Cactus

Figuier de Barbarie

Figuier de Barbarie

Figuier de Barbarie

Figuier de Barbarie

Figuier de Barbarie

Une fleur à l'orteil, de l'or dans tes épines, rêve de scarabée.

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite.

Une fleur à l’orteil
de l’or dans tes épines
rêve de scarabée

Photos de figuier de barbarie ou figuier d’Inde.
Pour en savoir plus
… Voir la Carte de Corse

Cinq histoires d’épines à vous proposer, celles de Neyde, Fugitive, Feu roméo, Bernard le caméléon et amichel.

Ton corps épineux
cache dedans, en secret,
un coeur délicieux.

Neyde

Fièvre farfelue
A l’écorce anxieuse des songes
Souffle d’épines et d’or

Fugitive (son blog)

Leurs révérences
épines en pagaille
la vie à butiner

Feu Roméo

Ah!
L’épine du pied
Pour vous l’enlever
Pas d’enjambement
Juste le rejet
Car ça rime à rien
D’en demander plus
Laissez faire les vers
Ils sont sans limites
Pour vous l’hexamètre
En fleurs de cactées

Bernard טזאבאר

Le cœur de ma mie
Etait plein d’épines
D’idées assassines
Mais il a fleuri

A force d’amour
De cajoleries
Peu à peu s’ouvrit
Aux douceurs du jour

Ma chère vénus
Avait un cœur d’or
Meurtri par le sort
Qui le fit cactus

Un à un j’ai ôté
Tous ses piquants
De baisers fréquents
Avec volupté

Le ciel et la mer
Change le cactus
En fleur de lotus
Très loin du désert

amichel

Voyage

500ème

Coeur de L'Oeil Ouvert, mémoire photographique, mon album rêveur.

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, haut.

Coeur de l’oeil ouvert
mémoire photographique
mon album rêveur

Une petite halte pétillante et festive, ce soir… C’est à l’occasion de la 500ème note de L’Oeil Ouvert que je vous invite à découvrir deux nouveaux espaces sur le blog.
L’Album qui vous permet de naviguer dans toutes les notes en cliquant simplement sur les vignettes photos. Il est en quelque sorte la Mémoire de L’Oeil Ouvert. D’autre part, le Journal de voyage qui vous raconte mois par mois la vie du blog depuis sa création et vous donne des explications sur l’élaboration de ce voyage imaginaire. Vous trouverez les liens pour accéder à ces deux lieux sous ma photo. Bien à vous tous et merci pour votre chaleureuse fidélité.

Une mosaïque de regards enthousiastes qui m’accompagnent en profonde amitié… c’est très émouvant… suite à la lecture de vos réactions chaleureuses qui me touchent profondément, je n’avais pas d’autre choix que de mettre en lumière ce poème partagé. A chacun d’y reconnaître sa voix… J’y associe tout naturellement ceux qui n’ont pas pu s’exprimer et que je sais proches, et également tous ceux qui nous lisent régulièrement en silence et qui n’ont pas encore osé faire entendre leur voix. Un grand merci à vous tous et que le voyage continue en beauté, sérénité et amitié.

PARTAGE

Oiseau pris dans un rets sans faille,
Comment t’es-tu donc envolé?

J’entrais dans l’inconnu
Un murmure lointain m’appelait

J’osais enfin me poser
Sur une page d’amour

Ce livre à coeur ouvert
Tourné vers le soleil

La vie en vert
Bréviaire de la verdolâtrie

en rouge ou en bleu,
les bulles de nos rêves

Mélusine à la fontaine
ces mots font des perles
 

Un rêve éveillé aux doux reflets perlés
Une ondulation comme un état second

Dans le souffle chaud du parfum
Flotte l’esprit du cristal…

Embryon de vie
Voguant vers l’amour

Sang voyelles en explosions d’étincelles
Flamme de ton bleu ciel

Fantasia de bulles
Kaléidoscope de lumière

grenadine ou curaçao
ton regard pétille

500! wahou!

FIVE HUNDRED !!!!
I’ll drink to that !

Waouh !
quelle fête, quelle affluence, quel plaisir.

Je veux boire du champagne, je veux rire, je veux chanter!

Chouette on fait la fête !
Plouf ! Je plonge gaiement dans les p’tites bulles.

Dans le salon aux lumières bleues,
les mots tourbillonent dans les coupes et les flûtes.
Tout le monde est là, apparemment, la fête dure depuis vendredi.

Ils sont plus d’un à voyager dans un coup de rouge…

C’est un très beau texte,
bien illustré par une photo abstraite mais faisant rêver. 

L’oeil ouvert dévoile plus encore son immensité
sa richesse profondes et sa générosité.

Je viens d’acheter un appareil photo plus puissant
et vais essayer de capturer d’aussi belles images.

un schtroumpf
moi, je n’aime pas les anniversaires

Ossiane, une fois encore j’arrive trop tard pour la 500e
Avec tous je me réjouis, et croyez à ma profonde amitié

Alors, c’est une grande première pour moi !
Je suis en retard, et ça ne me déplait pas.

Il suffit d’un embouteillage pour ne pas être à l’heure
et louper le train de la fête…
Me retrouve au resto de la Gare de l’Oeil Ouvert
à siroter les dernières bulles…

Ouf ! … pour un peu j’allais passer à côté…
Je suis un peu occupée en ce moment !

NON ! Je ne vous ai jamais quittés !!!

Ici de belles rencontres sont nées,
Car voilà plus de deux années,
Que de temps en temps, je viens poétiser

que de merveilleux mots valsés
que d »amour partagé

Que cette partition reste toujours inachevée

Envie de voyages encore

Les yeux éblouis
tant de mots déposés
plaisirs partagés

Leurs mots
Comme de petites gouttes d’eau
Qui glissent le long des soifs

De la vie dans la vie
Murmures tendres
Timbres de mélodies

La vie ne serait-elle pas nulle sans bulles ?

La vie était belle quand elle se laissait croquer..

Bonjour mes bons amis,
Me voilà de retour
Au loin j’étais parti
Pour faire un petit tour.

Ossiane et les Amis de L’Oeil Ouvert

Ailleurs

Golfe d'Aliso

Golfe d'Aliso

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Ailleurs

Les pieds dans l'eau, maison du bout du monde, aigue-marine.

Lecture du Haïku Calligramme: Gauche, haut, bas.

Les pieds dans l’eau
maison du bout du monde
aigue-marine

Une crique du Golfe d’Aliso dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Chacun à sa façon a tracé les contours de cet Ailleurs. Je vous propose les quatre regards sensibles de Daniel, amichel, Bernard et Alix

Par la main de l’éternité
De la montagne arraché
Petit caillou j’ai roulé
Jusqu’au pied
De mon rêve
Bleu

Daniel (son site)

Ailleurs
Là-haut sur la montagne
Le vent affamé de sa langue râpeuse
Broute l’herbe jaunie
Mais tout le ciel nous appartient
Ailleurs
Tout en bas une maison perdue
Que l’on confond avec la roche
Mais tout le bleu du lac l’habite
Ailleurs
Tout au fond de nos cœurs
D’espace et de lumière
Sources où nos cœurs s’abreuvent
Ailleurs
Libre d’aller au bout du monde
rêve où se perdre

amichel

Ailleurs le bout du monde?
Bercé de solitude,
Un lieu de fier exil:
Qui du ciel ou de l’eau
Sait l’ivresse du bleu?
Je reviens d’Océan,
Avec un talisman;
Sirène oh ma Sirène,
Tu m’ouvris ton trésor
Et des lointains profonds
S’est réveillée ma vie.
Baptême de fortune,
Au hasard des regards
Je choisis ma maison.
Ici peut-être ailleurs!
Crique de sable blanc et des rochers d’argent,
Rivage aux lèvres roses
Et crêtes moutonnantes.
Je n’ai besoin de rien, que de boire la mer.

Bernard

La turbulence diaphane
Sur le repli du ciel
L’ailleurs
Vers l’éphémère
L’insolence ouvragée
D’une nuée d’arcs en ciel
L’ébauche
D’un pas de danse
A la fin de l’été
Au creux d’une citadelle
Puis la lumière d’un vrai soleil
Et sa ligne incendiaire …
L’autrefois
Au parfum de violettes
Le monde annulé
Sur les cristaux de l’ombre
Le reflet d’une peau
D’une caresse
A la recherche d’un autre temps
Et de ses ondes muettes …
L’envers
D’une lame éperdue
Entre les heures
Opaques
Et le pas d’insouciance
Des îles éprouvées
Sur le grain d’un orage
Le paradis perdu
Sa douceur en volutes
Et ses éclats de fièvre
Après la nuit
Et pas seulement …

Alix

Toi émoi

Village de Centuri dans le Cap Corse

Village de Centuri dans le Cap Corse

Village de Centuri dans le Cap Corse

De toi j'ai rêvé, du bleu par-dessus les toits, de moi tu es loin

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas, droite.

De toi j’ai rêvé
du bleu par-dessus les toits
de moi tu es loin

Depuis le village perché de Centuri dont les toits sont de lauze, l’îlot de Capuse interdit d’accès car il est protégé par le Conservatoire du littoral. Celui-ci abrite une colonie de goélands d’Audoin ainsi qu’une espèce très rare de marguerite corsosarde très petite. Voir la Carte de Corse

Emoi et moi… Voici quatre poèmes touchants par-dessus le toit sur l’amour, l’absence, la distance, le vide, le silence. Ce sont ceux de Pascal à qui je souhaite la bienvenue parmi nous, de Daniel qui fait son grand retour, d’Annick toujours si vibrante d’amour et de Johal à l’humeur mélancolique.

Un oiseau perché sur un toit
Dans ses yeux, la mer et les cieux
Ont volé l’azur de tes yeux,
Le coeur percé, je pense à toi.

Pascal (son blog)

Derrière ce toit qui nous protège
Du poids des doutes et du néant,
De tous ces affres qui nous assiègent,
Se cache le bleu d’un océan.

Daniel (son blog)

L’âme ne connait
Aucune distance
Et par delà les continents
De toi émoi
Je suis là
Pour toi
Quand tu le souhaites
Serre-toi
Je suis au plus près
Même loin

Annick (son blog)

Le ciel a repris tes valises;
Les tuiles se tiennent par la main
comme des fillettes timides.
La plus petite esquisse de vent
désormais
les rend si fragiles !
Tu es parti,
la mer est vide…
Tourner en rond en ton absence, le silence pour seul ami,
le brave silence qui étouffe
ma folie.

Johal

Maquis

Maquis

Maquis

Terre d'asile sur tes vagues de velours, mon île au bout du cap

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Terre d’asile
sur tes vagues de velours
mon île au bout du cap

L’île de Giraglia au nord du Cap Corse depuis le Col Saint-Nicolas.
Pour en savoir plus sur l’île de Giraglia Voir la Carte de Corse

 Dans ces courts morceaux choisis, Bourrache, Claudie, Pierre b, Nath et Brigetoun posent leur regard très personnel sur cette petite île immobile.

Coeur à sec, pieds dans l’eau
Petit bout d’île
Imperturbable dans l’air et le temps.

Bourrache

Ile flottante à déguster
Senteurs de garrigues
Elle est divine

Claudie

Cétacé de pierre
Dans nos rêves échoué
Le temps immobile

Pierre b

Des AILES pour un AilLEurS
Sans pleurs
Un ExIL
Pour voler vers mon ILE

Nath

ma douce combe,
blotti dans tes lents replis,
entre les hameaux,
dans ton sec coeur épineux,
les yeux au large,
vers l’île, qui parle toujours
d’un départ rêvé,
elle qui toujours reste
rivée devant nous.

Brigetoun

Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Lignes de force contre tes flancs marine, je m'y cramponne

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Lignes de force
contre tes flancs marine
je m’y cramponne

Photos prises du côté de Macinaggio dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Passion, volupté, amour et sensualité à fleur d’eau dans les poèmes de trois sirènes; ceux de Johal, Alix et Claudie.

Ocre indigo et céladon :
Dans l’océan multicolore,
J’ai vu se poser les passions
Des Cieux amants aux yeux d’aurore…

Dans l’océan multicolore,
Se mélange la déraison
Des Cieux amants aux yeux d’aurore
Et des liquides frondaisons.

Se mélange la déraison
Des tons de vent que l’azur dore
Et des liquides frondaisons :
Le soupir des flots s’évapore.

Des tons de vent que l’azur dore
Caressent l’écume coton ;
Le soupir des flots s’évapore :
Ocre indigo et céladon.

Johal

Il est un lieu
Où même le ciel s’attarde
Entre aube et éternité
Tout ahuri d’avoir touché l’espace

D’un reflet aigue marine
Où glissent les symboles
La musique des arbres s’aliène les parfums
Les nuages sont ailleurs…

Cernée de plénitude
La rupture fantasque d’une mer de cobalt
Dépose sa lumière
Définit les mouvements l’alibi d’un voyage
Entre silence et danse
La houle se délasse sur une gorge d’azur

Il est un lieu
Entre peau et murmure
Où les îles se déplacent
Au gré des transhumances
Où même la volupté s’imagine des fables
Des ruptures fantasques
Les sens parlent de silence

Alix

Nudité,transparence
Volupté des sens
Mes flancs balancent
Entre tes bras,
Une contredanse
Les flots rutilent
Je suis sirène
Les vagues bleutées m’enroulent
Sur les ondes magnétiques
De ton corps frénétique
Des flots intenses,
Une chaloupe qui tangue
Mon corps chavire
Tes bras se déploient
Et, je navigue, cheveux en vagues
Tes caresses
Une plainte
Mon trouble
Ma fougue
Tes bras noueux
Un surplomb soyeux
Je dérive dans tes yeux
Transparence
Transcendance
Une symphonie de bleus
Orchestre nos ébats
Et rythme la java
Des coussins de douceur
De satin et de soie,
Ondoient…..
Langueur
Transparence,
Sensualité
De sirène,
Sortilège
Je deviens femme
L’irréel devient réalité

Claudie

Hirondelle

Hirondelle

A tire d'aile sur les fils d'une toile, la vie épinglée

Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, centre.

A tire d’aile
sur les fils d’une toile
la vie épinglée

C’est enfin l’été ! Le voyage imaginaire continue. Il va suivre le fil bleu du pourtour de la Corse en douceur et en couleurs, avec ou sans séries, selon mes envies et les hasards de mes vagabondages.

Cinq poèmes en ciel sur cinq fils tendus. Voici un petit recueil de sensations autour de ces fils et de ces oiseaux en liberté grâce aux plumes aériennes de Brigetoun, Bourrache, Marline, Yves et Patricio.

pour l’allégresse,
pour la beauté de la vie,
pauvre sourire

Brigetoun

Balcons désertés,
volets clos,
L’oiseau-liberté plane
Soleil de plomb.

Bourrache

Le vent cesse
Au loin les oiseaux
Chantent les ruisseaux
Sur une harpe sans cordes…

Marline

l’amour au balcon
entre les ailes désir
j’ai faim mon olive

Yves (son blog)

Lucarne à ciel ouvert

Bleu sur bleu
Gris sur gris
Décalcomanie à ciel ouvert

Pierre sur pierre
Lierre au ciment
Façade à gueule ouverte

Fil à fil
Silence à l’affût
Hier c’était un autre jour

Patricio

Altitude

Altitude

Paquebot de lignes, billet pour le grand large, un grand oiseau blanc

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, centre, droite.

Paquebot de lignes
billet pour le grand large
un grand oiseau blanc

Laissons-nous emporter dans l’espace sur le brise-glace de Sven et sur le grand oiseau blanc de Claudie qui chante l’amour.

Brise glace…

Marée d’images sur la page
de la mémoire oublieuse
chuchotent les larmes
aux portes de tes yeux
Regarde le soleil cru
et suis l’oiseau blanc
déchire du regard
le voile de l’oubli
les lès du temps
brise les glaces
retrouve les traces
de ton pays
Ouvre l’espace
de ta rue
de nos vies
aux parfums de l’orient
au souffle du désert
à la magie
au mystère
des caravanes bleues
Laisse passer les mots
passeurs de frontière
passeurs de mémoire
donne nous des images
des chants
des odeurs
des paroles sages
qui viennent d’ailleurs
Redessine pieds nus
sur la terre battue
dans la misère de nos rues
jusque dans nos impasses
redessine pour nous
sur une terre inconnue
le cheminement de tes pas…

Sven

Sur un paquebot
Gigantesque
Je navigue
J’ai pris un billet
Un aller-retour
Pour l’amour
Un ticket de velours
Avec pour tout bagage
L’espoir de te revoir
Dans ma tête s’emballent
Mille rêves d’étoiles
Une lueur, un phare
Je déploie mes ailes
Je suis l’albatros
Je croise les cormorans
Les goélands si blancs
M’accompagnent dans mon élan
La proue de mon navire
Je la garde jalousement
Du haut du bastinguage
Elle est mon oriflamme
La presqu’île au loin
La presqu’île au loin
Ma déesse, tu es là
Sur la berge
Ile, ton prénom
Mes lèvres l’esquissent
Ils te languissente
Tu émerges des flots
Et le paquebot bourlingue
L’amour se glisse
Volupté, langueur
Flux et reflux
La marée roule son écume
Et notre amour
Embrase les cîmes
Tout est possible
Même l’inaccessible!

Claudie

Escarpement

Escarpement

Escarpement

Escarpement

Epingle à cheveux, cerveau en ébullition, matière grise

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Epingle à cheveux
cerveau en ébullition
matière grise

Photos prises au musée Guimet à Paris.

Ile hors du temps, mâchoires crispées, voix de l’amour qui donne des ailes, sourire éclatant du désir qui s’envole. Les poèmes de Sven, Fred, Alix et Claudie nous font passer par toutes les couleurs. De l’effroi à un intense voyage libératoire, leurs mots sont comme un grand cri qui s’échappe de cette bouche minérale.

… L’île…

Vapeurs flottantes
suspendues ballantes
suintent sur ma tempe
coulent sur la vitre sinistre
comme flots tamisés de lampe
froides et molles
un peu folles
courant légères
dans l’air
rampant sur le sol
serpent, boa difforme…

Isolée dans ce monde inerte
lancinant
si blanc
je déambule
en somnambule
erre sur une terre inconnue
où mes pieds ont disparu…

Je suis l’île
inviolable
intouchable
et je me vois dédoublée
un peu suffoquée
sans attache
et sans appui
libérée ou asservie
marchant dans l’espace…

à Claire.

Sven

la peur du vide
à mon regard pétrifié
ta bouche convulsée

Fred

Ta voix va
D’île en songes
Un souffle de matins
De l’aube qui s’éveille
Puis devenue le vent
Elle s’échappe
Au creux des balustrades
Et me rend mes ailes
Je m’ébroue vers le ciel
Infini
Ta voix encore
D’azur et de soleil
D’un écho me revient
Les doux bruits d’autrefois
Sur ce pont aérien
Ta voix encore
Qui m’enroule d’étincelles…

Alix

Sur les hauteurs,
Sur les cîmes
J’arpente ton coeur
Mon désir culmine
Mes yeux scintillent
Tu ris et je souris
Le vide est si plein de nos envies
Mon coeur bondit
Ta flamme me réjouit
Nos âmes se rejoignent dans l’infini
Enfin, du haut de ce tertre
Nos amours ont fleuri
Nos émois,
Un tourbillon de plaisir
Des battement d’ailes
Te voilà hirondelle
Je m’agrippe à toi
Et notre envol
Un nirvana de corolles
Oh! Temps suspends ton vol!

Claudie

Escalade

Escalade

Escalade

Squelette vivant, colonne vertébrale, mon labyrinthe

Lecture du Haïku Calligramme: bas, centre, gauche.

Squelette vivant
colonne vertébrale
mon labyrinthe

Photos prises au musée Guimet à Paris.

Aujourd’hui, je vous offre les quatre approches d’Yves, Patricio, Feu Roméo et Catherine. Dans ce labyrinthe entrelacé, elles sont toutes sous-tendues par le mouvement inspiré par la hauteur vertigineuse et le vide.

plongeoir bastingage
qui chutera dans l’oeil noir
glisse la souris

Yves 

Tarte à la crème

Entrelacs obsessionnels
Hardiesse de la manière
Un lampion à chaque tournant de l’intestin

Patricio

chasse tactique
épeire immobile
le saut de l’ange

Feu Roméo

chasse tactique
Danseur de l’extrême,
dans le défi de l’inaccessible,
les rochers sont ta piste de danse;
tu grimpes à vue,
tu saute et tu voles,
tu te plies et te déplies
de graton en graton.
tu te balances,
tu dynamises ton corps
et les prises infimes, sous tes chaussons,
deviennent les marches invisibles
de l’accès vers ta liberté :
la maîtrise de ton corps
dans la légèreté,
la sensation extraordinaire
d’une danse verticale
pour l’étreinte des hauteurs
dans le bleu du haut.
Tu danses aérien
solitaire et silencieux.
Tu joues d’astuce
vainqueur du vide
et des vertiges,
tout ton corps concentré
sur la pointe d’un pied,
sur le bout d’un doigt,
mais ton mental emplit
d’une force vive
à vouloir grimper toujours plus haut
vers la rencontre
de ton être
ton toi sur un toit du monde.

Ton secret ?
Faire de ce qui semble un mur infranchissable
un escalier d’aisance pour franchir les frontières du vide.

Catherine