Azalée

Bassin japonais

Un cri de passion, un message de printemps, le bassin conquis

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

Un cri de passion
Un message de printemps
Le bassin conquis

Le rose dans tous ces états avec le clin coquin de Guess Who, la rougeur modeste de Brigetoun et le rosissement timide de Bén. Et puis, l’envie de mettre en avant le tourbillon plein d’espoir de Nigra.

Tache rose sur tapis vert
L’azalée et le bambou
se regardent dans l’eau

Guess Who (son blog)

la tache rouge,
blottie, semble modeste,
mais les verts chantent

Brigetoun (son blog)

Première azalée
timide qui rosit.
Est-ce le printemps ?

Bén

Tourbillon

Tu as touché aux fruits défendus
Cela ne te suffit pas

Tu as touché aux fumées interdites
Cela ne te suffit pas

Pourtant
Tout parait si calme
Au dehors

Tourbillon de mal
Tornade sous marine
Au dedans

Tu veux tenter la déchéance
Cela ne me plait pas

Tu as touché à la douleur
Cela devrait te suffire

Prends garde à toi
Si tu plonges
Je plonge aussi

Tu ne couleras pas
Accroche-toi

Dans mes yeux
Il y a toujours une lumière …

Nigra

Photos prises à la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

Cercle

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Bambouseraie d'Anduze

Sous ta ramure, un jeu de labyrrinthe en rouge baiser

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.

Sous ta ramure
Un jeu de labyrinthe
En rouge baiser

Aujourd’hui, morceaux choisie autour du jeu, de l’enfance et de l’amour. Savourez sous la ramure, la prose ludique de Pierre b, la légèreté des haïkus de Maria-D et le beau poème d’amour de Fanou.

Majestueux et pourtant si fragile… On le découvre au détour d’un chemin…on le prend par les branches…on griffe sa peau…on monte sur son dos… Rangée de piquets ou jeu de croquet…sa ramure pour arceau…Il attire les coeurs..les rires et les souvenirs…protège des tourments.. Il paraît inaccessible…il aimerait qu’on l’écoute et le chérisse…il a gardé son âme d’enfant…

Pierre b

Dans la clairière
Comptine enfantine
En habit rouge

Maria-D

Le rouge et vert
S’épousent avec délice
Envol de mots doux

Maria-D

Il coule dans mon cœur,
Des sons de sarments
Un bruissement d’émois
Une bise chaude de toi
La force de l’humus
L’odeur du fruit défendu
Tout ce que vous n’entendez pas
Ce que vous avez oublié là
Un jour, une nuit d’ébats
Non ! dans mon cœur
Ne coule pas du sang
Mais bien plus encore
Mes branches qui chatouillent
Orion les nuits d’été.
Bien plus que tout çà.

je vous aime au delà de mes cimes.

Fanou

Photos de la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

Caprice

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Bambouseraie d'Anduze

Colonne cambrée, son doux regard se courbe, sa peau soyeuse

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre.

Colonne cambrée
Son doux regard se courbe
Sa peau soyeuse

J’ai eu envie de mettre en lumière les beaux poèmes d’Annick, de Fred de Toulouse, d’Annie-Claude et de Daniel pour la grande diversité de leurs interprétations. Amour, nature, douceur, jeu et humour.

Hésitante et rampante
Fouillant le sol d’ombre
Un beau jour elle osa
Se cambrer de sa grâce
Et offrir son pur corps
Aux mains de la lumière

Annick (son blog)

autruche du caprice
poésie des lumières
tête dans la canopée

Fred de Toulouse (son site)

Gauche inclinaison
La cambrure se redresse
Sous l’oeil des bambous

Annie-Claude (son blog)

Fantaisie d’une pousse,
Toboggan de mousse,
La vie en pente douce…

Daniel (son site)

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

Enlacement

Cyprès

Tresses d'ébène, les fantaisies d'un cyprès, tendre invitation

Lecture du Haïku Calligramme: première courbe, verticales, deuxième courbe.

Tresses d’ébène
Les fantaisies d’un cyprès
Tendre invitation

Les deux poèmes de Bouldegom ont retenu mon attention pour la richesse de leur écriture, la précision et la grande force de leurs mots. Ils sont à l’image de Bouldegom qui compose aussi bien de longs poèmes que des haïkus. Elle n’avait jamais écrit de poésie avant de venir sur l’Oeil Ouvert qu’elle fréquente assidûment depuis très longtemps maintenant. Je la remercie chaleureusement pour ses beaux partages.

brocéliande ou jungle
l’attrait de l’obscurité
démêler les liens

lac nocturne

bois d’ébène dressé sur mon chemin
les torsions échevelées de tes lianes
poussées tentaculaires des liens

bois d’ébène nappant l’obscurité
élan des entrelacs lancinants
pattes dévoreuses d’insectes

bois d’ébène textures d’outre-tombe
lanières en cuir du fouet végétal
vrilles noueuses calligraphiées en sépia

bois d’ébène antre de la nuit
passage obligé des interdits
contorsions pour atteindre le lac

Bouldegom

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

TOtem

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Pousse de bambou

Coiffe de plumes, Une reine africaine, le son du tam tam

Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, droite.

Coiffe de plumes
Une reine africaine
Le son du tam tam

J’ai choisi de mettre en lumière ce poème émouvant de Sven qui rend hommage à cette Afrique trop souvent oubliée. Son écriture sensible fait toujours passer beaucoup d’émotions.

TAM TAM de nos cités…

une fenêtre s’ouvre sur un ciel plombé
les grains de sable nomades sans destin
ereintés par la guerre, la soif et la faim
s’agglutinent sur des morceaux de papier…

ici dans la maison à palabre de quartier
le jeu repend en silence sa marche pipée,
les masques tombent, le vent s’est évanoui
et chacun referme son histoire dans sa nuit…

dans leur village les femmes versent le thé,
eux, ils sont partis à pieds, oasis ou mirage,
ils ont fait la traversée dans un bateau rouillé,
ont bravé le long fleuve-reptile et ses orages…

regard pur qui peu à peu déroule ses anneaux,
celui du chef de tribu, griot et vieux marabout,
pieds nus fumant une drôle de pipe sans bout,
près d’une pirogue figée sous une tente sans eau…

le jeu a repris en silence sa marche sans pitié…
le tam tam dans les tempes gronde et résonne
chacun sur sa solitude et sa destinée va danser

et la fenêtre se refermera sur la nuit africaine…

Sven

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

Exotique

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Bambouseraie d'Anduze

Jardin suspendu, saveur de ciboulette, parfums de l'Asie

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, cercles.

Jardin suspendu
Saveur de ciboulette
Parfums de l’Asie

Pour inaugurer cette nouvelle formule de « A vos plumes », je tiens absolument à commencer par le poème de amichel pour rendre hommage à la grande qualité de son écriture ainsi qu’à sa très longue assiduité à ce blog. Amichel fut le premier avec Catherine à faire basculer L’Oeil Ouvert dans la poésie partagée et je les en remercie chaleureusement tous les deux.

Au jardin de mes pères
Croît l’herbe douce amère
A la fleur d’un rose passé
Quand je l’ai ramassée
J’en ai fait un bouquet
Que je trouvais coquet
Pour l’offrir au banquet
Des noces de ma mie
Dont le cœur m’a trahi

Cueillons cueillons la ciboulette
Que le couteau hache menu
Pour se venger des coquettes
Qui nous fouettent comme omelettes

Cueillons cueillons la ciboulette
Que le couteau hache menu
Prends garde que je ne te tue
Si tu galvaudes ta vertu
Les belles n’ont pas plus de tête
Que la fragile et verte civette

La traîtresse n’a pas compris
Quand sa vie j’ai repris
En éparpillant sur son sein
De cette plante quelques brins
Coupés à fraîche ce jourd’hui
La ciboulette est fleur d’oubli


Amichel

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.