..on la veut solitaire mais..pas trop loin du « coeur »… Et on part..le corps immobile..
On va à la rencontre des êtres chers…des années d’hier…d’une soeur ou d’une mère..On échange avec une amie ou un frère..Un grincement..des pas qui chuchotent..la flamme d’une bougie qui nous porte…Les souvenirs qui s’agitent..les certitudes qui prennent le gîte..les projets qui s’invitent..sans prières et sans rites…
Une larme sur un rire..une porte qui s’ouvre..la lumière sur notre peau..la chaleur des dehors…les paupières qui clignotent..une voiture qui s’éloigne..
Dans le choeur..nos souvenirs…immobiles…
Elle quitte l’ombre de l’autel
Et ouvre la porte de la lumière
Le souffle du soleil caresse
Son corps tout blanc
Et elle s’élance
Ses joues deviennent rouges
Elle court elle court
Et s’élance dans le vide
Ses larmes de vraie chair
Pleurent des belles joies
Des cascades scintillantes
Et la vallée ruisselle
Des petits torrents charmants
Et elle rit de se vivre
Elle se vit liberté
Elle aime sa vie à vivre
Et elle s’enlace vivante
Ses bras de chair ils volent
Et ses pieds la sautillent
Elle se baptise Renaissance
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, centre.
L’esprit du désert
la neige dans le regard
la mer sous son aile
◊ Les Grecs appelaient la Corse « Kallisté » c’est à dire « la plus belle ». La Corse est avant tout une montagne qui plonge dans la mer. Les sommets de plus de 2000 mètres sont nombreux. Le plus haut s’appelle le Monte Cinto; il fait 2706 mètres. Les habitants se sont toujours installés dans les montagnes et collines pour se mettre à l’abri des pirates. C’est le tourisme qui a donné son essor au littoral. A la sortie du Désert des Agriates, près de l’Anse de Peraiola, trois paysages très contrastés, le désert, la montagne et la mer. Voir la Carte de Corse
◊ Maria-D, Pierre (2), Brigetoun, Marc et Claudie nous offre un joli florilège de sensations autour de ces trois univers. De l’embrassement à l’embrasement, il n’y a qu’un pas;-)
Edredon de roc
Pour un rêve de pierre
Sur un lit de mer
La mer en toi bat
je l’entends et je la vois
en tes yeux de neige
nos croupes pelées,
là où la vie s’agrippe,
Nous faisons monde,
plongeant dans le bleu acre,
embrassant la mer,
tirant les yeux vers les monts
j’embrase
avec le feu du regard
la terre et l’eau
Kallisté
Blancheur des cîmes
Mer vaporeuse de volupté
Splendeur et beauté
Lecture du Haïku Calligramme: bas, droite, haut.
La tendresse affleure
la vérité éclate
dans son coeur de pierre
◊ Le Désert des Agriates dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse
◊ Un seul poème aujourd’hui, celui d’Alix dont j’ai beaucoup aimé l’approche originale du désert et de la poésie. De très belles choses ont été déposées sur l’inconnu, la pierre, le désert mais impossible de tout mettre. Un problème de longueur me bloque pour aller plus loin. Merci à vous.
Il y a très longtemps
Le bras
D’une mer lente
A construit un château
Sur un lacet
De braise
Là
Où chaque heure
Inachevée
Cisèle la danse à contre jour
D’une transhumance
Si lente
Et l’errance
D’un parfum de lune blanche
Là
Où la fièvre s’éprend
Des nuages
Et les gouttes de gemme
D’un mouvement
D’arc en ciel
Pour des cheminements
A venir
Il y a très longtemps
La plume
A laissé sur le doigt
Une corolle
D’encre suave
L’ultime
Etoffe des arbres
L’échancrure des vallons
Une frise de marbre
Pour le battement de l’aube
Il y a très longtemps
L’épure d’une
Poésie
A rompu le désert
Et suspendu nos peurs.