Lecture du Haïku Calligramme: haut, centre, bas
Je brode des étoiles
la tête dans les nuages
un autre monde
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: haut, centre, bas
Je brode des étoiles
la tête dans les nuages
un autre monde
L’effet visuel sur la première photo est magnifique.
Le vert en haut à droite est comme magique.
cambré
feuilles tourbillonnantes
comme un jupon,
forer vers le ciel
l’arbre plie et se courbe
comme un être soumi
à des forces inconnues
Je vous tends, noeud baissé
La désespérance de mes ramures
Tournées vers le ciel
Je ne saurais voir,moi arbre, l’ether étoilé
Que dans un monde de nuages brodé de dentelle
Sur lequel viennent se mirer les fracas de nos orages passés
et de nos vies virtuelles.Levez vos ramures, l’Ô de LA, résonne en Mi, pianote en Fa
Poésie de bras morts et de branches feuillées.Parapluie de feuilles, parapluie de pleurs, paravent de coeur.Trop de lumière, sortez couverts….
Ossiane, j’aime beaucoup ce haiku. Dans cet arbre tes mots forment eux-mêmes une bien jolie dentelle .
Ils tournoient dans le ciel parapluie de feuillage
et y brodent des étoiles comme on coud dans un corps
un fil amant d’idées
qui s’y promènent encore
Et puis d’un pas deux mots ou bien d’un pas alerte
ils repeignent le chemin couleur de liberté
et rejoignent la forêt au voyage invitée
c’est un peu la vie de mon séjour d’ouest,
bonne journée à chacun.
Une petite visite chez toi pour découvrir de bien jolies photos ! ici une petite préférence pour la première, jolie dentelle aux douces lumières
à bientot
Les branches maitresses des liens
tissent la ramure du recommencement
comme une victoire sur le temps
promesse d’un autre monde
L’écrivain français de 68 ans s’est vu décerner le prix Nobel de Littérature 2008.
« …l’écrivain de la rupture, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, l’explorateur d’une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante » C’est ainsi que l’académie Nobel commente sa décision d’attribuer le Prix Nobel de littérature 2008 à Jean-Marie Gustave Le Clézio.
Né à Nice en 1940 d’une famille possédant des attaches à l’île Maurice, J.-M. G. Le Clézio a grandi au rythme des affectations de son père médecin.
Bilingue, il étudie l’anglais et les lettres. Après une thèse sur l’histoire ancienne du Mexique, il enseignera dans plusieurs universités : Bangkok, Mexico City, Boston, Austin et d’Albuquerque au Nouveau-Mexique.
Son premier roman publié est Le Procès-verbal, paru en 1963. Fort bien reçu par la critique et le public, ce livre se pose comme une tentative de remise à plat du langage commun pour tenter d’y puiser une nouvelle force poétique.
Précurseur, Le Clézio le sera en de nombreux domaines : écologiste avant l’heure, il fera de l’attachement à la terre un élément essentiel de son oeuvre. Déraciné permanent, c’est dans l’océan Indien et au Mexique qu’il trouvera ses terres natales de fiction. Le déracinement est d’ailleurs l’une des clés de lecture de l’un de ses plus beaux romans, Désert, paru en 1980. Trouvant sans cesse de nouveaux points d’attache, les romans de Le Clézio ne cesseront jamais d’interroger l’homme en ce qu’il a de plus essentiel : ses racines, ses lieux, ses désirs, souvent au prisme du regard de l’étranger.
Hormis le Prix Renaudot que lui a valu Le procès-verbal, Jean-Marie Gustave Le Clézio fut fort peu fêté par ses pairs. Un prix Paul Morand de l’Académie Française en 1980 et quelques récompenses mineures sont les seuls lauriers dont il ait jamais eu à ceindre sont front. Son peu d’implication dans milieux germanopratins en est sans doute la cause. On notera également que, loin d’être un « écrivain facile », Le Clézio a pourtant publié de nombreux textes qui ont spontanément rencontré les faveurs d’un large public, preuve s’il en fallait de l’universalité de sa pensée et de sa prose.
La consécration viendra donc de Suède, avec un prix Nobel qui nous fait réjouit tous, autant qu’il doit contenter ses éditeurs.
…
Une bonne nouvelle parmi les mauvaises , à l’ordre du jour et envie de partager ça avec vous
Merci à Thierry de l’avoir suggéré.
Belle et agréable journée à tous
balade en sous bois
sous la limbe qui dentelle
enjambées de forêt qui piétinent
la sève est filets d’araignée
la limpidite bleue s’alourdit
de la voûte bruissante
à ce qui est en sourdine
du sol qui bat relief
à ce qui s’embrume
la mosaïque qui s’efface
la fresque qui se dissout
le tracé clair qui se noie
la piste qui s’évanouit
sous la limbe qui se craquelle
enjambées de forêt qui crissent
la sève est de caramel brun
la limpidité de l’émail se fissure
de la voûte luisante
à ce qui se flétrit
du sol qui se pétrit
à ce qui s’exhale
stridulation en brisures
froissements des profondeurs
grésillements de bois
tessons de raku brulant
sous la limbe qui se transforme
enjambées de forêt qui explorent
la sève est secret qui se faufile
limpidité sombre qui se recueille
de la voûte concave
à ce qui surgit
du sol qui exacerbe
à ce qui enveloppe
la mosaïque qui se compose
la fresque qui se déploie
le tracé noir qui aiguille
la piste qui se trouve
andrée wizem
Un instant dans la forêt
C’était des vallons et des bosses
Des creux, des falaises dans le tronc
La mousse frémissante et mouillée
Portait quelques feuilles brunes gisantes
Feuilles endormies trempées de pluie
Tantôt vertes, tantôt jaunissantes
Emportées par le cours du ru
Dans son murmure entre les blocs
Presque en quinconces.
Le murmure de l’eau descendait
Entre des arbres et des buissons
Serpentait tout en roucoulant
Pour raviver des fleurs fanées
Du jardin des secrets d’enfants.
L’enfance oubliée retrouvée
Auprès des essences parfumées
Jours d’automne, froid monotone
Les jardins et les potagers
Les simples, les fleurs dans un silence
De mélancolique plénitude
Discouraient avec la forêt
A vol d’eau, à vol d’oiseau.
Ma promenade fut un cadeau
Des broussailles, je fis un fagot
Accueilli dès mon retour
Par le feu dans mon séjour.
Poussièèèèèèèèèèèèèère.
Si tu n’en brodes qu’un, je partirais à cloche pied…
… Bonbonze trouve chose sûre à son pied …
A la sainte Catherine tout mon être est bruine de cendre, de maux
Amante, mon épouse est passée dans la laie d’à côté
Moi j’ai sous l’arbre âgé étalé mes moments
Que j’aime partager moi unique, la nuit.
La tendresse du murmure
Du feuillage ne t’angoisse
Car tu es un soldat
Et dans les rêves ne sombre
Que ma lucidité.
La roseraie des songes
A des pétales offerts
Aux feuilles rousses de l’été
Parties pour un hiver vers une éternité.
Et l’homme abandonné amené vers le ciel d’un regard, oeil ouvert
Se prend à claironner sous les ramures un mot, deux baisers jusqu’ aux vers
Répétées….pour tous.
Tous pour elle et elle pour mousse sous le chêne.))
A couvert, je tend le coup vers et je découvre un monde par comparaison et transparence
A coup vert je suis surpris de ce cette analogie en positif/négatif et de constater
qu’à travers le végétal je peux saisir de jour tant de points de lumières qui irradient
depuis le cosmos des directions multiples et innombrables
et de ce point de vue, de ce point de croix, je matérialise des sources de lumières
des repères célestes qui m’orientent.
Et ses jours se succèdent au point mousse, au point jersey, la dentelle n’est pas de ce jour.
Au point de croix
ou d’Alençon
une mantille sur la tête
Ossiane brode…
Brodeuse d’étoiles
Elle brode un monde
Scintillant sur la toile.
A petits points serrés,
Chaque feuille dessinée
Prend l’éclat très brillant,
Lumière du ciel tombant
A travers les feuillages.
Quelques taches éclatantes
Ont trouvé le passage.
Les poussières d’étoiles
Brodées sur la voûte céleste
Prennent des allures de DenTelle
Et tour à tour, projettent
Au gré du vent,
Sur l’épais tapis brun et or
Un tapis de diamants
Etincelants
Biseeeeeeeeeees brillanteeeeeeees
Feuilles de DenTelle
DenTelle de Feuille
_____
http://www.honfleur-magazine.fr/images/2008/juin/06-06-08/photo_13.jpg
_____
Rebiseeeeeeeeeees
Vendredi 10 octobre 2008
DenTeLLe
Brodeurs d’horizon
avec le coton des nuages
nous aimons aussi
le fil à fil de la pluie
qui nous habille
les jours sans soleil
nous dentelons la nuit
avec des fils de lune
et nos fuseaux cliquètent au vent
à l’automne
nous devenons
tapisseries de haute lice
d’or de feu de verdure
l’hiver
sous un lourd manteau d’hermine
nous attendons
le retour du printemps
qui nous prépare
au grand défilé
de la mode d’été
Je ne suis pas de Calais ni recalé
pas non plus d’Alençon malgré mes bonnes intentions
encore moins du Puy quand bien même serait il de lumière
je file au point dans une passementerie qui sans être menterie
égare quand même, décidément les petites mains qui se tendent
dans le jour m’aident à édifier napperons et draps de lin.
Hello everyone
Oui Alice, jolie nouvelle que celle du Nobel pour Le Clezio dans le flot tumultueux de celles que l’on reçoit depuis quelques temps !
Annick tu nous preteras ta calculatrice d’étoiles quand tu ne t’en servira pas, pour qu’on puisse les multiplier …
Christineeeeee, Ossiane s’inspire visiblement de l’écharpe que tu lui avais tricoté dans Triangle 🙂
Rachel à l’aide ma dent elle s’effeuille !!! )
Sorry servir, I meant « serviras »
et tricotéE aussi, excusez-moi, mon orthograffe s’inspire quant à lui de la bourse !!
Coucou Lou, no probleM, je place ma calculatrice en bas du tronc, sous une petite pierre, pour la protéger dela pluie et du froid, et puis je place à côté une autre pierre et dessous, un distributeur de tickets pour rejoindre sa belle étoile.. BISES.
En été la forêt recèle de magnifique trésor
que le temps en parfait artisan à élaboré .
il suffit de lever simplement les yeux ,
de suivre ces troncs graciles et élancés.
Alors sans pudeur,
on peut s’émerveiller sous ses jupons du ciel
et de ces fines et précieuses dentelles.
Au travers de ces joyaux filtre une lumière éclatante.
Qui vous éblouit dés le premier regard.
SI vous avez un peu de chance ou de patiente
certains jours, sous la caresse du vent
On perçoit le bruissement sensuels de cette étoffe;
Fermer les yeux et écouter !
Les grands brodeurs sont des conteurs formidables
ils ont souvent des kilomètres au compteur
et vous brossent à grand trait de manière
vivante et infatigable avec leur secret
de fabication des merveilles de précision
bref ils dénouent chez nous des envies
et des peurs et jamais ne bradent
quand bien même ils joueraient les aédes.
Précieux diamant, si je t’offrais ce vers, solitaire…
le i la nuit
sous les lunes
écorce de feuille
nervure de fil
tissu de songe
trame dénudée
caressée déployée
cadastre du ciel
souveraine lumiére
brulure ardente
poussiére de pollen
Fripon de Marc, cela me palit et mon oeil se sourit léger….
Mmmhhh, les conteurs, Thierry…mes yeux sont grand ouverts devant…
Sylvestre T S, oh oui, rien qu’un vers et un bel…
Vincent, quels bels ingrédients pour une jolie dentelle du temps…
BELLE SOIREE.
Marc, cela me pLAit et me palit aussi… SOURIRE de l’étourdie de clavier…
Elle regarde ses arbres
Et file l’air du temps
Un peu de bleu par ci
Une touche de blanc
Et ce vert et ce gris
De l’écorce du temps
Un cuicui bien vivant
La réveille soudain
Et elle se sourit
Devant cette dentelle
Que lui tissent ses jours
Ses mains se tendent long
Elle s’envole ses rêves
Et rejoint ses napperons
Dessus posés baisers
De ses plus bels délices
Cet arbre là-haut, lorsque tu le fixes, qu’il transperce ton être, tu l’imagines, t^te…statue de la liberté avec sa flamme éparpillée en feu d’artifice, en ✽ ✿ ❁ ❀ ✿ d’art, t’y fixes ton @rt, ta ✒, tes rêves et tu exploses ton ❤, ﻟﻴﻠﻲ dans tes fantasmes, ami.
Broderais-je des cailloux sur les filets de brume que tu ty suspendrais à chercher quelque pluie pour faire clapoter l’huis de la clairière des rêves.
Soit! Je veille que tu ne fuis dans rêverie d’impasses
J’ai encore quelques feuilles et des bourgeons enfouis,
Demain sera printemps sous le gel, dans la suie
Demain tout atelier d’émotion et d’ennui sera géant
Avec des cieux dans un désert.
La lumière sera ocre et le feuillage cireux
En palme et des régimes de sensualité coulant
De la cime des palmiers.
Broderais-je mon prénom de tessons et de fer
Pour écorcher avant d’avoir à redresser
Un tronc plié dans l ‘âtre des passions à tuer
L’arbre aura au travers de son feuillage dentelle
Dans les écrits en vers, sous des images d’automne
Diffusé sa tendresse.
Emporté vers la mer bien au-delà, chez elle,
Ses broderies d’étoiles, ses écheveaux poussières
De sable et, de savoir y voir dans un micron de quartz
Miroiter son sourire amusé, triste, absent, tu te diras
Comment a-t-elle d’un rien pu sublimer des cimes
Nature humaine et dune dans une futaie d’automne.
Elle est loin du désert, la forêt tempérée
Les arbres y sont offerts à vos mélancolies
Quant au sable il enterre, la plus verte oasis
A déchirer tout rêve qui erre dans le sous-bois.
Et si de broderies d’étoiles mon coeur te fuit
Sa tête dans les mirages et toi d’un autre monde
C’est pour mieux voir glisser la soie de ses épaules,
Le coeur, les yeux fermés.
Qui cherche issue fatale entre la terre et le feu
Aura mis tant de noeuds dans ses heures virtuelles
Que la vie, son présent, se peuplera d’absents.
Oh , c’est très beau Leîla , vraiment !
Je partage avec Thierry et Alice , le plaisir de savoir JMG Le Clézio nobellisé , il le mérite . Un homme de talent , à l’éblouissant phrasé , dont la cohérence du chemin littéraire est un choix de vie.
> Ossiane , les photos sont superbes .
Agréable soirée à tous.
Ossiane
en observant régulièrement cet arbre depuis ce matin
j’ai du mal à supporter très longtemps la photo
par contre ton calligramme est très beau doux
c’est comme si je ressentais un sentiment de malaise
c’est comme si son tronc, son écorse
ses ramures tortueuses, et cette lumière divine
émétaient des ondes invisibles mais oppressantes
c’est comme si il avait été un temoin d’une histoire bouleversante….
Tu as raison Marc, cet arbre semble en souffrance au dessus d’un haïku de tendresse.
Douces étincelles de dentelle
ont brodé des étoiles de verdure
sur les arbres , presque sans émoi.
Il est des arbres préférant l’attrait des hauts lieux au maintien de leur équilibre se brise au premier vent.
Je viens de parcourir et j’ai dans les yeux de bien belles images venant tout d’abord d’Ossiane puis de Leïla, de Lou, d’Annick, de Christine avec un joli texte limpide et frais, Amichel et Perline , hélène et Vincent qui nous font rêver, ainsi qu’Andrée avec qui l’on regarde cette image comme une voûte de cathédrale, fraicheur dans les vers de Jeandler et partage de passion des mots avec Thierry, Sourire avec Bonbonze et Bourrache, et merci à Alice pour son intervention concernant Le Clezio. Contrairement à Marc j’aime bien cette image vaporeuse, étoilée toute en mouvement.
___
En une valse endiablée
Faisant tourner son jupon
Soulevant ses dentelles
Dame nature est frivole
Ou diablement amoureuse
Elle tournoie, elle s’envole
Et sur ses dessous brodés
Viennent se poser
Des milliers d’étoiles
Pour illuminer son monde
Le vent rythme la cadence
Et les oiseaux s’envolent en chantant
Les feuilles festonnées
Ont la tête qui tourne
Et les branches au point de tige
S’entrecroisent et se mêlent
Il y a ce soir, en haut dans la ramure
Quelque tourbillon de fin de saison
Festons dorés, feuilles ajourées
En points lancés ou de chainettes
En points d’épines ou de bourdon
Ou même encore en feuilles de lierre
En points de mure et je ne sais
En tous les cas
De quoi vous faire tourner la tête
Dame nature est déchainée
__
Bon week end à tous et bonne fin de soirée
Lui,
L’arbre
Elle,
La lumière
Les deux,
La dentelle imprimée
contre le ciel.
Sur le sol, sous l’arbre,
la dentellle pris l’allure d’un tapis.
Tes pas feutrés, laissent la trace
de ton passage.
Lui
Le vent,
La tempête en amont
Elle l’éclair, fracassant l’horizon
Les deux…chimère
Sous dentelle éphémère
A la lisière des équilibres
Le pont entre en résonance
La musique éblouit
La lumière explose les ouïes
Tout est dans le vert.
Mot tendre, mot cendre.
http://fr.youtube.com/watch?v=kE2oSRFbEAQ
Souffle de vent? Le pont est détruit.
Il y a longtemps,
beaucoup, beaucoup d’années en arrière,
j’ai aussi aidé à broder des étoiles sur la robe d’un ange.
Ce n’est-pas un ange un enfant que est mort à la naissance?
Le petit allait vétu d’ange pour le cimetière.
Sont des usages que se sont perdus dans le temps.
À vrai dire, un autre monde, un autre temps.
C’est meilleur broder des étoiles, la tête dans les nuages,
comme le fait Ossiane et nous même les poètes et poétesses.
J’ai rêvé la mort
Hier, j’ai rêvé la mort
Venue cueillir les corps
Que le prêtre en aube a bénis.
Je lui dis: « Plus bas que terre
Je voudrais m’ affaler
Ne plus souffrir la misère
D’un coeur vidé de son âme
Laissez-moi lentement mourir.
Elle me lança que mon sort
N’était pas encore écrit
Dans le livre de ses nuits.
J’ai aussi, rêvé l’aïeul
Drapé dans son linceul blanc
Qu’ éclairait une douce lumière
Je l’ai toujours connu
Sur des photos jaunies
Accrochées chez grand-mère.
Il me sourit et dit:
« Attends! »
Il m’offrit un rameau d’étoiles
Souffla dessus comme sur une voile
Et me demanda tendrement
De retourner à la vie.
Je n’ai plus rêvé la mort
Ni l’amour et ses caresses
J’ai cherché le soleil qui dort
A chaque crépuscule naissant
J’ai écrit et gravé des coeurs
A coups de rires et de pleurs.
Hier j’ai rêvé la mort
Et d’indicibles chagrins
Qui s’éparpillèrent dès l’aurore
Lorsque mes enfants crièrent fort:
« Maman! On t’adore. »
Les feuilles s’y agitaient obscurément
Car on y voyait passer le ciel
Quelque chose de bleu qui paraissait
Le coeur lourd je me haussais sur la pointe des pieds, un monde nouveau surgissait.
Le coeur lourd je me haussais sur la pointe des pieds au sommet de l’arbre, un monde nouveau surgissait à mes yeux.
Assise; souriante, une fée
Calme et paisible après l’orage
Me dit en douceur quelques vers.
Au hasard de nos décisions
Le jeu ne vaut pas de chandelle
Les points noirs sont trop apparents
Sur un ivoire vieillissant
Et nos points plus forts mitoyens
Dans une pioche éparpillés, noyés
Je passe mon tour, les dominos
Qui voient double en vers grossissant
Le chemin qui mène de tes yeux à mes mains
Sont truqués.
Enfin plus de point noir sur ma face
Extirpés tous les comédons du MOI
J’ai tout perdu , ça fait du bien.
J’ai basculé corps dans l’espace
Avec un camail arc-en-ciel.
tandis que je borde les nuages
du temps je ne crains pas l’outrage
Etoilé dans la tête
éclaté dans la bête
o mundo nuovo
par quelle fantasmagorie
puis je voir autant d’étoiles
dans un jour si plein et bien rempli
pourtant il n’y a pas de navire à voiles
et me voici emporté sur les ailes du temps
Annnick il faudra faire l’éloge du conteur
Merci Ossiane de permettre un peu d’évasion
dans la lourdeur ambiante…pas parce que les bourses chutent
non la gravité peut aussi nous habiter pour des raisons plus intimes
Tes mots brillent comme des étoiles
Tes compostions ont la douceur des nuages
Que de mondes parallèles à visiter
le tiens est un voyage poètique
le miens vers un Territoire Infini…
Et le bel arbre
Elance sa branche
Qui se touche le ciel
Et son tronc se vit
De belles ondes
Il fait l’amour
L’arbre ce bel
Et ses feuilles se frissonnent
De belle chaleur
Tout droit au coeur
Sans oppression ni compression
Juste dans l’élan du coeur
Bonjour annick bel soleil mais vent rugueux ;)))
j’ai pensé à toi et voulu tenir promesse
voilà un début pour un éloge du conteur
ça serait bien de prendre la suite
000
Eloge du conteur
Qui, du conteur, peut douter des intentions et de la bonne foi, de sa rectitude à tracer des chemins de mémoire pour exprimer le doute et puis l’espoir dans la nature humaine.
C’est que sa tâche est gigantesque et sa responsabilité immense, il a un appétit gargantuesque, une boulimie de mots mais aussi une raison d’être qui est de dire la vie des autres tantôt sur le mode du récit au long cours qui tord parfois le coup à des légendes et qui écrit en marge des récifs du temps comme des prébendes pour amoureux déjà pourvu et qui vont goulument s’enivrer à sa table.
Il doit de loin veiller à équilibrer autre chose que des chiffres et déchiffrer dans les lettres quelques énigmes qu’il pourrait éclairer de maximes sans traiter que des listes.
Gardien du trait il ne peut, même pour les plus assoiffé, donner à boire et à voir sans risquer l’étouffement aussi sans condenser à outrance se gardera t il bien dans ces traces laissées de trop marquer, en s’appesantissant, les ornières du temps au risque d’y rester englué même si compatissant.
Maître du fond et de la forme il doit procéder par étapes et dans une saine logique de construction renforcer et consolider les fondements come autant de fondamentaux qui vont permettre à l’édifice de monter plus haut et de paraître plus beau.
Ce n’est pas un mince ouvrage que de constituer un récit pour restituer des fragments de vie, en cela il est berger et rassembleur de mots, qui assemble et donne sens dans le symbolon réassemblé qui va conforter, vérifier et assurer un sens, montrer une direction.
Narrant par le menu avec force détails il ne se perd pas pour autant dans cette précision qui ne fait qu’adorner au tympan de l’ouvrage des saynètes plaisantes où il régale son auditoire de mille facéties.
La trame est bien visible qui soutient l’ensemble et la progression est si visuelle que l’on passe du virtuel, par un coup de truelle, à un tableau vivant qui éclabousse de lumière, qui bruisse élégamment et va chercher dans l’égarement quelques longueurs qui ne sont pas déperditions mais montrent parfois le désarroi auquel on peut facilement céder en cas d’inconstance.
Si son ouvrage est solide et bien étayé, il peut néanmoins être protéiforme et entraîner des questions multiples sur la complexité et les interdépendances.
Dans les inférences et les raccourcis bienvenus, les digressions et les remarques, les citations les références il puisera des auxiliaires de style pour focaliser l’attention sans perdre le fil et montrer les singularités.
Alors oui patient ouvrier de mémoire à la mémoire sinon sans faille du moins reconstituée il arpente sous nos yeux les arcanes d’un milieu sous les arcades du temps et précautionneusement avance d’arche en arche pour poser les linéaments qui donneront force et vigueur à sa relation des faits et des événements.
Suspendus à sa plume qui bat presque follement nous entamons ce vol hors du temps qui fait toucher des paysages humains et nous rattache à tant d’images projectives en toile de fond et ces lumières qui percent et ces couleurs qui coulent justement.
000
Waooooooooooooooouh! Quel bonheur! ça c’est de l’humain!
Un ciel en tafta
Broderies de lumière
Chef-d’oeuvre végétal
…
Superbe note… beau We Ossiane et à vous tous
L’entre –tissé des arbres
décline ses nuances
l’ombre lentement bue
Et la soudaine alliance
du ciel exhaussant l’éphémère
en consonance lumière
~ ~
merci Thierry, pour tes mots,
mais pour être sincère, j’ai lu trop vite à mon goût, et puis mon fils dans l’autre pièce, qui me happe encore, alors,
comme il part cet après midi, je relirai au calme,
et aussi je prendrai le soleil du dehors,
mais déjà, comme sont beaux tes mots remplis d’Humanité de bel Humain! je partage les mots de Leila..
Et je réagis juste en speed comme ça de suite, en exprimant, que oui, un conteur dans son Humanité qu’il partage de vie, est d’abord un Humain qui aime le partage, l’échange, en Humanité pour parfois amener à aider, mettre au clair,
et ses mots, bien au delà des mots, sont des petits becs d’amour tous pleins de bel amour pour donner la main à tant d’autres…
A vous tous qui m’accompagnez dans mon dernier voyage.
Combien aimeraient être ailleurs ?
Combien sont là par devoir, par obligation ou par compassion pour un être proche ?
Combien sont là par politesse ?
Je suis certaine qu’ils sont finalement peu nombreux les êtres à qui je vais réellement manquer. Je sais que certains vont me pleurer sincèrement. D’autres sont réellement désolés mais sont moins touchés car ils me connaissaient moins. Comment peut-on manquer à quelqu’un que l’on voit peu. Il en a été de même pour moi ma vie durant. Certaines disparitions m’ont bouleversées et rendu orpheline à jamais, d’autres m’ont touché et quelques unes m’ont été, j’ose l’avouer, presque indifférentes.
Je ne suis ni amère, ni déçue. Ainsi va la vie et la mort.
Je sais que plusieurs d’entre vous me pleurent sincèrement et que ma mort provoque un véritable déchirement. A ceux-là je dis : rappelez vous de moi telle que j’étais. J’étais joie, bonne humeur, rire et gaieté. Oubliez cette image de moi morte car elle n’était déjà plus moi.
J’ai tenté d’être au plus proche de ce que j’étais. Bien sûr, cela n’a pas toujours été facile et j’ai quelquefois été vile, hautaine, désagréable et quelquefois méchante. Je l’ai souvent regretté amèrement, parfois pas du tout. J’ai été un être humain avec ses bons et ses mauvais côtés. J’ose espérer que j’ai tendu, ma vie durant, à améliorer ce qu’il y avait de meilleur en moi et à diminuer mes mauvais penchants.
A mes enfants chéris : vous connaissez l’amour que j’éprouvais pour vous. Je sais qu’il fut réciproque et que mon absence vous sera insupportable pendant longtemps. Et puis petit à petit cette douleur deviendra tolérable. Vous buterez, comme moi, sur le fait que jamais vous ne me reverrez, que ce temps est révolu à jamais. Combien de fois ai-je souhaité avoir la foi pour accepter ce passage de l’autre côté. Rêver de retrouvailles amoindriraient la douleur je pense.
A mes petits enfants je souhaite vous laisser une image de vieille dame joyeuse qui aura aidé à embellir votre enfance. Je sais que vous penserez souvent à moi mais que votre vie reste à construire.
A la fin de ma vie j’ai souvent songé aux êtres présents lors de ma naissance. D’autres accompagnent ma mort. Je vous ai tant aimé, j’ai tant aimé cette vie. Je la quitte avec tant de regrets…….
Voyage
Message
Pour un jour revenir
Plus loin, bien plus haut que les hautes cîmes, je suis.
Mon regard acéré me permet de voir en dedans de vos peaux
Mon oreille exercée me permet d’entendre jusqu’au souffle de vos âmes.
C’est ainsi qu’il me faut être aujourd’hui.
Le temps d’une mue, le temps d’un passage.
Un jour, je reviendrai. J’aurai pendant ce temps suivi vos paysages.
J’aurai, j’espère, gagné mes paysages.
En attendant, mon vol sera silencieux bien au dessus des cîmes
Et pourtant toujours tout près de chacun de vous.
Sans vous nommer chacun, chacun je vous assure…
Mais vous savez quoi, n’est-ce pas !
Le ciel fourmillait d’étoiles ; l’image ainsi apprivoisée d’un rectangle clair qui me regarde , où sont collés des arbres , le ciel comme un dessin d’enfant;le vitrail d’une frondaison que je suis seule à contempler.
Où vit-elle cette fresque magique ? j’ai reconnu la création du monde , que l’horizon s’obstine a toujours occulter ! Reviendra t-elle demain ? la lumière du crépuscule sur les arbres?
frisson souvenir
le vent dans les ramages
monde intérieur
Et je te relis, Thierry,
et je me sens bien incapable de prendre ta suite, comme tu le proposes, ce texte est fort beau et suffit de lui, me semble…
l’ombre passe ses rayons
marque rare des futaîes
dans la feuille du temps
engoncé dans sa fine peau,
il ne sait que faire de cet oripeau ;
il se débat, tente des contorsions !
dirigé par toutes ses émotions !
il ne peut détacher cette pelure,
comme un serpent, après l’usure,
en changeant de membrane.
Mais peut il échanger son âme ?
bien sur il pourrait s’évader ;
alors elle deviendrait larvée ;
Et se fondrait dans la terre,
Il parcourait ce grand désert !
Mais quand il regarde les étoiles
Au travers de ses deux minces voiles
La broderie éphémère de la nuit
Lui rappelle la beauté de la vie !
Il me regarde
L’arbre
Tout de haut
Son bras tendu
Vers le ciel
Et moi petite
En tout bas
Je l’écoute
Me murmurer
Abrite-toi, l’ombre de ma cime
Est offerte à tes émotions
Suis mon bras tendu vers le ciel
Il y a au bout de ses phalanges
Quelques secrets d’amour naissant.
mmmmhhhh, leila…
… et du bout de ses doigts
File la fine dentelle
Au fil des jour
Au fil des nuit
A la lueur des étoiles…
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http://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/vermeer/denteliere.jpg
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Biseeeeeees dentelleeeeeeeeee
Elle est jolie cette image, christineeee..
Elle se sort sa bougie
La pose sa fenêtre
Et se souvient fort vite
Qu’en le ciel bel de plein
Brille sa petite étoile
Alors elle se soupire
D’aises toutes attendries
Et ses yeux se laissent rêver
A la douceur de son baiser
A l’étoile de son soir
Qui dentelle avec elle
Haut plus haut que les cimes
Une étoffe d’amour fort belle
D’un tissu d’âmes jolies
Bel, bel, bel
Belle
…Ôte le noeud qui emprisonne tes cheveux
Pour qu’enfin tes boucles oscillent en tombant
Négligemment éparses sur les draps blancs
Frêles broderies et monogrammes d’antan
Berceau des sensuels aveux
Auxquels chaque grain de ma peau
Palpite comme un aveu.
belbelbel, leila,
Et le bel la fit glisser
Tendre dentelle
Qui se chûta
D’un cri d’émoi
Puis sa main douce
La caressa
Sa peau si tendre
Qu’il en frémit
Le soir elle escalade la petite échelle
Cette invisible dessous le lierre
Elle se niche dans la gouttière
Dedans un bel nid d’hirondelles
Et sort sa petite machine à coudre
La nuit elle tisse de la dentelle
Avec les poussières de son étoile
Qui chaque soir se donnent à voir
Et son âme balaie les fils d’or
Que la dame crochette d’amour
Mais elle court le corps en avant
Fuit le zéphyr qui tourbillonne
De tracas lui dépeint l’avenir
Qui l’attend s’il s’éprend d’elle.
Je brode des minuscules
Dans des interlignes de soie
L’ancre de ton navire abîme
Le glissendo de mon esprit
Si la lumière transparaissait au travers du feuillage dense?
Si de bonheur je bondissais à me fracasser le crâne sur tes branches?
Si les yeux fermaient leurs issues rideau de fer après minuit?
Mais lutte ma rage et mon esprit
Je couperais la voie lactée
Plutôt lever les yeux en l’air
Que de plonger dans tes abysses
Plutôt veiller jusqu’à l’aurore
Sous l’arbre dressé sur ma route
Que sur tes rêves me hisser
Et chuter des cimes vers la terre.
Ce n’est pas saison de semailles
J’ouvrirais toutes les bottes de paille
Ainsi mon amour je saurais
Que tes pas bruyants vont craquer
Que la biche s’en aille se planquer
Dans les fourrés, à l’orée d’une forêt.
Quand le sentiment de solitude en averse se répand sur l’âme fragile
Le corps perd sa force et la feuille tombe morte
Les oiseaux inscrivent un V d’espoir dans le ciel l’exhortant à
Voyager au Vent
Ais je une dent telle que je croquai des pans de ciel
dans un grignotage dont je devins bientôt l’otage
aurait il fallu tourner la page alors que dans le cirage
j’essayai encore de faire briller l’espoir dans une constellation
point de consternation ni que de prostration
la simple constatation qu’il fallait de l’action
alors je repris mon ouvrage lentement
ressertissant des gemmes dans le firmament vert
pour que du ciel tombent toujours ces minces rais
de lumière qui en pinceaux étroits balaient droit
et quand un souffle passe un enchantement délace
qui modifie les positions et renoue de l’intrigue
les liens invisibles qui animent l’ensemble
Intelligent Thierry.
J’espère mourir vite dès que les chemins de la terre ne me seront plus ouverts, même si c’est en imagination seulement, même si je n’y vais pas tellement souvent. Mais c’est dans le souvenir des longues heures de marche que ces plaisirs confortables et prodigués, qui aujourd’hui coû¬tent si peu, plongent pour moi leur racine.
On ne peut mettre dans la route toute l’attente qu’elle est capable de combler si l’on n’a pas au moins quelquefois tout accepté de ses sévérités et de ses servitudes primitives : la faim, la soif, la fatigue, l’ennui, l’inconfort, l’incertitude du gîte, l’averse désastreuse qui bat la chaussée noyée et installe sa cataracte pour tout l’après-midi, et cet étrange senti¬ment d’exil aussi, pareil à une basse monotone, qui naît du long chemin et ne déserte jamais ses pires exaltations : il en coûte aussi d’être un errant par le monde ; les joies sont traversées vite, on ne participe pas — il y a un regard, quand on déboucle son sac dans le soir jaune, sur un bal¬con à glycines, au-dessus de la cour pleine de poules, de charrettes et de futailles comme un tableau hollandais, quand on s’attable sous la tonnelle d’une étape heureuse, qui interroge déjà avec détachement le ciel du lendemain, la file songeuse, au-delà des toits, des peupliers de la route par où les bêtes reviennent, et qui se lisse déjà pour la nuit.
«Aller me suffit» a écrit René Char. Il faut savoir s’installer dans ce porte-à-faux sans sécurité ; demain sera autre, demain pèse déjà sur les avancées reposantes de la nuit. Il est un poème, de Rimbaud encore — poème d’errant, poème de l’auberge d’un soir — qui rêve — merveilleusement, dérisoirement — de la félicité, de la capitulation bienheureuse de l’étape ultime. Il s’intitule Le Pauvre Songe, et ce poème de la sécurité dernière est encore comme une chanson de route.
Julien Gracq / Lettrines
feuillage, j’ai touché la limite des ombres
dentelles dans l’éclat verdoyant jaunâtre des ocres d’automne
tentations plurielles des féminins à ma cime
contre le mur de ma maison, devant la terrasse, la vigne vierge est devenue vert-sang
aujourd’hui, demain, je ne sais, mais un jour, c’est sûr, vers un autre monde, je m’envolerai …
dentelle
Elle est né un jour de septembre. L’été se retirait en gentleman pour laisser la place à l’automne qui attendait silencieusement son tour. Sa silhouette se détachait dans le halo de lumière de cette fin d’après midi. Son père versa quelques larmes mordorées sur ce frêle rameau naissant. Il serait seul à veiller sur cet hêtre si petit. Il la prénomma Dentelle. C’était le surnom de sa maman. Cette compagne avec qui il avait traversé tant de saison avait été foudroyée dans la force de l’âge, au début du printemps, un soir d’orage ! IL ne restait d’elle qu’un amas de cendre que le vent disséminait par à-coup dans l’air comme des milliers d’étoiles noires éclairées par la lune blanche.
La tâche qui l’attendait lui semblait titanesque. Mais pour l’instant il était attendrit et se penchait pour le regarder ce petit surgeon si fragile.
Tant bien que mal, chaque jour, il la préservait des intempéries de la vie. Il se mettait en travers du vent, la protégeais de la pluie, et déployait sa canopée filtrant les rayons dardans du soleil … Et chaque soir quand au loin la brume envahissait la clairière il rassurait ce petit hêtre en lui racontant des histoires ! Il en connaissait de nombreuses ! Des histoires drôles ; des histoires d’amour ; des histoires à faire peur. Mais celles là il les réservait quand le crépuscule arc-en-ciel apaisait les angoisses de la solitude. Il connaissait des histoires sur tous les animaux de la forêt. Des histoires de hiboux qui s’était fait mal au genoux. de renards et de moutons. Des histoires de lapin et de faon. Des histoires de chasseurs chassés, de pêcheurs et de pécheresse. Des histoires de verre de terre aussi gros que des vipères ; des hérissons ayant perdu leurs piquants. et tant autres histoires encore…Mais ce que préférait dentelle c’était les histoires qui concernaient sa mère. Alors chaque soir son papa lui décrivait tout l’amour qu’il avait pour cette si belle femme. Il lui parlait de sa beauté ; de cette attirance qu’il avait eu dés leur première rencontre. Mais aussi de cet hêtre si profond dont il avait percé l’écorce pour en extraire l’essence. Il lui racontait la bonté qui émanait de sa personne. Cette faculté qu’elle avait d’accueillir une multitude d’oiseaux et d’oisillon dans sa ramée. Elle offrait aux écureuils un terrain de jeu idéal. Il lui parlait aussi de son excentricité, quand venait l’été. Elle se coiffait de chapeau des plus extravagants les uns que les autres. Elle brodait des fines dentelles avec lesquelles elle attrapait la lumière ; l’emprisonnait dans ces petits points ; puis la libérait en éclat de diamant. Il lui parlait aussi de cette délicatesse incomparable aussi douce que la soie, aussi chaude qu’une brise d’été ; Elle protégeait de l’agression du soleil les plus frêles arbrissaus. Mais elle se savait aussi fragile face aux éléments…Elle était d’une grande sagesse et d’une grande humilité. Dentelle pensait souvent à cette mère qui lui manquait tant. Les saisons passèrent ainsi entre douceur de vivre et angoisse de l’avenir.
Ce petit hêtre était écartelé entre la terre sa nourrice et le ciel son idéal. Elle grandissait si vite. Certains jours elle pouvait caresser de sa cime les nuages volages. Comme sa mère elle adorait broder tous les jours durant. Le soir venu, elle poursuivait éclairé par la lueur vacillante du soleil. Chaque jour elle oeuvrait ainsi du matin jusqu’à la tombée de la nuit. Parfois même elle continuait sous le halo de la pleine lune. Elle observait son père sans qu’il s’en aperçoive.
Elle s’inquiétait, car chaque année sa feuillaison était de plus en plus clairsemée. Pourtant il paraissait si vaillant. Quelques saisons se succédèrent encore. Au sortir de l’hiver, elle humait
L’air tiède du printemps. Elle regarda autour d’elle. » Rien n’avait changé. Tout avait changé. « Alors que tous les arbres s’était couverts d’un patchwork de fleurs, de feuilles son père restait nu, sa ramure noire se détachait sur le bleu intense du ciel. Elle compris aussitôt que jamais plus elle ne pourrait écouter les histoires au clair de lune. Pour la première fois de sa vie Elle pleura des larmes vertes…elle pleura …pleura …pleura si longtemps…qu’elle se trouva entièrement dénudée. En souvenir de ces hêtres si extraordinaires chaque animal de la forêt
Alla cueillir des fleurs et des feuilles dans tous les arbres environnant. Les oiseaux se mirent à broder une robe de dentelle merveilleuse. Les écureuils lui posèrent sa coiffe. Et les nuages la peignèrent… ainsi passa l’été … ainsi continua la vie de dentelle…Les années suivantes elle brodait… brodait encore …brodait toujours …éclairée par cette lueur inextinguible que l’on appelle l’amour.
bonne nuit
Bonne nuit, Marc, c’est fort beau, très émouvant….
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Bonsoir à tous!
De retour de vadrouille pour mieux repartir demain, ce petit mot pour vous dire de ne pas vous inquiéter. Je bouge beaucoup en ce moment et je suis dans l’incapacité de me manifester sur le blog.
Mon absence ne semble pas tarir votre inspiration, je suis rassurée;-)
La dentelle de mon arbre a suscité de nombreux et beaux commentaires. Vous avez bien brodé 😉 Que c’est beau et précieux tous ces mots enlacés!
Bienvenue à lusyamcoga, à Vincent parasol, BABYLONEZOO, Seb, Salomé, evelyne, nounoute59 ! Tous mes remerciements à chacun de vous, assortis d’une bise chaleureuse. Bonne nuit, à bientôt!
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C’est vrai que l’automne apporte son lot de belles couleurs et on adore..Je reste toujours en admiration devant tes clichés…bravo