PigeonnieR

Pigeonnier

Pigeonnier

Pigeonnier

L'amour en cases, du noir vers la lumière, pigeons voyageurs

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut

L’amour en cases
du noir vers la lumière
pigeons voyageurs

39 réflexions sur « PigeonnieR »

  1. Entre deux envols,
    des bizous, des mots tendres
    à partager, à recevoir.

    entre nous, rien de sombre
    tout juste un faisceau de lumière
    luminance de l’amour.

    dans une case de la vie
    bien rangée de l’orage
    je frissonnais de vos mots doux.

    bonjour au salon,
    je ne vous oublie pas, mes amis.
    ce jour, un oiseau m’a envoyé votre message.

  2. j’ouvre la porte mon âme
    pour que les mots s’envolent
    et se posent sur vos yeux;
    ils iront peut être au bout du monde
    ou peut être juste à coté
    si vous les apercevez
    laissez les se poser sur vos yeux
    ouvrez la porte de vos coeur;

    je sais qu’il reviendront un jour;
    je leur ai fait une alcôve de papier;
    si vous aussi vous m’envoyez vos mots
    je leurs ferais du regard deux ou trois caresses,
    puis les regarderais partir vers d’autre cieux;

  3. Toi, jardin de mémoire
    Tes senteurs accaparent
    Même l’imperceptible sens
    Qui dans mon être danse.

    Je suis d’un oeil distrait
    Venues dessus les haies
    Deux colombes en plein vol
    Qui dansent et batifolent.

    Elles troublent mon silence
    Mes rêves, ma somnolence
    Sous un soleil serti
    De mille et une romances.

    Ce bien curieux manège
    M’apprivoise et m’allège
    L’esprit qui vole au vent.

    Gai, assis sur ce banc
    C’est vers la haute volière
    Boulins et nids de pierre
    Que mon regard se perd.

    A ses formes se suspend
    Le défilé du temps
    Quand je pense qu’ils s’égarent
    Les revoilà, bavards
    Oiseaux dont la quiétude
    Se love par habitude
    Dans les lucarnes agencées
    Depuis la Renaissance
    Dans la maison des champs.

    A t-il levé ses yeux,
    Pierre Ronsard amoureux
    Jusqu’au faîte du colombier
    Pour s’y hisser heureux,
    Comme un pigeon ramier
    Y transporter ses voeux,
    D’amant ou d’homme pieux ?
    Y vint-elle belle Cassandre
    Aux joues rosées et tendres
    Mignonne à son seigneur
    Apporter la blancheur
    De ses jeunes années ?

    C’est rempli d’émotion
    Que je franchis le seuil
    Bercée par le ramage
    Des milliers de pigeons
    fantômes de ses cloisons.

    Je lève mon regard
    Jusqu’en haut du perchoir
    Pour être en communion
    Avec mes deux colombes
    Mon poète d’outre-tombe.

    Je passe ainsi ma main
    Sur ces murs du passé
    Qui sur mon parchemin
    Écrivent l’éternité.

  4. Les ailes trouvent place en leur carré
    La nuit veille de sa défense intérieur
    L’accouchement répète sa rotondité
    Le mot pur s’envole hors la demeure

    Les lettres bourdonnent leurs battements
    Aux coins agités de leurs coups portés
    S’y mêlent nos becs de pigeonnier
    Qu’un amour déjà en case ment

  5. Avoir pigeonnier était privilège de la noblesse. Cet élevage était interdit pour le commun des mortels. Il est très beau ce pigeonnier. Tu t’amuses et c’est bien beau à voir 🙂

  6. Colombine

    Léandre le sot,
    Pierrot qui d’un saut
    De puce
    Franchit le buisson,
    Cassandre sous son
    Capuce,

    Arlequin aussi,
    Cet aigrefin si
    Fantasque
    Aux costumes fous,
    Ses yeux luisant sous
    Son masque,

    – Do, mi, sol, mi, fa, –
    Tout ce monde va,
    Rit, chante
    Et danse devant
    Une belle enfant
    Méchante

    Dont les yeux pervers
    Comme les yeux verts
    Des chattes
    Gardent ses appas
    Et disent :  » À bas
    Les pattes !  »

    – Eux ils vont toujours ! –
    Fatidique cours
    Des astres,
    Oh ! dis-moi vers quels
    Mornes ou cruels
    Désastres

    L’implacable enfant,
    Preste et relevant
    Ses jupes,
    La rose au chapeau,
    Conduit son troupeau
    De dupes ?

    Verlaine

  7. Quand vient le soir
    Le pigeonnier se remplit
    Des ailes fatiguées
    Et quand le noir de noir
    Chacun se ronfle
    Sous ses plumes
    Le pigeon rejoint sa pigeonne
    Ils se roucoulent d’un amour tendre
    Qui apaise le coeur des autres

  8. LES DEUX PIGEONS
    Deux Pigeons s’aimaient d’amour tendre.
    L’un d’eux s’ennuyant au logis
    Fut assez fou pour entreprendre
    Un voyage en lointain pays.
    L’autre lui dit : Qu’allez-vous faire ?
    Voulez-vous quitter votre frère ?
    L’absence est le plus grand des maux :
    Non pas pour vous, cruel. Au moins que les travaux,
    Les dangers, les soins du voyage,
    Changent un peu votre courage.
    Encore si la saison s’avançait davantage !
    Attendez les zéphyrs : qui vous presse? Un Corbeau
    Tout à l’heure annonçait malheur à quelque Oiseau.
    Je ne songerai plus que rencontre funeste,
    Que Faucons, que réseaux. Hélas, dirai-je, il pleut :
    Mon frère a-t-il tout ce qu’il veut,
    Bon soupé, bon gîte, et le reste ?
    Ce discours ébranla le coeur
    De notre imprudent voyageur ;
    Mais le désir de voir et l’humeur inquiète
    L’emportèrent enfin. Il dit : Ne pleurez point :
    Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite ;
    Je reviendrai dans peu conter de point en point
    Mes aventures à mon frère.
    Je le désennuierai, quiconque ne voit guère
    N’a guère à dire aussi. Mon voyage dépeint
    Vous sera d’un plaisir extrême.
    Je dirai : J’étais là ; telle chose m’advint ;
    Vous y croirez être vous-même.
    A ces mots en pleurant ils se dirent adieu.
    Le voyageur s’éloigne ; et voilà qu’un nuage
    L’oblige de chercher retraite en quelque lieu.
    Un seul arbre s’offrit, tel encore que l’orage
    Maltraita le Pigeon en dépit du feuillage.
    L’air devenu serein, il part tout morfondu,
    Sèche du mieux qu’il peut son corps chargé de pluie,
    Dans un champ à l’écart voit du blé répandu,
    Voit un Pigeon auprès : cela lui donne envie :
    Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d’un las
    Les menteurs et traîtres appas.
    Le las était usé : si bien que de son aile,
    De ses pieds, de son bec, l’oiseau le rompt enfin.
    Quelque plume y périt : et le pis du destin
    Fut qu’un certain vautour à la serre cruelle,
    Vit notre malheureux qui, traînant la ficelle
    Et les morceaux du las qui l’avaient attrapé,
    Semblait un forçat échappé.
    Le Vautour s’en allait le lier quand des nues
    Fond à son tour un aigle aux ailes étendues.
    Le Pigeon profita du conflit des voleurs,
    S’envola, s’abattit auprès d’une masure,
    Crut, pour ce coup, que ses malheurs
    Finiraient par cette aventure ;
    Mais un fripon d’enfant, cet âge est sans pitié
    Prit sa fronde, et, du coup, tua plus d’à moitié
    La Volatile malheureuse,
    Qui, maudissant sa curiosité,
    Traînant l’aile et tirant le pié,
    Demi-morte et demi-boiteuse,
    Droit au logis s’en retourna :
    Que bien, que mal elle arriva
    Sans autre aventure fâcheuse.
    Voilà nos gens rejoints ; et je laisse à juger
    De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines.
    Amants, heureux amants, voulez-vous voyager?
    Que ce soit aux rives prochaines ;
    Soyez-vous l’un à l’autre un monde toujours beau,
    Toujours divers, toujours nouveau ;
    Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
    J’ai quelquefois aimé : je n’aurais pas alors
    Contre le Louvre et ses trésors,
    Contre le firmament et sa voûte céleste,
    Changé les bois, changé les lieux
    Honorés par les pas, éclairés par les yeux
    De l’aimable et jeune bergère
    Pour qui, sous le fils de Cythère,
    Je servis, engagé par mes premiers serments.
    Hélas! Quand reviendront de semblables moments?
    Faut-il que tant d’objets si doux et si charmants
    Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète?
    Ah! si mon coeur osait encor se renflammer!
    Ne sentirai-je plus de charme qui m’arrête?
    Ai-je passé le temps d’aimer?

    Jean De La Fontaine

    _____

    Les deux pigeons

    Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre
    Mais l’un d’eux a quitté leur toit
    Qu’ils sont longs les jours de l’attente
    Et longues sont les nuits sans toi

    Un pigeon regrettait son frère
    Moi je regrette mon bel amour
    Comme lui j’attends un bruit d’ailes
    Le doux bruit d’ailes de son retour

    J’ai laissé partir avec elle
    Le bonheur qui nous était dû
    Sur le chemin du temps perdu

    Amant heureux amant
    Redites-le souvent
    Une absence est toujours trop longue
    Rien ne sert de courir le monde
    L’amour passe et les feuilles tombent
    Quand tourne la rose des vents

    Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre
    Mais l’un d’eux a quitté leur toit
    Qu’ils sont longs les jours de l’attente
    Et longues sont les nuits sans toi

    Un pigeon regrettait son frère
    Moi je regrette mon bel amour
    Comme lui j’attends un bruit d’ailes
    Le doux bruit d’ailes de son retour

    J’ai laissé partir avec elle
    Le bonheur qui nous était dû
    Sur le chemin du temps perdu

    Charles Aznavour
    ___

    On a tous un jour attendu le retour d’un bel amour….cru entendre le pas,
    cru apercevoir dans la foule celui qu’on attendait….

  9. Pardon pour la « redite » dans les deux pigeons d’Aznavour (collé deux fois) toutes mes excuses

  10. Eh non il n’en n’est rien c’est resté chez moi encore mille excuse peut-être qu’Ossiane balaiera ces deux derniers commentaires innutiles Merci

  11. HELLO !

    Petite Annonce

    A vendre…
    Case bien carrée
    Exposée plein sud
    N° Y
    Dernier étage !
    Pour pigeons
    Voyageurs ou non
    Désirant installer
    Nid douillet
    Pour famille
    Pas trop nombreuse !
    Roucoulements acceptés !

    S’adresser à la concierge…
    Porte ouverte….
    Au fond du jardin !

    Biseeeeeeees voyageuseeeeeees !

    PS : Avez-vous localisé… la case à vendre ?

  12. Dans l’ancienne bergerie, la pierre de taille ouverte en boulins sur quelque secret de bottes de paille, somnolait au crépuscule naissant.Point d’échafaudage glissé dans l’huis du temps, juste de l’air, du vent,traversant l’antre chaude aux heures oisives.
    Aux boulins suspendus, deux coeurs en voltige. Le boulin n’ était plus. Seul la béante absence se faisait trou et nichoir de deux gisants.Mais on les imaginait virevoltant d’un bout de bois à l’autre.

    Kasami aimait la belle Asmae.L’envol des pigeons fit cesser ma rêverie.Je ne les vis plus suspendus, qu’étaient-ils devenus?

    Si quelqu’un a une idée pour la suite…

    boulin: pièce de bois utilisée dans les échafaudages et trou laissé par cette pièce, une fois déposée.
    boulin: désigne à tort d’ailleurs, le nichoir des pigeons.

  13. Une image bien tendre qui nous parle d’amour alors pourquoi pas quelques mots romantiques

    __

    Pigeon si tu savais
    L’amour qui habite mon coeur,
    Tu viendrais sur ma fenêtre
    Saisir mon billet doux.
    Je te raconterai mon histoire
    Et tu comprendrais.
    Alors à travers les nuages,
    Tu promènerais mes mots
    Vers cette contrée lointaine
    Où mon coeur est resté.
    Mais le pigeonnier est désert
    Et le ciel reste vide
    Et je sais,
    Que jamais aucune aile,
    Pour moi, ne volera vers toi.
    Pigeon si tu savais.

    ___

    Bonsoir et bonne nuit, faites de beaux rêves .

  14. un texte de claudie sur platane

    Deux palombes éperdues
    Sous les feuillages moussus
    Deux palombes rassasiées
    De tant d’amour sussuré

    Deux palombes dans la pénombre
    Douceur, fraîcheur de l’ombre
    Deux palombes qui succombent
    De tant de soleil qui plombe

    Deux palombes assoiffées
    Un banc gai, tendre, apaisé
    La tendre moiteur de l’été
    Roucoule l’amour, de baisers

  15. Il est de ces billets
    Que la bise vole au vent
    Et le petit pigeon
    Peut bien se reposer
    L’indicible s’envole
    Au firmament du tant
    Et l’aimé il entend
    Le doux message du temps
    Une larme se glisse
    Belle de son plein de vie

  16. Nue dans ses duvets blancs
    Elle dandeline la tête
    Pour venir se blottir
    Dans ses ailes si blanches
    Elle se douce tendresse
    Roucoule son petit bec
    Il se penche son cou
    Et leurs becs se respirent
    Leurs petites bulles d’amour

  17. Il s’étaient juchés là et déployant leur charme
    Se dévoraient des yeux se couvaient d’attentions
    Ils touchaient l’amour même qui déposait les armes
    Devant tant de tendresse pour cueillir la passion

    Mais il était fragile ce moment de soleil
    La pluie cinglante et vive menaçait leur abri
    Ils abandonnèrent donc leur passion sur la treille
    Leur colombier douillet pour le ciel assombri

    Ils s’envolèrent inquiets vers des contrées lointaines
    Et leur plumes se jour là pesaient quelques kilos
    La bohème se chantait et les mots d’ la Fontaine

    Retentissaient muets comme des feuilles sur les flots
    Ils ne roucoulaient plus car le temps voyageur
    avait posé sa penne et leur voie avait clos

  18. Bise à Fanou aussi qu’on n’a pas souvent l’occasion de voir!
    Love et bonne journée l’équipage .

  19. bonjour à chacun et bel jour….

    Une grosse clé qui a vécu
    Dans sa paume qui en a vu du temps
    A la Dame au grand chapeau de paille
    Et au tablier de son chaque jour
    Jeune adolescente je la suis coeur battant
    Se quittant sa demeure à la vigne grimpante
    Au banc de bois écarquillé d’avois assis tellement
    On se part vers la gauche en face de la fontaine
    Le fer se tourne en elle cette serrure si belle
    La lourde porte de bois se laisse ouvrir
    Elle pénètre et je la suis tant je suis
    La fraicheur happe en ce temps d’été si chaud
    La pénombre des cous se penchent
    Des dix et dix niches pour pigeons
    L’oreille se roucoule doucement
    L’oeil effrayé ose l’envol il regarde
    Comme c’est intense d’émotion pure
    Qui est Là, tant Là encore
    Des quarante ans après
    Sentiment intact de vie
    Un joli coffret de merveilles
    D’un village des Vosges
    Qui me perfusa la vie
    Au goutte à goutte de ses instants
    Paisibles, en Nature
    Et en liens chauds de bels Humains
    A la simplicité débordante généreuse
    Je vous aime en moi mes Amis
    En tout Là
    Je vous garde mes précieux
    Vous m’avez donné vie
    De liberté, d’amour, de partage, de Nature
    Mon cadeau est mon simple merci grand de vie

  20. rou coucou roucoucou goulougoulou rou rou
    comme il est difficile le langage du pigeon…sourire… alors je choisis la langue universelle..
    mmh mmhmh mmhmmh mhmmhmhmh mmh mhmh…
    sourire tendresse et souhaits de belle journée.

  21. Désolée c’est un peu long mais c’est un peu la faute à Christineeeeee (sourire) et à son imagination fertile. J’aime beaucoup tes mots Lou.

    Comme tous les matins le pigeonnier se réveilla bruyamment. Les occupantes se saluaient mutuellement et certaines organisaient un petit déjeuner commun. Ce pigeonnier avait en effet une particularité : c’était une pigeonnière. Seule les femelles étaient autorisées à louer ses petits meublés. Oh bien sûr il y avait quelques crêpages de plumes mais dans l’ensemble l’ambiance y était fort agréable. Or, ce jour là elles découvrirent avec stupeur que le propriétaire de la case « Y » avait passé une annonce pour vendre ce studio. Melle Plume occupante de ladite case se résolut à préparer son déménagement au plus vite. Jamais une pareille chose n’était arrivée jusqu’à alors. Un jacassement incessant résonnaient dans tout le bâtiment.
    Quel ne fut pas leur étonnement lorsque quelques jours plus tard un pigeon à 3 couleurs s’installa dans la case « Y ». On murmurait qu’il était complètement intolérable qu’un mâle ait eu l’autorisation de s’installer ici. Aussitôt l’atmosphère changea et chacun resta dans sa case de peur de se retrouver nez à nez avec l’intrus.
    Mademoiselle Lili occupait l’appartement « A ». Un soir son nouveau voisin toqua à sa porte pour lui demander quelques miettes de pain. Il s’en excusait, mais n’avait pas eu le temps de faire les courses. Elle lui en donna volontiers et échangèrent ainsi quelques banalités avant que le pigeon ne regagne son logis.
    Aussitôt nombre de pigeonnes vinrent voir Melle Lili pour lui dire qu’il était inacceptable qu’elle entretienne des relations avec ce Monsieur. Elle eut beau essayer de leur expliquer qu’elle lui avait simplement rendue services les femelles ne voulurent rien entendre. Jamais Melle Lili ne les avaient vu ainsi. Elle en fut fort chagrinée car elle ne voyait vraiment pas ce qu’elle avait fait de mal.
    Le lendemain le pigeon revint pour lui rendre ce qu’elle lui avait prêté la veille. Ils échangèrent à nouveau quelques mots. Il la remercia chaleureusement pour sa gentillesse et lui avoua qu’il se sentait un peu mal à l’aise car tout le monde semblait le fuir à par elle. Elle lui expliqua brièvement la situation et s’amusa de l’étonnement qu’elle lut dans les yeux du pigeon.

    – Une pigeonnière ! mais je pensais que cela n’existait plus depuis des siècles

    Il regagna son petit studio visiblement perturbé par ses révélations.
    Dans les jours qui suivirent le climat fut détestable et chacune suspectait sa voisine d’entretenir des relations avec l’intrigant. Melle Lili avait décidé de ne prêter aucune attention à ses commérages et de suivre le chemin de sa conscience.
    Elle commença à entretenir avec son voisin des relations plus chaleureuses. A dire vrai elle était troublée par ce pigeon au plumage bizarroïde et à la voix chaude et chaleureuse. Il lui semblait qu’elle ne lui était pas indifférente mais ne savait si elle devait attribuer sa gentillesse au fait qu’elle était la seule pigeonne à lui adresser la parole.
    Un matin le propriétaire de la case « A » mis une annonce pour vendre l’appartement. Melle Lili se trouvait en plein désarroi lorsque son voisin lui proposa de partager son humble meublé.

    – Mais que vont dire les autres ! s’exclama t’elle

    – Je me fiche bien de ce penseront ces commères. Je vous rends service comme vous l’avez fait le premier jour de mon arrivée. Et je dois vous avouer que j’aimerai de tout cœur que vous vous y installiez définitivement car je vous aime ma belle amie.

    Depuis ce jour la pigeonnière redevint mixte et nombre de couples se formèrent. Les jalousies cessèrent et certains affirment que les roucoulements se font entendre à des kilomètres à la ronde.

  22. Je ne sais pour quoi à la vue de ta page… et ton calligramme me sont venus ces vers de Rimbaud :

    L’Eternité

    Elle est retrouvée.
    Quoi ? – L’Eternité.
    C’est la mer allée
    Avec le soleil.

    Ame sentinelle,
    Murmurons l’aveu
    De la nuit si nulle
    Et du jour en feu.

    Des humains suffrages,
    Des communs élans
    Là tu te dégages
    Et voles selon.

    Puisque de vous seules,
    Braises de satin,
    Le Devoir s’exhale
    Sans qu’on dise : enfin.

    Là pas d’espérance,
    Nul orietur.
    Science avec patience,
    Le supplice est sûr.

    Elle est retrouvée.
    Quoi ? – L’Eternité.
    C’est la mer allée
    Avec le soleil.

    A. Rimbaud

    Belle fin de soirée … bises

  23. .
    Bonsoir à tous!

    J’espère que vous avez passé un bon week-end bien au chaud à l’abri des intempéries,-)

    De beaux envols poétiques depuis le pigeonnier, de la douceur, de la tendresse, de l’humour, des poèmes d’auteur que je ne connaissais pas, d’autres superbes pigeonniers et bien sûr de beaux roucoulements. Rachel, la forme semble être revenue;-)

    Un grand merci à vous, je vous embrasse bien fort plus un coucou spécial à fanou.

    Ossiane
    .

  24. Le visage tracé dans la pierre
    Veille sur la porte ouverte
    Aux méditations de l’oeil ouvert
    Et dans le pigeonnier les volatiles roucoulent
    Deux pigeons s’aimoient d’amour tendre

    bonne nuit, Ossiane, et j’espère ton week ressourceur.

    j ai écrit deux textes que je ne trouve plus, sans doûte une mauvaise manipulation.

  25. Sur mon balcon deux tourterelles s’aimèrent plusieurs années.Je leur donnai des grains dans les balconnières, elles ont fini par se laisser approcher, attendant l’heure du repas.Elles nous regardaient vivre, derrière la baie vitrée.
    Elles faisaient partie de la maison…ainsi qu’un petit lérot.Toute une vie au balcon quand on a l’oeil ouvert))

  26. Est ce que cela va, Leila?! je suis inquiète, et ce passage sur la page de la colère, ce ciel si menaçant me fait peur…

  27. tourtes et rots sont des mets savoureux
    qui font roucouler et parfois tournebouler
    les sens mais personne ne se fait pigeonner

    (ça ne fait palombe d’un doute)

  28. colombo phile sans pardessus
    mais par dessous la lumière
    donne un bel éclairage

    il faut en faire des piges
    pour approcher de l’information
    glisser des bouts de papier
    et faire voyager au loin

    Nous avons de beaux pigeonniers
    tout près des bastides
    dans notre grand sud ouest
    qu’on en a fait une collection
    de miniatures

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