Déchirure

Déchirure

Voile de la nuit, par-delà les cimes blanches, un nouveau jour

Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, centre

voile de la nuit
par-delà les cimes blanches
un nouveau jour

Du côté d’Aléria …

100 réflexions sur « Déchirure »

  1. .

    Bonsoir à tous en échappée bleue 😉

    Je voulais tous vous remercier pour votre accueil chaleureux et votre indulgence. Contente de vous retrouver!

    Un bon anni-vert-saire à Thierry à qui j’offre un petit verre de blanc;-)

    Un petit clin d’oeil également à Michèle et à ses pas de poésie de ci de là.
    https://blog.ossiane.photo/2009/09/02/respire/#comments

    A noter également l’incroyable échappée poétique d’Alain qui a plongé très loin dans les souterrains du blog ! Il a dû manger du lion !!! Voici les liens vers tous les poèmes qu’il a écrit depuis ce matin !!!
    https://blog.ossiane.photo/2009/09/02/respire/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2008/06/06/plage/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/03/17/2005_03_envol/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/03/21/2005_03_jeux/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/03/29/2005_03_lignesdefuites/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/03/15/2005_03_toison/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/03/09/2005_03_bleu_nuit/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/03/19/2005_03_omaha/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/03/25/2005_03_jourdepluie/#comments
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    https://blog.ossiane.photo/2005/03/30/2005_03_jonquille/#comments
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    https://blog.ossiane.photo/2005/04/25/2005_04_depart/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/04/07/2005_04_petales/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/04/08/2005_04_camaieu/#comments
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    https://blog.ossiane.photo/2005/12/09/2005_12_verite/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/04/06/2005_04_camelia/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/04/27/2005_04_destination/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/06/09/2005_06_ars_en_re/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/03/27/2005_03_yeux/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/04/10/2005_04_voyage/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/04/19/2005_04_oxygene/#comments

    .
    Belle soirée à vous!

    Ossiane
    .

  2. C’est comme ça que je suis né
    Ivre d’air et de lumière
    A l’orée de ma mère
    Le monde m’est arrivé

    Je suis sorti de l’eau
    En une déchirure
    J’ai eu froid sur ma peau
    Et rien n’était plus sûr

    Alors j’ai respiré
    Goulûment aspiré
    Un bien curieux mélange

    Ensuite j’ai plongé
    Dans l’étrange
    Mais pourquoi ai-je pleuré ?

  3. Photo faite avec l’amour
    Je vois ce que je veux,
    un nouveau jour
    et l’empreinte digitale de Dieu.

    Mil beijocas Ossiane!

  4. Les ondes traversent ce paysage étrange, déchirent le ciel, j’espère qu’elles sont positives, car l’atmosphère est étrange voir inquiétante.
    ___

    Un nuage blanc
    Spéléologue du ciel
    Galerie des cimes
    ___

    Pour une analyse plus en profondeur.

  5. …………………………………………………………………… ?

    Il n’y a pas d’amour heureux

    Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force
    Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
    Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix
    Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
    Sa vie est un étrange et douloureux divorce
    Il n’y a pas d’amour heureux

    Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
    Qu’on avait habillés pour un autre destin
    A quoi peut leur servir de se lever matin
    Eux qu’on retrouve au soir désoeuvrés incertains
    Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
    Il n’y a pas d’amour heureux

    Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
    Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
    Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
    Répétant après moi les mots que j’ai tressés
    Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
    Il n’y a pas d’amour heureux

    Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard
    Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l’unisson
    Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson
    Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson
    Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare
    Il n’y a pas d’amour heureux

    Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur
    Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri
    Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri
    Et pas plus que de toi l’amour de la patrie
    Il n’y a pas d’amour qui ne vive de pleurs
    Il n’y a pas d’amour heureux
    Mais c’est notre amour à tous les deux

    Louis Aragon

    ……………………………………………………………!

  6. Bonsoir et merci Lou, la déchirure est un mot qui parle de blessures, aucune d’entre elles n’est comparable, les poètes ont crié et chanté la souffrance,
    Barbara disait : « Je ne peux écrire qu’après une déchirure », l’écriture serait elle une façon non pas seulement de chanter la beauté, mais aussi celle, bien souvent de panser ses blessures.
    ____

    Il n’y aura jamais rien sur terre
    Pour soigner la déchirure d’un coeur outragé
    Déchiqueté, tiraillé, trahi, blessé,
    A l’âge où l’on ne connaît ni la haine, ni la trahison,
    Où la confiance est aveugle et sans ambiguïté.
    Savez-vous ce qu’il en est de souffrir d’aimer
    Un coeur sacrifié, pietiné, meurtri
    Jamais ne renaitra dans sa fraîcheur première
    L’amour est une fleur unique
    La laisser faner, c’est la laisser mourir
    C’est une pierre précieuse
    Qui jetée au fond du puits
    Jamais plus, ne verra le soleil.
    ____

  7. Que du bonheur:

    Une nouvelle photo
    Ecorchée et troublante…Belle
    Les yeux mouillés
    Il n’y a pas d’amour heureux…..A pleurer
    Les yeux fermés
    Aimer jusqu’ à la déchirure ….La quète
    Les bras levés

    Que d’émotions…..
    Merci

  8. … lumineuse parure libre
    cambrure
    cassure
    qui échappe dans sa ligne
    fuyant
    rayure
    comme une déchirure
    à l’horizon
    des cimes…

  9. le blanc des nuages
    si bleu si gris
    dans le ciel des orages orangés de nuit
    … frayeurs
    foudroyantes des tonnerres de couleurs
    aux cimes
    aux crêtes
    de rocs tendus dans les déchirures
    comme ces sommets
    fragiles
    écartelés
    des lumières disparues…

  10. Cigale

    Ce n’est pas l’éclair blanc qui zèbre la nuit noire
    Le Flash de lumière précédant le tonnerre
    Un craquement sinistre suivi d’une déchirure
    La folle nuit d’orage qui réduit tout en cendre

    Plus simplement c’est la rencontre de deux êtres
    Qui dans l’été ont pris le temps de se connaître
    De cette combinaison est née une étincelle
    Une flamme qui ne laisse pas de ruines derrière elle

    Une jolie fée bleu comme une libellule
    comme une lune pleine à la robe argentée
    diserte avec esprit d’amour et d’amitié

    un dialogue dans les arbres comme un conciliabule
    Une rencontre musicale et poétique
    Avec l’amour pour thème pour plaire à la critique

    Alain

  11. La déchirure

    Cela commence tout en douceur l’usure du temps
    Comme à la fin septembre on voit les feuilles jaunir
    La trame c’est usée l’amour n’est plus si vert
    L’été à peine fini commence à mordre l’hiver

    Et puis quand commence la rupture un cri s’échappe
    Ce tissu qu’on déchire c’est un morceau de soi
    C’est comme un pic à glace qu’on enfonce dans le cœur
    un grand cri de douleur un hurlement d’effroi

    la plaie est là béante déjà la vie s’échappe
    c’est une déchirure qui peut être mortelle
    il faut sceller les bords avec une épissure

    Et faire tomber la fièvre à travers l’écriture
    La où le temps va refermer cette blessure
    Il laisse un filet blanc au lieu de la couture

    Alain

  12. je vous lis un peu plus silencieux en ce moment
    avec toujours avec un grand plaisir

    Les idées que les ruines réveillent en moi sont grandes. Tout s’anéantit, tout périt, tout passe. Il n’y a que le monde qui reste, il n’y a que le temps qui dure. Qu’il est vieux ce monde ! Je marche entre deux éternités.

    « Diderot

    bise vers toi Ossiane et à chacun

  13. une page si forte,
    déjà par son image, quel impact dans le coeur!

    j’ai lu tous vos partages avec émotions,
    hier soir en gym avec mon fils,
    ce matin, avec lui encore,
    alors je prendrai le temps, le temps de tout son temps, pour vous relire chacun,
    de biens beaux écrits de vous, encore,
    et comme j’ai relu les derniers,
    il est beau celui de 8H34, Alain,
    et puis quelle émotion, tes mots, Bourrache,
    alors…..

    La vie
    Sa déchirure
    Ses déchirures
    La perte d’un amour
    Une vie en autisme
    Un nouveau berceau de vie
    Les enfants sont partis
    Reste une pluie de rêves
    Qui rayonne en dedans
    Et reste fort essentiel
    De vivre son présent
    A le saisir comme ça
    Quand il se donne joli
    C’est bon d’aimer toujours
    De se laisser aimer
    Sa déchirure du temps
    De serrer sa lueur
    Sourire aux petits bonheurs
    Se sentir bel vivant
    Se planer s’envoler
    Marcher la terre pourtant
    Rire et rire encore
    Pour s’éclater le tant
    Comme une enfant en corps
    Qui découvre tout jour
    Son émerveillement
    De se vivre éclaté
    Ses petits yeux soucoupes
    C’est bon de flasher sa vie
    Dans son petit instant
    Et le déposer bel
    En son coeur tout dedans

  14. .

    Bonjour à vous!

    Je vous lis et découvre des textes pleins d’émotion et de douleur aussi parfois. Respect total devant vos écrits. Je n’ai pas particulièrement cherché à faire ressurgir des souvenirs difficiles du passé ou du présent avec ce titre. Mais vos plumes sont bien sûr libres de vagabonder comme elles le sentent. Le mot de Déchirure est fort de symbole mais il peut également évoquer une ouverture lumineuse, une projection dans l’avenir.
    En fait, j’ai sauté dans le reflet de fenêtre de la dernière photo de Vert pour faire le lien avec ce qui va venir.

    Bonne journée dans le petit matin blême
    Amitiés

    Ossiane

    .

  15. Lasse
    Lasse d’attendre un signe
    Je ferme doucement les paupières

    Pas avec la rapidité du diaphragme
    Doucement, lentement, posément
    Pour déguster ces derniers instants

    Au loin ton monde
    Secret, verrouillé, interdit
    Émerge à peine de la brume

    Peu à peu
    Le noir reprend ses droits
    Impitoyable

    Lasse
    Lasse de ne pas comprendre l’Homme
    Je ferme doucement les paupières

    Les yeux clos
    Mon cerveau s’autorise les rêves
    Des images folles me submergent

    Amorces de ma mort sensorielle ?
    Préludes à ma folie ?
    Prémices d’un jour nouveau ?

    Qu’importe
    Je rends les armes
    Indubitablement

    Je plonge vers les abysses
    Vertiges, ivresses et psychotropes
    Seront miens désormais

  16. Feuille morte

    J’ai choisi d’être libre et d’apprendre à voler
    Comme une déchirure voler est une passion
    Je m’imagine ouvrir une autre dimension
    J’ai appris tous les gestes afin de m’envoler

    Mes amies ont tout fait pour m’empêcher d’agir
    Pour conquérir les cieux j’ai même du mentir
    Je ne voulais plus vivre en étant prisonnière
    Sans prévenir personne j’ai fui c’était hier

    Je ne me rappelle plus ce qu’a duré le vol
    Un saut dans l’inconnu, j’étais comme un peu soûle
    Je ne fus pas la seule accueillie par la foule

    J’ai fini au trottoir ma descente aux enfers
    Cet instant merveilleux quand j’ai touché le sol
    Il me semble si doux que j’en oublie la boue

    ALain

  17. De grandes déchirures
    Naissent des ouvertures
    En beautés tellement

    Belle journée pour chacun,
    une bien jolie page, Ossiane, qui est offerte, si forte de vie dedans.

  18. La vie dans sa laideur
    Dans sa beauté aussi
    Tout n’est pas noir
    Tout jour
    Comme tout jour
    Pas blanc
    Oscillations du temps
    Horloge à balancier
    Qui exige patience
    Pour ses pas traversés
    Des couleurs sombres des gris
    Du noir tout plein les yeux
    Et cette belle lueur
    En espoir faire confiance
    La vie elle nous aime
    Alors se la cueillir
    Vagabonder son sac
    Rencontrer croiser tendre
    Des mille visages Humains
    Qui marchent dans leurs vies
    Chaque jour sa rencontre
    Son rendrez vous de vie

  19. L’ouverture du dialogue

    Pour parvenir au cœur de celle qui vous est chère
    Inutile de s’armer comme on part à la guerre
    Prenez la clef qui ouvre toutes les serrures
    Le sourire innocent qui réchauffe le sang
    et lui enlève son armure bien gentiment

    Alain

  20. Tous les membres de l’équipage avaient fait escale à Madère afin de profiter de la beauté des lieux.
    L’air été si lourd, l’horizon si sombre qu’il semblait à chacun que la fin du monde était proche.
    L’inquiétude se lisait sur le visage des matelots.

    Le cheval de Christineeeeeee avait été le premier à donner les signes d’une nervosité croissante. Notre cavalière bien aimée tenta bien de le calmer par des mots rassurants mais rien n’y fit.
    Même la Lou avait cessé d’astiquer le pont tant la chaleur devenait étouffante. C’était là un signe inquiétant qu’un bouleversement allait avoir lieu car la Lou ne lâchait jamais sa balayette et son seau.

    Charlie-Ossiane envoya un message discret aux deux Bourache pour signaler qu’il serait souhaitable de stopper la balade et de se mettre très vite à l’abri.

    Elles prirent donc les choses en main aidées en cela par nos amis Phil Alba et Alain.

    Très vite ils surent trouver les mots pour inciter les matelots à la sagesse :

    – « Arletteart ! le capitaine nous invite à la prudence. Il faudrait ranger tes tableaux et tes pinceaux ».

    – « Thierry, tu devrais remettre ta lunette dans son étui car il faut trouver refuge au plus vite ».

    – « Monique, nous t’invitons à ranger tes livres »

    Chacun se résolut à la prudence lorsque les deux Bourrache constatèrent que la Toto manquait à l’appel.

    – « Ca m’étonnait aussi que l’asticot ne nous joue pas un tour à sa façon » bougonnèrent t’elles en chœur

    – la Toto ? où es-tu ? crièrent t’elles ?

    Seul l’écho répondit à cet appel. Les deux Bourraches alertèrent les autres matelots de la disparition de ce zigoto nommée Toto.

    Un tonnerre assourdissant retentit soudain. Le ciel fut bientôt zébré d’une multitude d’éclairs. On aurait dit que celui se déchirait, s’écartelait pour laisser échapper une colère et une peine longtemps contenues.

    C’est à cet instant qu’ils aperçurent la Toto, les mains levées vers le ciel, implorant quelque chose qui n’appartenait qu’à elle.

    Alors, de grosses larmes coulèrent sur les yeux des matelots car chacun comprit qu’il venait, sans le vouloir, de percer un secret, un secret dont seule la Toto détenait la clé. Un secret de vie….

  21. Mes paupières s’entrouvrent…
    Un éclair de lumière
    Du ciel bleu
    Quelques petits nuages fins
    Et les montagnes au loin :
    Quelle vision fantastique
    Pour la naissance d’un jour
    Pureté de l’air
    Pureté des lignes
    Un p’tit clin d’œil
    Dans le lointain

    Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeee

  22. Entendre avant de voir,
    le tissu dont la maille se distend et puis rompt,
    ne pas rester distant à cet instant
    mais entre-apercevoir les lèvres du temps
    qui donnent un baiser fatal au continuum,
    et la béance qui s’en dégage
    les torons qui partent en filets effilochés,
    et révêlent des éléments cachés
    découvrir brutalement l’envers d’un décor,
    changer de toile de fond,
    instant bascule
    qui émascule
    pas en majuscule
    instant qui tend
    et qui pourfend
    taillant dans le pourpoint
    se lever d’un bond

  23. Pourquoi la déchirure?
    Affaire de disharmonie entre résistance et contraintes
    affaire de marges et de point de rupture
    quand émergent les amorces
    qui annoncent l’inéluctable,
    que s’accumulent les tensions,
    qu’il n’y a pas de porte de sortie
    et pas d’échappatoire,
    pas moyen d’en sortir autrement,
    pas de possibilité de crier « rideau »
    et qu’il faut bien tourner la page
    et passer à autre chose, bon grè – mal grè,
    parce que c’est comme ça
    et que si ce n’est pas le temps
    ce sont les circonstances qui ont poussé à son terme une histoire,
    poussé à bout des protagonistes,
    manière prude de dire les choses,
    l’heure du clash est venu,
    les liens se défont à grande vitesse,
    la dynamique est brusque, la souplesse absente,
    la surprise totale;
    total on est surpris, pris de court, couvert de honte

  24. Comme un rayon de soleil déchirant les nuages,
    Comme un sourire effaçant les pleurs,
    Comme un col ouvrant le passage,
    Comme un sillon creusant la terre,

    Voir dans « déchirure »
    L’aube d’un nouveau jour
    Une ouverture sur la lumière
    ………………Mais….. Entre deux pans déchirés.
    Sortir de la trouée, le regard vers l’horizon
    Capter la beauté lumineuse de l’espoir
    Avancer, vouloir y croire
    ……………….Mais……. Eviter de se retourner
    S’inonder d’exaltation, d’émerveillement
    S’imprégner de vie et de désirs
    Se laisser gagner, éblouir
    ……………….Mais…… Se souvenir
    Que toute déchirure, fusse-t-elle une ouverture
    Laisse la cicatrice indélébile de la blessure.

    Il n’y a que l’éclair au milieu de l’orage
    Qui peut lacérer le ciel sans laisser de traces
    Le navire au milieu de l’océan
    Ouvrant les flots pour se frayer un passage
    Les oiseaux fendant le ciel
    Pour se rendre vers d’autres paysages
    « Le voile de la nuit » s’écartant
    Pour laisser venir le jour.

  25. trouée de lumière
    entre deux lignes d’ombre
    le rideau s’étire

    ***********************************************************
    Merci+++ Ossiane, de tes chaleureux saluts de retour. Bon retour à la barre !
    Un grand bravo collectif aux cruciverdistes qui ont enrichi la note verte de textes originaux, poétiques et sensibles. C’est une belle provision d’espoir et de verdure avant la chute des feuilles…

    Je suis déjà très émue par la force de vos mots déposés dans la béance ouverte entre l’ombre et la lumière…

  26. Même si on lève un coin du voile pour un coin de ciel bleu
    parfois on ne peut totalement oublier
    faire comme si de rien et se contenter de si peu
    l’instant commande et parfois intime des réactions
    pourtant au fond de soit dans on intime
    on est conscient de ce qui se joue
    et témoin de ce que tourne la roue
    celle du destin qui vous rabroue
    pas de festin qui manque de goût
    déchiré que l’on est entre ombre et lumière
    changeant ses habits et ses habitus
    pas pour laisser derrière soit
    un monceau de detritus
    système des dépouilles
    on ne gagne rien
    si on ne perd rien
    sans être joueur
    on se laisse aller à miser
    parfois on est atomiser
    pas encore la risée
    on sort brisé
    le charme est rompu
    en même temps
    il n’opére plus

  27. Je marche entre deux éternités(dixit Marc)
    Celle qui vient, celle qui m’a quittée
    Et comme un serment intime
    J’ai écrit à ma blessure
    Que je ne pourrai l’oublier
    Elle qui s’éparpille en mon être
    Souffle de vent intermittent
    Je crie,je crie en mes entrailles
    Tant je refuse ce que l’oubli
    Souhaite faire de nos écrits
    Et cette eau fraîche qui me fouette
    Va glacer tout ce que je touche
    Je m’éloigne de la nuit
    Qui me guette et à la lumière je m’arrête
    Moins sûre….l’aurore menaçant mes ombres
    Quel Amour osera effacer de ses prémices superbes
    Ma déchirure?


  28. Chûûûûttt, Rachel … y’a des jours comme ça …

    Et puis :

    « Si je devais recommencer ma vie, je n’y changerais rien,
    j’ouvrirais juste un peu plus grand les yeux. »
    (J. Renard)

    (quand il a écrit ça le bonhomme, l’Oeil Ouvert n’existait pas encore…
    Moi, j’ai la chance de vous connaître.
    Merci … pour tout, Ossiane.)

    Belle, bonne, douce et tendre nuit à tous.

  29. Belle et douce etbonne et tendre nuit à toi aussi Bourrache,

    Hélas, pour la vie il n’y a pas de coups d’essai
    C’est à prendre un point c’est tout
    Sans pouvoir souvent évincer le pire.
    _____

    Il suffit d’un regard vers le passé pour que surgissent enfouis dans les entrailles de l’âme, les heures sombres de la vie.
    La main tendue, la tendresse des enfants, la poésie, la beauté, l’écriture détournent le regard et ce sont des petits instants de lumière qui voient le jour tournant le dos à la nuit.
    ____

    Entre les draps trop sombres
    D’une nuit sans lune
    La belle aurore se réveille.
    Dans l’océan des brumes
    Le soleil assoit ses premiers rayons.
    Entre terre et voile de nuit
    Flotte le ruban de la naissance du jour.
    Sur l’île endormie,
    L’aube surgit à peine
    Et laisse s’envoler dans le bleu du ciel,
    Assis sur un petit nuage blanc,
    Les anges du matin.

    ____

    Bonne très bonne soirée à tous

  30. Je viens de relire, revenant sur tes images et tes mots Ossiane, et une fois encore je constate la force et la beauté, la plénitude d’un haïku, ton haîku

    « Voile de la nuit
    Par delà les cimes blanches
    Un nouveau jour »

    Tout est dit avec grâce et en très peu de mots pour traduire l’atmosphère de cette image et c’est ce qui fait la force du haïku, forme de poésie que j’admire.

    Maintenant les émotions et les réactions au mot déchirure sont d’un tout autre registre, il est des mots comme celui-là qui ont du mal à ne pas susciter des cris de douleur, il évoque la séparation des êtres, que ce soit par la mort ou par la haine et ces cris trouvent là , grâce à toi, leur place pour s’exprimer. Merci.
    Bonne nuit Ossiane et bonne reprise, je t’embrasse.

  31. ils sont beaux tes mots, Monique,
    devant la force de cette page, excusez moi de rester muette,
    l’image, le haiku si forts de bels,
    et vos poèmes à chacun,
    une page si pleine,
    que j’ai lue avec attention,

    la déchirure, un mot qui rien qu’à l’entendre, est plein de bruits dedans, il a ce crack d’étoffe déchirée plus ou moins lentement, la déchirure, elle fait aussi partie de la vie…et déchire le coeur dessous son tissu tendre.

    l’objectif devant l’image, accomode et propose une belle ouverture, un ciel de tendre qui écarte belle grâce le noir.

  32. merci Bourrache, Je crois bien que Felix Leclerc chante « juste »
    merci Annick, comme toi j’aime beaucoup cette image et le texte qui l’accompagne, il parle du jour et laisse le regard ni en bas, ni trop haut, juste à hauteur de l’horizon, en pleine lumière.

  33. .
    Bonsoir,

    Je vous lis en silence et vous sens tous chargés d’émotion contenue ou à fleur de peau, je suis émue et ne pensais pas que cet haïku et ce ciel entrouvert déclencherait de si beaux poèmes et pensées. Touchée de vos approches et de la façon dont vous recevez mes images et mes mots. Merci à vous d’être là.

    Alain poursuit sa descente en sous-sol, cette fois il a mangé du tigre, voici les liens vers ses beaux poèmes.

    https://blog.ossiane.photo/2005/04/30/2005_04_coquillage/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/04/26/2005_04_amarres/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/05/03/2005_05_liberte/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/05/07/2005_05_serenit/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/06/26/2005_06_poisson/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/06/21/2005_06_nympheas/#comments

    Ossiane
    .

  34. Les yeux clos
    Plongeant vers les abîmes

    En paix, hors du monde

    Cinq notes
    sms

    Vais-je émerger?
    Pas envie

    Navigant au fond de mon être
    Ivresse des profondeurs

    Et si c’était une urgence?
    Abnégation

    Cinq mots
    « wake up ouvre les yeux »

    Cinq chiffres
    date et heure

    Cinq lettres
    « viens »

    Adorant
    L’impatience de cet Homme là
    J’ouvre doucement les paupières

    Pas avec la rapidité du diaphragme
    Doucement, lentement, posément
    Pour déguster ces premiers instants

    Que la lumière soit

    Je gravirai les monts
    Je me battrai dans les tempêtes

    Je ne serai pas en retard
    Pas une seconde


  35. Il est une heure

    Une heure du matin

    Et quelques minutes en prime.

    Mais qu’est-ce que je fais,

    Que fais-je donc encore

    Devant cet écran béant ?

    J’attends deux heures,

    Deux heures du matin.

    Et prends ma gomme

    Pour, d’avance,

    Effacer quelques minutes

    De déprime.

  36. La vie t’y sue et t’y trime
    parfois ç’est le début de la déprime
    tout ça pour toucher quelques primes
    mais c’est un monde qu’on opprime
    alors espérer autre chose c’est pas un crime
    et si le voile passe et qu’on ressasse
    et si le voile casse et qu’on repasse
    drôle d’engeance, pas une vengeance
    du fond des temps une résurgence
    et comme souvent une belle urgence
    pour dans un laps très court
    faire apparaître le crazing
    toile en lambeau
    effondré
    heureusement il y a l’après
    une reconstruction lente
    sans oubli de la fente
    par laquelle la vie a glissé
    et puis tout a basculé
    on est bien bousculé
    on s’est senti acculé
    le goût acidulé
    un changement radical
    pas au beau fixe le moral

  37. Au saut du lit, je vous lis, ligature post villégiature
    Aragon a décidément écrit un grand texte
    que dire de plus
    vos mots émeuvent, étanchent, colmatent

    bel équipage… quand l’aube blanchit …et que rougeoient les premières lueurs solaires… pas de salaire de la peur… pas d’explosion de joie… l’abîme insondable de la nuit se dissipe… les premiers bruits… domestiques ou pas retentissent… l’appel du monde et son activisme débordant …et cette pensée qui ne me quitte pas…depuis que le grand crac… a retenti de nouveau…laissant mes pensées filer …

  38. Pour Bourrache

    Par dessus les toits
    Par dessus le soir
    Par-dessus les voies
    Et les idées noires
    le ciel rit heureux
    de vous voir écrire

  39. Je me suis assis
    sur les bord de l’aube
    au coin d’un nuage
    baigné de ciel bleu
    et j’ai attendu
    dans l’ombre le jour
    pour voir au soleil
    ton visage radieux
    Un oiseau passait
    et je l’ai suivi
    dans un long voyage
    Délire inoui
    qu’on tourne et revit
    Le jour a pâli
    Il fait presque nuit

  40. Ouate et soie
    Délicate déchirure
    En un murmure

    Noir et gris dérivent
    Masses sombres de la nuit
    Angoisses et soucis s’éloignent

    Victoire du jour
    Clarté des blancs brillants
    Force de vie

    Saisir l’instant……….

  41. Tension

    une voix off annonce que le train va partir
    sur le quai de la gare la tension est palpable
    Au moment du départ chacun retient son souffle
    C’est l’instant d’émotion où les gorges se nouent

    les portes ont été closes le train va s’élancer
    Les mots sont inutiles une vitre nous sépare
    On met son éloquence dans un dernier regard
    un geste de la main et c’est fait le train part

    C’est comme un coup de hache qui vient frappé le tronc
    un craquement sinistre qui ouvre une blessure
    une séparation comme une déchirure

    Déjà le bras retombe et le corps se détend
    Guidée par les étoiles sur des chemins célestes
    Cette flèche amoureuse ne manque jamais sa cible

    Alain

  42. Pour Bourrache…
    Ce n’est qu’une fenêtre…un passage….un miroir….Filtre le soleil et les larmes de pluie…picorer les mots et les sourires….Une alouette se pose …Ce n’est qu’une page….la cabane de notre enfance…la rencontre avec l’illusion et la passion..Mais ce n’est qu’un éclat de vie…Un « écran béant » et des heures qui voyagent…des poèmes que l’on serre et des textes qui s’étirent…les pensées que l’on pose et les souvenirs qui s’envolent…Ce n’est qu’une fenêtre avec des persiennes qui filtrent la tendresse…l’émotion…un passage d’un jour..d’une nuit..un miroir aux alouettes et le chant d’un rouge-gorge… Mais ce n’est pas la vie…Il y a dehors des feuilles d’or et des nuages qui respirent…la corbeille d’un théâtre …des pièces qui font sourire..les rayons littéraires…et les soleils qu’on attire…Il y aussi les regards que l’on vole …la couleur des soupirs…la lisière de l’automne …les chemins qui craquent…une flamme dans un coeur…
    Et puis…une douce amitié…en pointillés…

  43. Cédons sur le noir, puisqu’il y aura une fin.
    Ne transigeons pas sur le ciel, il y a bien quelque espoir.
    Sans quoi nous ne saurions même pas sur quoi refermer les paupières.

  44. Entachée du deuil, d’une déchirure
    Une femme vêtue de blanc immaculé
    Pleurs l’être disparu et aimé sous la lune!

    Dépecées de toutes ces mirifiques parures
    Elle vagabonde courbée, ridées, esseulée ;
    Elle ploie sous l’autorité des coutumes !

    Diminué, déchue à jamais de sa stature
    Privée du respect et toute sa dignité,
    Le temps emporte cette femme d’écume

    sans aucun espoir ni l’ombre d’un futur
    elle rôde en fantôme dans la ville colorée
    ignoré de l’amour, cette évanescente brume !

    Comme un nuage sombre vêtu de nacrure !
    elle s’échoue sur la grève du soir, éreintée
    En équilibre au bord d’un puits d’amertume !

    un soir elle déposa sa blanche armure,
    et revêtis sari et parure qu’elle avait cachée
    puis s’envola comme une chatoyante plume

  45. En relisant ce matin vos mots si forts où chacun se dévoile imperceptiblement avec élégance, je reste très émue et attentive , car ce que nous produisons photo , regard ,peinture est ressenti différemment ce qui fait notre diversité (évidence!!) mais au-delà aussi une réflection sur soi assez éprouvante et nous rend plus attentif à l’autre
    Bref, mille excuses de proférer des banalités merci admiratif à Ossiane de réunir ainsi tant de pensées profondes
    En fait , le mot déchirure me génais , je pensais à la caverne et l’illusion de ce l’on voit seule la lumière me fascinait
    Belle journée à tous amis lointains
    clin d’oeil à Rachel : les pinceaux sont en attente !!! pas d’inspiration !l’orage cosmique en est la cause et la Toto aussi ,Marc j’aime bien quand tuviens

  46. Et si des déchirures
    L’être son objectif
    C’est tenir sa lueur
    Et de toutes ses forces
    S’il en reste en dedans
    Pour éclairer son oeil
    En pupille vivante
    L’oeil ouvert fait du bien

  47. Et quand la déchirure
    S’ouvre du bleu devant
    La liberté son être
    Tout en haut de ses cimes
    La montagne gravie
    Quand elle regarde derrière
    N’y voit que des beautés
    Il fallait la monter
    Cette hauteur de vue
    Pour se filtrer son oeil
    Et se vivre encore
    Se serrer bel vivant
    Même si même si
    Mais reste le bel reste
    De se sentir vivant

  48. Aujourd’hui
    Son hymen à la vue
    S’est déchiré paupières
    Tant collées par le tant
    Si fermées dans leur bulle
    Et la lumière passe
    Une autre vue se donne
    Un regard tout de neuf
    Fait de l’être un enfant
    Qui sautille ses joies
    D’être bel son
    Aujourd’hui

  49. Doucement tendrement
    La couette se soulève
    Le drap est chiffonné
    Le regard est ému
    Par la vue en amour
    Si bon dedans son être
    De se laisser aimer

    belle journée pour vous tous,
    à devant….

  50. Tension sociale

    le fragile tissu des conquêtes sociales
    que les hommes patiemment ont tissé dans les larmes
    Opposant la raison à la haine et au mal
    Se déchire à nouveau et s’opposent les armes

    Car ce tissu précieux ainsi qu’on le conçoit
    Croise la trame des heures sur la chaîne du temps
    Ils marient les fils d’or avec les fils de soi
    et la foule inconnue aux hommes importants

    Alain

  51. bourrache

    quelques mots comme des points de suture
    a toi qui en si peu de mot
    sait nous émouvoir
    et nous faire rire

    un p’tit café nous ferait du bien

  52. Déchirure

    Tu es partie
    Et je passe mes nuits
    A rejeter l’envie
    De ne pas voir demain
    Nuits dans mon ivresse
    A rêver nos caresses
    A me broyer en noir
    Pour oublier l’espoir

    Je te disais naguère
    Tu seras la dernière
    Je suis sûr maintenant
    Que j’en aurais le temps
    Je ne revois qu’hier
    Et ce passé déjà
    Buriné dans la pierre
    Ne raconte que toi

    Promenades en bocage
    En chemins de halage
    Paysages flamands
    Mystérieux serments
    Et cette ville wallonne
    Où nous tenions terrasse
    Qui jamais ne s’efface
    Et qui toujours s’étonne

    Et tous ces souvenirs
    Où nous vivions d’avenir
    Nourrissent mon délire
    Tuant tous mes désirs
    Sur quel nouveau discours
    M’as tu fermé ta porte ?
    A quelles nouvelles amours
    Voues-tu notre vie morte ?

    Mais quand il n’y a d’avenir
    Que dans le souvenir
    Il faut pouvoir mourir
    Plutôt que de souffrir
    Pour calmer la brûlure
    De cette déchirure.
    Repenser cet hier :
    « Tu seras la dernière… »

    Et calmer ma douleur, en refermant mes yeux autour de ce serment, pour m’endormir serein, en étant sûr enfin, de ne pas voir demain…

  53. L’élan de vie est plus fort que tout Phil.Bourrache, je n’ai jamais vu de prairie en jachère éternelle, les petites fleurs reviennent toujours avec la lumière là-bas…regarde au loin elle y est )))Avance et souris.

  54. .

    Pour bourrache

    les idées noires
    pétales de bourrache
    le bleu revenu

    Pensées fortes vers toi, je vois que je ne suis pas la seule à t’en envoyer.

    .

  55. quand la toto, elle a ses idées noires, un laps de temps, parfois un peu trop long, elle appuie sur son champignon hallucillogène, elle pousse son héhé, et se trouve son brin d’herbe de bel croquant d’amour, pour se rouler ses roues, car elle s’aime vivante…
    j’ai lu avec émotions, Rachel, beaucoup d’émotions…..

    Héhé!

    biZ Bourrache.

  56. Bonjour Bourrache, j’espère que le reste de ta nuit aura été plus doux et plus calme et que le sommeil sera venu calmer tes angoisses, pour toi :

    Après les larmes du ciel,
    La grisaille du temps, les insomnies
    Il y a le matin d’un jour nouveau
    La venue de la lumière
    Le sourire perçant les nuages
    Mille baisers pour réchauffer ton coeur
    Un espoir à l’horizon dans la trouée d’une nuit noire
    Un bel aujourd’hui à se vivre*.

    Joli style emprunté à Annick dont les mots à eux seuls sont un soleil.
    Relire pour Bourrache et chacun attentivement les jolis mots de Pierre B ce matin aux aurores, splendides, vrais et si réconfortants , on sent dans cette page une chaleur diffuse qui fait du bien.

  57. La rupture

    C’est de ruine et de haine que sont fait les ruptures
    De ces mots orduriers qui polluent la nature
    Les mots qui sentent bon que les amants murmurent
    Ce sont les mots d’amour au parfum d’aventure

    Hélas la poésie qui fleurit les discours
    Bien que de vent tissé connaît des déchirures
    Et dans le ciel d’été où brille un franc soleil
    Des nuages belliqueux quelques fois appareillent

    ALain

  58. J’avais un sac entier
    Rempli de eeeeeeeeeeee
    A en éclater !
    Et puis soudain,
    Crac !
    Sac déchiré,
    Tous mes eeeeeeeeeeee
    Se sont barrés !

    Sont allés rouler
    Du côté de la Belgique
    Allez savoir pourquoi ?

    Il paraît que Bourrache
    En se levant l’autre matin
    A trouvé, coincés dans les brins
    De l’herbe de son jardin
    Tous les eeeeeee égarés
    Qu’elle a tout de suite adopté

    Alors je suis rassurée
    Il seront bien soignés !

    Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeee
    (et clin d’oeil à Bourracheeeeee)

  59. Et parfois prenait-il le gris pour le bleu
    voyait-il d’invisibles chauds soleils derrière
    le gris des horizons la brume du bas des coteaux et
    même les pluies les pluies tièdes du soir
    cette attente que la marche la marche même
    attisait
    Puis la plaine blonde et chaude cette couleur
    dans le ciel nulle part ailleurs qu’ici
    entre les pluies le bleu et le bleu et ce qui le
    soir se glissait très gris au-dessus de l’horizon
    les falaises et les coteaux et les vieux ponts sur la
    Loire les bateaux qui attendaient le vent et comme là-bas les îles du milieu du fleuve
    passant le point jusqu’au-dessus de l’île les
    peupliers et les fleurs jaunes blanches
    et le bruit de l’eau contre les piles …

    Michèles Desbordes/ Dans le temps qu’il marchait.

    Merci à Maria de m’avoir permis cette découverte , pensées vers Bourrache et Pierre…
    Bonsoir Ossiane …

  60. Gris ou grisé, moi c’est les deux, un rosé d’Enserune pour oublier ou démultiplier
    c’est bien l’heure du dévoilement non c’est bien ça, pas de chichis juste assez de pudeur (ça tombe bien j’ai quitté la tocante) pour ne pas éclabousser
    car dans la pâle lueur un nouvel horizon se profile alors faisons un saut, tentons le renouveau et surtout une pensée pour bourrache depuis ce matin qui ne m’a pas quitté !


  61. Z’êtes tous incroyables … jamais je n’aurais pensé que mon coup de blues provoquerait un tel « raz-de-marée » de pensées attentionnées. Je me suis délectée de vos beaux mots et ai suivi vos conseils.
    Le résultat : un coup de mars et ça repart !
    Du fond du coeur, je vous remercie tous et vous embrasse très, très fort.

  62. Bourache….déjà les mots me manquent….ah si pas de distance….on ferait un feu de camp….réchauffé de nous tous…en belles douceurs de biz, bougies, clins d’oeilS, duvets….tous chauds d’Humains….émotionnée la toto….est rentrée dans le garage…pour la première fois…après l’été si chaud…elle vous serre chacun…du fond du coeur son âme…d’être là tous de chacun…sur ce si bel bâteau…de fortune des riches….dans tous nos coeurs aimants…..d’aimer tout simplement…et se simplevivre…de tendresse d’amour d’amitié….

  63. C’est que « l’oeil ouvert » est un espace un peu à part ma petite Bourrache. Nous n’aimons pas lorsqu’un des mâtelots ne va pas très bien. Et les deux Bourrache sont des personnages importants.

    Je me suis surprise ce matin à me rendre compte de la plénitude que j’éprouvais à boire mon café du matin. et je me suis surprise à penser à ….. Annick. Car en lisant ses textes ou son blog je sais qu’elle sait apprécier ses petits moments où l’on se sent si bien et si vivants.

    Nous nous connaissons parfois mieux que certainess personnes que nous cotoyons physiquement. Nous ne nous livrerions sans doute pas de la même manière je pense !

    Et puis je voulais dire merci à notre capitaine qui est vraiment quelqu’un d’adorable.

  64. je t’embrasse, Rachel,
    et puis,
    pour dire vrai, vrai de vrai,

    je devais avoir commencé des mots un peu comme ça,

    Bourrache, la toto elle est mal quand quelqu un il a mal…

    cela ressemble fort à tes mots, rachel…la larme à l’oeil, c’est vrai aussi…

    BIZ!

    et comme je te relis, Rachel, je laisse échapper ma larme qui me fait du bien!

    car…..à suivre!

  65. Mon fils en bas, devant son ordi, en principe ill le regarde en haut, le calme est si énorme ce soir, des endives au gratin, le sourire, si douce complicté nous deux, le sourire de l humour de belles conversations, une mère combléeeeee ( comme Christineeee ), je suis étendue sur mon lit, la tête sur des coussins, l’oreiller relevé, je lis, j’écris, je me vis, je remercie la vie d’être là, la dizaine est derrière, et ce jour si précieux,
    oui que j’aime mon instant, que je le serre de plein,
    dans une vie en autisme, sans instants dans des temps,
    l instant bel, simple, Humain, c’est des mille carats, de la vie état pur,
    qui permet de se passer de tout ce matériel,
    un voyage dans des ondes, des ondes pour se faire du bien…….

    BIZ Bourrache, Rachel et chacun!

    Ps: Ossiane, excuse, mais il y a des moments si forts de forts de vie,sur ton bâteau, que…………..MILLE MERCI!

    Toc;;;;;;;; c’est rien, juste ma larme arrivée sur mon pull….BISES.

  66.  » la parfaite douceur est figurée au loin
    à la limite entre les montagnes et l’air :

    distance, longue étincelle
    qui déchire, qui affine »

    philippe Jaccottet

  67. Je pensais benoitement qu’on allait parler de Joffe et d’une tout autre mission dans la jungle.

    « Trente ans déjà !! »

    Quand un putsch d’un ancien royaume une dictature marxiste a fait
    Le Kampuchéa démocratique a remplacé le vieux Cambodge
    Ce pays entre Annam et Tonkin, près de Vientiane et de Pékin
    A connu ses années les plus noires mais qui furent rouge en fait
    Du sang des intellectuels et paysans balayés par des radicaux
    Qui sans l’ombre d’un doute on taillé et massacré pour purifier
    Faisant des eaux du Mékong trop souvent une rivière pourpre.
    Norodom Sihanouk trop faible pour empêcher du mortel péril
    La vague déferlante qui allait s’abattre sur son beau pays
    Ne pu alors faire que constater depuis son lointain exil doré
    Combien la population allait souffrir de ces terribles excès
    De sauvages collectivistes allaient effectuer une purge sanglante
    De celles qui jamais ne seront oubliées, semant partout l’épouvante.
    Phnom Penh trop fragile capitale succombait sous les coups de boutoirs
    Et apeurés dans la jungle profonde des familles allaient se réfugier.
    Des camps il reste assez de traces pour montrer la folie meurtrière
    Qui s’abattit sur les hommes comme le plus lourd des fléaux.
    Ce Pol Phot au visage émacié a paraphé souriant son total forfait
    Familles décimées, écartelées, déchirées ce régime si dur soumis
    La population à une pression de tous les instants réprimant sans cesse
    Oppressant les faibles sans raisons autres que très idéologiques
    Et quand affaiblis et exsangues, désarmés les Khmers rouges
    De la place furent par les vietnamiens balayés c’est le vide
    Qui succéda à la peur, c’est Hanoi qui imposa sa loi avant que
    Ce pays enserré entre les griffes de dragons ne retrouve enfin
    Un semblant d’indépendance pour essayer de soigner ses plaies,
    Enterrer ses morts et retrouver un nouveau souffle impérial.
    Angkor Vat a sûrement moins souffert dans cet écrin insondable
    Qu’est la forêt dense cambodgienne refuge des tigres et des singes
    Mais au-delà de la magnificence d’un site millénaire si étendu
    Qu’on n’en devine à peine les contours dans cet ensemble touffu.
    On annonce que les derniers réfugiés viennent à peine de sortir
    Revenant du Laos ils ont été refoulés après des années d’errance
    Condamnés au mutisme pour survivre dans le fouillis végétal
    Et c’est totalement ébahis qu’ils ouvrent sur la civilisation
    Un regard étonné plus de vingt ans après cette fuite éperdue.

  68. De Jean Joubert
    « N’est-il pas temps de réaffirmer ces simples principes qui, à mes yeux restent immuables : la poésie naît d’une perception aigüe du réel, qui, selon les circonstances, nous émerveille ou nous accable…… » et sur ces mots il cite Reverdy
    « La poésie est émotion »

    Alors pour toi Annick ces mots de Philippe Jaccottet :
    « Les larmes quelquefois montent aux yeux
    comme d’une source,
    elles sont de la brume sur des lacs,
    un trouble du jour intérieur,
    une eau que la peine a salée…… »

  69. Et tous les poètes connaissent cette sensibilité débordante devant la beauté, la nature, les mots, toute émotion, John Keats le dit d’une façon que j’aime :
    « (….) Laisant souvent une larme délicieuse perler, lorsqu’un chagrin mélodieux m’ensorcelle les yeux »

  70. Lorsque se déchire le grand voile de la nuit
    L’œil encore à peine ouvert
    Devine sous ses paupières
    La lueur étincelante du jour
    Le drap noir froissé repose sur la terre
    Le ciel emporte les dernières traces de la nuit
    Une vague écumante déferle sur les ténèbres
    Et le soleil encore vêtu de brume
    Illumine déjà la crête des cimes
    C’est l’instant suprême et cérémonial de l’aurore
    Tout se fait dans la lenteur et le silence
    C’est chaque jour une nouvelle naissance
    Un nouvel horizon, de nouvelles espérances.

    « Quand des rayons du soleil frappent un cristal, on voit surgir des lumières de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Pourtant, il n’y a aucune substance saisissable. Il en est ainsi de l’infinie variété des pensées »
    Dilgo Khyentsé Rinpotché cité par Matthieu Ricard dans un voyage immobile.

  71. De son abri de tout dedans
    L’être il voit regarde se vit
    Et quand il prend tout son bel temps
    De l’observer ce tout dehors
    Son âme ressent
    Ressent tellement
    Qu’elle se vibre
    Ou elle a peur
    Alors il terre sa coquille
    Et quand son calme revenu
    Ressort un oeil et puis un autre
    Pour s’envoler son ciel de neuf

  72. Enfermé dans son système
    Il faut la déchirure
    Pour s’échapper
    Se secouer son neuf
    Rêver encore
    Une vie possible
    Le bel ailleurs
    Se voler son air
    Et se serrer en âme de corps
    Laisser derrière la déchirure
    Être apaisé de se voir libre

  73. Et il y a le jour
    Et il y a la nuit
    Mais quand la nuit le jour
    Quand la vie elle se quitte
    Que mort vivant se vit
    C’est bon de se déchirer
    D’échapper à ses heures
    De s’envoler son chemin
    Se bouger son destin
    Encore encorps
    Et le vivre son jour
    Et la vivre sa nuit

  74. quand je regarde l’image, j’y vois une ouverture,
    et quand je lis le titre, il se lit déchirure,
    alors si déchirure permet parfois une ouverture,
    alors pas d’ouverture souvent sans déchirure…
    ces deux mots si pesants leurs poids de ressentis,
    déchirement dans le vécu est horrible à se vivre,
    tandis que l’ouverture ouvre vers les possibles,
    comme l’un conduit vers l’autre, passage à traverser.

    c’est d’un possible aussi que ouverture amène au déchirement,

    ces deux mots son tels forts, aucune indifférence devant leurs écritures.

  75. Septembre

    Rien tant qui épuise le coeur de l’homme,
    qu’un peu de fumée bleue sur l’herbe,
    Où sur le seuil de la rue qui t’épouse
    toutes ces bribes qui font des gorges chaudes

    Alain

  76. Federico Garcia Lorca

    « Mon pauvre coeur oppressé
    Sent à l’approche de l’aube
    La douleur de ses amours
    Et le rêve des distances.
    Le clair de l’aurore apporte
    Des graines de nostalgie
    Et la tristesse sans yeux
    Du plus profond de mon âme.
    Le sépulcre de la nuit
    Soulève son voile noir
    Pour cacher avec le jour
    L’immense voûte étoilée »

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