TOtem

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Pousse de bambou

Coiffe de plumes, Une reine africaine, le son du tam tam

Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, droite.

Coiffe de plumes
Une reine africaine
Le son du tam tam

J’ai choisi de mettre en lumière ce poème émouvant de Sven qui rend hommage à cette Afrique trop souvent oubliée. Son écriture sensible fait toujours passer beaucoup d’émotions.

TAM TAM de nos cités…

une fenêtre s’ouvre sur un ciel plombé
les grains de sable nomades sans destin
ereintés par la guerre, la soif et la faim
s’agglutinent sur des morceaux de papier…

ici dans la maison à palabre de quartier
le jeu repend en silence sa marche pipée,
les masques tombent, le vent s’est évanoui
et chacun referme son histoire dans sa nuit…

dans leur village les femmes versent le thé,
eux, ils sont partis à pieds, oasis ou mirage,
ils ont fait la traversée dans un bateau rouillé,
ont bravé le long fleuve-reptile et ses orages…

regard pur qui peu à peu déroule ses anneaux,
celui du chef de tribu, griot et vieux marabout,
pieds nus fumant une drôle de pipe sans bout,
près d’une pirogue figée sous une tente sans eau…

le jeu a repris en silence sa marche sans pitié…
le tam tam dans les tempes gronde et résonne
chacun sur sa solitude et sa destinée va danser

et la fenêtre se refermera sur la nuit africaine…

Sven

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

Exotique

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Bambouseraie d'Anduze

Jardin suspendu, saveur de ciboulette, parfums de l'Asie

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, cercles.

Jardin suspendu
Saveur de ciboulette
Parfums de l’Asie

Pour inaugurer cette nouvelle formule de « A vos plumes », je tiens absolument à commencer par le poème de amichel pour rendre hommage à la grande qualité de son écriture ainsi qu’à sa très longue assiduité à ce blog. Amichel fut le premier avec Catherine à faire basculer L’Oeil Ouvert dans la poésie partagée et je les en remercie chaleureusement tous les deux.

Au jardin de mes pères
Croît l’herbe douce amère
A la fleur d’un rose passé
Quand je l’ai ramassée
J’en ai fait un bouquet
Que je trouvais coquet
Pour l’offrir au banquet
Des noces de ma mie
Dont le cœur m’a trahi

Cueillons cueillons la ciboulette
Que le couteau hache menu
Pour se venger des coquettes
Qui nous fouettent comme omelettes

Cueillons cueillons la ciboulette
Que le couteau hache menu
Prends garde que je ne te tue
Si tu galvaudes ta vertu
Les belles n’ont pas plus de tête
Que la fragile et verte civette

La traîtresse n’a pas compris
Quand sa vie j’ai repris
En éparpillant sur son sein
De cette plante quelques brins
Coupés à fraîche ce jourd’hui
La ciboulette est fleur d’oubli


Amichel

Photos prises dans la bambouseraie d’Anduze dans les Cévennes.

Cardabelle

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Chardon des Causses

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Cardabelle

Soleil en vitrail dans la mémoire du chardon, duvet envolé

Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, cercle.

Soleil en vitrail
Dans la mémoire du chardon
Duvet envolé

Photos d’une cardabelle ou chardon du Causse. On mangeait autrefois le fond comme un artichaut et son coeur servait à carder la laine d’ou son nom. Cette fleur peut servir de baromètre car elle se referme quand la pluie menace. En voie de disparition, elle est devenue une espèce protégée.

Gorge

Les Gorges du Tarn

Les Gorges du Tarn

Les Gorges du Tarn

Serpent de Verre, Filament de Lumière, La Vie S'écoule.

* Lecture du Haïku Calligramme: de l’arrière-plan vers le premier plan.

Serpent de Verre
Filament de Lumière
La Vie S’écoule.

* Panorama du Cirque des Baumes dans les Gorges du Tarn.

* Bruno De Cuyper qui a rejoint L’Oeil Ouvert récemment s’est proposé pour ce duo poétique de A vos Plumes. Je profite donc de cette note pour lui faire ce petit clin d’oeil que je comptais lui envoyer. Vous trouvez davantage de détails sur Bruno sous le poème qu’il m’a envoyé. Merci à lui.

Au gré du vent et des montagnes

Je me fais imperméable de tes mots inabordables, devant tes maux au couchant tu te fais si troublante. Tu as pénétré mon âme impénétrable, dans cette agitation réticente, nos regards se croisent et se décroisent, nos pas s’égarent à retrouver notre étoile du berger égarée aux mille feux de tes yeux. Troublé par ton langage devant tes mots couchés sur le papier, je me délecte de les comprendre dans le tourment de mon imagination. Dans un jonglage de mots, je déroule ma sanguine sur le papier dessin, pour t’ouvrir pétale de rose, un mouton sur le fusain, dans des bulles de syntaxes d’écumes de funambules. L’homme sur le fil est-il le surhumain ?

Bruno De Cuyper

* Bruno De Cuyper est un photographe et écrivain belge qui vit de son métier. Il est très imprégné de la photographie de Doisneau et écrit quantité de poésies qui viennent de l’intérieur. Je vous invite à découvrir son travail et ses photos au travers de son site professionnel, son blog Photo (carnet de voyage) et son blog Poésie.

* Prochaine publication demain soir mardi.