Cactus

Figuier de Barbarie

Figuier de Barbarie

Figuier de Barbarie

Figuier de Barbarie

Figuier de Barbarie

Une fleur à l'orteil, de l'or dans tes épines, rêve de scarabée.

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite.

Une fleur à l’orteil
de l’or dans tes épines
rêve de scarabée

Photos de figuier de barbarie ou figuier d’Inde.
Pour en savoir plus
… Voir la Carte de Corse

Cinq histoires d’épines à vous proposer, celles de Neyde, Fugitive, Feu roméo, Bernard le caméléon et amichel.

Ton corps épineux
cache dedans, en secret,
un coeur délicieux.

Neyde

Fièvre farfelue
A l’écorce anxieuse des songes
Souffle d’épines et d’or

Fugitive (son blog)

Leurs révérences
épines en pagaille
la vie à butiner

Feu Roméo

Ah!
L’épine du pied
Pour vous l’enlever
Pas d’enjambement
Juste le rejet
Car ça rime à rien
D’en demander plus
Laissez faire les vers
Ils sont sans limites
Pour vous l’hexamètre
En fleurs de cactées

Bernard טזאבאר

Le cœur de ma mie
Etait plein d’épines
D’idées assassines
Mais il a fleuri

A force d’amour
De cajoleries
Peu à peu s’ouvrit
Aux douceurs du jour

Ma chère vénus
Avait un cœur d’or
Meurtri par le sort
Qui le fit cactus

Un à un j’ai ôté
Tous ses piquants
De baisers fréquents
Avec volupté

Le ciel et la mer
Change le cactus
En fleur de lotus
Très loin du désert

amichel

Rocaille

Désert des Agriates

Désert des Agriates

Désert des Agriates

Désert des Agriates

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Désert des Agriates

La terre brûlée, odeurs de pain d'épices, le maquis en fleurs.

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

La terre brûlée
odeurs de pain d’épices
le maquis en fleurs

Quittons Saint-Florent et son gollfe clair (1ère photo) pour s’aventurer dans le désert des Agriates. Aucune route ne traverse la région sauf deux pistes. Pour découvrir ses paysages somptueux dont ses plages de sable blanc, il faut donc mettre ses chaussures de randonnée et marcher plusieurs heures, chose que je n’ai pas eu le temps de faire. A l’époque gênoise, on y cultivait, le blé, l’orge, le seigle, la vigne et l’olivier. Mis à part quelques cabanes de bergers, il n’y a pas d’habitations. La flore et la faune sont riches. De nombreux dauphins évoluent le long de ses 36 kms de côtes. Le Conservatoire du littoral possède environ 5000 ha de terres. Pour en savoir plus sur le maquis … Voir la Carte de Corse

Ce fut un véritable casse-tête pour faire un choix tant vous avez écrit de beaux poèmes sur cette terre de Corse. Je vous propose quatre regards différents: les nerfs de la terre par Brigetoun, le désert to feel free par Jean-Louis à qui je souhaite la bienvenue sur cette page, l’ultime baiser à la terre nourricière de Sven et les merveilleuses senteurs du maquis par Claudie.

venues au soleil
quand barbarie, lentisques,
ou herbes folles
ont laissé fuir la terre,
brûlée, pulvéreuse,
pierres et roches
ont redessiné les nerfs,
architecturé,
dévoilé la profondeur,
le coeur du pays

Brigetoun (son blog)

A perte de vue la rocaille
Under an open sky
Le thym, le laurier, les lavandes
Walking hand by hand
Une douce moiteur
Like for ever
Et toujours la rocaille
As tear goes by
Les nerfs en pelote
It’s too hot
Un parfum de réglisse
Like a sweet kiss
Une envie de paresse
Harmless
Un besoin d’infini
To feel free
Pour toujours la rocaille
Don’t tell me why?
Le désert
Want to stay there

Jean-Louis

Je tente de dormir mais je n’arrive pas à trouver le sommeil. Le sol sous mon sac de couchage est dur et bosselé alors j’essaie de compter les étoiles autour de la Croix du Sud mais mes pensées me ramènent à l’Homme en bleu…
Des horizons tabulaires ocre et secs, la densité du silence, les arbustes aux feuilles coupantes comme des lames de rasoir, un sol que la sécheresse fait craqueler, le soleil qui fige le paysage…
La latérite rouge mise à nu et dessus une cabane en tôle ondulée abrite la vie. Sur la ligne de crête, un cavalier, il porte une lance mais reste immobile comme un rocher. La sueur perle sur sa peau brûlée. En haut du croissant de sable, le sommet est arrivé comme une délivrance…
Tatouages guerriers sur sa poitrine pour conjurer le sort, pour que les nuages crèvent enfin… ils vont crever brutalement, au milieu de la nuit, en pluies diluviennes… déchirure du ciel. En bas, la vallée va se couvrir de fleurs, de miel. Ultime baiser à la terre nourricière.

Sven

Rocaille

Dans le désert hostile
Des bruyères sauvages
Altières et magistrales
Sur une terre de rocaille
Des figuiers de barbarie
Aux senteurs d’infini
Tendent leurs bras épineux
Aux randonneurs surpris
Par ces senteurs de maquis
Qui embaument ce décor austère
Pot-pourri de fleurs d’acacias,
D’arbousiers, de cistes
Même la rocaille, cette canaille
Rosit de ces fragrances
Aromatisées qui l’enivrent
Sous le soleil de blé
La myrte s’abandonne
Dans les broussailles soyeuses
Que seuls les pas des bergers
Font frémir et crisser
De ci, de là, des cabanes
Refuge immuable dans cette solitude
Où règne douceur et quiétude
Toutes ces essences corsées
Scintillent d’une lueur incandescente
Et, au loin, la mer, de volupté
Se déhanche avec panache
Parfois, des dauphins écument
Les vagues avec ferveur et flamme
Maquis de rocaille, pain brûlé
Tu es un creuset de fragrances
Et d’arômes subtilement mêlées

Claudie

Safran

Safran

Safran

Fenêtres sur cour, le linge blanc en exil, la vie en plein air

Lecture du Haïku Calligramme: verticale, blanc, de haut en bas.

Fenêtres sur cour
le linge blanc en exil
la vie en plein air

Une arrière-cour de Bastia. Voir la carte de la Corse

Voici trois regards aux odeurs de safran et aux accents du sud, trois regards imprégnés de Bastia par trois personnes qui ont vécu ou vivent toujours en Corse. Ce sont ceux de Goguyoko, Claudie et Sven.

Exposé aux rayons solaires dardés de safran
Le linge de maison, immaculé
Sèche sur la corde raide, courte
Par l’etroitesse de la ruelle bastiaise
Arrière-cour, typique méditéranéenne
Elle fait l’echo splendide, à la Napolitaine

Goguyoko (son site)

Bastia

Terre de contrastes
Aux ruelles à mille visages
Au doux rivage
Jaune et safran
Soleil et senteurs
Rivages , mirages
La vie y est dense
Tout n’est pas que romance
La vie s’étend sur un fil blanc
Luxuriance et pauvreté
Deux réalités, deux dualités
Bastia, je t’aime
Dans ta diversité

Claudie

Porte… fenêtre…

Porte rouillée
fenêtre griffée
couleurs emportées
dans la torsion du temps

Fer
fer forgé dans la folie
travaillé, torsadé
dans les arrondis

Porte incassable
fenêtre biscornue
accroche des toiles
décroche les vents

Distord les mains
dans la chaleur qui
colle comme un drap
mouillé sur le corps

Pouvoir se faufiler
dans les ruelles
chercher l’ombre
des souvenirs…

Par les pores
de la porte
de la fenêtre
pouvoir sortir…

Dans l’air moite
les odeurs flottent
de safran, de figuier
de la fleur d’oranger

A la fenêtre au soleil
les femmes font briller
leur peau huilée.
Derrière la porte…

Sven

Escarpement

Escarpement

Escarpement

Escarpement

Epingle à cheveux, cerveau en ébullition, matière grise

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Epingle à cheveux
cerveau en ébullition
matière grise

Photos prises au musée Guimet à Paris.

Ile hors du temps, mâchoires crispées, voix de l’amour qui donne des ailes, sourire éclatant du désir qui s’envole. Les poèmes de Sven, Fred, Alix et Claudie nous font passer par toutes les couleurs. De l’effroi à un intense voyage libératoire, leurs mots sont comme un grand cri qui s’échappe de cette bouche minérale.

… L’île…

Vapeurs flottantes
suspendues ballantes
suintent sur ma tempe
coulent sur la vitre sinistre
comme flots tamisés de lampe
froides et molles
un peu folles
courant légères
dans l’air
rampant sur le sol
serpent, boa difforme…

Isolée dans ce monde inerte
lancinant
si blanc
je déambule
en somnambule
erre sur une terre inconnue
où mes pieds ont disparu…

Je suis l’île
inviolable
intouchable
et je me vois dédoublée
un peu suffoquée
sans attache
et sans appui
libérée ou asservie
marchant dans l’espace…

à Claire.

Sven

la peur du vide
à mon regard pétrifié
ta bouche convulsée

Fred

Ta voix va
D’île en songes
Un souffle de matins
De l’aube qui s’éveille
Puis devenue le vent
Elle s’échappe
Au creux des balustrades
Et me rend mes ailes
Je m’ébroue vers le ciel
Infini
Ta voix encore
D’azur et de soleil
D’un écho me revient
Les doux bruits d’autrefois
Sur ce pont aérien
Ta voix encore
Qui m’enroule d’étincelles…

Alix

Sur les hauteurs,
Sur les cîmes
J’arpente ton coeur
Mon désir culmine
Mes yeux scintillent
Tu ris et je souris
Le vide est si plein de nos envies
Mon coeur bondit
Ta flamme me réjouit
Nos âmes se rejoignent dans l’infini
Enfin, du haut de ce tertre
Nos amours ont fleuri
Nos émois,
Un tourbillon de plaisir
Des battement d’ailes
Te voilà hirondelle
Je m’agrippe à toi
Et notre envol
Un nirvana de corolles
Oh! Temps suspends ton vol!

Claudie

éléVation

Elévation

Dans l'obscurité, flotte un sourire infini, voyage doré

Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche bas, droite, centre.

Dans l’obscurité
flotte un sourire infini
voyage doré

Photos prises au musée Guimet à Paris.

Sans vouloir offusquer qui que ce soit, je n’ai pas pu m’empêcher de passer du sourire impénétrable au grand rire aux éclats grâce à Bonbonze, Maria-D et amichel ;-)) Vous ne vous sentez pas un peu plus détendus;-)

Tiens voilà du Bouddha, voilà du Bouddha, voilà du Bouddha…

Bonbonze

Un bon bonze
A l’esprit élevé
Toujours je ris

Maria-D

Alice-Ossiane et le sourire du chat du Cheshire, peut être ?– Pouvez-vous me dire, s’il vous plait, quel chemin je dois prendre pour quitter cet endroit ?
– Cela dépend largement de là où vous voulez aller, répond l’animal impertinent en souriant malicieusement.
– Peu m’importe, dit Alice.
– Alors, le chemin que vous aller prendre n’a pas d’importance, lui répond le chat du Cheshire.
– Pourvu que j’arrive quelque part, ajouta Alice en guise d’explication.
– Oh, tu ne manqueras pas d’arriver quelque part, si tu marches assez longtemps.
– Mais je ne veux pas aller parmi les fous, fit remarquer Alice.
– Impossible de faire autrement, dit le Chat; nous sommes tous fous ici. Je suis fou. Tu es folle.
– Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.
– Tu dois l’être, répondit le Chat, autrement tu ne serais pas venue ici.
« C’est bon », dit le Chat; et, cette fois, il disparut très lentement, en commençant par le bout de la queue et en finissant par le sourire, qui persista un bon bout de temps après que le reste de l’animal eut disparu.
« Ma parole ! pensa Alice, j’ai souvent vu un chat sans un sourire, mais jamais un sourire sans un chat !… C’est la chose la plus curieuse que j’aie jamais vue de ma vie !»

amichel

 Enfin, un petit clin d’oeil amusé vers Fugitive et son petit démon en lévitation
qui a vu le jour en même temps que mon bouddha.

Orient

Orient

Orient

Chevaux d'argile, voyage dans l'au-delà, correspondances

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, bas, droite.

Chevaux d’argile
voyage dans l’au-delà
correspondances

Photos prises au musée Guimet à Paris. Pour en savoir plus

Une pensée toute particulière à Pam et à son amour pour les chevaux. Ne manquez pas d’aller découvrir son univers artistique sur son blog de sculpture.

Le bruit du galop, les crinières au vent, des chevauchées effrénées dans les airs, les rêves et dans les steppes. Je me suis laissée emporter par les belles évocations de Pierre (2), Maria-D et amichel.

Un cheval pour un paradis
Six je sors
Deux je te prends
Retour à la case départ
Deux chevaux en ligne
Chance double pour le ciel

Pierre (2) (son blog)

CABALLOS

Dans mes rêves los caballos
Sont des êtres de silence
Ils approchent de ma main
Dans une attente sans intention

Dans mes rêves le cheval bleu
A les yeux de l’humanité
Il est symbole de liberté
A tout jamais illimitée

Dans mes rêves j’oublie
Que l’homme et le cheval
Ont tous deux souffert
De servilité

Maria-D

Les chevaux du « loup bleu »
Galopent galopent
Avec la horde d’or
Les chevaux conquérants
Galopent galopent
Sous le talon de Tamerlan

Les chevaux aux sabots de fer
Galopent galopent
Avec les guerriers d’Attila
Les chevaux au mors rouge
Galopent galopent
Et l’herbe ne repousse pas

Les chevaux du Levant
Galopent galopent
Dans les steppes du temps
Les chevaux de vent
Galopent galopent
Dans les rêves d’orient

Les chevaux d’argile
Galopent galopent
Dans la nuit des tombeaux
Les chevaux d’or et de lumière
Galopent galopent
Dans l’éternité du silence

amichel

cheval

Forge

Aube

Sur la mer d'huile, le bronze coule en sillons, les plis de l'aube

Lecture du Haïku Calligramme: du centre vers l’extérieur.

Sur la mer d’huile
le bronze coule en sillons
les plis de l’aube

Magnifiques poèmes que ceux de Candide et Nigra entre naissance au coeur du magma et fusion sensuelle entre lune et soleil.

du coeur du magma
dans un chaudron de soupe primitive
des torrents titanesques
de forces d’ombres et de lumières

cette aube…
quelle création? quelle créature?
jour levant
quelle déchirure?
quelle ouverture?
du vagin de la nuit…

naissance

Candide

Draps de satin
Etire toi
Enroule-toi
Eveille-toi
En douceur
Dans ce lit sans frontières
Caresses

Métal en fusion
Méfie-toi
Ne plonge pas
Tête baissée
Dans ce lac de braises
Tentations

Soleil et Lune fusionnels
Reste en éveil
Sois à l’affût
De leurs conseils
Observe leurs ébats
Dans ce ciel de mystère
Patience

Entre le jour et la nuit
Tu trouveras l’Equilibre
Entre le chaud et le froid
Tu trouveras l’Harmonie

Nigra

Retour

Retour

Retour

Retour

Matin d'ardoise, au-dessus des nuages la lueur du monde

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Matin d’ardoise
au-dessus des nuages
la lueur du monde

Un titre de note et de poème emblématiques pour le grand retour de Sven sur L’Oeil Ouvert. Que cette aube nouvelle te porte loin dans tes espérances. Amitiés vers toi.

Une aube nouvelle…

Et dans le lavis des matins gris
nos coeurs dessineront encore
les dessins d’une aube nouvelle…

Lavés de la pensée
et lavés de l’esprit,

nos pas délavés
sur la plage s’effaceront…

Dans les matins d’ardoise
nos âmes dans la mer chavirées,
nous cheminerons encore et toujours,

jusqu’à la fin inéluctable du jour…

Dans le sel nous marcherons,
noyés d’écume.
Par-delà les embruns,
nous porterons de nos mains
une aube éternelle,
comme une bannière d’ambre et d’or…

Sven

Disque

Soleil

Disque solaire

Cercle

Le jour se lève, masque de mousseline, un grain de beauté

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Le jour se lève
Masque de mousseline
Un grain de beauté

Pour cette belle journée printanière, j’ai choisi le soleil de chair rose de mandarine de Bernard.

Amour indicible

Oh ronde impermanence,
Eternelle émotion,
Je croque ta chair rose
De mandarine.

Disque imaginal
Flotte en instants d’espace
Sois mon hostie nimbée
De nacarat.

Délicatesse
Furtive, aux branches d’araignées
Bourgeon du jour naissant
Braise d’orfèvre
En ton écrin d’anthracite

Effluve poétique

Bernard