Aventure

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ La vallée du Reginu

Un autre monde, la vallée des merveilles, les portes d'un jardin

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

Un autre monde
la vallée des merveilles
les portes d’un jardin

Nous descendons de la montagne escarpée avec ses petits villages suspendus… Panorama sur la vallée du Reginu qui fut autrefois surnommée Jardin de la Corse pour l’abondance de ses récoltes et la fertilité de son sol. Au loin, le lac barrage de Codole. Voir la Carte de Corse

Aventure… quel mot n’ai-je pas prononcé là! Ce fut La grande évasion pour vous tous! L’Aventure vous a fait vagabonder sur de multiples chemins d’écriture … Vous y avez projeté de beaux rêves à votre image. J’ai choisi le voyage des songes de Bruno, l’exploration intérieure de amichel et la rencontre d’un inconnu de Bourrache.

Si les anges puisent mes rêves en taciturne rosée
Je pleure mille poètes en sublime voyage
Où l’horizon vainqueur de l’azur élancé
D’un ciel bleu limpide des êtres posés

Lutte funèbre des remous des ténèbres
Et si la clef nous ouvre la porte des songes
Pénètre la lumière de mon âme cafarde
La houle est si forte que mes larmes chavirent

Bruno (son blog)

Partir au loin
Où le ciel à la mer se mêle
Donner sa fatigue aux requins

Boire à la source des fontaines
Ecouter le chant de l’alouette
Et suivre le vol de la mouette
Que caresse le vent
Déchiffrer le poème de l’hirondelle

Partir au loin
Suivre la caravane des nuages
Cueillir la rose du désert
Chercher l’ombre des palmes et l’oasis
Suer à la chaleur des braises
Et dans la neige se rouler

Partir au loin
Dans le sourire d’un enfant
Dans les chemins de vie de la main d’un(e) ami(e)
Aller s’il faut à cloche cœur
Dans le pré clair où le bonheur se cache
Se parer d’un collier de perles de pluie
Et des étoiles à ses oreilles

Partir au loin
Dormir dans le soleil couchant
Et se lever avec l’aurore

Partir au loin
Dans le pays du jardin bleu
Où le cœur se repose

amichel

Ouvrir la porte à l’inconnu
L’inviter à sa table
Le regarder poser son baluchon avec précaution
Accepter la poussière des terres du monde
Que tracent ses godillots

Scruter l’océan de ses yeux
Où planent des tempêtes
Ecouter les mains qui racontent
Tous les chemins parcourus
Le sang, les cailloux, la mouette

Les lèvres dansent la chanson du vent
Du temps qui tourne sur lui-même
Et avalent goulûment
Quelques miettes
Eparpillées par les absents

Ne pas dire un mot. Le regarder s’en aller.
Refermer la porte. Humer les effluves
D’aventures qu’il laisse derrière lui.
Se coucher dans un lit, clore les paupières
Accueillir le rêve où se mire l’infini.

Bourrache

Ecriture

Oliveraies en Balagne

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Oliveraies en Balagne

Sillons de lumière, billes d'olive et de bronze, la trame gravée

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, haut

Sillons de lumière
billes d’olive et de bronze
la trame gravée

Quelque part après Speluncato …

L’écriture a enflammé vos plumes en beauté. Comment, où, pourquoi, pour qui écrit-on? CéliaK, Maria-D et Claudie y ont répondu à leur manière.

Moutons
doucement alignés
en troupeaux
moutons
de mots
troupeaux
de phrases
et de pensées
destinées
immobiles
au Commencement
était
le Verbe

CéliaK (son blog)

Ecrire sur les cailloux
Et les filets du temps
Sur les pages du vent
Et l’écorce des arbres
Ecrire à l’encre d’eau
Sur les lignes de la vie
En faire des phrases écloses
Dans mes cahiers d’enfant
Ecrire dans les marges
Et les bords du monde
Ecrire comme on respire
Sans perdre une seconde
Ecrire pour le pire
Ecrire pour le meilleur
Ecrire pour une personne
Pour qui mon cœur résonne
Ecrire en un seul souffle
Dans la vague qui expire
Sur le sable mordoré
Son amant d’un instant
Ecrire et ne point dire
Ecrire le grand désir
Des mots creusant la terre
Des mots faisant du bien
A ceux qui les rencontrent
Dans le matin du monde
Ecrire comme on délivre
Comme on ouvre la cage
Pour exorciser l’absence
Et cicatriser la blessure
Ecrire contre l’oubli
Ecrire pour aimer
Jusqu’à l’heure…
Du grand silence

Maria-D

L’écriture

L’écriture a jailli dans ma vie
Comme un geyser dans le désert
Des mots sortis de mon inconscient
Comme vols d’hirondelles
Arrachés au printemps
Ma parole, ivre, a franchi les frontières
Essaimant des sillons de lumière
Bulles d’air, d’oxygène
Souffle puissant dans le vent
Elle a réouvert mes blessures
Engourdi mes tourments
Fait exulter mes désirs flamboyants
Mes mots de pierre, mes mots ardents
Sont inscrits dans mon écritoire
Ils portent les stigmates de mon histoire
Ils ont des habits souvent décousus
Pourtant, je les aime
Parce qu’ils m’escortent
Dans ma soif de lumière
L’écriture pour moi, est poème
Et mes mots, je les aime

Claudie

Velours

Velours

Velours

Velours

Tendre cachette, une forêt de mousse, bain de vapeur

Lecture du Haïku Calligramme: de la gauche vers le centre

Tendre cachette
une forêt de mousse
bain de vapeur

Quelque part après Speluncato…

Le velours, l’amour, la naissance, la vie, la mort… la blanche griffure a aiguisé en beauté l’imaginaire de Monique, Neyde, Feu Roméo, Maria-D, Marc, Anne-Marie et Bernard.

L’oeil noir en éveil
Sous la couette de velours
Toute griffe dehors

Monqiue

La trace du serpent
dessine le chemin
sur tapis de velours

Neyde

Velours des vélins
jeux d’âmes rhétoriques
venin des amours

Feu Roméo

Forêt d’argile
Esquisse se profile
L’arbre va naître

Maria-D

sous ta peau de velours
un être grandit
à l’ombre de mes yeux

Marc

Funérailles

S’il a cessé de vivre,
Qu’on lui fasse un écrin
Qu’on l’entoure, le protège,
Qu’on lui fasse cortège
Qu’on lui épargne au moins
L’épouvante du vide…

Anne-Marie

Facile,
Tu joues sur du velours!
Ca te va comme un gant,
Chat perché, chat caché
Celui qui fait la patte…

Agile,
Tu joues sur la tendresse,
Enveloppe de brume
Les fragments de mon être
De bois mort en mémoire.

Futile,
Magie évaporée
Vers des pentes abruptes
Oublieuse des mots
Dont le sens est en terre.

Fragile,
Est le tronc, est la branche
Privée de sa feuillée
Mon manteau de fourrure
Parure de chaleur.

Sessile,
Enracinée d’amour
De pensées involucres
Tu as puisé l’eau pure
En foison de nos jours.

Subtile,
Fine liane de l’âme
Exquise filigrane
Il me reste de toi
L’envahissante flamme…

Bernard

Epure

Epure

Bois de fusain, les tourments de ton âme, ton corps mis à nu

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite

Bois de fusain
les tourments de ton âme
ton corps mis à nu

Quelque part après Speluncato…

EPURE, un mot qui fait vibrer les cordes de l’intime, un mot qui a fait jaillir chez Pierre 2, Fanou, Sven, Alix et Bernard d’émouvantes visions à la limite de l’abstraction.

« Eppur si muove! »

Le fusain trace
une épure de vie
sanguine

Pierre (2) (son blog)

tes bras dénudés
sonnent ces derniers cris
dans un ciel complice.

Sur la terre brûlée
une trace écrit au fusain
« l’important est le silence ».

Fanou

Epure…

C’est
à ce moment
de l’aube
dans les cendres
dispersées
le silence resté
dans un jardin

Debout
devant son ombre
l’absence dessine
d’une main transparente
une brûlure dans l’espace
comme une trace
de fusain…

Sven

La limite du vide

Le mot clef
Sur la page

Il y a le désordre du vent

Ivre d’avoir trop bu
Du ciel et la coupe d’or
D’un soleil qui bascule

Il cherche un toit

L’intervalle des lignes
Le trait sur le cœur
Ni dedans ni dehors
Ailleurs

Laisse venir la nuit

L’appel du large
L’émouvance du sable
Juste un trait
Une griffure
Un cri

L’épure de l’espace
Où la lumière
S’étale

Le souffle d’un poème
Epure d’eau fraîche
Source d’été
Soif

Alix

mort
…….mon arbre faux-semblant
µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ
De la pierre percée
………………………..ne sourd le rayon d’or
`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\
Et mes rêves de givre
…………………………….grise mine
De rien
……OOOOOOOOOOO…
Coeur grelotte
En-tête de litote

Bernard

Mosaïque

Le village de Belgodère

Le village d'Occhiatana en Balagne

Balbusard

La Balagne

L'église de Costa en Balagne

L'église de Costa en Balagne

Le village de Speluncato en Balagne

Querelles de clochers, réunion de familles sous l'oeil du balbusard

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas

Querelles de clochers
réunion de familles
sous l’oeil du balbusard

Les petits villages escarpés et étagés se succèdent, Belgodère, Occhiatana, Costa, Speluncato. Voir la Carte de Corse

Quatre beaux regards d’aigle frôlent les montagnes et petits villages de Balagne. Ce sont ceux de Monique, Tay, Claudie et Marc.

Je voudrais être un oiseau
M’élever dans le ciel
Dans ce ciel sans nuage
Au-dessus des roseaux
Avoir de grandes ailes
Et le plus beau plumage
Je voudrais atteindre
L’espace de la vraie liberté
Là où nulle contrainte
N’obscurcit ce ciel d’été
Je voudrais être un oiseau
Pour voir combien
Petit est le roseau
Petits sont les humains
Donner à chaque chose
Sa propre dimension
Et qu’en mon coeur repose
Un bonheur sans condition

Monique

Son ombre frôle
Les pierres et les feuillages
L’oiseau sentinelle
Protège le village

Tay

Vol plané de mots
Cancans et caquetages
Babil de l’oiseau

Claudie

Seul dans le ciel
il scrute l’horizon
son oeil aux aguets
il scrute fouille
toujours en quête
il s’approche
il s’éloigne
fonce
hésite
approche la lumière
descend dans les ténèbres
se mêle aux bruits de la ville
mais s’enferme dans son silence
il est là
de sa belle présence
mais survole sa vie
regardant sans cesse
Derrière lui.
suivant les traces
qui disparaissent
dans cet espace évanescent
sa vie est une mosaïque
Qu’un malin a mélangé !
pourtant il sait
Qu’il ne sert à rien d’explorer ailleurs !
ce qu’il cherche se situe à l’intérieur
il ne le verra pas de ces yeux
Il le sentira au fond de son cœur.
alors peut être pourra t’il enfin
reconstituer ce puzzle déconstitué
pour réaliser une mosaïque lumineuse.

Marc

Mortier

Terrasses

Terrassese

Terrasses

Terre et pierres sèches, les empreintes des hommes, le linge claque au vent

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut

Terre et pierres sèches
les empreintes des hommes
le linge claque au vent

Quelque part après Belgodère…
Pour en savoir plus sur la culture en terrasse
Voir la Carte de Corse

Restanques, planches, terrasses, terre, mortier, la trace du travail des hommes… Brigetoun, Bourrache, Claudie, Pierre (2) et Olivier nous offre un joli florilège de poèmes autour de ces murets étagés.

pétri dans la lumière,
dans l’air, dans tes arbres
la poussière et l’odeur
piquante des herbes,
je te hume, t’avale,
ma civilisation.
Vieille science des pierres,
sobriété de l’ombre
et longue patience
mise depuis toujours
pour penser, construire
comme un réseau de nerfs –
terre domestiquée,
paysage humain –
les restanques

Brigetoun (son blog)

Vague après vague
L’homme édifie le temps
En quête d’un ciel

Bourrache

Vertes restanques
La vie qui se cimente
Travail de l’homme

Claudie

Sans liant ni mortier
en défi d’équilibre
les pierres empilées

Pierre (2) (son blog)

Terrasses où le raisin mûrit,
Terrases où les vendanges sont rudes,
Terrasses où le soleil flamboie,

Terrasses où l’on reçoit ses amis,
Terrasses où les femmes se bronzent,
Terrasses où la sieste est privilège,

Terrasses où je commande un café,
Terrasses où la parole est d’argent,
Terrasses où je regarde les belles passantes.

Terrassé, je vous quitte d’un pas léger.

Olivier (son blog)

Fragile

Fragile

Le ventre vide en habit de bois tendre, ton coeur meurtri

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

Le ventre vide
en habit de bois tendre
ton coeur meurtri

Quelque part à la sortie de Belgodère…

De beaux textes pleins de vie et d’amour sont sortis de ce coeur triste et fragile. Ce sont ceux de Annick, Kirikino, Pierre b et Thierry à qui je souhaite la bienvenue sur cette page.

Fragile
Dans la force
Est une belle
Fragilité
Qui se vit
Tout de vie
En son plein
Et son vide
Comme la vie

Annick (son blog)

Gravé au couteau
Message d’adolescents
Un cœur sur le tronc

Passent les jours, les tourments
Le cœur a raison du temps.

Platane grandit
Petit cœur deviendra grand
Et l’amour aussi ?

Les amoureux disparus
Chagrin, le cœur dépérit

Message d’amour
Offert à l’œil des passants,
A qui photo prend ?

Kirikino (son blog)

Les effets du temps et du hasard….cette forme me rappelle….un amour un regard…ne battre que pour elle….Trésor au creux d’un arbre…glisser doucement la main….porte en bois fait de coeur…en plein jour, nos frayeurs..nos humeurs..notre bonheur…Boîte ovale et fragile…couleurs tendres sous les fils…..La reposer dans son écrin…dans son « habit de bois tendre »…Laisser…les souvenirs…les éclats de rires…les étreintes…les baisers…tranquilles…Revenir au présent….voyager sur ta main….découvrir une épaule…perdre l’équilibre…Un baiser dans le cou…Trésors… au creux de ta nuque…sur la pente douce de tes seins…à l’ombre de ton parfum…

Pierre b

Même frappé en coeur
l’arbre reste un joli coeur
même resté en pleurs
il laisse d’écouler les larmes
pour lui pas question
de rendre les armes
il s’accroche et se broche
il s’ancre et affronte
les affres du temps
Touché, il nous touche
Rongé, il nous ronge
Taché, il nous tache
mais cette plaie ouverte
dans une symphonie verte
c’est le signe de vie
de lutte et de répit
chaque fois il embellit

Thierry

Carapace

Carapace

Carapace

Carapace

Carapace

Cocon d'étoiles, au chaud dans sa coquille, un coeur à prendre

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

Cocon d’étoiles
au chaud dans sa coquille
un coeur à prendre

Quelque part dans un champ à la sortie de Belgodère…

Du blanc au noir, de la neige à la nuit étoilée, du givre au diamant, voici les cinq superbes poèmes de Maria-D, Monique, Sven, Bourrache et Marc qui rendent hommage à cette modeste fleur des champs qui recèle en son coeur de biens jolis trésors.

Un coœur de neige
Dans une nuit étoilée
Brise la glace

Maria-D

Toi, modeste fleur
Sur la terre abandonnée
Au milieu des champs
Et des prairies incultes
Toi, petite fleur
Aux étoiles éteintes
Qui porte en ton sein
Un petit coeur aimant
Toi, ma fleur
Que j’ai rencontrée sur mon chemin
Tu as su charmer mon regard
Tu es belle.

Monique

Diamant noir…

Enfermée dans ton hiver
en plein coeur des jours
comme un éclat de verre
comme un serment d’amour…

Aux éclaboussures du givre
dans le déshabillé du temps
sous la carapace des ombres
dans l’éblouissement du blanc…

Sven

Dis, -vagation poétique

Dis, amant noir
en plein coeur des jours
Ame en noir

Dans la nuit
Des chemins de traverse
Au bord des éboulis
En quatre coins
D’un espace oublié
Parmi les décombres
Les remblais, les fossés
dans le déshabillé du temps
A l’ombre de murs en ruine

L’est un secret jardin
Où l’on n’a besoin de rien

… d’un peu d’air.

Bourrache

A la lisière de l’hiver
Tu passes et ne me vois pas
Recroquevillé, cheveux au vent
J’attend le printemps

Doucement sous la chaleur,
Je quitte cette carapace
Offrant généreuse ma nudité
Coiffée d’un couronne de roses

Tes yeux se retournent
Mais tu continues ton chemin
Je me couvre alors d’un tissu d’opale
Ciselé de fine dentelle

Puis dépose un présent
Inclusion de mon cœur
Sur ma peau blanche immaculée
Tu t’approches et m’admires.

Marc

Complicité

Complicité

Complicité

Complicité

Un regard si doux, des chuchotements soyeux, caresse attendue

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite

Un regard si doux
des chuchotements soyeux
caresse attendue

Quelque part à la sortie de Belgodère …

C’est en beauté, amitié, émotion, fusion que Brigetoun, Salade, Jo, Kirikino et Nigra ont plongé leurs yeux dans ces douces prunelles. Echange de regards qui se pénètrent, nos cinq poètes se sont fait chuchoteurs.

tu as émergé,
toi, doux, du royaume vert.
Dressé, tu attends.
Sur ton velours irisé
le soleil glisse.
Ton oeil, ovale fendu,
diamant humide,
me regarde, résigné
un peu, amical.
Ta beauté en attente,
tremblant, frémissant.
Oui, nous allons nous enfuir
dans un lent galop

Brigetoun (son blog)

Dans Pégase confiant,
quarante deux est ton chiffre ferré,
visible à l’oeil nu,
et pourtant le plus éloigné
de cette caresse inattendue.

Salade

Chemin de cils,
sous tes ombres, douceur
d’une rencontre.

Jo

Douceur du regard
Dans ces yeux de pouliche
Paupières aux longs cils.

Lui murmurer à l’oreille
La mélopée des conquêtes

Kirikino (son blog)

Les yeux dans les yeux
Sans un mot
d’une rencontre.

J’y ai lu ton désir de liberté
J’y ai vu ton caractère sauvage
J’y ai bu ta force tranquille

Les yeux dans les yeux
Dans un songe
Tu m’as laissé t’approcher

Cavalcade féline
Ruade rebelle
Douceur câline

Les yeux dans les yeux
J’ai compris l’ampleur
De tes désirs
Tu as compris la sincérité
De mes pleurs

Je ne peux rien pour ta liberté

Peau contre peau
A force de doigté
On se consolera
Complices

Laissons la place au vent
Crinières au vent
La vie au galop

Nigra

Rêveur

titre

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Senteurs des jardins, parfum de clémentine, bouquet de bohème

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut

Senteurs des jardins
parfum de clémentine
bouquet de bohème

Dans les petites rues du village de Belgodère en Balagne. Pour en savoir plus sur l’historique de BelgodèreVoir la Carte de Corse

Un petit clin d’oeil amical à François et Tiago; j’ai trouvé ce que vous cherchiez;-)

Parfum de fleurs, parfum de mandarine, parfum d’amour… j’ai réuni quatre voix de femmes sensibles qui ouvrent en douceur les portes de leur jardin secret. Ce sont celles d’Alix, Neyde, Claudie et Catherine.

Un beau matin j’ai entrouvert la porte de mon jardin secret….Quelques fils d’araignée brodaient une rosace meurtrière sur la goutte de rosée, c’était l’été…la courbe parfaite de l’arc en ciel encadrait la ramure sombre des grands chênes immobiles. J’arpentais ce bonheur à pas lents, attentive à la sève d’or des plaines et leur moisson, à la pâleur des étangs calmes, un peu jaloux de n’être qu’un lit d’amour pour la rose de Monet, aux chemins de clairières et leur douce somnolence à l’abri des forêts et leur vaste ramure. J’avais même ajouté des champs et leur parfum de blé, quelques empreintes de fleurs blanches..des roses sans doute…Quelques pieds d’Alouette pour parfaire le décor, évidemment quelques chuchotements d’oiseaux..pour animer le tableau…
Mais j’avais oublié l’essentiel, ce frisson intérieur qui élargit le temps, un bruit de galop..mais surtout ce craquement lumineux du vent sur les îles claires, la rouille d’une falaise, la promesse des pierres sur l’ombre millénaire d’une montagne d’azur, bref ce vent chaud qui joue à saute mouton sur la maille du jour, et les derniers rayons pailletés de poussière sur l’infini continuité des choses, la caresse d’un nuage..il me manquait encore quelques couleurs sur l’écume en fleur, le froissement du ruisseau, le parfum d’un tilleul, même l’horizon retenait son souffle…
Puis le silence soudain..alors j’ai refermé la porte.

Alix

Parfun d’orange
Au matin rêveur
Un calme étrange
Des mots en douceur

Neyde

Un parfum de mandarine

Un parfum de mandarine, une histoire câline, elle avait rendez-vous avec l’amour, elle portait une robe noire, simple, en apparence, il l’attendait dans le boulevard, dans les mains de l’espoir, un bouquet de senteurs, pivoines et violettes, un bouquet campagnard, il espérait son regard, son coeur battait au rythme de … ses talons aiguille, elle était si petite, ses petits pieds claquaient sur les pavés humides, il avait mis un jean délavé, une chemise fleurie, il l’attendait, au détour d’une rue, il la reconnut ….par coquetterie, ultime fantaisie, une mandarine toute ronde, illuminait le dos de sa jolie robe, cette robe coquine…sa taille si fine, ce parfum de mandarine….ils avaient envie de croquer la pomme…la mandarine du bonheur.

Claudie

Nous marchions dans les ruelles
À l’heure déserte de la sieste
Quand le silence se fait caresse
Entre les jardins et le ciel.

Nous bercions nos pas au soleil
Comme sur un ruban de senteurs
Mélangées de fruits et de fleurs
Que la fraîcheur des feuilles délaye.

Nous déambulions notre vie,
Taisant tous les mots inutiles
Qui auraient brisé le fragile
D’un goût d’éternel assouvi.

Nous promenions nos coeurs battants
Dans les venelles de lumière,
Nos mains retenant l’éphémère
Comme pour arrêter le temps.

Et c’est là, en haut du village,
Au plus près du ciel de nos rêves,
Que tu m’as offert le langage
De tes baisers sur mes lèvres.
Et c’est là, au zénith du jour
Que j’ai dit oui à ton amour.

Catherine