95 réflexions sur « Reflet »

  1. Nous revenons ici dans l’intemporel, mirage, rêverie, l’esprit parfois s’égare….

    « L’infini n’est autre
    Que le va et vient
    Entre ce qui s’offre
    Et ce qui se cherche.
    Va-et-vient sans fin
    Entre arbre et oiseau

    Entre source et nuage » François Cheng

    Pour moi, qui ne suis que regard, de quel côté de l’image suis-je ? Je ne sais pas, mais il me semble sentir l’eau de la mer, la chaleur du sable, la fraîcheur de l’air dans cet espace qui pourait bien être en plusieurs dimensions.

  2. Je quitte un instant mes rêves, pour retrouver ici encore le monde de l’imaginaire, un prolongement finalement de la note précédente, puisqu’il s’agit encore là d’une ouverture, ce n’est plus la naissance du jour, mais le regard par la fenêtre. C’est l’imaginaire d’Anne Herbert et la poétique de Bachelard. Les images se superposent, celles de la lumière et celles de l’ombre. La femme à la fenêtre a le regard vers la lumière avec des images réelles et vivantes, le ciel, les arbres, mais….ce n’est qu’un reflet, un peu flou ; restent en teintes pâles le sable et l’eau et un simulacre d’un campement dans le désert.
    Où se trouve en fait l’illusion, si ce n’est dans le regard que l’on porte sur l’image ?
    C’est la symbolique du regard, de la fenêtre, et du miroir par extension, même miroir que l’on retrouvait déjà dans la note vert. Ossiane nous introduit dans la poétique de l’eau et des rêves de Bachelard imperceptiblement mais consciemment sans doute.
    « Il s’agit de passer phénoménologiquement à des images invécues, à des images que la vie ne prépare pas et que le poète crée. Il s’agit de vivre l’invécu et de s’ouvrir à une ouverture de langage » Bachelard

    « Ma belle rêverie
    Et celle du jour
    Se frôlent
    Sans jamais se rejoindre
    L’une est au soleil
    L’autre à l’ombre
    Et toutes les deux
    Fuient comme une onde
    Entre les doigts » Anne Herbert

    Vraiment le monde de l’imaginaire est insaisissable, j’ai eu envie d’écrire sans effet de style vue l’heure, les idées qui me sont venues et qui m’empêchaient de dormir, je les dépose ici, j’aurai ainsi l’esprit plus léger pour m’endormir. A demain.

  3. Mirage

    F igurez vous un champs de blés blonds et dorés
    L a chaleur par dessus comme un voile déchiré
    O ffrant la vue d’une île au travers de la brume
    R emplie d’oiseaux jaseurs et de fleurs parfumées
    E t d’arbres toujours vert où prospèrent les agrumes
    N iché dans les nuages et survolant la mer
    C achant quelque arc en ciel prêt à mettre le feu
    E clatant de soleil un insolant ciel bleu

    ALain

  4. Parèdre d’écriture
    Un regard au Puy d’Amour
    Reflet de mes maux
    Reflet de mon corps
    Silhouette à la fenêtre
    De l’enchantement
    Le sable en musique
    Lorsque s’ouvre le désert
    Sur le rêve infini
    Impossible frissonnement
    De vos yeux dans les miens
    Après la déchirure, la rêverie…à deux.

  5. et pour suivre Monique avec François Cheng inépuisable!!!

    « Pourpre d’un regard
    improbable aurore
    Insolente splendeur au creux de mon balcon
    Tu illumines mon coeur »
    A l’orient de tout

    Ecrire dans un demi-sommeil afin que les mots ne disparaissent , dans la mesure du possible cela m’arrive souvent ….
    car les idées sont comme les mirages ou un reflet d’une autre mémoire

  6. Le reflet

    l’homme est un spectateur dans le train de la vie
    Pour découvrir le monde il se penche aux fenêtres
    Il ne voit pas la mort qui le suit comme une ombre
    Il est heureux et le temps fuit à toute vitesse

    au cours des entretiens qu’il a avec son cœur
    sa voix intérieure lui découvre son malheur
    il est seul sans appui face au monde extérieur
    Avec sa voix pour guide il va chercher l’âme sœur

    Il scrute l’horizon au travers de la vitre
    D’abord il ne voit rien et puis dans un reflet
    il découvre face à lui un visage qui sourit

    Qui lui fait de l’effet il en tombe amoureux
    Quand il se penche vers lui afin de l’embrasser
    le souffle de la vie emporte ce mirage

    Alain

  7. Je ne suis rien qu’un regard, un soupir, un reflet,
    Je vois ce qui passe, et qu’emporte un vent froid.
    Reste un seul souvenir, effacé de nuages et de houle,
    Le temps n’a pas pitié, mais je souris aux petites ruines intimes.

  8. Sur les planches bord de mer
    Du cinéma plein air
    Le projecteur visionne
    Son doux ronron fredonne
    Bel instant à saisir
    Se vivre son plaisir
    Une femme sur l’écran
    Vibre son palpitant
    Le désert alentour
    Pas un seul grain d’amour
    Cet infini bien trop
    Décevant sans du chaud
    L’oeil ouvert échappé
    Dans les beautés cachées
    S’émotionne flageole
    Si délicieux atoll

  9. Histoire de l’éphémère où la lumière est ombre
    Et l’ombre reflet de l’Homme en cette immensité
    Pays d’alexandrins, vers de l’eau qui murmure
    La poésie du plan duquel l’humain surgit
    Avec les pieds sur terre et le cœur à l’envers.

    Histoire du grand désert où mon cœur en retraite
    Dessus ses voiles de rêve et ses prières muettes
    Vous voit en doux mirage, regard prédestiné.

    Il me plaît à penser que le reflet des vers
    Au fond de votre regard restera écriture
    De mon cœur pour vos yeux
    Ma plume une piqûre et parfois un duvet.

    Rêve, rêve,
    Toi ma réalité aux lignes imprécises
    Pourquoi faut-il que meure les palais en nos cieux
    Et les vers mus en prose des heures du quotidien?

    Le sable reflète le vent qui passe comme une caresse
    Et l’eau ce maintenant si intime qui oppresse
    Avant de relâcher la pression de l’ étau
    Et je vois son regard dans le ciel se mirer
    C’est mon rêve, ma tendresse que j’ai glissé dans un …coffret.

  10. perdue dans ses pensées
    seule avec son ombre
    elle solliloque avec le passé

    magnifique Ossiane

    « les idées sont comme les mirages ou un reflet d’une autre mémoire  »

    j’aime beaucoup arletteart

  11. .
    Il pleut encore de belles choses sur cette note, merci à vous!

    Il s’agit d’une photo que j’ai prise l’ors d’une expo photo des Rencontres d’Arles qui avait lieu dans une abbaye et juste en face, il y avait un cloître avec cette femme assise en contemplation qui se projette sur la photo.

    >Plaisir de te voir revenue, Alix;-)

    >Bourrache, quand on aime, on ne compte pas;-)

    >BIenvenue à Klik, Bapinthesky, sympatique !

    >Je signale qu’Alain a enfourché son vélo ce matin pour explorer les caves du blog; il a mangé du mars !
    https://blog.ossiane.photo/2005/07/11/2005_07_clematite/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/06/27/2005_06_anemone/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2005/07/15/2005_07_emoi/#comments

    Bel après-midi !

    .

  12. Elle attend
    Parfois un reflet n’est qu’un aspect trompeur
    D’un rêve caressé
    Alors ce que l’on désire se transforme
    En reflet -mirage
    L’espace d’un instant…
    Hé oui Ossiane juste l’espace d’un instant , qui s’ajuste autrement
    Bravo pour « L’oeil »en éveil
    Merci Marc

  13. Il m’avait bien semblé voir des colonnes dans les reflets de la vître, je suppose que Ossiane tu es allée faire un petit tour dans cette jolie petite abbaye de Montmajour, il s’y tient régulièrement de belles expositions et se trouve vraiment très près d’Arles.
    ___

    Image qui passe
    Une rencontre éphémère
    Un simple regard
    ___

  14. «  »À propos d’Ossiane
    hommage à la dame aux images «  »
    «  »Reflet » »

    moi je n’ai rien vu
    toi tu as le déclic
    tu passes
    poses ton appareil
    sur le sol
    «  »dans la poussière de sable » »
    et tu ouvres une porte pour avoir le reflet dans l’image
    c’est comme ça
    ne pas bouger
    simplement
    «  »un mirage » »
    la lumière en bandoulière
    des effets de soleil
    des effets de reflets
    «  »femme à la fenêtre » »

  15. Bonjour la Compagnie

    Aspe : ta « lumière en bandoulière »…. est extra !

    et voici ma modeste contribution…
    Un mirage ou non ?

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    (Si vous voyez 2 lignes de eeeeeee : pas de problème : c’est un mirage !)

    ____________________

    Entre deux dunes,
    Trois grains de sable,
    Et un vent du sud
    Desséchant tout sur son passage,
    Une image est apparue
    Furtivement,
    Ondoyante dans l’éther
    Silhouette fragile
    Existe-t-elle vraiment
    Est-ce un rêve,
    Ou une réalité ?

    Le mirage est passé
    La femme n’est plus là.

    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Et pour tout savoir sur les mirages…
    (non, pas les avions !!!!)

    http://pagesperso-orange.fr/philippe.boeuf/robert/physique/mirage.htm

    Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee

    PS/ J’aime bien les mirageeeeees !

  16. Comme un réflexe et surtout comme une réflexion
    donner de la réactivité et aussi de la profondeur
    focaliser des rencontres improbables
    favoriser des coïncidences
    l’écho ainsi danse
    « dans tout ce qui reflétait le vrai et le beau, des parcelles du temps s’échappaient »
    saisir sur le vif
    d’un pas qu’au temple hâtif
    à l’autel des occasions
    atténué ou exténué, mais ardent
    changeant et dérangeant
    renvoyant de la source des contours incertains
    assemblant sans pareil
    sur le plan
    ils composent des mondes juxtaposés
    leur seule gloire est d’oser
    mais c’est dans le dosage
    qu’on voit le dos sage
    bien prédisposés
    pas un camée
    une surimposition…aujourd’hui ou demain
    un pâle écho du temps

  17. Tournée vers la fenêtre
    en un si pâle exil
    bien loin du fournil
    j’explore tout mon être

    Sur des rivages incertains
    qui livrent ma conscience
    à une douce réminiscence
    J’oublie jusqu’à demain

    amarrée par la seule pensée
    j’ai jeté ma gourme
    comme on enfourne
    et me suis dirigée vers la jetée

    Synchronisation subtile
    dans ce va et vient
    fait de petits riens
    souvenir indélébile

  18. le dictionnaire est le désert
    les mots des grains de sable
    les phrases des dunes qui se métamorphosent
    les oasis ponctuent ce paysage;
    mais que sont les écrivains?
    ils sont pareil au vent;
    au vent qui se saisit
    d’une poignée de mots
    et les emportent sur des terres vierges;
    mais à peine à t’il le temps de s’en saisir
    que déjà ils s’envolent libres;
    étrangers;
    et pourtant;
    il recommence;
    lent ou fougueux,
    silencieux ou vindicatif,
    dans l’ombre ou la lumière,
    à la lueur des étoiles,
    ou parfois dans la nuit noir,
    on l’entend rire ou pleurer;
    gémir;
    vain est le vent,
    mais sans vent ,
    plus rien ne bouge
    plus rien ne se transmet
    un monde figé;
    qui se meurt sans s’en apercevoir;
    écrire est un geste vain
    un geste de fou;
    son livre est une camisole;
    et moi je suis cette silhouette
    qui dans l’ombre se nourri du reflet de cette folie;
    je voudrais dire merci à tous ces fous!

  19. Marc sais tu que le génie et la folie sont très proches l’un de l’autre, alors soyons fous et disons oui merci à tous ces fous 😉

    « Les génies et les fous nagent dans le même océan.
    Alors que les fous se noient, les génies savent nager. » Stanislas Groft

    En ce qui me concerne pour plus de prudence je prendrais une bouée!

  20. Aux poètes -écrivains…. selon Victor Hugo dans les « voix » (extraits)

    « As-tu vu les penseurs s’en aller dans les cieux ?………..
    ……Et qu’ont-ils rapporté, ces oiseleurs d’étoiles?
    …Tous ont dans le regard comme un songe qui fuit
    …Heureux qui se limite et sage qui s’enferme »

    En réponse à ces « fous » écrivains que le vent emporte ( de Marc)
    Douce soirée dans le vent et la bourrasque

  21. Je ne sais plus ou est le vrai
    Je ne sais plus où est le faux
    Je vis dans l’incertitude
    Ma vie ressemble à un désert
    Je cherche en vain les mots
    Qui parlent de tendresse
    Qui chantent le bonheur
    La caravane qui m’a conduite jusqu’à toi
    A fait naufrage dans l’océan de sable
    Derrière les dunes, j’ai cru voir la lumière
    J’ai marché vers elle sous le soleil
    L’oasis semblait si beau, si près
    Les arbres filtraient les rayons trop chauds
    J’ai baissé les yeux, j’ai vu mes pieds
    Posés sur la pierre froide de l’existence
    Et chaque jour, un pied devant l’autre
    J’avance dans ce qui pourrait bien être
    En réalité, un immense trompe l’œil
    Ou simplement le reflet d’un rêve, un mirage.

  22. Je vous lis, éblouie,
    c’est une belle folie que la folei de vie, à se vivre ses doigts qui palpitent le coeur, la tête étant sous terre, et les jambes en ailes,
    peut importe la forme c’est être qui est quelquechose….

  23. Une place dans cette note pour ce grand poète Joë Bousquet

    Reflet (Dans connaissance du soir)

    « Une mer bouge autour du monde
    L’arbre et son ombre en sont venus
    Ravir à des doigts inconnus
    La faux qui luit dans l’eau profonde »

  24. Peu de temps pour vous lire …mais je passe à tatons .
    Et bien ALAIN, belle facilité à écrire …impressionnant !
    J’ai un peu laissé l’écriture ces temps ci. Nouvelle activité professionnelle très prenante …mais j’ai hâte de reprendre aussi mes activité de loisirs …
    Bon week-end à tous et bravo encore Ossiane, !
    (au fait, la note peut être publiée dans ‘les gens’)

  25. Comme il est bon d’entendre ton souffle marc
    et de toucher le grain de tes écrits
    comme le reflet de ton esprit

    bonne nuit à l’équipage
    je ne suis pas marchand de sable
    ni diseur de bonne aventure
    tout juste un nounours
    amoureux des mots

    Bravo à Ossiane qui sait si bien impulser
    de nouveaux mouvements concertés

  26. Après la forête vierge
    Vois là que le désert
    Le tiens de tout son sable
    Mais ne pas s’enliser
    Marcher tout bel devant
    Ne pas regarder derrière
    Serrer son Aujourd’hui
    Doux chuchotis son grain

  27. La vie c’est des passages, et une fois passé, le passage, on reste là, désert, la paix de temps, elle saoûle un peu, après le tant de temps d’avant, il faut du temps pour s’adapter à cette plateforme vivante où tout se vivre est ciel de vie, deux pieds sur terre, amour tout plein, belle amoureuse.

  28. Souffle mon doux murmure
    Envole les grains bien trop
    Libère son sol en verts
    Laisse libre ses yeux
    Désable les leurs bels de bleus
    Envole la belle princesse

  29. une lueur nomade
    un air de flamenco
    gitane à sa fenêtre

    Beau très beau … j’aime
    Belle nuit et beau jour Ossiane

  30. Je cherche une lueur dans les yeux d’un mirage
    Le vent a des roulis de paquebot bruyant
    Et ma tête mer de rêve et de mélancolie.

  31. Il a aligné des mots.

    Pour idéaliser l’amour, pour lui dire combien elle l’inspirait, combien il rêvait d’elle et la désirait.

    Pour cela il a tout oublié. L’autre à ses côtés est devenue transparente. Il l’a blessé par des mots, si déçu qu’elle ne soit qu’elle.

    Il a écrit des vers magnifiques, lyriques. Et tans pis pour la souffrance, pour ce qu’il allait anéantir.

    Il est passé artisan des mots, artisan des sons, artisan du mensonge. Il s’est dédoublé pour pouvoir vivre en paix.

    Il a été reconnu par ses pairs, congratulé, salué, remercié.
    Il a connu la gloire. Il s’en est enivré.

    Et puis un jour, il a vu le reflet de son âme. Sa main s’est mise à trembler. Ecrire lui est devenu difficile presque impossible. La passion l’avait quitté depuis longtemps. Celle qui était restée à ses côtés lui tenait la main les yeux emplis de tendresse.
    Il a été ce grand poète et puis un homme, juste un homme.

  32. Pas de trêve, sans coulis de sable
    pas de torticoli , pour passer à table
    festin des images, ne pas couper le cable

    affreux plagiaires plutôt que plagiste
    où sont les choux palmistes
    Leïla une vraie source d’inspiration

  33. Pourquoi attendre? l’instant est déjà moment
    Où le cœur à ses vacillements cherche le souffle de vie.
    Et la main qui se meut en ses tracés de cris, crie, écris à autrui, à quelqu’un, pour nulle part.Maux, que de maux à écrire! et le mot se fait bruit, ça claque, ça se noie, ça se détruit, ça aime, ça fait du bruit et ça crie AU SECOURS.
    Voilà, ils sont là, couchés au champ d’honneur des poètes et des vers sans mesure, démesure de l’émotion profonde, et ils martèlent leurs strophes, et ils s’alignent en prose. Ils attendent griffonnés, le papier chiffonné dans un sac, sur le siège d’une voiture, le bord d’une vieille commode.

    Mais il faut les coucher tous ces papiers de Soi
    Dans un sillon de terre, d’où fleurira la vie.Certains se sont échappés, pourtant ils étaient là, oui, là, récités en l’esprit comme coulure de sable entre les doigts du matin puis voilà qu’assoupie, ils s’esquivent de mon être, quelques bribes ici ou là, retrouvées dans l’effort mais plus rien ne s’aligne, plus rien n’est sable lisse, les mots s’en sont allés.
    Puis ils affleurent de nouveau et je creuse à peine pour que jaillisse la source.Et me voilà dans les airs sans m^me y penser, ça vient tout seul,le mot s’amuse,le mot gémit, le mot bouscule, le mot frémit, il nous accule et nous révèle, traverse les contrées de Soi pour heurter les frontières, expulser le silence qui dit, contredit, interdit.
    C’est le signe…j’écris et ça court dans tous les sens et je m’amuse à croquer l’Amour en ses mots délicieux, provoquer, disséquer le Monde d’un regard, invoquer de prières mystiques un Dieu, un saint, un apôtre.Ô toi ma pensée, fichée en l’esprit, qui me presse, qui m’oppresse, qui me chante des mots doux.Suspendus, attendus, clairs et parfois ambiguës, miel ou ciguë, conçus dans la douleur plus que dans la joie, épandus sur la toile des cœurs.Les mots dits entre la vie et la mort.Mais…écriture, je m’égare et soliloque dans le désert,mon cœur de femme sur le sable chaud de ton amour…toi mon mirage.

  34. Le voilà, seul en plein désert
    Cases rudimentaires
    Isolement
    Seul entouré de dunes
    Noyé entre le ciel et le sable
    Immensité
    Frolements,chuchotements
    Silence ponctué de chants lancinants
    Vent de sable

    Il pense à Elle
    Il revoit son sourire:
    mirage du désert
    mirage de l’amour!

  35. J’aime dans le calme du matin, la fenêtre grande ouverte, m’appuyer sur le rebord, regarder au loin la vie du dehors, toute simple faite du mouvement des feuilles, des bruits lointains de la ville, des nuages errants, ne penser à rien, humer l’air, promener mon regard, savourer les premières heures du jour dans le silence. C’est assister à la lecture d’un poème sans mots, mirage d’un poème, le plus beau sans doute, que personne ne pourrait écrire, il ne serait que le reflet d’une réalité indescriptible.
    ___

    Comme un graffiti
    Sur le sable du désert
    Hallucination
    ———————
    Des mots ordinaires
    Dans les reflets du lagon
    Comme une prière
    ———————
    Le ciel s’est ouvert
    Silhouette à la fenêtre
    Douce solitude
    ———————
    Un regard au loin
    Dans les confins du silence
    La paix intérieure
    ____

    Pour Leïla
    « Bien que le flots des mots nous submerge sans relâche, les profondeurs de notre être demeurent éternellement silencieuses. » Khalil Gibran


  36. « Nous sommes tous des voleurs.
    Nous volons tous des vies ou des morceaux de vie
    pour en nourrir la nôtre ».

    Georges Simenon –
    « L’homme au petit chien »

    Mais qu’est-ce que ça fait mal quand on se sent volé…

    Biz, Rachel.
    Et à tous.


  37. Je m’a posée quelques questions Kant (sans aucune philosophie, notez !) à mon orthograf.

    Je rectifie donc :

    … quand on se sent volé(e)(s)…

    Clin d’oeil et sourire.

    Je retourne à la tonte de ma pelouse… (j’faisais une pause…).

  38. En écho à Bourrache,

    Chaque fois que les gens découvrent son mensonge,
    Le châtiment lui vient, par la colère accru.
     » Je suis cuit, je suis cuit! » gémit-il comme en songe.

    Le menteur n’est jamais cru.

    Alphonse allais (1854 – 1905) « Le châtiment de la cuisson appliqué aux imposteurs »

  39. lune en reflets
    dans la glace le femme qui passe et s’en pose se repose se dépose
    éclat vague
    sur le temps
    des sables
    mouvance
    attente
    inspiration
    arbitrage des courbes et des formes fuyantes
    la glace
    est une impression
    dans l’ocre
    qui se passe de mémoires
    elle s’efface
    discrète
    et laisse
    à l’image
    une marque fluide
    qui s’étire dans les courants du temps…

  40. Je voudrais une fenêtre sans vitres…sans reflets..sans poignée..une ouverture a emporter..a poser sur le sable..dans le ciel..contre un coeur..une brèche dans les certitudes..un éclat de soleil..un regard sur les toits..sur les autres..sur une île..Une fenêtre sans glace..avec des perles de pluie..et des feuilles qui voyagent..de l’encre violette..et de la brume a gommer..

  41. Narcisse

    Narcisse s’est vu dans l’eau en se penchant pour boire
    il est tombé captif de ce regard troublant
    En contemplant l’image que lui tend son miroir
    L’homme est souvent sujet à des jeux innocents

    Alain

  42. Tant de fois le même rêve, passer de l’autre côté du miroir
    La vitre brisée redevenue sable, alors traverser le désert
    Après revenir neuf et sage, rire aux éclats, aimer la vie

  43. A travers la fenêtre
    quand tout n’est que silence
    j’entends crier mon âme
    qui tour à tour se noie
    dans les sables mouvants
    ou dans la mer profonde
    je ne distingue alors
    que des bribes quelques mots
    Au secours est l’un d’eux
    je ne veux pas l’entendre
    je ne peux pas l’aider
    je ne sais pas nager
    le sable est un trou noir
    et elle va m’emporter
    si je la laisse faire
    j’entends comme un écho

  44. C’est dans les reflets de ses cheveux que l’on devinait
    le jaunissement des images tout au long du rivage
    reflet-reflux et tout ce sanq qui afflue
    la moindre parcelle d’espoir
    le plus petit orage
    tout était bon à prendre
    rêvasseries dans le monde des souvenirs


  45. Camée mystérieux
    Sur la poitrine – Instant
    Coeur pulse la vie

    Bon dimanche ensoleillé à tous.

  46. Bon dimanche à toi aussi Bourrache.
    Ici, pas de soleil, et atmosphère humide…

    *************************
    Mirage d’un été
    Fines couleurs de camée
    Une odeur d’automne

    *************************

    Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee

  47. Mire âge et contemple du temps les ravages
    admet les rides au panthéon sans être otage
    que ce qui marque s’inscrive pleinement
    pas seulement au bas de la page
    que ce qui reste tresse des couronnes
    et que tout ceci sans que cela détonne
    au fond ne cesse que je m’en étonne
    car pour qui entonne
    et psalmodie ce chant du coeur
    laisse ouvert au fond des yeux
    des visions jamais assez citées
    et qui ne sauraient s’imposer durablement
    évanescence qui se dissipe
    mais procède du même principe

  48. I miss you sweet brother

    « Lost highway, carry on
    All the souls that I’ ve known
    I see flowers everywhere
    But it’s only cryings that come up in the air
    So many lives around I guess that it was just your time
    For every rose, one big stone
    One phone call, my world alone
    I miss you, sweet mother
    I’ll see you some other time,
    Some other grounds
    Lost highway way too fast
    Headlights burnin all my laughs
    Where was I when you screamed
    Where was I when you lost all your dreams
    People think,that it’s allright
    When your face got so much lights
    Did your blue eyes peacefully
    Finally dived into the sea
    I miss you sweet brother
    I’ll see you some other time,
    Some other grounds
    Nothing could tell the power of your smell
    How many hands on my head
    You took the train with heavy tickets
    It’s not your fault
    You couldn’t make it
    I know that the sun shines better
    Now that you’ll stay by his side
    For ever
    I miss you sweet sister
    I’ll see you some other time,
    Some other grounds  »
    Lost highway
    Aaron
    http://www.youtube.com/watch?v=xjXPmImltA4

  49. Dans le chant des dunes, il me semble entendre les battements de beaucoup de coeurs, le crissement des plumes sur le papier, les chants profonds venus de l’intérieur des âmes.
    Oui, il me semble qu’ici, dans ce désert peuplé où nul ne se voit, j’entends tout cela. Parviennent même le bruissement de sources jusqu’ici à peine cachées mais encore souterraines.
    A chaque pas, quelque chose m’appelle ou peut être quelqu’un. Chaque jour le chemin se crée. Marcher encore, marcher longtemps. Passer cette dune et puis encore une autre, les écoutant chanter.
    Dis-moi, quand te rencontrerai-je ?

  50. Souviens-toi mon ami
    Du marché de Tahoua
    Et de cette bergère peul
    Quand nous nous sommes assis
    Dans le fechfech du Sahara
    Le temps s’est fait seul
    Pour la regarder
    Sa grâce et sa beauté
    Dans les odeurs d’épices
    Ou de sauterelles grillées

  51. Aux pays des Toucouleurs
    il faut parfois en choisir une seule
    celle qui parle le plus et illustre sans lustre
    la plus belle inclinaison des bustes
    qui change de sens au cours du temps
    et qui comme synopsis donne du sinôpis
    et passe du rouge au vert

  52. Soul sister , …

    I am on my way ,

    You are on your way ,

    But you always walking
    by myside.

    Just like a sweet omber.

    Just like a  » tendre reflet » ,

    For ever.

  53. Son désert grandiose
    Murmure des mots d’amour
    Elle se penche sa fenêtre
    Sourit et se belle d’aises
    Et elle lui dis viens
    En chuchotis belle grâce

  54. Oui viens que je te dise
    Le langage des nuages
    Ceux qui dérivent secrets
    Les dorés, les pas sages
    Et nous sous la pluie battante
    Riant comme deux enfants
    Heureux de leurs bêtises
    Avec pour seul reflet
    L’un dans le regard de l’autre

    Salut d’après-midi Annick)

  55. je reprends en français..sourire..

    Son désert grandiose
    Murmure des mots d’amour
    Elle se penche sa fenêtre
    Sourit et se belle d’aises
    Et elle lui dit viens
    En chuchotis belle grâce

    Clin d’oeil et sourire, Bourrache.

  56. Et comme je prends connaissance de ton texte, Leila,

    je souris, et je me pouffe,
    je saute mes deux pieds en flaque, m’éclate vers le soleil,
    me ballerine belle douce;

    tendresse Leila.

    Pssss….et je relis tes mots, et je suis chair de poule, ils sont fort beaux. Bises.

  57. En voici en voilà, des mots, des vers à boire…viens
    Oui viens que je te dise
    Le langage des nuages
    Ceux qui dérivent secrets
    Les dorés, les pas sages
    Et nous sous la pluie battante
    Riant comme deux enfants
    Heureux de leurs bêtises
    Avec pour seul reflet
    L’un dans le regard de l’autre

    Viens la ville a ses mystères
    La pierre nous voit des ombres
    Qui caressent ses désirs
    Nos baisers chanson

    L’air des leçons de choses
    Nous concocte des frissons
    A vivre, à habiter
    A la faveur des nuits

    Viens les fleurs seront écloses
    A l’instant où envolées
    Les tourterelles des songes bleus
    Iront se poser sur le fil
    De l’aube à tisser de vie

    Viens j’ai trouvé un chemin tranquille
    Qui serpente entre nos passés
    Il y a le ruban vert prairie qui trace l’espoir de l’avenir
    Nos pas dessus et le plaisir comme une surprise inattendue

    Viens le temps a voulu s’approcher de nos agonies
    Qui livides faisait de nous des apatrides

    Mais viens ô toi terre de l’Amour
    Je suis un cœur inhabité
    Ta robe de princesse est froissée
    Mais je ne vois que ton sourire
    Et l’argile de tes yeux dorées
    Cernés par un crayon rimmel

    Viens j’ai oublié quelques heures
    Où ma souffrance contenue
    Je me faisais grave et secret

    Viens j’entends en ta voix qui rit
    Le voyage que je n’ai pas fait
    Je prends l’étoile des nuits d’Amour
    Pour l’accrocher dans ma chaumière

    Viens je suis ce cœur anonyme
    Viens j’ai laissé mes souvenirs
    Se disperser dans un ruisseau
    Je n’entends plus le bruit de l’eau
    C’est ta voix qui chante par-à-coup
    Espiègle, moi qui me croyait mort
    Aux gestes d’un pantin vivant.

  58. L’un dans le regard de l’autre…je te cite Leila
    Et le temps suspendu
    L’instant dedans les mains
    Qui se tracent en beautés
    Des cartes douceurs de miel
    Sur nos corps enlacés

    quelle envolée de mots, Leila, je suis émerveillée, encore…douceurs..

  59. Ombrage
    La feuille a cessé d’écrire
    Les poèmes du vent
    L’abeille s’est laissé surprendre par la brume
    Respire il se peut que le souffle soit dû
    A la brève déchirure sous le reflet de l’oeil…ouvert

    Le corps est tendu
    Vers ces gens qui balancent
    Entre Amour et beauté
    Le rêve enchanté
    Les oiseaux de pluie
    En chevaux coursent l’éther
    Et le pays s’endort
    Les arbres des campagnes
    Les montagnes voilées
    Les forêts qui s’éloignent
    En collines ajourées
    Les jardins sur la mer
    Penchent leur feuillage bleu
    Et le soir vient dormir
    Entre les bras de vigne
    Entre mes bras ouverts
    Ici où tout s’aligne, ici c’est sur le banc
    Sur la berge du canal
    Que je vois le reflet des toitures de ta ville
    Les murs du voisinage, la place et la fontaine
    Tout n’est qu’image de toi, le canal est tranquille
    Reflet de soi.

  60. phil alba…

    A l’écoute du chant des dunes,
    Monte la raisonnance
    des milliers de grains
    qui roulent avec entrain :
    Si chaque grain est un coeur,
    La dune géante et ses milliers de coeurs
    A elle seule chante sa mélopée
    Dans le silence du désert…

    Et c’est très impressionnant !

    Petite vidéo trouvée ce soir…
    Qui explique très bien
    Comment peuvent chanter ces milliers de grains !
    A écouter évidemment avec le son,
    Et un peu de patience, le temps qu’elle charge !

    http://www.youtube.com/watch?v=t6Zt4XCHj3U

    Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeee

  61. Merci Christineeeeeeee
    Pour le chant des duneeeeeeees
    Et cette démonstration intéressanteeeeeee
    Belle soiréeeeeeeee !

  62. La dame est à sa fenêtre
    Dans ce sous bois précieux
    Et les milliards de grains
    Se font doux se font tendres
    Sourire dans ses songes
    Elle regarde son ciel
    Le voyage du temps
    N’en finit pas pour elle

  63. Christineeeeeeee,
    j ai emprunté l’ordi de mon fils, avec son,
    yaouhhhhhhhhhhhhh, incroyable…
    cela doit être terrible, une tempête.

  64. Bonsoir à tous, la tête cogne très fort, les mots un instants se sont tus, les yeux refusant la lumière,….
    ______

    Voir une lueur
    Là bas de l’autre côté
    Se prendre à rêver

    marcher sur le sable chaud
    Immergée dans le silence
    _______

    Je lis tous les mots du jour, ils coulent entre mes doigts comme des grains de sable dont la douceur calme toutes les angoisses. Le chant du sable s’il ne parvient à mes oreilles, se laisse imaginer comme une mélodie à peine audible mais si douce qu’il me semble l’entendre.

  65. Bonjour Ossiane

    Si tu as du temps,tu peux classer cette note dans les ‘fenêtres’ ..
    Bises et bonne journée.

  66. .

    Entre deux mirages et nuages…. me voilà…

    Tu as bien deviné Monique pour l’abbaye, j’ai fait la totale pour en prendre plein les yeux;-) Quant au carré Van Gogh, et-ce là où il y avait la belle exposition Robert Delpire ?

    Hommage bien reçu aspe, merci c’est beau;-)

    La lumière suffit pour tout changer François; il peut y voir de la beauté dans la laideur;-)

    Bravo pour cette nouvelle activité, nath ! Conseil entendu;-)

    Merci à tous d’avoir honoré cette note de si belle façon !

    Ossiane
    .

  67. Ossiane, bonjour, En Arles, Robert Delpire était à deux endroits, à l’espace Van gogh( là où se trouve le beau jardin avec la fontaine et la faculté) et à la Chapelle des Trinitaires(dans la Grand’rue pietonne)
    Quant à l’Abaye de Montmajour, je suis bien contente que tu y sois allée, l’endroit est superbe.

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