83 réflexions sur « DenTeLLe »

  1. Je vous tends, noeud baissé
    La désespérance de mes ramures
    Tournées vers le ciel
    Je ne saurais voir,moi arbre, l’ether étoilé
    Que dans un monde de nuages brodé de dentelle
    Sur lequel viennent se mirer les fracas de nos orages passés
    et de nos vies virtuelles.Levez vos ramures, l’Ô de LA, résonne en Mi, pianote en Fa
    Poésie de bras morts et de branches feuillées.Parapluie de feuilles, parapluie de pleurs, paravent de coeur.Trop de lumière, sortez couverts….

  2. Ossiane, j’aime beaucoup ce haiku. Dans cet arbre tes mots forment eux-mêmes une bien jolie dentelle .

    Ils tournoient dans le ciel parapluie de feuillage
    et y brodent des étoiles comme on coud dans un corps
    un fil amant d’idées
    qui s’y promènent encore
    Et puis d’un pas deux mots ou bien d’un pas alerte
    ils repeignent le chemin couleur de liberté
    et rejoignent la forêt au voyage invitée

  3. Une petite visite chez toi pour découvrir de bien jolies photos ! ici une petite préférence pour la première, jolie dentelle aux douces lumières
    à bientot

  4. L’écrivain français de 68 ans s’est vu décerner le prix Nobel de Littérature 2008.

    « …l’écrivain de la rupture, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, l’explorateur d’une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante » C’est ainsi que l’académie Nobel commente sa décision d’attribuer le Prix Nobel de littérature 2008 à Jean-Marie Gustave Le Clézio.

    Né à Nice en 1940 d’une famille possédant des attaches à l’île Maurice, J.-M. G. Le Clézio a grandi au rythme des affectations de son père médecin.

    Bilingue, il étudie l’anglais et les lettres. Après une thèse sur l’histoire ancienne du Mexique, il enseignera dans plusieurs universités : Bangkok, Mexico City, Boston, Austin et d’Albuquerque au Nouveau-Mexique.

    Son premier roman publié est Le Procès-verbal, paru en 1963. Fort bien reçu par la critique et le public, ce livre se pose comme une tentative de remise à plat du langage commun pour tenter d’y puiser une nouvelle force poétique.

    Précurseur, Le Clézio le sera en de nombreux domaines : écologiste avant l’heure, il fera de l’attachement à la terre un élément essentiel de son oeuvre. Déraciné permanent, c’est dans l’océan Indien et au Mexique qu’il trouvera ses terres natales de fiction. Le déracinement est d’ailleurs l’une des clés de lecture de l’un de ses plus beaux romans, Désert, paru en 1980. Trouvant sans cesse de nouveaux points d’attache, les romans de Le Clézio ne cesseront jamais d’interroger l’homme en ce qu’il a de plus essentiel : ses racines, ses lieux, ses désirs, souvent au prisme du regard de l’étranger.

    Hormis le Prix Renaudot que lui a valu Le procès-verbal, Jean-Marie Gustave Le Clézio fut fort peu fêté par ses pairs. Un prix Paul Morand de l’Académie Française en 1980 et quelques récompenses mineures sont les seuls lauriers dont il ait jamais eu à ceindre sont front. Son peu d’implication dans milieux germanopratins en est sans doute la cause. On notera également que, loin d’être un « écrivain facile », Le Clézio a pourtant publié de nombreux textes qui ont spontanément rencontré les faveurs d’un large public, preuve s’il en fallait de l’universalité de sa pensée et de sa prose.

    La consécration viendra donc de Suède, avec un prix Nobel qui nous fait réjouit tous, autant qu’il doit contenter ses éditeurs.

    Une bonne nouvelle parmi les mauvaises , à l’ordre du jour et envie de partager ça avec vous
    Merci à Thierry de l’avoir suggéré.
    Belle et agréable journée à tous

  5. balade en sous bois

    sous la limbe qui dentelle
    enjambées de forêt qui piétinent
    la sève est filets d’araignée
    la limpidite bleue s’alourdit

    de la voûte bruissante
    à ce qui est en sourdine
    du sol qui bat relief
    à ce qui s’embrume

    la mosaïque qui s’efface
    la fresque qui se dissout
    le tracé clair qui se noie
    la piste qui s’évanouit

    sous la limbe qui se craquelle
    enjambées de forêt qui crissent
    la sève est de caramel brun
    la limpidité de l’émail se fissure

    de la voûte luisante
    à ce qui se flétrit
    du sol qui se pétrit
    à ce qui s’exhale

    stridulation en brisures
    froissements des profondeurs
    grésillements de bois
    tessons de raku brulant

    sous la limbe qui se transforme
    enjambées de forêt qui explorent
    la sève est secret qui se faufile
    limpidité sombre qui se recueille

    de la voûte concave
    à ce qui surgit
    du sol qui exacerbe
    à ce qui enveloppe

    la mosaïque qui se compose
    la fresque qui se déploie
    le tracé noir qui aiguille
    la piste qui se trouve

    andrée wizem

  6. Un instant dans la forêt

    C’était des vallons et des bosses
    Des creux, des falaises dans le tronc
    La mousse frémissante et mouillée
    Portait quelques feuilles brunes gisantes
    Feuilles endormies trempées de pluie
    Tantôt vertes, tantôt jaunissantes
    Emportées par le cours du ru
    Dans son murmure entre les blocs
    Presque en quinconces.

    Le murmure de l’eau descendait
    Entre des arbres et des buissons
    Serpentait tout en roucoulant
    Pour raviver des fleurs fanées
    Du jardin des secrets d’enfants.

    L’enfance oubliée retrouvée
    Auprès des essences parfumées
    Jours d’automne, froid monotone
    Les jardins et les potagers
    Les simples, les fleurs dans un silence
    De mélancolique plénitude
    Discouraient avec la forêt
    A vol d’eau, à vol d’oiseau.

    Ma promenade fut un cadeau
    Des broussailles, je fis un fagot
    Accueilli dès mon retour
    Par le feu dans mon séjour.

    Poussièèèèèèèèèèèèèère.

  7. A la sainte Catherine tout mon être est bruine de cendre, de maux
    Amante, mon épouse est passée dans la laie d’à côté
    Moi j’ai sous l’arbre âgé étalé mes moments
    Que j’aime partager moi unique, la nuit.

    La tendresse du murmure
    Du feuillage ne t’angoisse
    Car tu es un soldat
    Et dans les rêves ne sombre
    Que ma lucidité.

    La roseraie des songes
    A des pétales offerts
    Aux feuilles rousses de l’été
    Parties pour un hiver vers une éternité.

    Et l’homme abandonné amené vers le ciel d’un regard, oeil ouvert
    Se prend à claironner sous les ramures un mot, deux baisers jusqu’ aux vers
    Répétées….pour tous.

    Tous pour elle et elle pour mousse sous le chêne.))

  8. A couvert, je tend le coup vers et je découvre un monde par comparaison et transparence
    A coup vert je suis surpris de ce cette analogie en positif/négatif et de constater
    qu’à travers le végétal je peux saisir de jour tant de points de lumières qui irradient
    depuis le cosmos des directions multiples et innombrables
    et de ce point de vue, de ce point de croix, je matérialise des sources de lumières
    des repères célestes qui m’orientent.

  9. Ossiane brode…

    Brodeuse d’étoiles
    Elle brode un monde
    Scintillant sur la toile.
    A petits points serrés,
    Chaque feuille dessinée
    Prend l’éclat très brillant,
    Lumière du ciel tombant
    A travers les feuillages.

    Quelques taches éclatantes
    Ont trouvé le passage.
    Les poussières d’étoiles
    Brodées sur la voûte céleste
    Prennent des allures de DenTelle
    Et tour à tour, projettent
    Au gré du vent,
    Sur l’épais tapis brun et or
    Un tapis de diamants
    Etincelants

    Biseeeeeeeeeees brillanteeeeeeees

  10. Vendredi 10 octobre 2008
    DenTeLLe

    Brodeurs d’horizon
    avec le coton des nuages
    nous aimons aussi
    le fil à fil de la pluie
    qui nous habille
    les jours sans soleil
    nous dentelons la nuit
    avec des fils de lune
    et nos fuseaux cliquètent au vent
    à l’automne
    nous devenons
    tapisseries de haute lice
    d’or de feu de verdure
    l’hiver
    sous un lourd manteau d’hermine
    nous attendons
    le retour du printemps
    qui nous prépare
    au grand défilé
    de la mode d’été

  11. Je ne suis pas de Calais ni recalé
    pas non plus d’Alençon malgré mes bonnes intentions
    encore moins du Puy quand bien même serait il de lumière
    je file au point dans une passementerie qui sans être menterie
    égare quand même, décidément les petites mains qui se tendent
    dans le jour m’aident à édifier napperons et draps de lin.

  12. Hello everyone
    Oui Alice, jolie nouvelle que celle du Nobel pour Le Clezio dans le flot tumultueux de celles que l’on reçoit depuis quelques temps !
    Annick tu nous preteras ta calculatrice d’étoiles quand tu ne t’en servira pas, pour qu’on puisse les multiplier …
    Christineeeeee, Ossiane s’inspire visiblement de l’écharpe que tu lui avais tricoté dans Triangle 🙂
    Rachel à l’aide ma dent elle s’effeuille !!! )

  13. Coucou Lou, no probleM, je place ma calculatrice en bas du tronc, sous une petite pierre, pour la protéger dela pluie et du froid, et puis je place à côté une autre pierre et dessous, un distributeur de tickets pour rejoindre sa belle étoile.. BISES.

  14. En été la forêt recèle de magnifique trésor
    que le temps en parfait artisan à élaboré .
    il suffit de lever simplement les yeux ,
    de suivre ces troncs graciles et élancés.
    Alors sans pudeur,
    on peut s’émerveiller sous ses jupons du ciel
    et de ces fines et précieuses dentelles.
    Au travers de ces joyaux filtre une lumière éclatante.
    Qui vous éblouit dés le premier regard.
    SI vous avez un peu de chance ou de patiente
    certains jours, sous la caresse du vent
    On perçoit le bruissement sensuels de cette étoffe;
    Fermer les yeux et écouter !

  15. Les grands brodeurs sont des conteurs formidables
    ils ont souvent des kilomètres au compteur
    et vous brossent à grand trait de manière
    vivante et infatigable avec leur secret
    de fabication des merveilles de précision
    bref ils dénouent chez nous des envies
    et des peurs et jamais ne bradent
    quand bien même ils joueraient les aédes.

  16. le i la nuit
    sous les lunes

    écorce de feuille
    nervure de fil
    tissu de songe
    trame dénudée
    caressée déployée
    cadastre du ciel
    souveraine lumiére
    brulure ardente
    poussiére de pollen

  17. Fripon de Marc, cela me palit et mon oeil se sourit léger….
    Mmmhhh, les conteurs, Thierry…mes yeux sont grand ouverts devant…
    Sylvestre T S, oh oui, rien qu’un vers et un bel…
    Vincent, quels bels ingrédients pour une jolie dentelle du temps…

    BELLE SOIREE.

  18. Elle regarde ses arbres
    Et file l’air du temps
    Un peu de bleu par ci
    Une touche de blanc
    Et ce vert et ce gris
    De l’écorce du temps
    Un cuicui bien vivant
    La réveille soudain
    Et elle se sourit
    Devant cette dentelle
    Que lui tissent ses jours
    Ses mains se tendent long
    Elle s’envole ses rêves
    Et rejoint ses napperons
    Dessus posés baisers
    De ses plus bels délices

  19. Cet arbre là-haut, lorsque tu le fixes, qu’il transperce ton être, tu l’imagines, t^te…statue de la liberté avec sa flamme éparpillée en feu d’artifice, en ✽ ✿ ❁ ❀ ✿ d’art, t’y fixes ton @rt, ta ✒, tes rêves et tu exploses ton ❤, ﻟﻴﻠﻲ dans tes fantasmes, ami.

    Broderais-je des cailloux sur les filets de brume que tu ty suspendrais à chercher quelque pluie pour faire clapoter l’huis de la clairière des rêves.

    Soit! Je veille que tu ne fuis dans rêverie d’impasses
    J’ai encore quelques feuilles et des bourgeons enfouis,
    Demain sera printemps sous le gel, dans la suie
    Demain tout atelier d’émotion et d’ennui sera géant
    Avec des cieux dans un désert.

    La lumière sera ocre et le feuillage cireux
    En palme et des régimes de sensualité coulant
    De la cime des palmiers.

    Broderais-je mon prénom de tessons et de fer
    Pour écorcher avant d’avoir à redresser
    Un tronc plié dans l ‘âtre des passions à tuer
    L’arbre aura au travers de son feuillage dentelle
    Dans les écrits en vers, sous des images d’automne
    Diffusé sa tendresse.

    Emporté vers la mer bien au-delà, chez elle,
    Ses broderies d’étoiles, ses écheveaux poussières
    De sable et, de savoir y voir dans un micron de quartz
    Miroiter son sourire amusé, triste, absent, tu te diras
    Comment a-t-elle d’un rien pu sublimer des cimes
    Nature humaine et dune dans une futaie d’automne.

    Elle est loin du désert, la forêt tempérée
    Les arbres y sont offerts à vos mélancolies
    Quant au sable il enterre, la plus verte oasis
    A déchirer tout rêve qui erre dans le sous-bois.

    Et si de broderies d’étoiles mon coeur te fuit
    Sa tête dans les mirages et toi d’un autre monde
    C’est pour mieux voir glisser la soie de ses épaules,
    Le coeur, les yeux fermés.

    Qui cherche issue fatale entre la terre et le feu
    Aura mis tant de noeuds dans ses heures virtuelles
    Que la vie, son présent, se peuplera d’absents.

  20. Oh , c’est très beau Leîla , vraiment !

    Je partage avec Thierry et Alice , le plaisir de savoir JMG Le Clézio nobellisé , il le mérite . Un homme de talent , à l’éblouissant phrasé , dont la cohérence du chemin littéraire est un choix de vie.

    > Ossiane , les photos sont superbes .

    Agréable soirée à tous.

  21. Ossiane

    en observant régulièrement cet arbre depuis ce matin
    j’ai du mal à supporter très longtemps la photo
    par contre ton calligramme est très beau doux
    c’est comme si je ressentais un sentiment de malaise
    c’est comme si son tronc, son écorse
    ses ramures tortueuses, et cette lumière divine
    émétaient des ondes invisibles mais oppressantes
    c’est comme si il avait été un temoin d’une histoire bouleversante….

  22. Il est des arbres préférant l’attrait des hauts lieux au maintien de leur équilibre se brise au premier vent.

  23. Je viens de parcourir et j’ai dans les yeux de bien belles images venant tout d’abord d’Ossiane puis de Leïla, de Lou, d’Annick, de Christine avec un joli texte limpide et frais, Amichel et Perline , hélène et Vincent qui nous font rêver, ainsi qu’Andrée avec qui l’on regarde cette image comme une voûte de cathédrale, fraicheur dans les vers de Jeandler et partage de passion des mots avec Thierry, Sourire avec Bonbonze et Bourrache, et merci à Alice pour son intervention concernant Le Clezio. Contrairement à Marc j’aime bien cette image vaporeuse, étoilée toute en mouvement.
    ___

    En une valse endiablée
    Faisant tourner son jupon
    Soulevant ses dentelles
    Dame nature est frivole
    Ou diablement amoureuse
    Elle tournoie, elle s’envole
    Et sur ses dessous brodés
    Viennent se poser
    Des milliers d’étoiles
    Pour illuminer son monde
    Le vent rythme la cadence
    Et les oiseaux s’envolent en chantant
    Les feuilles festonnées
    Ont la tête qui tourne
    Et les branches au point de tige
    S’entrecroisent et se mêlent
    Il y a ce soir, en haut dans la ramure
    Quelque tourbillon de fin de saison
    Festons dorés, feuilles ajourées
    En points lancés ou de chainettes
    En points d’épines ou de bourdon
    Ou même encore en feuilles de lierre
    En points de mure et je ne sais
    En tous les cas
    De quoi vous faire tourner la tête
    Dame nature est déchainée
    __

    Bon week end à tous et bonne fin de soirée

  24. Lui,
    L’arbre
    Elle,
    La lumière
    Les deux,
    La dentelle imprimée
    contre le ciel.
    Sur le sol, sous l’arbre,
    la dentellle pris l’allure d’un tapis.
    Tes pas feutrés, laissent la trace
    de ton passage.

  25. Lui
    Le vent,
    La tempête en amont
    Elle l’éclair, fracassant l’horizon
    Les deux…chimère
    Sous dentelle éphémère
    A la lisière des équilibres
    Le pont entre en résonance
    La musique éblouit
    La lumière explose les ouïes
    Tout est dans le vert.
    Mot tendre, mot cendre.

    http://fr.youtube.com/watch?v=kE2oSRFbEAQ

    Souffle de vent? Le pont est détruit.

  26. Il y a longtemps,
    beaucoup, beaucoup d’années en arrière,
    j’ai aussi aidé à broder des étoiles sur la robe d’un ange.
    Ce n’est-pas un ange un enfant que est mort à la naissance?
    Le petit allait vétu d’ange pour le cimetière.
    Sont des usages que se sont perdus dans le temps.
    À vrai dire, un autre monde, un autre temps.
    C’est meilleur broder des étoiles, la tête dans les nuages,
    comme le fait Ossiane et nous même les poètes et poétesses.

  27. J’ai rêvé la mort

    Hier, j’ai rêvé la mort
    Venue cueillir les corps
    Que le prêtre en aube a bénis.

    Je lui dis: « Plus bas que terre
    Je voudrais m’ affaler
    Ne plus souffrir la misère
    D’un coeur vidé de son âme
    Laissez-moi lentement mourir.

    Elle me lança que mon sort
    N’était pas encore écrit
    Dans le livre de ses nuits.

    J’ai aussi, rêvé l’aïeul
    Drapé dans son linceul blanc
    Qu’ éclairait une douce lumière
    Je l’ai toujours connu
    Sur des photos jaunies
    Accrochées chez grand-mère.

    Il me sourit et dit:
    « Attends! »
    Il m’offrit un rameau d’étoiles
    Souffla dessus comme sur une voile
    Et me demanda tendrement
    De retourner à la vie.

    Je n’ai plus rêvé la mort
    Ni l’amour et ses caresses
    J’ai cherché le soleil qui dort
    A chaque crépuscule naissant
    J’ai écrit et gravé des coeurs
    A coups de rires et de pleurs.

    Hier j’ai rêvé la mort
    Et d’indicibles chagrins
    Qui s’éparpillèrent dès l’aurore
    Lorsque mes enfants crièrent fort:
    « Maman! On t’adore. »

  28. Assise; souriante, une fée
    Calme et paisible après l’orage
    Me dit en douceur quelques vers.

    Au hasard de nos décisions
    Le jeu ne vaut pas de chandelle
    Les points noirs sont trop apparents
    Sur un ivoire vieillissant
    Et nos points plus forts mitoyens
    Dans une pioche éparpillés, noyés
    Je passe mon tour, les dominos
    Qui voient double en vers grossissant
    Le chemin qui mène de tes yeux à mes mains
    Sont truqués.
    Enfin plus de point noir sur ma face
    Extirpés tous les comédons du MOI
    J’ai tout perdu , ça fait du bien.
    J’ai basculé corps dans l’espace
    Avec un camail arc-en-ciel.

  29. tandis que je borde les nuages
    du temps je ne crains pas l’outrage

    Etoilé dans la tête
    éclaté dans la bête

    o mundo nuovo

    par quelle fantasmagorie
    puis je voir autant d’étoiles
    dans un jour si plein et bien rempli
    pourtant il n’y a pas de navire à voiles
    et me voici emporté sur les ailes du temps

    Annnick il faudra faire l’éloge du conteur
    Merci Ossiane de permettre un peu d’évasion
    dans la lourdeur ambiante…pas parce que les bourses chutent
    non la gravité peut aussi nous habiter pour des raisons plus intimes

  30. Tes mots brillent comme des étoiles
    Tes compostions ont la douceur des nuages
    Que de mondes parallèles à visiter
    le tiens est un voyage poètique
    le miens vers un Territoire Infini…

  31. Et le bel arbre
    Elance sa branche
    Qui se touche le ciel
    Et son tronc se vit
    De belles ondes
    Il fait l’amour
    L’arbre ce bel
    Et ses feuilles se frissonnent
    De belle chaleur
    Tout droit au coeur
    Sans oppression ni compression
    Juste dans l’élan du coeur

  32. Bonjour annick bel soleil mais vent rugueux ;)))

    j’ai pensé à toi et voulu tenir promesse
    voilà un début pour un éloge du conteur
    ça serait bien de prendre la suite

    000
    Eloge du conteur

    Qui, du conteur, peut douter des intentions et de la bonne foi, de sa rectitude à tracer des chemins de mémoire pour exprimer le doute et puis l’espoir dans la nature humaine.

    C’est que sa tâche est gigantesque et sa responsabilité immense, il a un appétit gargantuesque, une boulimie de mots mais aussi une raison d’être qui est de dire la vie des autres tantôt sur le mode du récit au long cours qui tord parfois le coup à des légendes et qui écrit en marge des récifs du temps comme des prébendes pour amoureux déjà pourvu et qui vont goulument s’enivrer à sa table.

    Il doit de loin veiller à équilibrer autre chose que des chiffres et déchiffrer dans les lettres quelques énigmes qu’il pourrait éclairer de maximes sans traiter que des listes.

    Gardien du trait il ne peut, même pour les plus assoiffé, donner à boire et à voir sans risquer l’étouffement aussi sans condenser à outrance se gardera t il bien dans ces traces laissées de trop marquer, en s’appesantissant, les ornières du temps au risque d’y rester englué même si compatissant.

    Maître du fond et de la forme il doit procéder par étapes et dans une saine logique de construction renforcer et consolider les fondements come autant de fondamentaux qui vont permettre à l’édifice de monter plus haut et de paraître plus beau.

    Ce n’est pas un mince ouvrage que de constituer un récit pour restituer des fragments de vie, en cela il est berger et rassembleur de mots, qui assemble et donne sens dans le symbolon réassemblé qui va conforter, vérifier et assurer un sens, montrer une direction.

    Narrant par le menu avec force détails il ne se perd pas pour autant dans cette précision qui ne fait qu’adorner au tympan de l’ouvrage des saynètes plaisantes où il régale son auditoire de mille facéties.

    La trame est bien visible qui soutient l’ensemble et la progression est si visuelle que l’on passe du virtuel, par un coup de truelle, à un tableau vivant qui éclabousse de lumière, qui bruisse élégamment et va chercher dans l’égarement quelques longueurs qui ne sont pas déperditions mais montrent parfois le désarroi auquel on peut facilement céder en cas d’inconstance.

    Si son ouvrage est solide et bien étayé, il peut néanmoins être protéiforme et entraîner des questions multiples sur la complexité et les interdépendances.
    Dans les inférences et les raccourcis bienvenus, les digressions et les remarques, les citations les références il puisera des auxiliaires de style pour focaliser l’attention sans perdre le fil et montrer les singularités.

    Alors oui patient ouvrier de mémoire à la mémoire sinon sans faille du moins reconstituée il arpente sous nos yeux les arcanes d’un milieu sous les arcades du temps et précautionneusement avance d’arche en arche pour poser les linéaments qui donneront force et vigueur à sa relation des faits et des événements.

    Suspendus à sa plume qui bat presque follement nous entamons ce vol hors du temps qui fait toucher des paysages humains et nous rattache à tant d’images projectives en toile de fond et ces lumières qui percent et ces couleurs qui coulent justement.
    000

  33. L’entre –tissé des arbres
    décline ses nuances
    l’ombre lentement bue
    Et la soudaine alliance
    du ciel exhaussant l’éphémère
    en consonance lumière
    ~ ~

  34. merci Thierry, pour tes mots,
    mais pour être sincère, j’ai lu trop vite à mon goût, et puis mon fils dans l’autre pièce, qui me happe encore, alors,
    comme il part cet après midi, je relirai au calme,
    et aussi je prendrai le soleil du dehors,

    mais déjà, comme sont beaux tes mots remplis d’Humanité de bel Humain! je partage les mots de Leila..

    Et je réagis juste en speed comme ça de suite, en exprimant, que oui, un conteur dans son Humanité qu’il partage de vie, est d’abord un Humain qui aime le partage, l’échange, en Humanité pour parfois amener à aider, mettre au clair,
    et ses mots, bien au delà des mots, sont des petits becs d’amour tous pleins de bel amour pour donner la main à tant d’autres…

  35. A vous tous qui m’accompagnez dans mon dernier voyage.
    Combien aimeraient être ailleurs ?
    Combien sont là par devoir, par obligation ou par compassion pour un être proche ?
    Combien sont là par politesse ?
    Je suis certaine qu’ils sont finalement peu nombreux les êtres à qui je vais réellement manquer. Je sais que certains vont me pleurer sincèrement. D’autres sont réellement désolés mais sont moins touchés car ils me connaissaient moins. Comment peut-on manquer à quelqu’un que l’on voit peu. Il en a été de même pour moi ma vie durant. Certaines disparitions m’ont bouleversées et rendu orpheline à jamais, d’autres m’ont touché et quelques unes m’ont été, j’ose l’avouer, presque indifférentes.
    Je ne suis ni amère, ni déçue. Ainsi va la vie et la mort.
    Je sais que plusieurs d’entre vous me pleurent sincèrement et que ma mort provoque un véritable déchirement. A ceux-là je dis : rappelez vous de moi telle que j’étais. J’étais joie, bonne humeur, rire et gaieté. Oubliez cette image de moi morte car elle n’était déjà plus moi.
    J’ai tenté d’être au plus proche de ce que j’étais. Bien sûr, cela n’a pas toujours été facile et j’ai quelquefois été vile, hautaine, désagréable et quelquefois méchante. Je l’ai souvent regretté amèrement, parfois pas du tout. J’ai été un être humain avec ses bons et ses mauvais côtés. J’ose espérer que j’ai tendu, ma vie durant, à améliorer ce qu’il y avait de meilleur en moi et à diminuer mes mauvais penchants.
    A mes enfants chéris : vous connaissez l’amour que j’éprouvais pour vous. Je sais qu’il fut réciproque et que mon absence vous sera insupportable pendant longtemps. Et puis petit à petit cette douleur deviendra tolérable. Vous buterez, comme moi, sur le fait que jamais vous ne me reverrez, que ce temps est révolu à jamais. Combien de fois ai-je souhaité avoir la foi pour accepter ce passage de l’autre côté. Rêver de retrouvailles amoindriraient la douleur je pense.
    A mes petits enfants je souhaite vous laisser une image de vieille dame joyeuse qui aura aidé à embellir votre enfance. Je sais que vous penserez souvent à moi mais que votre vie reste à construire.
    A la fin de ma vie j’ai souvent songé aux êtres présents lors de ma naissance. D’autres accompagnent ma mort. Je vous ai tant aimé, j’ai tant aimé cette vie. Je la quitte avec tant de regrets…….

  36. Voyage
    Message
    Pour un jour revenir

    Plus loin, bien plus haut que les hautes cîmes, je suis.
    Mon regard acéré me permet de voir en dedans de vos peaux
    Mon oreille exercée me permet d’entendre jusqu’au souffle de vos âmes.
    C’est ainsi qu’il me faut être aujourd’hui.

    Le temps d’une mue, le temps d’un passage.

    Un jour, je reviendrai. J’aurai pendant ce temps suivi vos paysages.
    J’aurai, j’espère, gagné mes paysages.
    En attendant, mon vol sera silencieux bien au dessus des cîmes
    Et pourtant toujours tout près de chacun de vous.

    Sans vous nommer chacun, chacun je vous assure…
    Mais vous savez quoi, n’est-ce pas !

  37. Le ciel fourmillait d’étoiles ; l’image ainsi apprivoisée d’un rectangle clair qui me regarde , où sont collés des arbres , le ciel comme un dessin d’enfant;le vitrail d’une frondaison que je suis seule à contempler.
    Où vit-elle cette fresque magique ? j’ai reconnu la création du monde , que l’horizon s’obstine a toujours occulter ! Reviendra t-elle demain ? la lumière du crépuscule sur les arbres?

  38. Et je te relis, Thierry,
    et je me sens bien incapable de prendre ta suite, comme tu le proposes, ce texte est fort beau et suffit de lui, me semble…

  39. engoncé dans sa fine peau,
    il ne sait que faire de cet oripeau ;
    il se débat, tente des contorsions !
    dirigé par toutes ses émotions !
    il ne peut détacher cette pelure,
    comme un serpent, après l’usure,
    en changeant de membrane.
    Mais peut il échanger son âme ?
    bien sur il pourrait s’évader ;
    alors elle deviendrait larvée ;
    Et se fondrait dans la terre,
    Il parcourait ce grand désert !
    Mais quand il regarde les étoiles
    Au travers de ses deux minces voiles
    La broderie éphémère de la nuit
    Lui rappelle la beauté de la vie !

  40. Abrite-toi, l’ombre de ma cime
    Est offerte à tes émotions
    Suis mon bras tendu vers le ciel
    Il y a au bout de ses phalanges
    Quelques secrets d’amour naissant.

  41. Elle est jolie cette image, christineeee..

    Elle se sort sa bougie
    La pose sa fenêtre
    Et se souvient fort vite
    Qu’en le ciel bel de plein
    Brille sa petite étoile
    Alors elle se soupire
    D’aises toutes attendries
    Et ses yeux se laissent rêver
    A la douceur de son baiser
    A l’étoile de son soir
    Qui dentelle avec elle
    Haut plus haut que les cimes
    Une étoffe d’amour fort belle
    D’un tissu d’âmes jolies

  42. Bel, bel, bel

    Belle
    …Ôte le noeud qui emprisonne tes cheveux
    Pour qu’enfin tes boucles oscillent en tombant
    Négligemment éparses sur les draps blancs
    Frêles broderies et monogrammes d’antan
    Berceau des sensuels aveux
    Auxquels chaque grain de ma peau
    Palpite comme un aveu.

  43. belbelbel, leila,

    Et le bel la fit glisser
    Tendre dentelle
    Qui se chûta
    D’un cri d’émoi
    Puis sa main douce
    La caressa
    Sa peau si tendre
    Qu’il en frémit

  44. Le soir elle escalade la petite échelle
    Cette invisible dessous le lierre
    Elle se niche dans la gouttière
    Dedans un bel nid d’hirondelles
    Et sort sa petite machine à coudre
    La nuit elle tisse de la dentelle
    Avec les poussières de son étoile
    Qui chaque soir se donnent à voir
    Et son âme balaie les fils d’or
    Que la dame crochette d’amour

  45. Mais elle court le corps en avant
    Fuit le zéphyr qui tourbillonne
    De tracas lui dépeint l’avenir
    Qui l’attend s’il s’éprend d’elle.

  46. Je brode des minuscules
    Dans des interlignes de soie
    L’ancre de ton navire abîme
    Le glissendo de mon esprit
    Si la lumière transparaissait au travers du feuillage dense?
    Si de bonheur je bondissais à me fracasser le crâne sur tes branches?
    Si les yeux fermaient leurs issues rideau de fer après minuit?
    Mais lutte ma rage et mon esprit
    Je couperais la voie lactée
    Plutôt lever les yeux en l’air
    Que de plonger dans tes abysses
    Plutôt veiller jusqu’à l’aurore
    Sous l’arbre dressé sur ma route
    Que sur tes rêves me hisser
    Et chuter des cimes vers la terre.

    Ce n’est pas saison de semailles
    J’ouvrirais toutes les bottes de paille
    Ainsi mon amour je saurais
    Que tes pas bruyants vont craquer
    Que la biche s’en aille se planquer
    Dans les fourrés, à l’orée d’une forêt.

  47. Quand le sentiment de solitude en averse se répand sur l’âme fragile
    Le corps perd sa force et la feuille tombe morte
    Les oiseaux inscrivent un V d’espoir dans le ciel l’exhortant à
    Voyager au Vent

  48. Ais je une dent telle que je croquai des pans de ciel
    dans un grignotage dont je devins bientôt l’otage
    aurait il fallu tourner la page alors que dans le cirage
    j’essayai encore de faire briller l’espoir dans une constellation
    point de consternation ni que de prostration
    la simple constatation qu’il fallait de l’action
    alors je repris mon ouvrage lentement
    ressertissant des gemmes dans le firmament vert
    pour que du ciel tombent toujours ces minces rais
    de lumière qui en pinceaux étroits balaient droit
    et quand un souffle passe un enchantement délace
    qui modifie les positions et renoue de l’intrigue
    les liens invisibles qui animent l’ensemble

  49. J’espère mourir vite dès que les chemins de la terre ne me seront plus ouverts, même si c’est en imagination seulement, même si je n’y vais pas tellement souvent. Mais c’est dans le souvenir des longues heures de marche que ces plaisirs confortables et prodigués, qui aujourd’hui coû¬tent si peu, plongent pour moi leur racine.
    On ne peut mettre dans la route toute l’attente qu’elle est capable de combler si l’on n’a pas au moins quelquefois tout accepté de ses sévérités et de ses servitudes primitives : la faim, la soif, la fatigue, l’ennui, l’inconfort, l’incertitude du gîte, l’averse désastreuse qui bat la chaussée noyée et installe sa cataracte pour tout l’après-midi, et cet étrange senti¬ment d’exil aussi, pareil à une basse monotone, qui naît du long chemin et ne déserte jamais ses pires exaltations : il en coûte aussi d’être un errant par le monde ; les joies sont traversées vite, on ne participe pas — il y a un regard, quand on déboucle son sac dans le soir jaune, sur un bal¬con à glycines, au-dessus de la cour pleine de poules, de charrettes et de futailles comme un tableau hollandais, quand on s’attable sous la tonnelle d’une étape heureuse, qui interroge déjà avec détachement le ciel du lendemain, la file songeuse, au-delà des toits, des peupliers de la route par où les bêtes reviennent, et qui se lisse déjà pour la nuit.
    «Aller me suffit» a écrit René Char. Il faut savoir s’installer dans ce porte-à-faux sans sécurité ; demain sera autre, demain pèse déjà sur les avancées reposantes de la nuit. Il est un poème, de Rimbaud encore — poème d’errant, poème de l’auberge d’un soir — qui rêve — merveilleusement, dérisoirement — de la félicité, de la capitulation bienheureuse de l’étape ultime. Il s’intitule Le Pauvre Songe, et ce poème de la sécurité dernière est encore comme une chanson de route.

    Julien Gracq / Lettrines

  50. feuillage, j’ai touché la limite des ombres
    dentelles dans l’éclat verdoyant jaunâtre des ocres d’automne
    tentations plurielles des féminins à ma cime

  51. aujourd’hui, demain, je ne sais, mais un jour, c’est sûr, vers un autre monde, je m’envolerai …

  52. dentelle

    Elle est né un jour de septembre. L’été se retirait en gentleman pour laisser la place à l’automne qui attendait silencieusement son tour. Sa silhouette se détachait dans le halo de lumière de cette fin d’après midi. Son père versa quelques larmes mordorées sur ce frêle rameau naissant. Il serait seul à veiller sur cet hêtre si petit. Il la prénomma Dentelle. C’était le surnom de sa maman. Cette compagne avec qui il avait traversé tant de saison avait été foudroyée dans la force de l’âge, au début du printemps, un soir d’orage ! IL ne restait d’elle qu’un amas de cendre que le vent disséminait par à-coup dans l’air comme des milliers d’étoiles noires éclairées par la lune blanche.
    La tâche qui l’attendait lui semblait titanesque. Mais pour l’instant il était attendrit et se penchait pour le regarder ce petit surgeon si fragile.
    Tant bien que mal, chaque jour, il la préservait des intempéries de la vie. Il se mettait en travers du vent, la protégeais de la pluie, et déployait sa canopée filtrant les rayons dardans du soleil … Et chaque soir quand au loin la brume envahissait la clairière il rassurait ce petit hêtre en lui racontant des histoires ! Il en connaissait de nombreuses ! Des histoires drôles ; des histoires d’amour ; des histoires à faire peur. Mais celles là il les réservait quand le crépuscule arc-en-ciel apaisait les angoisses de la solitude. Il connaissait des histoires sur tous les animaux de la forêt. Des histoires de hiboux qui s’était fait mal au genoux. de renards et de moutons. Des histoires de lapin et de faon. Des histoires de chasseurs chassés, de pêcheurs et de pécheresse. Des histoires de verre de terre aussi gros que des vipères ; des hérissons ayant perdu leurs piquants. et tant autres histoires encore…Mais ce que préférait dentelle c’était les histoires qui concernaient sa mère. Alors chaque soir son papa lui décrivait tout l’amour qu’il avait pour cette si belle femme. Il lui parlait de sa beauté ; de cette attirance qu’il avait eu dés leur première rencontre. Mais aussi de cet hêtre si profond dont il avait percé l’écorce pour en extraire l’essence. Il lui racontait la bonté qui émanait de sa personne. Cette faculté qu’elle avait d’accueillir une multitude d’oiseaux et d’oisillon dans sa ramée. Elle offrait aux écureuils un terrain de jeu idéal. Il lui parlait aussi de son excentricité, quand venait l’été. Elle se coiffait de chapeau des plus extravagants les uns que les autres. Elle brodait des fines dentelles avec lesquelles elle attrapait la lumière ; l’emprisonnait dans ces petits points ; puis la libérait en éclat de diamant. Il lui parlait aussi de cette délicatesse incomparable aussi douce que la soie, aussi chaude qu’une brise d’été ; Elle protégeait de l’agression du soleil les plus frêles arbrissaus. Mais elle se savait aussi fragile face aux éléments…Elle était d’une grande sagesse et d’une grande humilité. Dentelle pensait souvent à cette mère qui lui manquait tant. Les saisons passèrent ainsi entre douceur de vivre et angoisse de l’avenir.
    Ce petit hêtre était écartelé entre la terre sa nourrice et le ciel son idéal. Elle grandissait si vite. Certains jours elle pouvait caresser de sa cime les nuages volages. Comme sa mère elle adorait broder tous les jours durant. Le soir venu, elle poursuivait éclairé par la lueur vacillante du soleil. Chaque jour elle oeuvrait ainsi du matin jusqu’à la tombée de la nuit. Parfois même elle continuait sous le halo de la pleine lune. Elle observait son père sans qu’il s’en aperçoive.
    Elle s’inquiétait, car chaque année sa feuillaison était de plus en plus clairsemée. Pourtant il paraissait si vaillant. Quelques saisons se succédèrent encore. Au sortir de l’hiver, elle humait
    L’air tiède du printemps. Elle regarda autour d’elle. » Rien n’avait changé. Tout avait changé. « Alors que tous les arbres s’était couverts d’un patchwork de fleurs, de feuilles son père restait nu, sa ramure noire se détachait sur le bleu intense du ciel. Elle compris aussitôt que jamais plus elle ne pourrait écouter les histoires au clair de lune. Pour la première fois de sa vie Elle pleura des larmes vertes…elle pleura …pleura …pleura si longtemps…qu’elle se trouva entièrement dénudée. En souvenir de ces hêtres si extraordinaires chaque animal de la forêt
    Alla cueillir des fleurs et des feuilles dans tous les arbres environnant. Les oiseaux se mirent à broder une robe de dentelle merveilleuse. Les écureuils lui posèrent sa coiffe. Et les nuages la peignèrent… ainsi passa l’été … ainsi continua la vie de dentelle…Les années suivantes elle brodait… brodait encore …brodait toujours …éclairée par cette lueur inextinguible que l’on appelle l’amour.

    bonne nuit

  53. .
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    Bonsoir à tous!

    De retour de vadrouille pour mieux repartir demain, ce petit mot pour vous dire de ne pas vous inquiéter. Je bouge beaucoup en ce moment et je suis dans l’incapacité de me manifester sur le blog.

    Mon absence ne semble pas tarir votre inspiration, je suis rassurée;-)
    La dentelle de mon arbre a suscité de nombreux et beaux commentaires. Vous avez bien brodé 😉 Que c’est beau et précieux tous ces mots enlacés!

    Bienvenue à lusyamcoga, à Vincent parasol, BABYLONEZOO, Seb, Salomé, evelyne, nounoute59 ! Tous mes remerciements à chacun de vous, assortis d’une bise chaleureuse. Bonne nuit, à bientôt!

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