Lecture du Haïku Calligramme: gauche, haut, centre
Petite fille de l’air
elle file comme une flèche
les ailes du désir
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, haut, centre
Petite fille de l’air
elle file comme une flèche
les ailes du désir
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Echos du miroir
reflets de l’invisible
en mosaïque
◊ Les reflets, le mouvement, le bouquet pulvérisé dans le jeu de lignes rigides, je les ai trouvés chez Annick, Johal et Brigetoun.
Vasque de fleurs
Piste de décollage
Tendre envol
-Harmonie minérale-
Juste un vase ébouriffé…
C’est la vie !
Gauche inclinaison
un homme a pensé
la rigueur du cadre,
et l’a pulvérisée
par le jeu du reflet.
Sur la vie morcelée,
brouillée, comme un chant,
point d’orgue du bouquet,
vie échevelée
dans la géométrie.
◊ Photos prises dans un jardin de Côme.
Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, gauche, droite.
Un corps à corps
Le théâtre d’un combat
Le choc des armes
◊ Combat, match, parade amoureuses; telles sont les trois approches de Maria-D, Pierre (2) et amichel.
Match de polo
Sur un gazon anglais
Remise en jeu
Epreuve Il Elle
Unis une maille
A l’endroit à l’envers
Parade amoureuse
C’est le combat des étreintes sauvages
Des beautés cannibales des champs
La mante religieuse veut tuer son amant
Ainsi que Marguerite ses galants
Après les plaisirs de la tour de Nesle
C’est le combat de rage et de fureur
Des guerriers Achille et Hector
Devant les remparts de Troie
Que la ruse d’Ulysse brûlera
Pour les beaux yeux d’Hélène
C’est le combat des frères ennemis
Qui dans l’arène vont se battre
Gladiateurs soumis au maître
Qui peut décider de leur vie
Jeux cruels de l’histoire
C’est le combat du jour et de la nuit
Les flèches du soleil
Contre les lianes du sommeil
La mémoire contre l’oubli
La guerre du temps à la vie
Mais c’est peut-être aussi
Des saisons de l’amour
La parade nuptiale …
◊ Photo prise dans un jardin de Côme.
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, bas.
A la queue leu leu
Sur le gazon de mousse
La débandade
◊ Ombre et lumière, fuite du temps, deux visions différentes avec le poème de amichel à la richesse universelle et l’évocation tendre et perlée de Pierre b.
◊ Quatre pas de lumière….la courbe de l’ombre et du soleil…Trois perles de rosée qui roulent sur le sol….les pensées qui s’envolent…Deux mains..deux joues … la douceur du temps qui s’affole..Un baiser sur un carré de mousse ….le temps qui s’abandonne..Deux fugitifs…pour un voyage qu’ils affectionnent..Mouvements tendres et furtifs…une perle de rosée…à l’ombre de ses paupières…la courbe d’un soleil… .
L’ombre ne passera pas
La garde de pierre
En ordre de bataille
La défie de toute éternité
La lumière vaincra
Le chant vert sera notre
Le doute est aux bosquets
La fuite aux nuages
En débandade dans le ciel
Mais solides au poste
Nous ne faiblirons pas
Nous sommes les points mis
Au bout d’une phrase arrêtée
Sur la mousse du temps
Nous sommes la force tranquille
De l’épopée solaire
Les oiseaux déploient nos drapeaux
Des tambours obstinés
Battent dans le silence
Nous sommes les pierres du gué
Pour traverser les marécages
Le repos des hommes fatigués
Des enfants le château imprenable
Nous regardons la peur en face
Tapie dans les carrés de buis
Menaçant dans leur sombre armure
Qu’importe
L’ombre ne passera pas
Et la nuit son alliée
Au soleil devra céder le pas
◊ Photo prise dans un jardin de Côme.
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, centre.
Fraîcheur limpide
Sous l’ombre dévorante
Les doutes noyés
◊ Une pensée affectueuse à Anne-Marie qui a appris la triste nouvelle hier. A la mémoire de son amie Michelinee disparue brutalement il y a plusieurs années. Anne-Marie souhaite mettre en garde sur le pouvoir des mots qui peut être à la fois précieux et destructeur.
◊ Je dépose ce soir ces quelques tristes vers en mémoire d’une amie dont j’apprends le suicide. Je les dépose aux pieds de ces passants qui sans doute n’ont rien vu, n’y sont pour rien. Personne n’y a rien vu, personne n’y est pour rien, mais chacun aurait pu, s’il avait su. Nul ne saura la goutte de mot qui a fait déborder le vase, peut-être même pas celui ou celle qui l’a prononcé. Nul ne saura la douleur qui fait sauter par la fenêtre. Que nul n’oublie jamais combien l’humain est fragile, ni avec quelle précaution il faut le manier. Je dépose ce cri sur un site ami, dont je connais la résonnance. Je les dépose, je vous les offre, je les lui offre.
E pericoloso sporgesi
Elle a aimé la vie
Sans détour, tendrement,
Elle voulait de la vie
De l’amour, follement…
Quand la vie la trompait
Elle savait le pardon,
Quand l’amour lui manquait
Elle fuyait ses démons.
Un jour sans le savoir
Un amour, un ami
Porteur de ses espoirs
L’a vaincue, l’a trahie.
Par la fenêtre ouverte
La mort l’a appelée;
Lugubre pirouette,
Une femme a sauté.
Les mots sont assassins
Quand ils sont malheureux
Et jamais ne prévient
Le grand saut de l’adieu.
Prenons garde à nos dits
Au mal qu’ils peuvent faire
Et à certains non-dits
Tueurs involontaires.
◊ Photos prises à Côme (Lombardie).
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite, de gauche à droite.
Ombres du passé
Une partie de cache-cache
Conjuguer le présent
◊ Deux belles variations autour du futur et de la conjugaison du présent. Elles ont été composées par Feu Roméo et Chris.
Si le présent est imparfait
demanda l’élève au maître
que serait le plus que parfait
un futur antérieur ?
Avenir
Conjuguer le présent pour prévenir l’avenir
Saisir le passé pour faire avancer notre présent
Laisser nos mots, ces graines de notre temps
Apposer quelques notes sur notre trame avant de mourir !
La vie est un cadeau, la vivre est parfois pénible
Pourtant des choses simples nous rendent heureux
Faute d’argent, on imagine alors un paradis sans bible
Le temps passe et on se rend compte du bonheur d’être deux !
Mon avenir, je le vois avec toi et mon projet
Toi, les yeux, moi, les oreilles et les mots : un univers à remodeler
Alliance des mots, des sons et des visions
Exposant ainsi notre commune passion !
◊ Photos prises dans les jardins de la Villa Olmo à Côme (Lombardie).
Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche, centre.
Lumière d’ocre
Tu inondes mes parois
Fenêtres d’azur
◊ Fanou et Bernard se sont emparés avec émotion de ce palais d’ocre. Beaucoup de souffle dans leurs mots.
Ocre chair de terre, ma blonde pierre éveillée de regards bleus,
« Ouvre à mes désirs des cieux d’airs purs et d’infinies rencontres,
Chante aux arbres millénaires l’éclat de l’orbe sacré,
Offre aux ombres vertes aux fraîches frondaisons
L’apaisement d’une harmonie savante ».
Hier,
Aux marches du palais,
Nous dormirions ensemble.
Mon nid est un palais,
d’où je refais le monde en rêve
bien au sec sous les étais
d’un toit de tuiles qui se soulèvent.
Lorsque le mistral trop violent
me ramènent les rires, les humeurs,
les échos d’un songe d’enfant,
leurs espoirs d’un monde meilleur.
Ma seule fenêtre est grande ouverte
où l’aurore inonde sa féerie,
je régne au dessus de la nature si verte!
les murs se parent de couleurs d’orfévrerie.
Mon domaine s’étend sur l’horizon,
je suis riche d’espace libre,
les oiseaux sont parfois polissons
ils survolent ma pitance et mes livres.
Ils sont ma joie, les amis de solitude,
s’étonnent parfois de mes guenilles
je me console de leur sollicitude
il n’est d’yeux qui se dessillent!…
Je suis leur reine sans palais!!!
c’est dans un chant d’amour que je vais « gouverner »
pour cette nature qu’il faut protèger!!!
◊ Photo de l’arrière de la villa Olmo à Côme.
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
Temple de l’amour
Le regard dans le vague
Faire le premier pas
◊ Que l’embarras du choix sur cette note. Tant de belles choses écrites sur cet amour et ce premier pas. Bruno et Fred sont sortis du chapeau.
Sous l’ombre des songes
j’ecris mes pensées
En plume d’encre berçée
au premier baiser
le vent…
gésir sous les geysers
tourbillons dans les airs
acouphène à tue-tête
au coeur de ma tempête
le temps…
sur ma voie de gars rage
enduit d’un flou cirage
chemin de fier rouillé
en zone désaffectée
la pluie…
câline elle roucoule
l’eau vive fraîche soûle
effleure qui s’épanouit
oasis de la vie
tu es passée par là…
ton souffle sur ma joue
nos rires d’acajou
tu as semé des graines
sur mon île aux gangrènes
de nos atomes crochus
mon spleen au fil déchu
tes notes bleues à croches
mon blues qui s’effiloche
dans nos demi-soupirs
chuchoter mes désirs
aux pensées citronnelles
sur tes ailes passerelle
bien être et pour demain
boutons d’or roses carmin
floraison beautés brèves
le parfum de nos rêves
◊ Photo prise dans les jardins de la Villa Olmo à Côme.
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, bas, droite.
Femmes au bain
Etendues sur l’herbe nue
Heure complice
◊ Trois regards de femme pour évoquer ces baigneuses sur l’herbe; ceux de Maria-D, Annick et Brigetoun.
Grandes baigneuses
Mémoire à Cézanne
Sous le grand cèdre
La volupté du temps
Dévoile sereinement
La mise à nu pudique
petites, blotties,
elles, au bord de l’ombre,
sous le doux géant
◊ Photos de cèdre du Liban prises dans les jardins de la Villa Olmo à Côme.
Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche.
L’ombre d’un géant
Tu peux rêver tranquille
Petit homme
◊ Les quatre poèmes inspirés de Feu Roméo, Pierre (2) et Chris autour de ce minuscule personnage assis sous l’arbre géant.
Pose, écoute
le murmure du cèdre
baisse la garde
Dis-moi gros arbre
Combien de temps d’années
Pour être un homme
Tu as grandi petit
A l’ombre du grand arbre
Mais lui plus haut
Plus large plus opulent
Il t’accueille
Dans son ombre odorante
Et pour rêver en paix
Te protège des vents
Violents de l’histoire
Elle
Assis, à l’ombre d’un géant
Je laisse passer le temps
Je rêve de ce monde d’antan
Images du passé noircissant mon présent !
Face à la nature, cette beauté, on se sent tout petit
L’Homme, se croyant fort ; et pourtant, c’est notre souci !
A quoi bon vouloir rivaliser ; sous l’orage, on sera vite foudroyé
Cette beauté, je dois la respecter ; pour vous, ce texte composé !
Ce cèdre, avec ses longs bras quelque peu acérés
Nous propose son ombre sans nous encercler !
Cette confiance qu’il nous laisse, cette Liberté
D’aller et de venir : où est donc notre devoir de réciprocité ?
◊ Photos de cèdre du Liban prise dans les jardins de la Villa Olmo à Côme.