cheval des vagues
la crinière au vent
tu bondis
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horse of the waves
mane in the wind
leaping
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
cheval des vagues
la crinière au vent
tu bondis
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horse of the waves
mane in the wind
leaping
herbes d’écume
sur la grève déserte
cheval d’ébène
la nuit claire
le saule pleure son ombre
les sabots sourds
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
Frôlement d’ailes
les bleus sourds de tes méandres
terre d’ombre douce
◊ La Saire au nord de St-Vaast-la-Hougue dans le Cotentin …
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
Crinières au vent
amazones au galop
à perdre haleine
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite
Long cou de girafe
elle s’approche à pas croisés
fauve et farouche
Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche, centre
Petit cheval blanc
tes crins dans la lumière
ton regard si sombre
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite
Un regard si doux
des chuchotements soyeux
caresse attendue
◊ Quelque part à la sortie de Belgodère …
◊ C’est en beauté, amitié, émotion, fusion que Brigetoun, Salade, Jo, Kirikino et Nigra ont plongé leurs yeux dans ces douces prunelles. Echange de regards qui se pénètrent, nos cinq poètes se sont fait chuchoteurs.
tu as émergé,
toi, doux, du royaume vert.
Dressé, tu attends.
Sur ton velours irisé
le soleil glisse.
Ton oeil, ovale fendu,
diamant humide,
me regarde, résigné
un peu, amical.
Ta beauté en attente,
tremblant, frémissant.
Oui, nous allons nous enfuir
dans un lent galop
Dans Pégase confiant,
quarante deux est ton chiffre ferré,
visible à l’oeil nu,
et pourtant le plus éloigné
de cette caresse inattendue.
Chemin de cils,
sous tes ombres, douceur
d’une rencontre.
Douceur du regard
Dans ces yeux de pouliche
Paupières aux longs cils.
Lui murmurer à l’oreille
La mélopée des conquêtes
Les yeux dans les yeux
Sans un mot
d’une rencontre.
J’y ai lu ton désir de liberté
J’y ai vu ton caractère sauvage
J’y ai bu ta force tranquille
Les yeux dans les yeux
Dans un songe
Tu m’as laissé t’approcher
Cavalcade féline
Ruade rebelle
Douceur câline
Les yeux dans les yeux
J’ai compris l’ampleur
De tes désirs
Tu as compris la sincérité
De mes pleurs
Je ne peux rien pour ta liberté
Peau contre peau
A force de doigté
On se consolera
Complices
Laissons la place au vent
Crinières au vent
La vie au galop
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.
Cavaliers du vent
sur leurs chevaux célestes
rêve d’Icare
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Enfance, voyage, rêve, Neyde, Cristina M et Alix nous embarquent en ballet douceur dans les nuages.
Ballet d’arc-en-ciel
Chevaux-papillons
Sur le bleu du ciel
Ne laissent pas de sillons
Cavaliers de ce temple
Aux murs de cristal
Ne partez pas au galop
Vous risquez de briser
Nos rêves d’enfants!
J’enfourcherai mon cheval de nuages
le soir au bord du lit
de visages en paysages, j’irai
sur le clair de la terre à l’abri des cascades
à la pointe d’argent de l’écume de rivière
assoiffée de silence, je me laisserais flotter
dans cette musique étrange où nichent les orages
ardents et silencieux…
Ils se laisseront glisser dans une larme de sel
sur mes heures de dentelle
s’attacheront à mes doigts des oiseaux suspendus
dans un souffle fragile s’enchanteront les aubes claires…
Lecture du Haïku Calligramme: droite, cadre, gauche.
Petit cheval fou
dans sa prison de verre
le pré interdit
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
Mes pensées sont toujours dirigées vers Pam. Ne manquez pas d’aller découvrir son atelier de sculpture.
◊ Beaucoup d’émotion, de fierté et d’expressivité chez les chevaux de Bourrache et de Bernard.
Débourré :
Tant de trots
Trop de galops
– usés mes sabots –
Harnaché :
Promenades, ballades
Obstacles trop haut
En croupe
Sur mon dos
– jambes vannées-
Garrotté :
Eperons sur les flancs
Flatteries sur le poitrail
Vos chagrins sur mon épaule
– entrailles dévorées –
Encore, tête dressée
Avec fierté
Je hennis, montre les dents
A ce futur
Qui m’attend
– pur Sang –
L’enfant qui passe a peur
se sent décapité
en lumières blafardes
en rictus effrayant
en ombres grimaçantes
en cadavres de terre
Il souffre le martyre
de la bête muette
et voudrait lui parler
même lui murmurer
Une force l’entraîne
le guide auprès de lui
Il colle son oreille
à la cloison de verre
Il se sent étonné
ouvrant grand ses narines
et magie de ses rêves
Il entend ce grand rire
et ce cri qui libère
Il court par les montagnes
les plaines et les mers
Il est ivre de joie
d’espace et de lumière
Il sent le vent des steppes
couchant les herbes folles
appelle les étoiles
à la nuit fière escorte
et quand le jour se lève
Il a franchi l’obstacle
L’enfant parle à sa mère
lui raconte son rêve
Il l’appelle Ma-man