Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite>
Un coeur de granit
un regard qui se pose
rêve en spirale
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite>
Un coeur de granit
un regard qui se pose
rêve en spirale
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite
Bois de fusain
les tourments de ton âme
ton corps mis à nu
◊ Quelque part après Speluncato…
◊ EPURE, un mot qui fait vibrer les cordes de l’intime, un mot qui a fait jaillir chez Pierre 2, Fanou, Sven, Alix et Bernard d’émouvantes visions à la limite de l’abstraction.
« Eppur si muove! »
Le fusain trace
une épure de vie
sanguine
tes bras dénudés
sonnent ces derniers cris
dans un ciel complice.
Sur la terre brûlée
une trace écrit au fusain
« l’important est le silence ».
Epure…
C’est
à ce moment
de l’aube
dans les cendres
dispersées
le silence resté
dans un jardin
Debout
devant son ombre
l’absence dessine
d’une main transparente
une brûlure dans l’espace
comme une trace
de fusain…
La limite du vide
Le mot clef
Sur la page
Il y a le désordre du vent
Ivre d’avoir trop bu
Du ciel et la coupe d’or
D’un soleil qui bascule
Il cherche un toit
L’intervalle des lignes
Le trait sur le cœur
Ni dedans ni dehors
Ailleurs
Laisse venir la nuit
L’appel du large
L’émouvance du sable
Juste un trait
Une griffure
Un cri
L’épure de l’espace
Où la lumière
S’étale
Le souffle d’un poème
Epure d’eau fraîche
Source d’été
Soif
mort
…….mon arbre faux-semblant
µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ
De la pierre percée
………………………..ne sourd le rayon d’or
`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\`\
Et mes rêves de givre
…………………………….grise mine
De rien
……OOOOOOOOOOO…
Coeur grelotte
En-tête de litote
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite
Un regard si doux
des chuchotements soyeux
caresse attendue
◊ Quelque part à la sortie de Belgodère …
◊ C’est en beauté, amitié, émotion, fusion que Brigetoun, Salade, Jo, Kirikino et Nigra ont plongé leurs yeux dans ces douces prunelles. Echange de regards qui se pénètrent, nos cinq poètes se sont fait chuchoteurs.
tu as émergé,
toi, doux, du royaume vert.
Dressé, tu attends.
Sur ton velours irisé
le soleil glisse.
Ton oeil, ovale fendu,
diamant humide,
me regarde, résigné
un peu, amical.
Ta beauté en attente,
tremblant, frémissant.
Oui, nous allons nous enfuir
dans un lent galop
Dans Pégase confiant,
quarante deux est ton chiffre ferré,
visible à l’oeil nu,
et pourtant le plus éloigné
de cette caresse inattendue.
Chemin de cils,
sous tes ombres, douceur
d’une rencontre.
Douceur du regard
Dans ces yeux de pouliche
Paupières aux longs cils.
Lui murmurer à l’oreille
La mélopée des conquêtes
Les yeux dans les yeux
Sans un mot
d’une rencontre.
J’y ai lu ton désir de liberté
J’y ai vu ton caractère sauvage
J’y ai bu ta force tranquille
Les yeux dans les yeux
Dans un songe
Tu m’as laissé t’approcher
Cavalcade féline
Ruade rebelle
Douceur câline
Les yeux dans les yeux
J’ai compris l’ampleur
De tes désirs
Tu as compris la sincérité
De mes pleurs
Je ne peux rien pour ta liberté
Peau contre peau
A force de doigté
On se consolera
Complices
Laissons la place au vent
Crinières au vent
La vie au galop
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
La houle enfle
la tempête fait rage
vague de brume
◊ Les côtes du Golfe de Saint-Florent dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse
◊ Je m’absente de lundi à mercredi. J’ai programmé une publication pour mardi soir mais je ne serai pas en mesure de vous commenter sur ces deux notes ni de faire mes mises en lumières de poèmes. Vous pouvez déposer vos commentaires autant que vous voulez, envoyer vos emails mais sans photo jointe car je ne pourrai me connecter qu’en bas débit. A très bientôt, je compte sur vous pour que la vie continue sur le blog. J’essaierai de vous faire un petit signe si j’ai du temps disponible.
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Epingle à cheveux
cerveau en ébullition
matière grise
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Ile hors du temps, mâchoires crispées, voix de l’amour qui donne des ailes, sourire éclatant du désir qui s’envole. Les poèmes de Sven, Fred, Alix et Claudie nous font passer par toutes les couleurs. De l’effroi à un intense voyage libératoire, leurs mots sont comme un grand cri qui s’échappe de cette bouche minérale.
… L’île…
Vapeurs flottantes
suspendues ballantes
suintent sur ma tempe
coulent sur la vitre sinistre
comme flots tamisés de lampe
froides et molles
un peu folles
courant légères
dans l’air
rampant sur le sol
serpent, boa difforme…
Isolée dans ce monde inerte
lancinant
si blanc
je déambule
en somnambule
erre sur une terre inconnue
où mes pieds ont disparu…
Je suis l’île
inviolable
intouchable
et je me vois dédoublée
un peu suffoquée
sans attache
et sans appui
libérée ou asservie
marchant dans l’espace…
à Claire.
la peur du vide
à mon regard pétrifié
ta bouche convulsée
Ta voix va
D’île en songes
Un souffle de matins
De l’aube qui s’éveille
Puis devenue le vent
Elle s’échappe
Au creux des balustrades
Et me rend mes ailes
Je m’ébroue vers le ciel
Infini
Ta voix encore
D’azur et de soleil
D’un écho me revient
Les doux bruits d’autrefois
Sur ce pont aérien
Ta voix encore
Qui m’enroule d’étincelles…
Sur les hauteurs,
Sur les cîmes
J’arpente ton coeur
Mon désir culmine
Mes yeux scintillent
Tu ris et je souris
Le vide est si plein de nos envies
Mon coeur bondit
Ta flamme me réjouit
Nos âmes se rejoignent dans l’infini
Enfin, du haut de ce tertre
Nos amours ont fleuri
Nos émois,
Un tourbillon de plaisir
Des battement d’ailes
Te voilà hirondelle
Je m’agrippe à toi
Et notre envol
Un nirvana de corolles
Oh! Temps suspends ton vol!
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.
Jardin romantique
un décor de cinéma
déclaration d’amour
◊ Des souvenirs joyeux de Manhattan, la fontaine de Trévise de la Dolce Vita, un film projeté en plein air et bien sûr l’envers du décor; voici donc quatre approches liées au cinéma ou au cinéma de façade. Ce sont celles de Noisette que je suis ravie d’accueillir sur cette page, Maria-D, Pierre (2) et Sven.
Ces mots Manhattan me font danser au souvenir
qu’il évoque d’un lointain pays lointain en allé.
Cela emméne le rêve d’un impossible retour
Comme cet exil chevillé au coeur
qui te fait chaque jour te lever.
Pays lointain de mon enfance,
pays de mes amours en forme d’espoir.
Tours infernales
En cascades nocturnes
La Dolce Vita
Cinéma en plein air
Ecran géant
Des oiseaux s’bécotent
Dans les arbres
Bande son
Générique
Panne de lumière
La ville dans le soir
L’envers du décor…
Dans les premiers frissons du soir
les mots bientôt vont prendre fin
la nuit nous tient entre ses mains
gantée de velours noir…
Un rayon de lune glisse sur les murs
s’attarde aux portails qui se ferment
une larme roule sous nos paupières
de l’autre côté du miroir…
Fragile, mon rêve se souvient encore
qu’il fut un si long temps derrière moi
où la nuit nous berçait entre ses bras
comme aux cales des bateaux…
L’épine de la peur est dans nos mots
l’éclat du verre nous entaille le coeur
nous courons pieds nus sur des dalles
glacées de marbre noir…
Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche.
Ligne de faille
dans les fibres de l’intime
chambre d’échos
◊ Trois beaux poèmes teintés d’amour, de désir et de sensualité ont jailli de manière inattendue de ce gouffre effrayant. Ce sont ceux de Brigetoun, Feu Roméo et Nigra .
un trait de lumière
entre des blocs d’ombre
et puis, un baiser
Et je glisse
et je coule
Russe montagne de désirs
en apnée
océan de lumières
Liberté de désirer
Corps contre corps
Plaisir
Liberté d’écrire
Mot contre mot
Joute
Liberté d’exprimer
Déraison contre raison
Passion
Au virtuel on peut le tout
Au réel on peut le moins
Pourquoi ne pas oser…
Inversion de tendance…
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas.
Regard aveugle
voyage en compartiment
wagon des rêves
◊ Tant de beaux poèmes sur cette note que le choix fut vraiment cornélien; je pense à Annick, Sven, amichel, Chris. Voici donc les morceaux choisis de Fred, Bernard et Patricio qui se sont aventurés sur des voies de traverse.
voie de garage
distorsion du train de vie
le point aveugle
cases mémoires
échiquier des lumières
piano des rêves
Tu peux prendre le train
Moi je m’en vais à pied
Voyageur de marelle
Coureur à cloche-pied
Et nos vies parallèles
L’un à côté de l’autre
Sont de verre ondulé
Au jeu de dominos
Basculés bousculés
Je te vois déformée
Au clavier du piano
Je te touche tantôt
A la blanche à la noire
Je cours sur les pavés
Gris d’acier gris bleuté
Je rêve sectionné
Tranches d’arbres emboîtées
Oublieux du carrosse
Amaurose
Fumées
Larmes de crocodile
Les perles de tes dents
Les nuages de tes sourcils
Le rouge à lèvres englouti
De charbon et de vapeur
Des traînes de fumée
Entouraient le paradis
Quinze mille kilomètres plus tard
Trois vies plus loin
Je ne regrette toujours plus rien
Aux perles du souvenir
Aux nuages de l’oubli
A ton rouge sang dans mon esprit
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.
Une pluie d’orage
de la buée sur les carreaux
mon miroir brisé
◊ Le très beau poème d’amichel à l’honneur aujourd’hui. Il embrasse tous les champs; les sillons initiés dans les notes précédentes, les fêlures de la vie, la référence à ‘Il pleut dans mon coeur » de Paul Verlaine et ces éclairs d’espoir et de désir.
La pluie sur la vitre glacée
Perles d’eau et résilles de givre
Traces et lignes enlacées
Sillons de la douleur de vivre
Signes que l’on voudrait effacer
Chagrins dont on ne se délivre
Fêlures du miroir du temps
Où les jours sont rayures
Durs souvenirs mouvants
Grinçantes meurtrissures
Regrets vains des printemps
Quand l’automne perdure
« Il pleure dans mon cœur »
« Comme il pleut sur la ville »
On a cette triste langueur
Quand les nuages bas défilent
Réveillant de noires douleurs
Acres poisons d’amère bile
Ah ! Qu’un éclair enfin déchire
Ce ciel gris qui nous emprisonne
Que de l’été la lumière et les rires
Chassent les nuées monotones
Que la joie avec l’air se respire
Que le goût du désir nous étonne
Lecture du Haïku Calligramme: haut, verticale, centre.
Il neige sur ta peau
coule le temps dans tes veines
ton coeur palpite
◊ Un joli cocktail de perceptions différentes avec les regards d’Annie-Claude, Maria-D, Brigetoun, Fugitive et Pierre(2).
Marques de la vie
Se creusent des sillons gris
Le blanc résiste
Le toit du monde
Je me sens si petite
La vie est grande
camaïeu heurté,
irisé de lumière,
chute dans le gris
L’air glacé, rugueux
Hérisse d’un éclat dur
L’émouvant défi
Une caresse
Tout entier en unisson
Ton corps vibration
Chante
◊ Photos aériennes des Alpes.