Escarpement

Escarpement

Escarpement

Escarpement

Epingle à cheveux, cerveau en ébullition, matière grise

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Epingle à cheveux
cerveau en ébullition
matière grise

Photos prises au musée Guimet à Paris.

Ile hors du temps, mâchoires crispées, voix de l’amour qui donne des ailes, sourire éclatant du désir qui s’envole. Les poèmes de Sven, Fred, Alix et Claudie nous font passer par toutes les couleurs. De l’effroi à un intense voyage libératoire, leurs mots sont comme un grand cri qui s’échappe de cette bouche minérale.

… L’île…

Vapeurs flottantes
suspendues ballantes
suintent sur ma tempe
coulent sur la vitre sinistre
comme flots tamisés de lampe
froides et molles
un peu folles
courant légères
dans l’air
rampant sur le sol
serpent, boa difforme…

Isolée dans ce monde inerte
lancinant
si blanc
je déambule
en somnambule
erre sur une terre inconnue
où mes pieds ont disparu…

Je suis l’île
inviolable
intouchable
et je me vois dédoublée
un peu suffoquée
sans attache
et sans appui
libérée ou asservie
marchant dans l’espace…

à Claire.

Sven

la peur du vide
à mon regard pétrifié
ta bouche convulsée

Fred

Ta voix va
D’île en songes
Un souffle de matins
De l’aube qui s’éveille
Puis devenue le vent
Elle s’échappe
Au creux des balustrades
Et me rend mes ailes
Je m’ébroue vers le ciel
Infini
Ta voix encore
D’azur et de soleil
D’un écho me revient
Les doux bruits d’autrefois
Sur ce pont aérien
Ta voix encore
Qui m’enroule d’étincelles…

Alix

Sur les hauteurs,
Sur les cîmes
J’arpente ton coeur
Mon désir culmine
Mes yeux scintillent
Tu ris et je souris
Le vide est si plein de nos envies
Mon coeur bondit
Ta flamme me réjouit
Nos âmes se rejoignent dans l’infini
Enfin, du haut de ce tertre
Nos amours ont fleuri
Nos émois,
Un tourbillon de plaisir
Des battement d’ailes
Te voilà hirondelle
Je m’agrippe à toi
Et notre envol
Un nirvana de corolles
Oh! Temps suspends ton vol!

Claudie

88 réflexions sur « Escarpement »

  1. Chemin escarpé
    Des pleins et des déliés
    Un savoir – faire

    —-

    Bonne et douce nuit Ossiane, attention à la rupture d’anévrisme…

  2. Cheveux gris
    Coeur en ébullition
    Âme en prison
    – – – – – – – – – – – – –

  3. … L’île…

    Vapeurs flottantes
    suspendues ballantes
    suintent sur ma tempe
    coulent sur la vitre sinistre
    comme flots tamisés de lampe
    froides et molles
    un peu folles
    courant légères
    dans l’air
    rampant sur le sol
    serpent, boa difforme…

    Isolée dans ce monde inerte
    lancinant
    si blanc
    je déambule
    en somnambule
    erre sur une terre inconnue
    où mes pieds ont disparu…

    Je suis l’île
    inviolable
    intouchable
    et je me vois dédoublée
    un peu suffoquée
    sans attache
    et sans appui
    libérée ou asservie
    marchant dans l’espace…

    à Claire.

  4. Temps immensément gris
    Quelqu’un se noie dans la douleur et la folie
    Impuissante, moi je le lis

  5. J’ai pas les idées claires
    Mes mots en ricochets
    Dans le grand huit
    Font des boucles
    La tête me tourne
    Dans les montagnes russes
    Mon coeur se lève
    Avec ses hauts ses bas
    Le ciel la terre
    Je ne sais plus
    A force de tomber
    De tourner et sombrer
    Suis-je parti
    Suis-je arrivé?

  6. Ta voix va

    D’île en songes

    Un souffle de matins

    De l’aube qui s’éveille

    Puis devenue le vent

    Elle s’échappe

    Au creux des balustrades

    Et me rend mes ailes

    Je m’ébroue vers le ciel

    Infini

    Ta voix encore

    D’ azur et de soleil

    D’un écho me revient

    Les doux bruits d’autrefois

    Sur ce pont aerien

    Ta voix encore

    Qui m’enroule d’étincelles…

  7. Qué photos
    Qué calligramme
    Qué commentaires
    Qué tournis cela donne
    Alors action réaction éjection

    Bienheureuse
    Echelle de lumière
    Au tout centre
    De la vie dedans
    Je me pose
    Sur un échelon
    Tranquillement
    Que vos tournis
    Vous quittent
    Que le temps vous apaise

  8. pour le calligramme,

    Pilule de vie
    Orange
    Toute bleue
    En ton centre
    Bel électron libre
    Aux ailes d’oiseau

  9. bauté graphique,
    mais le cran d’une mêche,
    juste ce qu’il a fallu,
    pour qu’avec douce chaleur
    du rose rougi,
    nous partions dans un rêve

  10. Bonjour, Ossiane

    Ton haîku conduit vers des chemins de traverse « escarpés » où tout bouillonne

    Butte ensoleillée
    Cheveux au vent fouettés
    Délire assuré

    Bises

  11. …………………………………………..

    une diurite en feu
    un plongeon dans l’eau bleu clair
    épave disparue

    …………………………………………..

    andrée/bouldegom

  12. Sur les hauteurs,
    Sur les cîmes
    J’arpente ton coeur
    Mon désir culmine
    Mes yeux scintillent
    Tu ris et je souris
    Le vide est si plein de nos envies
    Mon coeur bondit
    Ton corps frémit
    Ta flamme me réjouit
    Nos âmes se rejoignent dans l’infini
    Enfin, du haut de ce tertre
    Nos amours ont fleuri
    Nos émois,
    Un tourbillon de plaisir
    Des battement d’ailes
    Te voilà hirondelle
    Je m’aggrippe à toi
    Et notre envol
    Un nirvana de corolles
    Oh! Temps suspends ton vol!

  13.  » Un fil sous les pattes ,

    maillot écarlate,

    je suis funambulede mon état. »

    Je ne sais plus qui chantait cela mais en pensant a une funambule de désir j’ écris ces quelques mots aux quels j’ ajoute des bisous que je lance dans le vent .A celle qui se reconnait.Noisette.

  14. Sous la voûte…

    Et longtemps après la mort de l’astre
    sur la terre rôda encore la pénombre
    comme une poudre d’aile de papillon
    une lueur éparpillée d’or et vermillon.

    Puis toutes les ailes une à une pâlirent
    se métamorphosèrent en papier vivant
    vibrant vers l’infini, se posant, s’ouvrant
    se refermant comme de très légers livres…

    Puis les écrits au fil du temps s’effacèrent
    s’ écroulant comme des oeuvres éphémères
    face à l’impossible vérité, l’abrasion du doute,

    Enfin, il ne resta plus que l’encre de la voûte…

  15. Ruban de Möbius :

    Escarpins et escarpolettes
    Outre temps
    Des jeunes filles en fleurs

    Epingles dans les cheveux
    Cheveux au vent
    Robes légères

    Têtes qui tournent
    Chevaux de bois
    Boucles en émoi

    Cols blancs des cimes
    Neiges d’antan
    Rêves qui passent

    Montées descentes
    Roues des saisons
    Des âges tendres

    Rires en cascades
    Escalades escarpements
    Amours et escapades

    Rubans de vie
    Et noeud de mort
    Des âmes endimanchées

  16. Vous avez une très belle écriture Sven. des mots d’une grande sensibilité et qui donnent l’impression de « couler » de source!
    C’est très beau!

  17. Sven :

    Puisse un jour ton Claire amour aux ailes d’hirondelle, de papillon, frôler ton visage, effacer le cerne de tes yeux, vider dans l’âtre où gisent des billets poisseux le cendrier du bout de ta nuit, y allumer une douce flambée.
    Sur ce chemin entamé, tu pourras délivrer le chien de sa laisse et humer l’air … « désempoisonné ».
    Et elle-ailes … sourira.

  18. A Marline et Bourrache
    je suis très ému par vos mots, je ne sais même pas quoi vous dire tellement les mots me manquent … jusque j’aimerai vous serrer sur mon coeur voilà.

  19. De ton piédestal impérial
    Tu chavires mon coeur
    Petite fleur des champs
    Ta corolle s’ouvre, fragile
    Sous mes baisers de délire
    Tu flirtes avec les papillons
    Petite demoiselle câline
    Ton parfum secrète, dès l’aube
    Sur la crête du temps, des ondes de mystère
    Escaladons les cîmes! Par-delà les sentiers
    L’azur est à nos pieds! Mon coeur est en cavale
    Partons vite en escapade, l’amour voltige dans les nuages!

  20. A Vous deux…

    Nous avons recueilli dans nos mains
    une goutte de pluie
    sur nos lèvres flottent comme un goût
    de miel et de fruits
    nos espoirs enivrés ondulent sur la robe
    faille de la nuit
    nous allons laisser nos années fanées et
    courir vers l’infini…

    avec la force de notre amitié, sven.

  21. Et les années passées
    nous laissent du bleu à l’âme
    et des baumes pour le coeur..

    Encore merci..

  22. Les Bleus cela fini toujour par s’ affacer .Un bleu n’ est pas une plaie il ne reste pas même de cicatrice.Le temps passe et les mauvais souvenirs aussi.
    Noisette.

  23. des mots en vrac…

    Tout ne s’écrit pas surtout les paysages

    Cachés sur le rebord d’une page

    Parler de l’arbre qui a perdu ses feuilles

    De l’orage qui s’éclate sur la brèche du poème

    D’une statue égarée sur les mots du rivage

    Pas si facile de tracer des croix blanches

    Fussent elles une caresse

    Sur le velours ivoire d’une rose suspendue

    A l’abri d’une façade

    Même si parfois la main s’évade, s’éclipse

    Dans le feu sur le vide

    Au fond d’une caverne, contre les dunes

    Sur les tiges élégantes des hélianthes

    Il faut penser au vent qui ferme le volet

    Au désordre de l’air qui empêche le jour

    Et cette colonne d’acier qui interrompt le ciel

    Rapporter la silhouette de l’automne à sa fenêtre

    Ouvrir les yeux sur la poussière trop calme

    Elle entraînera la plume sur un chemin de dunes

    Où elle pourrait se perdre

    Il est temps alors de dénouer les rubans

    De recouvrir la feuille d’un port et ses bateaux

    et de s’éloigner…

  24. je vous lis, mais j ai du mal avec cette image qui m inspire pas trop… alors je vous écoute yeux grands ouverts..un peu de fatigue de sommeil ce jour, fort certainement, alors..

    Le cerveau raz plat plat
    De ses sauts à l’élastique
    Avec sa corde à sauter
    De vie
    Il est un peu fatigué
    Mais il danse dans sa tête
    Et baille et roule dans le foin
    A vie

  25. vertigineuse ascension…:-)

    Quels délices que les mots de Sven, de Claudie..de Maria…fred ;
    Un vrai régal à emporter pour les jours de grand vent !

    Bon week end à tous:)

  26. sven, fred, alix, claudie,
    vos poèmes sont beaux,
    comme ceux sur la page précédente aussi..
    je manque peut être de délicatesse, mais j ai peur de lasser à écrire sans cesse que c’est fort beau!
    et Ossiane choisit si bien parmi tous ces beaux mots posés pour illustrer son bel album.
    bonne soirée à chacun, je serai peut être un peu moin présente en ce temps de vacances prochain, mais je vous lirai encore.. juste que mon fils est de grande présence et me permet moins de temps pour écrire. Bises!.

  27. La connexion a été difficile et l’ascension périlleuse pour arriver jusqu’à vous!.
    Au terme d’une semaine tendue sur un fil, d’escalades en escalades, notre coeur a été soumis à rude épreuve, mais, il est ivre de plaisir!
    Je partirais volontiers avec tous mes compagnons de cordée et de haute voltige, Alix, Sven et Fred mais, hélas, j’ai perdu mes »ailes » depuis tout à l’heure!

    Bonne soirée et bises à l’équipe « ascentionnelle » du blog

    P S: Bonnes vacances à Annick qui est si enthousiaste

  28. oui je te l accorde, ce fut une aventure tous terrains, et de haute altitude cette semaine, Ossiane, elle nous a emmenés dans une de ses aventures e x t r a o r d i n a i r e s qui lui ressemble, et boumboumboum, à première vue ce matin, moi kapout plein les bottines usées de monter et monter, et glisser descendre un peu, et remonter encore, je me suis éjectée dès le départ en sortant mon drapeau blanc, l’Annick elle plante sa tente ici, dans la cage d’escalier, allez me chercher la lumière avec une tite cuillère pour me réanimer, elle disait l’Annick ce matin……….sourire.. bises

  29. >>>A tous :
    J’ai hésité avant de mettre cette nouvelle note sur l’escalier car je me disais que l’on pouvait éprouver une certaine lassitude sur le sujet 😉 Et finalement, je trouve que vos poèmes sont de magnifiques surprises de subtilité, de créativité et d’émotion. Vraiment, je suis sincère 😉 Merci à vous tous.

    >Maria-D :
    Oui Maria, tu as raison de me mettre en garde 😉 Difficile de résister à l’ivresse des sommets 😉 J’aime beaucoup tes pleins et déliés tout comme tes haîkus en relation avec la montagne sous toutes ses formes 😉 Je t’embrasse.

    >Neyde :
    Ma pauvre Neyde, je suis désolée de te rendre si tristounette avec cette note;-) Patience, on va finir par s’échapper… Bises de réconfort.

    >Sven, Fred, Alix et Claudie :
    Merci pour la beauté et l’originalité de vos évocations. J’ai essayé de vous relier par le fil de la bouche, du vague à l’âme et de l’euphorie 😉 Je vous embrasse tous les quatre. Accrochez-vous bien à la paroi car cette fois, je n’ai pas de filet 😉

    >Sven :
    Clin d’œil vers toi 😉 Beaucoup de beauté également dans « Sous la voûte » que tu as sans doute écrit à partir du calligramme.

    >Fred :
    J’ai bien aimé tes associations avec les expressions de bouche. Merci, Fred.

    >Claudie :
    Bonsoir Claudie, ça bouillonne beaucoup là-haut en ce qui me concerne mais en ions positifs;-) Que de beaux poèmes sur l’amour tu as écrit aujourd’hui ! Tu vas faire concurrence à Neyde 😉 L’ascension a été périlleuse mais tu t’en es bien sortie après tes difficultés de connection. Vu ton dernier commentaire, je suppose que tu viens de retrouver le contact avec nous 😉 Je t’embrasse et remercie pour ta belle implication dans le blog.

    >Bourrache :
    Gris, gris gris, mon escalier va finit par te mettre le moral à plat 😉 Tu ne veux pas un peu de vitamine C ?

    >Pierre (2) :
    Décidément, tout le monde est patraque aujourd’hui 😉 Beau poème et bonne idée ce grand huit qui te donne le tournis. Il va être temps de débarquer 😉 « Suis-je parti, suis-je arrivé? » disons que tu es presque arrivé 😉 Bonnes vacances, Pierre ; tes chères Cévennes vont te procurer de grandes émotions aussi 😉 Je t’embrasse.

    >Annick :
    J’aime beaucoup ton deuxième petit poème en électron libre 😉
    Annick, il n’y a vraiment aucun problème que tu dises que c’est beau. Si c’est la première chose qui te vient à l’esprit, c’est que c’est sincère et que ce que tu as reçu en plein cœur a frappé fort. Ne fais pas de complexes là-dessus ; je suis un peu comme ça aussi 😉
    Je fais de mon mieux pour choisir avec une ligne directrice en tête mais ce n’est pas toujours facile. Passe de bons moments avec ton fils ; de toute façon on ne t’oublie pas et on te garde une petite place bien au chaud 😉 Je t’embrasse affectueusement.

    Désolée de t’avoir tant épuisée 😉 Veux-tu un peu de vitamine C assortie de magnésium ?

    >brigetoun :
    Beaucoup de douceur dans tes mots dans cette évocation de boucle de cheveux. On est en plein rêve, Brigitte. La bise du soir.

    >Andrée/bouldegom :
    Toujours tes visions qui sortent de l’ordinaire et nous ravissent. Merci à toi.

    >Feu roméo :
    Magnifique premier haïku ! Le deuxième est pas mal non plus 😉 Originalité de tes visions. Merci, bonne fin de soirée !

    >Noisette :
    Vous êtes toute légère et pleine d’entrain aujourd’hui 😉 Voilà une belle approche de la vie. D’après quelques recherches, il semblerait que ces paroles soient de Philippe Clay. La bise à la funambule des mots et des émotions.

    >Marline :
    Merci Marline pour ce poème qui exprime de façon très précise et juste cet état d’apesanteur. Tu vois que tu peux écrire de la poésie 😉 Bonne fin de soirée.

    >amichel :
    Magnifique idée ce ruban de Möbius ! Emue de retrouver quelques uns de mes mots. Superbe évocation de ces jeunes filles en fleur aux têtes qui tournent. Un vent de folie radieuse souffle dans tes mots. Ta dernière strophe est forte de sens avec le ruban et le nœud. Merci beaucoup, grand poète de la nuit 😉 Je t’embrasse.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ruban_de_M%C3%B6bius

    >Alix :
    Mots en vrac, mots en vrac… je veux bien… je vois surtout derrière tous ces mots si harmonieusement assemblés, l’écriture d’une femme sensible et ouverte à la beauté du monde et de la nature. Un souflle de poésie d’une infinie douceur et finesse me parcourt en te lisant. Ca fait longtemps que tu écris, Alix ?

  30. Escarpement de ma pensée

    Escalier Escalator
    Echo d’une errance
    Sans fin
    Sur le bord de l’escalier
    De l’autre côté du bord
    Du terrible escalator
    De ce côté d’urgence
    Où il n’est plus possible
    De reculer

    Escalier Escalator
    Vertige des jours
    En allés
    Sur le bord de l’abîme
    De l’autre côté du côté
    Du terrible escalier
    De ce côté des mots
    Envolés
    Je ne puis reculer

    Escalier Escalator
    Somnambule égaré
    De la vie
    Sur les bords de la nuit
    De l’autre côté du rebord
    Du terrible escalator
    De ce côté des rêves
    Perdus
    Où je veux reculer

    Escalier Escalator
    Funambule sur la rampe
    Du temps
    En bordure des jours
    De l’autre côté en suspens
    Sur le terrible escalier
    De ce côté du fil
    Tendu
    Où je peux avancer

  31. Je te ferai un chignon aérien.
    Je jouerai sur l’équilibre des volumes.
    J’accrocherai des rubans
    qui flotteront dans l’espace.
    Tu verras,
    ils voudront tous
    y grimper leurs doigts
    depuis ta nuque découverte
    où il découvriront toute ta sensualité.
    Tu verras,
    combien quelques mêches de cheveux
    peuvent troubler un homme
    par tout l’imaginaire qu’elles suggèrent.
    Tu verras,
    leurs yeux monter et descendre,
    de cran en cran,
    puis glisser le long des rubans soyeux.
    Tu verras, Suzy,
    tu retrouveras ton sourire
    aussi beau que celui que je sculpterai
    au dessus de ta nuque
    aussi joyeux que les boucles qui s’échapperont.
    Tu verras, Suzy,
    il reviendra
    et posera un baiser
    sur ton cou déshabillé.
    Tu verras, Suzy,
    tu n’auras plus froid
    tu ne seras plus qu’un frisson
    sous le ruban caressant de ses doigts
    et ton sourire fleurira
    et tes yeux brilleront.

    Allez viens Suzy.
    Il est temps que je fasse ton chignon !

  32. ma vie est la tienne
    Tes roses sont des larmes de soleil
    Et jamais il n’est trop tard
    Pour dire à un être
    Dans l’écume de l’éphémère
    je t’aime

  33. dans tes racines mon coeur fané
    aux chrysanthèmes je dis je t’aime
    efface au vent mes larmes tombent
    arrosent encore nos corps à corps
    où l’ombre inonde ta mort est mienne
    et contorsionne mes simagrées

  34. Le vent de tes baisers
    sur mes larmes posent
    tourbillonant,osé
    un velours de roses
    trace ,dévergondé
    sur mes lèvres closes
    un reflet chaloupé
    souvenir d’osmose

  35. hihi, je lis ton comment Ossiane, du magnésium, j en ai demandé à mon tit doct depuis début juillet, si épuisée, après cette grande aventureSSSSS de VIE!!!! sourire!
    de la vitamine c, je la trouve dans les prunes de mon prunier,
    et puis je trouve dans ton album cette fameuse vitamine c et ce précieux magnésium, pour m’envoler et m’apaiser. bises ossiane!

  36. et je viens de lire les nouveaux mots, j allais écrire
    superbe maria, bonbonze, puis catherine puis bruno, …..
    et puis tous vraiment tous je vous aime tous dans vos mots… superbes écrits!

    je vous relis dès que je peux avec toute la place pour vous accueillir au mieux! j ai lu trop vite, mais c’est si beau!

    bon samedi, ici, le ciel est comme en juillet cet année, mi gris mi comme ça, mi comme si… bises!

  37. Un petit coucou pour constater que ton blog, Ossiane, foisonne…..et si tu imaginais une panne dans un « ascenseur », qu’entraînerait-elle?………
    Sans doute des éclairs de tonnerre et des mots à donner le vertige aux guides les plus expérimentés de la terre.

    Internet est une « bête » qui me connecte quand je hausse le ton et monte aux créneaux.J’ai maintenant l’habitude de monter sur les cîmes grâce à tes exercices de haute voltige.

    Bises très ventées……..mais au soleil d’or du Midi!

    Merci à toi, Ossiane pour tes mots chaleureux.

  38. >andrée/Bouldegom :
    Tu auscultes à la loupe mon calligramme 😉 Couleurs vitaminées pour enluminer le gris de mes journées 😉 Bises.

    >Maria-D :
    Et tu continues d’escalader sans relâche cet escalier escarpé. Magnifiques résonnnances de tout ton être à la recherche de l’équilibre. Tu es une belle funambule que rien n’arrête, toujours en quête d’harmonie. Merci pour tes mots sensibles, belle journée !

    >Catherine :
    Catherine, tu donnes vie et sensualité à cet escalier en originalité et beauté! Pendant que j’atteinds mon cerveau depuis ma colonne vertébrable, tu as concentré ta belle plume sur la tête et les cheveux, cheveux qui te sont très familiers et que tu sais coiffer avec virtuosité. Tu as créé un superbe échafaudage de boucles et de rubans qui découvre une nuque sensuelle. Sensations à fleur de peau passent dans tes mots. Merci à toi, je t’embrasse.

    >bonbonze :
    On peut se demander parfois;-) Imaginaire, envie de se surpasser et créativité débridée font partie de leur champ d’action. Bon week-end.

    >Bruno :
    C’est un autre Bruno que je découvre au travers de ces trois poèmes 😉 Que t’arrive-t-il 😉 Très beau le troisième ! J’aime aussi ce côté simple et spontané qui a jailli de ta plume 😉 Merci beaucoup, il va falloir te remettre sur pied avec quelques gouttes de soleil 😉 Je t’embrasse.

    >marline :
    Beau poème en ouverture! Et la poésie commence à germer dans ta tête avec ces belles fleurs de magnolias. Pas terrifiant du tout l’escalier aujourd’hui 😉 Merci marline, bonne journée !

    >Fred :
    L’amour toujours initié par Catherine et Bruno. Mais un amour plus douloureux à l’image des circonvolutions de l’escalier et du temps qui passe. Tes mots sont forts et émouvants, Fred. Merci à toi, je t’embrasse.

    >Feu roméo :
    Beaucoup de belles choses à savourer aujourd’hui. Tu as pris le relais de Fred et c’est magnifique ! Un vent audacieux et sensuel flotte sur ton poème 😉 C’est beau !! (clin d’œil à Annick 😉 Bises à toi.

    >Annick :
    Tu as raison, Annick, il faut laisser faire la nature et savoir chercher et trouver les endroits où se faire du bien 😉 Superbe ton prunier ! Parfois, il suffit de bien peu de chose pour se mettre en joie. Mon armoire à pharmacie humaine reste ouverte pour toi 😉 Bises du samedi.

    >Claudie :
    Coucou Claudie, L’Oeil Ouvert toujours vivant reste ouvert tout l’été puisque mes vacances sont déjà passées 😉 Beaucoup d’autres blogs ont fermé. C’est toujours un immense plaisir de découvrir tous vos messages chaleureux.
    Pas encore pensé à la panne d’ascenseur 😉 Mais ça devrait donner des textes de toute beauté aussi 😉 Il faudra que j’essaie un jour de vous faire ce coup là mais faut-il encore arriver à faire une belle photo d’ascenseur 😉 C’est une autre affaire !

    Tu es une belle alpiniste virtuose et spontanée; très heureuse que tu te sentes si en phase avec nous 😉 En ce qui me concerne, l’inverse est vrai également.

    Au moins tu as du soleil ; cela fait plus de deux mois que je ne vois que du gris et de la pluie froide ; c’est vraiment déprimant. Alors, je vitamine mes calligrammes 😉 Je t’embrasse chaleureusement à défaut de soleil.

  39. Oui Ossiane, tu ne peux pas mieux dire, j’ai une grande admiration pour les funambules… je les aime comme j’aime le cirque… les saltimbanques… les magiciens… les illusionnistes et les faiseurs de rêves… l’Art de la rue en général..
    J’ai une le grand bonheur d’assister en juin à Lyon à un spectacle de fil « Le fil sous la neige » d’une grande Poésie… d’une grande Beauté et Emotion…

    Je vous envoie ci-dessous deux liens qui vous disent qui sont ces anges funambules.. .et si vous aimez le monde des fées…allez-y , s’ils passent près de chez vous n’hésitez pas volez-y à ailes déployées…

    Belle soirée à toi Ossiane et à vous tous amis de L’Oeil…

    http://www.evene.fr/culture/agenda/le-fil-sous-la-neige-12741.php

    http://www.lescolporteurs.com/

  40. >Pierre:
    Pas encore parti !! Tu as sans doute choisi de partir après les embouteillages;-) Là où tu vas, tu es à peu près sûr d’avoir du soleil. Ton poème est vraiment superbe; il résume parfaitement bien mon état d’esprit du moment;-) Bonnes vacances, Pierre; je t’embrasse.

  41. Bonjour Ossiane,

    superbes photos d’une architecture fonctionnelle, moderne-épurée-clean-pasteurisée-aspetisée.
    Mais pour ne rien te cacher,
    j’étouffe,
    je manque de verdure, d’oxygène, de grands espaces, d’une petite fleur sauvage, d »herbes folles, d’arbres, de rivières impétueuses, …

    Il manque une âme nature, sauvage, de la verdure, de la menthe,
    des arômes et des saveurs,
    à ces architectures *modernes*.
    C’est trop aseptisé.
    Y a pas d’âme.
    amha

    Mais bon,
    tes photos reflètent bien l’atmosphère qui baigne ces grands ensembles d’jeunes.

    Amitiés et des bises champagnardes ° o ° oO° o ° o O . °

    F6 B
    sous la pluie encore,
    ce dimanche.
    Mais il annoncent du beau temps pour la semaine prochaine…
    espoirs.

  42. Vus la météo exécrable et l’enthousiasme qui règne sur le blog, je me pose des questions.

    Vous faites grève ?

    Vous ramez pour atteindre la grève ?

    Vous êtes en train de vous noyer ?

    Je vous lance une bouée…

  43. De mon île,
    Je me sentais si solitaire
    Je rageais…
    Car je ne pouvais plus
    Venir vous lire!
    Mais l’ internet ici
    Des fois faits de ces tours…
    Mais voilà
    Tout à repris son cours
    Espèrons donc,
    Qu’il n’ y aura plus de « surprises ».

    Bonnes journée à tous
    Dont vos mots sont si beaux.

  44. >Maria-D :
    Je ne m’étais pas trompée 😉 Merci pour cette découverte. Bises à toi et bon début de vacances !

    >Francis :
    Bonjour Francis, je comprends les sentiments d’étouffement que tu peux éprouver face à cet escalier; tu n’as pas été pas le seul dans ce cas. Maintanant, je vais défendre mon bout de gras 😉 Il ne faut pas oublier qu’on est dans le musée des arts asiatiques et pas dans un jardin botanique 😉 Et surtout, je voudrais te dire que les apparences sont trompeuses car ce musée n’a pas été conçu comme un grand ensemble pour jeunes et qu’il a vraiment une âme 😉 L’architecte s’est plongé dans l’esprit de la philosophie orientale pour le concevoir et il est bien loin de l’esprit toc et branché. Il en ressort un espace épuré, aérien avec des vides et des pleins dans lequel on respire à pleins poumons comme dans la nature 😉 Je t’invite à lire sa passionnante interview qui t’éclairera davantage sur le bel esprit qui jaillit de ce lieu. Bon dimanche ! Je t’embrasse sous la pluie également 😉
    http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=ETU&ID_NUMPUBLIE=ETU_964&ID_ARTICLE=ETU_964_0509

    >Bourrache :
    Hello Bourrache, la mélancolie te gagne et l’envie de t’amuser se sent;-) Tu peux être sûre que je ne fais pas grève et que je travaille beaucoup à l’heure qu’il est 😉 Les blogs sont déserts en ce moment mais j’attrape ta bouée pour te rejoindre sur l’autre grève 😉 Bises à toi.

    >Cristina M :
    Ta vie n’est que poésie, Cristina 😉 Même pour parler de problèmes techniques, tu écris un poème 😉 Heureuse de te voir de retour après cette noyade. Je peux t’envoyer Bourrache avec sa bouée si tu veux 😉 La bise.

  45. Mer calme de ce côté
    même si la grisaille s’installe
    on brave vents et marées
    et faire une ballade!

  46. Tempete toute la nuit Zeus nous arrose,le vent hurle dans toute la maison .
    Les haut de Hurlevent cela est bien ici .

    Tous ont déssertés .Je me console en regardant paser le Cirque il y tout ce qu’ un cirque peut nous offrir .J’ ai vu des Funambules sur la corde de mon coeur et j’ ai failli verser une larme.
    Dans le vent plein de bises pour tous et un bisou calin pour la Funambule.
    Le vent m’ emporte mais cela m’ importe Noisette.

  47. Il y a dans ton coeur un chemin d’escapade
    Qu’il fait bon de gravir
    Au gré des jours joyeux

    Je l’invente en ballade
    Jusqu’à pouvoir ravir
    Tout au fond de tes yeux
    L’amour inextinguible

    Dans ce regard qui brille
    Il y a plus qu’à lire
    Tous les mots d’une bible

    Et de rampes en vrilles
    S’escaladent des vires
    De tendresses limpides
    Et de pensées subtiles

    Je sens ce rougeoiment
    Quand le sable se ride
    Au vent du soir agile

    L’oubli qui nous attend
    Quand le désert s’enflamme
    Pour un coin de ciel bleu
    Fait pour des amoureux

    Ainsi montent nos âmes
    A la paroi du puits, en fines capillaires
    Frémissent de lumière

  48. Le roc frémit dans le soir

    Simplement, je trace des signes sur une feuille

    D’un regard esquissé je t’apporte la mer

    Des ombres sur le corail des coquillages

    En perspective

    D’un soir où allumer les ombres

    Je ferme le volet pour empêcher le jour

    Et interrompre le ciel

    De cette chambre je ferais une chapelle

    Où nous serons défaits

    Et nous creuserons le temps pour y chercher

    La faille

    Ce reste de nuage

    Cette corde impalpable

    Peu importe les ronces qui déchirent le soleil

    La lucarne qui suspend son éclat vermoulu

    Nous aurons fait trembler les mots

    Et cette trace de fleurs…

  49. « Sanglot, sanglot, pur sanglot !
    Fenêtre, où nul ne s’appuie !
    Inconsolable enclos
    plein de ma pluie !

    C’est le trop tard, le trop tôt
    qui de tes formes décident :
    tu les habilles, rideau
    robe du vide ! »

    Rainer Maria Rilke / Fenêtres

    C’est avec ces vers de Rilke que je me retire pour quelque temps de la blogosphère pour entrer en solitude et épouser le silence…je pars sur un fil d’encre et de pigments vers d’autres horizons… en arabesques… en pleins et déliés… légère au-dessus du vide… ce vide nécessaire pour accueillir le plein…

    Amis de l’œil ouvert je vous embrasse
    et toi fée de ces lieux merci … de cœur à cœur amie…

    Bernard et alix vos textes très beaux je les emmène avec moi si vous le permettez…

  50. Recoucou, Ossiane, une brève apparition. Bernard a encore fait des merveilles!

    Bains de mer savoureux
    Ballon d’oxygène délicieux
    Au terme d’une rude semaine
    Des pins, des cigales,me voilà reine
    La mer dansait sur la scène
    Un opéra sans petits rats
    Voilà le décor de mon dimanche
    Sans internet, un vrai naufrage!
    Sans bouée de sauvetage
    Pour les exilés de l’ile sauvage
    Au secours, la barque chavire
    Pas d’escalator près du rivage!!

    Une bonne semaine à tous ceux qui emprunté et escaladé le blog d’ossiane! A bientôt pour d’autres aventures !

    Et bises à vous tous qui êtes si chaleureux!!

  51. Un trombonne à coulisse…une échelle qui claironne….une voie de lumière…une épingle dans ses cheveux….l’escalier qui s’enfuit….ma vie qui se dérobe…sentiments à genoux….son visage qui m’éclaire…hors du puits de lumière…mes deux bras pour rambarde…des marches trop étroites….mon regard qui s’invite…monter tous les deux…bras dessus….coeur dessous…le voyage est trop court…elle a disparu…belle et légère…elle s’est envolée…

  52. Bernard Alix, Maria, Claudia c’est tellement beau, vos mots!

    c’est vrai que je ne suis pas trop inspirée par cet escalier, ce froid,
    juste par le mot escapade séduisante….

    et puis aterrissage vers les vacances en temps de fort plein, moi qui aime le silence et le vide plein et les échanges beaux profonds de calme…

    Je vous aime
    Et je vous adore
    Vous
    Mon ciel de bleu
    Ma vie
    Mon amour
    Ma tendre escapade
    Mon envie
    Ma gâterie
    Ma lumière
    Mon amour

  53. Annick le soleil est de retour je voulais vous l’ annoncer !

    Je pense que vous allez avoir des vacances ,je ne dis pas souvent des choses bien interresantes .J’ aime lire ce que vous écriever et pour moi cela est un plaisir .Je voudrais vous dire bcp de choses mais je vous embrasse avec toute mon amitiée.Noisette.

  54. >marline :
    Tu as un peu le même type de temps que moi 😉 Suis moins courageuse que toi 😉 Bises.

    >Noisette :
    Si Zeus s’y met, ça a l’air terrible aussi de votre côté 😉 Eh oui, des allers, des retours, de nouveaux départs et des arrivées, telle est la période de vacances. Je vous soutiens moralement et reste à bord bravement 😉 Bonne soirée, je vous embrasse.

    >Bernard :
    My God ! Quel superbe poème d’amour en escalade et escapade ! Cette note s’enflamme soudainement;-) Un grand merci à toi de donner un peu de chaleur à tout ça. Je t’embrasse.

    >Alix :
    Décidément, nous sommes gâtés ce soir 😉 J’aime beaucoup ta poésie si subtile et délicate et tes images si fortes comme ces ronces qui déchirent le soleil. C’est magnifique ! Merci beaucoup, la bise du soir.

    >Maria-D :
    Merci pour ce splendide poème. Tu nous quittes et tu vas nous manquer, tu sais. Tu nous décris une belle évasion intérieure et calligraphique toute en silence et solitude. Je me demande où tu vas bien pouvoir aller 😉 Que ce voyage t’apporte toute l’harmonie possible pour te ressourcer. A très bientôt, belle amie de cœur, je t’embrasse fort et te remercie pour tout ce que tu as offert à L’Oeil Ouvert pendant tous ces derniers mois.

    >Pierre b :
    Welcome, you are back !! Un départ et une arrivée;-) C’est la vie en somme 😉 Le blog retentit à nouveau de tes mots. Petite musique légère et tonique qui s’envole dans la cage d’esaclier pour notre plus grand plaisir car on est un peu abattu ces temps derniers 😉 J’espère que tu as passé de bonnes vacances ; je t’embrasse.

    >Annick :
    Le temps que tu t’habitues à ce changement de rythme et ta mélancolie va s’envoler. Courage à toi !

  55. >Claudie:
    Pardonne-moi, je t’avais égarée. Recoucou, quel bon dimanche oxygénant tu as dû passer;-) Le vent te t’empêche pas d’en profiter; c’est déjà ça 😉 Bonne fin de soirée et merci pour ta vitalité qui redynamise! Bises.

  56. Je vous embrasse Noisette,
    ainsi que chacun iic présent en ce temps de vacances,
    et les autres chacuns en vacances, je les sais en vacances, alors même si ils me manquent je suis contente pour eux….bises de ce soir!

  57. Ossiane et Bourrache

    Capitaine sur le pont,
    J’ai bien attrapé
    La bouée de secours,
    Et depuis la mer
    Devennue si calme
    Telle comme une douce caresse.

  58. Sur le mot ‘ESCARPEMENT’, je me suis amusée à écrire avec les mots du sommaire aussi.
    Alors, j’ai déposé le texte dans ‘SOMMAIRE DE JUILLET’.
    Pour éviter toute redondance, je ne le remets pas ici.

  59. Comme j’ai aimé ce texte de Philippe Delerm, et qu’il évoque aussi une funambule, je le dépose :

    « Elvira Madigan. Te souviens-tu de ce film étonnant, si beau et triste dans les forêts de Suède ? Deux amants condamnés par la société. Elle, funambule dans un cirque. Lui, officier, abandonne sa famille. Ils quittent tout, les autres et la rumeur des villes, pour un dernier été lumineux et poignant. Au bout, il y a la faim, la mort, car ils ne veulent plus jouer avec les hommes. Dans une saison douce au blond soleil d’éternité, ils ne jouent qu’à l’amour, et chaque instant devient comme un tableau impressionniste arrêté dans le temps. Comme le tragique est léger. Ils s’aiment dans les herbes hautes ; ils mangent à pleines mains des framboises à la crème. Elle prend la corde à linge de l’hôtel campagnard où ils se sont cachés. À contre-jour, elle marche sur le fil, entre deux arbres ; elle n’en finit pas de préserver son équilibre frêle.
    Un jour, ils demandent à l’hôtel un pique-nique. Dans cette clairière isolée, ils déploient la nappe blanche. Des taches de lumière dansent
    sur la mousse… Ils ont du vin, des fruits, des gestes un peu trop vifs, des rires un peu trop hauts. La bouteille se renverse. Elle étend la main pour la redresser, mais lui, d’un étonnant réflexe, arrête au vol son geste. Elle lève un instant sur lui un regard étonné, puis, sans un mot, ils fixent tous deux la bouteille. Le vin s’écoule lentement sur la mousse au soleil. Si lentement. Le grave tombe sur l’instant léger, la mort n’est rien que la vie qui s’écoule. Bonheur, c’est la bouteille renversée dans le soleil de fin d’été, le temps qu’on a laissé se perdre, celui que l’on voulait garder. C’est un tableau, mais c’est un film aussi. Le temps s’arrête et le temps passe. »

    Bises

  60. >Nath:
    Un texte superbe, Nath, teinté de légèreté et de gravité. Quel beau symbole cette bouteille pour se rendre compte de ce qui est passé, de ce qu’on a perdu. J’aime beaucoup l’écriture imagée de Delerm; il a l’art de raconter la vie de façon émouvante avec les petits détails inaperçus de notre quotidien. De quel livre, le texte est-il esxtrait? Merci à toi, je t’embrasse.

  61. Le livre : ‘le bonheur’. Je n’ai pas accroché sur tout, mais j’ai aimé certains passages.
    Bises

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