Ailleurs

Golfe d'Aliso

Golfe d'Aliso

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Ailleurs

Les pieds dans l'eau, maison du bout du monde, aigue-marine.

Lecture du Haïku Calligramme: Gauche, haut, bas.

Les pieds dans l’eau
maison du bout du monde
aigue-marine

Une crique du Golfe d’Aliso dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Chacun à sa façon a tracé les contours de cet Ailleurs. Je vous propose les quatre regards sensibles de Daniel, amichel, Bernard et Alix

Par la main de l’éternité
De la montagne arraché
Petit caillou j’ai roulé
Jusqu’au pied
De mon rêve
Bleu

Daniel (son site)

Ailleurs
Là-haut sur la montagne
Le vent affamé de sa langue râpeuse
Broute l’herbe jaunie
Mais tout le ciel nous appartient
Ailleurs
Tout en bas une maison perdue
Que l’on confond avec la roche
Mais tout le bleu du lac l’habite
Ailleurs
Tout au fond de nos cœurs
D’espace et de lumière
Sources où nos cœurs s’abreuvent
Ailleurs
Libre d’aller au bout du monde
rêve où se perdre

amichel

Ailleurs le bout du monde?
Bercé de solitude,
Un lieu de fier exil:
Qui du ciel ou de l’eau
Sait l’ivresse du bleu?
Je reviens d’Océan,
Avec un talisman;
Sirène oh ma Sirène,
Tu m’ouvris ton trésor
Et des lointains profonds
S’est réveillée ma vie.
Baptême de fortune,
Au hasard des regards
Je choisis ma maison.
Ici peut-être ailleurs!
Crique de sable blanc et des rochers d’argent,
Rivage aux lèvres roses
Et crêtes moutonnantes.
Je n’ai besoin de rien, que de boire la mer.

Bernard

La turbulence diaphane
Sur le repli du ciel
L’ailleurs
Vers l’éphémère
L’insolence ouvragée
D’une nuée d’arcs en ciel
L’ébauche
D’un pas de danse
A la fin de l’été
Au creux d’une citadelle
Puis la lumière d’un vrai soleil
Et sa ligne incendiaire …
L’autrefois
Au parfum de violettes
Le monde annulé
Sur les cristaux de l’ombre
Le reflet d’une peau
D’une caresse
A la recherche d’un autre temps
Et de ses ondes muettes …
L’envers
D’une lame éperdue
Entre les heures
Opaques
Et le pas d’insouciance
Des îles éprouvées
Sur le grain d’un orage
Le paradis perdu
Sa douceur en volutes
Et ses éclats de fièvre
Après la nuit
Et pas seulement …

Alix

102 réflexions sur « Ailleurs »

  1. tout simplement magnifique de beautés, je vais tout simplement savourer cette crique si belle avant de me coucher. Le calligramme fort beau aussi. Très belles photos. Bonne nuit, Ossiane.

  2. Coucou…

    Bonne nuit à vous deux
    —-

    Un rêve d’ailleurs
    Entre le vert et le bleu
    Pensées sauvages

    —–

  3. Bonne nuit Maria!

    Volets clos chez nous
    Notre crique est nôtre
    Plage de nos ébats fous

    **

    Turquoise à nos cils
    Rocailles sous nos corps
    Rubans de lumières

    **

    Murmures clapotis
    Flux si tendres
    Sommeil qui suit

  4. coucou à toi, et Bonne nuit Maria! j’imagine ce bord de rêves de vrai vécu……..mmmmmhhh tournis vertige, palpitation belle, souffle court, oeil rassasié, paix alentour….

    Cocktail délice
    Bleu et vert
    Suspension douce

  5. mince quel ordi, ou le besoin de ma nuit! sourire!
    voilà deux écrits de moi, mon premier comment avait disparu avec indiqué  » doublon ».. bon l se fait tard de lune éveillée pleine, je cherche pas à comprendre, encore moins la technick d’ordi de moi!

  6. Ailleurs
    Là-haut sur la montagne
    Le vent affamé de sa langue râpeuse
    Broute l’herbe jaunie
    Mais tout le ciel nous appartient
    Ailleurs
    Tout en bas une maison perdue
    Que l’on confond avec la roche
    Mais tout le bleu du lac l’habite
    Ailleurs
    Tout au fond de nos cœurs
    Un souvenir heureux d’azur
    D’espace et de lumière
    sources où nos cœurs s’abreuvent
    Ailleurs
    Libre d’aller au bout du monde
    rêve où se perdre

  7. Sur le rocher – des pierres ancrées
    L’ombre – solitaire et solitude
    La Vie gobée – l’infiniment petit

    ____________

  8. « A quoi tu penses..? A rien…. » Elle est ailleurs…
    Elle rêve à un bracelet d’écorces..de nacre et de couleurs..à ces fous rires qui s’envolent et se posent sur des visages pleureurs…à une main que l’on serre et caresse…par amour et pour tuer sa peur..à ce chemin qui la mènerait ..au dela des cimes..vers un monde extérieur…à une vie qu’elle aimerait meilleure…
    Elle pense à rien…et ce rien c’était tout…et ce tout c’était toi…

  9. Bonjour Ossiane
    Beau ça donne envie de partir en vacances
    Bises à toi
    —–

    Pierre b…. comme c’est joli….

    A quoi pense-t-elle ?
    Elle pense à Pierre
    Et ce n’est pas rien

    —-

  10. Portrait de paysage

    Mystère en sommeil
    portrait de paysage
    silencieux, sauvage,
    sur la surface bleue
    une femme sereine
    ferme les yeux…

    Guérillero foulant
    la sierra brûlante
    le vent contraire
    au-dessus, souffle
    le feu et la glace…

    sème le trouble
    dans le paysage
    de ses songes…

  11. Peau de garigue
    Sur un corps venu de loin
    Entre ciel et mer

    Une chair brûlée
    Enveloppée par les eaux
    En terre-mère

  12. Quels jolis textes coquilagent cette douce crique, et j’en prends un et il murmure, et puis un autre qui délicate, encore un qui me rêve …..elle est jolie cette douce crique qui chante ses coquillages…et des mmhhh et des mmmhh délicats et discrets m’échappent en bulles d’air qui se lovent la mer..vos mots sont mes parfums qui vaporisent mon réveil de bien belles saveurs…au bord d’un petit café.

  13. Bonjour à toutes et tous, bien « éveillés » sur l’Oeil Ouvert, qui avez parcouru l’ailleurs d’Ossiane vers une crique du Cap Corse, teintée de si jolies couleurs.Qu’il ferait bon s’y baigner!

    L’ailleurs

    Ici et là
    Une crique
    Aux confins du temps
    Là où le temps s’oublie
    Dans la contemplation
    Du paysage sauvage,
    Un condensé salé de paradis
    Des eaux limpides, translucides
    Des galets qui dansent
    Une sarabande
    Sur les rochers de jade,
    Qui se déhanchent

    Ici et là
    Une crique
    Du bout du monde
    Où la sérénité
    Se fait sensualité
    Tes petits pieds dans l’eau frétillent
    Un froissement,
    Un bruissement
    Un clapotis,
    La mer ne se lasse pas de se bercer
    Elle enlace les algues qui se délassent
    La montagne est muette
    Pas une silhouette

    Ici et là
    Une crique secrète
    Comme une prière
    L’ailleurs est ici
    Dans cette crique
    De paradis
    Un arc-en-ciel
    D’irréel
    Topaze, saphir, émeraude
    Une symphonie en bleu majeur
    L’orchestre du bonheur

    Bises à toutes et tous

  14. Hymne à la crique

    Sauvage et divine
    Ta couleur d’opaline
    Me fascine
    Ta mer brassée
    Se complaît
    Dans ses aigues marines
    Et cristallines
    Que le soleil illumine
    L’alizé tambourine
    Sur tes vagues citrines
    Tu as des senteurs
    D’eucalyptus…
    Et la mer se dandine
    Telle une déesse
    Dans son jupon bleu
    De gourgandine

  15. Huitre aux écailles de nacre
    Aux doux rosés si lisse sable
    Et son lagon tout blue de bleu

    joli, joli, claudie, comme vous tous,
    sont beaux vos mots posés sur cette crique si belle,
    belle jouréne à chacun, j’emmène un bout de crique qui me dansera ma journée encore plus.. bises!

  16. ailleurs
    vit mon émoi
    dans le dedans
    dans moi
    chaleur
    donne sa joie
    en tout dedans
    en moi
    coeur
    offre sa voix
    de mille éclats dedans
    de moi

  17. Le pied a marché la caillasse, et la rocaille
    Il est fatigué épuisé serpenté rubanné
    Mais l’oeil le frictionne de belles caresses
    Lui puise du bleu si beau si frais si délicat
    Que le pied quitte l’ampoule de chair
    Et se surprend à devenir lumière jolie
    C’est pourquoi autour de la belle bleue
    Des lampions, des nuées de lumières douces
    Eclairent la splendeur en merveilles de lampes
    Des ceux qui ont marché, un peu vu
    Qui ont souffert la vie et l’ont serrée aussi
    Lieu de méditations la corse en air de large
    Emmène le regard haut ou dans le plus profond

  18. Ailleurs le bout du monde?
    Bercé de solitude,
    Un lieu de fier exil:
    Qui du ciel ou de l’eau
    Sait l’ivresse du bleu?
    Je reviens d’Océan,
    Avec un talisman;
    Sirène oh ma Sirène,
    Tu m’ouvris ton trésor
    Et des lointains profonds
    S’est réveillée ma vie.
    Baptême de fortune,
    Au hasard des regards
    Je choisis ma maison.
    Ici peut-être ailleurs!
    Crique de sable blanc et des rochers d’argent,
    Rivage aux lèvres roses
    Et crêtes moutonnantes.
    Je n’ai besoin de rien, que de boire la mer.

  19. comme c’est fort beau, Bernard, c’est tendre de tellement…
    allez je me sors en courses si agréables avec mon fils,
    comme me fut bon de picorer après le repas sur de belles pages d’écritures, après tes jolies phtos, haikus et calligrammes, Ossiane. Je te souhaite un bien bel après midi, et un beau week. Merci de vos présences!

  20. L’écrit de Pierre b ce matin m’a fait venir dans la tête « L’île Hélène » de Nougaro que j’ai fredonné tout le matin, je vous la dépose là c’est tellement beau :

    (sourire Pierre… merci )

    L’Île Hélène

    Assis sur un banc devant l’océan
    Devant l’océan égal à lui-même
    Un homme pensif, se masse les tifs
    Interrogatif, à quoi pense t il
    A quoi pense t-il livré à lui-même
    Il pense à son île, son île Hélène
    Est-ce que l’île l’aime

    Assis sur un banc devant l’océan
    L’océan jamais tout à fait le même
    Dans le bruit lascif autour des récifs
    Que la vague enchaîne
    A quoi rêve t il l’éternel bohème
    Il rêve à une île dont le littoral
    A le pur profil de l’amour total

    Assis sur un banc devant l’océan
    Devant globalement la terre tout entière
    Qui jamais n’enterre ses haches de guerre
    Ou si peu si guère que c’est faire semblant
    Il pense que le vent fraîchit sur sa joue
    Il pense que l’amour sait vous mettre en joue
    Ban ban ban

    Il pense surtout devant l’océan
    Bel esclave bleu qui remue ses chaînes
    Il pense à son île à son île Hélène
    Est-ce que l’île l’aime
    Pense t elle à son il?

    Claude Nougaro

  21. heinhein, Maria D!!!!! bises pour toi, cela me plait ton retour de vacances que j’espère bonnes et plus encore…

    Mais si il le savail
    Que l’île d’elle
    Ailes pensent à lui
    Il panserait pas
    Sa tête à tifs
    Qui lui donne
    A penser si beau
    Alors son île muette
    Ses ailes
    Mais murmure tout bas
    Qu’elle l’aime
    D’un amour total
    Et si fort
    Mais si il le savait
    Il ne s’en remettrait pas
    Et son île et son elle
    Devant il
    Se regardent
    Ils se boivent
    Car ils s’aiment
    Chaque jour

  22. cette fois j’éteins l’ordi, c’est le plus jolie moyen pour sortir tout dehors, qui sent le parfum de l’automne et de belles douceurs…
    bien beau joli duo, Maria D et PierreB….

  23. Crique

    Coque de roche, solitaire au creux de la falaise
    Tu es mon écrin de lumière, mon ailleurs que j’espère
    Virons de bord, défiant les courants
    Pour lever le voile de ton intimité

  24. Des pensées ont bondi vers les rochers qui passent :
    Un ailleurs s’est perché,
    A jeté un œil rond sur le couple de la crique
    Et a noté dans son carnet :
    Deux de moins sur la liste,
    Plus besoin de moi.
    Plus loin, un peu plus loin,
    L’ailleurs a aperçu sa silhouette,
    Frêle, penchée sur les flots,
    Vertigineuse de vie.
    L’ailleurs a déployé ses ailes
    Et est venu doucement caresser son cou.
    Une brise a soufflé
    Et dans la crique déserte
    Elle a ouvert les yeux vers l’ailleurs amoureux.
    Le carnet s’est ouvert sur une page blanche
    Les mots ont dessiné une île, un cœur,
    Des rires d’enfants.
    Les ailleurs guérissent de leurs ailes blanches
    Et nichent –en secret- dans l’âme du présent.

  25. Bouh, trop vite, trop vite, trop vite ! On recommence les ailleurs espoirs…

    Des pensées ont bondi vers les rochers qui passent :
    Un ailleurs s’est perché,
    A jeté un œil rond sur le couple de la crique
    Et a noté dans son carnet :
    Deux de moins sur la liste,
    Ici, les rêves ont pris coeur.
    Plus loin, un peu plus loin,
    L’ailleurs a aperçu sa silhouette,
    Frêle, penchée sur les flots,
    Vertigineuse de vie.
    L’ailleurs a déployé ses ailes
    Et est venu doucement caresser son cou.
    Une brise a soufflé
    Et dans la crique déserte
    Elle a déclos les yeux vers l’ailleurs amoureux.
    Le carnet s’est offert une page blanche,
    Les mots ont dessiné une île, un amour,
    Des rires d’enfants…
    Les ailleurs guérissent de leurs ailes sages
    Et nichent –en secret- dans l’âme du présent.

    🙂 Quelles sont belles ces images ! Merci Ossiane (et un autre merci particulier à Maria-D pour le texte de Nougaro)

  26. Ailleurs c’est toujours ici car mon esprit me suis toujours .

    Claudie , Maria-D, Johal … vos mots ! beauté et sensibilité en prose de sérénité superbe

    je t’embrasse Ossiane

  27. Pourquoi cette folle et inlassable envie
    De violer la page blanche
    Avec des mots venus d’ailleurs ?

    Le temps passe sa vie
    La vie perd son temps
    A tourner autour de l’ici.

    Comme des vautours aux ailes brisées
    Eperdus, ni le temps, ni la vie
    N’enserrent jamais la vérité.
    ____________

    Mon brin de soleil s’est fait la malle aujourd’hui…

  28. Très émouvant, pour une Cap-Corsine, de retrouver cet ailleurs où je vis toute l’année. Ossiane, s’il vous prend un jour l’envie de venir prendre le thé sur ma terrasse (sous mon tilleul), n’hésitez pas. Je vous dirai par exemple que dans dans cette masure du bord de l’eau se trouve une des plus belles bibliothèques du Cap. Je crois parler beaucoup de ce Cap dans le recueil de poésie cap-corsaire (Noir écrin) que j’ai publié le mois dernier chez A Fior di Carta, une jeune maison d’édition de Barrettali.
    @ prestu è amicizia
    Anghjula Paoli

  29. Ce soir j’ai retrouvé dans le ciel orangé …le brin de paille qui s’était fait la malle…Je n’ai pas pu l’approcher mais..maladroitement « les pieds dans l’eau » je l’ai remercié…pour son humour..sa fragilité … sa gaieté..et pour les pages…doucement ..par ses mots …effleurées..

  30. La turbulence diaphane
    Sur le repli du ciel
    L’ailleurs
    Vers l’éphémère
    L’insolence ouvragée
    D’une nuée d’arcs en ciel
    L’ébauche
    D’un pas de danse
    A la fin de l’été
    Au creux d’une citadelle
    Puis la lumière d’un vrai soleil
    Et sa ligne incendiaire …
    L’autrefois
    Au parfum de violettes
    Le monde annulé
    Sur les cristaux de l’ombre
    Le reflet d’une peau
    Noyée sous le voile
    D’une caresse
    A la recherche d’un autre temps
    Et de ses ondes muettes …
    L’envers
    D’une lame éperdue
    Entre les heures
    Opaques
    Et le pas d’insouciance
    Des îles éprouvées
    Sur le grain d’un orage
    Le paradis perdu
    Sa douceur en volutes
    Et ses éclats de fièvre
    Après la nuit
    Et pas seulement …

  31. Email cliquable souhaité
    Ossiane bonjour,
    je rejoins ton blog qui m’enchante et j’espère contribuer avec mes modestes moyens à sa vie déjà très active.

    Quelques rimes un peu tristes pour « Toi émoi ».

    Je quitte le mirage de la nuit
    Pour suivre un autre chemin,
    Pour échapper au destin
    Qui insidieusement me poursuit.

    Je régale l’innommable dessein
    Du temps criminel et poli
    D’un somptueux festin
    Débordant de mets interdits.

    Et je m’égare dans l’antre
    Des plaisirs charnels, et de ton ventre.
    M’évader galamment dans des jeux libertins,
    Pour crever ce reste de maintien

    Les gestes importuns des vieillards lubriques
    Ont souillé les flancs des vierges faméliques.

    Dans des corps à corps exhalants leur rage
    J’ai épuisé mes forces et usé les rouages
    De la raison ; j’ai plongé dans les ténèbres
    Et mes espoirs trahis, muses funèbres

    Se sont évanouis ; des ombres majestueuses
    Ont foulé, maîtresses incestueuses,
    Les tourments d’un parterre de cendres
    Et j’ai pleuré, nul ne pouvait m’entendre !

    et pour « Ailleurs »

    Je regarde en arrière
    Je cherche dans mes souvenirs
    Les nuits aux rêves délétères,
    Les envies de construire.
    Je voudrai revenir à la pureté
    De l’air embaumé de jasmin
    De ma main effleurant ton pied,
    Quand la nuit blanche laisse venir le matin.
    Retrouver celui que j’étais,
    Et l’innocence qui malgré tout dure
    Quand tout semble imparfait.
    Pendant que saignent encore les blessures.
    Je regarde en arrière
    Je cherche dans mes souvenirs
    Mes larmes chantent une prière
    Que reviennent mes sourires.
    Les eaux pures et claires
    Et le ciel étoilé
    Des jolis bords de mer
    Et des plages désertées,
    Ou je jouais jadis
    Sans aucun préjudice

    A très bientôt et merci à tous les contibuteurs

  32. Sortir de sa coque
    Les yeux dans la vague
    Sonder la crique
    Machouiller un brin de paille
    Tressaillir au bruit venu d’ailleurs
    Tel un écho d’amitié.

    Oublier pour un jour la page blanche
    En choisir une quadrillée
    Y déposer
    Ses mots croisés.

  33. Pour Ossiane, Daniel, amichel, Bernard et Alix
    Merci à vous… pour vos mots…

    « Ailleurs

    Petit caillou j’ai roulé
    Là-haut sur la montagne
    Tout au fond de nos cœurs
    Avec un talisman
    Au hasard des regards
    Sur le repli du ciel
    L’insolence ouvragée
    De mon rêve
    Aigue-marine
    Rêve où se perdre
    Ici peut-être ailleurs
    Je n’ai besoin de rien que de boire la mer
    Au creux d’une citadelle
    D’une caresse
    D’une larme éperdue
    Sur le grain d’un orage
    Dans la maison du bout du monde »

    Merci encore à vous…

    Belle soirée, beau WE et belle semaine à vous tous

  34. Alix … j’aime beaucoup ton écrit… et ta lame éperdue que j’ai transformé en larme éperdue sans le vouloir…. bises

  35. Ailleurs… ou autre part

    La graine est dans l’écorce
    Ma force gît dans la sève
    J’entends un bruissement
    Tout petits cliquetis
    Vibrer sous le vent
    Il est des jours
    Où il suffit …
    D’accorder la vie et le rêve
    Et fuir et improviser
    Egrener les heures dociles
    Et se dire que chaque heure
    N’est point écoulée
    Ailleurs …
    Le paysage s’installe
    Dans le bleu
    Rester là …
    Jusqu’à la fin des temps
    Sous le ciel
    Et écouter chuchoter les anges
    Toucher du doigt l’infini
    Et le sentir tout proche
    Dépasser l’horizon
    Tomber
    Dans cet océan de quiétude
    Où personne ne se risque jamais
    Saisir le bonheur
    Et le temps retrouvé
    Ailleurs…

  36. Pas le temps de ‘visiter’ vos écrits. Belles photos !
    Alors, juste un coucou
    Bises

    Ps : dans ‘AILLEURS’ il y a ‘ailes’, ‘iles’ …presque ‘lueurs’ (si une lettre peut compter double !)
    Et oui, ça me rappelle :
    « Des ailes pour un ailleurs
    Sans pleurs
    Un exil
    Pour voler vers mon île » ….

  37. >Annick :
    Tu as écrit de beaux haïkus ; ce n’est pas souvent que tu te lances dans ce style d’écriture. Ca te réussit bien tout comme celui avec la rose blanche que j’aime beaucoup. Belle inspiration pour toi en ce moment.

    >Maria-D :
    Envie de partir en vacances… oui, j’ai cru comprendre que ça te concernait dans ta dernière intervention 😉 Superbes tes haïkus sur l’enveloppe charnelle de la terre. Ne parlons pas de la belle Hélène 😉 Quant à ton petit dernier sur l’Ailleurs de nous cinq, il est génial ! Fée Maria, tu as une baguette magique dans les mains car tout cela tient très bien debout et fait rêver ! Bises chaleureuses vers toi.

    >Daniel, amichel, Bernard, Alix :
    J’ai donc choisi de mettre en avant les approches sur cet Ailleurs. Choix cornélien bien sûr puisque vous n’étiez pas les seuls à en parler. Vos Ailleurs viennent de l’intérieur de vous et esquissent les contours de votre personnalité 😉 Je vous reconnaîtrai sans signature 😉 Bises à vous et merci.

    >Bourrache :
    Ca me fait plaisir Bourrache de te voir manier la plume avec un bel appétit 😉 J’aime ce que tu écris car tes mots sont forts, émouvants et vrais. Complicité avec toi pour le brin de soleil qui a préféré se cacher. Je t’embrasse.

    >Brigetoun :
    Joli petit haîku au milieu de nulle part qui est une expression qui me fait gamberger tout comme l’Ailleurs 😉 Adorable le nombril, on a envie de la protéger. Bises.

    >Andrée :
    Excellent la palourde 😉 Tu sais de démarquer et prendre du recul 🙂 Bonne nuit.

    >pierre b :
    Tu parlais d’Ailleurs aussi et j’ai hésité bien sûr. Ton texte est superbe, tendre, délicat. On craque sous tes mots. Tu mets en scène comme si tu démarrais un roman. On attend la suite de l’histoire à chaque fois 😉 Beau rebond avec Bourrache. Je t’embrasse.

    >Sven :
    Bonjour Sven, sympa de faire un petit détour par L’Oeil Ouvert avant de repartir. Tu peins la poésie en ce moment. C’est beau ! Ttu nous offres une scène très imagée ! On voit presque les touches du pinceau sur la toile en devenir s’activer. Belle dernière strophe. Merci Sven, à bientôt !

    >Marline :
    Coucou Marline, joli poème très aérien et plein de délicatesse. J’aime l’image de l’horizon timide. Bien à toi, je t’embrasse.
    >Claudie :
    L’Ailleurs pour toi aussi ; ton poème m’a beaucoup plu. Quelle énergie, gourmandise, appétit de vivre tu fais passer dans tes écrits ! Je plonge chaque fois dans tes mots tête baissée 🙂 Tu devrais essayer de te faire publier tout comme bien d’autres poètes du blog. Bises du soi, merci.

    >Johal :
    Un autre Ailleurs avec toi, très beau, original, émouvant puisqu’il incarne l’Amour qui guérit les blessures. Quelle belle plume tu as ! Que de grands talents poétiques sur le blog ! Chaque jour des surprises renouvelées. Je suis vraiment très heureuse que vous veniez écrire tous ces beaux textes autour de mes photos. Bises.

    >Bruno :
    Bises Bruno, tu es ici chez toi.

    >Angèle paoli :
    Bonsoir Angèle, je suis très honorée par votre présence sur cette page. Je suis émue aussi par votre gentille invitation ainsi que par les éléments que vous nous donnez à propos de cette petite maison perdue. Je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse y avoir une bibliothèque à cet endroit.

    J’ai beaucoup aimé ce voyage en Corse et particulièrement mon séjour dans le nord, dont le Cap Corse qui est authenthique et sauvage. J’ai l’intention d’y revenir un jour mais je ne sais pas quand. Je vous ferai signe pour venir prendre le thé sous votre tilleul quand je viendrai. Vous avez beaucoup de chance de vivre dans un cadre si somptueux. A quel endroit êtes-vous dans le Cap Corse ?

    Je serai également intéressée pour découvrir votre recueil de poésie. Comment puis-je me le procurer le plus facilement possible?

    N’hésitez pas vous joindre à nous pour faire partager votre regard ou vos connaissances et corrigez-moi si jamais je fais des erreurs. A très bientôt.

    >François :
    Juste réflexion, François. Je suis très étonnée aussi. C’est cette richesse et diversité de points de vue qui font que nos échanges soient si intéressants. Bon week-end !

    >Jean-Louis :
    Bonsoir Jean-Louis, tu as fini par trouver la bonne porte 😉 Très heureuse de te recevoir et de t’introduire auprès des amis du blog car tu es plein d’enthousiasme et tu as une belle plume. Tu fais fort, deux poèmes d’un coup ! Quel Toi Emoi ! Rimes un peu tristes certes mais une écriture incisive, imagée, forte, crue qui vient du plus profond de toi. C’est émouvant.
    On peut mettre aussi ce poème sur la note en question si tu veux ?
    Ton deuxième poème est tout aussi beau. L’ailleurs se tourne vers le passé, la nostagie de ce qui a été. Bravo à toi pour toute cette émotion que tu fais passer dans tes mots et à très bientôt.

    >Maria-D :
    Ailleurs ou autre part mais pas nulle part 😉 C’est magnifique ! J’ai du mal à décrire ce que je ressens car c’est du domaine de l’impalpable. Belle sagesse et sérénité de ton poème contemplatif. Le temps s’écoule en douceur, le bonheur au bout des doigts. Merci pour la beauté de tes mots, je t’embrasse.

    >Nath :
    Hello Nath, ton petit coucou furtif nous fait plaisir quand même 😉 Fine observatrice ! Oui, tu as raison, c’est un mot qui invite à rêver et me fait penser à un de tes précédents poèmes. C’est un mot à la fois liquide et aérien avec tous ces « l ». Bonne nuit.

  38. Bonjour, Ossiane

    Merci beaucoup pour tes mots pleins de chaleur à l’agard de mes poèmes. La publication, oui, j’y pense mais, pour l’instant, je me contente de m’adonner au plaisir d’écrire et de le partager avec vous. C’est déjà pas si mal!!………….et je prends également beacoup de plaisir à parcourir toutes ces belles créations que tes photos, tes calligrammes que je comprends mieux, maintenant, ainsi que tes haïkus…………nous inspirent
    Merci donc à toi, la grande inspiratrice de ces lieux enchanteurs!!

    Je t’embrasse

  39. Juste en passant :

    le bruit venu d’ailleurs
    l’écho de l’amitié
    … c’est pour Pierre b.

    Clin d’oeil, sourire et bon samedi à tous.

    (il y a de superbes textes sur cette page…)

  40. Tic tac tic tac
    l’horloge crache son refrain
    mais
    je suis déjà loin
    Ailleurs,
    au-delà des rives d’aiguilles
    (qui continuent leur p’tit crincrin)
    Tic tac tic tac
    Chut !
    (sur la falaise aux jeunes filles
    qui tiennent mon temps dans leurs mains…)

    Bonne journée 🙂

  41. Chère Ossiane,

    Je vous ai fait un lien direct sur le village où je vis (il suffit de cliquer sur mon nom). Quant au recueil Noir écrin, je peux vous le faire parvenir directement (j’en parle dans les derniers posts de Terres de femmes). Car la mise en place dans les différents points de vente de l’Île (et dans quelques librairies du Continent, dont Tschann à Paris) ne se fera que le mois prochain. Oui, je viendrai vous voir régulièrement et vous ferai très volontiers partager mes terres, mais ne tiens pas à « corriger » qui/et quoi que ce soit. J’ai définitivement abandonné ma dépouille de prof.

    Des amis viennent à l’instant de me téléphoner pour me dire qu’ils avaient lu l’un de mes poèmes sur les hauteurs de Boca di a Serra (au dessus de mon village). Je vous le copie :

    DANS LES REVERS DU TEMPS

    Entre l’été finissant
    et l’automne
    vacille le temps
    une chaleur dense
    de presque incendie
    enveloppe toute chose et danse
    un fœhn léger chargé de tourbillons
    balaie le bleu de la mer acier
    miroir
    que rien ne vient troubler
    sinon le réseau du tracé
    invisible et lisse
    de courants mystérieux

    Elle pense
    aux grandes pluies
    d’avant
    à l’été relégué au loin
    par l’orage
    dans le temps d’avant
    le temps des vents violents
    d’avant
    l’automne
    une page s’est tournée
    qui avec elle
    a emporté
    dans les revers du temps
    larmes et rires
    de la terrasse au tilleul
    elle guette
    l’instant du désarroi
    la montée lente
    de la mélancolie
    son étreinte longue et sûre
    aujourd’hui
    est d’une tout autre
    couleur

    @ dopu,
    Anghjula

  42. Ce petit coin secret où écument les jours nous rappelle l’intensité du quotidien et ses hautes exigences. Ne jamais négliger la riche solitude de nos rêves. Je t’embrasse…

  43. La petite maison perdue au bout du monde,j’ aimerais bien en avoir la cles?
    Pour rêver les cles sont de trop Une maison entourée d’ eau un vrai plaisir.Entourée d’ un jardin secret .Mais ce qui me manquerais c’ est l’ absence d’ humains.
    Je reviens pas de vacance mais du silence.
    Bonne journée pour tous .Noisette.

  44. Il faut des photos pour traverser.
    D’autres encore pour bifurquer.
    Et encore d’autres photos pour comprendre ce qu’on a traversé.

  45. Ecrin tout bleu
    Tu reposes mes yeux

    merci pour vos commentaires intéressants, et déjà pour vos si beaux textes partagés. belle journée.

  46. >Claudie:
    Clin chaleureux vers toi:-)

    >Bourrache:
    D’accord avec toi; le niveau de qualité des textes monte en puissance chaque jour. Clin pour toi aussi;-)

    >Johal:
    Délicieux petit poème qui ressemble à une comptine. Je me tais et j’écoute … Bises.

    >Anglèle Paoli:
    Bonjour Angèle, le monde est à la fois immense et petit.
    Canari, ce petit village perché dans le Cap corse, donne lieu à une coincidence incroyable puisque Claudie, une autre fidèle poétesse de ce blog a de profondes attaches à Canari!!! Elle ne va pas manquer de réagir vu l’amour qu’elle ressent pour cette région. Adorable village que je viens de découvrir sur votre site. Merci pour la visite.
    Finalement, entre les gens qui sont nés en Corse, ceux qui y ont vécu temporairement, ceux qui y ont toujours des attaches familiales ou ceux qui comme vous y vivent, ça fait pas mal de monde qui suit ce voyage;-)
    Je veux bien vous acheter votre recueil de poésie, communiquez-moi son prix par message privé, je vous donnerai mes coordonnées.
    Ne vous inquiétez pas pour les corrections;-) Je voulais simplement parler des noms de lieux qui je donne et dans lesquels peuvent se glisser des erreurs.
    Superbe poème sensible empreint de mélancolie dans le souflle encore chaud de l’été. Il tombe au bon moment puisque la saison tire à sa fin. C’est beau de déclamer ces vers sur les hauteurs.
    Bon après-midi à vous et à bientôt.

    >Sylvie:
    Bonjour Sylvie, cette photo semble te laisser bien rêveuse;-) Merci à toi.

    >Fugitive:
    Au travers de tes mots, on sent que tu viens de vivre des moments intenses dans d’autres coins secrets;-) Le rêve perpétue ces instants uniques face au quotidien. Je t’embrasse.

    >Noisette:
    je suis touchée par votre beau morceau d’écriture plein d’émotion, Noisette. Je sais et comprends ce que vous ressentez. La solitude peut être source d’enfermement si elle est subie. Cette petite maison est bien pour faire une pause temporaire. Cet exil dans le silence n’a plus lieu d’être puisque vous êtes désormais à nos côtés. Pensées chaleureuses vers vous.

    >Tieri:
    Bienvenue, merci pour cette réflexion qui m’embarrasse un peu car vous écrivez ces trois phrases sur tous les blogs où vous vous arrêtez. Bon week-end.

  47. Rebonjour, Ossiane

    Que d’émotions en découvrant le message d’Angèle Paoli et ses origines : Canari……….vraiment, les coincidences sont parfois très étranges!
    j’ai parcouru son site, admiré les photos. J’ai mis son site sur mes liens.
    Merci, décidément, ce samedi me comble « en ions positifs »!

    Bonne soirée et bon week-end
    Bises ainsi qu’à tous les poètes du blog

  48. >Annick:
    Un petit coucou vers ton Ailleurs, merci;-)

    >Claudie:
    Ce tout petit village devient le nombril du monde tout d’un coup;-) Je me doutais que tu resterais sans voix comme moi;-) Incroyable rencontre et échanges à venir sur le blog avec vous deux. Hasard heureux. Bonne soirée, je t’embrasse.

  49. Bienvenue, Claudie, sott’a u tigliolu (« sous le tilleul ») où je vous écris (liaison Wi-Fi) et où je m’apprête à dîner (il fait encore très chaud ce soir) ? On s’écrit ?
    Basgi, basgi…
    Anghjula

  50. Une embrassade elle aussi très ensoleillée…

    Je repasserai avec plus de temps car de manière évidente, en quelques semaines, je suis passé à coté de bien des émulsions chez toi!!!

    Grosses bises

  51. >Alain du Mexique:
    Hola amigo de Mexico;-) Ravie de te voir ici après ta belle escapade en France. La vie continue sur le blog bien sûr, qu’on soit là ou pas;-) Repasse quand tu veux, tu es le bienvenu. Que ta réadaptation à la vie mexicaine se fasse en douceur. Une embrassade mais plutôt pluvieuse, désolée:-) A bientôt.

  52. Nous sommes gens d’ailleurs, d’une île, d’un rocher, venus nous échouer.
    Sous le signe d’un ange, d’une terre de femmes, nous voilà rencontrés.
    Ce soir tous les mots chantent, et oui vos voix m’enchantent.
    Aux frontières du ciel, de la terre et de l’eau,
    Passent les voyageurs des rêves qui se vivent et des contes de fées.
    Se savoir écouté et de pouvoir se dire, avec infiniment de soin,
    Ses chemins de sentir et ses désirs d’aimer,
    C’est un endroit précieux,
    Comme l’eau de la mer
    Saura le conserver.

  53. >Bernard:
    Bonsoir Bernard, quel beau poème! Je te sens ému et heureux puisque toi aussi tu as des attaches profondes en Corse. Les hasards de rencontre sont parfois fabuleux. Je suis ravie que cet endroit soit le lieu de rendez-vous des mots grâce à vous alors que nous sommes séparés par des centaines de kilomètres. Tu as rasion, vous êtes lus et écoutés par des milliers de paires d’yeux;-) Le voyage va continuer avec un ange de plus. Bonne fin de soirée, je t’embrasse.

  54. > Ossiane,
    merci.
    Indiscrétion: es-tu venue ici découvrir « les îles imaginaires de l’enfance » (Brasillach) ou bien, comme Robinson, un naufrage de vacances t’as-il jeté au hasard sur ces grèves sauvages?
    Bona notte…

  55. >Bernard:
    Ce n’est pas un hasard. J’avais envie de découvrir cette île depuis longtemps en en faisant tout le tour plus une partie de l’intérieur car je voulais avoir une vision diversifiée et juste de la Corse. D’autre part, je voulais y aller à une saison propice, c’est à dire au printemps car il n’y a quasiment pas de touristes, les routes étroites sont dégagées, la chaleur est supportable et l’île est bien verte car pas encore asséchée par le soleil. Tu vois, cela faisait beaucup de conditions à réunir;-) Et toi, rappelle-moi ton lien avec l’ïle…

  56. > Ossiane,
    je pourrai adopter les mots d’Andrée, que j’aime beaucoup. Un lien humain pour cette île en particulier, un lien indicible pour les Îles où qu’elles soient, un lien naturel pour beaucoup d’îles que j’ai visitées, un lien de terre et de coeur pour celle où je vis…

  57. >Andrée et Bernard:
    De beaux mots pour Andrée avec à nouveau cet Ailleurs. J’aime aussi beaucoup les îles mais j’en ai certainement visité que toi;-) Difficle à décrire les sensations qu’on éprouve quand on vit sur une île. On s’y sent humble mais aussi protégé, à l’écart du brouhaha du monde et des problèmes trop matériels. Sur quelle île vis-tu?

  58. Connaissez-vous ces propos du philosophe corse Jean-Toussaint Desanti (1914-2002) autour de l’insularité ?

    « L’insularité […] est l’unité d’un enfermement et d’une ouverture. La mer nous enveloppe et elle est aussi le chemin. Or un chemin qui ouvre et ferme, ça pose problème. D’une part, il faut prendre pied et donc s’y trouver. Et d’autre part, il faut y prendre essor, et s’en aller. A la fois s’en aller et rester. C’est tout le problème de la philosophie qui consiste à prendre en charge l’environnement du monde dans lequel on est, avec ses voisinages, avec ses rapports qui se construisent toujours et qui donnent sens à ce voisinage, qui permettent de le penser, de lui donner un corps. Et d’autre part il faut l’élargir, essayer de comprendre le rapport à un autre monde que ce voisinage qui ne cesse jamais d’être là. Et plus vous vous en irez, plus le voisinage viendra avec vous. Vous êtes obligé, à ce moment-là, de penser ce rapport. L’insularité vous donne à penser. »

  59. >Angèle:
    Je ne connaissais pas ce texte; merci de nous le faire découvrir. Desanti exprime très bien les contradictions qui peuvent étreindre les îliens, leur instabilité, leurs hésitations, leur désir de partir et de rester à la fois. Ce ne doit pas toujours être facile de prendre des décisions. Lorsqu’on part, on emmène sa famille et son passé avec soi. Avez-vous déjà vécu sur le continent?

  60. >Ossiane :
    Oui, à Marseille, à Aix-en-Provence, à Lille, à Amiens,… La diaspora est d’ailleurs inscrite dans l’imaginaire de tout Corse. J’ai vécu cet exil comme une chance, la possibilité de me confronter à d’autres cultures, mais aussi à mes propres différences. Pour moi, l’avenir de la Corse passe par l’interculturalité. Une de mes amies (Vannina Bernard-Leoni) a d’ailleurs réinvesti le célèbre slogan xénophobe « Fora » en le subvertissant de manière fort singulière. Elle en a fait le titre d’un magazine culturel ouvert à toutes les autres cultures. Le premier numéro, lancé en aôut dernier, était consacré aux liens entre la Corse et le Japon. Le prochain numéro se penchera sur les liens entre la Corse et le Maghreb…

  61. >Angèle:
    En effet, ce sont presque les quatre coins du continent avec des modes de vie assez différents;-) On en revient avec une riche palette de perceptions. En fait, pour bien vivre son île, il faut être nomade, partir, revenir, repartir, s’enrichir des autres mondes pour mieux appréhender le sien. Belle initiative que celle de votre amie; le pari est audacieux. J’ai trouvé le lien vers sa revue: http://www.revue-fora.org/
    La Corse a elle-même eu d’autres contacts avec différents pays tout au long de son histoire. Mis à part les tours gênoises, j’ai été étonnée par le grand nombre de points communs avec l’Italie.

  62. >Ossiane
    Pisane à partir de 1077, puis génoise de 1284 à 1729, la Corse a largement eu le temps de s’italianiser (je me sens d’ailleurs plus italienne que française)… Sans parler de la Seconde Guerre mondiale (où l’occupant était italien). Pascal Paoli a lui-même été formé à Naples => Voir le papier que j’ai fait sur l’expo Pasquale de’ Paoli de Corte : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2007/06/pasquale-de-pao.html

    Mais on retrouve aussi des traces de la Grèce (Phénicie) et de la Rome antique (à Aleria évidemment)… et notamment étrusques. Ainsi le toponyme de la marine qui se situe tout en haut du Cap Corse, en face de l’île de la Giraglia, Tollare, est, selon les philologues, d’origine étrusque. C’est l’équivalent du mot limen (qui a donné liminal en français) et signifie le seuil, la frontière… le « bout du monde » quoi !! De quoi naviguer entre rêve et désespoir. Par ailleurs, ne pas oublier non plus que ces criques du Cap qui font aujourd’hui rêver ont longtemps été des zones d’incursion particulièrement dangereuses. Et ce jusqu’au XVIIe siècle.

  63. >Angèle:
    Merci pour tous ces rappels historiques forts intéressants. La Corse est une mosaïque de paysages, d’identités et d’empreintes humaines diverses. Les îles sont aussi source de fragilité car elles sont davantage soumises aux attaques extérieures. C’est sans doute la rasion pour laquelle les Corses sont des montagnards plutôt que des marins. Ils se sont réfugiés sur les hauteurs pour se protéger plutôt que sur le rivage. J’ai commencé à faire la visite de votre site très bien fait et j’ai notamment fait une promenade dans vos albums photos du cap Corse. Dommage que je n’ai pas eu le temps de visiter tous ces jolis petits hameaux et villages. Ce sera pour une autre fois. Bon dimanche à vous et votre famille.

  64. Apres la lecture des textes de ce dimanche, j’ aurais encore bcp appris. J’en suis ravie.Longtemps, nous avons travaillé avec des corses, elles ou ils étaient si gais si vivants, nous aussi mais sans l’exprimer. Nous leur paraissions tristes. De plus, la pluie, le froid ne nous génait peu. Ils nous ont laissé de si bons souvenirs. Les éléves les aimaient +++
    Merci de nous raconter cette ile que nous ne connaisions si mal.
    Merci pour tous ces détails.
    Bonne fin de journée à tout le monde. Noisette.
    PS: les fautes sont un cadeau pour Ossiane !

  65. >Noisette:
    Bonjour, vous êtes une coquine, Noisette; j’ai pris le cadeau;-) J’ai corrigé vos petites fautes de frappe;-)

    Tant mieux si cette visite vous intéresse. Mais que faisiez-vous donc en Corse. Vous y enseigniez?

  66. >Bernard:
    Bonjour Bernard, tu es toujours aussi secret et inattendu dans tes réparties;-) C’est une belle réponse qui me convient;-)
    Je ne sais pas ce qui se passe mais je t’ai retrouvé dans ma boîte à spams??? Heureusement que j’y jette un oeil de temps en temp;-) Bel après-midi.

  67. Ce n’ est pas moi qui était en Corse mais des Corses qui travaillait avec nous en Normandie et lacé n’ est pas le climat de la Corse. C’était un IPM a l’ époque. Pour connaitre les gens la vie en collectivité, offre cet avantage. Perdus dans « un coin de verdure », la vie spartiate nous menions. Je pourrai m’engager dans l’armée ??? Sans doute je n’ y ferai pas de prouesse étant non violente. On a bien le droit?
    Je n’ai jamais fais grand chose, mais ce que j’ai fait, je l’ai fais avec conviction et surtout avec plaisir. Cela n’est déja pas mal. Amitié. Noisette
    Ps: je renouvelle mon cadeau, dans mon cas ce pourrait être un permanent.

  68. > Ossiane,
    Spiced ham?
    « Well, there’s egg and bacon; egg sausage and bacon; egg and spam; egg bacon and spam; egg bacon sausage and spam; spam bacon sausage and spam; spam egg spam spam bacon and spam; spam sausage spam spam bacon spam tomato and spam… »

  69. >Bernard:
    Merci pour ce beau voyage ailé. Incroyable montagne qui s’ouvre comme un millefeuilles. Je suis sûre que tu connais bien cette île aussi;-)

    >Andrée:
    Tout s’enflamme sous la petite maison; il va être temps que je change de note;-) Merci pour ton beau poème.

  70. Bonjour, Bernard

    Je suis désolée pour hier soir, je n’ai pû te répondre mais la photo suivante était très explicite. Belle île que celle de la Réunion que je ne connais pas et que j’aimerais tant connaître!

    Merci pour tes belles photos

    Bonne journée………..ainsi qu’à Ossiane et tous les ami(e)s de son blog

  71. Promenade

    Habitude de marcher,
    Habitude de courir,
    Terre couverte et découverte,
    Plus petite qu’un empire,
    Bien étendue,
    Mienne ici et là,
    AILLEURS aussi,
    Avec le geste pour rire
    De cueillir
    Les arbres et les promeneurs,
    Leurs ombres et leurs cannes,
    Le sol partout divisé.

    Paul ELUARD

  72. >Nath:
    On retrouve le Là et le Ailleurs de deux autres notes dans ce beau poème d’Eluard. Il embrasse la terre avec ses mots. Merci encore une fois et douce nuit à toi.

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