Sommaire de novembre 2007

Fragile
Fragile

Mortier
Mortier

Mosaïque
Mosaïque

Epure
Epure

Velours
Velours

Ecriture
Ecriture

Aventure
Aventure

Route
Route

Nourriture
Nourriture

Charbon
Charbon

Macadam
Macadam

Trajectoire
Trajectoire

Nombre de billets : 12

Le Journal de Voyage:

Parti sur du velours, la fin du mois de novembre est plus mouvementée, plus chaotique… le fil bleu de la Corse s’interrompt pour s’aventurer dans d’autres univers… avis de tempête… quelques turbulences de cohabitation sur le blog… abandon temporaire des mises en lumière… recentrage sur les photos et calligrammes… nouveau cap à expérimenter… L’Oeil Ouvert semble retrouver enfin la sérénité de son voyage grâce aux efforts de tous.

A noter l’arrivée de Tay et de sa belle poésie sur le blog.

Aventure, nouvelle route, trajectoire mais aussi le macadam noir en reflets et ce qu’il nous inspire et puis les hôtes de ses rives comme ma vache en clair obscur que je revendique haut et fort;-)

A toi de jouer Neyde !

Je regarde
Au hasard
Le beau paysage
Pause voyage
Vieil arbre
Creux
Rugueux
M’invite à l’ombre.
Je touche son coeur,
– une petite peur –
Et je me sens FRAGILE.
Je reste immobile,
Et je ferme les yeux…
Le MORTIER
Du temps
N’a pas endurci mon âme,
J’ai toujours la flamme.
Je peux sentir
Et refléchir
Sur la beauté
De la MOSAÏQUE traversée
Pendant ces jours
De beau voyage:
Belgodère
Toute entier;
Ici, un village,
Là, une église
et même par hasard
un balbusard,
staccato
au ciel de Speluncato.
Pas une hirondelle …
Je me rappelle:
EPURE d’un arbre,
Triste mais belle,
Dessin en fusain
Fantôme jardin.
Je me souviens:
Trace du serpent
Dessine le chemin
Sur tapis de VELOURS.
C’est l’ÉCRITURE
Des Oliveraies em Balagne.
Maintenant
Partons en AVENTURE…
Adieu Montagnes escarpées,
Adieu villages suspendus,
Adieu Valée du Reginus
Jardin de la Corse
Adieu!
Je pleure
Et le soleil se met,
À la fois,
À pleurer comme moi.
Mon coeur balance
Et je me lance
Sur la ROUTE
Qui m’envoûte,
Très longue,
Sans doute,
Mais je compte sur vous,
Votre douce compagnie,
La force que nous allie,
C’est toujours
Ma NOURRITURE,
Pain d’amour
Pain de poésie
Ni même le CHARBON
Peut obscurcir
Mon coeur!
Ensemble,
Suivant nos rêves
Au soleil,
Ou dans les trêves,
Nous allons
Sur les nuages
Nous marchons
Sur le sable,
Sur le MACADAM
Partout laissant
Des traces
Profondes, vivaces
De notre amitié,
De notre histoire,
Scintillante TRAJECTOIRE

Neyde du Brésil

Nourriture

Limousine

Suivre le fil, ruminations paisibles, songe dans le pré

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas

Suivre le fil
ruminations paisibles
songe dans le pré

Le silence … un instant bucolique, simple, paisible, authentique de nos campagnes, loin de la foule, des embouteillages, des gaz d’échappement, de la viande en barquette et de la technologie …  Claudie, Monique, Brigetoun, Tay et Marc l’ont merveilleusement bien transcrit en poésie

Dans l’enclos scellé
L’heure de la tétée
La vache et son bébé
Douceur partagée
Le temps en arrêt
Un instantané de beauté
Le bonheur est dans le pré

Claudie

En ombreschinoises…………………………………………………….
Maman et bébé au pré………………………………………………….
Le repas du soir…………………………………………………………
……………………………………………………..Tendresse animale
…………………………………………………..Dans une semi liberté
……………………………………………………… Douce protection
Diner aux chandelles…………………………………………………….
Dans cet enclos familial………………………………………………….
La douceur de vivre……………………………………………………..
…………………………………………………………La planète verte
………………………………………………Tant qu’il y aura de l’herbe
………………………………………………………..Belle progéniture

Monique

vos masses rassurantes
découpées franchement
sur cette nuit pétrie d’un souvenir de lumière.
Sombres et pesantes êtes,
concentrées sur l’essentiel,
la profondeur de la vie.
Nourriture pour vous
qui deviendra nourriture pour nous.
Et lestés par vous,
corps assurés, nous pourrons
nous élancer vers la lumière,
elle qui, amicalement,
veille sur vous et, malicieusement,
ponctue vos formes

Brigetoun (son blog)

Petit
Dans les prairies de ton enfance
Tu goûteras à l’herbe douce
Aux tendres mousses
Au chardon et à l’ortie
Tu apprendras aussi
Que la vie a le prix
De ce fil
Que l’on ne franchit pas

Tay

Nourriture céleste
L’âme rejoint l’univers
Nourriture terrestre
Le Corps s’enfonce dans la terre
Nourriture poétique
L’âme et le corps
S’étirent de l’un à l’autre

Marc

Route

Route

Soleil pleureur, une traînée de poudre sur le ruban noir

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, haut

Soleil pleureur
une traînée de poudre
sur le ruban noir

L’Aventure m’a tendu les bras… j’ai pris une route de traverse… j’éprouve le besoin d’explorer d’autres univers à thèmes… le voyage corse s’étire en continu dans le temps… il fait une pause pour reprendre plus tard en pointillés…

A la vitesse d’une cométe, cette lumière dorée a saupoudré tous vos écrits de superbes étincelles poétiques. Nigra et Bernard se sont faits pélerins de l’amour et de l’esprit de façon très originale. Merci à vous tous.

Il fait si noir autour

Je ne vois rien
Rien d’autre
Que cette Route vers toi

Il fait si sombre ici
Je ne devine
Que l’Or de cette rencontre

Ca brille tellement là-bas
Scintillements et périls
Quête de plénitude

Vaincre le courant
Du métal en fusion
Tentations et désirs

Je n’ai pas appris à nager
Contre ces forces là…

Si je plonge
Je fonds

Si je reste
Je coule

Lumière,
Reste
Tu m’es vitale

Fusion chaude
Dans la fraîcheur
De la nuit naissante

Fusion froide
Dans la douceur
Du jour nouveau

Nigra

Illumiiné

Bernard (l’illuminé 4)

Aventure

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ La vallée du Reginu

Un autre monde, la vallée des merveilles, les portes d'un jardin

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

Un autre monde
la vallée des merveilles
les portes d’un jardin

Nous descendons de la montagne escarpée avec ses petits villages suspendus… Panorama sur la vallée du Reginu qui fut autrefois surnommée Jardin de la Corse pour l’abondance de ses récoltes et la fertilité de son sol. Au loin, le lac barrage de Codole. Voir la Carte de Corse

Aventure… quel mot n’ai-je pas prononcé là! Ce fut La grande évasion pour vous tous! L’Aventure vous a fait vagabonder sur de multiples chemins d’écriture … Vous y avez projeté de beaux rêves à votre image. J’ai choisi le voyage des songes de Bruno, l’exploration intérieure de amichel et la rencontre d’un inconnu de Bourrache.

Si les anges puisent mes rêves en taciturne rosée
Je pleure mille poètes en sublime voyage
Où l’horizon vainqueur de l’azur élancé
D’un ciel bleu limpide des êtres posés

Lutte funèbre des remous des ténèbres
Et si la clef nous ouvre la porte des songes
Pénètre la lumière de mon âme cafarde
La houle est si forte que mes larmes chavirent

Bruno (son blog)

Partir au loin
Où le ciel à la mer se mêle
Donner sa fatigue aux requins

Boire à la source des fontaines
Ecouter le chant de l’alouette
Et suivre le vol de la mouette
Que caresse le vent
Déchiffrer le poème de l’hirondelle

Partir au loin
Suivre la caravane des nuages
Cueillir la rose du désert
Chercher l’ombre des palmes et l’oasis
Suer à la chaleur des braises
Et dans la neige se rouler

Partir au loin
Dans le sourire d’un enfant
Dans les chemins de vie de la main d’un(e) ami(e)
Aller s’il faut à cloche cœur
Dans le pré clair où le bonheur se cache
Se parer d’un collier de perles de pluie
Et des étoiles à ses oreilles

Partir au loin
Dormir dans le soleil couchant
Et se lever avec l’aurore

Partir au loin
Dans le pays du jardin bleu
Où le cœur se repose

amichel

Ouvrir la porte à l’inconnu
L’inviter à sa table
Le regarder poser son baluchon avec précaution
Accepter la poussière des terres du monde
Que tracent ses godillots

Scruter l’océan de ses yeux
Où planent des tempêtes
Ecouter les mains qui racontent
Tous les chemins parcourus
Le sang, les cailloux, la mouette

Les lèvres dansent la chanson du vent
Du temps qui tourne sur lui-même
Et avalent goulûment
Quelques miettes
Eparpillées par les absents

Ne pas dire un mot. Le regarder s’en aller.
Refermer la porte. Humer les effluves
D’aventures qu’il laisse derrière lui.
Se coucher dans un lit, clore les paupières
Accueillir le rêve où se mire l’infini.

Bourrache

Ecriture

Oliveraies en Balagne

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Sillons de lumière, billes d'olive et de bronze, la trame gravée

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, haut

Sillons de lumière
billes d’olive et de bronze
la trame gravée

Quelque part après Speluncato …

L’écriture a enflammé vos plumes en beauté. Comment, où, pourquoi, pour qui écrit-on? CéliaK, Maria-D et Claudie y ont répondu à leur manière.

Moutons
doucement alignés
en troupeaux
moutons
de mots
troupeaux
de phrases
et de pensées
destinées
immobiles
au Commencement
était
le Verbe

CéliaK (son blog)

Ecrire sur les cailloux
Et les filets du temps
Sur les pages du vent
Et l’écorce des arbres
Ecrire à l’encre d’eau
Sur les lignes de la vie
En faire des phrases écloses
Dans mes cahiers d’enfant
Ecrire dans les marges
Et les bords du monde
Ecrire comme on respire
Sans perdre une seconde
Ecrire pour le pire
Ecrire pour le meilleur
Ecrire pour une personne
Pour qui mon cœur résonne
Ecrire en un seul souffle
Dans la vague qui expire
Sur le sable mordoré
Son amant d’un instant
Ecrire et ne point dire
Ecrire le grand désir
Des mots creusant la terre
Des mots faisant du bien
A ceux qui les rencontrent
Dans le matin du monde
Ecrire comme on délivre
Comme on ouvre la cage
Pour exorciser l’absence
Et cicatriser la blessure
Ecrire contre l’oubli
Ecrire pour aimer
Jusqu’à l’heure…
Du grand silence

Maria-D

L’écriture

L’écriture a jailli dans ma vie
Comme un geyser dans le désert
Des mots sortis de mon inconscient
Comme vols d’hirondelles
Arrachés au printemps
Ma parole, ivre, a franchi les frontières
Essaimant des sillons de lumière
Bulles d’air, d’oxygène
Souffle puissant dans le vent
Elle a réouvert mes blessures
Engourdi mes tourments
Fait exulter mes désirs flamboyants
Mes mots de pierre, mes mots ardents
Sont inscrits dans mon écritoire
Ils portent les stigmates de mon histoire
Ils ont des habits souvent décousus
Pourtant, je les aime
Parce qu’ils m’escortent
Dans ma soif de lumière
L’écriture pour moi, est poème
Et mes mots, je les aime

Claudie

Velours

Velours

Velours

Velours

Tendre cachette, une forêt de mousse, bain de vapeur

Lecture du Haïku Calligramme: de la gauche vers le centre

Tendre cachette
une forêt de mousse
bain de vapeur

Quelque part après Speluncato…

Le velours, l’amour, la naissance, la vie, la mort… la blanche griffure a aiguisé en beauté l’imaginaire de Monique, Neyde, Feu Roméo, Maria-D, Marc, Anne-Marie et Bernard.

L’oeil noir en éveil
Sous la couette de velours
Toute griffe dehors

Monqiue

La trace du serpent
dessine le chemin
sur tapis de velours

Neyde

Velours des vélins
jeux d’âmes rhétoriques
venin des amours

Feu Roméo

Forêt d’argile
Esquisse se profile
L’arbre va naître

Maria-D

sous ta peau de velours
un être grandit
à l’ombre de mes yeux

Marc

Funérailles

S’il a cessé de vivre,
Qu’on lui fasse un écrin
Qu’on l’entoure, le protège,
Qu’on lui fasse cortège
Qu’on lui épargne au moins
L’épouvante du vide…

Anne-Marie

Facile,
Tu joues sur du velours!
Ca te va comme un gant,
Chat perché, chat caché
Celui qui fait la patte…

Agile,
Tu joues sur la tendresse,
Enveloppe de brume
Les fragments de mon être
De bois mort en mémoire.

Futile,
Magie évaporée
Vers des pentes abruptes
Oublieuse des mots
Dont le sens est en terre.

Fragile,
Est le tronc, est la branche
Privée de sa feuillée
Mon manteau de fourrure
Parure de chaleur.

Sessile,
Enracinée d’amour
De pensées involucres
Tu as puisé l’eau pure
En foison de nos jours.

Subtile,
Fine liane de l’âme
Exquise filigrane
Il me reste de toi
L’envahissante flamme…

Bernard

Epure

Epure

Bois de fusain, les tourments de ton âme, ton corps mis à nu

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite

Bois de fusain
les tourments de ton âme
ton corps mis à nu

Quelque part après Speluncato…

EPURE, un mot qui fait vibrer les cordes de l’intime, un mot qui a fait jaillir chez Pierre 2, Fanou, Sven, Alix et Bernard d’émouvantes visions à la limite de l’abstraction.

« Eppur si muove! »

Le fusain trace
une épure de vie
sanguine

Pierre (2) (son blog)

tes bras dénudés
sonnent ces derniers cris
dans un ciel complice.

Sur la terre brûlée
une trace écrit au fusain
« l’important est le silence ».

Fanou

Epure…

C’est
à ce moment
de l’aube
dans les cendres
dispersées
le silence resté
dans un jardin

Debout
devant son ombre
l’absence dessine
d’une main transparente
une brûlure dans l’espace
comme une trace
de fusain…

Sven

La limite du vide

Le mot clef
Sur la page

Il y a le désordre du vent

Ivre d’avoir trop bu
Du ciel et la coupe d’or
D’un soleil qui bascule

Il cherche un toit

L’intervalle des lignes
Le trait sur le cœur
Ni dedans ni dehors
Ailleurs

Laisse venir la nuit

L’appel du large
L’émouvance du sable
Juste un trait
Une griffure
Un cri

L’épure de l’espace
Où la lumière
S’étale

Le souffle d’un poème
Epure d’eau fraîche
Source d’été
Soif

Alix

mort
…….mon arbre faux-semblant
µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ
De la pierre percée
………………………..ne sourd le rayon d’or
`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\
Et mes rêves de givre
…………………………….grise mine
De rien
……OOOOOOOOOOO…
Coeur grelotte
En-tête de litote

Bernard