* Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Le Vent des Sables,
Derrière le batik, j’écoute
Le Chant du Désert.
* Guillaume Charleux qui a rejoint L’Oeil Ouvert il y a déjà quelque temps, s’est porté volontaire pour ce duo poétique de A vos Plumes. Très enthousiaste et talentueux, Guillaume vient de retrouver sur ce blog la passion de l’écriture qui l’avait un peu abandonné ces derniers temps. Merci à toi, Guillaume.
« A la vue de tes photos, je n’ai pu réprimer une pensée pour ce cher Mallarmé que j’affectionne particulièrement bien qu’il soit peu compris. Je ne pouvais pas oublier ce vers tonitruant d’allitérations et d’assonances qu’est « Basse de basaltes et de laves », qui est si je me souviens bien, le second vers de A la nue accablante tu. Chef d’orchestre inégalé lorsqu’il s’agit de mettre en scène les sonorités (« Aboli bibelot d’inanité sonore »), Mallarmé s’imposait ici par l’image que m’inspirait ce vers. Et pourquoi ne pas mêler théâtre et poésie ? «
« Basse de basaltes et de laves »
1 –
Incipit
La scène dissimulée de velours festonné
Se dénude aux trois coups de marteau
Une raie de lumière et quelques mots étouffés
Au son du lever de rideau.
2-
L’évasion
Les draps noués et jetés par les fenêtres augmentées
Sont notre chemin vers le bagne ou la liberté
Du haut de la forteresse, les voiles lâchées
Sèment notre joie de leurs dégradés orangés.
3-
Premier voyage : Lascaux
Au solstice, pénétrées dans leur plus sombre intimité,
Mes parois que protégeaient quelques bisons esquissés
Se dévoilent aux regards et intentions de l’homme vicié :
Quel argent va-t-il donc tirer de ma peau tatouée ?
4-
Second voyage : La route de la soie
Des pattes filent puis des mains tissent
Attentionnées, les yeux se plissent
Sur un sari pour quelques roupies
Justes bonnes à réparer le métier, toute leur vie.
* Prochaine publication demain soir mercredi.
Une pensée affectueuse à UU, Douce Marie
et à leur petite fille qui est née le 1er juillet.