Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite
cheveux dans le vent
sur la pointe des pieds
à quoi rêves-tu ?
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite
cheveux dans le vent
sur la pointe des pieds
à quoi rêves-tu ?
curieuse –
blondeur folle et poignets doux,
nez, yeux interrogateurs –
je te regarde,
mystérieuse pour ma vieillesse
C’était la cour des grands cet espace interdit
La frontière le parait d’attraits du paradis
Je rêvais toute éprise de ce monde inconnu
Accrochée aux barrières qui m’avaient retenues
Mon regard curieux pouvait bien voyager
Sur la pointe des pieds voir leurs corps voltiger
Et je me voyais grande toute aussi grande qu’eux
Jouant au basket-ball comme danseraient ces dieux
Dévêtir l’émotion la laisser éclater
Flotter et s’étourdir dans la gloire m’inventer
Et puis la cloche sonnait il fallait revenir
Pour parler de poupées, de noyaux que l’on tire
Juste avant de rentrer dans la classe réciter
Un poème de Paul Fort qu’on aurait en dictée
Jolie photo et jolie fillette Ossiane.
Sorry pour « retenues » dont on ne retiendra pas le s.
Belle journée à tous.
cette fillette sur la pointe des pieds regarde le monde et moi qui ne grandit plus je lève toujours plus haut et plus loin mon regard cherchant à voir, comprendre et découvrir des horizons nouveaux. Belle image pleine d’énergie et de lumière. Merci à OSSIANE et à de me permettre un réveil plus ou moins matinal toujours avec sensibilité et douceur.
Bonne journée sous le soleil de l’enfance.
Le vent
Mon doux nom c’est zéphyr
mais mon vrai nom c’est courtisane
mon père me l’a donné
parcequ’il sied bien d’aller vers dieu
en lui portant quelques cadeaux
quelques présents pris à sa table
et mon doux nom me vient
de ce que je suis la plus légère
à élever
Alain
Belle curiosité de l’enfance
regardant devant
de l’autre côté des barrières
ne sachant pas encore
regarder derrière
Beauté de l’enfance
se hissant plus haut
pour ne rien perdre
de ce vaste monde
qui va le construire
Abolir les frontières
la vie plus belle
le regard clair
Un élan un espoir
toujours plus beau
de l’autre bord
un regard dénué de nostalgie
qui ne regarde pas vers l’avenir;
l’enfance est un polaroid
L’apprentissage
Dans les crèches les écoles c’est plein de poésies
dont certaines en couleurs les yeux des tout petits
Grandissent le monde comme tenir ta main, invisible
Le piano du manège se remet à jouer.
Alain
Marelle
J’entendis les cloches sonnées, Bravo ! Au clown !
A la suite de quoi le trapéziste rendit
des baisers à la foule, et l’enfance passa,
à cheval, d’un pas sur l’autre, et en dansant.
Alain
Je préfére les coups de foudre
Là bas , tout un autre monde …
L’enfant curieuse regarde
Et ne comprend pas .
Un souffle léger emporte ses rêves
Gracieuse petite fille
Visages de l’enfance
Ils étaient deux enfants qu’aucun maux ne dérange
Deux êtres lumineux comme le sont les anges
Dans un corps innocent de parfaits petits anges
Le chagrin la tristesse tout leur étaient étrange
Tous deux portraient les masques offert par la nature
Ils ouvraient des yeux ronds sur les choses de ce monde
Leur bouche attendrissante avait sucé leur mère
Formulait des mots doux sans jamais rien d’amer
Pas la moindre moustache pas une ride au front
Quand un mot incompris les touchait au profond
Ils versaient une larme pour en laver l’affront
Adultes ils ont connu les affres de l’amour
les promesses non tenues les douteuses combines
Lui s’habille en pierrot et elle en colombine
Alain
Ahhhhhh Alain…merveilleux
Plus grand est l’obstacle, et plus grande est la gloire de le surmonter.[Molière]
Nous grandissons avec des rêves. Les plus grands hommes sont des rêveurs.
[Thomas Woodrow Wilson]
Le corps grandit en prenant de la taille. L’esprit grandit en perdant de la hauteur.
[Christian Bobin] Extrait de Le Très-Bas
Les grands ne sont grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous !
[Pierre Victurnien Vergniaud] Extrait de discours
Je rêve aux couleurs de ce temps
Où mes yeux auront trop compris
Où mes cheveux se seront tus.
Grandir est une vieillesse,
Mais ne sais comment la fuir.
Puissé-je garder toujours cachée,
Au creux secret du cœur,
Mon petit personnage d’enfant,
Lumière et fraîcheur de sourire.
La source
Pour l’enfant qui grandit et qui me tend les bras
je joue ma mélodie sans épuiser le thème
Alain
Fleur
Sur les toits les prairies brillaient les fleurs du gel
Quand du sol a jailli la petite étincelle
Ce rayon de soleil qui réchauffe les cœurs
Pas encore une fleur un bourgeon une lueur
la pâleur de l’aube les couleurs de la flamme
Qui grandit et fleurit et qui se change en femme
Alain
tournant de ce blog.
un visage.
Ron?
Manège
Quand la sonnerie résonne le manège s’ébranle
tout commence à tourner les enfants rient gaiement
l’avion prend son envol l’hélicoptère décolle
Et la fusée spatiale emporte les plus grands
Alain
tournant de ce blog.
un visage.
Moins cérébrale et plus humain donc
cette petite fille
cet enfant
nous avons tous un enfant intérieur
à faire grandir
chrysalide en devenir
par la rencontre accomplie
de nos polarités
l’incréé avec le créé
l’homme avec la femme
l’ombre avec la lumière
la barrière
pouvant être
le retournement
entre l’avant et l’après
entre le vieil homme et l’homme nouveau
entre l’avoir et l’être
quand je serais grand
sous la voute du firmament
le monde ressemblera à un cirque
les adultes avec des vêtements trop grands
feront rire les enfants de leurs maladresses;
de leurs sourires exagérés,
et de leurs mots alambiqués;
je vous ferais voyager sur tous les océans
sous les rugissement du vent
dans la gueule béante des vagues
vous verrez des dompteurs d’écume!
Puis sur le dos d’un goéland
Un acrobate s’élèvera jusqu’au nuage
Et plongera ensuite dans les entrailles de la terre
Il en ramènera le feu incandescent
Et jonglera avec les flammes!
Sur un fil tendu entre les étoiles
Un funambule en équilibre entre l’ombre et la lumière
Suspendra le temps dans vos yeux éblouis;
Un magicien prendra tous les hommes
Les noirs, les blanc les rouges
Et toutes les couleurs métisses
Pour en élaborer une autre
Qui aura la couleur de l’amour;
Quand je serais grand
Je vous ferais rêver
Comme toi tu sais si bien le faire
Ossiane
Grandir
Quand il a l’âge tendre qu’il est encore marmot
L’enfant s’amuse de tout et il rit sans comprendre
comme il n’a pas de mots on le trouve rigolo
La vie est un cadeau et tout est bon à prendre
Quand il est un ado qu’il a fini d’apprendre
Souvent l’ennui le plie ainsi qu’un lourd fardeau
Son âme loin des livres se perd dans des méandres
Pour se faire des amis il emploie des gros mots
Quand il a l’âge d’homme il montre un beau visage
Il n’a plus d’idéal mais connaît les usages
Il est grand désormais et se doit d’être sage
Quand il a pris de l’âge qu’il est un personnage
Que sa langue vulgaire et sa morgue ont péris
Il s’efforce de plaire avec des mots d’esprit
Alain
Grandir en conscience
Lire, écrire, conter
L’histoire d’une vie
Analyse, barrière
Entre mon Amour et moi
Enfant en pleurs
Enfant de ©hœur
Assis,murmure du silence
Des sourires en quinconce
Les corps pentelants
Comprendre, inventer
L’Amour, l’Amitié
Et porter l’enfant
Celui enfanté, celui qu’on était
Celui qui sera et restera là
Parler, écouter, laisser transparaître
L’enfance abritée dans l’Homme à naître…
Bulles de savon
Rêve emporté
Ce que je suis
Qui t’as été
Un regard d’amour,
De fierté
L’Oeil ouvert sur la vérité
Sur les hautes cimes déployées
Le matin se retire
Son chant vilanelle
Répandu sur la plaine
Que contemple l’enfant intérieur
Qui se roule et se déroule
Dans la prairie des vers
Dans les champs de l’esprit
Il recherche l’absolue
Légèreté de l’Être
Car paraître l’ennuie
Conversation de pairs
La mer à leurs pieds
Fraîchit les traces de sable
En forme de cœurs
Conversation de mer
La vague au rocher
Compte par à-coup les heures
De l’unique Psyché.
No0000000000n crie l’enfant
Je ne veux pas
Être raisonnable!
Mais authentique!
Libre Musique
De Nuit.
.
Bonjour à tous !
Grandir démarre très sous vos plumes fort et ouvre la porte de l’enfance, des rêves et des souvenirs.
Nouveaux commentaires sur
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Alain à enfourché son tricycle pour arpenter les sombres caves du blog. Il a mangé des carambars;-)
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Mais je vois que Leila, Anne-marie et Thierry ont pris leur trotinette pour se lancer à sa poursuite, ils ont magé des malabars
Leila
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Anne-marie
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Thierry
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Bises à tous!
Ossiane
.
Ne grandis pas si vite
Ma petite fille
Laisse les dans leurs vies
Les grands
Ils en oublient de vivre
De sourire et de rire
Chausse toi de tes ballerines
Dès que tu peux ton instant
Pour te grimper ta vue
Et la danser belle élégante
Ta vie
T’en faire une piste de danse
Un théâtre et ses planches
Pour rester une princesse
Toute ta vie en vie
bonjour à chacun, uneu ko à cette heure,
j ai abusé de mer hier, et de marché ce matin…
Si grandir c’est éviter de devoir se mettre sur la pointe des pieds
pour regarder par delà la barrière
pour pouvoir envisager de braver les interdits
pour explorer des territoire inconnus
alors le faut il vraiment,
car c’est ce mobile qui noue l’émotion des premières rencontres visuelles, se balancer d’un pied sur l’autre dans une instabilité dynamique
Elle est
Vrai regard
Elève
Elle va
L’oeil ouvert
Captive
Elles s’aiment
Se ressemblent
Et se parlent et s’attirent
Elles s’éprennent
De leurs rêves
Font vivre
Les images
Délivrent
Bonjour à tous !
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Le grand manège était resté ouvert
Sur la pointe des pieds
Au-dessus les barrières
Elle regarde les chevaux évoluer
Dans le sable blond,
Juste quelques hennissements
Et les bruits des sabots
Soulevant la poussière d’or
Elle rêve d’être grande
Pour devenir aussi
Fine cavalière
Cheveux au vent
Chevaux filants
En avant,
Calmes et droits
Un rêve… que j’ai eu petite fille
Et que j’ai réalisé !
Comme quoi,
Il suffit d’y croire !
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeee
Assise à la terrasse d’un café la Toto contemplait la petite fille jouant à ses côtés.
Elle se remémora une phrase prononcée par son père un jour de chagrin :
« Grandir c’est mourir un peu »
Depuis ce jour , la Toto avait freiné des deux pieds pour repousser l’âge adulte.
« Je veux vivre » avait alors pensé la Toto, « vivre de toutes mes forces, du dedans de mon être, de tout mon moi profond, du dedans de mon dedans car je ne veux surtout pas mourir ».
Alors, à l’heure où les autres grandissaient pour entrer dans l’adolescence, Toto s’évertuait à conserver ses couettes, ses tâches de rousseur et ses jeux d‘enfants.
Elles avaient envie de leur crier « Arrêtez-vous ! Ce chemin ne mène nulle part ».
Mais les autres n’entendaient pas ses appels silencieux. Au contraire ils se moquaient souvent de cette godiche qui aplatissait sa poitrine pour capturer et conserver l’enfant qui s’évanouissait inéluctablement.
La Toto apprenait à être différente, à cacher ses chagrins, ses secrets.
Et puis un jour elle rencontra Michel.
Il ne ressemblait à aucun des garçons qu’elle avait connu jusqu’ici. Il était drôle, gai, insouciant. Il l’avait regardé remarqué car elle n’était pas comme les autres. Elle ne cherchait pas à plaire mais à se rapprocher au plus près de son être.
Il l’emmena danser, courir. Ils chantaient à tue- tête dans les rues de la ville.
Elle lui avait donné son cœur et tant d’autres choses encore. Car une Toto ça ne compte pas, ça ne s’économise pas, ça donne sans retenue, sans prévoir.
« Rupture d’anévrisme avait dit le docteur. Je peux simplement vous dire qu’il n’a pas souffert ».
Alors la vie s’était arrêtée.
Stoppé net le bonheur du Michel et de la Toto.
Arrêtée la vie, le souffle chaud sortant de la poitrine, le battement des paupières.
Terminé à jamais.
La vie butait sur le néant
La Toto eut tant de bleus à l’âme et tant de peine au cœur qu’elle crut sa vie finie pour toujours.
Elle Toto ignorait encore qu’elle n’était qu’aux prémices de son existence…
J’aime bien tes mots, Thierry,
c’est bon ce truc instable de se grandir sur ses pieds pour tenter voir encore, quitte à tomber,
tant pis,
jamais se satisfaire d’être grand unjour,
cela donne du punch pour penser se réveiller demain,
pour regarder encore la vie,
avec ses petits yeux en merveilles…
je te lis et me pouffe d’abord, Rachel, et puis je deviens grave,
c’est fort beau d’écritures,
je te remercie,
et puis la toto, elle sait tellement que pour apprendre à vivre, de vie vraie,
il faut déjà mourir, avant,
c’est ce que je pense….
BISOUS Rachel, je suis émue….vraiment!
Ps/ et puis, psss, secret, ce soir la toto prenait un pot sur la petite place d ici, avec son fils et deux copines,
et elle a vécu là, une heure et demi, si heureuse,
les hirondelles touranient encore,
yaouh, quel ciel de vie!
bises à chacun et Ossiane,
c’est un soir de grâce, ce soir, rebises…
et je relis tes dernières phrases, Rachel, yaouh, c’est fort de fort……….
Grandir
C’est regarder derrière soi
Et voir des lambeaux de peau
De sa peau de soi
Enlevées doucement
Ou d’un coup brutal de vie
C’est avancer tout nu un temps
C’est se refaire sa peau
En partie pour un temps
Et remuer encore
Apprendre à avaler
Toute séparation essentielle
Cela fait partie de la vie
Se séparer
Et puis en grandissant son temps
Un jour on a tant vu tomber de ses sois
Derrière
Qu’on est prêt pour son dernier voyage
D’âme hors du corps
On se sent bien de s’accepter sa mort
Sa vie à se marcher fut bien trop à grandir
Alors sans l’attendre ce jour tout dernier
Mais en le sachant là
Quelquepart
On se grandit encore
En se perdant de soi
Pour se trouver ailleurs
Et cet autre c’est soi
Pour Christine
« Une belle vie, c’est une pensée de jeunesse réalisée dans l’âge mûr » Alfred de Vigny
« vieillir n’est au fond, pas autre chose que n’avoir plus peur de son passé »
Stéfan Zweig dan Vingt quatre heures de la vie d’une femme.
Bien sûr j’aime beaucoup cette image qui touche le monde de l’enfance, je trouve que Lou ce matin en a dressé un un très joli tableau. Dans cette petite fille, c’est un peu de soi même que l’on retrouve, avec cette curiosité et cette impatience de connaître…… cette soif de vivre…..
__
Cette petite fille sur la pointe des pieds
Avide de voir au delà des barrières
A la fois curieuse et étonnée,
Sera-t-elle cette enfant
Qui trop tôt franchira le fossé
Trop pressée d’aller voir chez les grands ?
Sera-t-elle cette petite aventureuse
Assoiffée de connaître la vie
Confrontée au monde impitoyable ?
Sera-telle cette jeune fille
Qui un jour, se retrouvera seule
Désœuvrée et malheureuse ?
Qui, le regard chargé de peine
Pleurera son enfance perdue
Et tout ce qui lui aurait permis peut-être,
De GRANDIR un peu plus
____
Bonne fin de soirée et bonne nuit à tous avec de jolis rêves.
Elle est fort jolie, cette image, j’aime!
et comme je te lis, Monique, je vois que tu l’aimes aussi….
et pas plus tard que ce matin, dans un labo médical….
A l’accueil
Une poussette
Une maman
Et des petits bruits
D’un enfant
Qui réussit à se faire comprendre
Il voulait voir dehors
Par la vitrine
La poussette tournée
Il a gloussé de joies
Je me suis sourie
Puis sa maman son ordonnance
Ses petites flacons
Un second bébé dedans son ventre?!
Le petit sorti
Heureux sur pieds
Grandi
L’autre peut être
Dedans le ventre à se grandir
Et la maman
Grandit tellement
C’est tant de tant
Que des enfants
Cela grandit
Rachel je connaissais « Partir c’est mourir un peu » d’Alphonse Allais mais tu ne fais pas référence à ce Monsieur alors pourquoi pas « grandir » après tout il arrive que de partir permette de grandir, j’en ai fait l’expérience, c’est du moins l’impression que j’en ai eu, même si le déracinement ne se fait pas sans douleur. Mais en lisant la fin de ton texte, j’ai pensé à la deuxième partie de la phrase d’Alphonse Allais qui dit que si partir c’est mourir un peu, « mourir c’est partir beaucoup » Bon d’accord en l’occurance c’est assez dramatique comme histoire.
Annick, elle est mignone ton histoire , la vue de l’extérieur est forcément plus positive que celle qu’ont les enfants à la hauteur des mollets des adultes, du haut de leurs trois pommes le paysage n’est guère enthousiasmant et encore moins enrichissant!
Elle regarde sa vie
Sa vie de sa petite vue
La vie à perte de vue
Son regard innocence
C’est beau le regard enfance
La vie n’a pas frappé
Si souvent à cette âge
Alors tout est possible
Et même les impossibles
Et c’est ce regard là
Qu’il faut se garder sa vie
Pour se serrer l’envie
Son en vie bel de vivre
« Papa..maman..je suis trop petite..je ne vois rien.. »…Sur la photo suivante on voit la petite fille juchée sur les épaules de son père…savourant le spectacle …un concours hippique…Quelques années plus tard..devenue grande..la petite fille secondait son père au haras…
Conventionnel..sans surprise..manque d’imagination..dites vous..? Peut être…sourire..quoi que..Mais sous les mots..sous les images.. sur un visage découvert..( rareté de l’oeil ouvert..n’est ce pas Ossiane..)..il y a une histoire secrète…racontée…dévoilée..des regrets d’enfant et des rêves d’adultes..un ruban dénoué..une confidence…Grandir…sur ses jambes…dans sa tête…et la taille…et le coeur..la tendresse…les années…évènements…la maison..le soleil…un jardin..un baiser…douloureux..premiers pas…la rencontre…un poème…l’oeil ouvert…Sous les mots..contre les images..il y un Blog ouvert…des poèmes et une sensibilité écorchés..la tendresse en Belgique..une présence à la Roche Bernard.. »partir pour grandir »..rêver et aimer pour vivre…
Grandir
Quand il a l’âge tendre qu’il est encore marmot
L’enfant s’amuse de tout et il rit sans comprendre
comme il n’a pas de mots on le trouve rigolo
La vie est un cadeau et tout est bon à prendre
Quand il est un ado qu’il a fini d’apprendre
Souvent l’ennui le plie ainsi qu’un lourd fardeau
Sa folle envie de vivre le jette dans des méandres
Pour se faire des amis il emploie des gros mots
Quand il a l’âge d’homme il montre un beau visage
Il n’a plus d’idéal mais connaît les usages
Il est grand désormais et se doit d’être sage
Quand il a pris de l’âge qu’il est un personnage
Que sa vulgarité et sa morgue ont péris
Il se flatte de plaire avec des mots d’esprit
Alain
rêve d’enfant trop sage
elle regarde demain
sur la pointe des pieds
de l’innocence
regarde
la joie
des impatiences
derrière
la palissade des âges
et passe
et passe
la curiosité
des temps
si vite prise et broyée
par les grands
http://www.ark-id.com/India/gal/B01.htm
–
Lorsque j’ai arrêté de grandir, la toise indiquait 1,62 m. Définitivement…
C’est pas bien haut ! mais cela m’évite de vivre avec, sous le nez, les poussières qui peuplent le dessus des armoires.
Il m’arrive donc assez souvent d’encore me dresser sur la pointe des pieds pour atteindre le « truc » un peu trop haut ou, à défaut, d’utiliser un escabeau (en Belgique, on dit une escabelle … allez savoir pourquoi).
Et pour l’inaccessible étoile, une échelle.
Je me sens rassurée : je n’amorce pas encore mon déclin et ne me racrapote pas (1,61 – 1,60 – etc.).
Et puis, ne dit-on pas : « Ce qui est petit est joli, ce qui est grand est encombrant ».
Voilà.
Clin d’oeil et sourire.
–
A tous, tendresses de Belgique.
(coucou, Bernard)
–
L’oeuf
C’est la vie qui commence sans nulle garantie
C’est le yin et le yang pour un temps réunis
C’est le fruit de l’amour qui dort encore au nid
C’est la peau qui reluit sur un crâne dégarni
C’est lisse comme un caillou et beau comme un sou neuf
Comme tout dans l’univers cela commence petit
un être qui prend forme un esprit qui grandit
C’est fragile et solide cela cache un mystère
Pour paraître sur terre il a connu l’éther
Il est possible aussi qu’il ait connu l’écume
C’est souvent qu’en son sein il cache un porte plume
Alain
Dans son enfance en éveil
Elle brûle de savoir et de comprendre
Ignorant les dangers au delà du permis.
Du haut de sa petite taille,
Elle scrute dans la lumière
Et boit la fraicheur du matin,
L’œil aux aguets, la curiosité émoussée.
Elle est tout un reflet de beauté.
Et notre image reste bien
La fraicheur de cette petite fille
Hissée sur la pointe des pieds
Où dans ses cheveux se glissent le soleil
Et l’éclat d’une pure blancheur.
Un voile de douceur comme un rêve
Caresse notre regard émerveillé.
L’âge tendre
Quand ils croisent un géant au sortir de leurs rêves
Ils lui tendent les bras pour qu’il les soulève
Ils quémandent des câlins pour avoir de beaux rêves
en découvrant le monde qu’ils regardent à la loupe
ils ouvrent des yeux ronds grands comme des soucoupes
qu’ils promènent à la ronde tout en mangeant leur soupe
ils ont des voix fluettes qui la nuit vous dérange
de jolies boucles blondes et des visages d’ange
qui vous laissent attendri quand ils quittent les langes
Pour avoir des bonbons ils savent être moqueur
Ils quémandent tout bas et vous prennent par le cœur
Avec leur petite voix ils sont souvent vainqueur
Alain
« Douceur du passé qu’on se remémore
A travers les brumes du temps
Et les brumes de la mémoire.
Douceur de se revoir soi-même enfant,
Dans la vieille maison aux pierres trop noircies
………………………………………………….
Douceur de retrouver sa figure amincie
D’enfant pensif, le front aux vitres…… Rodenbach
« Dans nos songes vers l’enfance, dans les poèmes que nous voudrions écrire pour faire revivre nos rêveries premières, pour nous rendre les univers du bonheur, l’enfance apparaît dans le style même de la psychologie des profondeurs, comme un véritable archétype, l’archétype du bonheur simple. C’est sûrement en nous une image, un centre d’images qui attirent les images heureuses et repoussent les expériences du malheur. Mais cette image n’est pas tout à fait la nôtre ; elle a des racines plus profondes que nos simples souvenirs. Notre enfance témoigne de l’enfance de l’homme, de l’être touché par la gloire de vivre. » Gaston Bachelard
Ecrits à la craie
Un Bâton de lune
Trace à la craie
Le rouge aux joues
Des jours trop courts
Alain
Trace sur la joue
La lune ancrée
Craie dans la main
C’est un secret
Que j’écris
La cour de récré…
L’heure est à l’éveil de la cour
Entre tilleuls et marronniers
Par la fenêtre entrebaîllée
Ma joue contre l’espagnolette
De la fenêtre, je la revois
Ma nostalgie, mes souvenirs,
De petite école du village
La cour, éloignée des lettres,
Et des lignes de chiffres maladroits
Des odeurs anciennes d’encriers
En leur porcelaine violette
Des cahiers de la Communale
Laissés au silence de l’étude.
Volée d’enfants éparpillés
Effervescence de cour d’école
L’éclat des couleurs de billes
Jetées au pied du marronnier
Au tronc épais et brunâtre
Les enfants sont là, pliés
Genoux à terre, une fillette
Suit les agates qui roulent à terre
Jusqu’à la marelle des filles
Son petit beurre de Nantes
Sorti d’une poche de pèlerine
Tombe en poudreuse sur ses galoches.
La maîtresse debout guette
L’enfant vif et l’enfant muet
Le chahut des rondes à socquettes
Des joutes de chevalier de cour.
Remonter le cours de la Seine
Au dessus des pupitres en bois
Retrouver le tableau, la craie,
Le kraft des vieux livres d’histoire
La leçon de choses et l’espoir
Que l’enfant et l’instituteur
Soient en nos mémoire l’arc-en-ciel
Qui nous a vu…. grandir et…renaître
Le petit canard
Tout juste sorti de l’œuf j’avais déjà des palmes
J’étais encore poussin quand j’appris à nager
Quand venait l’heure du bain je restais dans mon coin
J’ai grandi j’ai grossi je n’ai plus peur de l’eau
Je fais de l’exercice pour perdre mes kilos
Je marche en dandinant cela fait rigoler
Simplement aujourd’hui je marche avec une cane
Alain
Âge tendre …et tête de bois, salut les copains, la cloche a sonné, le petit conservatoire, discorama, dima dam dom, la piste aux étoiles, cinq colonnes à la une
la vie des animaux
je refuse de grandir et ne peux oublier
tout un univers qui en vaut bien d’autres
suranné certes
alors grandir oui mais dans certaines limites
savoir qu’on va rapetisser et parfois regresser
en tout cas pas tout oublier de la magie de l’enfance
quand tous les champs des possibles étaient ouverts
qu’il n’y avait plus qu’à labourer au fil de nos idées
pas mélancolique ni totalement nostalgique
définitivement sans perte de mémoire
Ossiane, à quoi rêve cette petite fille, si ce n’est peut-être d’aller au plus près pour mieux voir. A quoi rêvent les enfants ? Qui peut le savoir ? Il suffit de les entendre se raconter des histoires pour mesurer l’étendue de leurs rêves.
Noté cet été dans une exposition sur l’école en milieu rural :
« Rêve d’écolier
Seulement vouloir en écrivant
Faire neiger le bâton de craie
Pour tracer mes lettres rondes et tranquilles
Je le tiens serré très fort contre ma paume
Un peu comme serait le long doigt blanc
D’une princesse que j’aimerais »
Philippe CHARRA Le maraudeur des saisons – Flânerie cévenole.
à mes enfants
Quelque part dans la lande
« je veux grandir… grandir… grandir »
Après ces mots dit avec vigueur et une certaine colère, Un silence s’était incruster.
Elise avait 12 ans et ne supportait plus Qu’on lui rabâcha sans cesse. Tu auras le droit de faire ci, de faire ça quand tu seras plus grande; tu comprendras quand tu seras plus grande.
Plus grande ces mots résonnaient chaque fois plus forts
((((Je veux grandir…grandir …grandir)))) son esprit en écho répondait
Ils carillonnaient et rythmaient les heures. Grandir..grandir… grandir…
« je veux grandir, grandir, grandir »
C’est comme ça que tout avait commencé!
Ce jour là, elle regardait sa mère qui tentait de chevaucher pegaz;
Pegaz! Un pur-sang; sauvage que la famille venait d’acheter ;
un cheval qu’une petite fille de dix ans ne peux pas encore monter;
même si cette petite fille galoppait déjà avec une aisance désarmante;
Son père la pris par la main!
tu sais ne soit pas pressée de grandir,
La vie file si vite; plus vite encore que pégaz;
Et puis tu sais on ne la maîtrise jamais comme un cheval;
on croit parfois que c’est une ballade tranquille et puis tout à coup
Un obstacle que l’on avait pas vu se dresse devant nous ; Et hop; C’est la chute;
Et son père continua sa litanie …..
Voilà ce qu’entendait Elise, et bla bla bla et bla bla bla et, de cette prophétie
Elle n’écoutait plus son père.
Elle pensait elle en son for intérieur! ((((((je veux grandir))))))))))))))))))))
Et elle montait sur la barrière pour voir sa mère œuvrer avec tant de talent.
Son père lui dit de faire attention mais elle entendait et Bla bla bla bla bla bla…
Le soir dans son lit, des larmes coulaient le long de ses joues roses.
Et son corps tout entier lui faisait mal.
au matin du premier jour
-Elise ! Debout ; c’est l’heure d’aller à l’école;
Le petit déjeuner pris, Elise monta pour s’habiller;
-Maman! …………………………………..Maman!
-Oui ma chérie! Qu’y à t’il?
-Je n’arrive pas à mettre mes chaussures!
-allez ne fait pas l’idiote pour te mettre en retard
-Mais maman les chaussures sont trop petites !
Sa mère exaspérée monta quatre à quatre les escaliers ;
– mais c’est vrai ! Pourtant ; je les ai achetées voilà à peine deux mois !
Bon j’ai une idée ; tu vas mettre les miennes ; elles sont un peu plus grandes mais ça ira pour aujourd’hui !
Elise fut ravie ! sa mère ne voulait pas qu’elle s’achète des chaussures de « femme »
Elle se senti grandir d’un coup !
Et la journée se passa le plus merveilleusement du monde !
La soirée fût douce ; Elise ne quitta pas ces chaussures de la soirée malgré l’agacement visible de sa mère.
Au matin du deuxième jour, Elise avait mal partout ; elle avait été obligée de dormir en chien de fusil car son lit était à l ‘évidence trop petit !
Elle se leva et se cogna au plafond !
De peur que ces parents ne la voient, elle enjamba la fenêtre et n’eu qu’un saut de puce à faire pour toucher le sol ;
Elle courut du plus vite qu’elle put ; loin très loin ;
Du haut de la colline qui surplombait leur maison elle se retourna avec tristesse et disparut dans la forêt ; elle marcha jusqu’à la tombée e la nuit ; et s’endormi au pied d’un arbre !
Au matin du deuxième jour, elle se leva ; elle n’en finissait pas de se levée, quand elle dépassa la cime des arbres elle avait encore les genoux à terre ; lorsque enfin elle se déplia complètement elle tutoyait les nuages ;
Elle était tellement gigantesque elle discernait la rotondité de la terre ; le paysage était merveilleux ! Au loin elle apercevait la mer; elle décida de s’y rendre ; la lande était déserte au loin elle les villages encore endormis ressemblaient à des pièces de légo grises, posé par un enfant malhabile. Le vent s’était levé et avait chassé les nuages.
Elle s’assit sur le bord de la falaise, ses pieds touchaient l’eau ; les vagues qui griffaient avec violence la falaise semblait lui caresser les mollets. Elise se sentait seule ; elle aurait voulu partager cela avec sa mère ; avec ses amis Une tristesse irrépressible envahie tout son être ;
Elle s’avança dans la mer du plus loin qu’elle puisse ; elle voulait en finir ;
Mais son corps si grand maintenait sa tête hors de l’eau ; a bout de force ; glacé ; elle s’installa sur l’île aux oiseaux ; elle s’installa au cœur du volcan pour y trouver un peu de chaleur.
Au matin du troisième jour, elle se réveilla bien avant le levé du soleil ; elle était devenue si grande qu’elle pouvait d’une pichenette changer les étoiles de place. En regardant en bas elle se demandait si ses parents la cherchaient ; elle se sentait seule; si seule.
Elle s’effondra dans un fracas immense.
Au matin du quatrième jour, elle mit un certain temps à ouvrir les yeux ; elle avait peur d’être encore plus grande et de se sentir encore plus seule ;
Pourtant elle entendait des voix susurrer autour d’elle . Des voix qu’elle connaissaiT
Elle ouvrit les yeux ; Elle avait mal partout ; Elle voulut parler, mais ne put prononcer un seul mot ; Sa bouche lui faisait extrêmement mal ; Sa maman avec une douceur dont les mère ont le secret lui expliqua qu’elle avait reçu une ruade de pegaz alors qu’elle essayait de se hisser au-dessus de la barrière. Elle serra sa maman dans les bras…elle murmura ses quelques mots avec difficulté.
-Maman je ne veux plus grandir
-mais si tu sais c’est bien de grandir
– oui mais j’ai peur de rester toute seule quand je serais grande
-tu ne sera jamais seule mon ange! mon amour pour toi sera là bien après que tes yeux ne me voient plus, bien après que ma voix se fût éteinte ; bien après que mes caresses soient plus légères que l’effleurement d’un papillon.! mon amour sera pour toi un compagnon fidèle et indéfectible ; il suffira que tu y pense très fort et il apparaitra; mais contrairement à toi il ne grandira pas car il est si énorme déjà…
Bébé
Il n’est ni beau ni laid
Il naît couvert de sang
Il a la peau plissé
et sort tout poisseux
Du ventre de sa mère
telle une petite grenouille
qui sort de l’étang
Comme un petit poisson
De l’eau de la rivière
C’est un être de chair
Il est arrivé nu
Et dans la lumière crue
Il pousse un premier cri
Pour sa venue sur terre
Dans les bras qui le tienne
Qui lui font un coussin
Il agite les poings
et tâtonne dans le vide
tant sa bouche cherche avide
A attraper le sein
Alain
Se hisser pour voir
Du haut de son plus jeune âge
La durée d’un rêve
Découvrir le monde
Se laisser émerveiller
Quand on est petit
La petite fille
Au fond de mon jardin secret
Les fleurs de fraisiers
Peut-être faut-il que j’explique le pourquoi de ce petit haïku du soir, d’une part j’ai relu avec un immense plaisir- les rêveries vers l’enfance- de Bachelard et bien sûr je me trouve dans un état d’esprit merveilleux propice à me remémorer quelques souvenirs d’enfance.
Les fleurs de fraisiers du jardin de mon père, ont été un beau jour de printemps de mon plus jeune âge, le plus beau bouquet de fleurs que j’ai pu faire à ma mère, je ne suis pas sûre qu’il ait été apprécié à sa juste valeur….. j’en garde un souvenir que l’on a su m’entretenir….. il s’accompagne d’un très grand sourire…
Ex hausser pour exaucer
exacerber pour distinguer
décontracter pour contraster
essayer de voir plus loin, au loin du loin
deviner et se laisser emporter
petit à petit
Coquillage
Pour que la poésie offre un visage humain
La parole du poète tombe souvent des nuages
Comme l’enfant solitaire qui trouve un coquillage
Vous l’apporte en cadeau dans la paume de la main
Alain
Coquillage
Après les jeunes années viennent les premiers tourments
(C’est quand aux bords des cils les premières larmes tremblent)
quand le cœur est touché qu’un non vous fait injure
une perle se forme au fond pour clore cette blessure
Alain
Coquillage
Pour les enfants curieux de tout je suis précieux
Pour les hommes orgueilleux je demeure méprisable
Une chose misérable pourtant sur un corps sage
je peux être un atout comme le sel sur la table
Alain
Doudou
Je suis reine au pays des peluches, ce peuple
Sans défense, immense et riche, pacifique et doux
Qui veut toujours de mes caresses et se frotte à mes joues
Quand le sommeil me prend par les épaules
ALain
Acrobatie
Dans toute création aérienne, esthétique
se mêlent figures acrobatiques et pas de danse,
c’est à une balade sensorielle émotionnelle.
Qu’invite l’acrobatie derrière les apparences
Les acrobates se propulsent dans les airs,
Enchaînent les salto les sauts les pirouettes
Ils déboulent tourneboulent et repartent en arrière.
Et leurs figures au sol deviennent planétaires
A l’image des étoiles qui éclairent l’univers
se trament tout un réseau de relations humaines,
de luttes de solidarités de concurrences.
le danseur acrobate par la force du geste
traduit les sentiments de l’homme qui grandit.
Ses échecs, ses espoirs et son obstination
Alain
Après quoi je suis seul
Un enfant abattu
Livré à mes combats et mes actes responsables
Ma parole d’infaillible l’est encore aux petits
Qui voient en mon regard le falot, la lueur
D’un cœur, d’un âtre chaud, bienveillant et paisible
Après quoi je deviens
Normosé et austère
Et ma civilité, un papier prérempli
Naître et cohabiter, mon enfant intérieur
Avec l’Homme alité dans la vie de ses actes
Avec le temps un pacte, signe de maturité
Les obstacles d’un parcours, slalom en dent de scie.
Ah j’ai un si beau rôle, au théâtre des maux
Le vers est mer à boire en sa salinité
Et tu craches tes boyaux jusqu’à vouloir être mort
Et tu t’empêtres encore et encore indécis
Ta vie incertitude, ton réel habitudes
Et le sourire oblige l’Humain à avancer
Au mi-temps de sa vie de longs questionnements
Et lorsqu’il croit atteindre un état accompli
Le voilà aussi vide et triste qu’une serrure
Dont la clef est rouillée, perdue dans le désert.
Corps , le cri intérieur je ne cesse d’écouter
Et j’avance pour parler mes mains dans le labeur
Mais parler c’est écrire à qui sait écouter
La voix de l’intérieur et la voie des meurtris
Ah cesse tes lithanies, toi, moi, l’humain cloîtré
En ses pensées d’adulte qui sait si mal grandir
Grandir pour apparaître, essentiel, accessoire.
Que l’on crie, qu’on ait mal en ses engagements
C’est le bien et le mal, adulte que comble l’âge
De sa sagesse et de ce qui est nécessaire.
Et bien évidemment maître de ses jugements
Et toutes les conséquences de nos actes une histoire.
Économie de signes, économie de mots
Je le croisais hier, parèdre d’écriture
C’est lorsque je m’arrête que mon cœur lui écrit
Son silence un aveu, lecture entre les lignes
son cœur est en retrait je compte ses battements
Je ne puis fossoyeur, enterrer sentiment
Qui ne fait que grandir sans que s’ouvre la barrière
Grandir,
Se hisser pour franchir la barrière verrouillée
Ô vous que j’aime tant est-elle inéluctable la souffrance de l’Homme?
Ici et maintenant, je ne pense qu’à vous, adulte que je suis
Mes émotions un choix, l’Amour en mouvement.
Généreusement
Raccourcir
Années
Nostalgie
Démesure
Inversement
Réunion
Ah grandir le monde
en repousser les limites
ne pas être
celui qui imite
créer de nouvelles perspectives
renouveller les perspectives
soigner les lignes de fuite
et regarder dans les interstices…du temps
« On a toute sa vie… pour réussir sa vie »
Dans l’art de brouiller les cartes et de gâcher ses chances il y a des adolescents plus forts que d’autres.
Entre rêves et mélancolie, entre désirs et fuite il y a des pages d’inconsistance Et de dilettantisme et cette incapacité à se faire mal, secrétée par on ne sait quelle glande qui justement contribue à vous les mettre !
Piégé dans une posture où justement on refuse trop de règles et de contraintes. Pas assez obéissant et malléable voici que cette pâte durcie trop tôt en revêt du même coup (de marteau) la fragilité apparente et s’effrite sous les coups de boutoir d’une institution qui ne veut rien savoir aux rebellions acnéiques mais stigmatise en attisant intérieurement appréhensions et colères froides.
Eh oui pour des raisons qui m’échappent le sens de l’effort n’est pas donné à tout le monde et poil dans la main ou pas, poil à gratter en tout cas dans un monde trop conformiste et normalisateur voilà que le défaut de la cuirasse est béant face aux moralisateurs de tout poil.
Réfractaire mais pas dur comme de la brique mon rejeton échappe à la classification ordinaire, gentil, mais égaré, pas toujours attentif car pas passionné par les manières purement scolaires et un conformisme de bon aloi il
S’épuise en vaines tentatives et ne parvient qu’à auto alimenter mécontentement et saturation.
Dispersé pas à l’extrême ni aux trémas mais à la trémie qui voit filer le sable du temps il se contorsionne sans arriver à filer le moule et pédale plutôt dans une semoule douce-amère entre père et mère. Inconstant, manquant de résolution et d’envie de se battre, prompt à lâcher prise il s’égare dans des marais pas pontins mais laisse l’Hellespont au loin filant non une vie de mineur mais une attente d’adulte il erre comme une âme en peine.
Et nous dans tout cela sans filer la métaphore ni jouer les sémaphores on laisse filer la ligne de peur que dans l’abîme il ne nous entraîne !
Non c’est plus simple et si compliqué à la fois que entre confiance et espoir Entre actes et entracte on n’est pas totalement acteurs et pourtant !
Ne pas pouvoir modeler un Golem car il est doué de plus de raison que tant d’idiots possédant déjà le droit de vote, raisonneur patenté qui arraisonne nos
Certitudes et déferle sur nos envies, il se construit en opposant un front certes pas ferme mais ouvre souvent les portes d’un dégoût face à la vacuité du discours ambiant.
On peut se donner la main Thierry…
Oui mais il y a de l’espoir et de l’envie, mais la réalité est rude
alors donnons nous la main…
Les chaussures
La jolie cendrillon rêve à de bonnes chaussures
Des chaussures à lacets qui montent à la cheville
De ravissantes bottines comme en portent les filles
Qui sonnent sur le trottoir en donnant la mesure
A des souliers vernis comme un miroir qui brille
L’écolier qui grandit qui court à perdre haleine
qui saute dans les flaques et dans les escaliers
Ne connaît pas la marque de ses petits souliers
Ses chaussures il les aime qu’elles soient belles ou vilaines
La chaussure idéale sait se faire oublier
Alain
pour voir de lire!
Grandir,
Enjamber au plus vite cette palissade,
Courir dans ce jardin brillant de fontaines et de fleurs
Suivre le lapin blanc,
Aux rives de l’isis , Edith, Lorina et teacher
La promenade en canot