Sommaire d’octobre 2008

AleZane
AleZane

feuille
feuille

Futaie
Futaie

c-?-me
c-y-me

DenTeLLe
DenTeLLe

Air
Air

Kiosque
Kiosque

Allée
Allée

CroiSée
CroiSée

MouSSe
MouSSe

e-mOtiOns
e-mOtiOns

CaNaL
CaNaL

CouleuR
CouleuR

Nombre de billets : 13

Le Journal de Voyage:

Plein automne, les premières froidures. Le capitaine est moins présent en commentaires pour cause d’activités professionnelles trop intenses mais il ne vous oublie pas et continue de vous lire avec grand plaisir. Les passagers fidèles sont toujours là pour veiller au grain et je les en remercie (Annick, Monique, Leila, Lou, Bourrache, Christine, Maria, Neyde, Brigetoun, Hélène, Alice, Salomé, Anne, Andrée, Claudie, arlettart, Nath, Perline, Johal, Alix, Pierre, amichel, Marc, Thierry, Pierre b, Bernard, Bonbonze, Fred, Regard, Salade, Aspe, Le sid, Bruno etc… j’en oublie sûrement qu’ils me pardonnent et se signalent !) .

Bienvenue aux revenants Jane, Maurice, Feu roméo ainsi qu’à Vincent et sa belle poésie !

Articulation du Voyage: La TENDRESSETRISTESSE du petit cheval blanc nous conduit à la belle ALEZANE. Le brun du pelage mène directement à la FEUILLE brune et au vert de la FUTAIE. Du sous-bois, nous accédons à la CIME. Un monde de DENTELLE et d’AIR pur, tout là-haut. Sous la haute ramure, au bout de l’ALLEE cernée de rouille, un KIOSQUE rouge et dans la CROISEE entre les branches, des arbres qui se penchent. Le vert toujours avec le tapis de MOUSSE que le soleil déclinant illumine. La lumière du couchant ronde comme la lune se reflète aussi dans l’eau; elle provoque des EMOTIONS vives ou paisibles semblables à l’humeur du torrent. L’eau toujours plus maîtrisée par le biais d’un CANAL qui termine sa course vers un passage suspendu au-dessus du courant, une passerelle vers la COULEUR noir et blanc.

A Marc qui s’est proposé pour le poème du mois de s’envoler en poésie

D’AleZAne,
Crinière au vent,
Libre,
Explorant les grands espaces,
A l’intimité du CaNal,
Qui chemine indolent,
Captif,
On remonte le fil du temps
Doucement
D’amont en aval !
Sous nos yeux le paysage se dévoile
Comme une femme le ferait,
Devant un amant trop empressé,
Qui voudrait embrasser le panorama,
Sans en détailler les ornements !

Feuille à feuille
Elle laisse son empreinte
Dans l’iris émeraude de son bien aimé !
Elle révèle le mystère,
Aux yeux inquisiteurs,
Qui tentent d’imaginer l’invisible !
Comme ce promeneur curieux,
Qui s’aventure dans une forêt inconnue,
Et s’égare au cœur de la Futaie !
Conquis !
Il tente d’en explorer les replis tamisés !
Imperceptiblement elle capture la lumière
Sur sa peau brodée de fils de soie !
Elle recueille les moindres vibrations,
Du souffle syncopé de son galant,
En regardant les C-Y-me (s) !
Eblouie par la finesse
De ces fines DenTeLLe(s)
Qui laissent entrevoir
Des fragments de diamant !

Son imagination s’envole,
En circonvolutions énigmatiques,
Dans l’Air léger, intemporel élixir !
Le cœur, contracté dans son Kiosque,
S’anime comme un orchestre
Jouant une symphonie de Brahms !
Passionné et romantique !
Romantiques…
Comme ces jardins à la Française
Qui ouvrent depuis les Allée(s)
Des perspectives somptueuses,
Des perspectives mystérieuses !
Mais, qui cachent à la CroiSée des chemins,
Des secrets d’alcôves étonnants et divins !
Des calices remplis de rires de larmes,
Des alcôves où l’on se prélasse et s’enlace
Périlleusement,
A l’abri des regards médisants;
Le regard équilibriste
Qui s’incline
Qui chancelle !

Ainsi, presque s’achève l’aventure,
Pareille au voyage
Initiatique d’un MouSSe
Qui découvre ses propres failles;
Mais qui écarquille les yeux,
Devant l’inénarrable beauté,
Peu à peu l’inquiétude s’émousse;
La quiétude le pénètre,
Il laisse les embruns envahir son corps,
Comme la terre s’imprègne de feuilles mortes,
Pour enfanter la vie;
L’amour est enfant de la mort !

Emplie d’une grande e-mOtiOn,
Il voudrait effleurer cette divine lumière,
Entendre le friselis du courant
Que le large captive,
Et étreindre l’océan
Comme cet indolent CaNal
Enlace de ses bras la nature !
Délicatement !…
Lentement !…
Indéfiniment !…
Puis, serein,
Il attendrait que le jour s’estompe
Que les CouleuR(s) se fondent,
Se confondent
pour n’en discerner que leur union
Passerelle imaginaire
pour rejoindre un autre monde!

Marc

23 réflexions sur « Sommaire d’octobre 2008 »

  1. Bravo Marc, puissant et imaginatif…comme toujours

    merci ossiane de cette belle compilation

    petit moment de silence…absence…circonstances

  2. J’ai vu ton sommaire hier soir, Ossiane, et tellement admirative encore,
    puis t’ai lu, Marc, et si émue de tellement…
    mais impossible de laisser mon ressenti car coupure des commentaires par l’opérateur, déjà beaucoup de coupures hier après midi…

    Je suis tout simplement éblouie par vos présences, je suis admirative devant les traces que vous laissez encore une fois sur la page,
    hier soir, comme Thierry, j’ai fait silence, mon regard charmé saisi ébloui s’est envolé,
    c’est tellement… ce que vous offrez.

    Et puis, autour de toi, Ossiane, des présences si belles et fortes de vie, je te dis merci, je remercie la vie pour la création en art que tu partages sur l’essence de la vie, c’est tellement grand d’Humanité vivante.

    recueillement, silence, paix….
    je vous embrasse tendrement, sans vous citer chacun, vous êtes si nombreux, et chaque présence m’est vie…tellement. Bises.

  3. Bonjour du matin !

    Comme Lou, Annick, et thierry, je dis bravo à Marc !
    Il a très bien su se tirer d’affaires dans cet exercice qui me semble difficile (peut-être un jour j’essaierai ?)

    Je vous souhaite à tous une bonne journée… ensoleillée ?!
    Oui, ici, le soleil pointe le bout de son nez à travers les nuées !

    Biseeeeeeeeees matinaleeeeeeeeeeeeees

  4. Très belle composition poétique Marc, très belle articulation du voyage Ossiane dans ces petits tableaux de la nature où nous avons pris tant de plasir à nous promener en rêvant. Annick exprime bien ce matin ce que nous ressentons tous.
    Ces rendez-vous chez toi, Ossiane sont de bien doux moments de partage. Encore merci et encore félicitations à Marc.

  5. Bonjour à tous. Châpeau à Marc car l’exercice n’est pas facile.

    Il était une fois dans un pays fort lointain un petit royaume perdu au cœur de la forêt. Ce petit royaume était dirigé par un roi hors du commun. De petite taille, il avait la faculté d’être partout à la fois. Certains penseront malicieusement qu’il employait des procédés magiques.
    Et là, je dis non, ami lecteur, et je dirais même plus : que nenni
    Il n’avait jamais recours à la magie, d’abord parce qu’il ne connaissait aucune formule assez puissante pour se multiplier, mais surtout parce qu’ il pensait qu’il devait tout régler par lui même.
    Un chasseur blessé dans la forêt au cours d’une chasse et hop le petit homme s’y rendait dans les plus brefs délais. Ses connaissances en science étaient fort limitées mais il avait la certitude que sa seule présence réconforterait l’homme blessé.
    Le petit homme était très riche et ne se refusait rien. Un jour, la reine lui demanda la montre la plus chère qu’il existait. Aussitôt, il effectua un tour du monde pour dénicher l’objet convoité par son épouse. Bien sûr nombre de ses sujets criaient famine dans son royaume mais il pensait que les désirs de sa femme étaient prioritaires.
    Quelquefois il lui prenait des colère terribles lorsque ses subordonnées ne réagissaient pas assez vite. Il trépignait, sautait sur place et poussait de tels hurlements que la forêt en tremblait. Il épuisait ministres et serviteurs par son énergie sans cesse renouvelée.
    Un jour, le bruit se répandit que le royaume avait perdu toutes ses couleurs . Lorsque la nouvelle fut annoncée à petit homme celui-ci fut pris d’un tel fou rire que ses serviteurs en demeurèrent éberlués. Enfin, au bout d’un long moment, il recouvra son calme et parvint à articuler les mots suivants :

    – Le monde sans couleur ! je crois que je n’ai jamais autant ri ! Qui a fait courir cette bonne blague ? Il sera récompensé car il m’a fait passé un délicieux moment

    Il regarda par la fenêtre et constata que les couleurs étaient inchangés. Il demanda à sa cour de vérifier par elle même. Un à un les ministres observèrent le paysage. Ils constatèrent avec surprise que personne ne voyait la même chose. Si le petit roi voyait les couleurs les plus chatoyantes et resplendissantes, certains percevaient tout en noir et blanc, d’autres captaient certaines couleurs mais pas d’autres.
    Le petit homme fit aussitôt venir quelques gens du peuple. Quelques ministres s’inquiétèrent :
    – Faut t’il vraiment que ces « gens » rentrent dans le royaume sir. On dit que certains sentent mauvais et ont mauvaise mine.
    Mais le petit roi savait être obstiné : non ils viendront car je dois savoir !
    Lorsque un homme et une femme se présentèrent il leur demanda :
    – Alors mes braves de quelles couleurs voyez vous le monde ?
    – L’homme et la femme se regardèrent étonnés. Il est en noir et blanc Sir et il en a toujours été ainsi..
    La femme se ravisa un instant et regarda le petit roi droit dans les yeux
    – S’il faut tout vous dire Sire je vous avouerai avoir quelquefois vu des couleurs pendant mon enfance. Oh pas souvent bien sûr, mais parfois lorsque nos jeux, à mes frères et à moi, nous permettaient de nous évader.

    A suivre ………

  6. des feuilles qu’on foule
    un train qui roule
    la vie s’écoule

    l’allumette qu’on craque,
    d’octobre à mars
    dans l’âtre
    la buche tombe étincelant, et flambe
    au cours de la veillée belle, longue, pleine de temps retrouvé.

  7. Suite et fin…

    Le petit homme fut troublé. Jamais personne ne l’avait regardé dans les yeux avec une telle intensité. D’ailleurs force est de constater que jamais personne ne l’avait regardé dans les yeux.
    Il s’approcha de la femme et lui demanda si elle savait pourquoi leur perception était différente.
    Elle ne put s’empêcher de sourire face à tant de naïveté.

    – Sire, votre vie et la mienne sont différentes. Vos soucis ne sont pas les miens, et votre vision de monde est diamétralement opposée à la mienne.

    Le petit homme se dit en lui même que les gens du peuple avaient du vocabulaire. Il en fut étonné car son premier ministre avait toujours parlé de ces individus avec dédain et mépris.
    Mais au delà de ces remarques il sentait naître en lui un sentiment nouveau. Pour la première fois de sa vie il eut envie de protéger cette femme.
    Dans les jours qui suivit il lui fit une cour assidue. Mais elle refusait tout ce qu’il lui offrait et lui retournait invariablement montre, bijoux, fleurs etc…
    Un jour n’y tenant plus il se rendit dans la maison de sa bien aimée. C’était petit mais charmant. Elle se tenait dans la cuisine et préparait le repas des enfants.

    – Ma biche, dites moi ce qu’il me faut faire pour vous plaire !
    – Soyez vous même Sire, sans artifice aucun, sans faux-semblant. Tenez, seriez vous capable de vivre comme le peuple ?

    Un léger rictus affecta le visage du souverain mais pour la première fois son cœur éprouvait un sentiment fort et sincère pour cette femme. Il aurait donné sa vie pour l’avoir.

    -Qu’il soit fait selon votre désir ma biche !

    Notre sire se défit prestement de ses ornements et décida de chercher du travail.
    Il eut beaucoup de difficultés car il savait faire peu de choses ayant toujours ordonner et commander mais sa fougue et sa ténacité finirent pas convaincre un chef d’entreprise. Il devint chef de travaux.
    Le soir il se promenait avec sa bien aimée dans les rues de sa capitale.
    Un jour il se fit agresser verbalement par un homme croyant le reconnaître et ses vieux instincts reprirent le dessus

    – A Bas le roi
    – Casse toi pauvre c..

    Le regard de la femme le remi aussitôt dans le droit chemin.

    – Pardon ma biche. Je changerai je vous le promets

    Et il changea en effet. La reine fut répudiée et il s’installa au royaume avec l’élue de son cœur car celle-ci avait appris à connaître le roi et l’aimait d’un amour tendre et doux.
    Depuis ce jour, les couleurs furent plus belles.
    Le petit homme perçut même le noir et blanc un jour de tristesse.

  8. c’est splendide, Rachel, merci, Monique, j ai souri tendresse émotions, Leila, coucou, Christineeeee, mmmhh, salade,
    et comme je parcours vos mots, tour à tous, je lis la fin, Rachel en émotions de moi…Belle journée de trente et un Octobre 08, un grand moment, vraiment!

  9. mmmh, Leila, obligée se suivre ma toto, alors à bientôt…mmmh…

    Il est grand ce texte, Rachel, je le serre et l’emmène dans mon toto, elle est moi, alors, elle se pliera dessous le poids de conte magnifique d’intensités de vie,

    ahhhhh, quelle est belle la vie pour qui peut la trouver, la regarder se vivre dans le crux de ses mains, juste du bout des doigts…..émue….Là! en tout Là de dedans de moi!

  10. Merci à toutes les deux Leila et Annick. J’ai l’impression que la toto a repris du champigon (sourire)
    Mais dites moi ! Sommes nous dans la 4ème dimension. J’écris ces mots à 13 h 11 et vous avez déjà écrits vos mots aujourd’hui à 13 h 37 et 13 h 41.
    Mystère !!!!!!!!

  11. C’est très rigolo ton histoire de temps Rachel…

    J’ai vingt ans à ma montre
    Les engrenages qui grincent
    Vieillissent mal…

    N’oublions pas! C’est une note d’ossiane en noir et blanc! A chacun ses lectures des écrits d’autrui.

  12. Chaque mois je passe et suis toujours émerveillée par ce carnet de voyage haut en couleur. il y a tellement de belle chose qui nous entoure sans que l’on y prête attention. les fixer nous permet d’ y revenir à notre guise et nous invite à la rêverie.
    Bravo
    Douce

  13. ces mots que je pose n’auraient jamais été possible sans ce site créé par Ossiane
    ni sans les mots que chacun dépose , si différents sur le fond, sur la forme…
    je voudrais particulièrement ce soir même s’il ne lit pas cette page remercier sven
    qui n’est pas apparu sur le blog depuis un bout de temps; je trouvais ces textes merveilleux
    merci à chacun
    merci à Ossiane

  14. Hello Rachel, ton histoire est bien drôle.
    J’ai adoré l’expression plutôt libre du roi s’adressant aux uns et aux autres. Quant à l’enchainement, il ne manque pas d’inattendu 😉
    « Casse toi pauvre c.. suivi du « pardon ma biche »… puis de la répudiation …
    Un sacré déroulement ! j’aurai bien ri .
    Bisou

  15. Au saut du réveil, la colombe a pris son envol et s’est posée attendrie sur le doux filet du sommaire d’octobre..les mots de Marc ont défilé en beauté, grâce et douceur et beaucoup de délicatesse. Bravo, Marc pour l’éventail de ces mots que tu as si liés pour nous faire revivre les instants éphémères mais si empreints de rêve et de sensibilité qu’Ossiane nous offre par ses images, calligrammes et haïkus…auxquels les poètes prêtent leur plumes et leur imaginaire…je partage également ton avis..quel regret de ne plus lire les mots de Sven! si lumineux d’émotion et de talent!

    A Ossiane et à toutes les plumes qui s’abandonnent sur ce blog, un grand merci..je suis moins présente en ce moment….mais, je vous lis souvent…et je reviendrai assurément vers vous..Encore bravo à toi, Marc!!

    Bisous doux à tous!

  16. Marc
    Aujourd’hui je viens lire tes vers sur le sommaire d’Octobre.
    J’aime ton poème:
    Passerelle imaginaire pour rejoindre un autre monde!
    As-tu aimé faire l’exercice poétique avec les mots du mois?
    Bravo, Marc!
    Bisous.

  17. merci Neyde…

    oui j’ai aimé faire cet exercice cela permet de se replonger dans les notes…

    ne serait il pas possible que chaque sommaire soit écrit chaque mois
    par un passager de ce beau navire, à chaque fois différent …bien sur pour ceux qui se portent volontaires…mon capitaine…

    c’est une suggestion…

    car j’aime aussi la manière Neyde retrace le mois ou même comme le fait nath

    ainsi que Bernard qui c’est fait peché pour le ressenti 2007

    bonne soirée ou bonne journée pour certains

  18. >Marc, Neyde et ceux qui sont intéressés, je suis ouverte à tout pour ce poème du mois. Parlez-en entre vous d’abord chaque fin de mois pour décider de la personne qui écrira le poème et faites-moi signe ensuite le moment venu. Et puis, il ne faut pas que cela empêche de mettre en ligne d’autres poèmes du mois dans la page commentaires. Je sais qu’il y a un certain nombre d’entre vous qui aiment faire cet exercice assez difficile par plaisir. Autant, dans ce cas en faire profiter tout le monde et susciter de nouvelles envies.
    Bien à vous deux.

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