Lecture du Haïku Calligramme: gauche, diagonale, droite
Courbure d’un rêve
la diagonale des jours
éclaboussures
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, diagonale, droite
Courbure d’un rêve
la diagonale des jours
éclaboussures
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Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, centre.
De rose et d’ivoire
clocher du belvédère
douleur en dedans
◊ Le petit village de Belgodère qui surplombe la vallée du Reginu jusqu’à la mer et l’église Saint-Thomas qui contient des oeuvres classées dont la statue « Notre Dame des douleurs ». Pour en savoir plus sur l’historique de Belgodère et la symbolique de cette statue … Voir la Carte de Corse …
◊ Entre rose chair, douleur, lumière et bonheur, voici cinq beaux poèmes sur l’arrivée à Belgodère, le passage dans l’église puis la sortie à l’air libre grâce à Claudie, Pierre (2), Jo, Pierre b et Annick.
BELGODERE
Quel somptueux bélvédère
Aux cîmes de mystère!
Surplomb de vertige
Dans une vallée de prestige
Un magnifique promontoire
Auréolé de gloire
S’y érige
Une église baroque
Ostentatoire
Façade pastel de rose
Et d’ivoire
Au clocher
Longitudinal
Dans son enceinte
Effroi et stupeur!
Une statue de splendeur
Empreinte de douleur
Sept poignards
Ciselés d’or
Empoignent son coeur !
Vous avez dit: baroque ?
En délire de mes sens
sept plaintes sept tristesses
seront-elles suffisantes
les sept heures du jour
pour dire et ma douleur
des sept plaies
et toute la douleur
des sept parties du Monde ?
Un chant hante les collines.
Le clocher perdu sur les croix du ciel
A jeté son écho ;
Des voix d’outre-chair, aiguës et tranchantes
Comme une mort d’enfant, griffent l’ocre et la chaux.
Au-delà,
Derrière les murs de cris,
Les cigales se pâment de soleil
Et l’azur lisse ses plumes d’éternité.
Les hommes sont sourds du vivant.
Ils s’égarent en transe de douleur.
Un chant
Les pleureuses par milliers essuient leurs voiles noirs
Sur le plâtre sanglant des statues.
Tour d’ivoire ou se posent nos songes…ou on cisèle nos rêves..ou on apprivoise sa solitude..
On suit du regard les chemins de lumière..on voyage de couleur en couleur..d’ouverture en ouverture..de vitrail en vitrail..L’atmosphère est peuplée de mystère..de légers courants d’air..d’ombres légères dessinées sur les colonnes de pierre…On choisit une chaise au « hasard »..on la veut solitaire mais..pas trop loin du « coeur »… Et on part..le corps immobile..
On va à la rencontre des êtres chers…des années d’hier…d’une soeur ou d’une mère..On échange avec une amie ou un frère..Un grincement..des pas qui chuchotent..la flamme d’une bougie qui nous porte…Les souvenirs qui s’agitent..les certitudes qui prennent le gîte..les projets qui s’invitent..sans prières et sans rites…
Une larme sur un rire..une porte qui s’ouvre..la lumière sur notre peau..la chaleur des dehors…les paupières qui clignotent..une voiture qui s’éloigne..
Dans le choeur..nos souvenirs…immobiles…
Elle quitte l’ombre de l’autel
Et ouvre la porte de la lumière
Le souffle du soleil caresse
Son corps tout blanc
Et elle s’élance
Ses joues deviennent rouges
Elle court elle court
Et s’élance dans le vide
Ses larmes de vraie chair
Pleurent des belles joies
Des cascades scintillantes
Et la vallée ruisselle
Des petits torrents charmants
Et elle rit de se vivre
Elle se vit liberté
Elle aime sa vie à vivre
Et elle s’enlace vivante
Ses bras de chair ils volent
Et ses pieds la sautillent
Elle se baptise Renaissance
Lecture du Haïku Calligramme: Haut, bas, centre.
Miroirs du soleil
les murs ont la parole
masque de façade
◊ Dans les ruelles de l’Ile Rousse. Voir la Carte de Corse …
◊ ZZZZzzzzzz…. Y a pas de lézard aujourd’hui, les lézardes sont de sortie! On ose, on s’amuse, on musarde, on lézarde, on zigzague, on zozote… Drôles de zèbres ces zigotos!!! Cherchez bien le lézard dans les z’écrits de Bonbonze, Kirino et CéliaK à qui je souhaite la bienvenue dans ce zoo, Fugitive, Marc, Claudie et Pierre (2). Attention aux zébus toutefois!
La lézarde n’est pas la femelle du lézard, juste son habitat.
mémoire du soleil
fissure où perce la rage
dans les rues désertes
Lézarde du temps
Mettant à nu mon passé
il s’engouffre
Comme un reptile insaisissable !
A quatre pattes il se glisse
Dans les failles
De mon inconscient
Courant silencieusement
Sur les traces mes souvenirs
Ne me laissant pas le temps de lézarder
Ravages du temps
Façades aux murs lépreux
La pierre respire
Le linge sèche au soleil
S’égoutte sur nos têtes
sous la façade
admise
des paroles
masque
de soi
la vérité
lézarde
Lézardes des murs
Où musardent les lézards
Griffures du temps
Rien ne se fait par hazard. Ces ruelles en zig et en zag sont-là pour le prouver: toujours, en elles, une part d’ombre. En ces ruelles, il faut se hasarder, oser, à l’heure chaude, se glisser, errer, rasant les murs brûlants. Le lézard s’enfuit à tes pas hésitants; dans la fente, il se cache et dessous l’écaille du mur te tire la langue. Pas une mouche en vue, ni de vermisseau à se mettre sous la dent. Hagard, tu vas, somnolent, et cherche l’ombre rare. Ce soir, après la douche, il fera bon se vêtir de linge propre à odeur de soleil.
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, haut.
Coeur de l’oeil ouvert
mémoire photographique
mon album rêveur
◊ Une petite halte pétillante et festive, ce soir… C’est à l’occasion de la 500ème note de L’Oeil Ouvert que je vous invite à découvrir deux nouveaux espaces sur le blog.
L’Album qui vous permet de naviguer dans toutes les notes en cliquant simplement sur les vignettes photos. Il est en quelque sorte la Mémoire de L’Oeil Ouvert. D’autre part, le Journal de voyage qui vous raconte mois par mois la vie du blog depuis sa création et vous donne des explications sur l’élaboration de ce voyage imaginaire. Vous trouverez les liens pour accéder à ces deux lieux sous ma photo. Bien à vous tous et merci pour votre chaleureuse fidélité.
◊ Une mosaïque de regards enthousiastes qui m’accompagnent en profonde amitié… c’est très émouvant… suite à la lecture de vos réactions chaleureuses qui me touchent profondément, je n’avais pas d’autre choix que de mettre en lumière ce poème partagé. A chacun d’y reconnaître sa voix… J’y associe tout naturellement ceux qui n’ont pas pu s’exprimer et que je sais proches, et également tous ceux qui nous lisent régulièrement en silence et qui n’ont pas encore osé faire entendre leur voix. Un grand merci à vous tous et que le voyage continue en beauté, sérénité et amitié.
PARTAGE
Oiseau pris dans un rets sans faille,
Comment t’es-tu donc envolé?
J’entrais dans l’inconnu
Un murmure lointain m’appelait
J’osais enfin me poser
Sur une page d’amour
Ce livre à coeur ouvert
Tourné vers le soleil
La vie en vert
Bréviaire de la verdolâtrie
en rouge ou en bleu,
les bulles de nos rêves
Mélusine à la fontaine
ces mots font des perles
Un rêve éveillé aux doux reflets perlés
Une ondulation comme un état second
Dans le souffle chaud du parfum
Flotte l’esprit du cristal…
Embryon de vie
Voguant vers l’amour
Sang voyelles en explosions d’étincelles
Flamme de ton bleu ciel
Fantasia de bulles
Kaléidoscope de lumière
grenadine ou curaçao
ton regard pétille
500! wahou!
FIVE HUNDRED !!!!
I’ll drink to that !
Waouh !
quelle fête, quelle affluence, quel plaisir.
Je veux boire du champagne, je veux rire, je veux chanter!
Chouette on fait la fête !
Plouf ! Je plonge gaiement dans les p’tites bulles.
Dans le salon aux lumières bleues,
les mots tourbillonent dans les coupes et les flûtes.
Tout le monde est là, apparemment, la fête dure depuis vendredi.
Ils sont plus d’un à voyager dans un coup de rouge…
C’est un très beau texte,
bien illustré par une photo abstraite mais faisant rêver.
L’oeil ouvert dévoile plus encore son immensité
sa richesse profondes et sa générosité.
Je viens d’acheter un appareil photo plus puissant
et vais essayer de capturer d’aussi belles images.
un schtroumpf
moi, je n’aime pas les anniversaires
Ossiane, une fois encore j’arrive trop tard pour la 500e
Avec tous je me réjouis, et croyez à ma profonde amitié
Alors, c’est une grande première pour moi !
Je suis en retard, et ça ne me déplait pas.
Il suffit d’un embouteillage pour ne pas être à l’heure
et louper le train de la fête…
Me retrouve au resto de la Gare de l’Oeil Ouvert
à siroter les dernières bulles…
Ouf ! … pour un peu j’allais passer à côté…
Je suis un peu occupée en ce moment !
NON ! Je ne vous ai jamais quittés !!!
Ici de belles rencontres sont nées,
Car voilà plus de deux années,
Que de temps en temps, je viens poétiser
que de merveilleux mots valsés
que d »amour partagé
Que cette partition reste toujours inachevée
Envie de voyages encore
Les yeux éblouis
tant de mots déposés
plaisirs partagés
Leurs mots
Comme de petites gouttes d’eau
Qui glissent le long des soifs
De la vie dans la vie
Murmures tendres
Timbres de mélodies
La vie ne serait-elle pas nulle sans bulles ?
La vie était belle quand elle se laissait croquer..
Bonjour mes bons amis,
Me voilà de retour
Au loin j’étais parti
Pour faire un petit tour.
Ossiane et les Amis de L’Oeil Ouvert
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
Le rose de ta peau
le jade de tes grands yeux
le bleu de ton âme
◊ Nomade, j’ai pris le large… mais j’ai pensé à tout pour que vous preniez du bon temps. Je vous dépose quelques jours en contrebas de la colline, dans la jolie marine de Centuri qui s’enroule autour de son petit port spécialisé dans la pêche à la langouste. Belle inspiration à vous sous les parasols en attendant mon retour et à très bientôt. Vous pouvez déposer vos commentaires et envoyer vos emails mais sans photo jointe car je ne pourrai me connecter qu’en bas débit. Prochaine publication… mystère… Voir la Carte de Corse
Lecture du Haïku Calligramme: bas, centre, gauche.
Squelette vivant
colonne vertébrale
mon labyrinthe
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Aujourd’hui, je vous offre les quatre approches d’Yves, Patricio, Feu Roméo et Catherine. Dans ce labyrinthe entrelacé, elles sont toutes sous-tendues par le mouvement inspiré par la hauteur vertigineuse et le vide.
plongeoir bastingage
qui chutera dans l’oeil noir
glisse la souris
Tarte à la crème
Entrelacs obsessionnels
Hardiesse de la manière
Un lampion à chaque tournant de l’intestin
chasse tactique
épeire immobile
le saut de l’ange
chasse tactique
Danseur de l’extrême,
dans le défi de l’inaccessible,
les rochers sont ta piste de danse;
tu grimpes à vue,
tu saute et tu voles,
tu te plies et te déplies
de graton en graton.
tu te balances,
tu dynamises ton corps
et les prises infimes, sous tes chaussons,
deviennent les marches invisibles
de l’accès vers ta liberté :
la maîtrise de ton corps
dans la légèreté,
la sensation extraordinaire
d’une danse verticale
pour l’étreinte des hauteurs
dans le bleu du haut.
Tu danses aérien
solitaire et silencieux.
Tu joues d’astuce
vainqueur du vide
et des vertiges,
tout ton corps concentré
sur la pointe d’un pied,
sur le bout d’un doigt,
mais ton mental emplit
d’une force vive
à vouloir grimper toujours plus haut
vers la rencontre
de ton être
ton toi sur un toit du monde.
Ton secret ?
Faire de ce qui semble un mur infranchissable
un escalier d’aisance pour franchir les frontières du vide.
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Le jour se lève
Masque de mousseline
Un grain de beauté
◊ Pour cette belle journée printanière, j’ai choisi le soleil de chair rose de mandarine de Bernard.
Amour indicible
Oh ronde impermanence,
Eternelle émotion,
Je croque ta chair rose
De mandarine.
Disque imaginal
Flotte en instants d’espace
Sois mon hostie nimbée
De nacarat.
Délicatesse
Furtive, aux branches d’araignées
Bourgeon du jour naissant
Braise d’orfèvre
En ton écrin d’anthracite
Effluve poétique
Lecture du Haïku Calligramme: du premier plan vers l’autre rive.
Rendez-vous de printemps
Aucun nuage entre nous
Ta voix en écho
◊ Morceaux choisis de amichel et de Sven pour leur ascension envoûtante vers le rêve et la vie, le bel haïku de Fugitive pour son approche originale de la gémellité.
échelle de vent
pour qui veut monter au ciel
l’arbre à nuages
Vers le printemps…
infinie pureté
exquise solitude
je gravis envoûté
les marches épurées
le printemps m’aspire
en son coeur velouté
Ta gémellité
Déliés nos corps se déhanchent
Mon reflet en toi
◊ Photos d’arbres à nuages prises dans la bambouseraie d’Anduze.
Pour en savoir plus sur l’arbre à nuages, rendez-vous
au jardin de Marandon et sur ce site spécialisé.
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
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Lecture du Haïku Calligramme: grenat, vert, rose.
A pleins poumons
Au coeur de tes artères
En rose ébloui
◊ Un coup de projecteur sur les haïkus joliment troussés de Feu roméo ainsi que sur un beau poème d’amour écrit par une femme. Il s’agit de Neyde, une poétesse brésilienne de Sao Paulo qui vient écrire sur L’Oeil Ouvert en français. Petit hommage bien mérité pour la qualité de son écriture et sa chaleur humaine. Amitiés à vous deux.
Erables aux berceaux
sous l’emprise grandissante
en rangs indifférents
Poucet tout sourire
dans les jupes de bambou
rêver la démesure
Sirop d’érable
L’Érable nous cache
Des yeux curieux
Ses feuilles chantonnent
Tendrement
Melodie d’amour
Et sa sève coule
Par ses veines
Douceur et délice
Sirop d’érable,
Sont tes yeux
Amoureux
Sur mon visage.
Sirop d’érable,
Sont tes mains
En caresses,
Tendresses.
Sirop d’érable,
Sont tes lèvres
Sur les miennes,
En silence.
Sirop d’érable,
C’est notre passion
Adoration,
C’est notre amour
Si profond
Pour toujours.
◊ Photos d’érables prises dans la bambouseraie d’Anduze.
Si parmi vous, il y en a qui reconnaissent les différentes variétés exposées,
n’hésitez pas à nous le faire savoir dans les commentaires.
Pour en savoir plus sur les érables …
Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.
Un cri de passion
Un message de printemps
Le bassin conquis
◊ Le rose dans tous ces états avec le clin coquin de Guess Who, la rougeur modeste de Brigetoun et le rosissement timide de Bén. Et puis, l’envie de mettre en avant le tourbillon plein d’espoir de Nigra.
Tache rose sur tapis vert
L’azalée et le bambou
se regardent dans l’eau
la tache rouge,
blottie, semble modeste,
mais les verts chantent
Première azalée
timide qui rosit.
Est-ce le printemps ?
Tourbillon
Tu as touché aux fruits défendus
Cela ne te suffit pas
Tu as touché aux fumées interdites
Cela ne te suffit pas
Pourtant
Tout parait si calme
Au dehors
Tourbillon de mal
Tornade sous marine
Au dedans
Tu veux tenter la déchéance
Cela ne me plait pas
Tu as touché à la douleur
Cela devrait te suffire
Prends garde à toi
Si tu plonges
Je plonge aussi
Tu ne couleras pas
Accroche-toi
Dans mes yeux
Il y a toujours une lumière …
◊ Photos prises à la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.