Velours

Velours

Velours

Velours

Tendre cachette, une forêt de mousse, bain de vapeur

Lecture du Haïku Calligramme: de la gauche vers le centre

Tendre cachette
une forêt de mousse
bain de vapeur

Quelque part après Speluncato…

Le velours, l’amour, la naissance, la vie, la mort… la blanche griffure a aiguisé en beauté l’imaginaire de Monique, Neyde, Feu Roméo, Maria-D, Marc, Anne-Marie et Bernard.

L’oeil noir en éveil
Sous la couette de velours
Toute griffe dehors

Monqiue

La trace du serpent
dessine le chemin
sur tapis de velours

Neyde

Velours des vélins
jeux d’âmes rhétoriques
venin des amours

Feu Roméo

Forêt d’argile
Esquisse se profile
L’arbre va naître

Maria-D

sous ta peau de velours
un être grandit
à l’ombre de mes yeux

Marc

Funérailles

S’il a cessé de vivre,
Qu’on lui fasse un écrin
Qu’on l’entoure, le protège,
Qu’on lui fasse cortège
Qu’on lui épargne au moins
L’épouvante du vide…

Anne-Marie

Facile,
Tu joues sur du velours!
Ca te va comme un gant,
Chat perché, chat caché
Celui qui fait la patte…

Agile,
Tu joues sur la tendresse,
Enveloppe de brume
Les fragments de mon être
De bois mort en mémoire.

Futile,
Magie évaporée
Vers des pentes abruptes
Oublieuse des mots
Dont le sens est en terre.

Fragile,
Est le tronc, est la branche
Privée de sa feuillée
Mon manteau de fourrure
Parure de chaleur.

Sessile,
Enracinée d’amour
De pensées involucres
Tu as puisé l’eau pure
En foison de nos jours.

Subtile,
Fine liane de l’âme
Exquise filigrane
Il me reste de toi
L’envahissante flamme…

Bernard

Tissage

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

La Balagne

De chêne en vigne, de muret en bastide, le chemin des chaumes.

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre.

De chêne en vigne
de muret en bastide
le chemin des chaumes

Quittons l’Ile Rousse pour nous aventurer par la RN197 dans la Balagne aux villages haut perchés. Balagne signifie « Oliveraie » en grec. Elle est délimitée au sud par des montagnes de 1000 à 2000 mètres et au nord par le Désert des Agriates. Ce chemin (photo 4) est en fait la ligne de chemin de fer qui va de Calvi à Ponte Leccia. Le réseau ferroviaire de la Corse compte deux lignes dont celle de Bastia-Corte-Ajaccio et 232 km de voies. Voir la Carte de Corse  

Ligne de vie, chemin de faire sinueux, trame de ressentis dans le train train quotidien, tissage de couleurs et de textures, métissage au son du tchouchou du petit train de Balagne sans oublier bien sûr la journée mondiale du refus de la misère en ce 17 octobre. Je vous invite à découvrir les poèmes sensibles de Daniel, Jo, CéliaK et Sven.

Ligne de vie,
Chemin de faire,
Serpente, serpente
A l’infini.

Daniel

En ahanant
Petit train grimpe
sur la colline au romarin.
Cahin-caha
Ses épaules de vieil acier
Grincent d’effort dans la montée;
Doux temps anciens,
Passé béni où main dans main,
Les amoureux bouches en miel
Prenaient sa route vers le ciel.
Léger trajet,
Comme un baiser

Mais aujourd’hui,
Petit train pleure,
Le chef de gare a décidé :
Moins d’amoureux, plus de profits,
Plus de vitesse, pas de bonheur.
Petit train pleure !
Adieu lapins de la colline,
Adieu crincrin des cigalons,
Adieu l’herbe qui s’acoquine
Avec les rails.
Plus de travail…

En ahanant
Petit train grimpe
Sur la colline au romarin.
Les cœurs gravés sur les banquettes
Se sentent un peu orphelins.

Jo

Les différences tissent
Envers et contre tout
A l’envers de nous
des chemins étonnants
Libres du jour d’avant

CéliaK (son blog)

Les chemins tissés de ciel bleu…

Vous croiserez des pêcheurs et des enfants
évadés vers le ciel avec leurs cerfs volants
la chaleur est africaine et les vents brûlants
laissent sur le sable des flaques de lumière…

Lui, il habite dans une baraque éphémère
avec pour tous vêtements ceux qu’il porte
parle une langue pleine de voyelles fruitées
de notes soyeuses sorties d’une flûte boisée…

Il sourit de tout, ne reproche rien à personne
s’assoit tout près des voitures qui klaxonnent
devant un rideau de fer, réduit en poussière,
un grain de sable porté par les vents du désert…

Il prend sa tête entre ses mains et vous sourit
sa patience et sa tolérance semblent infinies…
Toi, le mendiant, je t’emmènerai là où glissent
de frêles barques, agiles, silencieuses et fêlines,

Là, où dansent les flammes des temps oubliés,
où joie et transe protègent du reste du monde,
et parlent de l’origine de la vie avec légèreté
sur des chemins tachetés de soleil et d’ombres…

Juste au rythme des pas de l’homme, et rien,
rien que celui des battements de son coeur
cadencés par le vrai rythme du temps, et rien,
qu’avec des enfants qui font signe de la main,

Des fumées d’encens où les secrets se devinent,
des palmiers qui se rejoignent dans les étoiles,
des larmes de joie traçant dans le miroir des yeux
silencieusement des chemins tissés de ciel bleu…

*
* *

Sven

17 octobre, journée mondiale du refus de la misère

Café

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

Chaises encore vides, rendez-vous en terrasse, grille de mots croisés.

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Chaises encore vides
rendez-vous en terrasse
grille de mots croisés

Dans les rues de L’Ile Rousse en Haute Corse. Voir la Carte de Corse

Petit clin d’oeil à Bourrache et Annick pour notre rendez-vous nocturne au bistrot de L’Oeil Ouvert;-)

Douceur de vivre, saveurs d’un café en terrasse sous les platanes, rendez-vous heureux ou brisés, évocations tendres, souvenirs nostalgiques d’un temps passé conjugué au présent grâce aux belles plumes de Claudie, Maria-D, Kirikino, amichel et Nigra.

Bistrot en éveil
Arôme café crème
Senteur de la vie

Claudie

Diabolo menthe
Terrasses des entre cours
Souvenirs tendres

Maria-D

Chaises canissées
Bien alignées, ordonnées
Heure matinale

La terrasse d’un café
Au sol, trois feuilles mortes

A midi sonné
Vient l’heure d’affluence
Chaises occupées

Les paroles échangées
Au sol, dix feuilles mortes.

Kirikino (son blog)

Sur l’esplanade ensoleillée
Les chaises attendent alignées
Et les pigeons surveillent
Que le café enfin s’éveille
Que la foule oisive prenne place
Pour déguster un verre ou une glace
La terrasse se remplit et s’anime
On s’y donne des rendez-vous intimes
On commande des bocks ou bien des grenadines
Les hommes sont joyeux et les femmes mutines
Les garçons ont les yeux qui brillent
Sous leurs lazzis on voit rougir les filles
Dans l’air doux on entend quelques rires
Les plus timides font semblant de lire
Les serveurs qui prennent les commandes
Entre les tables semble danser la sarabande
A l’ombre des platanes placés en sentinelles
Les amoureux embrassent aussi leurs belles
Et chacun sirote ce doux et paisible bonheur
Dans la douceur gratuite d’un cocktail de couleurs

amichel

Au passé un rendez-vous
Sens en passion
Au présent un lapin posé
Promesses brisées
Au futur une engueulade
Pardon en rémission

Nigra

Platane

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

L'Ile Rousse

Place assise, conversation dans l'ombre, cornet de glace.

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, bas.

Place assise
conversation dans l’ombre
cornet de glace

Le Marché couvert aux 21 colonnes (1ère photo) fut construit vers 1850, à l’emplacement de la porte sud de la ville. On y trouve tous les produits locaux. Tout près, la Place Paoli où l’on peut se reposer ou jouer à la pétanque à l’ombre des platanes centenaires. Voir la Carte de Corse

Quand je prépare mes photos pour la publication, je me demande souvent si mes visiteurs vont les voir comme je les vois. Les écrans d’ordinateurs et les téléviseurs sont souvent hélas très mal réglés en sortie d’usine. Ces réglages, surtout sur les écrans plats, privilégient les très forts contrastes et éliminent les nuances intermédiaires. Il est regrettable que cette tendance habituent l’oeil à ne voir que des choses clinquantes et sans subtilité. Si vous désirez vérifier votre écran à partir d’une mire, vous pouvez dorénavant cliquer sur le lien Calibrez votre écran situé sous ma photo.

L’ombre, la lumière, le soleil, la chaleur, des chuchotis, de belles rencontres inattendues et un blues grâce à Maria-D, Monique, Pierre b, Olivier, Marc et Yves.

Les mots chuchotent
Dans les bras du platane
Au coeur de l’ombre

Maria-D

Chuchotons dans l’ombre
Je m’invite à votre table
Douce compagnie

Dans la chaleur accablante
A l’ombre des platanes
Nostalgie de l’été

Monique

Elle On se donne rendez vous ou…?
Lui Place Paoli si tu veux
Elle Oui mais..plus précisément..
Lui Je ne sais pas..Sur le banc…tu sais celui qui est près du cornet de glace..
Elle Oui..je vois ..mais lequel ?
Lui Quoi ..lequel..
Elle Quel cornet de glace..quel parfum..?
Lui Celui qui converse dans l’ombre…pour ne pas trop fondre..il a pourtant la saveur du soleil…la douceur de tes lèvres..tu te rappelles ?
Elle Oui…je me souviens..on était tous les deux sous un platane..C’était un soir d’orage…Tout frissonnait…moi..les feuilles..le temps…tes mains..
Lui Sourire..larmes et perles de pluie..nos mots emmêlés..ton regard noyé..j’étais maladroit…sous le charme..
Elle Vraiment..? sourire…sous le charme ..?
Lui Oui …Sous le charme et sous un platane…
Elle Tu te rappelles ?
Lui Quoi ?
Elle Ce que tu avais glissé au creux de l’oreille du platane…euh..du charme..
Lui Oui…je me souviens…des mots simples…vrais…Que je t’aimais..
Elle Oui ..mais encore…
Lui Je ne peux pas..pas ici…on n’est pas seul.. tout à l’heure…

Pierre b

Place Paoli, chaude journée,
Les jupes s’envolaient,
Aux hommes les torses bombés,
Tous la peau satinée,
Alléchant ces jeunes femmes presque dénudées,
Non, je l’ai pas rêvé,
Et elles sont passées, mon émoi bouleversé…

Olivier (son blog)

Attablé seul à la terrasse d’un café
De la place Paoli, la place du marché
Je souriais béat, l’œil brillant de lueur
L’ombre du platane, m’apportait la fraîcheur

Mon cœur haletant, soulevait ma poitrine
Le souffle chaud du vent, me caressait le cou
Je t’attendais là, toi ma douce Sandrine
Impatient, souriant à ce rêve doux.

Je t’aperçus au loin, dans ta robe légère
La peau brunie par le soleil, rayonnante
Les mains moites, le cœur à l’envers
Mes mains se joignirent aux tiennes

Emerveillé, sous le charme de tes atours
le monde autour, disparu instantanément
Les bruits se transformèrent en instruments
Jouant, harmonieusement , notre tendre amour

Marc

la place en silence
le ciel livre un blues pastel
j’ai les pieds glacés

Yves (son blog)

Olivier

Oliveraie

Oliveraie

Oliveraie

Oliveraie

Oliveraie

Terre sanguine, les fruits de la sagesse, cris de liberté.

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Terre sanguine
les fruits de la sagesse
cris de liberté

Une oliveraie quelque part à la sortie du Désert des Agriates. Voir la Carte de Corse

L’Oeil Ouvert vous abandonne pendant quelques jours. Je ne serai malheureusement pas en mesure de vous commenter, ni de faire la mise en lumière de poèmes. Vous pouvez faire salon de lecture et de rencontre, déposer vos commentaires autant que vous voulez, vous commenter mutuellement, envoyer vos emails mais sans photo jointe car je ne pourrai me connecter qu’en bas débit. Merci à vous et à très bientôt.

Passé

Désert des Agriates

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Désert des Agriates

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Désert des Agriates

Désert des Agriates

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Désert des Agriates

Désert des Agriates

Le mas des Oliviers, chemins de transhumance, traces écrites.

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, haut, centre.

Le mas des Oliviers
chemins de transhumance
traces écrites

Le Désert des Agriates dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Vous avez écrit tant de belles choses sur les traces du passé dans le Désert des Agriates que j’ai eu bien du mal à faire mon choix. J’ai finalement choisi de mettre en lumière trois poèmes autour de la femme, ceux de Pierre (2), Yves et amichel.

Sur la trace de ton passage
Un parfum dans l’air
Les herbes foulées
Respirent encore
Ta peau brûlée
Tes lèvres
A l’arrivée

Pierre (2) (son blog)

au parfum de myrte
sereine elle est à Morphée
livrant son corsage

l’olivier frémit
les chèvres ferment les yeux
ciel lourd de lumière

Yves/Le sid (son blog)

A bonbonze …

C’est au désert des Agriates
Qu’on s’est aimé moi et Agathe
Couchés sous un maigre arbousier
Près d’un noueux et tordu olivier

Dans les lentisques allongés
Pour se reposer de s’aimer
On écoutait crisser le vent
Sur le maquis dans l’air brûlant

C’est au désert des Agriates
Qu’on s’est aimé moi et Agathe
Après s’être perdus en randonnée
Par des sentiers abandonnés

On avait frappé à la porte
D’une maison carrée et forte
Abri de pierres en plein soleil
Mais tout y semblait en sommeil

C’est au désert des Agriates
Qu’on s’est aimé moi et Agathe
En regrettant la fraîcheur bleue
De la mer que l’on voyait un peu

L’amour nous avait donné faim
Mais on n’avait rien dans les mains
Pas de sardines aux Agriates
Sur un bon feu que la grille hâte …..

C’est au désert des Agriates
Qu’on s’est aimé moi et Agathe

amichel

Patrimonio

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Patrimonio

Patrimonio

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Patrimonio

Patrimonio

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Patrimonio

Petit noir et blanc doré, nieluccio et vermentino, un nectar subtil

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, haut, centre, bas.

Petit noir et blanc doré
nieluccio et vermentino
un nectar subtil

Le village et le vignoble de Patrimonio dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Le vignoble corse existe depuis des millénaires. L’île compte neuf appellations contrôlées (patrimonio, muscat du Cap Corse, coteaux du Cap Corse, calvi, sartène, ajaccio, figari, porto-vecchio et vins de Corse). Plus de 800 vignerons y produisent du vin. Voir la carte du vignoble
Les années 80 ont eu raison de l’utilisation de cépages plus productifs et de la viticulture intensive de la plaine orientale. Après une campagne d’arrachage, une nouvelle génération de vignerons les remplacèrent par des cépages traditionnels. Patrimonio est une superbe enclave argilo-calcaire (la seule de ce type en Corse avec la région de Bonifacio) qui donne sa spécificité à l’appellation la plus réputée des vins de Corse. De 500ha, elle regroupe une trentaine de domaines. En blanc, le cépage dominant est le vermentino ou malvoisie de Corse qui fournit des vins blancs fruités et aériens (aubépine, pommes, amande). Le niellucio (petit noir) donne des vins rouges d’une belle vivacité, aux arômes très riches (réglisse, fruits rouges, épices).

Puisque vous insistez pour avoir de bonnes adresses de vignerons, voici tout d’abord un lien vers un petit reportage réalisé au mois de mai chez l’un des meilleurs vignerons de Corse, Antoine Arena et un autre lien vers toutes les dégustations de vins corses que j’ai pu faire pendant mon séjour là-bas.

En cette période de vendanges, entre jeux de mots, jeux de sensations et de couleurs, voici les cinq approches poétiques du vin par Maria-D, Pierre (2) Johal, Fred et amichel.

Chaleur vermeille
Terre d’or et de sang
Le vin a coulé

Maria-D

Des ceps en terrasse
Un nectar en nos verres
Bacchus à la fête

Pierre (2)

Terre à vagues
Terre à vertiges où le sang coule des pierres
et enivre le vent
Les boucles du soleil s’enroulent sur les courbes
de nos chants et les parfums sont les rires
de nos mémoires
Terre à vagues
Vignes du ciel
Peu importe de boire il suffit de vous aimer
pour se perdre dans vos profondeurs

Johal

errance bucolique
au coeur des vignes
garden-party rouge
pique-nique à rosé
et blanc dans le buffet

terre à vent
je glougloute de plaisir

à l’heure du pénéqué
dans un bâillement jouissif
je fredonne le vin

qui dit vin dit divin
qui dit dix vins dit vin sans fin
qui dit vin sans faim dit vin en vain
et de vin en vin divin s’enivre enfin sans fin

hips !

Fred

Cliquez sur l’image pour lire le poème

 Vent d'Anges

amichel

Pastel

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le port de Centuri

Le rose de ta peau, le jade de tes grands yeux, le bleu de ton âme.

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.

Le rose de ta peau
le jade de tes grands yeux
le bleu de ton âme

Nomade, j’ai pris le large… mais j’ai pensé à tout pour que vous preniez du bon temps. Je vous dépose quelques jours en contrebas de la colline, dans la jolie marine de Centuri qui s’enroule autour de son petit port spécialisé dans la pêche à la langouste. Belle inspiration à vous sous les parasols en attendant mon retour et à très bientôt. Vous pouvez déposer vos commentaires et envoyer vos emails mais sans photo jointe car je ne pourrai me connecter qu’en bas débit. Prochaine publication… mystère… Voir la Carte de Corse

Confidences

Confidences

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
titre

Le village endormi, la montagne chuchote, la mer l'écoute

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Le village endormi
la montagne chuchote
la mer l’écoute

Les villages de Centuri et d’Ersa depuis le Belvédère du Moulin Mattéi dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Sensations diffuses, murmures, souffle et silence traversent les beaux de poèmes de Marline, Sven et Alix.

Dans l’ombre éternelle
un souvenir radieux
des murmures passés
A la lisière du jour

Marline

Un quotidien où s’évanouit le ciel
quelques formes encore indéfinies
des couleurs indifférentes à la vie…

Bruissement d’ailes dans le feuillage
reflet irisé or cuivré, traces d’encre
indélébiles, bleu intense, rose nacré…

Pierres blanches et carrées en aplats
sereines au fond de la toile posées là
chaos de roches, arbres déchiquetés,

Chaque couleur comme un frôlement
vibre comme un souvenir, un frisson…
Sorti de sa corolle d’argile, d’un cocon,

L’élan survient mystérieux, aléatoire,
sort des craquelures de la matière et,
dans un fantastique bouquet musical,

Chaque fleur fluide fait éclore un rêve
chaque village blanc s’élance de l’océan
l’art halluciné quitte le vernis de sa toile
et s’évanouit par immersion dans l’espace…

Sven

Car si j’étais une île
Elle serait enchantée
entre vagues et murmures
pour ne pas m’égarer
elle suspendrait son vol
dès le matin artiste
entre sable et chênes verts.
je serais souffle clair
sur les écarts des feuilles
aux huiles essentielles
et filerais l’aventure
sur le rythme azur d’un monde imaginaire …
Je pourrais être aussi ce vent chaud
ignorant les corniches
et jouant sa musique
entre pins Laricio et euphorbes timides.
J’apprendrais ce langage
comme on décrit les choses
d’un sanctuaire d’arbousiers…
je saurais le secret de ses heures sans orage;
Pour ne pas me briser sur le parfum soyeux
à l’effluve des garrigues
je me ferais goutte d’eau
sous la ligne d’arc en ciel au sillage heureux
Pour ne pas réveiller les sculptures
déposées à l’aplomb d’une fabuleuse rupture
et je me ferais silence
d’une mer intense transpercée de cailloux
ou jardin de calcaire strié par l’émotion
et ne pas m’en aller…

Alix

Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Lignes de force contre tes flancs marine, je m'y cramponne

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Lignes de force
contre tes flancs marine
je m’y cramponne

Photos prises du côté de Macinaggio dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Passion, volupté, amour et sensualité à fleur d’eau dans les poèmes de trois sirènes; ceux de Johal, Alix et Claudie.

Ocre indigo et céladon :
Dans l’océan multicolore,
J’ai vu se poser les passions
Des Cieux amants aux yeux d’aurore…

Dans l’océan multicolore,
Se mélange la déraison
Des Cieux amants aux yeux d’aurore
Et des liquides frondaisons.

Se mélange la déraison
Des tons de vent que l’azur dore
Et des liquides frondaisons :
Le soupir des flots s’évapore.

Des tons de vent que l’azur dore
Caressent l’écume coton ;
Le soupir des flots s’évapore :
Ocre indigo et céladon.

Johal

Il est un lieu
Où même le ciel s’attarde
Entre aube et éternité
Tout ahuri d’avoir touché l’espace

D’un reflet aigue marine
Où glissent les symboles
La musique des arbres s’aliène les parfums
Les nuages sont ailleurs…

Cernée de plénitude
La rupture fantasque d’une mer de cobalt
Dépose sa lumière
Définit les mouvements l’alibi d’un voyage
Entre silence et danse
La houle se délasse sur une gorge d’azur

Il est un lieu
Entre peau et murmure
Où les îles se déplacent
Au gré des transhumances
Où même la volupté s’imagine des fables
Des ruptures fantasques
Les sens parlent de silence

Alix

Nudité,transparence
Volupté des sens
Mes flancs balancent
Entre tes bras,
Une contredanse
Les flots rutilent
Je suis sirène
Les vagues bleutées m’enroulent
Sur les ondes magnétiques
De ton corps frénétique
Des flots intenses,
Une chaloupe qui tangue
Mon corps chavire
Tes bras se déploient
Et, je navigue, cheveux en vagues
Tes caresses
Une plainte
Mon trouble
Ma fougue
Tes bras noueux
Un surplomb soyeux
Je dérive dans tes yeux
Transparence
Transcendance
Une symphonie de bleus
Orchestre nos ébats
Et rythme la java
Des coussins de douceur
De satin et de soie,
Ondoient…..
Langueur
Transparence,
Sensualité
De sirène,
Sortilège
Je deviens femme
L’irréel devient réalité

Claudie