Lecture du Haïku Calligramme: gauche, droite, centre
passage du feu
sur les tiges en flammes
des feuilles d’or
◊ Restios dans le fynbos… Le restio est une graminée d’Afrique du Sud qui ne peut se perpétuer qu’en présence de feu, de chaleur et de cendres … « fynbos » signifie buisson fin. C’est un paysage limité à la région du Cap, composé d’arbustes et de graminées, un peu semblable au maquis. Pour en savoir plus sur le finbos …
Des hampes qui se dressent
Explosions de couleurs
Le feu les nourrit
Elles sont de braise
Des hampes en attente
Elles chantent l’appel à la joie
Elles en bavent
Langue pendante
Des hampes qui n’attendent
Que les drapeaux blancs
Signes aux cieux
Pour libérer la pluie
Des hampes qui implorent
Un peu de fraicheur
Pour attiser leur feu intérieur
Juste quelques instants
Des lances pas tribales aux couleurs du pays
pas d’attentat aux hottentots
et un flammage qui reproduits des lamages
de cet afrikaner n’allons pas ricaner
le thin bush est dans le pré
allons donc y voir de plus près
pas si ardent qu’il paraît
il arbore des couleurs vivifiantes
sans attirer des oiseaux les fientes
et ces bandes de couleurs
parcheminées ou par cheminées
attisées ou attirées
vous élance et olé
vous tendent leur mince bras
pour entamer une de ces danses
Peut on passer du bos au bovis
et savoir à qui se donnent en patûre
ces flêches zébrées
Paolo,
mon cher Paolo,
petit Ucello,
est pris de folie,
en a eu assez
des lances noires
Copeaux
le passage de la scie au travers du langage
même s’il est imprécis doit être mesuré
tous les mots sont utiles et peuvent être employés
Admettez les futiles rejetez les grossiers
Contenez la passion sans éteindre la flamme
une langue trop rugueuse a des aspérités
qui peuvent blesser profondément les jeunes âmes
il faut la dégrossir en passant le rabot
Avec des gestes simples mettez vous à l’ouvrage
Humez la langue caresser là du bout des doigts
Fiez vous à vos sens fuyez la langue de bois
Travaillez en silence ne vous attardez pas
Aux fins copeaux nés de la gouge ou du ciseau
Enroulés comme des coquillages que la mer rejette
Alain
la couleur décoche
au coeur de l’été
mille flèches ardentes
j’en reste à la 3ème photo: NA!
fijn bos = bois fin en néerlandais.
Pas de volée …de bois vert
ni d’arc compassé
dans cette prairie tassée
et mille flêches
à la hampe enturbannée
qui volent vers leur cible
allure ostensible
à la hausse sensible
et à la tension certaine
manque plus que l’arc en ciel
qui se donnera la peine
de compter leur pennes
alors sur le fil de la corde
chasser cette horde (zouloue ou pas)
et garder du multicolore
la frange dans la rangée
la fronce dans le décolleté
Merci Ossiane de nous faire découvrir cette plante « de feu ». Tes explications et les photos la rendent à la fois intriguante et attractive. Joli Fugitive !
Les joues en feu se cachent
Dans des tiges alignées
Comme des crayons debout
Attendant l’écriture
Quand les bambous se penchent
Prêts à courir les champs
le vert au rouge se mêle
et le terrain flamboie
Témoins du grand trek
pas cousins du teck
tout le monde sur le deck
Quel alchimiste pas confis dans le secret
a réusssi à dérouler ces bandes d’or
qui apparaissent à tous éclatantes, pas discret
Branlebas Thierry !! Restios prêts pour l’assaut 😉
Rendez-le moi
Son visage est présent derrière ces tiges en flammes
Qui font face et désarment nos cœurs dans leur élan
Dressées comme un supplice comme des barreaux de feu
Ce sont des pics ardents sur des buissons hostiles
Que nous tentons de fuir sous les embruns marins
Mais qui nous laissent meurtris, des cieux, abandonnés.
Rendez-le moi
La mer en ses espaces a caressé la dune,
Et la falaise vêtue des landes vertes a fleuri
Elle reste là, immuable s’abreuvant d’eau salée
J’ai croisé l’antilope à qui j’ai raconté
Alors qu’elle s’enfuyait, le jardin en mon âme
Paysage de restios, bord de mère, bord de femme
Le corps en mouvement sous des embruns côtiers.
Rendez-moi son visage, les chemins de traverse
Où j’ai croisé son âme, aimé ses confidences
Entrée en résonance avec l’enfant secret
Des graminées s’animent en un poème dansant
La Nuit vient déposer sur la lande son ombre
S’endort dessus la mer le fynbos enflammé
Après que la mousson ait emporté nos larmes.
Parfois dans le dense filet des graminés
se cachent et se tapissent des gros minets
qui décochent matois des sourires carnassiers
mais ces cousins des matous et autres flibustiers
qui montent à l’abordage des hautes plaines
n’attendent qu’une chose d’avoir la panse bien pleine
pourtant ce n’est pas de ce brouet dont ils sont dignes
et quand passe une lueur dans leurs yeux qui clignent
alors pas collet monté mais en grappes serrées
attendent ils la proie un peu trop à l’étroit
pas sûr dans ce bourbier de pouvoir marcher droit
quand à macher ils s’y apprétent à tantôt
que leurs faits d’armes et leurs exploits
résonneront d’ici au Kruger sans espoir
vis pacem para bellum, chez eux les querelles
rarement sont intestines et pourtant ils se destinent
à peine sortis de la tétine à arpenter des espaces hostiles
foulant sans égard ni retard les pistes des aieux
et n’ayant pour leur compagne que de tendres yeux
mais qui sont ils ces fauves auréolés
qui se cachent dans le couchant
et revivent dans l’excitant
celui qui les meut et les met
en mouvement en deux temps
pour une valse féroce
A Bernard dont c’est la fête ce jour
–
Forêts
Aux mille flammes
Plantées sous la lumière
–
Fynbos , bois fin ; la population limitée du Cap.
A ne pas confondre …
Baignés d’exotismes
En sa gaine foliaire d’or
En ses fin buissons
Les fins bois ça rappelle le cognac autrementent dit le brandy ou encore pour boucler la boucle en batave, le brandwijn ou vin brûlé,
L’épreuve du feu pour donner un peu de chaleur au gosier mais sans le goût de cendres.
La chaleur nous tenaille moins,
bien qu’elle arde encore un peu
mais la vue de ces splendeurs
ravigote et déride
capitaine mon capitaine il faudra prévoir un tonnelet de ratafia pour l’équipage 🙂
Mistelle fraîche
Dans les près
Sous la tonnelle estivale
Coule à flots
Floc…floc
Ôoooooo…. de vie est écrit le vers d’Ohhhhhhhhh!!
prés, prés
Ratafia
Pommeau au verre
Tonneau de pineau
L’Oeil ouvert
Bon…j’arrête mes espiègleries sans queue ni tête, bonne soirée à tous.
Mikado, enfant,
jouait parmi les roseaux
Souvent il gagnait
Tu as raison Thierry mais pour ce qui est de donner de la chaleur au gosier, point trop n’en faut, une boisson glacée ferait l’affaire, n’est-ce pas Leïla tout en jouant au mikado (idée très originale de Phil alba) Pour l’instant abreuvons nous de ces images merveilleuses. J’aime tout particulièrement la deuxième et la troisième, cela ressemble beaucoup aux gaines de chaume des bambous. Très belles photos Ossiane.
___
Entre deux feux
D’une poignée de calames
Des mots en attente
Traceront sur le sable
Dans la chaleur tropicale
Un oasis énamourant
Dans lequel s’épancheront
Les plus beaux poèmes
Sur la langue vernissée
Des restionaceae
____
Bonne fin de soirée et bonne nuit avec de beaus rêves dans le Fynbos
la terre brûlée
farde de braise et d’or
mille tiges soyeuses
Sont ce les cendres incandescentes
d’un volcan en éruption
Ou bien les lances de l’averse
quand le soleil fait irruption
Alain
joli texte leila !
Des piques en nos âmes
Vertes et rouges, espoir et colère
Forêt dure où l’on se perd.
Je suis complétement perdu dans la botanique, je retourne faire des tentatives de bouture sur mon balcon.
Le rendu est superbe comme d’habitude !
langue de bois
la vérité flouée
un gout amer
belle photo et bon courage Ossiane l’invisible
mes salutations à chacun
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Bonjour à tous sous un peu de fraîcheur retrouvée du nord au sud!
>Bravo bambaurea, c’est superbe!
>Tu es étonnant Thierry par tes nombreuses explorations au fin fond des mots! Bravo!
>Du 100% BrigittO 😉
>Alain, je vois et découvre tes nombreux poèmes déposés ça et là avec une constance, profusion et beauté qui m’étonne ! Quel beau travail!
>Bien vu Fugitive, comme d’habitude;-)
>pourquoi la 3ème salade ?
>lou, magnifique poème. Oui, étonnante plante qui remet un peu cause la théorie sur les incendies. Certains comme le paysagiste Gilles Clément pensent qu’ils peuvent être utiles dans une certaine mesure et de façon peu fréquente pour nettoyer la forêt.
>ravie de te revoir là leila toujours en belle écriture et énergie retrouvées. A la tienne;-)
>Même chose pour toi, Ali; merci de ton attachement:-) Bonne fête, Bernard !
>Ai-je fait une erreur, jean ? On est bien d’accord, la région du cap uniquement.
>Je trinque glacé avec toi Monique;-) La troisième me fait penser à Einstein qui tire la langue;-)
http://neatorama.cachefly.net/images/2007-03/einstein-tongue-out.jpg
>coucou Phil, oui le mikado, je n’y avais pas pensé.
>Beau, très beau jacline!
>Quelle plume vous avez tous! Bravo sophie!
>Bapinthesky, pas besoin de s’y connaître en botanique en regardant les photos;-) J’informe mais je cherche à m’extraire de la réalité;-) Bonne chance!
>Bonjour ElodyStyle, merci pour le coup de coeur;-)
>Mon cher marc, me revoilà visible, il suffit de demander;-) Bien vu la langue de bois! J’émerge, marc, lentement mais sûrement;-)
Bon appétit à vous et que la vie vous soit douce!
Je vais sans doute publier quelque chose dans les heures qui viennent;-)
Bises
Ossiane
.
Du bout des doigts
Nous avons frôlé l’harmonie
Un matin au réveil
Une vision étrange
Tu avais planté à l’aube
Des milliers de pieux
Entre nous
Pour te protéger
Ou pour m’emprisonner ?
Te protéger de quoi ?
M’enfermer pourquoi ?
Tu as eu la délicatesse
De les choisir colorés
Tu sais pourtant que chacun
Perfore surtout mon être
Tu aurais du les choisir gris et ternes
Franchise oblige
Ce matin au réveil
Les pieux se sont faits
Graminées
En tenue d’Êve
J’ai couru à en perdre haleine
Liberté !
C’est l’heure de la sieste
est-il possible de faire un rest
aux milieu des restios
Ce mélange de fibres où l’or se mêle au vert
comme dans un moule ou le miel blond et la semoule
enferme des éclats d’amandes et de pistaches
comme on voit le nombril des danseuses orientales
Qui dansent au son d’une musique instrumentale
Se mettre en mouvement pour vous faire chavirer
Cette tapisserie de brins tissés aux riches couleurs
De l’orient s’anime et fait chanter les vers
Comme un rideau de perles fines au bras du vent
Merci Ossiane
je suis gourmand de mots
et là je me régale
je t’embrasse
Alain
pq la 3ème?
tu le sais bien!
pour Einstein pardi!
NA!
J’ai cherché de fines bosses
et je n’ai vu que tigelles
est il facile de tenir le cap
si tous penchent du même côté
sont elles comestibles
et qui s’en nourrit donc
les questions affluent
comme les couleurs
en kyrielle
Après le tir groupé
dans la première
on à l’impression
dans la troisième
qu’on nous tire la langue
je suis désolé mais la fraîcheur relative
me rend d’humeur badine
et puis on reste dans le sujet
merci Ossiane pour ta petite visite et pour toutes ces découvertes en botanique qui nous incitent à vouloir en savoir plus et ainsi à découvrir des horizons nouveaux.
_____
Il est un ballet dans le ciel
Qui fait trembler les amoureux de la forêt
Chargés d’eau au dessus de nos têtes
Ce bruit infernal nous déchire le coeur*
Un départ de feu dans la colline
Et c’est tout un monde qui meurt
Des années et des années de vie qui disparaissent
Sous les flammes mortifères de l’incendie ;
Quel gâchis dans les pinèdes,
Quel gâchis dans les garrigues
Qu’un vent souvent complice
Réduit si vite en cendres.
Que le même feu soit porteur de vie***
Quels contrastes incroyable dans ce monde.
___
* Ce bruit dont je parle est le bruit des canadaires qui passent au-dessus de la maison pour aller se ravitailler en eau dans le Rhône pour aller éteindre les feux, à quelques centaines de mètres de chez moi, ce bruit fait froid dans le dos et est reconnaissable entre tous.
***Une partie des restios poussant dans le fynbos est détruite par les incendies tandis que d’autres survivent aux feux grâce à leurs puissants rhizomes. Les espèces détruites par le feu produisent plus de graines que les autres ».
incroyables, merci de corriger Ossiane
Ossiane, j’ai écris a ne pas confondre car : « la population limitée du Cap » c’est un contrepet.
—> Bonsoir, chère Ossiane,
Rencontre du silence
sur tes mots en feu,
espoir de fraîcheur…
Bien tendrement, Jack qui te souhaite une douce soirée.
Merci Alix! A toi aussi, Anne…
http://www.fond-ecran-image.com/galerie-membre/chien-saint-bernard/copie-de-nyck-dort-011.jpg
🙂 Bernard … Bon weekend…
Une goutte d’or
Sur un fil vert
Baiser passion
Bels veloutés
Tendres caresses
Dans l’air du temps
Langue de feu
Sur gazon vert
Tendres émois
Si délicats
Ces canules annelées
ne sont pas près d’annuler leurs effets
ont les imagine, comme des prêles,
assécher des marécages
et dans leurs tubules creuses
siphoner et siroter tout à loisir
rigidifiés par leurs noeud cloisonnants
ils savent se coucher
pour mieux ensuite se redresser,
souples et légers
leurs bourgeons sont peut être
des mets de choix
pour qui saurait y faire dépiauter
la capside foliaire
Songe d’un jour inachevé
Graines devenues cendre
La Nuit en flammes.
Songe d’une graine en flamme
La Nuit devenue cendre
Le jour inachevé.
Songe des cendres en flamme
La Nuit inachevée
Devenue graine d’un jour.
La terre devenue cendre
La graine une flamme de vie
La vie un songe jour et nuit.
J’ai fini mes gammes sous le soleil.))
J’ai vu un truc sympa cet après-m à propos des maisons écologiques, si ça peut intéresser quelqu’un…
http://www.heol.org/
Merci belle marquise, vos vers me font renaître
je disais donc,
me font renaître vos vers belle marquise
et mieux encore
Vos vers, me font , belle marquise, renaître. Coucou Leïla.
_____
Ils sont bien rangés
Bien alignés
Bien droits
Les restios mais non les mots
Qu’un vent de fatigue dispersent
Dans un ciel vierge
Qu’aucun nuage n’abrite
Pour y poser mes doutes
Mes interrogations
Et les répandre en pluie
Sur la feuille qui s’envole
Fusse-t-elle d’or ou de papier
Emportant au loin
Mes rêveries en un désordre
Ne laissant aux mots
Que la beauté de leurs tracés.
______
qui songerait à descendre en flamme un tel songe
des notes à portée de main dans une permutation
et cette circularisation qui donne aux mots leur vie
Qui songerait à enflammer les mots
Circularisation de vie, portée à descendre
En notes de songe, les mains tracent
la caresse en permutation de sens.
Salut Thierry.
Bonjour Ossiane ,
C’est un joli paysage végétal que tu nous fais découvrir là. Cette plante me fais pensé aux tiges articulées des prêles bien que toutes les deux ne soient certainement pas de la même famille.
Ton oeil est toujours aussi précis!
Bonne journée
Eric
Décidément, leïla, tu portes la permutation à l’incandescence 😉