74 réflexions sur « Grandir »

  1. C’était la cour des grands cet espace interdit
    La frontière le parait d’attraits du paradis
    Je rêvais toute éprise de ce monde inconnu
    Accrochée aux barrières qui m’avaient retenues

    Mon regard curieux pouvait bien voyager
    Sur la pointe des pieds voir leurs corps voltiger
    Et je me voyais grande toute aussi grande qu’eux
    Jouant au basket-ball comme danseraient ces dieux

    Dévêtir l’émotion la laisser éclater
    Flotter et s’étourdir dans la gloire m’inventer
    Et puis la cloche sonnait il fallait revenir

    Pour parler de poupées, de noyaux que l’on tire
    Juste avant de rentrer dans la classe réciter
    Un poème de Paul Fort qu’on aurait en dictée

  2. Jolie photo et jolie fillette Ossiane.
    Sorry pour « retenues » dont on ne retiendra pas le s.
    Belle journée à tous.

  3. cette fillette sur la pointe des pieds regarde le monde et moi qui ne grandit plus je lève toujours plus haut et plus loin mon regard cherchant à voir, comprendre et découvrir des horizons nouveaux. Belle image pleine d’énergie et de lumière. Merci à OSSIANE et à de me permettre un réveil plus ou moins matinal toujours avec sensibilité et douceur.
    Bonne journée sous le soleil de l’enfance.

  4. Le vent

    Mon doux nom c’est zéphyr
    mais mon vrai nom c’est courtisane
    mon père me l’a donné
    parcequ’il sied bien d’aller vers dieu
    en lui portant quelques cadeaux
    quelques présents pris à sa table
    et mon doux nom me vient
    de ce que je suis la plus légère
    à élever

    Alain

  5. Belle curiosité de l’enfance
    regardant devant
    de l’autre côté des barrières
    ne sachant pas encore
    regarder derrière
    Beauté de l’enfance
    se hissant plus haut
    pour ne rien perdre
    de ce vaste monde
    qui va le construire

  6. L’apprentissage

    Dans les crèches les écoles c’est plein de poésies
    dont certaines en couleurs les yeux des tout petits
    Grandissent le monde comme tenir ta main, invisible
    Le piano du manège se remet à jouer.

    Alain

  7. Marelle

    J’entendis les cloches sonnées, Bravo ! Au clown !
    A la suite de quoi le trapéziste rendit
    des baisers à la foule, et l’enfance passa,
    à cheval, d’un pas sur l’autre, et en dansant.

    Alain

  8. Visages de l’enfance

    Ils étaient deux enfants qu’aucun maux ne dérange
    Deux êtres lumineux comme le sont les anges
    Dans un corps innocent de parfaits petits anges
    Le chagrin la tristesse tout leur étaient étrange

    Tous deux portraient les masques offert par la nature
    Ils ouvraient des yeux ronds sur les choses de ce monde
    Leur bouche attendrissante avait sucé leur mère
    Formulait des mots doux sans jamais rien d’amer

    Pas la moindre moustache pas une ride au front
    Quand un mot incompris les touchait au profond
    Ils versaient une larme pour en laver l’affront

    Adultes ils ont connu les affres de l’amour
    les promesses non tenues les douteuses combines
    Lui s’habille en pierrot et elle en colombine

    Alain

  9. Plus grand est l’obstacle, et plus grande est la gloire de le surmonter.[Molière]

    Nous grandissons avec des rêves. Les plus grands hommes sont des rêveurs.
    [Thomas Woodrow Wilson]

    Le corps grandit en prenant de la taille. L’esprit grandit en perdant de la hauteur.
    [Christian Bobin] Extrait de Le Très-Bas

    Les grands ne sont grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous !
    [Pierre Victurnien Vergniaud] Extrait de discours

  10. Je rêve aux couleurs de ce temps
    Où mes yeux auront trop compris
    Où mes cheveux se seront tus.
    Grandir est une vieillesse,
    Mais ne sais comment la fuir.
    Puissé-je garder toujours cachée,
    Au creux secret du cœur,
    Mon petit personnage d’enfant,
    Lumière et fraîcheur de sourire.

  11. Fleur

    Sur les toits les prairies brillaient les fleurs du gel
    Quand du sol a jailli la petite étincelle
    Ce rayon de soleil qui réchauffe les cœurs
    Pas encore une fleur un bourgeon une lueur
    la pâleur de l’aube les couleurs de la flamme
    Qui grandit et fleurit et qui se change en femme

    Alain

  12. Manège

    Quand la sonnerie résonne le manège s’ébranle
    tout commence à tourner les enfants rient gaiement
    l’avion prend son envol l’hélicoptère décolle
    Et la fusée spatiale emporte les plus grands

    Alain
    tournant de ce blog.
    un visage.

    Moins cérébrale et plus humain donc

  13. cette petite fille
    cet enfant

    nous avons tous un enfant intérieur
    à faire grandir

    chrysalide en devenir

    par la rencontre accomplie
    de nos polarités
    l’incréé avec le créé
    l’homme avec la femme
    l’ombre avec la lumière

    la barrière
    pouvant être
    le retournement
    entre l’avant et l’après
    entre le vieil homme et l’homme nouveau
    entre l’avoir et l’être

  14. quand je serais grand
    sous la voute du firmament
    le monde ressemblera à un cirque
    les adultes avec des vêtements trop grands
    feront rire les enfants de leurs maladresses;
    de leurs sourires exagérés,
    et de leurs mots alambiqués;
    je vous ferais voyager sur tous les océans
    sous les rugissement du vent
    dans la gueule béante des vagues
    vous verrez des dompteurs d’écume!
    Puis sur le dos d’un goéland
    Un acrobate s’élèvera jusqu’au nuage
    Et plongera ensuite dans les entrailles de la terre
    Il en ramènera le feu incandescent
    Et jonglera avec les flammes!
    Sur un fil tendu entre les étoiles
    Un funambule en équilibre entre l’ombre et la lumière
    Suspendra le temps dans vos yeux éblouis;
    Un magicien prendra tous les hommes
    Les noirs, les blanc les rouges
    Et toutes les couleurs métisses
    Pour en élaborer une autre
    Qui aura la couleur de l’amour;
    Quand je serais grand
    Je vous ferais rêver
    Comme toi tu sais si bien le faire
    Ossiane

  15. Grandir

    Quand il a l’âge tendre qu’il est encore marmot
    L’enfant s’amuse de tout et il rit sans comprendre
    comme il n’a pas de mots on le trouve rigolo
    La vie est un cadeau et tout est bon à prendre

    Quand il est un ado qu’il a fini d’apprendre
    Souvent l’ennui le plie ainsi qu’un lourd fardeau
    Son âme loin des livres se perd dans des méandres
    Pour se faire des amis il emploie des gros mots

    Quand il a l’âge d’homme il montre un beau visage
    Il n’a plus d’idéal mais connaît les usages
    Il est grand désormais et se doit d’être sage

    Quand il a pris de l’âge qu’il est un personnage
    Que sa langue vulgaire et sa morgue ont péris
    Il s’efforce de plaire avec des mots d’esprit

    Alain

  16. Grandir en conscience
    Lire, écrire, conter
    L’histoire d’une vie
    Analyse, barrière
    Entre mon Amour et moi
    Enfant en pleurs
    Enfant de ©hœur
    Assis,murmure du silence
    Des sourires en quinconce
    Les corps pentelants

    Comprendre, inventer
    L’Amour, l’Amitié
    Et porter l’enfant
    Celui enfanté, celui qu’on était
    Celui qui sera et restera là
    Parler, écouter, laisser transparaître
    L’enfance abritée dans l’Homme à naître…

    Bulles de savon
    Rêve emporté
    Ce que je suis
    Qui t’as été
    Un regard d’amour,
    De fierté
    L’Oeil ouvert sur la vérité

    Sur les hautes cimes déployées
    Le matin se retire
    Son chant vilanelle
    Répandu sur la plaine
    Que contemple l’enfant intérieur
    Qui se roule et se déroule
    Dans la prairie des vers
    Dans les champs de l’esprit
    Il recherche l’absolue
    Légèreté de l’Être
    Car paraître l’ennuie

    Conversation de pairs
    La mer à leurs pieds
    Fraîchit les traces de sable
    En forme de cœurs

    Conversation de mer
    La vague au rocher
    Compte par à-coup les heures
    De l’unique Psyché.

    No0000000000n crie l’enfant
    Je ne veux pas
    Être raisonnable!
    Mais authentique!
    Libre Musique
    De Nuit.

  17. Ne grandis pas si vite
    Ma petite fille
    Laisse les dans leurs vies
    Les grands
    Ils en oublient de vivre
    De sourire et de rire
    Chausse toi de tes ballerines
    Dès que tu peux ton instant
    Pour te grimper ta vue
    Et la danser belle élégante
    Ta vie
    T’en faire une piste de danse
    Un théâtre et ses planches
    Pour rester une princesse
    Toute ta vie en vie

    bonjour à chacun, uneu ko à cette heure,
    j ai abusé de mer hier, et de marché ce matin…

  18. Si grandir c’est éviter de devoir se mettre sur la pointe des pieds
    pour regarder par delà la barrière
    pour pouvoir envisager de braver les interdits
    pour explorer des territoire inconnus

    alors le faut il vraiment,
    car c’est ce mobile qui noue l’émotion des premières rencontres visuelles, se balancer d’un pied sur l’autre dans une instabilité dynamique

  19. Elle est

    Vrai regard

    Elève

    Elle va

    L’oeil ouvert

    Captive

    Elles s’aiment
    Se ressemblent

    Et se parlent et s’attirent

    Elles s’éprennent

    De leurs rêves

    Font vivre
    Les images

    Délivrent

  20. Bonjour à tous !

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Le grand manège était resté ouvert
    Sur la pointe des pieds
    Au-dessus les barrières
    Elle regarde les chevaux évoluer
    Dans le sable blond,
    Juste quelques hennissements
    Et les bruits des sabots
    Soulevant la poussière d’or
    Elle rêve d’être grande
    Pour devenir aussi
    Fine cavalière
    Cheveux au vent
    Chevaux filants
    En avant,
    Calmes et droits

    Un rêve… que j’ai eu petite fille
    Et que j’ai réalisé !
    Comme quoi,
    Il suffit d’y croire !

    Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeee

  21. Assise à la terrasse d’un café la Toto contemplait la petite fille jouant à ses côtés.

    Elle se remémora une phrase prononcée par son père un jour de chagrin :

    « Grandir c’est mourir un peu »

    Depuis ce jour , la Toto avait freiné des deux pieds pour repousser l’âge adulte.

    « Je veux vivre » avait alors pensé la Toto, « vivre de toutes mes forces, du dedans de mon être, de tout mon moi profond, du dedans de mon dedans car je ne veux surtout pas mourir ».

    Alors, à l’heure où les autres grandissaient pour entrer dans l’adolescence, Toto s’évertuait à conserver ses couettes, ses tâches de rousseur et ses jeux d‘enfants.

    Elles avaient envie de leur crier « Arrêtez-vous ! Ce chemin ne mène nulle part ».

    Mais les autres n’entendaient pas ses appels silencieux. Au contraire ils se moquaient souvent de cette godiche qui aplatissait sa poitrine pour capturer et conserver l’enfant qui s’évanouissait inéluctablement.

    La Toto apprenait à être différente, à cacher ses chagrins, ses secrets.

    Et puis un jour elle rencontra Michel.

    Il ne ressemblait à aucun des garçons qu’elle avait connu jusqu’ici. Il était drôle, gai, insouciant. Il l’avait regardé remarqué car elle n’était pas comme les autres. Elle ne cherchait pas à plaire mais à se rapprocher au plus près de son être.
    Il l’emmena danser, courir. Ils chantaient à tue- tête dans les rues de la ville.

    Elle lui avait donné son cœur et tant d’autres choses encore. Car une Toto ça ne compte pas, ça ne s’économise pas, ça donne sans retenue, sans prévoir.

    « Rupture d’anévrisme avait dit le docteur. Je peux simplement vous dire qu’il n’a pas souffert ».

    Alors la vie s’était arrêtée.

    Stoppé net le bonheur du Michel et de la Toto.
    Arrêtée la vie, le souffle chaud sortant de la poitrine, le battement des paupières.

    Terminé à jamais.

    La vie butait sur le néant

    La Toto eut tant de bleus à l’âme et tant de peine au cœur qu’elle crut sa vie finie pour toujours.

    Elle Toto ignorait encore qu’elle n’était qu’aux prémices de son existence…

  22. J’aime bien tes mots, Thierry,
    c’est bon ce truc instable de se grandir sur ses pieds pour tenter voir encore, quitte à tomber,
    tant pis,
    jamais se satisfaire d’être grand unjour,
    cela donne du punch pour penser se réveiller demain,
    pour regarder encore la vie,
    avec ses petits yeux en merveilles…

  23. je te lis et me pouffe d’abord, Rachel, et puis je deviens grave,
    c’est fort beau d’écritures,
    je te remercie,

    et puis la toto, elle sait tellement que pour apprendre à vivre, de vie vraie,
    il faut déjà mourir, avant,

    c’est ce que je pense….

    BISOUS Rachel, je suis émue….vraiment!

    Ps/ et puis, psss, secret, ce soir la toto prenait un pot sur la petite place d ici, avec son fils et deux copines,
    et elle a vécu là, une heure et demi, si heureuse,
    les hirondelles touranient encore,
    yaouh, quel ciel de vie!

    bises à chacun et Ossiane,
    c’est un soir de grâce, ce soir, rebises…

    et je relis tes dernières phrases, Rachel, yaouh, c’est fort de fort……….

  24. Grandir
    C’est regarder derrière soi
    Et voir des lambeaux de peau
    De sa peau de soi
    Enlevées doucement
    Ou d’un coup brutal de vie
    C’est avancer tout nu un temps
    C’est se refaire sa peau
    En partie pour un temps
    Et remuer encore
    Apprendre à avaler
    Toute séparation essentielle
    Cela fait partie de la vie
    Se séparer
    Et puis en grandissant son temps
    Un jour on a tant vu tomber de ses sois
    Derrière
    Qu’on est prêt pour son dernier voyage
    D’âme hors du corps
    On se sent bien de s’accepter sa mort
    Sa vie à se marcher fut bien trop à grandir

    Alors sans l’attendre ce jour tout dernier
    Mais en le sachant là
    Quelquepart
    On se grandit encore
    En se perdant de soi
    Pour se trouver ailleurs
    Et cet autre c’est soi

  25. Pour Christine
    « Une belle vie, c’est une pensée de jeunesse réalisée dans l’âge mûr » Alfred de Vigny

  26. « vieillir n’est au fond, pas autre chose que n’avoir plus peur de son passé »
    Stéfan Zweig dan Vingt quatre heures de la vie d’une femme.

  27. Bien sûr j’aime beaucoup cette image qui touche le monde de l’enfance, je trouve que Lou ce matin en a dressé un un très joli tableau. Dans cette petite fille, c’est un peu de soi même que l’on retrouve, avec cette curiosité et cette impatience de connaître…… cette soif de vivre…..
    __

    Cette petite fille sur la pointe des pieds
    Avide de voir au delà des barrières
    A la fois curieuse et étonnée,

    Sera-t-elle cette enfant
    Qui trop tôt franchira le fossé
    Trop pressée d’aller voir chez les grands ?

    Sera-t-elle cette petite aventureuse
    Assoiffée de connaître la vie
    Confrontée au monde impitoyable ?

    Sera-telle cette jeune fille
    Qui un jour, se retrouvera seule
    Désœuvrée et malheureuse ?

    Qui, le regard chargé de peine
    Pleurera son enfance perdue
    Et tout ce qui lui aurait permis peut-être,
    De GRANDIR un peu plus
    ____

    Bonne fin de soirée et bonne nuit à tous avec de jolis rêves.

  28. Elle est fort jolie, cette image, j’aime!

    et comme je te lis, Monique, je vois que tu l’aimes aussi….
    et pas plus tard que ce matin, dans un labo médical….

    A l’accueil
    Une poussette
    Une maman
    Et des petits bruits
    D’un enfant
    Qui réussit à se faire comprendre
    Il voulait voir dehors
    Par la vitrine
    La poussette tournée
    Il a gloussé de joies
    Je me suis sourie
    Puis sa maman son ordonnance
    Ses petites flacons
    Un second bébé dedans son ventre?!
    Le petit sorti
    Heureux sur pieds
    Grandi
    L’autre peut être
    Dedans le ventre à se grandir
    Et la maman
    Grandit tellement
    C’est tant de tant
    Que des enfants
    Cela grandit

  29. Rachel je connaissais « Partir c’est mourir un peu » d’Alphonse Allais mais tu ne fais pas référence à ce Monsieur alors pourquoi pas « grandir » après tout il arrive que de partir permette de grandir, j’en ai fait l’expérience, c’est du moins l’impression que j’en ai eu, même si le déracinement ne se fait pas sans douleur. Mais en lisant la fin de ton texte, j’ai pensé à la deuxième partie de la phrase d’Alphonse Allais qui dit que si partir c’est mourir un peu, « mourir c’est partir beaucoup » Bon d’accord en l’occurance c’est assez dramatique comme histoire.

  30. Annick, elle est mignone ton histoire , la vue de l’extérieur est forcément plus positive que celle qu’ont les enfants à la hauteur des mollets des adultes, du haut de leurs trois pommes le paysage n’est guère enthousiasmant et encore moins enrichissant!

  31. Elle regarde sa vie
    Sa vie de sa petite vue
    La vie à perte de vue
    Son regard innocence
    C’est beau le regard enfance
    La vie n’a pas frappé
    Si souvent à cette âge
    Alors tout est possible
    Et même les impossibles
    Et c’est ce regard là
    Qu’il faut se garder sa vie
    Pour se serrer l’envie
    Son en vie bel de vivre

  32. « Papa..maman..je suis trop petite..je ne vois rien.. »…Sur la photo suivante on voit la petite fille juchée sur les épaules de son père…savourant le spectacle …un concours hippique…Quelques années plus tard..devenue grande..la petite fille secondait son père au haras…
    Conventionnel..sans surprise..manque d’imagination..dites vous..? Peut être…sourire..quoi que..Mais sous les mots..sous les images.. sur un visage découvert..( rareté de l’oeil ouvert..n’est ce pas Ossiane..)..il y a une histoire secrète…racontée…dévoilée..des regrets d’enfant et des rêves d’adultes..un ruban dénoué..une confidence…Grandir…sur ses jambes…dans sa tête…et la taille…et le coeur..la tendresse…les années…évènements…la maison..le soleil…un jardin..un baiser…douloureux..premiers pas…la rencontre…un poème…l’oeil ouvert…Sous les mots..contre les images..il y un Blog ouvert…des poèmes et une sensibilité écorchés..la tendresse en Belgique..une présence à la Roche Bernard.. »partir pour grandir »..rêver et aimer pour vivre…

  33. Grandir

    Quand il a l’âge tendre qu’il est encore marmot
    L’enfant s’amuse de tout et il rit sans comprendre
    comme il n’a pas de mots on le trouve rigolo
    La vie est un cadeau et tout est bon à prendre

    Quand il est un ado qu’il a fini d’apprendre
    Souvent l’ennui le plie ainsi qu’un lourd fardeau
    Sa folle envie de vivre le jette dans des méandres
    Pour se faire des amis il emploie des gros mots

    Quand il a l’âge d’homme il montre un beau visage
    Il n’a plus d’idéal mais connaît les usages
    Il est grand désormais et se doit d’être sage

    Quand il a pris de l’âge qu’il est un personnage
    Que sa vulgarité et sa morgue ont péris
    Il se flatte de plaire avec des mots d’esprit

    Alain


  34. Lorsque j’ai arrêté de grandir, la toise indiquait 1,62 m. Définitivement…

    C’est pas bien haut ! mais cela m’évite de vivre avec, sous le nez, les poussières qui peuplent le dessus des armoires.

    Il m’arrive donc assez souvent d’encore me dresser sur la pointe des pieds pour atteindre le « truc » un peu trop haut ou, à défaut, d’utiliser un escabeau (en Belgique, on dit une escabelle … allez savoir pourquoi).
    Et pour l’inaccessible étoile, une échelle.

    Je me sens rassurée : je n’amorce pas encore mon déclin et ne me racrapote pas (1,61 – 1,60 – etc.).

    Et puis, ne dit-on pas : « Ce qui est petit est joli, ce qui est grand est encombrant ».

    Voilà.

    Clin d’oeil et sourire.

    A tous, tendresses de Belgique.
    (coucou, Bernard)

  35. L’oeuf

    C’est la vie qui commence sans nulle garantie
    C’est le yin et le yang pour un temps réunis
    C’est le fruit de l’amour qui dort encore au nid
    C’est la peau qui reluit sur un crâne dégarni
    C’est lisse comme un caillou et beau comme un sou neuf
    Comme tout dans l’univers cela commence petit
    un être qui prend forme un esprit qui grandit
    C’est fragile et solide cela cache un mystère
    Pour paraître sur terre il a connu l’éther
    Il est possible aussi qu’il ait connu l’écume
    C’est souvent qu’en son sein il cache un porte plume

    Alain

  36. Dans son enfance en éveil
    Elle brûle de savoir et de comprendre
    Ignorant les dangers au delà du permis.
    Du haut de sa petite taille,
    Elle scrute dans la lumière
    Et boit la fraicheur du matin,
    L’œil aux aguets, la curiosité émoussée.
    Elle est tout un reflet de beauté.
    Et notre image reste bien
    La fraicheur de cette petite fille
    Hissée sur la pointe des pieds
    Où dans ses cheveux se glissent le soleil
    Et l’éclat d’une pure blancheur.
    Un voile de douceur comme un rêve
    Caresse notre regard émerveillé.

  37. L’âge tendre

    Quand ils croisent un géant au sortir de leurs rêves
    Ils lui tendent les bras pour qu’il les soulève
    Ils quémandent des câlins pour avoir de beaux rêves

    en découvrant le monde qu’ils regardent à la loupe
    ils ouvrent des yeux ronds grands comme des soucoupes
    qu’ils promènent à la ronde tout en mangeant leur soupe

    ils ont des voix fluettes qui la nuit vous dérange
    de jolies boucles blondes et des visages d’ange
    qui vous laissent attendri quand ils quittent les langes

    Pour avoir des bonbons ils savent être moqueur
    Ils quémandent tout bas et vous prennent par le cœur
    Avec leur petite voix ils sont souvent vainqueur

    Alain

  38. « Douceur du passé qu’on se remémore
    A travers les brumes du temps
    Et les brumes de la mémoire.

    Douceur de se revoir soi-même enfant,
    Dans la vieille maison aux pierres trop noircies
    ………………………………………………….
    Douceur de retrouver sa figure amincie
    D’enfant pensif, le front aux vitres…… Rodenbach

    « Dans nos songes vers l’enfance, dans les poèmes que nous voudrions écrire pour faire revivre nos rêveries premières, pour nous rendre les univers du bonheur, l’enfance apparaît dans le style même de la psychologie des profondeurs, comme un véritable archétype, l’archétype du bonheur simple. C’est sûrement en nous une image, un centre d’images qui attirent les images heureuses et repoussent les expériences du malheur. Mais cette image n’est pas tout à fait la nôtre ; elle a des racines plus profondes que nos simples souvenirs. Notre enfance témoigne de l’enfance de l’homme, de l’être touché par la gloire de vivre. » Gaston Bachelard

  39. Trace sur la joue
    La lune ancrée
    Craie dans la main
    C’est un secret
    Que j’écris
    La cour de récré…
    L’heure est à l’éveil de la cour
    Entre tilleuls et marronniers
    Par la fenêtre entrebaîllée
    Ma joue contre l’espagnolette
    De la fenêtre, je la revois
    Ma nostalgie, mes souvenirs,
    De petite école du village
    La cour, éloignée des lettres,
    Et des lignes de chiffres maladroits
    Des odeurs anciennes d’encriers
    En leur porcelaine violette
    Des cahiers de la Communale
    Laissés au silence de l’étude.

    Volée d’enfants éparpillés
    Effervescence de cour d’école
    L’éclat des couleurs de billes
    Jetées au pied du marronnier
    Au tronc épais et brunâtre
    Les enfants sont là, pliés
    Genoux à terre, une fillette
    Suit les agates qui roulent à terre
    Jusqu’à la marelle des filles
    Son petit beurre de Nantes
    Sorti d’une poche de pèlerine
    Tombe en poudreuse sur ses galoches.

    La maîtresse debout guette
    L’enfant vif et l’enfant muet
    Le chahut des rondes à socquettes
    Des joutes de chevalier de cour.

    Remonter le cours de la Seine
    Au dessus des pupitres en bois
    Retrouver le tableau, la craie,
    Le kraft des vieux livres d’histoire
    La leçon de choses et l’espoir
    Que l’enfant et l’instituteur
    Soient en nos mémoire l’arc-en-ciel
    Qui nous a vu…. grandir et…renaître

  40. Le petit canard

    Tout juste sorti de l’œuf j’avais déjà des palmes
    J’étais encore poussin quand j’appris à nager
    Quand venait l’heure du bain je restais dans mon coin
    J’ai grandi j’ai grossi je n’ai plus peur de l’eau
    Je fais de l’exercice pour perdre mes kilos
    Je marche en dandinant cela fait rigoler
    Simplement aujourd’hui je marche avec une cane

    Alain

  41. Âge tendre …et tête de bois, salut les copains, la cloche a sonné, le petit conservatoire, discorama, dima dam dom, la piste aux étoiles, cinq colonnes à la une
    la vie des animaux
    je refuse de grandir et ne peux oublier
    tout un univers qui en vaut bien d’autres
    suranné certes
    alors grandir oui mais dans certaines limites
    savoir qu’on va rapetisser et parfois regresser
    en tout cas pas tout oublier de la magie de l’enfance
    quand tous les champs des possibles étaient ouverts
    qu’il n’y avait plus qu’à labourer au fil de nos idées
    pas mélancolique ni totalement nostalgique
    définitivement sans perte de mémoire

  42. Ossiane, à quoi rêve cette petite fille, si ce n’est peut-être d’aller au plus près pour mieux voir. A quoi rêvent les enfants ? Qui peut le savoir ? Il suffit de les entendre se raconter des histoires pour mesurer l’étendue de leurs rêves.

    Noté cet été dans une exposition sur l’école en milieu rural :

    « Rêve d’écolier

    Seulement vouloir en écrivant
    Faire neiger le bâton de craie
    Pour tracer mes lettres rondes et tranquilles
    Je le tiens serré très fort contre ma paume
    Un peu comme serait le long doigt blanc
    D’une princesse que j’aimerais »

    Philippe CHARRA Le maraudeur des saisons – Flânerie cévenole.

  43. à mes enfants

    Quelque part dans la lande
    « je veux grandir… grandir… grandir »
    Après ces mots dit avec vigueur et une certaine colère, Un silence s’était incruster.
    Elise avait 12 ans et ne supportait plus Qu’on lui rabâcha sans cesse. Tu auras le droit de faire ci, de faire ça quand tu seras plus grande; tu comprendras quand tu seras plus grande.
    Plus grande ces mots résonnaient chaque fois plus forts
    ((((Je veux grandir…grandir …grandir)))) son esprit en écho répondait
    Ils carillonnaient et rythmaient les heures. Grandir..grandir… grandir…

    « je veux grandir, grandir, grandir »
    C’est comme ça que tout avait commencé!
    Ce jour là, elle regardait sa mère qui tentait de chevaucher pegaz;
    Pegaz! Un pur-sang; sauvage que la famille venait d’acheter ;
    un cheval qu’une petite fille de dix ans ne peux pas encore monter;
    même si cette petite fille galoppait déjà avec une aisance désarmante;

    Son père la pris par la main!
    tu sais ne soit pas pressée de grandir,
    La vie file si vite; plus vite encore que pégaz;
    Et puis tu sais on ne la maîtrise jamais comme un cheval;
    on croit parfois que c’est une ballade tranquille et puis tout à coup
    Un obstacle que l’on avait pas vu se dresse devant nous ; Et hop; C’est la chute;
    Et son père continua sa litanie …..
    Voilà ce qu’entendait Elise, et bla bla bla et bla bla bla et, de cette prophétie
    Elle n’écoutait plus son père.
    Elle pensait elle en son for intérieur! ((((((je veux grandir))))))))))))))))))))
    Et elle montait sur la barrière pour voir sa mère œuvrer avec tant de talent.
    Son père lui dit de faire attention mais elle entendait et Bla bla bla bla bla bla…
    Le soir dans son lit, des larmes coulaient le long de ses joues roses.
    Et son corps tout entier lui faisait mal.

    au matin du premier jour
    -Elise ! Debout ; c’est l’heure d’aller à l’école;
    Le petit déjeuner pris, Elise monta pour s’habiller;
    -Maman! …………………………………..Maman!
    -Oui ma chérie! Qu’y à t’il?
    -Je n’arrive pas à mettre mes chaussures!
    -allez ne fait pas l’idiote pour te mettre en retard
    -Mais maman les chaussures sont trop petites !
    Sa mère exaspérée monta quatre à quatre les escaliers ;
    – mais c’est vrai ! Pourtant ; je les ai achetées voilà à peine deux mois !
    Bon j’ai une idée ; tu vas mettre les miennes ; elles sont un peu plus grandes mais ça ira pour aujourd’hui !
    Elise fut ravie ! sa mère ne voulait pas qu’elle s’achète des chaussures de « femme »
    Elle se senti grandir d’un coup !
    Et la journée se passa le plus merveilleusement du monde !
    La soirée fût douce ; Elise ne quitta pas ces chaussures de la soirée malgré l’agacement visible de sa mère.
    Au matin du deuxième jour, Elise avait mal partout ; elle avait été obligée de dormir en chien de fusil car son lit était à l ‘évidence trop petit !
    Elle se leva et se cogna au plafond !
    De peur que ces parents ne la voient, elle enjamba la fenêtre et n’eu qu’un saut de puce à faire pour toucher le sol ;
    Elle courut du plus vite qu’elle put ; loin très loin ;
    Du haut de la colline qui surplombait leur maison elle se retourna avec tristesse et disparut dans la forêt ; elle marcha jusqu’à la tombée e la nuit ; et s’endormi au pied d’un arbre !
    Au matin du deuxième jour, elle se leva ; elle n’en finissait pas de se levée, quand elle dépassa la cime des arbres elle avait encore les genoux à terre ; lorsque enfin elle se déplia complètement elle tutoyait les nuages ;
    Elle était tellement gigantesque elle discernait la rotondité de la terre ; le paysage était merveilleux ! Au loin elle apercevait la mer; elle décida de s’y rendre ; la lande était déserte au loin elle les villages encore endormis ressemblaient à des pièces de légo grises, posé par un enfant malhabile. Le vent s’était levé et avait chassé les nuages.
    Elle s’assit sur le bord de la falaise, ses pieds touchaient l’eau ; les vagues qui griffaient avec violence la falaise semblait lui caresser les mollets. Elise se sentait seule ; elle aurait voulu partager cela avec sa mère ; avec ses amis Une tristesse irrépressible envahie tout son être ;
    Elle s’avança dans la mer du plus loin qu’elle puisse ; elle voulait en finir ;
    Mais son corps si grand maintenait sa tête hors de l’eau ; a bout de force ; glacé ; elle s’installa sur l’île aux oiseaux ; elle s’installa au cœur du volcan pour y trouver un peu de chaleur.
    Au matin du troisième jour, elle se réveilla bien avant le levé du soleil ; elle était devenue si grande qu’elle pouvait d’une pichenette changer les étoiles de place. En regardant en bas elle se demandait si ses parents la cherchaient ; elle se sentait seule; si seule.
    Elle s’effondra dans un fracas immense.
    Au matin du quatrième jour, elle mit un certain temps à ouvrir les yeux ; elle avait peur d’être encore plus grande et de se sentir encore plus seule ;
    Pourtant elle entendait des voix susurrer autour d’elle . Des voix qu’elle connaissaiT
    Elle ouvrit les yeux ; Elle avait mal partout ; Elle voulut parler, mais ne put prononcer un seul mot ; Sa bouche lui faisait extrêmement mal ; Sa maman avec une douceur dont les mère ont le secret lui expliqua qu’elle avait reçu une ruade de pegaz alors qu’elle essayait de se hisser au-dessus de la barrière. Elle serra sa maman dans les bras…elle murmura ses quelques mots avec difficulté.
    -Maman je ne veux plus grandir
    -mais si tu sais c’est bien de grandir
    – oui mais j’ai peur de rester toute seule quand je serais grande
    -tu ne sera jamais seule mon ange! mon amour pour toi sera là bien après que tes yeux ne me voient plus, bien après que ma voix se fût éteinte ; bien après que mes caresses soient plus légères que l’effleurement d’un papillon.! mon amour sera pour toi un compagnon fidèle et indéfectible ; il suffira que tu y pense très fort et il apparaitra; mais contrairement à toi il ne grandira pas car il est si énorme déjà…

  44. Bébé

    Il n’est ni beau ni laid
    Il naît couvert de sang
    Il a la peau plissé
    et sort tout poisseux
    Du ventre de sa mère
    telle une petite grenouille
    qui sort de l’étang
    Comme un petit poisson
    De l’eau de la rivière
    C’est un être de chair
    Il est arrivé nu
    Et dans la lumière crue
    Il pousse un premier cri
    Pour sa venue sur terre
    Dans les bras qui le tienne
    Qui lui font un coussin
    Il agite les poings
    et tâtonne dans le vide
    tant sa bouche cherche avide
    A attraper le sein

    Alain

  45. La petite fille
    Au fond de mon jardin secret
    Les fleurs de fraisiers

    Peut-être faut-il que j’explique le pourquoi de ce petit haïku du soir, d’une part j’ai relu avec un immense plaisir- les rêveries vers l’enfance- de Bachelard et bien sûr je me trouve dans un état d’esprit merveilleux propice à me remémorer quelques souvenirs d’enfance.
    Les fleurs de fraisiers du jardin de mon père, ont été un beau jour de printemps de mon plus jeune âge, le plus beau bouquet de fleurs que j’ai pu faire à ma mère, je ne suis pas sûre qu’il ait été apprécié à sa juste valeur….. j’en garde un souvenir que l’on a su m’entretenir….. il s’accompagne d’un très grand sourire…

  46. Ex hausser pour exaucer
    exacerber pour distinguer
    décontracter pour contraster

    essayer de voir plus loin, au loin du loin
    deviner et se laisser emporter
    petit à petit

  47. Coquillage

    Pour que la poésie offre un visage humain
    La parole du poète tombe souvent des nuages
    Comme l’enfant solitaire qui trouve un coquillage
    Vous l’apporte en cadeau dans la paume de la main

    Alain

  48. Coquillage

    Après les jeunes années viennent les premiers tourments
    (C’est quand aux bords des cils les premières larmes tremblent)
    quand le cœur est touché qu’un non vous fait injure
    une perle se forme au fond pour clore cette blessure

    Alain

  49. Coquillage

    Pour les enfants curieux de tout je suis précieux
    Pour les hommes orgueilleux je demeure méprisable
    Une chose misérable pourtant sur un corps sage
    je peux être un atout comme le sel sur la table

    Alain

  50. Doudou

    Je suis reine au pays des peluches, ce peuple
    Sans défense, immense et riche, pacifique et doux
    Qui veut toujours de mes caresses et se frotte à mes joues
    Quand le sommeil me prend par les épaules

    ALain

  51. Acrobatie

    Dans toute création aérienne, esthétique
    se mêlent figures acrobatiques et pas de danse,
    c’est à une balade sensorielle émotionnelle.
    Qu’invite l’acrobatie derrière les apparences

    Les acrobates se propulsent dans les airs,
    Enchaînent les salto les sauts les pirouettes
    Ils déboulent tourneboulent et repartent en arrière.
    Et leurs figures au sol deviennent planétaires

    A l’image des étoiles qui éclairent l’univers
    se trament tout un réseau de relations humaines,
    de luttes de solidarités de concurrences.

    le danseur acrobate par la force du geste
    traduit les sentiments de l’homme qui grandit.
    Ses échecs, ses espoirs et son obstination

    Alain

  52. Après quoi je suis seul
    Un enfant abattu
    Livré à mes combats et mes actes responsables
    Ma parole d’infaillible l’est encore aux petits
    Qui voient en mon regard le falot, la lueur
    D’un cœur, d’un âtre chaud, bienveillant et paisible

    Après quoi je deviens
    Normosé et austère
    Et ma civilité, un papier prérempli
    Naître et cohabiter, mon enfant intérieur
    Avec l’Homme alité dans la vie de ses actes
    Avec le temps un pacte, signe de maturité
    Les obstacles d’un parcours, slalom en dent de scie.

    Ah j’ai un si beau rôle, au théâtre des maux
    Le vers est mer à boire en sa salinité
    Et tu craches tes boyaux jusqu’à vouloir être mort
    Et tu t’empêtres encore et encore indécis
    Ta vie incertitude, ton réel habitudes
    Et le sourire oblige l’Humain à avancer
    Au mi-temps de sa vie de longs questionnements
    Et lorsqu’il croit atteindre un état accompli
    Le voilà aussi vide et triste qu’une serrure
    Dont la clef est rouillée, perdue dans le désert.

    Corps , le cri intérieur je ne cesse d’écouter
    Et j’avance pour parler mes mains dans le labeur
    Mais parler c’est écrire à qui sait écouter
    La voix de l’intérieur et la voie des meurtris
    Ah cesse tes lithanies, toi, moi, l’humain cloîtré
    En ses pensées d’adulte qui sait si mal grandir
    Grandir pour apparaître, essentiel, accessoire.

    Que l’on crie, qu’on ait mal en ses engagements
    C’est le bien et le mal, adulte que comble l’âge
    De sa sagesse et de ce qui est nécessaire.
    Et bien évidemment maître de ses jugements
    Et toutes les conséquences de nos actes une histoire.

    Économie de signes, économie de mots
    Je le croisais hier, parèdre d’écriture
    C’est lorsque je m’arrête que mon cœur lui écrit
    Son silence un aveu, lecture entre les lignes
    son cœur est en retrait je compte ses battements
    Je ne puis fossoyeur, enterrer sentiment
    Qui ne fait que grandir sans que s’ouvre la barrière

    Grandir,
    Se hisser pour franchir la barrière verrouillée
    Ô vous que j’aime tant est-elle inéluctable la souffrance de l’Homme?
    Ici et maintenant, je ne pense qu’à vous, adulte que je suis
    Mes émotions un choix, l’Amour en mouvement.

  53. Ah grandir le monde
    en repousser les limites
    ne pas être
    celui qui imite
    créer de nouvelles perspectives
    renouveller les perspectives
    soigner les lignes de fuite
    et regarder dans les interstices…du temps

  54. « On a toute sa vie… pour réussir sa vie »

    Dans l’art de brouiller les cartes et de gâcher ses chances il y a des adolescents plus forts que d’autres.

    Entre rêves et mélancolie, entre désirs et fuite il y a des pages d’inconsistance Et de dilettantisme et cette incapacité à se faire mal, secrétée par on ne sait quelle glande qui justement contribue à vous les mettre !

    Piégé dans une posture où justement on refuse trop de règles et de contraintes. Pas assez obéissant et malléable voici que cette pâte durcie trop tôt en revêt du même coup (de marteau) la fragilité apparente et s’effrite sous les coups de boutoir d’une institution qui ne veut rien savoir aux rebellions acnéiques mais stigmatise en attisant intérieurement appréhensions et colères froides.

    Eh oui pour des raisons qui m’échappent le sens de l’effort n’est pas donné à tout le monde et poil dans la main ou pas, poil à gratter en tout cas dans un monde trop conformiste et normalisateur voilà que le défaut de la cuirasse est béant face aux moralisateurs de tout poil.

    Réfractaire mais pas dur comme de la brique mon rejeton échappe à la classification ordinaire, gentil, mais égaré, pas toujours attentif car pas passionné par les manières purement scolaires et un conformisme de bon aloi il
    S’épuise en vaines tentatives et ne parvient qu’à auto alimenter mécontentement et saturation.

    Dispersé pas à l’extrême ni aux trémas mais à la trémie qui voit filer le sable du temps il se contorsionne sans arriver à filer le moule et pédale plutôt dans une semoule douce-amère entre père et mère. Inconstant, manquant de résolution et d’envie de se battre, prompt à lâcher prise il s’égare dans des marais pas pontins mais laisse l’Hellespont au loin filant non une vie de mineur mais une attente d’adulte il erre comme une âme en peine.

    Et nous dans tout cela sans filer la métaphore ni jouer les sémaphores on laisse filer la ligne de peur que dans l’abîme il ne nous entraîne !
    Non c’est plus simple et si compliqué à la fois que entre confiance et espoir Entre actes et entracte on n’est pas totalement acteurs et pourtant !

    Ne pas pouvoir modeler un Golem car il est doué de plus de raison que tant d’idiots possédant déjà le droit de vote, raisonneur patenté qui arraisonne nos
    Certitudes et déferle sur nos envies, il se construit en opposant un front certes pas ferme mais ouvre souvent les portes d’un dégoût face à la vacuité du discours ambiant.

  55. Oui mais il y a de l’espoir et de l’envie, mais la réalité est rude
    alors donnons nous la main…

  56. Les chaussures

    La jolie cendrillon rêve à de bonnes chaussures
    Des chaussures à lacets qui montent à la cheville
    De ravissantes bottines comme en portent les filles
    Qui sonnent sur le trottoir en donnant la mesure
    A des souliers vernis comme un miroir qui brille

    L’écolier qui grandit qui court à perdre haleine
    qui saute dans les flaques et dans les escaliers
    Ne connaît pas la marque de ses petits souliers
    Ses chaussures il les aime qu’elles soient belles ou vilaines
    La chaussure idéale sait se faire oublier

    Alain

  57. Grandir,
    Enjamber au plus vite cette palissade,
    Courir dans ce jardin brillant de fontaines et de fleurs
    Suivre le lapin blanc,
    Aux rives de l’isis , Edith, Lorina et teacher
    La promenade en canot

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