à l’écoute
le jardin volubile
la conversation
◊ … dans le jardin japonais de la villa Melzi …
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
à l’écoute
le jardin volubile
la conversation
◊ … dans le jardin japonais de la villa Melzi …
l’ombre fraîche
la ramure frissonnante
volutes d’acanthe
◊… dans le jardin japonais de la villa Melzi …
◊ « D’INFINIS PAYSAGES« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci à eux!
j’ai ouvert les yeux
dans l’allée des pas perdus
le temps retrouvé
◊… sur la rive du lac de Côme … dans les jardins de la villa Melzi …
le temps de rêver
à l’ombre des platanes
l’heure de partir
◊ … sur la rive du lac de Côme … dans les jardins de la villa Melzi …
le temps de se perdre
le temps de se retrouver
le temps suspendu
◊ … dans le jardin japonais de la villa Melzi … sur les bords du lac de Côme … Chick Corea – Thursday Afternoon … Ecoutez…
feuillages d’orient
le pont des eaux dormantes
saut de la grenouille
◊ … dans le jardin japonais de la villa Melzi … sur les bords du lac de Côme … Chick Corea – Crystal Silence … Ecoutez…
temple de l’azur
la montagne souveraine
les quatre saisons
◊ … Les bords du lac de Côme … dans les jardins de la villa Melzi sur la presqu’île de Bellagio … Nigel Kennedy, VIVALDI – Summer I and II … Summer part 1 … Summer part 2
sous l’oeil d’apollon
quatre lions de marbre
la contemplation
◊ … les bords du lac de Côme … dans les jardins de la villa Melzi sur la presqu’île de Bellagio …
◊ « LA GUERRE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci à eux!
l’ombre du grand cèdre
sous l’allée de platanes
la barque de nuit
◊ … les bords du lac de Côme … dans les jardins de la villa Melzi sur la presqu’île de Bellagio …
Extrait de la Chartreuse de Parme: « Le 7 mars 1815, les dames étaient de retour, depuis l’avant-veille, d’un charmant petit voyage de Milan ; elles se promenaient dans la belle allée de platanes récemment prolongée sur l’extrême bord du lac. Une barque parut, venant du côté de Côme, et fit des signes singuliers. Un agent du marquis sauta sur la digue : Napoléon venait de débarquer au golfe de Juan. »
villa melzi
la passion romantique
l’âme de stendhal
◊ … La villa Melzi au bord du lac de Côme dans laquelle Stendhal fit plusieurs séjours … ce lieu idyllique occupe une place de choix dans la Chartreuse de Parme….
Villa Melzi sur le lac de Como, le 18 juillet 1817.
« Pour redoubler ma mélancolie, il fallait que je fusse engagé par cette jolie contessina Valenza, dont j’ai connu le mari à Smolensk, à l’accompagner sur les lacs. Rien dans l’univers ne peut être comparé au charme de ces jours brûlants d’été passés sur les lacs du Milanais, au milieu de ces bosquets de châtaigniers si verts qui viennent baigner leurs branches dans les ondes. Ce matin, à cinq heures, nous sommes partis de Como dans une barque couverte d’une belle tente bleu et blanc. Nous avons visité la villa de la princesse de Galles, la Pliniana et sa fontaine intermittente ; la lettre de Pline est gravée sur le marbre. Le lac devient en cet endroit sombre et sauvage ; les montagnes se précipitent presque à pic dans les eaux. Nous avons doublé la pointe de Balbianin, non sans peine ; nos dames avaient peur ; cela est d’un aspect aussi rude que les lacs d’Ecosse. Enfin, nous avons aperçu la délicieuse plage de Tremezzina et ses charmantes petites vallées qui, garanties du nord par une haute montagne, jouissent du climat de Rome ; les frileux de Milan viennent y passer l’hiver ; les palais se multiplient sur la verdure des collines et se répètent dans les eaux. C’est trop de dire palais, ce n’est pas assez de les appeler des maisons de campagne. C’est une manière de bâtir élégante, pittoresque et voluptueuse, particulière aux trois lacs et aux colli di Brianza. Les montagnes du lac de Como sont couvertes de châtaigniers jusqu’aux sommets. Les villages, placés à micôte, paraissent loin par leurs clochers qui s’élèvent au-dessus des arbres. Le bruit des cloches, adouci par le lointain et les petites vagues du lac, retentit dans les âmes souffrantes. Comment peindre cette émotion ! Il faut aimer les arts, il faut aimer et être malheureux. A trois heures, nos barques s’arrêtent dans le port (darsena) de la casa Sommariva, vis-à-vis de la villa Melzi. Nos dames avaient besoin de repos; trois officiers italiens et moi avions tourné au sombre ; nous laissons le reste de la troupe, nous traversons le lac en dix minutes, nous voici dans les jardins de la villa Melzi, nous voici à la casa Giulia, qui donne sur l’autre branche du lac : vue sinistre. Nous nous arrêtons à la villa Sfondrata, située au milieu d’un bois de grands arbres, sur le promontoire escarpé qui sépare les deux branches du lac : il a la forme d’un Y renversé. Ces arbres bordent un précipice de cinq cents pieds, donnant à pic sur les eaux. A gauche, sous nos pieds, et de l’autre côté du lac, nous avons le palais Sommariva ; à droite, l’Orrido di Belan ; et devant nous, dix lieues de lac. La brise apporte de temps en temps jusqu’à nous les chants des paysans de l’autre rive. Nous avons ce soleil d’à plomb de l’Italie, et ce silence de l’extrême chaleur ; seulement un petit venticello de l’est vient de temps en temps rider la surface des eaux. Nous parlions littérature, peu à peu nous discutons l’histoire contemporaine, ce que nous avons fait, ce que nous aurions dû faire, les folles jalousies qui nous divisèrent.
“J’étais là à Lutzen. — Et moi aussi. — Comment ne nous sommes-nous pas vus ? etc. etc.” Une conversation montée sur ce ton de franchise ne se laisse pas dissimuler.
Après trois heures rapides, passées au bord des précipices de la villa Sfondrata, nous voici à la villa Melzi. Je m’enferme dans une chambre du second étage ; là, je refuse mes yeux à la plus belle vue qui existe au monde après la baie de Naples, et, arrêté devant le buste de Melzi, tout transporté de tendresse pour l’Italie, d’amour de la patrie et d’amour pour les beaux-arts, j’écris à la hâte le résumé de nos discussions.”
Extrait de “Rome, Naples, Florence”, (1917 pour la première version). L’extrait est issu du livre “Le Goût des lacs italiens”.
◊ « L’INSOUCIANCE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci !!