Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
La corde à ton cou
Le murmure d’une brise
Entre tes lèvres
◊ La fantaisie, la rêverie, l’imaginaire sont au rendez-vous dans le beau poème de Bernard: le fil rouge, le travail sur les couleurs, le parallèle entre la bouche carminée de la péniche et le croissant de lune, les jeux de mots et de correspondances avec les traces et signes de Sounya. Un grand souffle de poésie passe sur le Canal.
Péniche bois de pin
Ta proue en lippe noire
Comme à l’encre de Chine
Imprime les mémoires
Je suis sur le fil rouge
Ma ligne de mouillage
Si c’est corde à ton cou?
Je n’en vois pas la trace
A l’encre de ta bouche
Ta lèvre carminée
Morsure au blanc de clown
Geisha reine de l’art
Elle est comme un fruit mûr
Tout de rouge grenade
Un baiser chaud suffit
Qui fait trembler la terre
Un volcan d’émotion
En lave se répand
Et si c’était un haim?
Mon ancre de salut
Ma dernière ressource
La chaîne du corps mort
Point de mots, que des signes
Un lien dans une page
La trace de mon souffle
Une onde de murmure
Par le jas de l’aiguille
Haïkus en lettres rouges
Le tissage des mots
Magie de l’espérance
La chance le bonheur
Offrir une pivoine
Au fond ciel bleu d’azur
Au zénith un nuage
La lune fine
En son croissant
Le chemin du soleil
Le phénix ouverture
La grotte de cinabre
◊ Photo prise sur le Canal du midi.
Un petit coup de projecteur bien mérité vers Sounya et son très beau livre de peintures et poésies qu’elle vient de publier. La rencontre de l’encre de chine, des mots et des signes. Traces aquarellées qui n’appartiennent qu’à elle et que je redécouvre d’une autre façon en savourant son univers pictural sur le papier.
Pour en savoir plus sur son livre et son blog …