voile de traîne
quand les anges voyagent
fumerolles
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train veil
when angels travel
fumaroles
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
voile de traîne
quand les anges voyagent
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fumaroles
◊ La Galerie des Passagers de L’Oeil Ouvert est en ligne … une page à votre image pour faire mieux connaissance avec les Amis du blog … une série de portraits très différents et librement inspirés pour les premiers inscrits …
Vous pouvez également accéder à la Galerie par le lien qui se trouve sous le Journal de Voyage dans la colonne de gauche.
La liste des Passagers peut s’allonger à tout moment, il suffit de me contacter en privé pour que je vous donne la marche à suivre.
Pour rassurer les hésitants, je précise que chacun peut écrire et mettre ce qu’il veut dans son portrait, que votre contenu ne sera pas indexé par Google afin de préserver la confidentialité de vos présentations et que votre adresse email sera protégée pour éviter le spam si vous décidez de la rendre accessible. L’adresse de votre page personnelle pourra vous servir de signature cliquable.
Vous pouvez commenter à loisir cette note sans calligramme. Merci à Annemarie pour sa belle idée.
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Epingle à cheveux
cerveau en ébullition
matière grise
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Ile hors du temps, mâchoires crispées, voix de l’amour qui donne des ailes, sourire éclatant du désir qui s’envole. Les poèmes de Sven, Fred, Alix et Claudie nous font passer par toutes les couleurs. De l’effroi à un intense voyage libératoire, leurs mots sont comme un grand cri qui s’échappe de cette bouche minérale.
… L’île…
Vapeurs flottantes
suspendues ballantes
suintent sur ma tempe
coulent sur la vitre sinistre
comme flots tamisés de lampe
froides et molles
un peu folles
courant légères
dans l’air
rampant sur le sol
serpent, boa difforme…
Isolée dans ce monde inerte
lancinant
si blanc
je déambule
en somnambule
erre sur une terre inconnue
où mes pieds ont disparu…
Je suis l’île
inviolable
intouchable
et je me vois dédoublée
un peu suffoquée
sans attache
et sans appui
libérée ou asservie
marchant dans l’espace…
à Claire.
la peur du vide
à mon regard pétrifié
ta bouche convulsée
Ta voix va
D’île en songes
Un souffle de matins
De l’aube qui s’éveille
Puis devenue le vent
Elle s’échappe
Au creux des balustrades
Et me rend mes ailes
Je m’ébroue vers le ciel
Infini
Ta voix encore
D’azur et de soleil
D’un écho me revient
Les doux bruits d’autrefois
Sur ce pont aérien
Ta voix encore
Qui m’enroule d’étincelles…
Sur les hauteurs,
Sur les cîmes
J’arpente ton coeur
Mon désir culmine
Mes yeux scintillent
Tu ris et je souris
Le vide est si plein de nos envies
Mon coeur bondit
Ta flamme me réjouit
Nos âmes se rejoignent dans l’infini
Enfin, du haut de ce tertre
Nos amours ont fleuri
Nos émois,
Un tourbillon de plaisir
Des battement d’ailes
Te voilà hirondelle
Je m’agrippe à toi
Et notre envol
Un nirvana de corolles
Oh! Temps suspends ton vol!
Lecture du Haïku Calligramme: bas, centre, gauche.
Squelette vivant
colonne vertébrale
mon labyrinthe
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Aujourd’hui, je vous offre les quatre approches d’Yves, Patricio, Feu Roméo et Catherine. Dans ce labyrinthe entrelacé, elles sont toutes sous-tendues par le mouvement inspiré par la hauteur vertigineuse et le vide.
plongeoir bastingage
qui chutera dans l’oeil noir
glisse la souris
Tarte à la crème
Entrelacs obsessionnels
Hardiesse de la manière
Un lampion à chaque tournant de l’intestin
chasse tactique
épeire immobile
le saut de l’ange
chasse tactique
Danseur de l’extrême,
dans le défi de l’inaccessible,
les rochers sont ta piste de danse;
tu grimpes à vue,
tu saute et tu voles,
tu te plies et te déplies
de graton en graton.
tu te balances,
tu dynamises ton corps
et les prises infimes, sous tes chaussons,
deviennent les marches invisibles
de l’accès vers ta liberté :
la maîtrise de ton corps
dans la légèreté,
la sensation extraordinaire
d’une danse verticale
pour l’étreinte des hauteurs
dans le bleu du haut.
Tu danses aérien
solitaire et silencieux.
Tu joues d’astuce
vainqueur du vide
et des vertiges,
tout ton corps concentré
sur la pointe d’un pied,
sur le bout d’un doigt,
mais ton mental emplit
d’une force vive
à vouloir grimper toujours plus haut
vers la rencontre
de ton être
ton toi sur un toit du monde.
Ton secret ?
Faire de ce qui semble un mur infranchissable
un escalier d’aisance pour franchir les frontières du vide.
Lecture du Haïku Calligramme: bas, gauche, centre.
Bouche béante
je glisse en somnambule
sur le fil d’airain
◊ Voyage dans un boa, voyage en terres lointaines, voyage au paradis, voilà où Zen L’escalator a conduit Maria-D, Bourrache, Annick, amichel et Johal.
Elle montait
Je descendais
On aurait pu se rencontrer
Et de l’Inde au Japon
Je l’ai cherchée
Sans la trouver
Plus je me désolais
Plus les bouddhas souriaient
S’était-elle envolée
Sur des chevaux célestes
Ou bien cachée
Dans un palanquin chamarré
Je ne l’ai jamais su
Je ne l’ai pas revue
L’escalator
M’a fait du tort
J’aurais dû
Prendre l’escalier
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
Marches d’un rêve
une femme disparaît
le silence blanc
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Beaucoup de concurrence dans cette ascension qui nous emmène toujours plus haut. Vertige des sentiments, jeu de construction, souvenirs d’enfance, rendez-vous d’amour, l’escalier est un lieu fort de symboles qui a fait joliment rêver Claudie à qui je souhaite la bienvenue sur L’Oeil Ouvert, Bernard, Neyde et amichel.
L’escalier, l’ai-je bien monté, pardon, descendu? Il m’a paru san fin, malgré la lumière qui m’a guidée! Perdue dans mes rêves, j’ai enfin atteint le sommet, que de marches pour te rejoindre, ton étoile agrippée au sommet, j’ai pu enfin valser dans tes bras accueillants et puis, pas à pas, à petits pas, sur les airs d’un menuet d’autrefois, nous avons redescendu l’escalier avec fébrilité, dans la hâte , j’ai failli trébucher, tu m’as alors soulevée et je me suis retrouvée dans les draps blancs de l’éternité
De deux en deux marches
Je montais l’escalier
Sans fatigue, en souriant
Dans ma robe d’enfant
C’est petit l’escalier…
Une marche aprés l’autre
Chaque pied sur chaque marche
Souriant au monde
La vie m’inonde
C’est bien l’escalier…
Petit à petit, les deux pieds
sur chaque marche
souriant de moi même
je monte à grand-peine.
L’escalier est trop haut!
Jadis je suis allé en paradis
Non par l’échelle de jacob
Mais par un escalier de bois gris
De marche en marche
Je volais
Sans les compter
A la main un joli bouquet
Des fleurs qu’elle aimait
Je volais
Sans prendre le temps de respirer
Je savais qu’elle m’attendait
Dans la chambrette sous les toits
Je volais
Alors
Comme mon cœur cognait !
Et arrivé sur le palier
Tout doucement
Je murmurai
En entrouvrant sa porte
C’est moi
Vois ce que je t’apporte
Fougueusement on s’embrassait
Avant même de refermer
Jadis je suis allé en paradis
Par un escalier de bois gris
Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche bas, droite, centre.
Dans l’obscurité
flotte un sourire infini
voyage doré
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Sans vouloir offusquer qui que ce soit, je n’ai pas pu m’empêcher de passer du sourire impénétrable au grand rire aux éclats grâce à Bonbonze, Maria-D et amichel ;-)) Vous ne vous sentez pas un peu plus détendus;-)
Tiens voilà du Bouddha, voilà du Bouddha, voilà du Bouddha…
Un bon bonze
A l’esprit élevé
Toujours je ris
Alice-Ossiane et le sourire du chat du Cheshire, peut être ?– Pouvez-vous me dire, s’il vous plait, quel chemin je dois prendre pour quitter cet endroit ?
– Cela dépend largement de là où vous voulez aller, répond l’animal impertinent en souriant malicieusement.
– Peu m’importe, dit Alice.
– Alors, le chemin que vous aller prendre n’a pas d’importance, lui répond le chat du Cheshire.
– Pourvu que j’arrive quelque part, ajouta Alice en guise d’explication.
– Oh, tu ne manqueras pas d’arriver quelque part, si tu marches assez longtemps.
– Mais je ne veux pas aller parmi les fous, fit remarquer Alice.
– Impossible de faire autrement, dit le Chat; nous sommes tous fous ici. Je suis fou. Tu es folle.
– Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.
– Tu dois l’être, répondit le Chat, autrement tu ne serais pas venue ici.
« C’est bon », dit le Chat; et, cette fois, il disparut très lentement, en commençant par le bout de la queue et en finissant par le sourire, qui persista un bon bout de temps après que le reste de l’animal eut disparu.
« Ma parole ! pensa Alice, j’ai souvent vu un chat sans un sourire, mais jamais un sourire sans un chat !… C’est la chose la plus curieuse que j’aie jamais vue de ma vie !»
Enfin, un petit clin d’oeil amusé vers Fugitive et son petit démon en lévitation
qui a vu le jour en même temps que mon bouddha.
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.
Cavaliers du vent
sur leurs chevaux célestes
rêve d’Icare
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Enfance, voyage, rêve, Neyde, Cristina M et Alix nous embarquent en ballet douceur dans les nuages.
Ballet d’arc-en-ciel
Chevaux-papillons
Sur le bleu du ciel
Ne laissent pas de sillons
Cavaliers de ce temple
Aux murs de cristal
Ne partez pas au galop
Vous risquez de briser
Nos rêves d’enfants!
J’enfourcherai mon cheval de nuages
le soir au bord du lit
de visages en paysages, j’irai
sur le clair de la terre à l’abri des cascades
à la pointe d’argent de l’écume de rivière
assoiffée de silence, je me laisserais flotter
dans cette musique étrange où nichent les orages
ardents et silencieux…
Ils se laisseront glisser dans une larme de sel
sur mes heures de dentelle
s’attacheront à mes doigts des oiseaux suspendus
dans un souffle fragile s’enchanteront les aubes claires…
Lecture du Haïku Calligramme: droite, cadre, gauche.
Petit cheval fou
dans sa prison de verre
le pré interdit
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
Mes pensées sont toujours dirigées vers Pam. Ne manquez pas d’aller découvrir son atelier de sculpture.
◊ Beaucoup d’émotion, de fierté et d’expressivité chez les chevaux de Bourrache et de Bernard.
Débourré :
Tant de trots
Trop de galops
– usés mes sabots –
Harnaché :
Promenades, ballades
Obstacles trop haut
En croupe
Sur mon dos
– jambes vannées-
Garrotté :
Eperons sur les flancs
Flatteries sur le poitrail
Vos chagrins sur mon épaule
– entrailles dévorées –
Encore, tête dressée
Avec fierté
Je hennis, montre les dents
A ce futur
Qui m’attend
– pur Sang –
L’enfant qui passe a peur
se sent décapité
en lumières blafardes
en rictus effrayant
en ombres grimaçantes
en cadavres de terre
Il souffre le martyre
de la bête muette
et voudrait lui parler
même lui murmurer
Une force l’entraîne
le guide auprès de lui
Il colle son oreille
à la cloison de verre
Il se sent étonné
ouvrant grand ses narines
et magie de ses rêves
Il entend ce grand rire
et ce cri qui libère
Il court par les montagnes
les plaines et les mers
Il est ivre de joie
d’espace et de lumière
Il sent le vent des steppes
couchant les herbes folles
appelle les étoiles
à la nuit fière escorte
et quand le jour se lève
Il a franchi l’obstacle
L’enfant parle à sa mère
lui raconte son rêve
Il l’appelle Ma-man
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, bas, droite.
Chevaux d’argile
voyage dans l’au-delà
correspondances
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris. Pour en savoir plus …
Une pensée toute particulière à Pam et à son amour pour les chevaux. Ne manquez pas d’aller découvrir son univers artistique sur son blog de sculpture.
◊ Le bruit du galop, les crinières au vent, des chevauchées effrénées dans les airs, les rêves et dans les steppes. Je me suis laissée emporter par les belles évocations de Pierre (2), Maria-D et amichel.
Un cheval pour un paradis
Six je sors
Deux je te prends
Retour à la case départ
Deux chevaux en ligne
Chance double pour le ciel
CABALLOS
Dans mes rêves los caballos
Sont des êtres de silence
Ils approchent de ma main
Dans une attente sans intention
Dans mes rêves le cheval bleu
A les yeux de l’humanité
Il est symbole de liberté
A tout jamais illimitée
Dans mes rêves j’oublie
Que l’homme et le cheval
Ont tous deux souffert
De servilité
Les chevaux du « loup bleu »
Galopent galopent
Avec la horde d’or
Les chevaux conquérants
Galopent galopent
Sous le talon de Tamerlan
Les chevaux aux sabots de fer
Galopent galopent
Avec les guerriers d’Attila
Les chevaux au mors rouge
Galopent galopent
Et l’herbe ne repousse pas
Les chevaux du Levant
Galopent galopent
Dans les steppes du temps
Les chevaux de vent
Galopent galopent
Dans les rêves d’orient
Les chevaux d’argile
Galopent galopent
Dans la nuit des tombeaux
Les chevaux d’or et de lumière
Galopent galopent
Dans l’éternité du silence