Duel

Sculpture

Un corps à corps, le théâtre d'un combat, le choc des armes

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, gauche, droite.

Un corps à corps
Le théâtre d’un combat
Le choc des armes

Combat, match, parade amoureuses; telles sont les trois approches de Maria-D, Pierre (2) et amichel.

Match de polo
Sur un gazon anglais
Remise en jeu

Maria-D

Epreuve Il Elle
Unis une maille
A l’endroit à l’envers
Parade amoureuse

Pierre(2) (son blog)

C’est le combat des étreintes sauvages
Des beautés cannibales des champs
La mante religieuse veut tuer son amant
Ainsi que Marguerite ses galants
Après les plaisirs de la tour de Nesle

C’est le combat de rage et de fureur
Des guerriers Achille et Hector
Devant les remparts de Troie
Que la ruse d’Ulysse brûlera
Pour les beaux yeux d’Hélène

C’est le combat des frères ennemis
Qui dans l’arène vont se battre
Gladiateurs soumis au maître
Qui peut décider de leur vie
Jeux cruels de l’histoire

C’est le combat du jour et de la nuit
Les flèches du soleil
Contre les lianes du sommeil
La mémoire contre l’oubli
La guerre du temps à la vie

Mais c’est peut-être aussi
Des saisons de l’amour
La parade nuptiale …

amichel

Photo prise dans un jardin de Côme.

57 réflexions sur « Duel »

  1. C’est le combat des étreintes sauvages
    Des beautés cannibales des champs
    La mante religieuse veut tuer son amant
    Ainsi que Marguerite ses galants
    Après les plaisirs de la tour de Nesle

    C’est le combat de rage et de fureur
    Des guerriers Achille et Hector
    Devant les remparts de Troie
    Que la ruse d’Ulysse brûlera
    Pour les beaux yeux d’Hélène

    C’est le combat des frères ennemis
    Qui dans l’arène vont se battre
    Gladiateurs soumis au maître
    Qui peut décider de leur vie
    Jeux cruels de l’histoire

    C’est le combat du jour et de la nuit
    Les flèches du soleil
    Contre les lianes du sommeil
    La mémoire contre l’oubli
    La guerre du temps à la vie

    Mais c’est peut-être aussi
    Des saisons de l’amour
    La parade nuptiale …

  2. A l’aube
    Deux combattants
    Unis
    Solitaires
    Dans leur folie de bêtes
    Et de sang
    Un jour nouveau
    Creusé
    Par la chair
    Des hommes

  3. Match de polo
    Sur un gazon anglais
    Remise en jeu
    ____

    Deux preux chevaliers
    S’affrontent en un duel
    L’honneur est en jeu

  4. Saurons-nous rester zen
    Dans le jardin
    Quand retentit le fer
    Et les passes d’armes
    Quand Clorinde et Tancrède
    S’aiment?

  5. Duel de stars

    Duel de stars qui, devant nous, se confondent
    L’un dans l’autre, combattant cette passion profonde
    Ne pouvant se détacher de cet amour torride
    Duel de stars qui, devant nous, s’adonnent
    Danse éternelle de ces amants qui se donnent
    Parodie imaginaire, Chimène et Rodrigue alias le Cid !

    Chris

  6. tournoi

    les membres tactiles
    les antennes fébriles
    les têtes arc-boutées
    dards entre quatre yeux

    du bout des doigts
    lent bouche à bouche
    un jeu de langues
    des sexes emmêlés

    virginité dévorée
    les bras en croix
    solitude à deux
    tournoi de série x

    les lignes incertaines
    nus plus nus que nus
    la peau des corps blême
    le peu de poids sur terre

    du bout des doigts
    du bout des yeux
    le petit bout de tout
    trop de trous béants

    trop peu de regards
    trop peu d’embrassades
    trop peu de caresses
    trop peu de faiblesses

    un amour vorace non identifié

  7. Le choix des armes
    dans la joute des coeurs
    au diable l’avarice

    Pile, je gagne
    face, tu perds

  8. En corps à corps
    Désarticulation illettrée
    Syntaxe transformée
    Révolte Rimbaud
    Absolu Mallarmé
    Élévation, réflexion métaphysique
    Antiromantisme
    Crise humanistique
    Ô toi l’homme
    Conatus qui s’échappe de ton être
    Rattrape l’essence de ton désir
    Concept sans idées
    Idéalisme utopique
    Tu joues de la nature
    Ô toi l’ homme
    Qui veut tout maîtriser
    Tout l’en-soi opaque
    Essence de nascor
    Natura était avant toi
    Tu fais appel au transcendant
    Pour calmer ton angoisse
    Puissance des entrailles
    Mystère de l’univers
    Entrailles de la terre
    Jamais, oh non jamais
    Tu ne maîtriseras

    Je t’embrasse Ossiane

  9. surprenante image, qui me laisse muette,
    alors je lis les beaux textes de amichel, bouldegom, ….

    cela reste néammoins fort triste une bataille pour la vie…

    Pifpafpof
    Et voilà que tous deux
    Tombent inertes
    Au milieu des lances
    Qu’ils ont lancées
    Transpercés, épuisés
    Ils sont morts
    Au champ de gloire
    Diront certains
    Pifpafpof

  10. Soudés dans un même combat
    Ils ne voient plus rien que le défi
    De gagner même en gagnant la mort
    Et c’est fort effroyable le goût
    Du sang qui tombe dans leur combat
    Une larme je verse car je vise la paix
    Celle qui laisse en vie dans la sérénité

  11. >amichel, maria-D, pierre (2) :
    J’ai voulu privilégier trois visions différentes de ce duel et je vous ai trouvés 😉 Ton poème, Michel est particulièrement riche puisqu’il révèle les multiples facettes de cet tête à tête. Merci à tous les trois ainsi que pour les autres poèmes que vous avez déposés.

    >Brigetoun :
    Bien vu cette opposition stridente entre le mouvement des armes et ce calme. Un bien drôle d’endroit très ordonné, presqu’irréel. Je t’embrasse et te remercie.

    >johal :
    Un beau morceau de poésie qui parle fort sur la folie et la barbarie humaine. Merci beaucoup.

    >Chris :
    Amusant que tu aies pensé à des stars 😉 Merci pour ce beau duel amoureux.

    >bouldegom :
    Quel poème !! On peut dire que tu as pris à bras le corps cette statue 😉 Ton tournoi de série X m’a beaucoup amusée malgré la voracité du spectacle ;-))
    Tes haïkus sont tout aussi réjouissants 😉 Tu es dans ta période insectes, l’effet du printemps peut-être 😉 Merci bouldegom.

    >feu roméo :
    Un petit jeu bien dangereux 😉 Qui va l’emporter ?

    >bruno :
    Si, si ton commentaire est bien passé mais toi tu as disparu 😉 Bises de nulle part 😉

    >Annick :
    Ca ne m’étonne pas que cette photo t’intrigue car j’ai trouvé également le lieu étrange. Ce peut un combat réel mais tu peux très bien imaginer des choses moins terribles que la mort, par exemple un jeu ou un combat pour des idées… Tes poèmes en disent long sur l’horreur de cette boucherie humaine. Je t’embrasse.

  12. ossiane

    j’imagine que ce sont des sculptures…

    peut-on savoir qui les a créées?

  13. Et ils n’arrivent pas
    A se libérer
    De leurs chewin gum
    Qui se tirent s’étirent
    S’allongent fil infini
    Les voilà bien appris
    D’embrasser
    Des chewing gum
    Qui tortillent leurs corps

  14. Et si la chaise
    Avec deux mains deux bras
    Pour porter un enfant
    D’abord deux ventres
    Soudés par un amour

  15. J oublie le mot duel…
    Je glisse le mot amour..
    Amour est chaque jour
    Duel je fuis querelle…

    Bonne soirée à tous!

  16. >bouldegom:
    C’est en effet une sculpture qui raconte beaucoup de choses dans ce face à face soudé. Je trouve que leur mise en scène est très étudiée dans cette nudité de l’herbe vert flluo face à la blancheur du corps à corps. Malheureusement, je n’ai pas trouvé le nom du sculpteur.

    >Annick:
    Pas mal le coup du chewing-gum;-) Finalement, tu commences à percevoir multiples choses dans cette oeuvre et pour une fois tu ne prêtes pas attention ce titre batailleur;-)

  17. Ils se tiennent la main
    Dessus le pont géant
    Que le temps a bâti
    Pour permettre aux amants

    De se donner la main
    Et de faire l’amour
    Le faire chaque jour
    En marchant sur le pont

    Le pont de leur amour
    Si complice et si fort
    Qui franchit les obstacles
    De l amour fou de l’amour beau

  18. Trop longtemps que je ne me suis arrêtée en ton jardin de Côme où les êtres s’émancipent de leurs formes connues, transcendent leurs limites et s’inventent de nouvelles géométries, trouvailles fabuleuses pour s’arracher au silence…

  19. Cinq petits buis tout ronds
    Cinq balustres galbées
    Cinq stores crénelés
    Décor vérouillé…
    Mais attention,
    Le cheval de Troyes est dans la place !

  20. >fugitive:
    Toujours les mots justes pour décrire les choses, Fugitive. Comment fais-tu;-) J’aime bien ta vision, cette émancipation qui permet d’échapper aux carcans pour inventer autre chose. La création serait libératrice. Bonne soirée en arabesques.

    >MTO:
    La jardinière que tu es a parlé;-) Effectivement, tout est très ordonné, symétrique, rigide. Ton cheval de Troie va mettre un peu d’animation;-) Merci Marie-Thérèse, bonne soirée.

  21. Trois approches parmi bien d’autres, comme d’habitude, ici. La guerre, la compétition, la parade. Trois sortes de violence.
    Affrontement. Rencontre. Bras tendus l’un vers l’autre. Amitié scellée.
    J’aime beaucoup la sérénité de Maria. Le regard d’amichel sur les « jeux cruels » de l’histoire, en opposition, le yin et le yang, est superbe. Et si toute lutte n’était qu’un amour qui ne veut pas dire son nom?
    Merci, Ossiane, de ce nouveau clin d’oeil.
    Bises ligériennes du soir.

  22. Merci Ossiane pour m’offrir d’aussi belles fréquentations
    ___

    Le titre de ta note me renvoie au film « Duel » de Steven Spielberg, l’histoire d’un représentant de commerce pris en chasse par un camion conduit par un chauffeur qu’on ne voit jamais et dont on ignore les motivations de meurtre, pendant tout le film on sent cette menace de mort sur les routes du désert californien, film à suspens où plane une lourde menace… J’avais beaucoup aimé ce film des années 70 je crois.

  23. Duel

    Le jour se lève à peine
    La nuit se retire sereine
    Sur les bords du fleuve vert
    Deux hommes défient la mort
    L’un veut laver l’humiliation
    Recouvrer son honneur bafoué
    Dans ce froid matin d’hiver
    Où il a demandé le duel
    L’autre vingt ans à peine
    Tout juste sorti de l’enfance
    N’a su maîtriser son arrogance
    Une bagatelle qui vire au drame
    Sur les berges du fleuve vert
    Une tragédie prépare ses armes
    Dos à dos ils s’éloignent
    Ils avancent et se font face
    Les armes brillent dans les mains
    Une main a peur elle tremble
    L’autre assurée la méprise
    Cependant l’une comme l’autre
    Veulent en finir au plus vite
    Sur les bords du fleuve vert
    Deux détonations matinales
    Une volée d’oiseaux détale
    Puis un long silence glacial
    Suivi d’une légère agitation
    L’honneur bafoué est recouvré
    Sur les berges du fleuve vert
    En ce froid matin d’hiver
    Un enfant est mort pour rien
    Pour une histoire sans lendemain

  24. >pierre (2):
    Tu as peut-être raison sur le sens de cette lutte. Pour ce qui est de ce duel, on peut aussi évoquer tous les duels intérieurs auxquels l’homme est confronté, une idée contre une autre, le pour et le contre, le bien contre le mal, la souffrance face au plaisir etc… Merci pour ton regard et bonne nuit au jardinier de Loire.

    >yo-cox:
    Hello, merci pour ton petit coucou furtif.

    >Pam:
    Voilà que ce duel prend une autre forme plus intériorisée avec toi, Pam. Cette dualité est bien vue et ta dernière phrase fait réfléchir. Je t’embrasse et te remercie de ton passage.

    >Maria-D:
    Je prends toujours soin de mes invités 🙂
    Fabuleux film que Duel. De loin pour moi, le meilleur de Spielberg. Là, il s’agit d’un duel étourdiddant entre une berline et un gros truck.
    Ton poème me fait froid dans le dos avec la mort de ce jeune homme. Un duel pour rien, à partir de presque rien qui tourne en tragédie tout cela pour sauver son honneur. Merci Maria pour tes belles joutes poétiques, je t’embrasse.

  25. le duel de nos mots
    Nos mots blessants comme des épées
    Nos mots soleil comme des fils de lumière
    Nos mots vainqueurs qui partent vers le ciel
    Nos mots vaincus qui tombent à terre
    Nos mots qui partent en vrille
    Nos mots manèges
    Nos mots séduction
    Nos mots vérité
    Nos mots timides
    Nos mots pudiques
    Nos mots raturés
    Nos mot entre parenthèses
    Nos mots entre guillemets
    Nos mots en suspension…

    Le duel
    De nos non dits
    De nos trop dits
    De nos silences
    Et de nos passions.

    Le duel
    Des droites contre les courbes

    Le duel
    De l’amour contre l’indifférence

    Le combat de la vie avec les autres.
    Combat contre eux
    Combat pour eux
    Combat contre soi
    Combat pour soi.

    Combat et duel
    Des paradoxes
    Des rêves et de la réalité !

    Catherine

  26. >Bruno:
    Un petit mot pour toi que j’ai retrouvé dans ma boîte à spams quelques heures trop tard alors que tu as écris un beau poème qui met en avant la désarticulation du langage et des idées ainsi ta rencontre récente avec la nature;-) Merci, j’aime beaucoup. Bises vers Bruxelles.

    >Catherine:
    Ton poème est absolument splendide, si si, je n’exagère pas. Tous ces mots me parlent beaucoup car ils nous racontent de l’intérieur avec nos tourments, nos agitations, nos éclairs, nos hésitations perpétuelles. Ils montrent l’extrême complexité de l’âme humaine. Et puis, j’aime beaucoup aussi toutes les belles images que tu as utilisées autour des mots comme ces fils de lumière, ces épées etc… Bonne nuit, je t’embrasse.

  27. ossiane coucou absent jusqu’au lundi 21
    je t’embrasse
    bravo à tou(te)s les intervenants

  28. >amichel:
    Coucou Michel, tu nous abandonnes;-) Je te souhaite un très bon week-end prolongé avec surtout plein de soleil et de chaleur. Merci pour tes belles contributions. Je t’embrasse.

  29. corps à coeur
    cris de douleur
    peau contre griffes.

    ta vie sans moi
    ta voix qui se perd
    dans le combat du silence.

  30. Le pour le contre
    Tout ceci n’est qu’un jeu
    Qu’une lutte
    Pourquoi la prendre au sérieux?
    Combat de coq sur un tas de fumier
    Ah! que la guerre est jolie!
    Avec ses folies d’avant
    Et ses folies d’après.
    Et puis, les lumières éteintes
    Les rideaux tirés
    La messe est dite
    Et chacun sans les absents
    Reprend sa place
    L’indifférence est mise.
    Le deuil à tes lèvres
    jeune veuve
    Dans l’ombre restera
    Jusqu’à l’effacement final.

  31. > Ossiane, le tout est parti plus vite que je ne l’ai voulu…avec des fautes! J’en suis désolé. Bonne journée à toi.

  32. tout simplement splendide de toi, Catherine.
    bon week amichel et merci pour tous tes jolis textes..

    merci à tous,
    coucou Yo Cox..
    bises, Ossiane, profite si tu fais un long pont jusque dimanche soir! ici cela caille de mi mai, dans le Nord, brr…d’humidité! bises!

  33. J’aime beaucoup cette poésie
    J’aime beaucoup cette voix
    J’aime beaucoup les mots
    De celui qui se nomme « Grand corps malade »
    J’ai écouté ceci hier avec l’un de mes patients
    Et j’ai pensé à ta note
    Car c’est une forme duel
    ——-

    J’ai oublié / Grand corps malade

    « J’ai oublié de commencer ce texte par une belle introduction
    J’ai oublié de vous préparer avant d’entrer en action
    J’ai oublié de vous prévenir que je m’aperçois que dans ma vie
    J’ai oublié pas mal de choses si vous voulez mon avis
    J’ai oublié d’être sage, j’ai oublié d’être prudent
    J’ai oublié de me ménager et je me suis cassé les dents
    On m’a dit qu’on ne pouvait pas être et avoir été
    Moi j’ai oublié de faire attention a moi une nuit d’été
    J’ai oublié ce que c’est de courir derrière un ballon
    J’ai oublié d’être fort comme Achille et son talon
    J’ai oublié de remercier mes parents pour tout ce qu’ils ont fait
    Mais je suis pas doué pour ce genre de trucs, c’est pas moi le fils parfait
    J’ai oublié de prendre des risques dans l’ensemble de mon parcours
    Et quand je regarde derrière moi, parfois j’ai le souffle court
    J’ai traversé les années plus vite qu’on passe un péage
    J’ai oublié de prendre le temps de voir passer les nuages
    J’ai oublié d’écrire un texte sur la force de l’amitié
    Qui met l’amour à l’amende dont la faiblesse me fait pitié
    Y’a pas beaucoup de meufs qui m’ont vraiment fait me retourner
    J’ai oublié de tomber amoureux depuis quelques années
    J’ai oublié d’imaginer de quoi seront faites les années prochaines
    Et quand on me parle de l’avenir, j’ai tendance à changer de chaîne
    J’ai oublié de payer mon amende pour m’être garé devant la station
    Tant pis pour moi, maintenant j’ai 30% de majoration
    J’ai oublié de faire en sorte que ce texte soit structuré
    Ca part dans tous les sens tant que ma feuille n’est pas saturée
    J’ai oublié de mettre des baggys et des ensembles en peau de pêche
    J’ai oublié d’avoir du style et c’est comme ça depuis la crèche
    J’ai oublié de chialer depuis un sacré bout de temps
    Une sorte de sécheresse ophtalmique, s’en est presque inquiétant
    Je sais pas si c’est normal mais c’est vrai que pour être franc
    La dernière fois que j’ai versé une larme, on achetait le pain avec des francs
    Dans ces vers, j’ai oublié d’arrêter de parler de moi
    J’ai oublié de m’oublier comme un premier samedi du mois
    J’ai l’impression de me mettre à poil depuis bientôt un quart d’heure
    Sur ce coup là j’ai oublié de garder pas mal de pudeur
    J’ai oublié de croire en l’existence d’un être supérieur
    J’aime pas les jeux de hasard j’ai toujours été mauvais parieur
    Par ailleurs, tant mieux, car je ne pourrais pas m’empêcher
    De me dépêcher de me sauver pour pas confesser mes péchés
    J’ai la pêche et à cette façade, faut pas forcément te fier
    J’ai pas oublié d’être un con fier qu’a du mal à se confier
    J’ai oublié de me plaindre quand ça en valait la peine
    J’ai oublié d’ouvrir les vannes quand la coupe était pleine
    A ce putain de texte, j’ai oublié de trouver une chute
    Comme un cascadeur qui saute d’un avion sans parachute
    Mais chut ! Faut que je me taise, car maintenant c’est la fin…
    … . A vrai dire pas tout à fait car pour l’instant j’ai encore faim
    J’ai oublié d’écrire ce que je crois et ce que je pense vraiment
    J’ai oublié de croire à ce que j’écris machinalement
    Mais finalement c’est peut-être mieux car se rappeler c’est subir
    J’ai oublié de penser qu’il était préférable de se souvenir
    J’ai oublié mon flow, j’ai oublié mon stylo
    J’ai oublié mon micro et j’ai oublié tous les mots
    J’ai oublié des tas de sujets, vous avez compris le concept
    Alors pour pas trop vous saoulez je vais m’arrêter d’un coup sec. »

  34. >Fanou :
    Ton poème est très fort dans le sens maus aussi dans les sonorités que tu as choisies. Beaucoup de « r » pour évoquer la douleur et des syllabes plus ouvertes dans la deuxième pour témoigner de l’amour qui s’efface. Bonne journée et merci.

    >Guess Who :
    Coucou Tiago, je suis incapable de te dire le nom de ce sculpteur. Cette vision s’est offerte à mon regard juste en passant par là. J’essaierai de chercher plus en profondeur. Bon jeudi de repos.

    >Pierre (2) :
    Beau rebond ! Même chose pour toi Pierre, tes mots sont forts. On a l’impression qu’ils sont sortis d’un seul coup tant ton message est exhalté. Cette indifférence est terrible. La bise du jeudi.

    >Annick :
    Coucou Annick, beaucoup d’humidité chez moi aussi et pas de pont pour moi 😉 Bises à toi dans ton grand nord.

  35. En monochrome
    Les horreurs de la guerre
    J’y vois Guernica
    ___

    Un drame se joue
    Au théâtre en plein air
    Ruis Blas d’Hugo
    ___

    Sur le tatami
    Rencontre spirituelle
    Un sport de combat

  36. En fait, j’aime beaucoup la sculpture, elle m’évoque aussi une danse, pas force-aimant un conflit; même si dans le poème que je dépose, j’exprime plutôt le duel !.
    Bises

    Oter

    L’un contre l’autre
    Un désaccord
    Un corps à corps

    L’un contre l’autre
    Folle équipée désolée
    Epées griffes acérées

    Est-ce lui ?
    Est-ce moi ?
    Est-ce l’autre ?
    Je ne sais pas

    Ventre hurlant la détresse
    Désespoir qui blesse
    Le conflit nous presse

    Lutte acharnée désespérée
    Expulser les étiquettes
    Etre en quête d’équité

    Est-ce lui ?
    Est-ce moi ?
    Est-ce l’autre ?
    Je ne sais pas

    Rejeter les étiquettes
    Aspirer à plus d’éthique
    Faire que les tourments nous quittent

    Jeter les lances
    Accepter les silences
    Abandonner les résistances

    Est-ce lui ?
    Est-ce moi ?
    Est-ce l’autre ?
    Je ne sais pas

    Lâcher prise
    Laisser tomber les armes
    Laisser glisser les larmes

    Griffer la pluie
    S’enivrer de pleurs
    Nos tensions se meurent

    Est-ce lui ?
    Est-ce moi ?
    Est-ce l’autre ?
    Je ne sais pas

    La dualité éclate se dilate
    Caressons notre douleur
    Léchons notre douceur

    Et si je deviens luit
    Et s’il devient moi
    Et s’il survient l’émoi
    Devenir l’un et l’autre

    Que les serrures sautent
    Que les barrières et les masques s’ôtent
    Ac-céder à l’équi-LIBRE des hôtes
    Etre l’un AVEC l’autre.

    17/05/07

  37. >Maria-D:
    Toutes tes suggestions sont excellentes. Voyage dans le passé ou le présent. Finalement, il y a beaucoup de choses à dire. Merci beaucoup et bonne soirée.

    >Nath:
    Oui, nath, je suis d’accord avec toi, on peu y voir les deux.
    Bravo Nath, c’est incroyable que tu aies un tel poème en réserve. Ce face à face est des plus émouvants. Une lutte désespérée pour trouver l’apaisement. De la violence du début avec les griffes, on s’achemine vers une douleur adoucie. Toujours tes jeux avec mots qui signifient visiblement beaucoup de choses pour toi. Merci à toi, passe une bonne soirée.

  38. La danse de l’amour
    Pour se donner la lune
    Attend la fuite du jour
    Si belle claire de lune

    Lui et elle moulés
    Ils serrent leur amour
    De leurs mains caressées
    Plus belles chaque jour

    Union de toute beauté
    Murmure ses rayons
    Qui tracent de beaux traits
    En mélodies sillons

  39. Leurs armes en bulles d’…..;.oOooOoOo
    Leurs corps de hér’…..oooooOooOoOOo
    Leur flamme les tient ch’……oOoOoOoO
    Leur beau silence dit m’……oOoOoooOo

  40. Masque

    Assis autour d’une table à jouer au poker
    Chacun reçoit les cartes que la vie distribue
    Elles sont mal distribuées comme toujours au début
    Et l’on peut regretter l’absence de joker

    L’argent fait naître en nous de troubles sentiments
    On n’a souvent qu’une paire pour emporter la mise
    on ne sait pas comment on sait que chacun ment
    On se doute simplement que la ruse est permise

    Les valeurs sur les cartes affichent la couleur
    On les sert contre soi comme un bouquet de fleurs
    Elles possèdent un parfum qui sur l’âme fait merveille
    Puisqu’il masque les heures et fait perdre le sommeil

    Alain

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