escalier de l’ombre
un songe au bout des yeux
l’île lumière
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
escalier de l’ombre
un songe au bout des yeux
l’île lumière
marches de l’ombre
passage de la coulée verte
quatre à quatre
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut
Chemin de l’oubli
au-dessus des nuages
le toit des arbres nus
◊ Tout là-haut à Saignon …
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre, droite
A perdre haleine
vertiges des profondeurs
la lumière au bout
◊ Atmosphères des châteaux d’Azay-le-Rideau et de Villandry
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre
De fleur en treille
de fil en passerelle
les ombres portées
◊ Dans les petites rues du village de Belgodère en Balagne. Pour en savoir plus sur l’historique de Belgodère … Voir la Carte de Corse …
◊ Un beau florilège de sensations à fleur de peau autour des murs, de l’ombre et la lumière, des entrelacs de fils et de ruelles étagées grâce à Annick, Pierre b, CéliaK, Pierre (2) et Marc.
Les murs par le grain de leur peau, viennent respirer à la surface du ciel, pour se vivre chauffer et murmurer de jolies ondes. Ils sont les confidents du temps qui passe dans les ruelles, et dans leurs entrailles la mémoire se fige, s’empreinte du goût de chaque jour, inlassablement, les vieux murs leurs oreilles sont la mémoire du monde.
Plus tard je veux être « Porteur d’ombre »………..Je veux passer de « fleur en treille et de fil en passerelle »…me poser sur des endroits mystère…à la lisière de la féminité…sous une voile légère…Je veux passer de paupière en paupière…pour un clin d’oeil éphémère…ou un simple eye liner..Je veux offrir de la fraîcheur en plein désert…pour éviter qu’on se désespère…me promener sur les plages et offrir de la tendresse à la lumière…Je veux passer de feuille en feuille…me reposer sur un lit de mousse..découvrir ..avec douceur..les arbres et les clairières..Plus tard…
Fils d’humanité
reliant
ombre et lumière
De fil en aiguille
un lacis de ruelles
escaliers et traverses
murs blancs et lauriers roses
haute terrasse
treilles et figuiers
jouent à la courte-échelle
à qui le plus haut
grimpera
Monter tout en haut
Etre au bord du précipice
Embrassé la fresque de la vie
Puis lentement se retourner
Marche après marche
revivre les âges de la vie
au travers de l’ombre
au travers de la lumière
des chemins tous tracés
des chemins en impasses
des chemins dérobés
des chemins oublier
s’arrêter un moment
regarder une belle fleur
Que l’on n’a pas touchée !
Que l’on n’a pas abîmée !
Juste une lueur du cœur.
longer les murs du passé
ses traces indélébiles
ne pas pouvoir se cacher
passer à nu sans se voiler
Affronter ce passé.
se tenir debout, droit,
monter,
s’accrocher,
au fil invisible de l’amour
haubans de la vie.
Lecture du Haïku Calligramme:de bas en haut.
Des yeux qu’on lève
couleurs tendues de la vie
l’art d’être perché
◊ Dans les petites rues du village de Belgodère en Balagne. Pour en savoir plus sur l’historique de Belgodère … Voir la Carte de Corse …
◊ Toujours plus haut avec Bourrache, Krikino, Brigetoun, Marc, Bruno et Sven qui nous font passer en beauté des toits dentelés et du firmament étincelant jusqu’au mystère de l’inspiration poétique.
Dentelles de tuiles
Les solitudes ocres
Se dorent au soleil
Gravir les marches
S’élever, border le ciel
Bleu, d’un drap de lin
face pelée, mais belles formes,
le front ceint d’une couronne sobre,
étendard hissé dans la brise,
je hisse avec moi la beauté simple,
la vie de l’île et de ses hommes,
face au ciel où nous baignons
Toujours plus haut
Assis sur le toit du monde
Aucune limite
Alors là-haut …
… dans le miroir du soleil, l’horizon des poussières de lune orneraient mes étincelles d’argent comme une note ou le sablier du vent donnerait la direction du temps pour me perdre dans les méandres de vos tourments, au plus beau des myriades qui étincellent la douceur de l’amour présumé dans l’antre des anges amoureux…
ça cool de source !
Pour trouver l’inspiration
je lève les yeux tout là-haut
juste au-dessus des sourcils
j’essaie d’trouver mon style…
Parfois j’manque d’imagination
alors j’prends tous mes stylos
pour qu’ça cool, pour qu’ça rime
et même si ça cool de source…
je n’suis pas un rappeur de mots
j’épluche pas le dictionnaire
j’ai toujours la tête en l’air
du côté de la grand’ours…
j’suis pas devin,
même pas marabout,
m’arrive de m’planter comme un clou,
et comme le dit zazou…
la poésie c’est comme le train,
parfois ça devient chelou,
parfois t’es chetou,
même qu’parfois ça déraille…
Mais j’veux bien lever les yeux
me prendre encore le chou
m’appliquer encore un peu
avec les rimes et les refrains
je sais que ça vaut le coup
faut que j’écrive mon chemin…
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Derrière le portail
à l’ombre du château fort
Hortensia soupire
◊ Le château du village de Centuri dans le Cap Corse. Sur la première photo, on perçoit sur les hauteurs le Belvédère du Moulin Mattéi d’où j’ai pris les photos de la note « Confidences ». Voir la Carte de Corse
◊ Les murs… Les murs qui protègent ou qu’on traverse; ce sont ceux d’Olivier le téméraire. Les murs d’un labyrinthe qui emprisonne; ce sont ceux de Sven, le vagabond des rêves; les murs douloureux de l’incommunicabilité et de la solitude, ce sont ceux de Nigra dont la poésie brute m’a transpercée dans cet appel au secours.
Un mur ne m’arrête pas,
Tel un chevalier,
Franchi cet obstacle à la force des bras,
Traversé ces longs couloirs,
De ce chateau bien protégé,
Evoluant presque dans le noir,
J’ai voulu la délivrer,
Hortensia envolée,
Repris mon chemin,
Avec ma fidèle monture,
Le coeur avec une blessure,
Quand arrivera la fin ?
De mon rêve je reviens à peine
de ce voyage toujours le même
d’une ville ancienne déshabitée…
Des rues serpentent entrelacées
je marche sans jamais m’arrêter
ni ombre, ni lumière, en chemin…
des murs tels des âmes abimées
toujours devant moi se dressent
forteresse, je suis ton prisonnier…
je marche sans jamais m’arrêter
perdu dans le dédale de pierres
je porte en moi le coeur de l’aube…
Mur
Ca a commencé
Comme dans un conte de fée
Ecoutez cette histoire
Lui, un roi
Ne vous en déplaise
Le monde l’a transformé
Lui, mon aîné de quelques années
Plein de vie, doux, sensible et passionné
Lui, écrasé par le poids de la sacro-sainte
‘bonne éducation’
Tabassé par un père ne voulant que
‘son bien’
Lui, blessé, paumé
S’est révolté
Lui, mon dieu, mon idole
Que dis-je, mon frère, mon père !
Spirituel…
…Attachement jusqu’au plus profond du coeur
Lui, déterminé
S’est sauvé
A vécu ses rêves
Jusqu’au bout des ongles
Drugs soft
Perfect life
Drugs hard
Droit dans le Mur
Lui qui m’a initiée
Lui qui m’a conseillée
S’est perdu
Personne n’a bronché
Ils ont tous regardé
‘Pauvre jeunesse’
Moi, déchirée, écoeurée
Je l’ai ramassé
Je l’ai porté
Lui, fort mais en souffrance
A viré le hard
Lui, paumé
S’est battu contre le mur
Moi, impuissante
Je l’ai vu changer
Lui, rebelle,
Est devenu Anarchiste de salon
Voire extrémiste
Lui en vie…
Moi, triste…
Je lui ai dit au revoir
Le monde avait tué mon Roi
Aujourd’hui
Moi, un autre Lui
Un nouvel attachement profond…
Déraisonnable, incompréhensible
Inexplicable, indicible, inqualifiable…
On souffle à mon oreille
Que L’histoire se répète …
Naaaaaaaaaaaaaaaan !
Je ne veux pas !
Help !
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Epingle à cheveux
cerveau en ébullition
matière grise
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Ile hors du temps, mâchoires crispées, voix de l’amour qui donne des ailes, sourire éclatant du désir qui s’envole. Les poèmes de Sven, Fred, Alix et Claudie nous font passer par toutes les couleurs. De l’effroi à un intense voyage libératoire, leurs mots sont comme un grand cri qui s’échappe de cette bouche minérale.
… L’île…
Vapeurs flottantes
suspendues ballantes
suintent sur ma tempe
coulent sur la vitre sinistre
comme flots tamisés de lampe
froides et molles
un peu folles
courant légères
dans l’air
rampant sur le sol
serpent, boa difforme…
Isolée dans ce monde inerte
lancinant
si blanc
je déambule
en somnambule
erre sur une terre inconnue
où mes pieds ont disparu…
Je suis l’île
inviolable
intouchable
et je me vois dédoublée
un peu suffoquée
sans attache
et sans appui
libérée ou asservie
marchant dans l’espace…
à Claire.
la peur du vide
à mon regard pétrifié
ta bouche convulsée
Ta voix va
D’île en songes
Un souffle de matins
De l’aube qui s’éveille
Puis devenue le vent
Elle s’échappe
Au creux des balustrades
Et me rend mes ailes
Je m’ébroue vers le ciel
Infini
Ta voix encore
D’azur et de soleil
D’un écho me revient
Les doux bruits d’autrefois
Sur ce pont aérien
Ta voix encore
Qui m’enroule d’étincelles…
Sur les hauteurs,
Sur les cîmes
J’arpente ton coeur
Mon désir culmine
Mes yeux scintillent
Tu ris et je souris
Le vide est si plein de nos envies
Mon coeur bondit
Ta flamme me réjouit
Nos âmes se rejoignent dans l’infini
Enfin, du haut de ce tertre
Nos amours ont fleuri
Nos émois,
Un tourbillon de plaisir
Des battement d’ailes
Te voilà hirondelle
Je m’agrippe à toi
Et notre envol
Un nirvana de corolles
Oh! Temps suspends ton vol!
Lecture du Haïku Calligramme: bas, centre, gauche.
Squelette vivant
colonne vertébrale
mon labyrinthe
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Aujourd’hui, je vous offre les quatre approches d’Yves, Patricio, Feu Roméo et Catherine. Dans ce labyrinthe entrelacé, elles sont toutes sous-tendues par le mouvement inspiré par la hauteur vertigineuse et le vide.
plongeoir bastingage
qui chutera dans l’oeil noir
glisse la souris
Tarte à la crème
Entrelacs obsessionnels
Hardiesse de la manière
Un lampion à chaque tournant de l’intestin
chasse tactique
épeire immobile
le saut de l’ange
chasse tactique
Danseur de l’extrême,
dans le défi de l’inaccessible,
les rochers sont ta piste de danse;
tu grimpes à vue,
tu saute et tu voles,
tu te plies et te déplies
de graton en graton.
tu te balances,
tu dynamises ton corps
et les prises infimes, sous tes chaussons,
deviennent les marches invisibles
de l’accès vers ta liberté :
la maîtrise de ton corps
dans la légèreté,
la sensation extraordinaire
d’une danse verticale
pour l’étreinte des hauteurs
dans le bleu du haut.
Tu danses aérien
solitaire et silencieux.
Tu joues d’astuce
vainqueur du vide
et des vertiges,
tout ton corps concentré
sur la pointe d’un pied,
sur le bout d’un doigt,
mais ton mental emplit
d’une force vive
à vouloir grimper toujours plus haut
vers la rencontre
de ton être
ton toi sur un toit du monde.
Ton secret ?
Faire de ce qui semble un mur infranchissable
un escalier d’aisance pour franchir les frontières du vide.
Lecture du Haïku Calligramme: bas, gauche, centre.
Bouche béante
je glisse en somnambule
sur le fil d’airain
◊ Voyage dans un boa, voyage en terres lointaines, voyage au paradis, voilà où Zen L’escalator a conduit Maria-D, Bourrache, Annick, amichel et Johal.
Elle montait
Je descendais
On aurait pu se rencontrer
Et de l’Inde au Japon
Je l’ai cherchée
Sans la trouver
Plus je me désolais
Plus les bouddhas souriaient
S’était-elle envolée
Sur des chevaux célestes
Ou bien cachée
Dans un palanquin chamarré
Je ne l’ai jamais su
Je ne l’ai pas revue
L’escalator
M’a fait du tort
J’aurais dû
Prendre l’escalier