Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, centre
voile de la nuit
par-delà les cimes blanches
un nouveau jour
◊ Du côté d’Aléria …
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, centre
voile de la nuit
par-delà les cimes blanches
un nouveau jour
◊ Du côté d’Aléria …
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Bonsoir à tous en échappée bleue 😉
Je voulais tous vous remercier pour votre accueil chaleureux et votre indulgence. Contente de vous retrouver!
Un bon anni-vert-saire à Thierry à qui j’offre un petit verre de blanc;-)
Un petit clin d’oeil également à Michèle et à ses pas de poésie de ci de là.
https://blog.ossiane.photo/2009/09/02/respire/#comments
A noter également l’incroyable échappée poétique d’Alain qui a plongé très loin dans les souterrains du blog ! Il a dû manger du lion !!! Voici les liens vers tous les poèmes qu’il a écrit depuis ce matin !!!
https://blog.ossiane.photo/2009/09/02/respire/#comments
https://blog.ossiane.photo/2008/06/06/plage/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/03/17/2005_03_envol/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/03/21/2005_03_jeux/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/03/29/2005_03_lignesdefuites/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/03/15/2005_03_toison/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/03/09/2005_03_bleu_nuit/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/03/19/2005_03_omaha/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/03/25/2005_03_jourdepluie/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/03/18/2005_03_bicolore/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/03/30/2005_03_jonquille/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/04/05/2005_04_rougegorge_1/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/04/01/2005_04_transparence/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/04/25/2005_04_depart/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/04/07/2005_04_petales/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/04/08/2005_04_camaieu/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/12/07/2005_12_origine/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/12/09/2005_12_verite/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/04/06/2005_04_camelia/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/04/27/2005_04_destination/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/06/09/2005_06_ars_en_re/#comments
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https://blog.ossiane.photo/2005/04/19/2005_04_oxygene/#comments
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Belle soirée à vous!
Ossiane
.
C’est comme ça que je suis né
Ivre d’air et de lumière
A l’orée de ma mère
Le monde m’est arrivé
Je suis sorti de l’eau
En une déchirure
J’ai eu froid sur ma peau
Et rien n’était plus sûr
Alors j’ai respiré
Goulûment aspiré
Un bien curieux mélange
Ensuite j’ai plongé
Dans l’étrange
Mais pourquoi ai-je pleuré ?
Photo faite avec l’amour
Je vois ce que je veux,
un nouveau jour
et l’empreinte digitale de Dieu.
Mil beijocas Ossiane!
Nouveau jour d’espoir lumineux
Déchirure des rêves noirs de la nuit
Tourbillon cosmique
ou orage menaçant?
Belle image
La photo m’a fait penser à cette chanson de Ferré, une sublime chanson. Très belle photo merci.
http://www.wat.tv/video/leo-ferre-cette-blessure-vren_wsdo_.html
Les ondes traversent ce paysage étrange, déchirent le ciel, j’espère qu’elles sont positives, car l’atmosphère est étrange voir inquiétante.
___
Un nuage blanc
Spéléologue du ciel
Galerie des cimes
___
Pour une analyse plus en profondeur.
étrange, vous avez dit étrange ? Comme c’est étrange 😉
D étours
E t retours qui
C herchent leur
H istoire.
I l y a quatre saisons mais il en
R este
U ne qui
R este toujours
E ncrée en nous…
http://www.youtube.com/watch?v=IYq0Txc5I0o
…………………………………………………………………… ?
Il n’y a pas d’amour heureux
Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n’y a pas d’amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu’on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu’on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n’y a pas d’amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j’ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n’y a pas d’amour heureux
Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l’unisson
Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n’y a pas d’amour heureux
Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l’amour de la patrie
Il n’y a pas d’amour qui ne vive de pleurs
Il n’y a pas d’amour heureux
Mais c’est notre amour à tous les deux
Louis Aragon
……………………………………………………………!
« Aimer jusqu’à la déchirure
Tenter d’atteindre l’inaccessible étoile »
http://www.youtube.com/watch?v=U2kn0Q3UHOc
Bonsoir et merci Lou, la déchirure est un mot qui parle de blessures, aucune d’entre elles n’est comparable, les poètes ont crié et chanté la souffrance,
Barbara disait : « Je ne peux écrire qu’après une déchirure », l’écriture serait elle une façon non pas seulement de chanter la beauté, mais aussi celle, bien souvent de panser ses blessures.
____
Il n’y aura jamais rien sur terre
Pour soigner la déchirure d’un coeur outragé
Déchiqueté, tiraillé, trahi, blessé,
A l’âge où l’on ne connaît ni la haine, ni la trahison,
Où la confiance est aveugle et sans ambiguïté.
Savez-vous ce qu’il en est de souffrir d’aimer
Un coeur sacrifié, pietiné, meurtri
Jamais ne renaitra dans sa fraîcheur première
L’amour est une fleur unique
La laisser faner, c’est la laisser mourir
C’est une pierre précieuse
Qui jetée au fond du puits
Jamais plus, ne verra le soleil.
____
Que du bonheur:
Une nouvelle photo
Ecorchée et troublante…Belle
Les yeux mouillés
Il n’y a pas d’amour heureux…..A pleurer
Les yeux fermés
Aimer jusqu’ à la déchirure ….La quète
Les bras levés
Que d’émotions…..
Merci
… lumineuse parure libre
cambrure
cassure
qui échappe dans sa ligne
fuyant
rayure
comme une déchirure
à l’horizon
des cimes…
…le temps…
déchirure des moments…
passages
le blanc des nuages
si bleu si gris
dans le ciel des orages orangés de nuit
… frayeurs
foudroyantes des tonnerres de couleurs
aux cimes
aux crêtes
de rocs tendus dans les déchirures
comme ces sommets
fragiles
écartelés
des lumières disparues…
Cigale
Ce n’est pas l’éclair blanc qui zèbre la nuit noire
Le Flash de lumière précédant le tonnerre
Un craquement sinistre suivi d’une déchirure
La folle nuit d’orage qui réduit tout en cendre
Plus simplement c’est la rencontre de deux êtres
Qui dans l’été ont pris le temps de se connaître
De cette combinaison est née une étincelle
Une flamme qui ne laisse pas de ruines derrière elle
Une jolie fée bleu comme une libellule
comme une lune pleine à la robe argentée
diserte avec esprit d’amour et d’amitié
un dialogue dans les arbres comme un conciliabule
Une rencontre musicale et poétique
Avec l’amour pour thème pour plaire à la critique
Alain
Mais alors, c’est tout vert ou bleu?
Avénement
déchirure de soie
et le cri qui s’ensuit
La déchirure
Cela commence tout en douceur l’usure du temps
Comme à la fin septembre on voit les feuilles jaunir
La trame c’est usée l’amour n’est plus si vert
L’été à peine fini commence à mordre l’hiver
Et puis quand commence la rupture un cri s’échappe
Ce tissu qu’on déchire c’est un morceau de soi
C’est comme un pic à glace qu’on enfonce dans le cœur
un grand cri de douleur un hurlement d’effroi
la plaie est là béante déjà la vie s’échappe
c’est une déchirure qui peut être mortelle
il faut sceller les bords avec une épissure
Et faire tomber la fièvre à travers l’écriture
La où le temps va refermer cette blessure
Il laisse un filet blanc au lieu de la couture
Alain
je vous lis un peu plus silencieux en ce moment
avec toujours avec un grand plaisir
Les idées que les ruines réveillent en moi sont grandes. Tout s’anéantit, tout périt, tout passe. Il n’y a que le monde qui reste, il n’y a que le temps qui dure. Qu’il est vieux ce monde ! Je marche entre deux éternités.
« Diderot
bise vers toi Ossiane et à chacun
–
Incertitude
Entrebâillée, la gueule du néant
Comme une espérance
La fin du tunnel
Quand ?
–
une page si forte,
déjà par son image, quel impact dans le coeur!
j’ai lu tous vos partages avec émotions,
hier soir en gym avec mon fils,
ce matin, avec lui encore,
alors je prendrai le temps, le temps de tout son temps, pour vous relire chacun,
de biens beaux écrits de vous, encore,
et comme j’ai relu les derniers,
il est beau celui de 8H34, Alain,
et puis quelle émotion, tes mots, Bourrache,
alors…..
La vie
Sa déchirure
Ses déchirures
La perte d’un amour
Une vie en autisme
Un nouveau berceau de vie
Les enfants sont partis
Reste une pluie de rêves
Qui rayonne en dedans
Et reste fort essentiel
De vivre son présent
A le saisir comme ça
Quand il se donne joli
C’est bon d’aimer toujours
De se laisser aimer
Sa déchirure du temps
De serrer sa lueur
Sourire aux petits bonheurs
Se sentir bel vivant
Se planer s’envoler
Marcher la terre pourtant
Rire et rire encore
Pour s’éclater le tant
Comme une enfant en corps
Qui découvre tout jour
Son émerveillement
De se vivre éclaté
Ses petits yeux soucoupes
C’est bon de flasher sa vie
Dans son petit instant
Et le déposer bel
En son coeur tout dedans
.
Bonjour à vous!
Je vous lis et découvre des textes pleins d’émotion et de douleur aussi parfois. Respect total devant vos écrits. Je n’ai pas particulièrement cherché à faire ressurgir des souvenirs difficiles du passé ou du présent avec ce titre. Mais vos plumes sont bien sûr libres de vagabonder comme elles le sentent. Le mot de Déchirure est fort de symbole mais il peut également évoquer une ouverture lumineuse, une projection dans l’avenir.
En fait, j’ai sauté dans le reflet de fenêtre de la dernière photo de Vert pour faire le lien avec ce qui va venir.
Bonne journée dans le petit matin blême
Amitiés
Ossiane
.
Lasse
Lasse d’attendre un signe
Je ferme doucement les paupières
Pas avec la rapidité du diaphragme
Doucement, lentement, posément
Pour déguster ces derniers instants
Au loin ton monde
Secret, verrouillé, interdit
Émerge à peine de la brume
Peu à peu
Le noir reprend ses droits
Impitoyable
Lasse
Lasse de ne pas comprendre l’Homme
Je ferme doucement les paupières
Les yeux clos
Mon cerveau s’autorise les rêves
Des images folles me submergent
Amorces de ma mort sensorielle ?
Préludes à ma folie ?
Prémices d’un jour nouveau ?
Qu’importe
Je rends les armes
Indubitablement
Je plonge vers les abysses
Vertiges, ivresses et psychotropes
Seront miens désormais
Feuille morte
J’ai choisi d’être libre et d’apprendre à voler
Comme une déchirure voler est une passion
Je m’imagine ouvrir une autre dimension
J’ai appris tous les gestes afin de m’envoler
Mes amies ont tout fait pour m’empêcher d’agir
Pour conquérir les cieux j’ai même du mentir
Je ne voulais plus vivre en étant prisonnière
Sans prévenir personne j’ai fui c’était hier
Je ne me rappelle plus ce qu’a duré le vol
Un saut dans l’inconnu, j’étais comme un peu soûle
Je ne fus pas la seule accueillie par la foule
J’ai fini au trottoir ma descente aux enfers
Cet instant merveilleux quand j’ai touché le sol
Il me semble si doux que j’en oublie la boue
ALain
De grandes déchirures
Naissent des ouvertures
En beautés tellement
Belle journée pour chacun,
une bien jolie page, Ossiane, qui est offerte, si forte de vie dedans.
La vie dans sa laideur
Dans sa beauté aussi
Tout n’est pas noir
Tout jour
Comme tout jour
Pas blanc
Oscillations du temps
Horloge à balancier
Qui exige patience
Pour ses pas traversés
Des couleurs sombres des gris
Du noir tout plein les yeux
Et cette belle lueur
En espoir faire confiance
La vie elle nous aime
Alors se la cueillir
Vagabonder son sac
Rencontrer croiser tendre
Des mille visages Humains
Qui marchent dans leurs vies
Chaque jour sa rencontre
Son rendrez vous de vie
L’ouverture du dialogue
Pour parvenir au cœur de celle qui vous est chère
Inutile de s’armer comme on part à la guerre
Prenez la clef qui ouvre toutes les serrures
Le sourire innocent qui réchauffe le sang
et lui enlève son armure bien gentiment
Alain
Ouverture…Oh si !
…Reflet de la nuit
Contraste de lumière
Un rêve je suis…
Tous les membres de l’équipage avaient fait escale à Madère afin de profiter de la beauté des lieux.
L’air été si lourd, l’horizon si sombre qu’il semblait à chacun que la fin du monde était proche.
L’inquiétude se lisait sur le visage des matelots.
Le cheval de Christineeeeeee avait été le premier à donner les signes d’une nervosité croissante. Notre cavalière bien aimée tenta bien de le calmer par des mots rassurants mais rien n’y fit.
Même la Lou avait cessé d’astiquer le pont tant la chaleur devenait étouffante. C’était là un signe inquiétant qu’un bouleversement allait avoir lieu car la Lou ne lâchait jamais sa balayette et son seau.
Charlie-Ossiane envoya un message discret aux deux Bourache pour signaler qu’il serait souhaitable de stopper la balade et de se mettre très vite à l’abri.
Elles prirent donc les choses en main aidées en cela par nos amis Phil Alba et Alain.
Très vite ils surent trouver les mots pour inciter les matelots à la sagesse :
– « Arletteart ! le capitaine nous invite à la prudence. Il faudrait ranger tes tableaux et tes pinceaux ».
– « Thierry, tu devrais remettre ta lunette dans son étui car il faut trouver refuge au plus vite ».
– « Monique, nous t’invitons à ranger tes livres »
Chacun se résolut à la prudence lorsque les deux Bourrache constatèrent que la Toto manquait à l’appel.
– « Ca m’étonnait aussi que l’asticot ne nous joue pas un tour à sa façon » bougonnèrent t’elles en chœur
– la Toto ? où es-tu ? crièrent t’elles ?
Seul l’écho répondit à cet appel. Les deux Bourraches alertèrent les autres matelots de la disparition de ce zigoto nommée Toto.
Un tonnerre assourdissant retentit soudain. Le ciel fut bientôt zébré d’une multitude d’éclairs. On aurait dit que celui se déchirait, s’écartelait pour laisser échapper une colère et une peine longtemps contenues.
C’est à cet instant qu’ils aperçurent la Toto, les mains levées vers le ciel, implorant quelque chose qui n’appartenait qu’à elle.
Alors, de grosses larmes coulèrent sur les yeux des matelots car chacun comprit qu’il venait, sans le vouloir, de percer un secret, un secret dont seule la Toto détenait la clé. Un secret de vie….
Mes paupières s’entrouvrent…
Un éclair de lumière
Du ciel bleu
Quelques petits nuages fins
Et les montagnes au loin :
Quelle vision fantastique
Pour la naissance d’un jour
Pureté de l’air
Pureté des lignes
Un p’tit clin d’œil
Dans le lointain
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeee
Entendre avant de voir,
le tissu dont la maille se distend et puis rompt,
ne pas rester distant à cet instant
mais entre-apercevoir les lèvres du temps
qui donnent un baiser fatal au continuum,
et la béance qui s’en dégage
les torons qui partent en filets effilochés,
et révêlent des éléments cachés
découvrir brutalement l’envers d’un décor,
changer de toile de fond,
instant bascule
qui émascule
pas en majuscule
instant qui tend
et qui pourfend
taillant dans le pourpoint
se lever d’un bond
Pourquoi la déchirure?
Affaire de disharmonie entre résistance et contraintes
affaire de marges et de point de rupture
quand émergent les amorces
qui annoncent l’inéluctable,
que s’accumulent les tensions,
qu’il n’y a pas de porte de sortie
et pas d’échappatoire,
pas moyen d’en sortir autrement,
pas de possibilité de crier « rideau »
et qu’il faut bien tourner la page
et passer à autre chose, bon grè – mal grè,
parce que c’est comme ça
et que si ce n’est pas le temps
ce sont les circonstances qui ont poussé à son terme une histoire,
poussé à bout des protagonistes,
manière prude de dire les choses,
l’heure du clash est venu,
les liens se défont à grande vitesse,
la dynamique est brusque, la souplesse absente,
la surprise totale;
total on est surpris, pris de court, couvert de honte
Comme un rayon de soleil déchirant les nuages,
Comme un sourire effaçant les pleurs,
Comme un col ouvrant le passage,
Comme un sillon creusant la terre,
Voir dans « déchirure »
L’aube d’un nouveau jour
Une ouverture sur la lumière
………………Mais….. Entre deux pans déchirés.
Sortir de la trouée, le regard vers l’horizon
Capter la beauté lumineuse de l’espoir
Avancer, vouloir y croire
……………….Mais……. Eviter de se retourner
S’inonder d’exaltation, d’émerveillement
S’imprégner de vie et de désirs
Se laisser gagner, éblouir
……………….Mais…… Se souvenir
Que toute déchirure, fusse-t-elle une ouverture
Laisse la cicatrice indélébile de la blessure.
Il n’y a que l’éclair au milieu de l’orage
Qui peut lacérer le ciel sans laisser de traces
Le navire au milieu de l’océan
Ouvrant les flots pour se frayer un passage
Les oiseaux fendant le ciel
Pour se rendre vers d’autres paysages
« Le voile de la nuit » s’écartant
Pour laisser venir le jour.
trouée de lumière
entre deux lignes d’ombre
le rideau s’étire
***********************************************************
Merci+++ Ossiane, de tes chaleureux saluts de retour. Bon retour à la barre !
Un grand bravo collectif aux cruciverdistes qui ont enrichi la note verte de textes originaux, poétiques et sensibles. C’est une belle provision d’espoir et de verdure avant la chute des feuilles…
Je suis déjà très émue par la force de vos mots déposés dans la béance ouverte entre l’ombre et la lumière…
Même si on lève un coin du voile pour un coin de ciel bleu
parfois on ne peut totalement oublier
faire comme si de rien et se contenter de si peu
l’instant commande et parfois intime des réactions
pourtant au fond de soit dans on intime
on est conscient de ce qui se joue
et témoin de ce que tourne la roue
celle du destin qui vous rabroue
pas de festin qui manque de goût
déchiré que l’on est entre ombre et lumière
changeant ses habits et ses habitus
pas pour laisser derrière soit
un monceau de detritus
système des dépouilles
on ne gagne rien
si on ne perd rien
sans être joueur
on se laisse aller à miser
parfois on est atomiser
pas encore la risée
on sort brisé
le charme est rompu
en même temps
il n’opére plus
Par la déchirure
l’éclair luit et s’enfuit
la pluie joyeuse
Je marche entre deux éternités(dixit Marc)
Celle qui vient, celle qui m’a quittée
Et comme un serment intime
J’ai écrit à ma blessure
Que je ne pourrai l’oublier
Elle qui s’éparpille en mon être
Souffle de vent intermittent
Je crie,je crie en mes entrailles
Tant je refuse ce que l’oubli
Souhaite faire de nos écrits
Et cette eau fraîche qui me fouette
Va glacer tout ce que je touche
Je m’éloigne de la nuit
Qui me guette et à la lumière je m’arrête
Moins sûre….l’aurore menaçant mes ombres
Quel Amour osera effacer de ses prémices superbes
Ma déchirure?
Tes mots m’émeuvent tant Bourrache !
–
Chûûûûttt, Rachel … y’a des jours comme ça …
Et puis :
« Si je devais recommencer ma vie, je n’y changerais rien,
j’ouvrirais juste un peu plus grand les yeux. »
(J. Renard)
(quand il a écrit ça le bonhomme, l’Oeil Ouvert n’existait pas encore…
Moi, j’ai la chance de vous connaître.
Merci … pour tout, Ossiane.)
–
Belle, bonne, douce et tendre nuit à tous.
–
Belle et douce etbonne et tendre nuit à toi aussi Bourrache,
Hélas, pour la vie il n’y a pas de coups d’essai
C’est à prendre un point c’est tout
Sans pouvoir souvent évincer le pire.
_____
Il suffit d’un regard vers le passé pour que surgissent enfouis dans les entrailles de l’âme, les heures sombres de la vie.
La main tendue, la tendresse des enfants, la poésie, la beauté, l’écriture détournent le regard et ce sont des petits instants de lumière qui voient le jour tournant le dos à la nuit.
____
Entre les draps trop sombres
D’une nuit sans lune
La belle aurore se réveille.
Dans l’océan des brumes
Le soleil assoit ses premiers rayons.
Entre terre et voile de nuit
Flotte le ruban de la naissance du jour.
Sur l’île endormie,
L’aube surgit à peine
Et laisse s’envoler dans le bleu du ciel,
Assis sur un petit nuage blanc,
Les anges du matin.
____
Bonne très bonne soirée à tous
Mes pensées de douce et tendre soirée pour chacun.
Je viens de relire, revenant sur tes images et tes mots Ossiane, et une fois encore je constate la force et la beauté, la plénitude d’un haïku, ton haîku
« Voile de la nuit
Par delà les cimes blanches
Un nouveau jour »
Tout est dit avec grâce et en très peu de mots pour traduire l’atmosphère de cette image et c’est ce qui fait la force du haïku, forme de poésie que j’admire.
Maintenant les émotions et les réactions au mot déchirure sont d’un tout autre registre, il est des mots comme celui-là qui ont du mal à ne pas susciter des cris de douleur, il évoque la séparation des êtres, que ce soit par la mort ou par la haine et ces cris trouvent là , grâce à toi, leur place pour s’exprimer. Merci.
Bonne nuit Ossiane et bonne reprise, je t’embrasse.
–
http://www.deezer.com/listen-1124630
–
ils sont beaux tes mots, Monique,
devant la force de cette page, excusez moi de rester muette,
l’image, le haiku si forts de bels,
et vos poèmes à chacun,
une page si pleine,
que j’ai lue avec attention,
la déchirure, un mot qui rien qu’à l’entendre, est plein de bruits dedans, il a ce crack d’étoffe déchirée plus ou moins lentement, la déchirure, elle fait aussi partie de la vie…et déchire le coeur dessous son tissu tendre.
l’objectif devant l’image, accomode et propose une belle ouverture, un ciel de tendre qui écarte belle grâce le noir.
merci Bourrache, Je crois bien que Felix Leclerc chante « juste »
merci Annick, comme toi j’aime beaucoup cette image et le texte qui l’accompagne, il parle du jour et laisse le regard ni en bas, ni trop haut, juste à hauteur de l’horizon, en pleine lumière.
.
Bonsoir,
Je vous lis en silence et vous sens tous chargés d’émotion contenue ou à fleur de peau, je suis émue et ne pensais pas que cet haïku et ce ciel entrouvert déclencherait de si beaux poèmes et pensées. Touchée de vos approches et de la façon dont vous recevez mes images et mes mots. Merci à vous d’être là.
Alain poursuit sa descente en sous-sol, cette fois il a mangé du tigre, voici les liens vers ses beaux poèmes.
https://blog.ossiane.photo/2005/04/30/2005_04_coquillage/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/04/26/2005_04_amarres/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/05/03/2005_05_liberte/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/05/07/2005_05_serenit/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/06/26/2005_06_poisson/#comments
https://blog.ossiane.photo/2005/06/21/2005_06_nympheas/#comments
Ossiane
.
bonsoir aux visiteurs du soir
http://www.youtube.com/watch?v=beYWYh93tAQ
points de suture
sur les déchirures
tout est si fragile
Les yeux clos
Plongeant vers les abîmes
En paix, hors du monde
Cinq notes
sms
Vais-je émerger?
Pas envie
Navigant au fond de mon être
Ivresse des profondeurs
Et si c’était une urgence?
Abnégation
Cinq mots
« wake up ouvre les yeux »
Cinq chiffres
date et heure
Cinq lettres
« viens »
Adorant
L’impatience de cet Homme là
J’ouvre doucement les paupières
Pas avec la rapidité du diaphragme
Doucement, lentement, posément
Pour déguster ces premiers instants
Que la lumière soit
Je gravirai les monts
Je me battrai dans les tempêtes
Je ne serai pas en retard
Pas une seconde
–
Il est une heure
Une heure du matin
Et quelques minutes en prime.
Mais qu’est-ce que je fais,
Que fais-je donc encore
Devant cet écran béant ?
J’attends deux heures,
Deux heures du matin.
Et prends ma gomme
Pour, d’avance,
Effacer quelques minutes
De déprime.
–
La vie t’y sue et t’y trime
parfois ç’est le début de la déprime
tout ça pour toucher quelques primes
mais c’est un monde qu’on opprime
alors espérer autre chose c’est pas un crime
et si le voile passe et qu’on ressasse
et si le voile casse et qu’on repasse
drôle d’engeance, pas une vengeance
du fond des temps une résurgence
et comme souvent une belle urgence
pour dans un laps très court
faire apparaître le crazing
toile en lambeau
effondré
heureusement il y a l’après
une reconstruction lente
sans oubli de la fente
par laquelle la vie a glissé
et puis tout a basculé
on est bien bousculé
on s’est senti acculé
le goût acidulé
un changement radical
pas au beau fixe le moral
Au saut du lit, je vous lis, ligature post villégiature
Aragon a décidément écrit un grand texte
que dire de plus
vos mots émeuvent, étanchent, colmatent
bel équipage… quand l’aube blanchit …et que rougeoient les premières lueurs solaires… pas de salaire de la peur… pas d’explosion de joie… l’abîme insondable de la nuit se dissipe… les premiers bruits… domestiques ou pas retentissent… l’appel du monde et son activisme débordant …et cette pensée qui ne me quitte pas…depuis que le grand crac… a retenti de nouveau…laissant mes pensées filer …
Pour Bourrache
Par dessus les toits
Par dessus le soir
Par-dessus les voies
Et les idées noires
le ciel rit heureux
de vous voir écrire
Hello Thierry
Déjà debout et à l’écoute du monde !
Je me suis assis
sur les bord de l’aube
au coin d’un nuage
baigné de ciel bleu
et j’ai attendu
dans l’ombre le jour
pour voir au soleil
ton visage radieux
Un oiseau passait
et je l’ai suivi
dans un long voyage
Délire inoui
qu’on tourne et revit
Le jour a pâli
Il fait presque nuit
Ouate et soie
Délicate déchirure
En un murmure
Noir et gris dérivent
Masses sombres de la nuit
Angoisses et soucis s’éloignent
Victoire du jour
Clarté des blancs brillants
Force de vie
Saisir l’instant……….
Tension
une voix off annonce que le train va partir
sur le quai de la gare la tension est palpable
Au moment du départ chacun retient son souffle
C’est l’instant d’émotion où les gorges se nouent
les portes ont été closes le train va s’élancer
Les mots sont inutiles une vitre nous sépare
On met son éloquence dans un dernier regard
un geste de la main et c’est fait le train part
C’est comme un coup de hache qui vient frappé le tronc
un craquement sinistre qui ouvre une blessure
une séparation comme une déchirure
Déjà le bras retombe et le corps se détend
Guidée par les étoiles sur des chemins célestes
Cette flèche amoureuse ne manque jamais sa cible
Alain
Pour Bourrache…
Ce n’est qu’une fenêtre…un passage….un miroir….Filtre le soleil et les larmes de pluie…picorer les mots et les sourires….Une alouette se pose …Ce n’est qu’une page….la cabane de notre enfance…la rencontre avec l’illusion et la passion..Mais ce n’est qu’un éclat de vie…Un « écran béant » et des heures qui voyagent…des poèmes que l’on serre et des textes qui s’étirent…les pensées que l’on pose et les souvenirs qui s’envolent…Ce n’est qu’une fenêtre avec des persiennes qui filtrent la tendresse…l’émotion…un passage d’un jour..d’une nuit..un miroir aux alouettes et le chant d’un rouge-gorge… Mais ce n’est pas la vie…Il y a dehors des feuilles d’or et des nuages qui respirent…la corbeille d’un théâtre …des pièces qui font sourire..les rayons littéraires…et les soleils qu’on attire…Il y aussi les regards que l’on vole …la couleur des soupirs…la lisière de l’automne …les chemins qui craquent…une flamme dans un coeur…
Et puis…une douce amitié…en pointillés…
Cédons sur le noir, puisqu’il y aura une fin.
Ne transigeons pas sur le ciel, il y a bien quelque espoir.
Sans quoi nous ne saurions même pas sur quoi refermer les paupières.
Entachée du deuil, d’une déchirure
Une femme vêtue de blanc immaculé
Pleurs l’être disparu et aimé sous la lune!
Dépecées de toutes ces mirifiques parures
Elle vagabonde courbée, ridées, esseulée ;
Elle ploie sous l’autorité des coutumes !
Diminué, déchue à jamais de sa stature
Privée du respect et toute sa dignité,
Le temps emporte cette femme d’écume
sans aucun espoir ni l’ombre d’un futur
elle rôde en fantôme dans la ville colorée
ignoré de l’amour, cette évanescente brume !
Comme un nuage sombre vêtu de nacrure !
elle s’échoue sur la grève du soir, éreintée
En équilibre au bord d’un puits d’amertume !
un soir elle déposa sa blanche armure,
et revêtis sari et parure qu’elle avait cachée
puis s’envola comme une chatoyante plume
En relisant ce matin vos mots si forts où chacun se dévoile imperceptiblement avec élégance, je reste très émue et attentive , car ce que nous produisons photo , regard ,peinture est ressenti différemment ce qui fait notre diversité (évidence!!) mais au-delà aussi une réflection sur soi assez éprouvante et nous rend plus attentif à l’autre
Bref, mille excuses de proférer des banalités merci admiratif à Ossiane de réunir ainsi tant de pensées profondes
En fait , le mot déchirure me génais , je pensais à la caverne et l’illusion de ce l’on voit seule la lumière me fascinait
Belle journée à tous amis lointains
clin d’oeil à Rachel : les pinceaux sont en attente !!! pas d’inspiration !l’orage cosmique en est la cause et la Toto aussi ,Marc j’aime bien quand tuviens
Quand une déchirure
A se mourir ddedans
Le pas se marche bancal
Déséquilibre tellement
Et si des déchirures
L’être son objectif
C’est tenir sa lueur
Et de toutes ses forces
S’il en reste en dedans
Pour éclairer son oeil
En pupille vivante
L’oeil ouvert fait du bien
Et quand la déchirure
S’ouvre du bleu devant
La liberté son être
Tout en haut de ses cimes
La montagne gravie
Quand elle regarde derrière
N’y voit que des beautés
Il fallait la monter
Cette hauteur de vue
Pour se filtrer son oeil
Et se vivre encore
Se serrer bel vivant
Même si même si
Mais reste le bel reste
De se sentir vivant
Aujourd’hui
Son hymen à la vue
S’est déchiré paupières
Tant collées par le tant
Si fermées dans leur bulle
Et la lumière passe
Une autre vue se donne
Un regard tout de neuf
Fait de l’être un enfant
Qui sautille ses joies
D’être bel son
Aujourd’hui
Doucement tendrement
La couette se soulève
Le drap est chiffonné
Le regard est ému
Par la vue en amour
Si bon dedans son être
De se laisser aimer
belle journée pour vous tous,
à devant….
dans mon coeur une petite bougie pour toi, Bourrache.
Tension sociale
le fragile tissu des conquêtes sociales
que les hommes patiemment ont tissé dans les larmes
Opposant la raison à la haine et au mal
Se déchire à nouveau et s’opposent les armes
Car ce tissu précieux ainsi qu’on le conçoit
Croise la trame des heures sur la chaîne du temps
Ils marient les fils d’or avec les fils de soi
et la foule inconnue aux hommes importants
Alain
bourrache
quelques mots comme des points de suture
a toi qui en si peu de mot
sait nous émouvoir
et nous faire rire
un p’tit café nous ferait du bien
Déchirure
Tu es partie
Et je passe mes nuits
A rejeter l’envie
De ne pas voir demain
Nuits dans mon ivresse
A rêver nos caresses
A me broyer en noir
Pour oublier l’espoir
Je te disais naguère
Tu seras la dernière
Je suis sûr maintenant
Que j’en aurais le temps
Je ne revois qu’hier
Et ce passé déjà
Buriné dans la pierre
Ne raconte que toi
Promenades en bocage
En chemins de halage
Paysages flamands
Mystérieux serments
Et cette ville wallonne
Où nous tenions terrasse
Qui jamais ne s’efface
Et qui toujours s’étonne
Et tous ces souvenirs
Où nous vivions d’avenir
Nourrissent mon délire
Tuant tous mes désirs
Sur quel nouveau discours
M’as tu fermé ta porte ?
A quelles nouvelles amours
Voues-tu notre vie morte ?
Mais quand il n’y a d’avenir
Que dans le souvenir
Il faut pouvoir mourir
Plutôt que de souffrir
Pour calmer la brûlure
De cette déchirure.
Repenser cet hier :
« Tu seras la dernière… »
Et calmer ma douleur, en refermant mes yeux autour de ce serment, pour m’endormir serein, en étant sûr enfin, de ne pas voir demain…
L’élan de vie est plus fort que tout Phil.Bourrache, je n’ai jamais vu de prairie en jachère éternelle, les petites fleurs reviennent toujours avec la lumière là-bas…regarde au loin elle y est )))Avance et souris.
.
Pour bourrache
les idées noires
pétales de bourrache
le bleu revenu
Pensées fortes vers toi, je vois que je ne suis pas la seule à t’en envoyer.
.
quand la toto, elle a ses idées noires, un laps de temps, parfois un peu trop long, elle appuie sur son champignon hallucillogène, elle pousse son héhé, et se trouve son brin d’herbe de bel croquant d’amour, pour se rouler ses roues, car elle s’aime vivante…
j’ai lu avec émotions, Rachel, beaucoup d’émotions…..
Héhé!
biZ Bourrache.
Bonjour Bourrache, j’espère que le reste de ta nuit aura été plus doux et plus calme et que le sommeil sera venu calmer tes angoisses, pour toi :
Après les larmes du ciel,
La grisaille du temps, les insomnies
Il y a le matin d’un jour nouveau
La venue de la lumière
Le sourire perçant les nuages
Mille baisers pour réchauffer ton coeur
Un espoir à l’horizon dans la trouée d’une nuit noire
Un bel aujourd’hui à se vivre*.
Joli style emprunté à Annick dont les mots à eux seuls sont un soleil.
Relire pour Bourrache et chacun attentivement les jolis mots de Pierre B ce matin aux aurores, splendides, vrais et si réconfortants , on sent dans cette page une chaleur diffuse qui fait du bien.
merci Monique.
La vie couleur de chair
A se serrer son rose
l’accalmie.
La rupture
C’est de ruine et de haine que sont fait les ruptures
De ces mots orduriers qui polluent la nature
Les mots qui sentent bon que les amants murmurent
Ce sont les mots d’amour au parfum d’aventure
Hélas la poésie qui fleurit les discours
Bien que de vent tissé connaît des déchirures
Et dans le ciel d’été où brille un franc soleil
Des nuages belliqueux quelques fois appareillent
ALain
J’avais un sac entier
Rempli de eeeeeeeeeeee
A en éclater !
Et puis soudain,
Crac !
Sac déchiré,
Tous mes eeeeeeeeeeee
Se sont barrés !
Sont allés rouler
Du côté de la Belgique
Allez savoir pourquoi ?
Il paraît que Bourrache
En se levant l’autre matin
A trouvé, coincés dans les brins
De l’herbe de son jardin
Tous les eeeeeee égarés
Qu’elle a tout de suite adopté
Alors je suis rassurée
Il seront bien soignés !
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeee
(et clin d’oeil à Bourracheeeeee)
Et parfois prenait-il le gris pour le bleu
voyait-il d’invisibles chauds soleils derrière
le gris des horizons la brume du bas des coteaux et
même les pluies les pluies tièdes du soir
cette attente que la marche la marche même
attisait
Puis la plaine blonde et chaude cette couleur
dans le ciel nulle part ailleurs qu’ici
entre les pluies le bleu et le bleu et ce qui le
soir se glissait très gris au-dessus de l’horizon
les falaises et les coteaux et les vieux ponts sur la
Loire les bateaux qui attendaient le vent et comme là-bas les îles du milieu du fleuve
passant le point jusqu’au-dessus de l’île les
peupliers et les fleurs jaunes blanches
et le bruit de l’eau contre les piles …
Michèles Desbordes/ Dans le temps qu’il marchait.
–
Merci à Maria de m’avoir permis cette découverte , pensées vers Bourrache et Pierre…
Bonsoir Ossiane …
Gris ou grisé, moi c’est les deux, un rosé d’Enserune pour oublier ou démultiplier
c’est bien l’heure du dévoilement non c’est bien ça, pas de chichis juste assez de pudeur (ça tombe bien j’ai quitté la tocante) pour ne pas éclabousser
car dans la pâle lueur un nouvel horizon se profile alors faisons un saut, tentons le renouveau et surtout une pensée pour bourrache depuis ce matin qui ne m’a pas quitté !
–
Z’êtes tous incroyables … jamais je n’aurais pensé que mon coup de blues provoquerait un tel « raz-de-marée » de pensées attentionnées. Je me suis délectée de vos beaux mots et ai suivi vos conseils.
Le résultat : un coup de mars et ça repart !
Du fond du coeur, je vous remercie tous et vous embrasse très, très fort.
–
Bourache….déjà les mots me manquent….ah si pas de distance….on ferait un feu de camp….réchauffé de nous tous…en belles douceurs de biz, bougies, clins d’oeilS, duvets….tous chauds d’Humains….émotionnée la toto….est rentrée dans le garage…pour la première fois…après l’été si chaud…elle vous serre chacun…du fond du coeur son âme…d’être là tous de chacun…sur ce si bel bâteau…de fortune des riches….dans tous nos coeurs aimants…..d’aimer tout simplement…et se simplevivre…de tendresse d’amour d’amitié….
C’est que « l’oeil ouvert » est un espace un peu à part ma petite Bourrache. Nous n’aimons pas lorsqu’un des mâtelots ne va pas très bien. Et les deux Bourrache sont des personnages importants.
Je me suis surprise ce matin à me rendre compte de la plénitude que j’éprouvais à boire mon café du matin. et je me suis surprise à penser à ….. Annick. Car en lisant ses textes ou son blog je sais qu’elle sait apprécier ses petits moments où l’on se sent si bien et si vivants.
Nous nous connaissons parfois mieux que certainess personnes que nous cotoyons physiquement. Nous ne nous livrerions sans doute pas de la même manière je pense !
Et puis je voulais dire merci à notre capitaine qui est vraiment quelqu’un d’adorable.
je t’embrasse, Rachel,
et puis,
pour dire vrai, vrai de vrai,
je devais avoir commencé des mots un peu comme ça,
Bourrache, la toto elle est mal quand quelqu un il a mal…
cela ressemble fort à tes mots, rachel…la larme à l’oeil, c’est vrai aussi…
BIZ!
et comme je te relis, Rachel, je laisse échapper ma larme qui me fait du bien!
car…..à suivre!
Mon fils en bas, devant son ordi, en principe ill le regarde en haut, le calme est si énorme ce soir, des endives au gratin, le sourire, si douce complicté nous deux, le sourire de l humour de belles conversations, une mère combléeeeee ( comme Christineeee ), je suis étendue sur mon lit, la tête sur des coussins, l’oreiller relevé, je lis, j’écris, je me vis, je remercie la vie d’être là, la dizaine est derrière, et ce jour si précieux,
oui que j’aime mon instant, que je le serre de plein,
dans une vie en autisme, sans instants dans des temps,
l instant bel, simple, Humain, c’est des mille carats, de la vie état pur,
qui permet de se passer de tout ce matériel,
un voyage dans des ondes, des ondes pour se faire du bien…….
BIZ Bourrache, Rachel et chacun!
Ps: Ossiane, excuse, mais il y a des moments si forts de forts de vie,sur ton bâteau, que…………..MILLE MERCI!
Toc;;;;;;;; c’est rien, juste ma larme arrivée sur mon pull….BISES.
» la parfaite douceur est figurée au loin
à la limite entre les montagnes et l’air :
distance, longue étincelle
qui déchire, qui affine »
philippe Jaccottet
Je pensais benoitement qu’on allait parler de Joffe et d’une tout autre mission dans la jungle.
« Trente ans déjà !! »
Quand un putsch d’un ancien royaume une dictature marxiste a fait
Le Kampuchéa démocratique a remplacé le vieux Cambodge
Ce pays entre Annam et Tonkin, près de Vientiane et de Pékin
A connu ses années les plus noires mais qui furent rouge en fait
Du sang des intellectuels et paysans balayés par des radicaux
Qui sans l’ombre d’un doute on taillé et massacré pour purifier
Faisant des eaux du Mékong trop souvent une rivière pourpre.
Norodom Sihanouk trop faible pour empêcher du mortel péril
La vague déferlante qui allait s’abattre sur son beau pays
Ne pu alors faire que constater depuis son lointain exil doré
Combien la population allait souffrir de ces terribles excès
De sauvages collectivistes allaient effectuer une purge sanglante
De celles qui jamais ne seront oubliées, semant partout l’épouvante.
Phnom Penh trop fragile capitale succombait sous les coups de boutoirs
Et apeurés dans la jungle profonde des familles allaient se réfugier.
Des camps il reste assez de traces pour montrer la folie meurtrière
Qui s’abattit sur les hommes comme le plus lourd des fléaux.
Ce Pol Phot au visage émacié a paraphé souriant son total forfait
Familles décimées, écartelées, déchirées ce régime si dur soumis
La population à une pression de tous les instants réprimant sans cesse
Oppressant les faibles sans raisons autres que très idéologiques
Et quand affaiblis et exsangues, désarmés les Khmers rouges
De la place furent par les vietnamiens balayés c’est le vide
Qui succéda à la peur, c’est Hanoi qui imposa sa loi avant que
Ce pays enserré entre les griffes de dragons ne retrouve enfin
Un semblant d’indépendance pour essayer de soigner ses plaies,
Enterrer ses morts et retrouver un nouveau souffle impérial.
Angkor Vat a sûrement moins souffert dans cet écrin insondable
Qu’est la forêt dense cambodgienne refuge des tigres et des singes
Mais au-delà de la magnificence d’un site millénaire si étendu
Qu’on n’en devine à peine les contours dans cet ensemble touffu.
On annonce que les derniers réfugiés viennent à peine de sortir
Revenant du Laos ils ont été refoulés après des années d’errance
Condamnés au mutisme pour survivre dans le fouillis végétal
Et c’est totalement ébahis qu’ils ouvrent sur la civilisation
Un regard étonné plus de vingt ans après cette fuite éperdue.
De Jean Joubert
« N’est-il pas temps de réaffirmer ces simples principes qui, à mes yeux restent immuables : la poésie naît d’une perception aigüe du réel, qui, selon les circonstances, nous émerveille ou nous accable…… » et sur ces mots il cite Reverdy
« La poésie est émotion »
Alors pour toi Annick ces mots de Philippe Jaccottet :
« Les larmes quelquefois montent aux yeux
comme d’une source,
elles sont de la brume sur des lacs,
un trouble du jour intérieur,
une eau que la peine a salée…… »
Et tous les poètes connaissent cette sensibilité débordante devant la beauté, la nature, les mots, toute émotion, John Keats le dit d’une façon que j’aime :
« (….) Laisant souvent une larme délicieuse perler, lorsqu’un chagrin mélodieux m’ensorcelle les yeux »
Merci Monique, touchée………..Là!
Lorsque se déchire le grand voile de la nuit
L’œil encore à peine ouvert
Devine sous ses paupières
La lueur étincelante du jour
Le drap noir froissé repose sur la terre
Le ciel emporte les dernières traces de la nuit
Une vague écumante déferle sur les ténèbres
Et le soleil encore vêtu de brume
Illumine déjà la crête des cimes
C’est l’instant suprême et cérémonial de l’aurore
Tout se fait dans la lenteur et le silence
C’est chaque jour une nouvelle naissance
Un nouvel horizon, de nouvelles espérances.
« Quand des rayons du soleil frappent un cristal, on voit surgir des lumières de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Pourtant, il n’y a aucune substance saisissable. Il en est ainsi de l’infinie variété des pensées »
Dilgo Khyentsé Rinpotché cité par Matthieu Ricard dans un voyage immobile.
De son abri de tout dedans
L’être il voit regarde se vit
Et quand il prend tout son bel temps
De l’observer ce tout dehors
Son âme ressent
Ressent tellement
Qu’elle se vibre
Ou elle a peur
Alors il terre sa coquille
Et quand son calme revenu
Ressort un oeil et puis un autre
Pour s’envoler son ciel de neuf
Enfermé dans son système
Il faut la déchirure
Pour s’échapper
Se secouer son neuf
Rêver encore
Une vie possible
Le bel ailleurs
Se voler son air
Et se serrer en âme de corps
Laisser derrière la déchirure
Être apaisé de se voir libre
Et il y a le jour
Et il y a la nuit
Mais quand la nuit le jour
Quand la vie elle se quitte
Que mort vivant se vit
C’est bon de se déchirer
D’échapper à ses heures
De s’envoler son chemin
Se bouger son destin
Encore encorps
Et le vivre son jour
Et la vivre sa nuit
quand je regarde l’image, j’y vois une ouverture,
et quand je lis le titre, il se lit déchirure,
alors si déchirure permet parfois une ouverture,
alors pas d’ouverture souvent sans déchirure…
ces deux mots si pesants leurs poids de ressentis,
déchirement dans le vécu est horrible à se vivre,
tandis que l’ouverture ouvre vers les possibles,
comme l’un conduit vers l’autre, passage à traverser.
c’est d’un possible aussi que ouverture amène au déchirement,
ces deux mots son tels forts, aucune indifférence devant leurs écritures.
Septembre
Rien tant qui épuise le coeur de l’homme,
qu’un peu de fumée bleue sur l’herbe,
Où sur le seuil de la rue qui t’épouse
toutes ces bribes qui font des gorges chaudes
Alain
Federico Garcia Lorca
« Mon pauvre coeur oppressé
Sent à l’approche de l’aube
La douleur de ses amours
Et le rêve des distances.
Le clair de l’aurore apporte
Des graines de nostalgie
Et la tristesse sans yeux
Du plus profond de mon âme.
Le sépulcre de la nuit
Soulève son voile noir
Pour cacher avec le jour
L’immense voûte étoilée »
incroyable, tu arrives à rendre somptueux un paysage pourtant si moche et si banal (la plaine vers Aléria m’a tjs paru sinistre et monotone).
la bise du WE
SG
J’aime beaucoup ce que vous faites. C’est très doux…
Merci.