Mosaïque

Le village de Belgodère

Le village d'Occhiatana en Balagne

Balbusard

La Balagne

L'église de Costa en Balagne

L'église de Costa en Balagne

Le village de Speluncato en Balagne

Querelles de clochers, réunion de familles sous l'oeil du balbusard

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas

Querelles de clochers
réunion de familles
sous l’oeil du balbusard

Les petits villages escarpés et étagés se succèdent, Belgodère, Occhiatana, Costa, Speluncato. Voir la Carte de Corse

Quatre beaux regards d’aigle frôlent les montagnes et petits villages de Balagne. Ce sont ceux de Monique, Tay, Claudie et Marc.

Je voudrais être un oiseau
M’élever dans le ciel
Dans ce ciel sans nuage
Au-dessus des roseaux
Avoir de grandes ailes
Et le plus beau plumage
Je voudrais atteindre
L’espace de la vraie liberté
Là où nulle contrainte
N’obscurcit ce ciel d’été
Je voudrais être un oiseau
Pour voir combien
Petit est le roseau
Petits sont les humains
Donner à chaque chose
Sa propre dimension
Et qu’en mon coeur repose
Un bonheur sans condition

Monique

Son ombre frôle
Les pierres et les feuillages
L’oiseau sentinelle
Protège le village

Tay

Vol plané de mots
Cancans et caquetages
Babil de l’oiseau

Claudie

Seul dans le ciel
il scrute l’horizon
son oeil aux aguets
il scrute fouille
toujours en quête
il s’approche
il s’éloigne
fonce
hésite
approche la lumière
descend dans les ténèbres
se mêle aux bruits de la ville
mais s’enferme dans son silence
il est là
de sa belle présence
mais survole sa vie
regardant sans cesse
Derrière lui.
suivant les traces
qui disparaissent
dans cet espace évanescent
sa vie est une mosaïque
Qu’un malin a mélangé !
pourtant il sait
Qu’il ne sert à rien d’explorer ailleurs !
ce qu’il cherche se situe à l’intérieur
il ne le verra pas de ces yeux
Il le sentira au fond de son cœur.
alors peut être pourra t’il enfin
reconstituer ce puzzle déconstitué
pour réaliser une mosaïque lumineuse.

Marc

Rêveur

titre

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Senteurs des jardins, parfum de clémentine, bouquet de bohème

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut

Senteurs des jardins
parfum de clémentine
bouquet de bohème

Dans les petites rues du village de Belgodère en Balagne. Pour en savoir plus sur l’historique de BelgodèreVoir la Carte de Corse

Un petit clin d’oeil amical à François et Tiago; j’ai trouvé ce que vous cherchiez;-)

Parfum de fleurs, parfum de mandarine, parfum d’amour… j’ai réuni quatre voix de femmes sensibles qui ouvrent en douceur les portes de leur jardin secret. Ce sont celles d’Alix, Neyde, Claudie et Catherine.

Un beau matin j’ai entrouvert la porte de mon jardin secret….Quelques fils d’araignée brodaient une rosace meurtrière sur la goutte de rosée, c’était l’été…la courbe parfaite de l’arc en ciel encadrait la ramure sombre des grands chênes immobiles. J’arpentais ce bonheur à pas lents, attentive à la sève d’or des plaines et leur moisson, à la pâleur des étangs calmes, un peu jaloux de n’être qu’un lit d’amour pour la rose de Monet, aux chemins de clairières et leur douce somnolence à l’abri des forêts et leur vaste ramure. J’avais même ajouté des champs et leur parfum de blé, quelques empreintes de fleurs blanches..des roses sans doute…Quelques pieds d’Alouette pour parfaire le décor, évidemment quelques chuchotements d’oiseaux..pour animer le tableau…
Mais j’avais oublié l’essentiel, ce frisson intérieur qui élargit le temps, un bruit de galop..mais surtout ce craquement lumineux du vent sur les îles claires, la rouille d’une falaise, la promesse des pierres sur l’ombre millénaire d’une montagne d’azur, bref ce vent chaud qui joue à saute mouton sur la maille du jour, et les derniers rayons pailletés de poussière sur l’infini continuité des choses, la caresse d’un nuage..il me manquait encore quelques couleurs sur l’écume en fleur, le froissement du ruisseau, le parfum d’un tilleul, même l’horizon retenait son souffle…
Puis le silence soudain..alors j’ai refermé la porte.

Alix

Parfun d’orange
Au matin rêveur
Un calme étrange
Des mots en douceur

Neyde

Un parfum de mandarine

Un parfum de mandarine, une histoire câline, elle avait rendez-vous avec l’amour, elle portait une robe noire, simple, en apparence, il l’attendait dans le boulevard, dans les mains de l’espoir, un bouquet de senteurs, pivoines et violettes, un bouquet campagnard, il espérait son regard, son coeur battait au rythme de … ses talons aiguille, elle était si petite, ses petits pieds claquaient sur les pavés humides, il avait mis un jean délavé, une chemise fleurie, il l’attendait, au détour d’une rue, il la reconnut ….par coquetterie, ultime fantaisie, une mandarine toute ronde, illuminait le dos de sa jolie robe, cette robe coquine…sa taille si fine, ce parfum de mandarine….ils avaient envie de croquer la pomme…la mandarine du bonheur.

Claudie

Nous marchions dans les ruelles
À l’heure déserte de la sieste
Quand le silence se fait caresse
Entre les jardins et le ciel.

Nous bercions nos pas au soleil
Comme sur un ruban de senteurs
Mélangées de fruits et de fleurs
Que la fraîcheur des feuilles délaye.

Nous déambulions notre vie,
Taisant tous les mots inutiles
Qui auraient brisé le fragile
D’un goût d’éternel assouvi.

Nous promenions nos coeurs battants
Dans les venelles de lumière,
Nos mains retenant l’éphémère
Comme pour arrêter le temps.

Et c’est là, en haut du village,
Au plus près du ciel de nos rêves,
Que tu m’as offert le langage
De tes baisers sur mes lèvres.
Et c’est là, au zénith du jour
Que j’ai dit oui à ton amour.

Catherine

Là-haut

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

Belgodère en Balagne

des yeux qu'on lève, couleurs tendues de la vie, l'art d'être perché.

Lecture du Haïku Calligramme:de bas en haut.

Des yeux qu’on lève
couleurs tendues de la vie
l’art d’être perché

Dans les petites rues du village de Belgodère en Balagne. Pour en savoir plus sur l’historique de BelgodèreVoir la Carte de Corse

Toujours plus haut avec Bourrache, Krikino, Brigetoun, Marc, Bruno et Sven qui nous font passer en beauté des toits dentelés et du firmament étincelant jusqu’au mystère de l’inspiration poétique.

Dentelles de tuiles
Les solitudes ocres
Se dorent au soleil

Bourrache

Gravir les marches
S’élever, border le ciel
Bleu, d’un drap de lin

Kirikino (son blog)

face pelée, mais belles formes,
le front ceint d’une couronne sobre,
étendard hissé dans la brise,
je hisse avec moi la beauté simple,
la vie de l’île et de ses hommes,
face au ciel où nous baignons

Brigetoun (son blog)

Toujours plus haut
Assis sur le toit du monde
Aucune limite

Marc

Alors là-haut …

… dans le miroir du soleil, l’horizon des poussières de lune orneraient mes étincelles d’argent comme une note ou le sablier du vent donnerait la direction du temps pour me perdre dans les méandres de vos tourments, au plus beau des myriades qui étincellent la douceur de l’amour présumé dans l’antre des anges amoureux…

Bruno (son blog)

ça cool de source !

Pour trouver l’inspiration
je lève les yeux tout là-haut
juste au-dessus des sourcils
j’essaie d’trouver mon style…

Parfois j’manque d’imagination
alors j’prends tous mes stylos
pour qu’ça cool, pour qu’ça rime
et même si ça cool de source…

je n’suis pas un rappeur de mots
j’épluche pas le dictionnaire
j’ai toujours la tête en l’air
du côté de la grand’ours…

j’suis pas devin,
même pas marabout,
m’arrive de m’planter comme un clou,
et comme le dit zazou…
la poésie c’est comme le train,
parfois ça devient chelou,
parfois t’es chetou,
même qu’parfois ça déraille…

Mais j’veux bien lever les yeux
me prendre encore le chou
m’appliquer encore un peu
avec les rimes et les refrains
je sais que ça vaut le coup
faut que j’écrive mon chemin…

Sven

Tissage

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

De chêne en vigne, de muret en bastide, le chemin des chaumes.

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre.

De chêne en vigne
de muret en bastide
le chemin des chaumes

Quittons l’Ile Rousse pour nous aventurer par la RN197 dans la Balagne aux villages haut perchés. Balagne signifie « Oliveraie » en grec. Elle est délimitée au sud par des montagnes de 1000 à 2000 mètres et au nord par le Désert des Agriates. Ce chemin (photo 4) est en fait la ligne de chemin de fer qui va de Calvi à Ponte Leccia. Le réseau ferroviaire de la Corse compte deux lignes dont celle de Bastia-Corte-Ajaccio et 232 km de voies. Voir la Carte de Corse  

Ligne de vie, chemin de faire sinueux, trame de ressentis dans le train train quotidien, tissage de couleurs et de textures, métissage au son du tchouchou du petit train de Balagne sans oublier bien sûr la journée mondiale du refus de la misère en ce 17 octobre. Je vous invite à découvrir les poèmes sensibles de Daniel, Jo, CéliaK et Sven.

Ligne de vie,
Chemin de faire,
Serpente, serpente
A l’infini.

Daniel

En ahanant
Petit train grimpe
sur la colline au romarin.
Cahin-caha
Ses épaules de vieil acier
Grincent d’effort dans la montée;
Doux temps anciens,
Passé béni où main dans main,
Les amoureux bouches en miel
Prenaient sa route vers le ciel.
Léger trajet,
Comme un baiser

Mais aujourd’hui,
Petit train pleure,
Le chef de gare a décidé :
Moins d’amoureux, plus de profits,
Plus de vitesse, pas de bonheur.
Petit train pleure !
Adieu lapins de la colline,
Adieu crincrin des cigalons,
Adieu l’herbe qui s’acoquine
Avec les rails.
Plus de travail…

En ahanant
Petit train grimpe
Sur la colline au romarin.
Les cœurs gravés sur les banquettes
Se sentent un peu orphelins.

Jo

Les différences tissent
Envers et contre tout
A l’envers de nous
des chemins étonnants
Libres du jour d’avant

CéliaK (son blog)

Les chemins tissés de ciel bleu…

Vous croiserez des pêcheurs et des enfants
évadés vers le ciel avec leurs cerfs volants
la chaleur est africaine et les vents brûlants
laissent sur le sable des flaques de lumière…

Lui, il habite dans une baraque éphémère
avec pour tous vêtements ceux qu’il porte
parle une langue pleine de voyelles fruitées
de notes soyeuses sorties d’une flûte boisée…

Il sourit de tout, ne reproche rien à personne
s’assoit tout près des voitures qui klaxonnent
devant un rideau de fer, réduit en poussière,
un grain de sable porté par les vents du désert…

Il prend sa tête entre ses mains et vous sourit
sa patience et sa tolérance semblent infinies…
Toi, le mendiant, je t’emmènerai là où glissent
de frêles barques, agiles, silencieuses et fêlines,

Là, où dansent les flammes des temps oubliés,
où joie et transe protègent du reste du monde,
et parlent de l’origine de la vie avec légèreté
sur des chemins tachetés de soleil et d’ombres…

Juste au rythme des pas de l’homme, et rien,
rien que celui des battements de son coeur
cadencés par le vrai rythme du temps, et rien,
qu’avec des enfants qui font signe de la main,

Des fumées d’encens où les secrets se devinent,
des palmiers qui se rejoignent dans les étoiles,
des larmes de joie traçant dans le miroir des yeux
silencieusement des chemins tissés de ciel bleu…

*
* *

Sven

17 octobre, journée mondiale du refus de la misère

Lézarde

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

Miroirs du soleil, les murs ont la parole, masque de façade.

Lecture du Haïku Calligramme: Haut, bas, centre.

Miroirs du soleil
les murs ont la parole
masque de façade

 Dans les ruelles de l’Ile Rousse. Voir la Carte de Corse

ZZZZzzzzzz…. Y a pas de lézard aujourd’hui, les lézardes sont de sortie! On ose, on s’amuse, on musarde, on lézarde, on zigzague, on zozote… Drôles de zèbres ces zigotos!!! Cherchez bien le lézard dans les z’écrits de Bonbonze, Kirino et CéliaK à qui je souhaite la bienvenue dans ce zoo, Fugitive, Marc, Claudie et Pierre (2). Attention aux zébus toutefois!

La lézarde n’est pas la femelle du lézard, juste son habitat.

Bonbonze (son blog)

mémoire du soleil
fissure où perce la rage
dans les rues désertes

Fugitive (son blog)

Lézarde du temps
Mettant à nu mon passé
il s’engouffre
Comme un reptile insaisissable !
A quatre pattes il se glisse
Dans les failles
De mon inconscient
Courant silencieusement

Sur les traces mes souvenirs
Ne me laissant pas le temps de lézarder

Marc

Ravages du temps
Façades aux murs lépreux
La pierre respire

Le linge sèche au soleil
S’égoutte sur nos têtes

Kirikino (son blog)

sous la façade
admise
des paroles
masque
de soi
la vérité
lézarde

CéliaK (son blog)

Lézardes des murs
Où musardent les lézards
Griffures du temps

Claudie

Rien ne se fait par hazard. Ces ruelles en zig et en zag sont-là pour le prouver: toujours, en elles, une part d’ombre. En ces ruelles, il faut se hasarder, oser, à l’heure chaude, se glisser, errer, rasant les murs brûlants. Le lézard s’enfuit à tes pas hésitants; dans la fente, il se cache et dessous l’écaille du mur te tire la langue. Pas une mouche en vue, ni de vermisseau à se mettre sous la dent. Hagard, tu vas, somnolent, et cherche l’ombre rare. Ce soir, après la douche, il fera bon se vêtir de linge propre à odeur de soleil.

Pierre (son blog)

Passé

Désert des Agriates

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Désert des Agriates

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Désert des Agriates

Désert des Agriates

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Désert des Agriates

Désert des Agriates

Le mas des Oliviers, chemins de transhumance, traces écrites.

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, haut, centre.

Le mas des Oliviers
chemins de transhumance
traces écrites

Le Désert des Agriates dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Vous avez écrit tant de belles choses sur les traces du passé dans le Désert des Agriates que j’ai eu bien du mal à faire mon choix. J’ai finalement choisi de mettre en lumière trois poèmes autour de la femme, ceux de Pierre (2), Yves et amichel.

Sur la trace de ton passage
Un parfum dans l’air
Les herbes foulées
Respirent encore
Ta peau brûlée
Tes lèvres
A l’arrivée

Pierre (2) (son blog)

au parfum de myrte
sereine elle est à Morphée
livrant son corsage

l’olivier frémit
les chèvres ferment les yeux
ciel lourd de lumière

Yves/Le sid (son blog)

A bonbonze …

C’est au désert des Agriates
Qu’on s’est aimé moi et Agathe
Couchés sous un maigre arbousier
Près d’un noueux et tordu olivier

Dans les lentisques allongés
Pour se reposer de s’aimer
On écoutait crisser le vent
Sur le maquis dans l’air brûlant

C’est au désert des Agriates
Qu’on s’est aimé moi et Agathe
Après s’être perdus en randonnée
Par des sentiers abandonnés

On avait frappé à la porte
D’une maison carrée et forte
Abri de pierres en plein soleil
Mais tout y semblait en sommeil

C’est au désert des Agriates
Qu’on s’est aimé moi et Agathe
En regrettant la fraîcheur bleue
De la mer que l’on voyait un peu

L’amour nous avait donné faim
Mais on n’avait rien dans les mains
Pas de sardines aux Agriates
Sur un bon feu que la grille hâte …..

C’est au désert des Agriates
Qu’on s’est aimé moi et Agathe

amichel

Rocaille

Désert des Agriates

Désert des Agriates

Désert des Agriates

Désert des Agriates

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Désert des Agriates

La terre brûlée, odeurs de pain d'épices, le maquis en fleurs.

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

La terre brûlée
odeurs de pain d’épices
le maquis en fleurs

Quittons Saint-Florent et son gollfe clair (1ère photo) pour s’aventurer dans le désert des Agriates. Aucune route ne traverse la région sauf deux pistes. Pour découvrir ses paysages somptueux dont ses plages de sable blanc, il faut donc mettre ses chaussures de randonnée et marcher plusieurs heures, chose que je n’ai pas eu le temps de faire. A l’époque gênoise, on y cultivait, le blé, l’orge, le seigle, la vigne et l’olivier. Mis à part quelques cabanes de bergers, il n’y a pas d’habitations. La flore et la faune sont riches. De nombreux dauphins évoluent le long de ses 36 kms de côtes. Le Conservatoire du littoral possède environ 5000 ha de terres. Pour en savoir plus sur le maquis … Voir la Carte de Corse

Ce fut un véritable casse-tête pour faire un choix tant vous avez écrit de beaux poèmes sur cette terre de Corse. Je vous propose quatre regards différents: les nerfs de la terre par Brigetoun, le désert to feel free par Jean-Louis à qui je souhaite la bienvenue sur cette page, l’ultime baiser à la terre nourricière de Sven et les merveilleuses senteurs du maquis par Claudie.

venues au soleil
quand barbarie, lentisques,
ou herbes folles
ont laissé fuir la terre,
brûlée, pulvéreuse,
pierres et roches
ont redessiné les nerfs,
architecturé,
dévoilé la profondeur,
le coeur du pays

Brigetoun (son blog)

A perte de vue la rocaille
Under an open sky
Le thym, le laurier, les lavandes
Walking hand by hand
Une douce moiteur
Like for ever
Et toujours la rocaille
As tear goes by
Les nerfs en pelote
It’s too hot
Un parfum de réglisse
Like a sweet kiss
Une envie de paresse
Harmless
Un besoin d’infini
To feel free
Pour toujours la rocaille
Don’t tell me why?
Le désert
Want to stay there

Jean-Louis

Je tente de dormir mais je n’arrive pas à trouver le sommeil. Le sol sous mon sac de couchage est dur et bosselé alors j’essaie de compter les étoiles autour de la Croix du Sud mais mes pensées me ramènent à l’Homme en bleu…
Des horizons tabulaires ocre et secs, la densité du silence, les arbustes aux feuilles coupantes comme des lames de rasoir, un sol que la sécheresse fait craqueler, le soleil qui fige le paysage…
La latérite rouge mise à nu et dessus une cabane en tôle ondulée abrite la vie. Sur la ligne de crête, un cavalier, il porte une lance mais reste immobile comme un rocher. La sueur perle sur sa peau brûlée. En haut du croissant de sable, le sommet est arrivé comme une délivrance…
Tatouages guerriers sur sa poitrine pour conjurer le sort, pour que les nuages crèvent enfin… ils vont crever brutalement, au milieu de la nuit, en pluies diluviennes… déchirure du ciel. En bas, la vallée va se couvrir de fleurs, de miel. Ultime baiser à la terre nourricière.

Sven

Rocaille

Dans le désert hostile
Des bruyères sauvages
Altières et magistrales
Sur une terre de rocaille
Des figuiers de barbarie
Aux senteurs d’infini
Tendent leurs bras épineux
Aux randonneurs surpris
Par ces senteurs de maquis
Qui embaument ce décor austère
Pot-pourri de fleurs d’acacias,
D’arbousiers, de cistes
Même la rocaille, cette canaille
Rosit de ces fragrances
Aromatisées qui l’enivrent
Sous le soleil de blé
La myrte s’abandonne
Dans les broussailles soyeuses
Que seuls les pas des bergers
Font frémir et crisser
De ci, de là, des cabanes
Refuge immuable dans cette solitude
Où règne douceur et quiétude
Toutes ces essences corsées
Scintillent d’une lueur incandescente
Et, au loin, la mer, de volupté
Se déhanche avec panache
Parfois, des dauphins écument
Les vagues avec ferveur et flamme
Maquis de rocaille, pain brûlé
Tu es un creuset de fragrances
Et d’arômes subtilement mêlées

Claudie

Ailleurs

Golfe d'Aliso

Golfe d'Aliso

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Ailleurs

Les pieds dans l'eau, maison du bout du monde, aigue-marine.

Lecture du Haïku Calligramme: Gauche, haut, bas.

Les pieds dans l’eau
maison du bout du monde
aigue-marine

Une crique du Golfe d’Aliso dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Chacun à sa façon a tracé les contours de cet Ailleurs. Je vous propose les quatre regards sensibles de Daniel, amichel, Bernard et Alix

Par la main de l’éternité
De la montagne arraché
Petit caillou j’ai roulé
Jusqu’au pied
De mon rêve
Bleu

Daniel (son site)

Ailleurs
Là-haut sur la montagne
Le vent affamé de sa langue râpeuse
Broute l’herbe jaunie
Mais tout le ciel nous appartient
Ailleurs
Tout en bas une maison perdue
Que l’on confond avec la roche
Mais tout le bleu du lac l’habite
Ailleurs
Tout au fond de nos cœurs
D’espace et de lumière
Sources où nos cœurs s’abreuvent
Ailleurs
Libre d’aller au bout du monde
rêve où se perdre

amichel

Ailleurs le bout du monde?
Bercé de solitude,
Un lieu de fier exil:
Qui du ciel ou de l’eau
Sait l’ivresse du bleu?
Je reviens d’Océan,
Avec un talisman;
Sirène oh ma Sirène,
Tu m’ouvris ton trésor
Et des lointains profonds
S’est réveillée ma vie.
Baptême de fortune,
Au hasard des regards
Je choisis ma maison.
Ici peut-être ailleurs!
Crique de sable blanc et des rochers d’argent,
Rivage aux lèvres roses
Et crêtes moutonnantes.
Je n’ai besoin de rien, que de boire la mer.

Bernard

La turbulence diaphane
Sur le repli du ciel
L’ailleurs
Vers l’éphémère
L’insolence ouvragée
D’une nuée d’arcs en ciel
L’ébauche
D’un pas de danse
A la fin de l’été
Au creux d’une citadelle
Puis la lumière d’un vrai soleil
Et sa ligne incendiaire …
L’autrefois
Au parfum de violettes
Le monde annulé
Sur les cristaux de l’ombre
Le reflet d’une peau
D’une caresse
A la recherche d’un autre temps
Et de ses ondes muettes …
L’envers
D’une lame éperdue
Entre les heures
Opaques
Et le pas d’insouciance
Des îles éprouvées
Sur le grain d’un orage
Le paradis perdu
Sa douceur en volutes
Et ses éclats de fièvre
Après la nuit
Et pas seulement …

Alix

Pastel

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le rose de ta peau, le jade de tes grands yeux, le bleu de ton âme.

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.

Le rose de ta peau
le jade de tes grands yeux
le bleu de ton âme

Nomade, j’ai pris le large… mais j’ai pensé à tout pour que vous preniez du bon temps. Je vous dépose quelques jours en contrebas de la colline, dans la jolie marine de Centuri qui s’enroule autour de son petit port spécialisé dans la pêche à la langouste. Belle inspiration à vous sous les parasols en attendant mon retour et à très bientôt. Vous pouvez déposer vos commentaires et envoyer vos emails mais sans photo jointe car je ne pourrai me connecter qu’en bas débit. Prochaine publication… mystère… Voir la Carte de Corse

Toi émoi

Village de Centuri dans le Cap Corse

Village de Centuri dans le Cap Corse

Village de Centuri dans le Cap Corse

De toi j'ai rêvé, du bleu par-dessus les toits, de moi tu es loin

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas, droite.

De toi j’ai rêvé
du bleu par-dessus les toits
de moi tu es loin

Depuis le village perché de Centuri dont les toits sont de lauze, l’îlot de Capuse interdit d’accès car il est protégé par le Conservatoire du littoral. Celui-ci abrite une colonie de goélands d’Audoin ainsi qu’une espèce très rare de marguerite corsosarde très petite. Voir la Carte de Corse

Emoi et moi… Voici quatre poèmes touchants par-dessus le toit sur l’amour, l’absence, la distance, le vide, le silence. Ce sont ceux de Pascal à qui je souhaite la bienvenue parmi nous, de Daniel qui fait son grand retour, d’Annick toujours si vibrante d’amour et de Johal à l’humeur mélancolique.

Un oiseau perché sur un toit
Dans ses yeux, la mer et les cieux
Ont volé l’azur de tes yeux,
Le coeur percé, je pense à toi.

Pascal (son blog)

Derrière ce toit qui nous protège
Du poids des doutes et du néant,
De tous ces affres qui nous assiègent,
Se cache le bleu d’un océan.

Daniel (son blog)

L’âme ne connait
Aucune distance
Et par delà les continents
De toi émoi
Je suis là
Pour toi
Quand tu le souhaites
Serre-toi
Je suis au plus près
Même loin

Annick (son blog)

Le ciel a repris tes valises;
Les tuiles se tiennent par la main
comme des fillettes timides.
La plus petite esquisse de vent
désormais
les rend si fragiles !
Tu es parti,
la mer est vide…
Tourner en rond en ton absence, le silence pour seul ami,
le brave silence qui étouffe
ma folie.

Johal