Escalier

Escalier

Marches d'un rêve, une femme disparaît, le silence blanc

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.

Marches d’un rêve
une femme disparaît
le silence blanc

Photos prises au musée Guimet à Paris.

Beaucoup de concurrence dans cette ascension qui nous emmène toujours plus haut. Vertige des sentiments, jeu de construction, souvenirs d’enfance, rendez-vous d’amour, l’escalier est un lieu fort de symboles qui a fait joliment rêver Claudie à qui je souhaite la bienvenue sur L’Oeil Ouvert, Bernard, Neyde et amichel.

L’escalier, l’ai-je bien monté, pardon, descendu? Il m’a paru san fin, malgré la lumière qui m’a guidée! Perdue dans mes rêves, j’ai enfin atteint le sommet, que de marches pour te rejoindre, ton étoile agrippée au sommet, j’ai pu enfin valser dans tes bras accueillants et puis, pas à pas, à petits pas, sur les airs d’un menuet d’autrefois, nous avons redescendu l’escalier avec fébrilité, dans la hâte , j’ai failli trébucher, tu m’as alors soulevée et je me suis retrouvée dans les draps blancs de l’éternité

claudie

gagnants

neyde

De deux en deux marches
Je montais l’escalier
Sans fatigue, en souriant
Dans ma robe d’enfant
C’est petit l’escalier…

Une marche aprés l’autre
Chaque pied sur chaque marche
Souriant au monde
La vie m’inonde
C’est bien l’escalier…

Petit à petit, les deux pieds
sur chaque marche
souriant de moi même
je monte à grand-peine.
L’escalier est trop haut!

échelle

Jadis je suis allé en paradis
Non par l’échelle de jacob
Mais par un escalier de bois gris
De marche en marche
Je volais
Sans les compter
A la main un joli bouquet
Des fleurs qu’elle aimait
Je volais
Sans prendre le temps de respirer
Je savais qu’elle m’attendait
Dans la chambrette sous les toits
Je volais
Alors
Comme mon cœur cognait !
Et arrivé sur le palier
Tout doucement
Je murmurai
En entrouvrant sa porte
C’est moi
Vois ce que je t’apporte
Fougueusement on s’embrassait
Avant même de refermer
Jadis je suis allé en paradis
Par un escalier de bois gris

amichel

filet

éléVation

Elévation

Dans l'obscurité, flotte un sourire infini, voyage doré

Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche bas, droite, centre.

Dans l’obscurité
flotte un sourire infini
voyage doré

Photos prises au musée Guimet à Paris.

Sans vouloir offusquer qui que ce soit, je n’ai pas pu m’empêcher de passer du sourire impénétrable au grand rire aux éclats grâce à Bonbonze, Maria-D et amichel ;-)) Vous ne vous sentez pas un peu plus détendus;-)

Tiens voilà du Bouddha, voilà du Bouddha, voilà du Bouddha…

Bonbonze

Un bon bonze
A l’esprit élevé
Toujours je ris

Maria-D

Alice-Ossiane et le sourire du chat du Cheshire, peut être ?– Pouvez-vous me dire, s’il vous plait, quel chemin je dois prendre pour quitter cet endroit ?
– Cela dépend largement de là où vous voulez aller, répond l’animal impertinent en souriant malicieusement.
– Peu m’importe, dit Alice.
– Alors, le chemin que vous aller prendre n’a pas d’importance, lui répond le chat du Cheshire.
– Pourvu que j’arrive quelque part, ajouta Alice en guise d’explication.
– Oh, tu ne manqueras pas d’arriver quelque part, si tu marches assez longtemps.
– Mais je ne veux pas aller parmi les fous, fit remarquer Alice.
– Impossible de faire autrement, dit le Chat; nous sommes tous fous ici. Je suis fou. Tu es folle.
– Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.
– Tu dois l’être, répondit le Chat, autrement tu ne serais pas venue ici.
« C’est bon », dit le Chat; et, cette fois, il disparut très lentement, en commençant par le bout de la queue et en finissant par le sourire, qui persista un bon bout de temps après que le reste de l’animal eut disparu.
« Ma parole ! pensa Alice, j’ai souvent vu un chat sans un sourire, mais jamais un sourire sans un chat !… C’est la chose la plus curieuse que j’aie jamais vue de ma vie !»

amichel

 Enfin, un petit clin d’oeil amusé vers Fugitive et son petit démon en lévitation
qui a vu le jour en même temps que mon bouddha.

Impatience

Impatience

Impatience

Impatience

Impatience

Cavaliers du vent sur leurs chevaux célestes, rêve d'Icare

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Cavaliers du vent
sur leurs chevaux célestes
rêve d’Icare

Photos prises au musée Guimet à Paris.

Enfance, voyage, rêve, Neyde, Cristina M et Alix nous embarquent en ballet douceur dans les nuages.

Ballet d’arc-en-ciel
Chevaux-papillons
Sur le bleu du ciel
Ne laissent pas de sillons

Neyde

Cavaliers de ce temple
Aux murs de cristal
Ne partez pas au galop
Vous risquez de briser
Nos rêves d’enfants!

Cristina M

J’enfourcherai mon cheval de nuages
le soir au bord du lit
de visages en paysages, j’irai
sur le clair de la terre à l’abri des cascades
à la pointe d’argent de l’écume de rivière
assoiffée de silence, je me laisserais flotter
dans cette musique étrange où nichent les orages
ardents et silencieux…
Ils se laisseront glisser dans une larme de sel
sur mes heures de dentelle
s’attacheront à mes doigts des oiseaux suspendus
dans un souffle fragile s’enchanteront les aubes claires…

Alix

cheval

Liberté

Liberté

Liberté

Petit cheval fou dans sa prison de verre, le pré interdit.

Lecture du Haïku Calligramme: droite, cadre, gauche.

Petit cheval fou
dans sa prison de verre
le pré interdit

Photos prises au musée Guimet à Paris.

 Mes pensées sont toujours dirigées vers Pam. Ne manquez pas d’aller découvrir son atelier de sculpture.

Beaucoup d’émotion, de fierté et d’expressivité chez les chevaux de Bourrache et de Bernard.

Débourré :
Tant de trots
Trop de galops
– usés mes sabots –

Harnaché :
Promenades, ballades
Obstacles trop haut
En croupe
Sur mon dos
– jambes vannées-

Garrotté :
Eperons sur les flancs
Flatteries sur le poitrail
Vos chagrins sur mon épaule
– entrailles dévorées –

Encore, tête dressée
Avec fierté
Je hennis, montre les dents
A ce futur
Qui m’attend
– pur Sang –

Bourrache

L’enfant qui passe a peur
se sent décapité
en lumières blafardes
en rictus effrayant
en ombres grimaçantes
en cadavres de terre
Il souffre le martyre
de la bête muette
et voudrait lui parler
même lui murmurer

Une force l’entraîne
le guide auprès de lui
Il colle son oreille
à la cloison de verre
Il se sent étonné
ouvrant grand ses narines
et magie de ses rêves
Il entend ce grand rire
et ce cri qui libère

Il court par les montagnes
les plaines et les mers
Il est ivre de joie
d’espace et de lumière
Il sent le vent des steppes
couchant les herbes folles
appelle les étoiles
à la nuit fière escorte
et quand le jour se lève
Il a franchi l’obstacle

L’enfant parle à sa mère
lui raconte son rêve
Il l’appelle Ma-man

Bernard

cheval

Orient

Orient

Orient

Chevaux d'argile, voyage dans l'au-delà, correspondances

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, bas, droite.

Chevaux d’argile
voyage dans l’au-delà
correspondances

Photos prises au musée Guimet à Paris. Pour en savoir plus

Une pensée toute particulière à Pam et à son amour pour les chevaux. Ne manquez pas d’aller découvrir son univers artistique sur son blog de sculpture.

Le bruit du galop, les crinières au vent, des chevauchées effrénées dans les airs, les rêves et dans les steppes. Je me suis laissée emporter par les belles évocations de Pierre (2), Maria-D et amichel.

Un cheval pour un paradis
Six je sors
Deux je te prends
Retour à la case départ
Deux chevaux en ligne
Chance double pour le ciel

Pierre (2) (son blog)

CABALLOS

Dans mes rêves los caballos
Sont des êtres de silence
Ils approchent de ma main
Dans une attente sans intention

Dans mes rêves le cheval bleu
A les yeux de l’humanité
Il est symbole de liberté
A tout jamais illimitée

Dans mes rêves j’oublie
Que l’homme et le cheval
Ont tous deux souffert
De servilité

Maria-D

Les chevaux du « loup bleu »
Galopent galopent
Avec la horde d’or
Les chevaux conquérants
Galopent galopent
Sous le talon de Tamerlan

Les chevaux aux sabots de fer
Galopent galopent
Avec les guerriers d’Attila
Les chevaux au mors rouge
Galopent galopent
Et l’herbe ne repousse pas

Les chevaux du Levant
Galopent galopent
Dans les steppes du temps
Les chevaux de vent
Galopent galopent
Dans les rêves d’orient

Les chevaux d’argile
Galopent galopent
Dans la nuit des tombeaux
Les chevaux d’or et de lumière
Galopent galopent
Dans l’éternité du silence

amichel

cheval

Vérité

Vérité

De sa part d'ombre, une femme lumière de chair et de sang

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, haut, droite.

De sa part d’ombre
une femme lumière
de chair et de sang

Une petite pause de quelques jours pour L’Oeil Ouvert à partir de jeudi. Les passagers du navire peuvvent continuer à commenter, échanger et m’envoyer leurs messages. Prochaine publication probablement mardi prochain.

Les poèmes de Bruno, Annick et Johal m’ont touchée pour leurs superbes images émouvantes et le contenu fort qui les sous-tend.

Dans l’obscure énigme de mon inconscient, surgit la beauté de ton souvenir sorti de ma folie psyché. Ton regard en encre chinoise déchire mon amour en parfums de roses rouges, dont la senteur me rappelle ta peau en eau douce sur fond de flocons de neige. Mon délire psychotique en explosion d’arc ciel, dessine des nuages ou les gouttes de pluie en bruine de sang se transforment en perles de je t’aime.

Bruno (son blog)

Vérité
On te tient quand on est petit
On pense saisir le monde
Dans le creux de ses mains
Et puis
Vérité grandit
On la regarde différemment
On s’interroge sur ses facettes
Dans les replis de sa vie
Et puis
Vérité meurt
On la regarde fort étonné
On la perd pour la gagner
Dans chaque jour qui passe
Vérité nait

Annick (son blog)

Je n’ai pas compris pourquoi
la vie m’a sculpté un regard de marbre;
Pourquoi les flots de mon cœur
jamais
ne se déverseront sur quelque amour de chair.
Dans ma tête immobile
j’aurais voulu pourtant un printemps éternel
et des rires de ruisseaux sur les galets complices;
Hélas.
La route fut pavée de questions sans réponse,
de souffrances d’humains,
inhumaines.

Derrière la beauté de mes traits
se terre un palais en ruine.
Regardez le vide de mon âme,
Ne voyez que cela !
Je ne me donnerai plus
à la laideur des temps.
Je garderai l’impassible
fixité des pupilles
sur le désir des mondes.

Aimez-moi !

Johal

Identité

Identité

Le temps détaché, perdu dans son image, l'homme immobile

Lecture du Haïku Calligramme: centre, bas, haut, gauche.

Le temps détaché
perdu dans son image
l’homme immobile

Qui sommes-nous? Cette question existentielle n’a pas échappé aux regards de Daniel, Neyde, Bernard et Sven.

Identité en code barre
Taille XX…
Sans ailes.

Daniel (son site)

Le temps immobile
L’homme perdu
Son image détachée

L’homme détaché
Son image immobile
Le temps perdu

Neyde

Dites nous bonjour!
Ne vous suis-je donc pas inconnu…
« Le pays d’où je viens n’est fait que de silence »
De Léda de Zeus et de Tyndare
Nous sommes les Dioscures.
Nés jumeaux de deux pères
Nous sommes attachés,
αβ
Alpha blond Beta brun
Toison d’or,
Col ouvert
Né doublement sous X
Je m’éloigne de moi
Je perds ton inconscience
C’est illusion d’optique
Un rêve orthogonal
De froides irradiances
La racine du mâle
2X = Une
En réalité,
Je suis femme
Chromosomiquement
L’Equation
Résolutivement

Bernard

La solitude du mannequin

Je glisse sur mon piédestal immobile
la solitude me cloue et m’aimante
l’énigme du temps m’intrigue sans cesse…

Un chant lancinant au fond de moi
vibre désespéremment
je ne sais comment
voyager intensément
au rythme des battements
du coeur, des sentiments ?

Autour de moi,
je perçois des lueurs, des frôlements,
derrière des vitrines, des passants,
posent leurs regards furtifs,
insistants, envieusement,
je ne suis qu’un ornement.

Au détour d’un regard
au détour d’un chemin
je cherche encore
un faiseur de songes,
un savant, un magicien,
qui me donnera soudain
une émotion, un chagrin,
et la magie d’une présence…
et d’une amie…

Sven

Sommaire de juin 2007

Retour
Retour

Forge
Forge

Vie
Vie

Fêlures
Fêlures

Main
Main

Claire-voie
Claire-voie

Train de nuit
Train de nuit

Echafaudage
Echafaudage

Gouffre
Gouffre

Temps
Temps

Manhattan
Manhattan

Conscience
Conscience

Nombre de billets : 12

Le Journal de L’Oeil Ouvert:

Alix fait souffler un vent de poésie plein de douceur et de rêve en venant écrire sur le blog.

Après le Départ, c’est le Retour en gris avec trois notes au-dessus des nuages. Le gris de Vie enchaîne sur le verre gris de Fêlures. Commence alors une série de trois notes sur le verre fendillé. Toujours le verre mais cette fois avec les vitrages des grands imeubles. Démarre alors une nouvelle série sur le verre mais cette fois avec ses reflets dans le milieu urbain.

Conscience

Place

Paupières closes, replis de la mémoire, mes tiroirs secrets

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

Paupières closes
replis de la mémoire
mes tiroirs secrets

Voilà quatre approches sensibles sur ce qui se passe derrière ces paupières closes.Ce sont celles de Pierre b, Maria-D, Fugitive et Alix.

Paupières closes…tiroirs secrets…peut être la même chose…j’y trouve le même attrait.. J’attends qu’elle se réveille…sur les marches au soleil…l’escalier qui s’étire…respiration et soupirs…un chat dans la glace…le temps qui repasse…les arbres qui s’agitent…la fenêtre est ouverte..les parfums qui s’invitent…la nature est offerte… Je me glisse contre elle…la douceur est intense…je la trouve si belle…ma tendresse est immense…Une idée de voyage…sur un bras..un visage…j’ai le coeur qui danse..Les paupières toujours closes…un corps qui chavire….mon désir je le pose…sur ses lèvres un sourire… .

Pierre b

Une douleur bleue
Explose dans ma tête
Pensée en morceaux

Maria-D

La mémoire enfuie
La tête est vide, l’oeil perçant
Travail d’un silence

Fugitive (son blog)

Car il suffit de presque rien
à peine d’un souffle sur l’épaule
la couleur sable clair
d’un corps immobile et secret

Je redessine dans la pénombre
cette ligne où se cache les heures chaudes
l’invisible refrain de mémoire
d’un arc de temps qui s’étire

Comme le vent frappe aux volets clos
je me prends à déchiffrer tes mots
dans ce désordre de presqu’île
tu tournes la page de l’exil

Plus rien n’existe à part nous
je sais que tu as froid
à force de déchirer les signes
d’un monde sans mer ni montagnes

…Tout est possible sauf l’absence.

Alix

Manhattan

Manhattan

Jardin romantique, un décor de cinéma, déclaration d'amour

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Jardin romantique
un décor de cinéma
déclaration d’amour

 Des souvenirs joyeux de Manhattan, la fontaine de Trévise de la Dolce Vita, un film projeté en plein air et bien sûr l’envers du décor; voici donc quatre approches liées au cinéma ou au cinéma de façade. Ce sont celles de Noisette que je suis ravie d’accueillir sur cette page, Maria-D, Pierre (2) et Sven.

Ces mots Manhattan me font danser au souvenir
qu’il évoque d’un lointain pays lointain en allé.
Cela emméne le rêve d’un impossible retour
Comme cet exil chevillé au coeur
qui te fait chaque jour te lever.
Pays lointain de mon enfance,
pays de mes amours en forme d’espoir.

Noisette

Tours infernales
En cascades nocturnes
La Dolce Vita

Maria-D

Cinéma en plein air
Ecran géant
Des oiseaux s’bécotent
Dans les arbres
Bande son
Générique
Panne de lumière
La ville dans le soir

Pierre (2) (son blog)

L’envers du décor…

Dans les premiers frissons du soir
les mots bientôt vont prendre fin
la nuit nous tient entre ses mains
gantée de velours noir…

Un rayon de lune glisse sur les murs
s’attarde aux portails qui se ferment
une larme roule sous nos paupières
de l’autre côté du miroir…

Fragile, mon rêve se souvient encore
qu’il fut un si long temps derrière moi
où la nuit nous berçait entre ses bras
comme aux cales des bateaux…

L’épine de la peur est dans nos mots
l’éclat du verre nous entaille le coeur
nous courons pieds nus sur des dalles
glacées de marbre noir…

Sven