Théâtre

Théâtre

sous l’oeil d’apollon
quatre lions de marbre
la contemplation

… les bords du lac de Côme … dans les jardins de la villa Melzi sur la presqu’île de Bellagio …

« LA GUERRE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci à eux!

Evasion

Evasion

l’ombre du grand cèdre
sous l’allée de platanes
la barque de nuit

… les bords du lac de Côme … dans les jardins de la villa Melzi sur la presqu’île de Bellagio …

Extrait de la Chartreuse de Parme: « Le 7 mars 1815, les dames étaient de retour, depuis l’avant-veille, d’un charmant petit voyage de Milan ; elles se promenaient dans la belle allée de platanes récemment prolongée sur l’extrême bord du lac. Une barque parut, venant du côté de Côme, et fit des signes singuliers. Un agent du marquis sauta sur la digue : Napoléon venait de débarquer au golfe de Juan. »

Elévation

Elévation

villa melzi
la passion romantique
l’âme de stendhal

… La villa Melzi au bord du lac de Côme dans laquelle Stendhal fit plusieurs séjours … ce lieu idyllique occupe une place de choix dans la Chartreuse de Parme….

Villa Melzi sur le lac de Como, le 18 juillet 1817.

« Pour redoubler ma mélancolie, il fallait que je fusse engagé par cette jolie contessina Valenza, dont j’ai connu le mari à Smolensk, à l’accompagner sur les lacs. Rien dans l’univers ne peut être comparé au charme de ces jours brûlants d’été passés sur les lacs du Milanais, au milieu de ces bosquets de châtaigniers si verts qui viennent baigner leurs branches dans les ondes. Ce matin, à cinq heures, nous sommes partis de Como dans une barque couverte d’une belle tente bleu et blanc. Nous avons visité la villa de la princesse de Galles, la Pliniana et sa fontaine intermittente ; la lettre de Pline est gravée sur le marbre. Le lac devient en cet endroit sombre et sauvage ; les montagnes se précipitent presque à pic dans les eaux. Nous avons doublé la pointe de Balbianin, non sans peine ; nos dames avaient peur ; cela est d’un aspect aussi rude que les lacs d’Ecosse. Enfin, nous avons aperçu la délicieuse plage de Tremezzina et ses charmantes petites vallées qui, garanties du nord par une haute montagne, jouissent du climat de Rome ; les frileux de Milan viennent y passer l’hiver ; les palais se multiplient sur la verdure des collines et se répètent dans les eaux. C’est trop de dire palais, ce n’est pas assez de les appeler des maisons de campagne. C’est une manière de bâtir élégante, pittoresque et voluptueuse, particulière aux trois lacs et aux colli di Brianza. Les montagnes du lac de Como sont couvertes de châtaigniers jusqu’aux sommets. Les villages, placés à micôte, paraissent loin par leurs clochers qui s’élèvent au-dessus des arbres. Le bruit des cloches, adouci par le lointain et les petites vagues du lac, retentit dans les âmes souffrantes. Comment peindre cette émotion ! Il faut aimer les arts, il faut aimer et être malheureux. A trois heures, nos barques s’arrêtent dans le port (darsena) de la casa Sommariva, vis-à-vis de la villa Melzi. Nos dames avaient besoin de repos; trois officiers italiens et moi avions tourné au sombre ; nous laissons le reste de la troupe, nous traversons le lac en dix minutes, nous voici dans les jardins de la villa Melzi, nous voici à la casa Giulia, qui donne sur l’autre branche du lac : vue sinistre. Nous nous arrêtons à la villa Sfondrata, située au milieu d’un bois de grands arbres, sur le promontoire escarpé qui sépare les deux branches du lac : il a la forme d’un Y renversé. Ces arbres bordent un précipice de cinq cents pieds, donnant à pic sur les eaux. A gauche, sous nos pieds, et de l’autre côté du lac, nous avons le palais Sommariva ; à droite, l’Orrido di Belan ; et devant nous, dix lieues de lac. La brise apporte de temps en temps jusqu’à nous les chants des paysans de l’autre rive. Nous avons ce soleil d’à plomb de l’Italie, et ce silence de l’extrême chaleur ; seulement un petit venticello de l’est vient de temps en temps rider la surface des eaux. Nous parlions littérature, peu à peu nous discutons l’histoire contemporaine, ce que nous avons fait, ce que nous aurions dû faire, les folles jalousies qui nous divisèrent.

“J’étais là à Lutzen. — Et moi aussi. — Comment ne nous sommes-nous pas vus ? etc. etc.” Une conversation montée sur ce ton de franchise ne se laisse pas dissimuler.

Après trois heures rapides, passées au bord des précipices de la villa Sfondrata, nous voici à la villa Melzi. Je m’enferme dans une chambre du second étage ; là, je refuse mes yeux à la plus belle vue qui existe au monde après la baie de Naples, et, arrêté devant le buste de Melzi, tout transporté de tendresse pour l’Italie, d’amour de la patrie et d’amour pour les beaux-arts, j’écris à la hâte le résumé de nos discussions.”

Extrait de “Rome, Naples, Florence”, (1917 pour la première version). L’extrait est issu du livre “Le Goût des lacs italiens”.

« L’INSOUCIANCE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci !!

Rive

Rive

écrin de velours
l’allée du petit temple
sonate en si mineur

… Bellagio … les rives paisibles du lac de Côme … dans les jardins de la Villa Melzi … le petit temple de style arabe qu’on devine derrière les ifs … et dans lequel Franz Liszt composa certains de ses plus célèbres morceaux au piano dont sa seule sonate, la Sonate de Dante à la structure éclatée ♪♫•*¨*•.¸¸¸¸.•* Sonate part 1  …  Sonate part 2

Mirage

Jardin de Côme

Echos du miroir, reflets de l'invisible en mosaïque

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Echos du miroir
reflets de l’invisible
en mosaïque

Les reflets, le mouvement, le bouquet pulvérisé dans le jeu de lignes rigides, je les ai trouvés chez Annick, Johal et Brigetoun.

Vasque de fleurs
Piste de décollage
Tendre envol

Annick

-Harmonie minérale-
Juste un vase ébouriffé…
C’est la vie !

Johal

Gauche inclinaison
un homme a pensé
la rigueur du cadre,
et l’a pulvérisée
par le jeu du reflet.
Sur la vie morcelée,
brouillée, comme un chant,
point d’orgue du bouquet,
vie échevelée
dans la géométrie.

Brigetoun (son blog)

Photos prises dans un jardin de Côme.

Avenir

Jardins de la Villa Olmo

Jardins de la Villa Olmo

Jardins de la Villa Olmo

Ombres du passé, une partie de cache-cache, conjuguer le présent

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite, de gauche à droite.

Ombres du passé
Une partie de cache-cache
Conjuguer le présent

Deux belles variations autour du futur et de la conjugaison du présent. Elles ont été composées par Feu Roméo et Chris.

Si le présent est imparfait
demanda l’élève au maître
que serait le plus que parfait
un futur antérieur ?

Feu Roméo

Avenir

Conjuguer le présent pour prévenir l’avenir
Saisir le passé pour faire avancer notre présent
Laisser nos mots, ces graines de notre temps
Apposer quelques notes sur notre trame avant de mourir !

La vie est un cadeau, la vivre est parfois pénible
Pourtant des choses simples nous rendent heureux
Faute d’argent, on imagine alors un paradis sans bible
Le temps passe et on se rend compte du bonheur d’être deux !

Mon avenir, je le vois avec toi et mon projet
Toi, les yeux, moi, les oreilles et les mots : un univers à remodeler
Alliance des mots, des sons et des visions
Exposant ainsi notre commune passion !

Chris

Photos prises dans les jardins de la Villa Olmo à Côme (Lombardie).

Parure

Villa Olmo

Lumière d'ocre, tu inondes mes parois, fenêtres d'azur

Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche, centre.

Lumière d’ocre
Tu inondes mes parois
Fenêtres d’azur

Fanou et Bernard se sont emparés avec émotion de ce palais d’ocre. Beaucoup de souffle dans leurs mots.

Ocre chair de terre, ma blonde pierre éveillée de regards bleus,
« Ouvre à mes désirs des cieux d’airs purs et d’infinies rencontres,
Chante aux arbres millénaires l’éclat de l’orbe sacré,
Offre aux ombres vertes aux fraîches frondaisons
L’apaisement d’une harmonie savante ».

Hier,
Aux marches du palais,
Nous dormirions ensemble.

Bernard

Mon nid est un palais,
d’où je refais le monde en rêve
bien au sec sous les étais
d’un toit de tuiles qui se soulèvent.

Lorsque le mistral trop violent
me ramènent les rires, les humeurs,
les échos d’un songe d’enfant,
leurs espoirs d’un monde meilleur.

Ma seule fenêtre est grande ouverte
où l’aurore inonde sa féerie,
je régne au dessus de la nature si verte!
les murs se parent de couleurs d’orfévrerie.

Mon domaine s’étend sur l’horizon,
je suis riche d’espace libre,
les oiseaux sont parfois polissons
ils survolent ma pitance et mes livres.

Ils sont ma joie, les amis de solitude,
s’étonnent parfois de mes guenilles
je me console de leur sollicitude
il n’est d’yeux qui se dessillent!…

Je suis leur reine sans palais!!!
c’est dans un chant d’amour que je vais « gouverner »
pour cette nature qu’il faut protèger!!!

Fanou

Photo de l’arrière de la villa Olmo à Côme.