Fynbos

Restios

Restios

Restios

Passage du feu, sur les tiges en flammes, des feuilles d'or

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre

passage du feu
sur les tiges en flammes

des feuilles d’or

Restios dans le fynbos… Le restio est une graminée d’Afrique du Sud qui ne peut se perpétuer qu’en présence de feu, de chaleur et de cendres … « fynbos » signifie buisson fin. C’est un paysage limité à la région du Cap, composé d’arbustes et de graminées, un peu semblable au maquis. Pour en savoir plus sur le finbos

55 réflexions sur « Fynbos »

  1. Des hampes qui se dressent
    Explosions de couleurs

    Le feu les nourrit
    Elles sont de braise

    Des hampes en attente
    Elles chantent l’appel à la joie

    Elles en bavent
    Langue pendante

    Des hampes qui n’attendent
    Que les drapeaux blancs

    Signes aux cieux
    Pour libérer la pluie

    Des hampes qui implorent
    Un peu de fraicheur

    Pour attiser leur feu intérieur
    Juste quelques instants

  2. Des lances pas tribales aux couleurs du pays
    pas d’attentat aux hottentots
    et un flammage qui reproduits des lamages
    de cet afrikaner n’allons pas ricaner
    le thin bush est dans le pré
    allons donc y voir de plus près
    pas si ardent qu’il paraît
    il arbore des couleurs vivifiantes
    sans attirer des oiseaux les fientes
    et ces bandes de couleurs
    parcheminées ou par cheminées
    attisées ou attirées
    vous élance et olé
    vous tendent leur mince bras
    pour entamer une de ces danses

  3. Copeaux

    le passage de la scie au travers du langage
    même s’il est imprécis doit être mesuré
    tous les mots sont utiles et peuvent être employés
    Admettez les futiles rejetez les grossiers

    Contenez la passion sans éteindre la flamme
    une langue trop rugueuse a des aspérités
    qui peuvent blesser profondément les jeunes âmes
    il faut la dégrossir en passant le rabot

    Avec des gestes simples mettez vous à l’ouvrage
    Humez la langue caresser là du bout des doigts
    Fiez vous à vos sens fuyez la langue de bois

    Travaillez en silence ne vous attardez pas
    Aux fins copeaux nés de la gouge ou du ciseau
    Enroulés comme des coquillages que la mer rejette

    Alain

  4. Pas de volée …de bois vert
    ni d’arc compassé
    dans cette prairie tassée
    et mille flêches
    à la hampe enturbannée
    qui volent vers leur cible
    allure ostensible
    à la hausse sensible
    et à la tension certaine
    manque plus que l’arc en ciel
    qui se donnera la peine
    de compter leur pennes
    alors sur le fil de la corde
    chasser cette horde (zouloue ou pas)
    et garder du multicolore
    la frange dans la rangée
    la fronce dans le décolleté

  5. Merci Ossiane de nous faire découvrir cette plante « de feu ». Tes explications et les photos la rendent à la fois intriguante et attractive. Joli Fugitive !

    Les joues en feu se cachent
    Dans des tiges alignées
    Comme des crayons debout
    Attendant l’écriture
    Quand les bambous se penchent
    Prêts à courir les champs
    le vert au rouge se mêle
    et le terrain flamboie

  6. Quel alchimiste pas confis dans le secret
    a réusssi à dérouler ces bandes d’or
    qui apparaissent à tous éclatantes, pas discret

  7. Rendez-le moi
    Son visage est présent derrière ces tiges en flammes
    Qui font face et désarment nos cœurs dans leur élan
    Dressées comme un supplice comme des barreaux de feu
    Ce sont des pics ardents sur des buissons hostiles
    Que nous tentons de fuir sous les embruns marins
    Mais qui nous laissent meurtris, des cieux, abandonnés.

    Rendez-le moi
    La mer en ses espaces a caressé la dune,
    Et la falaise vêtue des landes vertes a fleuri
    Elle reste là, immuable s’abreuvant d’eau salée
    J’ai croisé l’antilope à qui j’ai raconté
    Alors qu’elle s’enfuyait, le jardin en mon âme
    Paysage de restios, bord de mère, bord de femme
    Le corps en mouvement sous des embruns côtiers.

    Rendez-moi son visage, les chemins de traverse
    Où j’ai croisé son âme, aimé ses confidences
    Entrée en résonance avec l’enfant secret
    Des graminées s’animent en un poème dansant
    La Nuit vient déposer sur la lande son ombre
    S’endort dessus la mer le fynbos enflammé
    Après que la mousson ait emporté nos larmes.

  8. Parfois dans le dense filet des graminés
    se cachent et se tapissent des gros minets
    qui décochent matois des sourires carnassiers
    mais ces cousins des matous et autres flibustiers
    qui montent à l’abordage des hautes plaines
    n’attendent qu’une chose d’avoir la panse bien pleine
    pourtant ce n’est pas de ce brouet dont ils sont dignes
    et quand passe une lueur dans leurs yeux qui clignent
    alors pas collet monté mais en grappes serrées
    attendent ils la proie un peu trop à l’étroit
    pas sûr dans ce bourbier de pouvoir marcher droit
    quand à macher ils s’y apprétent à tantôt
    que leurs faits d’armes et leurs exploits
    résonneront d’ici au Kruger sans espoir
    vis pacem para bellum, chez eux les querelles
    rarement sont intestines et pourtant ils se destinent
    à peine sortis de la tétine à arpenter des espaces hostiles
    foulant sans égard ni retard les pistes des aieux
    et n’ayant pour leur compagne que de tendres yeux
    mais qui sont ils ces fauves auréolés
    qui se cachent dans le couchant
    et revivent dans l’excitant
    celui qui les meut et les met
    en mouvement en deux temps
    pour une valse féroce

  9. A Bernard dont c’est la fête ce jour

    Forêts
    Aux mille flammes
    Plantées sous la lumière

  10. Les fins bois ça rappelle le cognac autrementent dit le brandy ou encore pour boucler la boucle en batave, le brandwijn ou vin brûlé,
    L’épreuve du feu pour donner un peu de chaleur au gosier mais sans le goût de cendres.

    La chaleur nous tenaille moins,
    bien qu’elle arde encore un peu
    mais la vue de ces splendeurs
    ravigote et déride

    capitaine mon capitaine il faudra prévoir un tonnelet de ratafia pour l’équipage 🙂

  11. Mistelle fraîche
    Dans les près
    Sous la tonnelle estivale
    Coule à flots
    Floc…floc
    Ôoooooo…. de vie est écrit le vers d’Ohhhhhhhhh!!

  12. prés, prés
    Ratafia
    Pommeau au verre
    Tonneau de pineau
    L’Oeil ouvert

    Bon…j’arrête mes espiègleries sans queue ni tête, bonne soirée à tous.

  13. Tu as raison Thierry mais pour ce qui est de donner de la chaleur au gosier, point trop n’en faut, une boisson glacée ferait l’affaire, n’est-ce pas Leïla tout en jouant au mikado (idée très originale de Phil alba) Pour l’instant abreuvons nous de ces images merveilleuses. J’aime tout particulièrement la deuxième et la troisième, cela ressemble beaucoup aux gaines de chaume des bambous. Très belles photos Ossiane.
    ___

    Entre deux feux
    D’une poignée de calames
    Des mots en attente
    Traceront sur le sable
    Dans la chaleur tropicale
    Un oasis énamourant
    Dans lequel s’épancheront
    Les plus beaux poèmes
    Sur la langue vernissée
    Des restionaceae

    ____

    Bonne fin de soirée et bonne nuit avec de beaus rêves dans le Fynbos

  14. langue de bois
    la vérité flouée
    un gout amer

    belle photo et bon courage Ossiane l’invisible
    mes salutations à chacun

  15. .

    Bonjour à tous sous un peu de fraîcheur retrouvée du nord au sud!

    >Bravo bambaurea, c’est superbe!

    >Tu es étonnant Thierry par tes nombreuses explorations au fin fond des mots! Bravo!

    >Du 100% BrigittO 😉

    >Alain, je vois et découvre tes nombreux poèmes déposés ça et là avec une constance, profusion et beauté qui m’étonne ! Quel beau travail!

    >Bien vu Fugitive, comme d’habitude;-)

    >pourquoi la 3ème salade ?

    >lou, magnifique poème. Oui, étonnante plante qui remet un peu cause la théorie sur les incendies. Certains comme le paysagiste Gilles Clément pensent qu’ils peuvent être utiles dans une certaine mesure et de façon peu fréquente pour nettoyer la forêt.

    >ravie de te revoir là leila toujours en belle écriture et énergie retrouvées. A la tienne;-)

    >Même chose pour toi, Ali; merci de ton attachement:-) Bonne fête, Bernard !

    >Ai-je fait une erreur, jean ? On est bien d’accord, la région du cap uniquement.

    >Je trinque glacé avec toi Monique;-) La troisième me fait penser à Einstein qui tire la langue;-)
    http://neatorama.cachefly.net/images/2007-03/einstein-tongue-out.jpg

    >coucou Phil, oui le mikado, je n’y avais pas pensé.

    >Beau, très beau jacline!

    >Quelle plume vous avez tous! Bravo sophie!

    >Bapinthesky, pas besoin de s’y connaître en botanique en regardant les photos;-) J’informe mais je cherche à m’extraire de la réalité;-) Bonne chance!

    >Bonjour ElodyStyle, merci pour le coup de coeur;-)

    >Mon cher marc, me revoilà visible, il suffit de demander;-) Bien vu la langue de bois! J’émerge, marc, lentement mais sûrement;-)

    Bon appétit à vous et que la vie vous soit douce!
    Je vais sans doute publier quelque chose dans les heures qui viennent;-)

    Bises

    Ossiane

    .

  16. Du bout des doigts
    Nous avons frôlé l’harmonie

    Un matin au réveil
    Une vision étrange

    Tu avais planté à l’aube
    Des milliers de pieux

    Entre nous

    Pour te protéger
    Ou pour m’emprisonner ?

    Te protéger de quoi ?
    M’enfermer pourquoi ?

    Tu as eu la délicatesse
    De les choisir colorés

    Tu sais pourtant que chacun
    Perfore surtout mon être

    Tu aurais du les choisir gris et ternes
    Franchise oblige

    Ce matin au réveil

    Les pieux se sont faits
    Graminées

    En tenue d’Êve
    J’ai couru à en perdre haleine

    Liberté !

  17. Ce mélange de fibres où l’or se mêle au vert
    comme dans un moule ou le miel blond et la semoule
    enferme des éclats d’amandes et de pistaches

    comme on voit le nombril des danseuses orientales
    Qui dansent au son d’une musique instrumentale
    Se mettre en mouvement pour vous faire chavirer

    Cette tapisserie de brins tissés aux riches couleurs
    De l’orient s’anime et fait chanter les vers
    Comme un rideau de perles fines au bras du vent

    Merci Ossiane
    je suis gourmand de mots
    et là je me régale

    je t’embrasse
    Alain

  18. J’ai cherché de fines bosses
    et je n’ai vu que tigelles
    est il facile de tenir le cap
    si tous penchent du même côté
    sont elles comestibles
    et qui s’en nourrit donc
    les questions affluent
    comme les couleurs
    en kyrielle

  19. Après le tir groupé
    dans la première
    on à l’impression
    dans la troisième
    qu’on nous tire la langue

    je suis désolé mais la fraîcheur relative
    me rend d’humeur badine
    et puis on reste dans le sujet

  20. merci Ossiane pour ta petite visite et pour toutes ces découvertes en botanique qui nous incitent à vouloir en savoir plus et ainsi à découvrir des horizons nouveaux.
    _____

    Il est un ballet dans le ciel
    Qui fait trembler les amoureux de la forêt
    Chargés d’eau au dessus de nos têtes
    Ce bruit infernal nous déchire le coeur*
    Un départ de feu dans la colline
    Et c’est tout un monde qui meurt
    Des années et des années de vie qui disparaissent
    Sous les flammes mortifères de l’incendie ;
    Quel gâchis dans les pinèdes,
    Quel gâchis dans les garrigues
    Qu’un vent souvent complice
    Réduit si vite en cendres.
    Que le même feu soit porteur de vie***
    Quels contrastes incroyable dans ce monde.
    ___

    * Ce bruit dont je parle est le bruit des canadaires qui passent au-dessus de la maison pour aller se ravitailler en eau dans le Rhône pour aller éteindre les feux, à quelques centaines de mètres de chez moi, ce bruit fait froid dans le dos et est reconnaissable entre tous.

    ***Une partie des restios poussant dans le fynbos est détruite par les incendies tandis que d’autres survivent aux feux grâce à leurs puissants rhizomes. Les espèces détruites par le feu produisent plus de graines que les autres ».

  21. Ossiane, j’ai écris a ne pas confondre car : « la population limitée du Cap » c’est un contrepet.

  22. Ces canules annelées
    ne sont pas près d’annuler leurs effets
    ont les imagine, comme des prêles,
    assécher des marécages
    et dans leurs tubules creuses
    siphoner et siroter tout à loisir
    rigidifiés par leurs noeud cloisonnants
    ils savent se coucher
    pour mieux ensuite se redresser,
    souples et légers
    leurs bourgeons sont peut être
    des mets de choix
    pour qui saurait y faire dépiauter
    la capside foliaire

  23. La terre devenue cendre
    La graine une flamme de vie
    La vie un songe jour et nuit.

    J’ai fini mes gammes sous le soleil.))
    J’ai vu un truc sympa cet après-m à propos des maisons écologiques, si ça peut intéresser quelqu’un…

    http://www.heol.org/

  24. Merci belle marquise, vos vers me font renaître
    je disais donc,
    me font renaître vos vers belle marquise
    et mieux encore
    Vos vers, me font , belle marquise, renaître. Coucou Leïla.
    _____

    Ils sont bien rangés
    Bien alignés
    Bien droits
    Les restios mais non les mots
    Qu’un vent de fatigue dispersent
    Dans un ciel vierge
    Qu’aucun nuage n’abrite
    Pour y poser mes doutes
    Mes interrogations
    Et les répandre en pluie
    Sur la feuille qui s’envole
    Fusse-t-elle d’or ou de papier
    Emportant au loin
    Mes rêveries en un désordre
    Ne laissant aux mots
    Que la beauté de leurs tracés.
    ______

  25. qui songerait à descendre en flamme un tel songe
    des notes à portée de main dans une permutation
    et cette circularisation qui donne aux mots leur vie

  26. Qui songerait à enflammer les mots
    Circularisation de vie, portée à descendre
    En notes de songe, les mains tracent
    la caresse en permutation de sens.

    Salut Thierry.

  27. Bonjour Ossiane ,
    C’est un joli paysage végétal que tu nous fais découvrir là. Cette plante me fais pensé aux tiges articulées des prêles bien que toutes les deux ne soient certainement pas de la même famille.
    Ton oeil est toujours aussi précis!
    Bonne journée
    Eric

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *