106 réflexions sur « Flammes »

  1. Hello
    Rarement seule à cette heure du jour ……..et jamais la première !!!

    Feuille du bel automne, oubliée
    En parure éclatante
    Dernier éclat d’or
    Sous la froide saison
    AA

  2. Je découvre cette superbe photo avec à droite de l’ordinateur le soleil qui franchit l’horizon.
    Embrasement du ciel, des arbres, de la maison.
    Quel bon moment!

    Couleurs chaudes qui réchauffent.

    Feu et glace pour la feuille au seuil de sa mort
    Dans quelques secondes le soleil aura disparu derrière les nuages

    Et tout au fond des yeux,dans le coeur est entrée une parcelle de feu, qui habille de chaud le regard sur le monde.
    Merci Ossiane!

  3. ton bouquet d’éclat
    tes boucles de soleil là
    quand nos bouches s’enflamment

    boue en bulles de miel
    ta fourrure de sucre glace
    crépite en dentelle

    oint ton essence d’huile
    feu au point de frottement
    ton parfum me brule

  4. Bonjour sous le soleil !
    Qui réchauffe l’air…

    En chaud et froid
    Gouttes de flammes
    Bien emmitouflées
    Dans leur manteau gelé
    Perlent dans la brume
    Et illuminent l’azur
    D’une lueur pure

    Soufflent le froid et le chaud
    Du rouge pour égayer l’hiver frais
    Du blanc pour souligner ses traits
    Et fondre du plaisir des yeux
    A petit feu… Au coin du feu !

    Biseeeeeeeeeeeeeees réchaufféeeeeeees

  5. Plus d’internet depuis deux jours. Je profite d’un moment pour vous lire. Cela me manquait. L’Oeil Ouvert deviendrait t’elle une addiction (sourire)
    A bientôt peut être (lorsque le modem sera changé).
    Bises à tout l’équipage

  6. Ma flamme s’est éteinte récemment d’où ce texte « Peines Hivernales »

    Peines hivernales !

    Demain, chez moi, il va surement neiger
    Pourquoi ? Car mes pieds sont gelés !
    Je me haterais alors dans ce coup du sort
    Flocons rafraichissants lavant ainsi tout mon corps !

    Nettoyant dans mon coeur toutes ces douleurs
    Accumulées au cours de ces monstrueuses erreurs !
    Parfois on s’en veut tellement qu’une douleur nous empêche de respirer
    C’est ainsi, on n’y peut rien, le mal est fait et il est souhaitable de s’effacer !

    Telle une brume hivernale, piétinant sur ce blanc manteau
    Je devine déjà des notes accrochées à cette drapure d’eau
    Le remord m’empêche inévitablement la nuit de dormir
    Bonne leçon de vie, Bonne leçon pour essayer de s’en sortir !

    Tel un puzzle il est difficile de réassembler toutes les pièces
    Des parties manquent, et les couleurs sont bien ternies
    Savoir composer de la musique est une de mes faiblesses
    Car je n’écoute le monde seulement une fois que c’est fini !

    En fait je n’ai rien à inventer ni même à composer car il suffit juste d’écouter et surtout de se maîtriser !

    Chris

  7. un coup de gong
    résonne la raison
    savoir tourner la page
    une feuille tombe

    un coup de gong
    résonne sans raison
    flamme feu ouvre la porte
    silence d’or

    un coup de gong
    flamme feu
    porte la parole
    un amour naissant

    un coup de gong
    un coup de cœur
    dans sa nature de givre
    l’amour muet resplendit

  8. Il y a peu de temps nous écoutions ensemble plusieurs versions de « Suzanne », je vous redonne lecture de ce texte que je trouve merveilleux :

    « Graeme Alwright – Suzanne

    Suzanne t’emmène écouter les sirènes
    Elle te prend par la main
    Pour passer une nuit sans fin
    Tu sais qu’elle est à moitié folle
    C’est pourquoi tu veux rester
    Sur un plateau d’argent
    Elle te sert du thé au jasmin
    Et quand tu voudrais lui dire
    Tu n’as pas d’amour pour elle
    Elle t’appelle dans ses ondes
    Et laisse la mer répondre
    Que depuis toujours tu l’aimes

    Tu veux rester à ses côtés
    Maintenant, tu n’as plus peur
    De voyager les yeux fermés
    Une flamme brûle dans ton cœur

    Il était un pêcheur venu sur la terre
    Qui a veillé très longtemps
    Du haut d’une tour solitaire
    Quand il a compris que seuls
    Les hommes perdus le voyaient
    Il a dit qu’on voguerait
    Jusqu’à ce que les vagues nous libèrent
    Mais lui-même fut brisé
    Bien avant que le ciel s’ouvre
    Délaissé et presqu’un homme
    Il a coulé sous votre sagesse
    Comme une pierre

    Tu veux rester à ses côtés
    Maintenant, tu n’as plus peur
    De voyager les yeux fermés
    Une flamme brûle dans ton cœur

    Suzanne t’emmène écouter les sirènes
    Elle te prend par la main
    Pour passer une nuit sans fin
    Comme du miel, le soleil coule
    Sur Notre Dame des Pleurs
    Elle te montre où chercher
    Parmi les déchets et les fleurs
    Dans les algues, il y a des rêves
    Des enfants au petit matin
    Qui se penchent vers l’amour
    Ils se penchent comme ça toujours
    Et Suzanne tient le miroir

    Tu veux rester à ses côtés
    Maintenant, tu n’as plus peur
    De voyager les yeux fermés
    Une blessure étrange dans ton cœur . »

  9. décoloration

    huile
    paille
    colonne
    baptême
    bouche
    contre
    coupe
    position
    grégeois
    poudres
    mise
    pare
    pierre
    cessez
    tire
    épreuve
    couvre
    langue
    sacré
    guerre
    sang
    pique
    rideau
    petit
    route
    doux
    follet
    vif
    garde
    gorge
    coup
    cracheur
    long
    arme
    terre
    bateau
    découverte

  10. Presque un décors de tigre
    pas de quoi faire un papier
    ni même envoyer une brigade
    ça vaut pourtant une tirade
    car au bord de certains sentiers
    on peut s’exclamer de « bigre »

  11. Sur le sentier d’un œil ouvert
    La flamme raconte l’air de Suzanne
    Dont les ardeurs sont en prison
    La neige s’éclipse telle une dentelle
    Qui s’effiloche avec le temps.

    Bel automne encore suspendu
    Au fil de l’hiver, froide saison
    Chant de mort, naissance des rameaux
    L’éclat dort…une goutte caramel.

    Sertie de perle d’eau parfumée
    Une feuille danse avec son amant
    Réchauffe son cœur de pulpe rose
    Aux flammes des mots, au feu du vent
    Au seuil du rêve vacille la feuille
    Au froid soleil… muet.

  12. .
    Fin de semaine bien remplie, toujours peu de temps pour le blog… mais je vous lis et parviens quand même à me hisser jusqu’à vous;-)

    Beaucoup de délicatesse dans tous vos écrits. Jolis chauds et froids de vos poèmes entre la glace et la braise. Rien de tel que ces contrastes en agrumes et miel pour se vivifier;-)

    Je voudrais souhaiter la bienvenue à un revenant qui a laissé ses traces poétiques depuis ce matin sur L’Oeil Ouvert;-) Il s’agit de Chris à la belle signature et à la plume alerte qui écrivait beaucoup ici à une époque;-)
    Bravo à toi Chris !

    Voici le lien de ses vagabondages:
    https://blog.ossiane.photo/2007/06/07/forge/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2008/05/28/intensite/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2009/01/01/an-neuf/#comments

    Super rebond, le sid 🙂

    Salade, je te reconnais du premier coup;-)

    Bienvenue aussi à Alain Longuet que je remercie de sa gentille visite.
    https://blog.ossiane.photo/2006/08/11/2006_08_papillon/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2008/11/21/vigneron/#comments

    Un petit coup d’oeil sur « secret » avec phil
    https://blog.ossiane.photo/2009/01/14/secret/#comments

    Coucou à la coquette et coquine fugitive qui sait si bien poser ses mots;-)

    Véronique, tu es très joliment inspirée en ce moment;-)

    Coucou à toi rachel, je pense que tu es bien accro si tu ressens cela;-)

    Bonne soirée à vous et encore merci à vous d’être si indulgent.

    Ossiane
    .

  13. La douce mort blanche endort le charme
    Ses feuilles s’enflamment en feux-follets.

    Le fort charme de la douce blanche
    Rousse enflamme les follets.

  14. héhé Rachel, et quand on y passe plusieurs fois par jour, chez Ossiane, c’est pas trop hard, docteur?! sourire!

    Deus petites s’aimaient
    D’amour tendre
    Quoique
    Côte à côte
    Elles se brûlaient d’aimer
    Ourlées de sucre d’orge

  15. J’écrirai de toi l’instant éphémère
    Où secrètement, une architecture
    Émergea des eaux, puissant abreuvoir,
    Bouclier d’Eros, au fond de toi-même.

    Et la main nocturne n’écrivait que vers
    Au son de la lyre vibrant en l’esprit
    Qu’est-il advenu des tendresses données
    Vers désordonnés vers l’âme esseulée?

    L’œil du chaS ouvert comme étroit passage
    Lumineuse beauté, la fleur du matin
    Couchée sur ton sein fleurira demain

    Et la feuille rousse qui de givre ourlée
    Aura de ses pans tissé une lisière
    D’Amour pour l’instant écrit pour ton cœur
    Voici écriture de miel et de blanc.

    Voici feuille rousse qui chantonne en blanc
    Voici un sourire, lumière au jardin…des coeurs poèmes.

  16. Une flamme laisse des traces sur mes doigts les brûlures
    quand la folie s’efface, qu’on ferme les blessures
    la feuille qui dans ma main n’était pas à sa place
    rejoint la tige s’attache et se borde de glace

    Mes yeux inattentifs jusqu’alors interviennent
    Et suivent sans retenue ce passage déroutant
    De ma main jusqu’à l’arbre l’inverse phénomène
    Réinvente la vie déjà cueillie pourtant

    Comment se pouvait-il que le temps-là remonte
    que la flamme devienne feuille que la feuille renaisse
    du rameau qui s’installe sur le tronc en promesse

    Comment se pouvait-il moi qui la croyais morte
    que revive ma terre que s’arrête l’injustice
    que je devienne racine et que je refleurisse

  17. Un froid brûlant qui occis et qui mord
    et nous précipite tachetées, tavelées
    il ne t’a pas volé ni même ressuscité
    il ne t’a pas permis de t’envoler
    mais t’épanouit et t’adorne
    lui qui adore ciseler, libeller
    alors pas encore séparées
    on peut briller à deux
    désordre amoureux
    et s’évanouir
    de plaisir

  18. Crénelée, ma nervure patente
    ne me sert de sustente
    et si je flotte triste
    dans ce blême matin
    instante, résiste
    c’est que le tour de piste
    inflige bien des tourments
    un épais molleton
    vient donner le ton
    qui brûle de désir
    et c’est sans déplaisir
    que je me sens cernée
    de toute part observée
    je n’ai pu me camoufler
    et suis une proie facile
    qui murmure au vent
    « ceuillez moi, grappillez »
    alors bien qu’indocile
    je m’expose en toute liberté
    et si je prête le flanc
    glacée dans mon créneau
    c’est que je ne saurai
    me revêtir tout de blanc
    et que cette trace éclatante
    qui brille dans le sous bois
    fait luire dans un jeu
    mes soucis et tourments

  19. si rosée de flammes
    glace des feuilles naufragées
    aux surfaces orangées
    pas fuyant l’allée
    grisée de vents
    ombres dames
    filles du temps
    feuilles naufragées
    enflammées

  20. Merci Leïla et Lou pour vos poèmes d’une grande beauté

    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    Flammes vacillantes
    Ranimant le feu
    D’une poésie sous braises
    Un souffle du poète
    Pieds et mains gelés
    Devant l’âtre qui s’éteint

    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »

  21. Je suis ton idée Monique..)

    Feu, la flamme s’amoindrit
    Que dansent toutes les vierges
    Jusqu’à maturité, le temps d’un sacrifice
    Qu’irradie leur beauté, prêtresses hors des pêchés
    De la chair, au supplice la jeune fille offerte
    Vestale, beauté de Lune, prières autour des flammes
    Mort à Rome, cœur en exil, sacrilège, le feu qui rougeoit.

    Mais au jardin dessous le blanc
    De la fumée des cheminées
    Il y a la vie, il y a l’oubli
    il y a la vie, encore la vie
    Frémissement de feuilles
    Dont les nervures balancent
    En écoutant le vent disperser nos amours
    Certains dans les jardins sous des humus de noces
    D’autres sous amas de glace au silence du néant.

    Frémissement de feuilles
    Au fard de givre frêle
    La vie évanouie un hiver endormi
    Le printemps se prépare
    Lové dans tous les cœurs
    A la sève d’espérance
    Complice de nos souhaits
    Lumière fébrile dans le secret… des rêves qui tremblent.

  22. Les deux si belles
    Sembles roussies
    HabitS d’hiver
    Elles semblent mortes
    Et pourtant non
    Elles se sintillent
    En tout dedans
    Si grande flamme
    D’un bel printemps
    Qui en hiver
    Scintille diamants
    En flammes brûlantes
    Du tout dedans

  23. la peau de faire contre
    la muléta de feuille morte
    l’appeau de taire montre

    tu lis là un feu de fils
    sur une feuille blanche de lilas
    l’absolution ceinte

  24. Le chaud le froid
    un peu d’épice de cannelle
    le vin est chaud.

    Un peu de givre dans les cils
    tes yeux sourient
    la vie est belle.

    Vient près du feu
    approche-toi
    que je te réchauffe.

    Mes mots
    à ton oreille
    te feront de plaisir
    rougir.

  25. Les deux si belles
    Semblent roussies
    Habits d’hiver
    Elles semblent mortes
    Et pourtant non
    Elles se scintillent
    En tout dedans
    Si grande flamme
    D’un bel printemps
    Qui en hiver
    Scintille diamants
    En flammes brûlantes
    Du tout dedans

    les fautes reprisées, la toile me sourit, mais quelle étourdie je suis! sourire!

  26. c’est beau, Pierre..et j’enchaîne..

    La feuille s’approche
    Délicatesse
    Son souffle chaud
    Frémit l’ivresse
    Pour l’autre feuille
    Rougie caresse

  27. > Annick, si les fautes se reprisent, les feuilles aussi:

    la feuille tapisserie
    mille fleurs
    comme au temps jadis
    au temps des cerises
    de glace nous ne resterons
    danserons et chanterons.

    Si rouges tes joues
    ma belle
    qu’à tourner ainsi
    tu me donnes le vertige.
    Tombera, tombera pas
    la feuille
    chargée de glace ?

  28. Mais avant… c’est le temps
    Dont les heures semblent longues
    Les horloges se prélassent
    Dessus des pages de neige
    Ici et maintenant.

    Pour la feuille que délivre
    Un souffle d’écriture
    Le temps s’est fait écran
    L’espace notes de solfège
    Un regard paravent
    Un regard sortilège
    La feuille frissonne au vent
    La guette l’œil qui s’éprend
    La froisse des mots de givre
    La course la peur
    La course le temps
    La course la mort
    L’attrape le vent
    Tourbillonnante en perle d’eau
    Regard d’hiver
    Pensée de vent
    Tendresse qui mord
    Enfin de l’or, crissement frêle
    Sur lit de mots.

    http://pagesperso-orange.fr/Leila/Musiques/REGARD.mp3

  29. Le bruit de l’allumette

     » J’ai été élevé parmi les feux de bois, au bord de braises qui ne finissaient pas cendres. Dans mon dos l’horizon tournant d’une vitre safranée réconciliait le plumet brun des roseaux avec le marais placide. L’hiver favorisait mon sort. Les bûches tombaient sur cet ordre fragile maintenu en suspens par l’alliance de l’absurde et de l’amour. Tantôt m’était soufflé au visage l’embrasement, tantôt une âcre fumée. Le héros malade me souriait de son lit lorsqu’il ne tenait pas clos ses yeux pour souffrir. Auprès de lui, ai-je appris à rester silencieux ? À ne pas barrer la route à la chaleur grise ? À confier le bois de mon cœur à la flamme qui le conduirait à des étincelles ignorées des enclaves de l’avenir ? Les dates sont effacées et je ne connais pas les convulsions du compromis. René Char dans Chants de la Balandrane
    ___

    Deux feuilles, rouges comme le feu
    Légères comme les ailes d’un papillon
    Ourlées de perles de soleil glacé

    ___

    Je vous souhaite à tous une bonne soirée et une bonne nuit

  30. deux feuilles
    baissent du nez
    sous le givre lourd

    et l’ourlet de leurs formes
    dentelure aigüe
    et métronome à deux temps
    s’apprête
    à rencontrer le dégel
    signifiant
    une légère remontée
    de l’ensemble

    le bilame
    marquant
    le gradient de l’élasticité
    du végétal
    soudain capable
    d’un sourire
    accomplit son oeuvre
    pour découvrir
    la tige porteuse
    pointant du doigt
    le ciel alors dégagé
    des voluptés feintes
    pour indiquer
    le mariage
    de la lune et du soleil

  31. bientôt tombées
    déchiquetées
    la neige viendra

    douleur de la flamme
    voyage vertical
    aplomb du vide

    brulure du temps
    jaune écarlate
    rivage futur

  32. Bonne nuit à toi Monique et merci, joli texte de Char. Regard, impressionnant.
    Thierry, j’aime bien ton 7h38, Vincent le temps qui brûle
    Aspe je sens que je vais fredonner sous le soleil toute la journée
    Leila sur ta musique avant de m’en aller :

    Suspens sur la plaine
    la tension à son comble
    s’entame la chevauchée
    des limbes enflammés
    sous l’impulsion des vents
    tourbillonne dans l’automne
    le vert ensanglanté
    le froid en style arrive
    flocons de magiciens
    mariage de la feuille
    au gel
    qui la tuera

  33. Pas de flammes en rose
    pas de spectre de l’enfer
    presque le monde à l’envers
    flammes qui baissent du nez
    dans ces couleurs coordonnées
    presque dévorées par le brasier
    il n’en reste plus que deux
    avec un limbe charbonneux
    sans attiser sur la tige
    sans attirer le vertige

  34. Double foyer… pour vision enchanteresse…point n’est besoin de devineresse
    le feu consumme tout…le temps aussi…mais dans l’ardeur de ces moments…la vie connaît une telle intensité…que son éclat se perpétue….

  35. Frissonne le feuillage
    Peur et gel au présent
    Dans les rouges blessures
    Des traces de hurlements
    L’hiver mordait les rêves
    De ses belles dents glaciales
    Au cimetière du vent
    S’entassent les feuilles… mortes

  36. Et s’entassent les pensées
    Empilement d’automne
    Et envolée d’hiver
    Sous le vent d’Ossiane.

    De la lumière au ciel du temps
    Les taches brunes ici
    Signe de vie.

    Trépassement
    Compte à rebours
    La feuille tremble
    Timidement
    Dans l’antichambre du sort.

  37. Aphorisme du Dimanche de Sylvain Tesson

    Conversation des feuilles dans les arbres
    Elles parlent du vent
    Sujet qui les agitent

    Belle journée Ossiane et à tous
    AA

  38. Merci arletteart, j’ai entendu parler de son livre
    merci de nous donner un exemple appliqué

    Tressaillons, assaillis du lit vert
    trespassons, refroidis du tonnerre
    trémoussons, engourdis de bonheur

    et dire que dans la flamboyance
    s’envolent bien plus que des fragances
    n’appelant pas la somnolence

  39. Bientôt seule, la phase terminale
    qui vous frappe occipitale
    au sceau de bon sens
    pourtant sigillée, si gelée
    et sans être terre à terre
    nous recouvrions donc le parterre
    mais ne penchons point vers des airs de misére
    hissons nos couleurs fiérement
    ne baissons pas pavillon
    il ne s’agit pas des oreillons
    des taches suspectes nous inquiéteraient
    mais la fièvre en serait dispersée
    à l’orée bien dorée et presque adorée
    braise qui consumme nos regards
    et qui déploie avec retard
    ce poids qui ploie nos échines
    et qui sans déchirer
    enflamme nos imaginations

  40. Cernée par la froidure
    appelant la vêture
    montant au créneau
    dans nos oripeaux
    un tour de col en hermine
    qui vous donne bonne mine
    et l’inusable aversion
    pour les fortes impressions
    conserver sa passion
    intacte et vibrante
    mais pas comme une rente
    savoir s’exposer
    et de son corps payer
    par un don audacieux
    les risques les plus sérieux

  41. Deux feuilles
    Couronnes scintillantes
    Laissent tomber
    Leurs gouttes d’or
    Sur le parchemin
    De la vie
    Qui dessine un chemin
    Couvert d’étoiles
    De lumières jolies

  42. Peux-tu la saisir ?
    Deux points de braise comme un regard qui incendierait toutes choses
    pour trouver le repos, la cendre du repos.

    P.A Jourdan / Le bonjour et l’adieu

  43. Bonjour à vous !

    eeeeeeeeeeeeeeee

    Flammes automnales
    Perdues au coeur de l’hiver
    Chaleurs d’un feu si doux

    eeeeeeeeeeeeeeee

    Biseeeeeeeeeeeeeeees endimanchéeeeees

  44. Ces images, ces couleurs, la grâce qui s’en dégage, les mots qui les accompagnent méritent l’honneur de cette autre phrase de Maxence Fermine dans Neige :

    « La poésie est avant tout la peinture, la chorégraphie, la musique et la calligraphie de l’âme. Un poème est un tableau, une danse, une musique et l’écriture de la beauté tout à la fois »

  45. Des feuilles mortes…
    Une danse dans l’éther
    Les feuilles parlent du vent
    Un silence tout blanc.

    Frêle agitation
    Survie de vie
    Un matin froid.

    Il pleut du givre
    Flocons éphémères
    Sur des dentelles de feuilles
    Qui ploient malgré la braise,
    Un éclat caramel durant la froide saison.

    Poésie tout à la fois
    Frisson de peau et déchirure
    Peinture de coeur, petits bonheurs
    Au seuil de l’enfant assoupi
    En soi;
    La poésie? des maux, des maux, passé d’étoile
    La poésie? de l’art, de l’art en vers de vie.

    Bon dimanche à tous.

  46. La feuille s’est envolé… ou plutôt ce qu’il en reste…bien sûr je peste …mais j’aurais du m’en douter…un briquet…une mêche… quelques flammes…et un squelette carboné…pâle décalque…dans l’air chaud… s’est levé…pas une montgolfiére…mais bien fier…

  47. Plus tard, bien plus tard, elle se rappellerait avec émotion la flamme qui avait embrasé son coeur lorqu’elle l’avait l’avait rencontré.
    Le souvenir de ses baisers et sa main dans la sienne la troublait encore.
    Fallait t’il qu’elle soit naïve pour croire que la force des sentiments suffirait à affronter les épreuves et surmonter le temps.
    Aujourdh’ui il pleuvait dans son coeur comme il pleut sur la ville.
    Tel un animal blessé elle se recroquevillait pour ne plus souffrir.
    Son futur était vain.
    Elle marchait sur les cendres d’un amour déchiré. A certaines heures de la nuit elle aurait donné n’importe quoi pour le faire souffrir. A d’autres, la douleur devenait plus supportable et elle se disait qu’elle continuerait à l’aimer. Toujours.
    Pourtant lorsque qu’elle l’imaginait dans les bras d’une autre une terreur animale l’envahissait soudain.
    Savoir qu’elle ne serait plus jamais dans ses bras lui était insupportable.
    Ses caresses étaient pour une autre.
    Il l’avait remplacé avec tant de facilité.
    Et elle, restait sur le bord de la route, encombré par cet amour si tenace et si fort qu’il en devenait certainement ridicule aux yeux des autres.
    Mais elle avait été programmé ainsi.
    Elle aimait pour toujours et ses amours s’éteindraient avec elle.

  48. La guigne d’hiver

    Au temps où l’arbre se défeuille,
    Qu’il ne reste en branche que feuille
    Qui tombe à terre,
    Quand pauvreté cherche à m’abattre,
    De tous côtés me fait la guerre
    Avec l’hiver,
    Quand beaucoup ont changés mes vers,
    Commence mon « dit » singulier
    De pauvre histoire.
    Pauvre sens et pauvre mémoire
    M’a donné Dieu, le roi de gloire,
    Et pauvre rente,
    Et froid au cul quand bise vente :
    Le vent me vient, le vent m’évente
    Et trop souvent
    Nombreuses fois je sens le vent.
    La guigne m’avait bien promis
    Ce qu’on me livre :
    Bien me paie et bien me délivre,
    Contre le sou me rend la livre
    De grand misère.
    Pauvreté est sur moi revenue :
    Toujours m’en est la porte ouverte,
    Toujours j’y suis
    Aucune fois j’ai pu m’enfuir.
    Mouillé de pluie, cuit de chaleur :
    C’est mon riche « home » !
    Je ne dors que le premier somme.
    De mon avoir ne sais la somme,
    Car j’en ai point.
    Dieu me fait le temps bien à point :
    Noire mouche en été me pique,
    En hiver blanche.
    Je suis comme l’osier sauvage
    Ou comme l’oiseau sur la branche :
    En été chante,
    En hiver pleure et me lamente,
    Et me défeuille comme la branche
    Au premier gel.
    En moi n’y a venin ni fiel :
    Rien ne me reste sous le ciel,
    Tout va sa voie.

    Ruteboeuf (1230-1285)

  49. En réponse à Monique en écho à Rachel

    Quand la musique si fugace ne se fait plus entendre et que le tableau n’est plus harmonie
    Quand les mots -écriture ne disent plus rien
    Que devient l’âme blessée ?
    Comment exprimer sa douleur programmée
    Non pas ridicule ! Admirable d’avoir pu vivre un si bel amour

  50. _

    Je pose
    deux bûches
    dans mon poêle à bois.

    Juste l’envie de réchauffer
    cet hiver qui a la tête
    à l’envers.
    _

  51. Ces images, ces couleurs, la grâce qui s’en dégage, les mots qui les accompagnent méritent l’honneur de cette autre phrase de Maxence Fermine dans Neige :

    “La poésie est avant tout la peinture, la chorégraphie, la musique et la calligraphie de l’âme. Un poème est un tableau, une danse, une musique et l’écriture de la beauté tout à la fois

    merci Monique, pour tes mots, je les partage.

  52. Deux flammes si gelées
    Par le temps écoulé
    Mais non, c’est une vue
    En tout dedans vraiment
    Les flammes brûlantes
    Se serrent de bel chaleur
    Si tendre si caressante
    Ô temps l’admirable si grand
    Qui rallume les flammes
    A grands coups de
    Je t’aime

  53. _

    S’en va le temps
    Le coeur à l’envers.

    Un pas vers l’avant
    Deux sauts en arrière.

    Je croîs au printemps :
    c’est l’hiver.

    Je plante racines :
    c’était hier.

    Néant.

    Vous dirais-je …

    j’y ai cru !

    _

  54. Dans le jardin tremblaient encore
    Deux feuilles roussies la fin d’automne
    La terre les hélait, trame de vie
    Pour faire partie de ses chaussons.

    Chaussons feuillés pour vie sous terre
    Hors du givre, parure des danseuses
    Suspendues non loin d’un rosier (voir la note « an neuf »…rose cœur)

    Les feuillent dansaient avec le vent
    Conversaient en limbes frileux
    Avec la voisine écarlate
    Embrasée d’amour en suspens.

    Que de mots doux
    Que de frissons
    Le soir, le matin et dès l’aube
    Toujours la rose dans son alcôve
    Les feuilles légères au dessus d’elle
    Comme pour façonner un bouquet
    De rouge, de rose, de caramel
    Bouquet pour l’amour…mon secret.

    Plutôt voir la rose en bouton
    Que de s’étaler en paillis
    Même un hiver de forte gelée.

    La nuit, les feuilles tremblaient au vent
    La lune pariait avec la haie
    « La chute c’est pour cette fin d’semaine
    La vie ne tient qu’au pédoncule! »

    Les feuilles veillaient à luire de vie
    Genou à terre et cœur offert
    En sari de flamme
    Serti de givre
    Comme parure d’hiver
    Dessus velours de rose nouvelle
    Lascive en son écrin pourpré
    A peine née, à peine ouverte
    Aux confidences…à tes silences
    Dessus la rose du nouvel an
    Tremblaient les feuilles, tremblaient au vent.

  55. _

    Un p’tit lopin de terre

    Un are

    10/10

    Bon point
    sur un bulletin.

    Tout l’art :

    vivre nue

    aux fins

    fonds

    de la rue…
    _

  56. _

    Dans un jardin
    Volètent des plumes.

    Et volent…

    Volent cet endroit…

    Où ne pouvoir s’y poser…
    _

  57. _

    Pas de panique Annick :

    me restent quelques allumettes pour allumer nos-vos bougies…
    __

    Merci, à tous, d’être là.
    __

  58. La délicieuse et anesthésiante brûlure du froid s’est emparée des flammes de l’automne. Une union diabolique !
    Toujours autant de plaisir à « lire » ta poésie et celles qu’elle inspire…

  59. Bonsoir à vous tous dont l’inspiration nous offre aujourd’hui encore des textes merveilleux pleins de lumières et d’amour, alors que nous sommes en présence de deux petites feuilles à l’agonie sous le froid, vos regards n’ont retenu que la beauté et dépassé le chevet de la mort. merci.
    ___

    Ainsi court le calligramme
    De l’extérieur vers l’intérieur
    Et du froid qui l’entoure
    Cherche la flamme en son coeur
    Histoires de froid, histoires d’amour
    Emotions et chagrins, étincelles de vie
    Trouvent logis en quelques doux poèmes
    Et c’est encore avec des mots,
    Mots de glace ou mots de « braise »
    Qu’avec le souffle des entrailles
    Brillera le soleil, dansera la flamme,
    Chanteront les oiseaux,
    Resplendiront les feux d’artifice
    Et du coeur rejailliront
    Les mots qui réchaufferont
    Les orphelins de l’amour,
    Les pauvres du bonheur.

    __

    Bonne nuit à tous et à toutes et encore merci pour tous ces beaux partages

  60. _

    Pas de problèmes … les « zzzzzoueufs », Christineeee, j’les prépare avec accent aigu, grave ou circonflèxe … ???
    _

  61. A propos de zzzzzzzoueufs, tous les accents sont bons !

    J’ai retrouvé mon poème de l’année dernière
    Que j’avais concocté pour la nouvelle année !
    Me semble qu’il serait bon
    Que tu en consomme
    Sans modération :

    E e e e e e e e e e e e e e e e e e E
    Je vous envoieeeeeeeeeeeeeeee
    Cetteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Particuleeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Deeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Pureeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Energieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Eeeeeee
    Eeeeeee
    Eeeeeeeeeeeeeee
    Eeeeeeeeeeeeeee
    Eeeeeee
    Eeeeeee
    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Electron libre
    A consommer
    Sans modération
    Après les
    Réveillons !

    Bonneeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Annéeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
    Bonneeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Santéeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
    Christineeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !

    Et pour ceux qui veulent du rab :
    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !!

    Bon, c’est un peu du réchauffé, mais c’est normal, c’est la note de la FLAMME !!!

  62. euheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee Oui Bourrache, oui Christineeeee je suis, je ne sais pas si je pense mais vous embrasse

  63. _

    Une sagesse du soir
    Frit
    Mais sans savoir si …

    Ei si, Si; si …
    l’impératrice
    glissait ….

    Serait-ce une friture
    sur la ligne
    de la feuille ?
    _

    Bon, j’me taille…

    Biz, Monique…
    _

  64. .
    *******************************************************************************
    .
    Petit coucou du dimanche soir;-)

    Je débarque très tard et que vois-je ? 100 commentaires !
    Quantité de poèmes plus beaux les uns que les autres.
    La flamme s’est bel et bien emparée de vos plumes !
    Un grand merci d’avoir illuminé ainsi cette page blanche !
    Une belle animation également entre vous,
    Des commentaires de commentaires
    Des petites touches d’humour aussi
    L’équipage est soudé et à l’écoute des autres.
    Le salon est plein de bonnes vibrations.

    Coucou spécial à Caphadock, nath, Balmolok et à hélène !
    Plein de bises à tous les autres qui veillent sur l’âme de l’Oeil

    Des commentaires à vous faire découvrir :

    – Les beaux poèmes d’aspe dont on ne se lasse pas 😉
    https://blog.ossiane.photo/2007/08/23/pastel/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2008/11/10/gue/#comments

    – Les émouvants poèmes de leila
    https://blog.ossiane.photo/2008/01/04/pecheur/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2008/01/18/pere/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2007/11/21/nourriture/#comments

    Les gentilles remarques de villageampus83 et de unevilleunpoeme que je remercie 😉
    https://blog.ossiane.photo/2009/01/12/defi/#comments

    La découverte de L’Oeil Ouvert par Philippe D que je remercie de sa visite et que j’invite à revenir 😉
    https://blog.ossiane.photo/2005/03/07/2005_03_verticales/#comments

    Bonne nuit ! A demain !

    Ossiane
    .
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    .

  65. Et je lis vos échanges, ce matin, lasse hier soir, je vous ai loupés,
    belle journéeeeeeeeeeeee pour chacun’eeeeeeeeeee’….

  66. A quoi peut penser la feuille qui tombe
    Elle qui fut si verte
    Et habituée à dominer
    Elle doit penser que nous allons marcher sur elle

    Et les feuilles tombent en tournoyant aimablement
    Elles finissent sur une figure de ballet
    En vérité
    Les feuilles savent mieux tomber que nous

    Pierre Albert-Birot

  67. Sainte Lucie

    A la sainte Lucie à l’orée de l’hiver
    Les étoiles dans le ciel brillent comme le verre
    Elles viennent du lointain du profond univers
    Et brillent comme un miroir réfléchit la lumière

    Ces astres si lointains semblent parfois si proches
    Qu’on pourrait les tenir comme une lampe de poche
    Ces milliers de soleil qui tremblent dans la nuit
    Parfument notre univers ainsi que des bougies

    Comme des larmes tremblent et perlent au bout des cils
    A la sainte Lucie toutes les flammes oscillent
    Tels les fruits suspendus en gouttes de lumières

    Elles clignotent sans cesse ainsi que des lucioles
    Sur les limbes des feuilles disposées en folioles
    Et les branches de sapins issus des sapinières

    Alain

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