Sommaire de septembre 2009

Respire
Respire

Vert
Vert

Déchirure
Déchirure

Reflet
Reflet

Foudre
Foudre

Grandir
Grandir

Voler
Voler

Partir
Partir

Arriver
Arriver

Nombre de billets : 9

La rentrée est belle et bien là et déjà les prémices de l’automne avec ses feuillages qui entrent en somnolence… je souhaite la bienvenue à tous ceux qui nous ont rejoints ces dernières semaines. Je dis un grand merci à ceux et celles qui n’ont pas quitté le navire malgré ma présence moins importante ces dernières temps. J’ai un peu de mal à être sur tous les fronts et suis moins disponible. Je suis toujours là, j’aime toujours vous lire, j’admire vos écrits, je vous soutiens, je vous encourage du fond du coeur et je continue à préparer des notes. Je suis honorée que mon travail vous inspire et vous plaise autant. Que pensez-vous de ce thème de la vie et de l’enfance que j’essaie de développer ? 

Articulation du Voyage : Echappée libre de la feuille de bananier pour retrouver l’air libre, je RESPIRE ! Je traverse le VERT par la fenêtre ouverte et m’engouffre dans la DÉCHIRURE du ciel. Autre ciel, autre fenêtre, celle d’un REFLET dans l’encadrement d’une photo, le reflet d’une femme, un mirage qui brouille ma vue, un éclair, la FOUDRE… je me retrouve en enfance avec cette petite fille qui rêve de GRANDIR, de VOLER, de PARTIR et d’ARRIVER sur un autre rivage…

Neyde fait des prouesses dans ce poème du mois puisqu’elle mélange les titres de mes notes et les vers de mes haïkus !

À QUOI RÊVES-TU?
Rêveuse,
Le regard perdu,
Je RESPIRE l’air embaumé de la nuit
en échappée libre”,
en ligne fugitive
Par les “fenêtres ouvertes
Entre Le VERT,
tous les verts de la terre
En “reflets d’espoir”.
Dans le ciel,
Le “voile de la nuit” se rompt,
Une DÉCHIRURE glorieuse annonce
par-delà les cimes blanches
un nouveau jour
Et le REFLET de la lumière
Dessine “un mirage” :
C’est comme une “femme à la fenètre”.
La FOUDRE,
l’éclair blanc du vertige”,
Trompe mes yeux
ma main a tremblé
Et “ma vie se brouille
J’ai peur,
Certes
Je continue d’être une enfant,
Je suis une enfant
Il me faut GRANDIR
Je ne peux pas rester toujours
sur la pointe des pieds
Pour regarder le futur
Je ne dois plus VOLERlégère
En “voltige dans l’infini
Il me faut laisser
les fous rires
les voyages de l’enfance
Il me faut PARTIR vers l’âge mûr
Et ARRIVERau bout de la digue
Avec “nos impatiences”.
C’est pas facile ça!
C’est pas facile
Laisser « le creux de ta cambrure
Laisser “la main dans la main
Essayer le “salto solo
dans la poussière de sable
C’est pas facile ça!
C’est pas facile!
C’est pas!

Neyde

14 réflexions sur « Sommaire de septembre 2009 »

  1. Prouesses en effet Neyde, remarquable poème et « ça, en effet n’est pas facile ! »
    Absolument superbe, à lire et relire et quel agréable plaisir de voir tous ces mots qui se mêlent si harmonieusement, les tiens Neyde et ceux de notre merveilleuse Ossiane. Un grand merci à toutes les deux.

  2. neyde beau déroulé du mois de septembre
    merci à monique aussi pour tes interventions quasi quotidienne
    on y devinne parfois quelques déchirures…

    « Et ARRIVER “au bout de la digue”

    ce passage du poeme de neyde m’interpelle

    …devenir adulte… grandir…
    c’est peut être conscient que nous sommes sur cette digue…
    d’un coté se trouve l’enfance… l’insouciance… l’instant éternel…
    nous jouons au pied de ce rempart qui voile l’horizon…on y ‘respire’ des parfums inconus …

    De l’autre coté la digue… le flot des ténèbres qui peut nous emporter à l’age ou nous ignorons tout de ce monde… les jours se conjuguent en « vert » la couleur de l’espoir …
    Il arrive que certains y plongent volontairement quand pencher vers l’avenir. le vertige s’empare de leurs corps…c’est alors une ‘déchirure’ … ‘le reflet’ de notre impuissance
    il n’existe pas d’age pour se retrouver sur cette digue…
    certain n’y seront jamais… d’autre y sont déposé brutalement… comme la ‘foudre’ qui s’abat sur la terre… cela se sentiront ‘grandir’ sans en avoir vraiment conscience… juste la pré-science de l’esprit…

    adolescent nous parvenons à nous hisser sur cette digue… en équilibre… certains seront attirer par la marée des ténèbres… ils défieront les éléments obscurs… ou bien seront attirés par la lueur d’un monde meilleur… éblouis par l’horizon diapré de lumière…croyant ‘voler’ ils y sombreront … d’autres préfèrent se laisser glisser et retomber en enfance… ou encore se hissent timidement… ils regardent de l’autre coté… et attendent un peu… ils y reviendront plus tard… ou jamais… mais ils seront eux aussi happer par les flots…avec la digue….
    Adulte c’est être conscient de ce risque… il nous faut chaque jour oeuvrer pour la renforcer… évaluer les risques… nous protéger… protéger ceux qui nous sont chers…et ‘partir’ Libre , serain…vers ce monde inconu…cette ‘arrivée’…ou le corps se dissoud…toute arrivée est aussi un nouveau départ…nous flotterons quelques temps encore sur cette digue…comme une image…un mot…une voix…

  3. Le parcours d’une vie et toujours recommencer chaque matin…
    Pas facile !!! de penser à partir en paix!!ll’enfant est toujours là , tout au fond de nous pour croire encore ….
    Bravo pour le poème Neyde, avec les idées d’ Ossiane qui nous faisons souvent rebondir …là où l’on ne s’y attend pas !! ainsi que les mots de chacun Monique Marc pour ce billet
    Pensées AA


  4. Neyde : ROÂÂÂÂR !

    Quelle somptueuse dentelle poétique tu nous as crochetée, là…

    Merci.

  5. Comment elle fait Bourrache : ROAAARRRR !!!!!

    Je m’exclamerais donc de même.

    Bravo et je dirais même plus Bravissimo

  6. Il s’agit d’un tigre ou d’un lion
    dans le mato grosso et donc grosso modo c’est plutôt le jaguar
    mais je souscris pleinement au feulement
    c’est fichtrement beau et saisissant
    alors bravo à notre amie

  7. Si belle partition Neyde… et je dépose derrière vos mots conjugués à ceux d’Ossiane , ce poème de René Char , à la page 17 de son « Atelier du poète »

    Dans le parc de Névons
    Ceinturé de prairies,
    Un ruisseau sans talus,
    Un enfant sans ami
    Nuancent leur tristesse
    Et vivent mieux ainsi.

    Dans le parc des Névons
    Un rebelle s’est joint
    Au ruisseau , à l’enfant
    A leur mirage enfin.
    (…)

    Beau soir Ossiane et tous…

  8. « On ne revient pas de certaines impressions de l’enfance. Elles fixent les couleurs de l’âme » Guéhenno
    ______

    De la naissent les rêves
    Ils vogueront au grès du vent
    Mais toi sur ton bateau à la dérive
    Tu sais que rêver la vie , n’est pas la vivre.
    Alors quand tu auras fini ton voyage,
    Que tes rêves t’auront donné l’impression d’être heureux,
    Tu rentreras au port, la tête pleine d’images.
    Sur une feuille de papier, tu feras le récit de ton voyage
    Pour faire rêver tous ceux qui te liront
    Mais leurs rêves à eux, ne seront jamais les tiens
    Car ton enfance n’appartient qu’à toi
    Et c’est elle qui est à la source même de tes rêves.
    _____

    Merci, Marc et Rachel et vous tous quand un petit mot vient frapper mon oreille avec tant de gentillesse, j’y suis sensible.

  9. Revons ensemble,voulez-vous!
    Dehors, le soir déjà laisse flotter son ombre;
    La brise est caressante et ses parfums sont doux:
    J’aime rever quand tout est sombre.
    Revons ensemble! voulez-vous?

  10. Bonsoir Béatrice, le rêve est général sur cet espace, demandez aux poètes qui le font vivre;-) Merci pour ce joli morceau de poésie. Amitiés !

  11. Ma très chère Neyde,
    Ton talent de poétesse n’a d’égal que ta bonté, ta générosité !
    Je t’adore !
    Et pardon d’être si absent dans mes réponses…
    Tendrement,
    OLIVIER

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *