Confidences

Confidences

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Le village endormi, la montagne chuchote, la mer l'écoute

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Le village endormi
la montagne chuchote
la mer l’écoute

Les villages de Centuri et d’Ersa depuis le Belvédère du Moulin Mattéi dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Sensations diffuses, murmures, souffle et silence traversent les beaux de poèmes de Marline, Sven et Alix.

Dans l’ombre éternelle
un souvenir radieux
des murmures passés
A la lisière du jour

Marline

Un quotidien où s’évanouit le ciel
quelques formes encore indéfinies
des couleurs indifférentes à la vie…

Bruissement d’ailes dans le feuillage
reflet irisé or cuivré, traces d’encre
indélébiles, bleu intense, rose nacré…

Pierres blanches et carrées en aplats
sereines au fond de la toile posées là
chaos de roches, arbres déchiquetés,

Chaque couleur comme un frôlement
vibre comme un souvenir, un frisson…
Sorti de sa corolle d’argile, d’un cocon,

L’élan survient mystérieux, aléatoire,
sort des craquelures de la matière et,
dans un fantastique bouquet musical,

Chaque fleur fluide fait éclore un rêve
chaque village blanc s’élance de l’océan
l’art halluciné quitte le vernis de sa toile
et s’évanouit par immersion dans l’espace…

Sven

Car si j’étais une île
Elle serait enchantée
entre vagues et murmures
pour ne pas m’égarer
elle suspendrait son vol
dès le matin artiste
entre sable et chênes verts.
je serais souffle clair
sur les écarts des feuilles
aux huiles essentielles
et filerais l’aventure
sur le rythme azur d’un monde imaginaire …
Je pourrais être aussi ce vent chaud
ignorant les corniches
et jouant sa musique
entre pins Laricio et euphorbes timides.
J’apprendrais ce langage
comme on décrit les choses
d’un sanctuaire d’arbousiers…
je saurais le secret de ses heures sans orage;
Pour ne pas me briser sur le parfum soyeux
à l’effluve des garrigues
je me ferais goutte d’eau
sous la ligne d’arc en ciel au sillage heureux
Pour ne pas réveiller les sculptures
déposées à l’aplomb d’une fabuleuse rupture
et je me ferais silence
d’une mer intense transpercée de cailloux
ou jardin de calcaire strié par l’émotion
et ne pas m’en aller…

Alix

Maquis

Maquis

Maquis

Terre d'asile sur tes vagues de velours, mon île au bout du cap

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Terre d’asile
sur tes vagues de velours
mon île au bout du cap

L’île de Giraglia au nord du Cap Corse depuis le Col Saint-Nicolas.
Pour en savoir plus sur l’île de Giraglia Voir la Carte de Corse

 Dans ces courts morceaux choisis, Bourrache, Claudie, Pierre b, Nath et Brigetoun posent leur regard très personnel sur cette petite île immobile.

Coeur à sec, pieds dans l’eau
Petit bout d’île
Imperturbable dans l’air et le temps.

Bourrache

Ile flottante à déguster
Senteurs de garrigues
Elle est divine

Claudie

Cétacé de pierre
Dans nos rêves échoué
Le temps immobile

Pierre b

Des AILES pour un AilLEurS
Sans pleurs
Un ExIL
Pour voler vers mon ILE

Nath

ma douce combe,
blotti dans tes lents replis,
entre les hameaux,
dans ton sec coeur épineux,
les yeux au large,
vers l’île, qui parle toujours
d’un départ rêvé,
elle qui toujours reste
rivée devant nous.

Brigetoun

Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Transparence

Lignes de force contre tes flancs marine, je m'y cramponne

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Lignes de force
contre tes flancs marine
je m’y cramponne

Photos prises du côté de Macinaggio dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

Passion, volupté, amour et sensualité à fleur d’eau dans les poèmes de trois sirènes; ceux de Johal, Alix et Claudie.

Ocre indigo et céladon :
Dans l’océan multicolore,
J’ai vu se poser les passions
Des Cieux amants aux yeux d’aurore…

Dans l’océan multicolore,
Se mélange la déraison
Des Cieux amants aux yeux d’aurore
Et des liquides frondaisons.

Se mélange la déraison
Des tons de vent que l’azur dore
Et des liquides frondaisons :
Le soupir des flots s’évapore.

Des tons de vent que l’azur dore
Caressent l’écume coton ;
Le soupir des flots s’évapore :
Ocre indigo et céladon.

Johal

Il est un lieu
Où même le ciel s’attarde
Entre aube et éternité
Tout ahuri d’avoir touché l’espace

D’un reflet aigue marine
Où glissent les symboles
La musique des arbres s’aliène les parfums
Les nuages sont ailleurs…

Cernée de plénitude
La rupture fantasque d’une mer de cobalt
Dépose sa lumière
Définit les mouvements l’alibi d’un voyage
Entre silence et danse
La houle se délasse sur une gorge d’azur

Il est un lieu
Entre peau et murmure
Où les îles se déplacent
Au gré des transhumances
Où même la volupté s’imagine des fables
Des ruptures fantasques
Les sens parlent de silence

Alix

Nudité,transparence
Volupté des sens
Mes flancs balancent
Entre tes bras,
Une contredanse
Les flots rutilent
Je suis sirène
Les vagues bleutées m’enroulent
Sur les ondes magnétiques
De ton corps frénétique
Des flots intenses,
Une chaloupe qui tangue
Mon corps chavire
Tes bras se déploient
Et, je navigue, cheveux en vagues
Tes caresses
Une plainte
Mon trouble
Ma fougue
Tes bras noueux
Un surplomb soyeux
Je dérive dans tes yeux
Transparence
Transcendance
Une symphonie de bleus
Orchestre nos ébats
Et rythme la java
Des coussins de douceur
De satin et de soie,
Ondoient…..
Langueur
Transparence,
Sensualité
De sirène,
Sortilège
Je deviens femme
L’irréel devient réalité

Claudie

Océan

Océan

Océan

Océan

Stries de la mémoire, origine du monde, un arbre de vie

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

Stries de la mémoire
origine du monde
un arbre de vie

Photos prises au Cap Corse.

Le choix fut très difficile face à cette profusion de beaux écrits. Je vous propose les trois poèmes de Pierre b, Candide et Sarah à qui je souhaite la bienvenue parmi nous. Ces évocations sont liées à l’océan par la couleur turquoise, la mémoire et le silence.

Turquoise…tes cernes dans le creux de la mer..
Légère..cette ombre qui trouble l’atmosphère..
Etrange..ce bouquet au feuillage par le vent et le soleil..emporté..

Légère..ta robe par le désir..oubliée..
Turquoise..les reflets de tes yeux sur les vagues florifères..
Etrange..ce souvenir dans les eaux par nos larmes..noyé..

Etrange..notre rocher et ses formes..par le temps et le vent érodé..
Légère…la brise qui nous tient enlaçés…
Turquoise..sur ta main..et l’anneau..la pierre qui s’est invitée..

Pierre b

Abrupt
chemin difficile et rude
cette peine qui plombe.

Dans l’océan de la mémoire,
gouffres,
passent comme un lent et lourd troupeau d’éléphants.

Le vent et les vagues rident la surface,
Le buisson de verdure frémit sous la caresse.

La vie dans le souffle,
la vie dans la vague,
la vie dans ce qui pousse,
la vie aussi dans le bon du passé et dans la douleur de l’absence.

La vie, cet instant entre hier et demain.

L’arbre de vie refleurira-t-il?

Candide

Citadelle du silence
Sans fossé ni pont levis
La mer rampe sur les galets
Déluge d’éclats de volupté
D’une houle acérée comme celui de l’écho
Forteresse inébranlable
Sous des brouillards perdus
Elle balance les amarres sur le calme du port
De sa corde à secrets
Elle couvre la cicatrice
Du désir qui se perd
D’une ligne en équilibre
Adossée au rocher
D’un étrange matin blanc
Entre vagues et rivage
L’indicible souffle d’un vent d’été
A pas comptés si léger
Virevolte sur les voiliers
Comme cette promesse d’îles
Et ses fleurs de frangipaniers
S’accordent au langage de lumière
On habite dans l’immense couleur
Dans ce bleu sans tâche
Douce lueur titubante de fatigue
De ces vagues qui se perdent
Sans lasser l’horizon
Comme la goutte du matin
S’égare sur le brin de la feuille
Sur une ligne d’élégance
D’un oiseau de passage.
Entre les matins crémeux
Et les soirs émouvants
L’océan se découd au rythme des reflets
Une migration si lente
Qu’il arrive parfois
Tout au bout du chenal
Que l’on entende alors
Les marins égarés sur le puzzle du temps

Sarah

Buvard

Buvard

Tour Gênoise

Tour Gênoise du Cap Corse

L'encrier vide, le sillage d'une plume, le bleu éternel

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

L’encrier vide
le sillage d’une plume
le bleu éternel

La tour gênoise de Losse sur la côte est du Cap Corse. Voir la Carte de Corse

La Corse est composée de la Haute-Corse et de la Corse du sud. Je vous emmène donc faire le tour du Cap Corse par la route la plus accidentée de l’île. Ca se corse comme dirait Fred;-)
C’est une route étroite et sinueuse de 110 kms de long. Pas question d’y rouler à plus de 30 kms à l’heure, surtout dans la partie occidentale car les hautes montagnes recouvertes de maquis plongent à pic dans la mer. Beauté, vertige et émotions fortes garanties.
Rondes ou carrées, il subsiste environ 80 tours gênoises réparties sur le pourtour de l’île. Le Cap Corse en compte une trentaine parmi les mieux conservées. Elles ont été construites au 16ème et 17ème siècle pour se protéger des pirates.
Pour en savoir plus

Parmi toutes les nuances subtiles de bleus qui émaillent vos poèmes, j’ai choisi les quatre bleus de Fred, Neyde, Johal et Nigra. Les bleus de l’amer, le bleu de la mer, le bleu de l’infini, le bleu de l’amour.

voile à l’horizon
le bleu des vagues à l’âme
chavirer l’amer

Fred (son site)

Beau paysage
Mais, en jour d’orage
Quand la Tour Gênoise
Se met en noise
Avec le vent,
À ce moment
Perd son bleu la mer
Et le bateau s’en va
Prendre port là-bàs

Neyde

Bleu dans bleu
Mer dans mer
Ciel dans ciel
Eau dans nuées
Bas en haut
Tout et rien
Mélange des genres
Méli-mélo d’anges
Aux ailes d’azur et de flots
Et,
Entre deux vertiges,
Une voile perdue,
Vestale de vent et d’infini…

Johal

Une voie pour leurs délires
Blanche issue

Une tour pour leurs secrets
Grise désir

Une mer pour leur plongeon
Bleue plaisir

Un lit de roches pour leur union
Indiscible passion

Un silence qui hurle leur bien être

Alors?
Pourquoi pleurent ils?

D’en avoir trop Rêvé…
D’avoir goûté un instant au Bonheur Intégral…
De n’avoir pas osé…

Nigra

Lagune

Laqune

Frêle équilibre sur le ruban de sable, terre sauvage

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, centre.

Frêle équilibre
sur le ruban de sable
terre sauvage

Au sud de Bastia, l’étang de Biguglia qui est le plus grand étang de Corse. C’est une réserve naturelle qui abrite des milliers d’oiseaux.
Pour en savoir plus Voir la carte de la Corse

Terre sauvage, langue de sable, camaïeu de gris, vert et bleu. Les regards de Marline, Brigetoun, Olivier et Claudie s’étirent infiniment pour se fondre en beauté dans l’eau argentée.

terre sauvage
camaïeu gris perlé
étendue parfumée
le premier souffle du mystère

Marline

étalement plat,
eaux et langues de terre,
en camaIeu gris.
Campées dans la lumière,
les chèvres veillent,
sentinelles anciennes,
des terres brutes

Brigetoun (son blog)

Emerveillé, un panorama vertigineux,
Quelques nuages se prélassent,
Un chamois s’efface,
Illusions d’un homme heureux,
L‘étang d’un bleu turquoise,
Inespéré d’être si haut perché,
Balade escarpée,
Rentrons le ciel me toise,
Et soudain l’orage a grondé…

Olivier (son blog)

Etang ou lagune
Splendide
Somptueuse
Par sa majesté
Tes eaux bleutées
Où le regard se perd,
Verre d’eau de vert
Gardé jalousement
Par les bouquetins
Jettant un regard placide
Et olympien
Sur ta douceur ouatée
Longue frange glaciale
Si figée, presque irréelle
Rêve des touristes
En quête d’absolu
Et des écologistes
Lagune classée
Parmi les sites naturels
A préserver
Tu ressembles
A un décor
De conte de fée

Claudie

Hirondelle

Hirondelle

A tire d'aile sur les fils d'une toile, la vie épinglée

Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, centre.

A tire d’aile
sur les fils d’une toile
la vie épinglée

C’est enfin l’été ! Le voyage imaginaire continue. Il va suivre le fil bleu du pourtour de la Corse en douceur et en couleurs, avec ou sans séries, selon mes envies et les hasards de mes vagabondages.

Cinq poèmes en ciel sur cinq fils tendus. Voici un petit recueil de sensations autour de ces fils et de ces oiseaux en liberté grâce aux plumes aériennes de Brigetoun, Bourrache, Marline, Yves et Patricio.

pour l’allégresse,
pour la beauté de la vie,
pauvre sourire

Brigetoun

Balcons désertés,
volets clos,
L’oiseau-liberté plane
Soleil de plomb.

Bourrache

Le vent cesse
Au loin les oiseaux
Chantent les ruisseaux
Sur une harpe sans cordes…

Marline

l’amour au balcon
entre les ailes désir
j’ai faim mon olive

Yves (son blog)

Lucarne à ciel ouvert

Bleu sur bleu
Gris sur gris
Décalcomanie à ciel ouvert

Pierre sur pierre
Lierre au ciment
Façade à gueule ouverte

Fil à fil
Silence à l’affût
Hier c’était un autre jour

Patricio

Altitude

Altitude

Paquebot de lignes, billet pour le grand large, un grand oiseau blanc

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, centre, droite.

Paquebot de lignes
billet pour le grand large
un grand oiseau blanc

Laissons-nous emporter dans l’espace sur le brise-glace de Sven et sur le grand oiseau blanc de Claudie qui chante l’amour.

Brise glace…

Marée d’images sur la page
de la mémoire oublieuse
chuchotent les larmes
aux portes de tes yeux
Regarde le soleil cru
et suis l’oiseau blanc
déchire du regard
le voile de l’oubli
les lès du temps
brise les glaces
retrouve les traces
de ton pays
Ouvre l’espace
de ta rue
de nos vies
aux parfums de l’orient
au souffle du désert
à la magie
au mystère
des caravanes bleues
Laisse passer les mots
passeurs de frontière
passeurs de mémoire
donne nous des images
des chants
des odeurs
des paroles sages
qui viennent d’ailleurs
Redessine pieds nus
sur la terre battue
dans la misère de nos rues
jusque dans nos impasses
redessine pour nous
sur une terre inconnue
le cheminement de tes pas…

Sven

Sur un paquebot
Gigantesque
Je navigue
J’ai pris un billet
Un aller-retour
Pour l’amour
Un ticket de velours
Avec pour tout bagage
L’espoir de te revoir
Dans ma tête s’emballent
Mille rêves d’étoiles
Une lueur, un phare
Je déploie mes ailes
Je suis l’albatros
Je croise les cormorans
Les goélands si blancs
M’accompagnent dans mon élan
La proue de mon navire
Je la garde jalousement
Du haut du bastinguage
Elle est mon oriflamme
La presqu’île au loin
La presqu’île au loin
Ma déesse, tu es là
Sur la berge
Ile, ton prénom
Mes lèvres l’esquissent
Ils te languissente
Tu émerges des flots
Et le paquebot bourlingue
L’amour se glisse
Volupté, langueur
Flux et reflux
La marée roule son écume
Et notre amour
Embrase les cîmes
Tout est possible
Même l’inaccessible!

Claudie

Impatience

Impatience

Impatience

Impatience

Impatience

Cavaliers du vent sur leurs chevaux célestes, rêve d'Icare

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

Cavaliers du vent
sur leurs chevaux célestes
rêve d’Icare

Photos prises au musée Guimet à Paris.

Enfance, voyage, rêve, Neyde, Cristina M et Alix nous embarquent en ballet douceur dans les nuages.

Ballet d’arc-en-ciel
Chevaux-papillons
Sur le bleu du ciel
Ne laissent pas de sillons

Neyde

Cavaliers de ce temple
Aux murs de cristal
Ne partez pas au galop
Vous risquez de briser
Nos rêves d’enfants!

Cristina M

J’enfourcherai mon cheval de nuages
le soir au bord du lit
de visages en paysages, j’irai
sur le clair de la terre à l’abri des cascades
à la pointe d’argent de l’écume de rivière
assoiffée de silence, je me laisserais flotter
dans cette musique étrange où nichent les orages
ardents et silencieux…
Ils se laisseront glisser dans une larme de sel
sur mes heures de dentelle
s’attacheront à mes doigts des oiseaux suspendus
dans un souffle fragile s’enchanteront les aubes claires…

Alix

cheval

Conscience

Place

Paupières closes, replis de la mémoire, mes tiroirs secrets

Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.

Paupières closes
replis de la mémoire
mes tiroirs secrets

Voilà quatre approches sensibles sur ce qui se passe derrière ces paupières closes.Ce sont celles de Pierre b, Maria-D, Fugitive et Alix.

Paupières closes…tiroirs secrets…peut être la même chose…j’y trouve le même attrait.. J’attends qu’elle se réveille…sur les marches au soleil…l’escalier qui s’étire…respiration et soupirs…un chat dans la glace…le temps qui repasse…les arbres qui s’agitent…la fenêtre est ouverte..les parfums qui s’invitent…la nature est offerte… Je me glisse contre elle…la douceur est intense…je la trouve si belle…ma tendresse est immense…Une idée de voyage…sur un bras..un visage…j’ai le coeur qui danse..Les paupières toujours closes…un corps qui chavire….mon désir je le pose…sur ses lèvres un sourire… .

Pierre b

Une douleur bleue
Explose dans ma tête
Pensée en morceaux

Maria-D

La mémoire enfuie
La tête est vide, l’oeil perçant
Travail d’un silence

Fugitive (son blog)

Car il suffit de presque rien
à peine d’un souffle sur l’épaule
la couleur sable clair
d’un corps immobile et secret

Je redessine dans la pénombre
cette ligne où se cache les heures chaudes
l’invisible refrain de mémoire
d’un arc de temps qui s’étire

Comme le vent frappe aux volets clos
je me prends à déchiffrer tes mots
dans ce désordre de presqu’île
tu tournes la page de l’exil

Plus rien n’existe à part nous
je sais que tu as froid
à force de déchirer les signes
d’un monde sans mer ni montagnes

…Tout est possible sauf l’absence.

Alix