Temps

Temps

Coeur électrique, ton pouls bat la mesure à grande vitesse

Lecture du Haïku Calligramme: gauche, de haut en bas, centre.

Coeur électrique
ton pouls bat la mesure
à grande vitesse

Le thème du Temps se prête à toutes sortes de déclinaisons poétiques. Un coeur qui bat, le temps qui passe, le temps d’aimer, le temps suspendu, chaque chose en son temps. Voici celles de Candide, Annick, Pierre (2) et Chris.

pulse pulse mon coeur
d’instant en instant
de jour en nuit
de mois en mois

pulse pulse mon coeur
se suivent les saisons
qui colorent les années

pulsent pulsent nos coeurs
instant rencontre
de nos deux mosaïques inachevées

Candide

Le temps sourit sa révérence
Le coeur content
Il semble avoir beaucoup d’aisances
Mais c’est un enfant le temps

Qui découvre son jour
Avec beaucoup d’amour

Il marche son pas
Le trouve si rapide le temps
Qui amasse les secondes en grand tas
Et pourtant il est tout aussi lent

Annick (son blog)

Ton coeur si vite
Bat la mesure
De son amour
La démesure

Pierre (2) (son blog)

Le temps suspendu
Le temps de le dire
Et c’est déjà la nuit
Au jour succède
Electrique s’illumine
Pulsation cent-vingt
Ville lumière
Vitesse illimitée
Le coeur à tout rompre

Pierre (2) (son blog)

Le temps ne fait que passer
On ne peut l’acheter, le voler
Avec le temps, on apprend à aimer
A donner, à pardonner, à consoler !

A chaque chose en son temps
Cette nostalgie du monde d’antan
Qu’adviendra-t-il alors dans dix ans ?
Saisir le passé, savoir évoluer au présent !

Laisser ces quelques vers en guise de buis
Demain, il sera trop tard car le temps s’enfuit
Si vite, on ne peut le saisir alors tel est pris !
Le silence du temps, un soupir de notre vie !

Il faudrait avoir deux vies pour vivre intensément
Apprendre à se former, à travailler ; bref, les rudiments
Apprendre aussi à s’éveiller au monde, à caresser le temps
Il n’a pas d’odeur, pas de couleurs, et jamais il ne ment !

Chris (son site)

Gouffre

Gouffre

Ligne de faille dans les fibres de l'intime, chambre d'échos

Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche.

Ligne de faille
dans les fibres de l’intime
chambre d’échos

Trois beaux poèmes teintés d’amour, de désir et de sensualité ont jailli de manière inattendue de ce gouffre effrayant. Ce sont ceux de Brigetoun, Feu Roméo et Nigra .

un trait de lumière
entre des blocs d’ombre
et puis, un baiser

Brigetoun (son blog)

Et je glisse
et je coule
Russe montagne de désirs
en apnée
océan de lumières

Feu Roméo

Liberté de désirer
Corps contre corps
Plaisir

Liberté d’écrire
Mot contre mot
Joute

Liberté d’exprimer
Déraison contre raison
Passion

Au virtuel on peut le tout
Au réel on peut le moins

Pourquoi ne pas oser…
Inversion de tendance…

Nigra

Echafaudage

Echafaudage

En haut des marches, sur les fils d'une histoire, construction de soi

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

En haut des marches
sur les fils d’une histoire
construction de soi

Les poètes bâtisseurs ont déposé de si beaux et nombreux poèmes sur cette note que je vous propose un florilège d’approches différentes tant il est difficile de départager. Voici celles de Pierre b, Pierre (2), Sven, Johal et amichel.

Miroir..mon beau miroir..dis moi quelle est la plus belle de tout le pays..? Elle avait ce long cou fragile des girafes …qu’elle tendait pour attraper on ne sait quelle feuille de verre ou d’acier..Son ossature était si légère que l’on croyait voir ..à travers son corps…des éclats de ciel et de lumière…Elle se glissait entre les arbres d’un pas souple et cadencé.. Elle portait une robe jaune..délicatement tachetée..Elle me faisait voyager..rêver…au fil du temps et de l’histoire…..

Pierre-b

Elève-toi, mon fils, répétait le père !
Mais l’ascenseur social ne fonctionne plus
La grue fait le pied
L’univers est fini
Il n’y a plus de place
Pour se construire.

Pierre (2) (son blog)

Dans la porosité du marbre
dans la verticalité du verre
à l’oblique crépusculaire…

Dans les moulures de la pierre
dans le squelette rouillé du fer
une écharde de lumière…

Sven

Le craquement des cieux sur la ville muette
Découpe le quotidien.
Verre, acier, ouvriers métalliques,
L’humain est enterré…
Là, pourtant, paroi incompressible d’émotion,
Tu accroches, toi, la soudaine existante,
Une fleur
Un sourire d’enfant
Une étoile
Sur le sable oublié des miroirs confondus.
La faille.
Création, toujours, tu reprends tes droits
D’espoir.

Johal

Dans la jungle des villes
Les lianes sont des fils d’acier
Pas d’arbres au sang rouge
Des cages de verre et de confort
Des fauves traqués s’y morfondent
Qui nous ressemblent
Dans la peur et la férocité
Parfois des orchidées
Des beautés explosives
De sons et de couleurs
Qui font chanter l’espace
L’innocence fragile
Sur le noir macadam
Et un cœur funambule
Qui traverse la nuit bleue
Tout en haut des échafaudages
Saltimbanque orphelin de la lune
Mais le rêve est réel
Qui vole les trésors des étoiles
Pour bâtir des palais
De légendes et d’histoires
Dans le chaos de pierre et de métal
L’espoir sans souci du vertige
Monte à l’assaut du ciel
Les bâtisseurs de vie
Ne renoncent pas
Aux cités du soleil

amichel

Banc public

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Banc public

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Banc public

Fraîcheur limpide sous l'ombre dévorante, les doutes noyés

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, centre.

Fraîcheur limpide
Sous l’ombre dévorante
Les doutes noyés

Une pensée affectueuse à Anne-Marie qui a appris la triste nouvelle hier. A la mémoire de son amie Michelinee disparue brutalement il y a plusieurs années. Anne-Marie souhaite mettre en garde sur le pouvoir des mots qui peut être à la fois précieux et destructeur.

Je dépose ce soir ces quelques tristes vers en mémoire d’une amie dont j’apprends le suicide. Je les dépose aux pieds de ces passants qui sans doute n’ont rien vu, n’y sont pour rien. Personne n’y a rien vu, personne n’y est pour rien, mais chacun aurait pu, s’il avait su. Nul ne saura la goutte de mot qui a fait déborder le vase, peut-être même pas celui ou celle qui l’a prononcé. Nul ne saura la douleur qui fait sauter par la fenêtre. Que nul n’oublie jamais combien l’humain est fragile, ni avec quelle précaution il faut le manier. Je dépose ce cri sur un site ami, dont je connais la résonnance. Je les dépose, je vous les offre, je les lui offre.

E pericoloso sporgesi

Elle a aimé la vie
Sans détour, tendrement,
Elle voulait de la vie
De l’amour, follement…
Quand la vie la trompait
Elle savait le pardon,
Quand l’amour lui manquait
Elle fuyait ses démons.
Un jour sans le savoir
Un amour, un ami
Porteur de ses espoirs
L’a vaincue, l’a trahie.
Par la fenêtre ouverte
La mort l’a appelée;
Lugubre pirouette,
Une femme a sauté.
Les mots sont assassins
Quand ils sont malheureux
Et jamais ne prévient
Le grand saut de l’adieu.
Prenons garde à nos dits
Au mal qu’ils peuvent faire
Et à certains non-dits
Tueurs involontaires.

Anne-Marie

Photos prises à Côme (Lombardie).

Tentation

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Pont de Pierre de Libourne

Pistache abricot, rivière des délices, framboise écrasée

Lecture du Haïku Calligramme: pistache, abricot, bigarré, framboise.

Pistache abricot
Rivière des délices
Framboise écrasée

Aujourd’hui, les trois tentations enflammées et festives de Patricio, Guess Who et Feu Roméo.

Joie secrète

Dîner dansant.
Bonheur à tous les coins de rue.
Musique tonitruante.
Dans leurs habits de carnaval,
Spermatozoïdes en folie.

Patricio

L’eau s’embrase,
tel un feu d’artifice,
de mille couleurs brillantes

Celui qui s’y baigne
devient un arc-en-ciel,
promesse de joies nocturnes

Tiago (ses carnets de poésie, son blog)

Quartette enflammé
ondoyant au gré des flots
échos en sarabande
java de rose

Feu Roméo

Photos du pont de pierres sur la Dordogne à Libourne. Pour en savoir plus

Solitaire

Bancs

Banc

Bancs

Clapot dans le noir, la Dordogne secrète, un banc assoupi

Lecture du Haïku Calligramme: Arrière-plan, avant-plan.

Clapot dans le noir
La Dordogne secrète
Un banc assoupi

Petit coup de projecteur sur deux poèmes très différents; le banc vivant de Nath qui accueille des promeneurs de tous âges et le banc de Maria-D qui permet une rencontre émouvante avec la solitude.

Sur le banc

Sur le banc
En attendant
Le souffle du printemps

Sur le banc
Un vieillard souriant
Au regard des enfants

Sur le banc
Deux pigeons s’apprivoisent
Deux regards se croisent

Sur le banc
Feuilles qui tourbillonnent
Et la cloche sonne

Sous le banc
Des feuilles sont tombées
Couleurs abandonnées

Sur le banc
Un enfant entend
Le murmure du vent

Sur le banc
L’enfant s’éprend et prend
Des feuilles de printemps

Sur le banc
Un couple d’amants
Un instant.

Nath

La solitude

Je l’ai rencontrée
Sur un banc du parc
Un soir d’errance
Une nuit d’émoi

Elle m’a regardée
De ses yeux cernés
M’a dit je suis là
Et je t’attendais

Tout à ses côtés
Je me suis assise
Elle s’est rapprochée
Je l’ai regardée

A posé sa frêle main
Sur mon bras glacé
M’a dit n’aie pas peur
Petite sœur tu es

Dans ce parc de nuit
Pas une âme ne vit
Je me suis blottie
Au creux de son lit

Elle m’a recouverte
De son fin linceul
De ses lèvres suaves
Elle m’a embrassée

De sa claire voix
Elle m’a bercée
En me fredonnant
Une douce mélodie

Un soir d’errance
Une nuit d’émoi
Sur un banc du parc
Je l’ai rencontrée

Maria-D

Photos d’une place de Libourne située au confluent de L’Isle et de la Dordogne.

Arcade

Place

Allée des soupirs, le murmure des feuilles, le cri du hibou

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite.

Allée des soupirs
Le murmure des feuilles
Le cri du hibou

Coup de projecteur sur deux approches poétiques différentes: l’écriture épurée et monacale d’amichel et la rêverie pleine de désir de Pierre b.

C’est un rêve à trois branches posé sur une table…une flamme qui se penche prévenante et affable…trois pommes à croquer belles et désirables…dans un verre un alcool à l’âge vénérable…C’est un chalet au coeur d’une forêt imperméable…un chemin couvert d’un simple manteau de sable…chênes d’or vêtus d’érables….le rendez vous d’un conte et d’une fable…Feu de bois et pierres sèches…On glisse sous la couverture rêche…les habits on les ôte , on se dépêche….rondeur d’un sein et peau de pêche….C’est un rêve à trois branches fragile et instable…une flamme qui vacille et qui s’installe….dans tes yeux les couleurs de l’érable…une allée de soupirs et de mots adorables…

Pierre b.

Procession d’ombres
Au cloître des platanes
Vers la lumière

Un chant nocturne
Grégorien du silence
Epure l’âme

Béatitude
Des étoiles en prières
Ferveur de la nuit

Vêpres des arbres
Sous les voûtes païennes
Le cœur rend grâce

Chemin de l’amour
Pour les amants réunis
Des hauts piliers de bois

Le cri d’un hibou
Echo du vent qui passe
Entre les branches

amichel

Photos prises sur une place de Libourne.

Visite

Place

Place

Prélude à la nuit, une petite fugue à deux voix, ballet des ombres

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Prélude à la nuit
Une petite fugue à deux voix
Ballet des ombres

 Petite mise en avant de quatre voix différentes qui font vibrer la lumière; celles de Brigetoun, L’oeil vagabond, Franck et Neyde.

solides, campés,
au royaume des ombres,
ils portent la lumière,
sur leurs bras levés

Brigetoun (son blog)

Conversation
En clair de lune
A chacun sa chacune
Au pays passion

L’Oeil Vagabond (son blog)

Deux arbres,
Deux lumières
Qui s’apellent
Qui s’approchent

Franck (son site)

Forêt enchantée
En sucre candi taillée
Un conte de fées

Neyde

Méli-mélo

Méli-mélo

Méli-mélo

Méli-mélo

La nuit tricote ses pelotes de lune, rêves décousus

Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.

La nuit tricote
Ses pelotes de lune
Rêves décousus

Pour poursuivre ce méli-mélo de rêves un peu fous, voici une mosaïque de visions hallucinées très différentes, celles de Bernard, Fred, Maria-D, Feu Roméo et Daniel.

feux-follets
dans la forêt de mes rêves
tes boucles de flammes

Bernard

illumination
pommes d’amour flottent dans les airs
confusion verte

Fred de Toulouse

Arbres quenouilles
En écheveaux citron vert
Nuit électrique

Maria-D

Sous les feux des projecteurs
Annie, éblouie, dit
qu’elle aimait les sucettes
les sucettes à l’anis

Feu Roméo

Nuit dans la canopée
Mirages en phosphènes
Mon âme chavire…

Daniel (son site)

Lugano

N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour voir le panoramique
Lugano

Lugano

Lugano

Lugano

Lugano

Du haut du balcon, un bijou miniature en émeraude

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite.

Du haut du balcon
Un bijou miniature
En émeraude

Photo de Lugano, du lac de Lugano prise du belvédère de Sighignola surnommé « Balcon d’Italie ». Au fond à gauche, le lac Majeur. C’est un très beau promontoire à 1.302 m d’altitude, à cheval entre la Suisse et l’Italie depuis lequel on a une vue étendue panoramique sur les massifs alpins et les grands lacs. Je ne vous montre que la moitié du panoramique. Vous verrez l’autre partie dans la prochaine note. C’est sur ce lac que j’ai photographié les sillages des notes « Arabesques », « Pulsations », « Sillons ».