éb▲uche

Ebauche

Ebauche

Ebauche

Ebauche

Des creux et des bosses sur ton dos griffé par le temps, blottie tout au bout

Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, centre

Des creux et des bosses
sur ton dos griffé
par le temps
blottie tout au bout

Le torrent du Fango … Voir la Carte de Corse

71 réflexions sur « éb▲uche »

  1. Beauté de ton haîku Ossiane, les traces du temps…..

    ___

    Oeuvre d’une vie
    Dans la masse de la roche
    L’ombre du sculpteur

    De l’ébauche au parachevé
    Les étapes du chemin
    ___

  2. J’ aime ton haiku Ossiane,
    cette ombre de sculpteur sur la pierre Monique
    et le grain de beaute de Maria …
    Il fait bon vous retrouver

    Excusez l’absence d’accents de mon texte ( les ordinateurs ne cooperent pas toujours!! )
    ___ ___ ___

    Blottie dans l’univers intime de la grisaille
    Les portes du quotidien s’entrouvrent sur le monde
    Et pierre toute engourdie qui rompt toutes les mailles
    part sans etats d’ame pour replonger dans l’onde

    Respirant a l’ air libre dans la nature sereine
    La beaute etouffee de ses cris de gaiete
    Rejaillit sur l’eau claire jusqu’aux roches lointaines
    Les couleurs la remplissent de moments enchantes

    Elle baigne dans l’ivresse des oceans des mers
    et des flots d’eau de vie la recouvrent sans cesse
    Elle se desaltere la dans la musique de l’ air

    Et retrouve peu a peu le plaisir d’ etre nee
    De n’ etre qu’une roche qui pouvait s’eloigner
    De n’etre qu’ une roche plutot qu’ ce gros rocher

  3. Fleur de roche sur une pierre froissée….l’écriture par le temps effacé….quelques traits et des lettres désordonnées…des figures juste esquissées…des flèches par un coeur traversées..Pistil sur un éclat de rocher…couleurs et pétales envolées…bouquet de mots par la douceur entourés…mes pensées sur la page froissée…

  4. ___

    Patience de l’eau
    Tendresse dans un berceau
    Un bébé pierre
    _

    Belle journée ensoleillée à tous.
    ___

  5. C’est écrit dans la pierre
    _____________________là où nos veines s’ouvrent
    se cachaient des tendresses
    et le socle du temps est fait de corpulences
    d’embrassades immenses
    d’épousailles sans fin dont le sable témoigne

    Torrent de pleins soleils
    _____________________le bruit de l’eau s’écoule
    s’agrippe et se frotte
    à pleines mains se sculpte et charrie les reflets
    des jours d’emportement
    où roulent des galets

    Il est une question
    _____________________ébauchée de réponses
    comme un caillou laissé
    un fini d’accomplir
    un signe du déluge
    repère de l’exil

    Tout cet épuisement
    nous laisse le dessin l’histoire immémorable
    la gravure incertaine sentie de près de loin folles aspérités
    juste doigts sur nos lèvres
    à peine supposés

    On écoutait la roche pour l’envie de parler.

    Pour Neyde et en hommage à Ana Rossi

    http://www.anarossi.org/1.html
    «… Ma poésie est ébauche du temps d’avant le temps, ébauche de faire, ébauche du possible, ébauche de l’interrogation sur le monde, du monde, interrogation que j’ai faite mienne depuis des années, interrogation que je porte en moi, secret dit dans le non-dit que je livre, c’est ma poésie. »

  6. si petit
    au creux du monde
    dont je ne connaitrait que le nombril

    si fragile
    malgré les apparances
    qu’une brise de vie me déséquilibre

    si dur parfois
    que la mort elle même
    ne pourrait pas me faire plier

    si perdu
    que je me cherche sans cesse
    sans jamais trouver le chemin de la sérénité…

  7. Un petit galet
    S’est posé

    Sur la grosse pierre
    Par le vent déposé
    un jour
    Et depuis il papote

  8. Le caillou tombé
    De son éternité
    Attend un regard
    pour exister

    Cela rejoint le traité de la peinture chinoise qui dit: »S’i ne trouve pas de surface qui le reflète le rayon ne devient pas lumière « ……..pour les hommes aussi !!!! AA

  9. c’est fort joli tes mots, arletteart, et les mots partagés…
    Et comme sont beaux vos mots, de chacun, ce matin, et en vues des images, du haiku, j’ai lu ensuite vos écrits ce matin, et dans ce cas, ma petite plume toute gonflée de vos jolis mots profonds, en reste toute étourdie et muette, et c’est bon aussi d’être émue silence, parfois c’est émotionde mots,
    ainsi va son jour… BONNE JOURNEE!

  10. Le petit galet
    Il est bonheur
    Il est content
    Il partage son temps
    Il se rit sur ce roc
    Il en vu des tant
    Il aime son instant
    Il est posé sans choc
    Il voit passer le temps
    Il se murmure son temps
    Il est accord avec son coeur
    Le petit galet

  11. vagues figées par les siècles
    devenues de larges plages d’os,
    endormies sur la mer qui les sculpte
    avec le vent,
    plongeant vers le fond et la boue ancestrale,
    et moi,
    petit, arraché,
    en équlibre, un peu perdu,
    début de vertige

  12. Le soir, à la nuit tombée, l’eau se penche un peu plus le rivage, cueille une branche de fougère, et délicate, la pose sur le petit galet, qui s’endort paisible, dans les bras du rocher, son coeur se souffle s’apaise, il aime, le petit galet, ah, comme il aime, alors il s’endort en aimant son temps, c’est si beau le temps de l’amour.

  13. Belle citation Bernard et belle référence merci
    Jolis mots aujourd’hui encore, tu as raison Annick, la beauté et le silence font souvent un mariage inéluctable
    ___

    Sur son dos courbé
    Jeux d’ombres et de lumières
    Peau tannée du temps

    Les signes du scribe
    Sous la pointe du stylet
    Racontent l’histoire

    Et chacun de lire
    Sur les tablettes du temps
    Les mots de la vie

    La pierre polie
    Endurcie par les années
    Riche du passé

    Livre ouvert au monde
    Pour transmettre le savoir
    Témoin du passé.

    _____

  14. petit poucet à mis les bouts
    restent encore trois cailloux
    sur les bossages ils reposent
    sages comme des images

  15. Tanka du galet

    Pierre qui roule
    n’amasse pas mousse mais
    se polit en douce
    pour tout au bout de sa course
    être caresse de mer

  16. Ces images faites d’énormes masses rocheuses font appel à l’émotion par la simple présence de ce petit caillou, et je m’identifie à celui-ci dans la notion de petitesse et de fragilité par rapport à l’immensité du monde et que dire si j’identifie la terre dans l’univers à ce petit caillou etc….

    je laisse aller mes rêves
    L’infiniment petit
    M’émeut et me transporte
    En notions impalpables
    Troublantes mais réelles
    Et cependant les mots
    Ont ce pouvoir étrange
    De m’émouvoir aux larmes
    Et mon coeur est si grand
    Qu’il me paraît alors
    Contenir le monde entier
    Résonnance du langage
    Entre le grand et le petit
    Où d’un monde à l’autre je m’égare
    Dans une poésie sans frontières

  17. Blottie tout contre toi
    Je me serre ma main
    Mon petit galet
    Tu es tout lisse
    Et ma peau se polit
    Je t’approche tout près
    Plus près encore de près
    Je dépose un baiser
    Mon petit galet tout tendre

  18. Un amour de petit caillou

    C’était un tout petit caillou
    Perdu sur l’écorce terrestre
    Semblable à tous les petits cailloux
    Qu’on foule sur les chemins pédestres

    Ignoré, piétiné, bousculé
    Il subissait impassible les intempéries
    Brûlé par le soleil de l’été
    Repoussé du vent, giflé par la pluie

    Il se faisait tout rond
    Taisant sa longue histoire
    Au travers des saisons
    Sans richesses et sans gloire

    C’était un tout petit caillou
    Que j’avais ramassé
    Semblable à tous les petits cailloux
    Sur les chemins délaissés

    QUI SAURA POURQUOI, SUR LUI, MES YEUX SE SONT POSES ?

  19. Je sauterai bien
    Dit le petit galet
    Mais j’ai le vertige
    L’eau lui sourit
    Elle tend son clapotis
    Et le petit galet
    Se toboganne délicieux
    La mer et lui
    C’est une histoire
    Une fort jolie
    Une si rare
    Qui se lit bien plus
    Qu’elle se vit
    Et pour ces deux là
    L’écrit se vit
    Et le galet le jour
    Papote
    Puis parfois barbote
    Avec sa bien aimée

  20. Annick, je crois que nos petits galets se sont rencontrés, en même temps, à la même heure comme le hasard fait bien de si jolies rencontres

  21. L’eau si douce fidèle
    Compagne des temps
    Du petit galet
    S’allonge et se dégouline
    Pour toujours laisser beaucoup d’eau
    Entre la berge et le petit galet
    Car un jour un enfant filou
    Avait presque réussi la traversée
    Mais ils s’adorent trop
    Personne ne peut les séparer
    L’eau veille en galante
    Et le galant du haut
    Monte la garde
    Sur son bout d’eau

  22. OUI, NOS PETITS GALETS SONT ADORABLES, Monique, bises de soleil pour toi.
    alors nos petits galets, ils s’embrassent tous tendres….

    Toctoctoc
    C’est rien
    C’est le petit galet
    Qui se palpite
    Et fort vite
    Clipclapclop
    C’est juste
    C’est l’eau de gouttes
    Qui se vibre

  23. Une ébauche sans embûche
    sans débauche de moyens
    entre deux tailles extrêmes
    des géants contournés qui se prélassent
    en masse comme autant de morses
    ayant griffé leur cuir dans des combats
    sauvages et acharnés quand pas encore décharnés
    ils n’ont pas fait le dos rond ni la tête lisse
    et pourtant ce chemin des crêtes arrondies
    des arétes pas finies laisse peu de marge
    à la marche à pas feutrés pour lustrer le dallage.
    Un relief qui débouche et embauche
    une cohorte de galets précaires mais
    presque bibliothécaires pour tenir les comptes
    et nourrir le constat des formes et l’histoire du lieu.

  24. Une géante
    Se prélasse au soleil
    Piercing au nombril

    ***

    La géante

    « Du temps que la Nature en sa verve puissante
    Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
    J’eusse aimé vivre auprès d’une jeune géante,
    Comme aux pieds d’une reine un chat voluptueux.

    J’eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
    Et grandir librement de ses terribles jeux ;
    Deviner si son coeur couve une sombre flamme
    Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;

    Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
    Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
    Et parfois en été, quand les soleils malsains,

    Lasse, la font s’étendre à travers la campagne,
    Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins,
    Comme un hameau paisible au pied d’une montagne. »

    Charles Baudelaire

  25. C’était un gros galet qui avait roulé sa bosse!
    Il avait tant galéré que son dos était raviné
    Pauvre rocher, las, il aspirait à une vie moins mouvementée
    Mais la rivière argentée continuait de le façonner
    C’était un gros galet qui avait roulé sa bosse!
    Un matin d’aube rose, la rivière claire déposa
    Un petit anneau fragile sur son dos, qui tinta
    Holà! Qu’est-ce donc là? se demanda le gros galet
    C’était une petite pierre fragile,transportée par le torrent
    En tumulte, divaguant, dévalant sa pente, avec cran
    Le rocher avait tant de tendresse dans sa froide carapace
    Il se prit d’amour pour ce petit galet vivace et ovale
    Blotti tout doux contre sa cuirasse phénoménale
    Ils se baignèrent ensemble dans la rivière bruissante
    Le rocher poli par le temps avait en son sein
    Un coeur tendre, que même un gigantesque océan
    Ne pourrait jamais engloutir dans ses funestes desseins

    Un petit coucou, Ossiane, ainsi qu’à vous tous que je retrouve avec grand plaisir… Monique, Marc, Bourrache, Annick…Maria, etc

  26. j’aimerais trouver cette douce sérénité
    quand enfant on se blottit au creux du bonheur
    livré inconscient à la seul conscience
    de ses parents qui vous offre l’existence

    j’aimerais me rappeler mais c’est enseveli
    comme tous les souvenirs comme tous les sourires
    j’ai beau creuser, griffer, fouiller, rien ne surgit
    enfuit sous ce corps que rien ne peut ébaudir

    sous ce corps carapace tortue à face humaine
    d’ou sort le cri du silence l’odeur du passé
    qui ne peut qu’ exprimer par les mots cette haine
    car celle qui aurait pu écouter est trépassée

    celle à qui je n’ai pu, je n’ai su me confier
    est enseveli sous terre pour l’éternité
    alors pardonnez moi cette triste faiblesse
    maintenant je me fissure et je vous laisse

    bonsoir Claudie c’est toujours un plsir de te croiser sur le blog

    Bernard tes textes sont toujours surprenant et beau
    Monique je m’attache à ton petit caillou

    arletteart merci pour cette citation sur la lumière

    annick thierry Bourrache a vous tous que je n’ai pas citer bonne soirée

  27. ___

    Viens,
    Viens donc chez moi,
    Dans mon petit creux,
    En mon rien du tout,
    Donner du poids,
    Une petite pierre à ma vie.
    ___

  28. Sous les soirs du vieux monde
    les pierres roulent leur peau crispée
    de siècles.
    Quel étonnement quand l’éclat de l’œil
    se heurte à l’aurore blottie
    au creux du minéral déroulé aux confins.

    Belle soirée à tous

  29. je roule, et je roule, de creux en bosses, de bosses en creux, je n’en finis plus de rouler, tout cabossé je suis.
    dur dur d’être un petit caillou…

  30. Bonsoir à vous,

    Pas bien en avance aujourd’hui pour répondre… il y a des jours comme ça… ces notes très minérales semblent vous plaire tout comme à moi 😉 Merci pour toutes ces belles contributions.

    >monique :
    Prem’s 😉 Que de poèmes aujourd’hui! Merci Monique, tu lis dans les pensées avec ce beau poème sur la sculpture, l’ébauché et l’achevé 😉 Belle idée que celle du scribe associée à cette pierre usée ! Puis de la masse rocheuse, tu passes au simple petit caillou auquel tu t’identifies. Que de’inspiration et de sensibilité dans tous tes écrits ! Bises à toi.

    >maria :
    Deux’s 😉 Merci maria. J’aime ton idée de grain de beauté. Quant au piercing au nombril, je n’y avais absolument pas pensé 🙂 Merci beaucoup poétesse inattendue 😉

    >lou :
    Oui les inspirations sont très variées. Comme d’habitude, tes poèmes sont superbes et énivrés; tes mots y coulent en grande fluidité. Bravo aussi pour tes rimes. J’ai remarqué que tu aimes bien les poèmes à quatre strophes 😉 Merci lou du Lac Victoria, j’espère tes vacances se passent bien 😉

    >pierre :
    La peau, la mer, c’est très beau ! Comme la roche avec ses reliefs peut engendrer des visions très différentes. Merci à toi, je t’embrasse.

    >pierre b :
    De nombreuses images poétiques dans ta perception de la roche ! L’écriture et le dessin reviennent à nouveau sans parler cette fleur minérale de toute beauté. Un grand merci, bises du soir.

    >Hélène :
    Bonsoir hélène, troublante vision que ce nid ! Merci pour cette belle inspiration originale, bonne fin de soirée.

    >bourrache :
    Mi mi tout plein ton bébé pierre 😉 Ton dernier poème est émouvant comme souvent. Je t’embrasse bourrache !

    >bernard :
    Toujours en notre compagnie bernard, merci à toi 😉 Quelle beau travail d’écriture, tu nous offres à lire ! J’en suis toute pantoise 😉 Tes poèmes sont presque des leçons de vie. J’aime beaucoup aussi les citations sur la poésie. Le texte sur le site d’Anna Rossi est d’une grande richesse spirituelle. C’est très bien les ébauches ; elles sont signe de tout ce qui reste à accomplir et à vivre. Merci pour ces beaux ommentaires qui interpellent.

    >marc :
    Sobriété, dépouillement, humilité dans tes mots pour exprimer l’essence de ce petit galet perdu si similaire à l’homme. Beaucoup de vérité, de vécu et de douleur dans ton dernier poème. Merci pour ta belle plume sensible, je t’embrasse.

    >annick :
    Tu es magicienne 😉 Tu donnes vie, corps, cœur et âme aux objets inanimés. Il n’y a que toi pour faire ça 😉 Bise de la nuit.

    > arletteart :
    La peinture mène à la poésie 😉 Tu donnes également vie au galet grâce à ton regard 🙂 Il y a du vrai dans cette citation. Il en est de même pour notre ombre qu’on projette. Merci de ta fidélité, je t’embrasse.

    >brigitte :
    C’est toujours très beau, émouvant et bien senti ce que tu écris. Au plus près du sujet. Tu as de l’or dans les doigts 😉 Bises à toi.

    >thierry :
    Et oui la marmite ! Je compte sur toi pour décrypter ces pictogrammes abscons, Thierry 😉 Tout mignon ton deuxième poème 😉 Bonne nuit à toi.

    >amichel :
    Tiens voilà du tanka ! Et un beau pien poli comme il faut ! C’est une première michel 😉 Merci, je t’embrasse.

    >sylvie :
    Belle opposition entre le géant et le petit poucet ! Merci pour ton beau poème plein de force. Bises à toi.

    >claudie :
    Coucou Claudie, j’espère que tu vas bien et que la vie continue d’être belle 😉 Tu sais faire parler les grosses et petites pierres toi aussi 😉 Le torrent du fango est le théâtre d’histoires très sentimentales 😉 Merci pour ton inspiration originale, je t’embrasse.

    >johal :
    Superbe ! J’aime ton idée d’ancien monde opposée à cette image d’aurore incarnée par le galet. C’est de toute beauté ! Merci grande poétesse, je t’embrasse.

    >sabine :
    Adorables tes petits cailloux, cabossés ou pas;-) Je t’embrasse.

  31. >Véronique, Annick, Christine, Maria:
    Merci à toutes les quatre pour ces derniers poèmes. Vous êtes allées jusqu’au bout de la soirée en beauté.

  32. Bisou chere Ossiane et bisou a tous de Vancouver et de Victoria (Canada). Cette derniere est plutot une adorable petite ville qui contient le celebre jardin de Buchart. Elle se situe sur une petite ile adjacente.
    Je n’ ai pas ramasse de galets sur la plage mais j’ ai pense a vous a la vue des rochers.
    Looooooooooove et a bientot

  33. Je sais qu’à partir d’aujourd’hui, certains blogs vont être en vacances. Quelques-uns partiront, d’autres resteront dans leur ville. Par ce message, je voulais vous souhaiter à tous de superbes vacances, avec si possible le soleil, un soupçon de bonheur, des rayons de joie de vivre…et un plein de souvenirs à raconter pour la rentrée. Repos, farniente, détente…, et je tiens bien fort la main de ceux qui ont des petits soucis dans leurs familles. Je suis de tout cœur avec eux. Bises et à bientôt. ps: Toujours aussi beau de venir chez toi et j’adore tes photos..en tous cas avec vous tous j’ai appris avec mon Nikon…MERCI.

  34. que de gentillesse sur ton blog Ossiane
    tes amis sont vraiment très agréables à lire
    … toujours …
    merci à toi de toujours prendre le temps de répondre à chacun …

  35. Merci pour tes mots, Ossiane, je suis touchée, car je me respire tout partageant mes mots, mes gouttes d’air, mes frissons de vie, mes durs aussi…
    Et merci à Claudie, Marc, et chacun pour vos mots pour moi, et vos jolis écrits à chacun, en partages..
    Une bien belle page encore, ouverte pour ce jour encore…alors…je remonte regarder les photos et verrai bien ce que ma gogoteuse de plume se dansera la feuille blanche…. BISES du jour.

    Ils sont trois en ballade
    Le plus hardi le plus rapide
    Déjà au bord du précipice
    Il regarde la vue d’en bas
    Et puis se monte son regard
    Il remercie le ciel
    C’est beau le bas qui se laisse voir

    De haut

    Puis en se retournant il encourage
    Il donne force aux derniers mètres
    Trois amis liés par le temps
    Par ce temps qui passe sous leurs pieds
    Et dans les airs

    Tellement

    Au goût de la saveur de l’amour
    D’une communion libre en plein ciel
    Pleine de grâce ouverte vers l’éternel

    Présent

    je suis désolée de vous louper en fin de soirée,
    mais depuis ce changement de région, un lever fort tôt quotidien, et, je suis dans l obligation de me réserver des temps de sommeil…la fatigue fut si dense, c’est mieux…c’est pas rien, un changement de vie…BONNE JOURNEE.

    elle est fort jolie cette page, tant de rappels, je me suis tant souvent trouvée dans de tels endroits, assise sur la berge, ou sur un rocher, et des ricochets de galets, et des caressessur leur lisse, beaucoup d’émotions en bord de rivère, quan l’eau passe, ses clapotis si frais…
    Et le regard qui fixe le petit caillou ou la brindille vers un tel bel voyage en au delà, ailleurs, en étant là, juste là….

  36. Hier lisant Bachelard et pensant à tes rochers, l’image de La Vague de Camille Claudel s’imposait à travers ma lecture…
    « Comment peut-il obtenir ce poli pa

  37. (départ inoportun!)

    « Comment peut-il s’obtenir ce poli par le frottement d’un être mou? Le doigt qui rêve en frôlant la nacre intime ne dépasse-t-il pas les rêves humains, trop humains? Les choses les plus simples sont parfois psychologiquement complexes. »
    « Que faisons-nous de plus quand nous disons qu’un angle est froid et une courbe chaude? Que la courbe nous accueille et que l’angle trop aigu nous expulse? Que l’angle est masculin et la courbe féminine? Un rien de valeur change tout. La grâce d’une courbe est une invitation à demeurer. On ne peut s’en évéder sans espoir de retour. »
    Gaston Bachelard, La poétique de l’espace.

    Bonne journée, Ossiane. Je t’embrasse.

  38. Un jour tout s’est figé
    A jamais
    Enfermant la chaleur des premiers émois
    Soudain il est là.
    Surgissant de nul part
    Trop tard ??
    Petit caillou plein de promesse
    Je t’attendais
    AA

  39. déjà de jolis mots, de bon matin, merci.

    me semblait que ‘ma plume gIgoteuse » souhaitait se laisser écrire, mais le tapotis a décidé autrement…

  40. Marc, je te lis.
    Je connais trois sortes de tortues:

    celles qui rentrent la tête sous leur carapace lorsqu’elles ont peur!
    celles qui tournent la tête et la cachent un peu sous le rebord de leur carapace; lorsqu’elles sont tristes, peut-être…
    et celles qui gardent toujours la tête à la fenêtre de leur carapace: elles creusent, elles fouillent. Pour déposer à terre le fruit de leurs entrailles. Elles en pleurent! Est-ce d’abandonner ainsi les germes de leur corps? Mais elles pleurent sans cesse, au creux de la mer: larmes dans l’eau sont le sel de la vie…

    A force de voyages, de rivages, la mort surgit.

    Petites tortues sorties du nid ont su trouver la vague et ses bruits de lumière. Elles ont la mer à boire, et le sel de leur mère.

    « Douce sérénité » dont elles ont le secret.

    Oui Marc, je me surprend moi-m’aime…

  41. C’est un rêve
    Une ébauche
    L’esquisse d’une réel imaginé
    Quelques mots accouplés
    Pour enfanter le meilleurs
    Pour exprimer le pire
    Pour croire en l ‘éternité
    Croire en l’amour, à l’amitié
    Croire en des jours vierges d’animosités
    Dépouiller des oripeaux de l’amour propre ;

    Puis marcher d’un même pas
    Le regard droit
    Devant le parvis de l’espérance
    Pénétré par la fraîcheur de l’innocence
    Face à l’âme du silence
    Sous la lumière divine
    Dans l’ombre bienveillante de l’autre
    Sous le regard de l’indicible
    Avancer jusqu’à la croisée des chemins
    Pour déposer humble ses mots
    Comme on dépose sa vie
    coiffé de sincérité,
    voilé de pureté,
    vêtu de cette robe immaculée de la conception

    Contempler la lueur dans les yeux
    De celui qui reçoit cette offrande.
    En retour accepter ces mots
    Et les déposer au creux de sa chair
    les garder au chevet de son cœur
    fermer les yeux et aimer
    libre ; serein ; apaiser ;

  42. Goutte de douceur
    deposée sur tes lèvres
    souffle d’un baiser
    “en vie” de pierre

    Douceur du rocher mué de vie, douceur de la petite pierre y deposée … chez soi … si beau morceau de tendresse, heureux d’être … pierre_ de_ sa_ pierre … tout simplement … en vie ,,,!!!

  43. Bonjour,

    J’invite l’amoureuse de la nature à venir se reposer auprès de mon arbre. Vous verrez que vous aurez, vous aussi, envie de vous asseoir à côté de ce personnage paisible qui fredonne ou chantonne avec Brassens ses paroles qui nous viennent aux lèvres.

    A bientôt
    EvelyneJ
    Scribouille et peinturlure
    http://evelynej.unblog.fr/

  44. Bonjour Ossiane et bonjour à tes fidèles,

    Ton blog n’est plus une ébauche,
    Une pierre solide où les mots se chevauchent,
    Un lieu où plein de galets se sont rencontrés,
    Où la poèsie a explosé,
    Grâce à ton talent, à ta générosité,
    Je ne l’oublierai jamais.

    Je t’embrasse fort et tous ceux que je connais et surtout Neyde et AMichel,
    OLIVIER

  45. Bonjour l’equipage,

    Bourrache oui, emouvant discours… L’ ONU… !! Et Guernica, le tableau, qui y avait ete couvert juste avant la guerre. C’ est presque risible …

    Les rochers temoigneront
    de nos passages ingrats
    dans l’ eau claire nous lirons
    des questions des pourquoi
    Et nous continuerons
    Notre chemin futile …

    Merciel, etre  » pierre de sa pierre, … en vie » et realiser que c’est deja un si beau cadeau de la nature d’ etre …

    Bonne journee a tous

  46. J’ai posé une pierre pour marqué mon passage
    Pierre parmi d’autres pierres posées au cours des âges
    Elle est grise, elle se confond avec ses semblables,
    Et parmi des millions, elle n’est que grain de sable

    Pour un instant, pour quelques uns, elle est repaire
    A l’échelle du temps, elle marque l’éphémère
    A l’échelle du présent, elle marque mon attachement
    A tous ceux qui me sont tellement importants

    C’est ainsi qu’aux sommets des kairns sont bâtis
    Constructions fragiles, oeuvres de tant de mains,
    Qui marquent le présent et laissent pour demain
    La preuve qu’avant la vie, étaient bien d’autres vies

    Petits cailloux
    Petits bijoux
    Contiennent tout
    de nous

    Pourquoi shooter dans un caillou ?

  47. ..
    Mes mots s’effritent
    quand je songe
    aux parois rocheuses
    sur lesquelles
    vos mains millénaires
    ont peint ces bêtes
    laissé trace de vos vies.
    ..
    C.Juliet / A voix basse ( p35 )

    Merci Ossiane , belle semaine et à bientôt

  48. et je vous lis, chacun, avec émotion,
    et cette vidéo qui dit en peu de mots….la pure vérité!

    Le galet de passage
    Brassé le long du cours
    S’est laissé posé là
    Il en vu tellement
    De la vie à se perdre
    A se mourir en vie
    Alors il reste là
    Etonné qu’à son âge
    Il soit vivant encore
    La vie est au long cours
    Qui sédimente l’être
    Comme il se souhaite être
    De vent ou bien d’amour
    Le petit galet a choisi
    Et son jour est précieux
    Il a aimé de temps
    Et aime intensemment
    Son jour tel qu’il se donne
    Dans la vie d’un galet

  49. avachi, ahanant, anéanti le monstre se traîne courbé par le poids
    le poids des ans insupportable, insurmontable, incommensurable
    le poids formidable aussi que déplace cette masse informe, difforme, multiforme
    et pourtant dans un détail on voit s’incarner plus qu’un ongle un bout de nez
    serait il étrange que la nature enferma comme un principe actif
    dans les moindre recoins olfactifs une brassée de cent heures
    un ouvrage millénaire qui décline à certaines heures quand les ombres s’allongent
    lui rendant sa fixité légendaire à ce patrimoine presque culinaire.
    Ah comme il est étrange de chercher encore la moindre ressembalnce
    et dans ce magma toucher du doigt la rudesse des temps, la prouesse des ans
    même si il nous relie au passé et tend vers l’avenir jamais selon son bon plaisir
    Les tératologues n’auraient ils de cesse de s’acharner en surface au cutané
    s’armant de patience et de pince pour s’échiner à disserter ou disséquer
    là ou le géant enfin assoupi ne demande plus que quelque répit
    afin de choyer ces petits.

  50. Elle passait… là
    Son chemin
    Trois galets
    Dans la main
    Le premier elle posa
    Chagrin
    Le deux aimé
    Petit lutin
    Le trois le chanta
    Malin
    Trois voeux rêvés
    Enfin
    Les garda… Là

  51. c’est beau Phil Alba. et c’est beau vous autres aussi. Moi je ne dis rien car je ne suis pas capable d’écrire quelque chose qui vaille la peine d’être lu tellement c’est mauvais. Cela ne m’empêche pas de vous lire chaque jour et de vous redire combien j’ai plaisir à vous lire.

  52. Ah! Le Temps!
    Il fait sur nos dos des creux et de bosses!
    Mais, allez tristesse, allez, allez!
    Aujourd’hui c’est un beau jour : 01 juillet 2008.
    Ma petite-fille Raquel commemoré ses 18 printemps!
    Bienvenue au monde des adults ma chérie.
    Je t’aime avec tout mon coeur.
    Je sais que tous les amies et amis du Blog vont te souhaiter le meilleur.

    Bernard – merci de ton cadeau, il est allé droit à mon coeur.
    Olivier – je t’embrasse aussi mon ami.

    Ossiane,
    quand je viens au Blog je sens le parfum de la poésie, du rêve, de l’amitié.
    Les mots ici deposés sont un plaisir pour l’âme.

    J’aime les galets, et puis, de galet en galet on peut bâtir une forteresse …
    Je vous embrasse tous
    Bises

  53. Il a fait si chaud que la pierre garde encore la chaleur du jour…..

    ___
    L’eau et le vent
    Depuis longtemps déjà
    Ont façonné ces géants
    Frappant, modelant, lissant
    La pierre ancestrale
    L’oeuvre à nos jours inachevée
    Telle une ébauche millénaire
    Se transforme imperceptiblement
    Vers un aboutissant
    Dans le fini du temps
    Quant aux petits galets
    Ils quitteront bien sûr
    Le giron de leur mère nourricière
    Emportés, roulés dans le lit du torrent
    Se heurtant aux grands de ce monde
    Vers un avenir
    Pour eux bien incertain

  54. Pas de bornes milliaires
    pour ces géants valétudinaires
    ils sont au delà des limites du temps
    et si d’aventure ils deviennent miliaires
    au moins n’ont ils pas la pose militaire
    qu’ils jalonnent et vallonnent
    et celà encore nous étonne
    qu’ils marquent et étarquent
    qu’ils bombent et grondent
    qu’ils scutent et éructent
    ils jonglent savamment
    avec leurs frères d’âme
    et c’est dans le repos
    qu’ils arrondissent le dos

  55. Je ne comprends pas pourquoi mon nom est allé sur le Blog avec erreur.
    C’est pas Neysw, mais toujours Neyde (du Brésil)
    Pardonnez-moi.
    Doivent être les creux et les bosses du temps!

  56. Merci Bourrache … pour le video …

    Nos vies ,,, dans l’ébauche d’un Rêve … chaque vie, en écho …

    C’est donc le “nous “qui partage le même rêve ,,, depuis longtemps … pierre de sa pierre …
    Ce rêve connaît l’Homme juste, porteur de Justice et de Paix : … il se lève le matin et la lumière du Jour surgit dans son coeur et y réclame sa place … tout doucement … L’Homme juste sert la Lumiére en Lui offrant son humanité, ses peurs et donc ses faiblesses … comme le grand oiseau qui avant de partir … devant les portes du Temple … offre ses ailes au Vent …
    La Vie promise, la Terre promise, “sur la terre comme au ciel” … elle veut s’accomplir ici … pas ailleurs … Alors l’homme qui se laisse guider par cette Intelligence, il se laisse prendre aussi par la main, par la douce petite voix qui dans son coeur … timide et douce, lui suggére toujours le choix de la bonté …
    Ce sont les voies merveilleuses de l’Amour … c’est notre chemin …
    Je vous embrasse ,,,

  57. Petit passage rapide et tardif….

    >lou :
    Pensées par delà l’atlantique 😉

    >Eleonora :
    Bonsoir et bienvenue sur le blog 😉 Tes rayons de bons vœux sont arrivés à bon port 😉 Merci pour ta gentille visite, à bientôt.

    >Sylvie :
    C’est vrai que cette chaleureuse ambiance est agréable ; tu y contribues aussi, tu sais 😉

    >thierry :
    Envie de faire des rimes, thierry 😉 Tu as sans doute écumé tous les mots en « otte » 😉 Merci à toi.

    >Annick :
    Tu gogotes bel et bien, merci et bonne nuit 😉

    >pierre :
    Encore une fois, ton ami et maître Bachelard se pose les bonnes questions 😉 Il m’interpelle ce poli avec la matière molle 😉 Bises.

    >arletteart :
    C’est joli tout plein, merci arletteart et bonne nuit.

    >bernard :
    J’ai pensé à toi pour la note suivante, monsieur le spécialiste des tortues 😉 Merci bernard.

    >marc :
    Un beau rêve en marche et en construction à travers tes mots. Merci pour ton évocation sensible. Bises.

    >bourrache :
    Quelques minute à gagner 😉 Comme cette toute jeune fille sait déjà bien s’exprimer devant un tel public ! Bise bourrache.

    >merciel :
    Tes mots ne sont que douceur ; j’ai l’impression que tu chuchotes 😉 Merci et bonne nuit.

    > Evelynej :
    Merci pour l’invitation Evelyne 😉

    > @nn@ :
    Bonsoir @nn@, contente de vous revoir sur mes terres 😉 J’espère que vous tenez le coup malgré tout ce travail. Contempler l’eau est un bon moyen pour décompresser. Courage à vous !

  58. eau des pierres
    franges de terre
    fenêtre dans le ciel des océans
    lune diagonale grisée d’éphémères partances
    dans la pierre polie
    au creux de tes mains
    sueur
    d’un coeur
    eau des pierres…

    puis…
    La canción desesperada
    Esta obra fue escrita por Pablo Neruda
    Publicada originalmente en Santiago de Chile
    por Editorial Nascimento © 1924
    Pablo Neruda y Herederos de Pablo Neruda

    Emerge tu recuerdo de la noche en que estoy.
    El río anuda al mar su lamento obstinado.

    Abandonado como los muelles en el alba.
    Es la hora de partir, oh abandonado!

    Sobre mi corazón llueven frías corolas.
    Oh sentina de escombros, feroz cueva de náufragos!

    En ti se acumularon las guerras y los vuelos.
    De ti alzaron las alas los pájaros del canto.

    Todo te lo tragaste, como la lejanía.
    Como el mar, como el tiempo. Todo en ti fue naufragio!

    Era la alegre hora del asalto y el beso.
    La hora del estupor que ardía como un faro.

    Ansiedad de piloto, furia de buzo ciego,
    turbia embriaguez de amor, todo en ti fue naufragio!

    En la infancia de niebla mi alma alada y herida.
    Descubridor perdido, todo en ti fue naufragio!

    Te ceñiste al dolor, te agarraste al deseo.
    Te tumbó la tristeza, todo en ti fue naufragio!

    Hice retroceder la muralla de sombra,
    anduve más allá del deseo y del acto.

    Oh carne, carne mía, mujer que amé y perdí,
    a ti en esta hora húmeda, evoco y hago canto.

    Como un vaso albergaste la infinita ternura,
    y el infinito olvido te trizó como a un vaso.

    Era la negra, negra soledad de las islas,
    y allí, mujer de amor, me acogieron tus brazos.

    Era la sed y el hambre, y tú fuiste la fruta.
    Era el duelo y las ruinas, y tú fuiste el milagro.

    Ah mujer, no sé cómo pudiste contenerme
    en la tierra de tu alma, y en la cruz de tus brazos!

    Mi deseo de ti fue el más terrible y corto,
    el más revuelto y ebrio, el más tirante y ávido.

    Cementerio de besos, aún hay fuego en tus tumbas,
    aún los racimos arden picoteados de pájaros.

    Oh la boca mordida, oh los besados miembros,
    oh los hambrientos dientes, oh los cuerpos trenzados.

    Oh la cópula loca de esperanza y esfuerzo
    en que nos anudamos y nos desesperamos.

    Y la ternura, leve como el agua y la harina.
    Y la palabra apenas comenzada en los labios.

    Ese fue mi destino y en él viajó mi anhelo,
    y en él cayó mi anhelo, todo en ti fue naufragio!

    Oh, sentina de escombros, en ti todo caía,
    qué dolor no exprimiste, qué olas no te ahogaron!

    De tumbo en tumbo aún llameaste y cantaste.
    De pie como un marino en la proa de un barco.

    Aún floreciste en cantos, aún rompiste en corrientes.
    Oh sentina de escombros, pozo abierto y amargo.

    Pálido buzo ciego, desventurado hondero,
    descubridor perdido, todo en ti fue naufragio!

    Es la hora de partir, la dura y fría hora
    que la noche sujeta a todo horario.

    El cinturón ruidoso del mar ciñe la costa.
    Surgen frías estrellas, emigran negros pájaros.

    Abandonado como los muelles en el alba.
    Sólo la sombra trémula se retuerce en mis manos.

    Ah más allá de todo. Ah más allá de todo.
    Es la hora de partir. Oh abandonado!

    Pablo Neruda

    ***
    Une chanson désespérée
    Ton souvenir surgit de la nuit où je suis.
    La rivière à la mer noue sa plainte obstinée.

    Abandonné comme les quais dans le matin.
    C’est l’heure de partir, ô toi l’abandonné!

    Des corolles tombant, pluie froide sur mon coeur.
    Ô sentine de décombres, grotte féroce au naufragé!

    En toi se sont accumulés avec les guerres les envols.
    Les oiseaux de mon chant de toi prirent essor.

    Tu as tout englouti, comme fait le lointain.
    Comme la mer, comme le temps. Et tout en toi fut un naufrage!

    De l’assaut, du baiser c’était l’heure joyeuse.
    lueur de la stupeur qui brûlait comme un phare.

    Anxiété de pilote et furie de plongeur aveugle,
    trouble ivresse d’amour, tout en toi fut naufrage!

    Mon âme ailée, blessée, dans l’enfance de brume.
    Explorateur perdu, tout en toi fut naufrage!

    Tu enlaças la douleur, tu t’accrochas au désir.
    La tristesse te renversa et tout en toi fut un naufrage!

    Mais j’ai fait reculer la muraille de l’ombre,
    j’ai marché au-delà du désir et de l’acte.

    Ô ma chair, chair de la femme aimée, de la femme perdue,
    je t’évoque et je fais de toi un chant à l’heure humide.

    Tu reçus l’infinie tendresse comme un vase,
    et l’oubli infini te brisa comme un vase.

    Dans la noire, la noire solitude des îles,
    c’est là, femme d’amour, que tes bras m’accueillirent.

    C’était la soif, la faim, et toi tu fus le fruit.
    C’était le deuil, les ruines et tu fus le miracle.

    Femme, femme, comment as-tu pu m’enfermer
    dans la croix de tes bras, la terre de ton âme.

    Mon désir de toi fut le plus terrible et le plus court,
    le plus désordonné, ivre, tendu, avide.

    Cimetière de baisers, dans tes tombes survit le feu,
    et becquetée d’oiseaux la grappe brûle encore.

    Ô la bouche mordue, ô les membres baisés,
    ô les dents affamées, ô les corps enlacés.

    Furieux accouplement de l’espoir et l’effort
    qui nous noua tous deux et nous désespéra.

    La tendresse, son eau, sa farine légère.
    Et le mot commencé à peine sur les lèvres.

    Ce fut là le destin où allait mon désir,
    où mon désir tomba, tout en toi fut naufrage!

    Ô sentine de décombres, tout est retombé sur toi,
    toute la douleur tu l’as dite et toute la douleur t’étouffe.

    De tombe en tombe encore tu brûlas et chantas.
    Debout comme un marin à la proue d’un navire.

    Et tu as fleuri dans des chants, tu t’es brisé dans des courants.
    Ô sentine de décombres, puits ouvert de l’amertume.

    Plongeur aveugle et pâle, infortuné frondeur,
    explorateur perdu, tout en toi fut naufrage!

    C’est l’heure de partir, c’est l’heure dure et froide
    que la nuit toujours fixe à la suite des heures.

    La mer fait aux rochers sa ceinture de bruit.
    Froide l’étoile monte et noir l’oiseau émigre.

    Abandonné comme les quais dans le matin.
    Et seule dans mes mains se tord l’ombre tremblante.

    Oui, bien plus loin que tout. Combien plus loin que tout.

    C’est l’heure de partir. Ô toi l’abandonné.

  59. Chère Ossiane,
    déjà que je ne viens plus très souvent car le temps me manque, tu m’oublies…
    « A nos actes manqués »
    Bises et bon week-end,
    OLIVIER

  60. Douceur des formes, gris bleutés jouant avec la lumière, petit caillou blotti au creux de ce magnifique rocher, images pleines de poésie.

    Au plaisir de vous lire

    EvelyneJ
    Scribouille et peinturlure

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