Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite
Regard dans le vague
la courbe de sa nuque
elle et son double
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite
Regard dans le vague
la courbe de sa nuque
elle et son double
Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite>
Un coeur de granit
un regard qui se pose
rêve en spirale
Lecture du Haïku Calligramme:de bas en haut.
Des yeux qu’on lève
couleurs tendues de la vie
l’art d’être perché
◊ Dans les petites rues du village de Belgodère en Balagne. Pour en savoir plus sur l’historique de Belgodère … Voir la Carte de Corse …
◊ Toujours plus haut avec Bourrache, Krikino, Brigetoun, Marc, Bruno et Sven qui nous font passer en beauté des toits dentelés et du firmament étincelant jusqu’au mystère de l’inspiration poétique.
Dentelles de tuiles
Les solitudes ocres
Se dorent au soleil
Gravir les marches
S’élever, border le ciel
Bleu, d’un drap de lin
face pelée, mais belles formes,
le front ceint d’une couronne sobre,
étendard hissé dans la brise,
je hisse avec moi la beauté simple,
la vie de l’île et de ses hommes,
face au ciel où nous baignons
Toujours plus haut
Assis sur le toit du monde
Aucune limite
Alors là-haut …
… dans le miroir du soleil, l’horizon des poussières de lune orneraient mes étincelles d’argent comme une note ou le sablier du vent donnerait la direction du temps pour me perdre dans les méandres de vos tourments, au plus beau des myriades qui étincellent la douceur de l’amour présumé dans l’antre des anges amoureux…
ça cool de source !
Pour trouver l’inspiration
je lève les yeux tout là-haut
juste au-dessus des sourcils
j’essaie d’trouver mon style…
Parfois j’manque d’imagination
alors j’prends tous mes stylos
pour qu’ça cool, pour qu’ça rime
et même si ça cool de source…
je n’suis pas un rappeur de mots
j’épluche pas le dictionnaire
j’ai toujours la tête en l’air
du côté de la grand’ours…
j’suis pas devin,
même pas marabout,
m’arrive de m’planter comme un clou,
et comme le dit zazou…
la poésie c’est comme le train,
parfois ça devient chelou,
parfois t’es chetou,
même qu’parfois ça déraille…
Mais j’veux bien lever les yeux
me prendre encore le chou
m’appliquer encore un peu
avec les rimes et les refrains
je sais que ça vaut le coup
faut que j’écrive mon chemin…
N’oubliez pas de cliquer sur la photo pour agrandir le champ
Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, centre.
De rose et d’ivoire
clocher du belvédère
douleur en dedans
◊ Le petit village de Belgodère qui surplombe la vallée du Reginu jusqu’à la mer et l’église Saint-Thomas qui contient des oeuvres classées dont la statue « Notre Dame des douleurs ». Pour en savoir plus sur l’historique de Belgodère et la symbolique de cette statue … Voir la Carte de Corse …
◊ Entre rose chair, douleur, lumière et bonheur, voici cinq beaux poèmes sur l’arrivée à Belgodère, le passage dans l’église puis la sortie à l’air libre grâce à Claudie, Pierre (2), Jo, Pierre b et Annick.
BELGODERE
Quel somptueux bélvédère
Aux cîmes de mystère!
Surplomb de vertige
Dans une vallée de prestige
Un magnifique promontoire
Auréolé de gloire
S’y érige
Une église baroque
Ostentatoire
Façade pastel de rose
Et d’ivoire
Au clocher
Longitudinal
Dans son enceinte
Effroi et stupeur!
Une statue de splendeur
Empreinte de douleur
Sept poignards
Ciselés d’or
Empoignent son coeur !
Vous avez dit: baroque ?
En délire de mes sens
sept plaintes sept tristesses
seront-elles suffisantes
les sept heures du jour
pour dire et ma douleur
des sept plaies
et toute la douleur
des sept parties du Monde ?
Un chant hante les collines.
Le clocher perdu sur les croix du ciel
A jeté son écho ;
Des voix d’outre-chair, aiguës et tranchantes
Comme une mort d’enfant, griffent l’ocre et la chaux.
Au-delà,
Derrière les murs de cris,
Les cigales se pâment de soleil
Et l’azur lisse ses plumes d’éternité.
Les hommes sont sourds du vivant.
Ils s’égarent en transe de douleur.
Un chant
Les pleureuses par milliers essuient leurs voiles noirs
Sur le plâtre sanglant des statues.
Tour d’ivoire ou se posent nos songes…ou on cisèle nos rêves..ou on apprivoise sa solitude..
On suit du regard les chemins de lumière..on voyage de couleur en couleur..d’ouverture en ouverture..de vitrail en vitrail..L’atmosphère est peuplée de mystère..de légers courants d’air..d’ombres légères dessinées sur les colonnes de pierre…On choisit une chaise au « hasard »..on la veut solitaire mais..pas trop loin du « coeur »… Et on part..le corps immobile..
On va à la rencontre des êtres chers…des années d’hier…d’une soeur ou d’une mère..On échange avec une amie ou un frère..Un grincement..des pas qui chuchotent..la flamme d’une bougie qui nous porte…Les souvenirs qui s’agitent..les certitudes qui prennent le gîte..les projets qui s’invitent..sans prières et sans rites…
Une larme sur un rire..une porte qui s’ouvre..la lumière sur notre peau..la chaleur des dehors…les paupières qui clignotent..une voiture qui s’éloigne..
Dans le choeur..nos souvenirs…immobiles…
Elle quitte l’ombre de l’autel
Et ouvre la porte de la lumière
Le souffle du soleil caresse
Son corps tout blanc
Et elle s’élance
Ses joues deviennent rouges
Elle court elle court
Et s’élance dans le vide
Ses larmes de vraie chair
Pleurent des belles joies
Des cascades scintillantes
Et la vallée ruisselle
Des petits torrents charmants
Et elle rit de se vivre
Elle se vit liberté
Elle aime sa vie à vivre
Et elle s’enlace vivante
Ses bras de chair ils volent
Et ses pieds la sautillent
Elle se baptise Renaissance
Lecture du Haïku Calligramme: haut, gauche, droite.
Gerbe de plumes
jaillissement de l’esprit
rêve de liberté
◊ Photos de l’Ile Rousse en Balagne, dans le département de Haute-Corse. Cette ville a été fondée en 1759 par Pascal Paoli qui désirait détrôner Calvi et créer un port qui ne soit pas sous domination gênoise. Pour en savoir plus sur Pascal Paoli …
Voir la Carte de Corse …
◊ Quatre histoires de plumes par quatre plumes lumineuses et sensibles, celles d’Annick qui secoue les noix de coco, celle de Bruno qui fait chanter les lettres, celle de Sven qui panse les blessures et celle de Claudie qui s’envole en liberté.
Sous les palmiers
Je regarde le ciel
Cet être de lumière
Qui écrit tellement
Sa multiplume
M’émerveille
De ma rencontre
D’un génie au grand talent
Sur terre
Avec ses dix et dix plumes
Et je m’envole vers le ciel
Les remercie
Lui et le ciel d’exister
En lumières
Ces photographes de l’éternel
Qui m’apportent tellement
De vie
Un ange aux plumes blanches
Qui les posent en beautés
Sur chaque page de vie
Que je tourne et me vis
Je remercie l’offrande
En jaillissements de l’esprit de rêves…
Des Lauves du Jas de Bouffan
De Bibémus de Gardanne
Eclate les couleurs en mille façons
Comme les voyelles de Rimbaud
Chromatique d’un paradixtique
d’incantation de quatre distiques
sous le pont de Mirabeau
Le O devient vert dans une mer couleur Bleue
Dans le Nid blanc teinté de rouge
Palette explose de couleurs
Visage des anges de Saint Victoire
Illumine votre beauté en perles veloutées
Pour nous perdre dans les mots d’écume Verlaine
Je crève mon cœur, déconstruit mes poèmes
Dans un espoir illusoire que mes chants de voyelles
Chavirent vos cœurs en âme Cézanne .
Poids plume…
Les promesses étoilées
dans l’envolée des rires
tous les élans magiques
aussitôt effeuillés…
Ton long souffle épuisé
sur tes lèvres refermées
entre les ombres câlines
un rouge effacé…
Délicatesse de la plume
de ton doigt léger posé
tel un doux pansement
sur un coeur blessé…
Plume de lumière
Frou-frou de plumes sur l’écritoire
En résonance de notre histoire,
En doux et tendres vacillements
Etales, et, délicatement
Le passé se dépasse et s’efface
Les affres, les démons atroces
Martèlent le clavier en mots de glace
Le présent revêt ses habits de lumière
Sertis de magie à l’aube d’une clairière
La plume, alors, en de fébriles hésitements
Bercés de tendres balbutiements
Devient légère dans le vent
Aérienne et libérée de ses tourments
Les mots se font chuchotements
Doux murmures câlins au fil du temps
En de vibrants et subtils jaillissements
Où l’espoir se ravive dans l’éternité du temps
Lecture du Haïku Calligramme: droite, gauche bas, droite, centre.
Dans l’obscurité
flotte un sourire infini
voyage doré
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Sans vouloir offusquer qui que ce soit, je n’ai pas pu m’empêcher de passer du sourire impénétrable au grand rire aux éclats grâce à Bonbonze, Maria-D et amichel ;-)) Vous ne vous sentez pas un peu plus détendus;-)
Tiens voilà du Bouddha, voilà du Bouddha, voilà du Bouddha…
Un bon bonze
A l’esprit élevé
Toujours je ris
Alice-Ossiane et le sourire du chat du Cheshire, peut être ?– Pouvez-vous me dire, s’il vous plait, quel chemin je dois prendre pour quitter cet endroit ?
– Cela dépend largement de là où vous voulez aller, répond l’animal impertinent en souriant malicieusement.
– Peu m’importe, dit Alice.
– Alors, le chemin que vous aller prendre n’a pas d’importance, lui répond le chat du Cheshire.
– Pourvu que j’arrive quelque part, ajouta Alice en guise d’explication.
– Oh, tu ne manqueras pas d’arriver quelque part, si tu marches assez longtemps.
– Mais je ne veux pas aller parmi les fous, fit remarquer Alice.
– Impossible de faire autrement, dit le Chat; nous sommes tous fous ici. Je suis fou. Tu es folle.
– Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.
– Tu dois l’être, répondit le Chat, autrement tu ne serais pas venue ici.
« C’est bon », dit le Chat; et, cette fois, il disparut très lentement, en commençant par le bout de la queue et en finissant par le sourire, qui persista un bon bout de temps après que le reste de l’animal eut disparu.
« Ma parole ! pensa Alice, j’ai souvent vu un chat sans un sourire, mais jamais un sourire sans un chat !… C’est la chose la plus curieuse que j’aie jamais vue de ma vie !»
Enfin, un petit clin d’oeil amusé vers Fugitive et son petit démon en lévitation
qui a vu le jour en même temps que mon bouddha.
Lecture du Haïku Calligramme: de bas en haut.
Cavaliers du vent
sur leurs chevaux célestes
rêve d’Icare
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
◊ Enfance, voyage, rêve, Neyde, Cristina M et Alix nous embarquent en ballet douceur dans les nuages.
Ballet d’arc-en-ciel
Chevaux-papillons
Sur le bleu du ciel
Ne laissent pas de sillons
Cavaliers de ce temple
Aux murs de cristal
Ne partez pas au galop
Vous risquez de briser
Nos rêves d’enfants!
J’enfourcherai mon cheval de nuages
le soir au bord du lit
de visages en paysages, j’irai
sur le clair de la terre à l’abri des cascades
à la pointe d’argent de l’écume de rivière
assoiffée de silence, je me laisserais flotter
dans cette musique étrange où nichent les orages
ardents et silencieux…
Ils se laisseront glisser dans une larme de sel
sur mes heures de dentelle
s’attacheront à mes doigts des oiseaux suspendus
dans un souffle fragile s’enchanteront les aubes claires…
Lecture du Haïku Calligramme: droite, cadre, gauche.
Petit cheval fou
dans sa prison de verre
le pré interdit
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris.
Mes pensées sont toujours dirigées vers Pam. Ne manquez pas d’aller découvrir son atelier de sculpture.
◊ Beaucoup d’émotion, de fierté et d’expressivité chez les chevaux de Bourrache et de Bernard.
Débourré :
Tant de trots
Trop de galops
– usés mes sabots –
Harnaché :
Promenades, ballades
Obstacles trop haut
En croupe
Sur mon dos
– jambes vannées-
Garrotté :
Eperons sur les flancs
Flatteries sur le poitrail
Vos chagrins sur mon épaule
– entrailles dévorées –
Encore, tête dressée
Avec fierté
Je hennis, montre les dents
A ce futur
Qui m’attend
– pur Sang –
L’enfant qui passe a peur
se sent décapité
en lumières blafardes
en rictus effrayant
en ombres grimaçantes
en cadavres de terre
Il souffre le martyre
de la bête muette
et voudrait lui parler
même lui murmurer
Une force l’entraîne
le guide auprès de lui
Il colle son oreille
à la cloison de verre
Il se sent étonné
ouvrant grand ses narines
et magie de ses rêves
Il entend ce grand rire
et ce cri qui libère
Il court par les montagnes
les plaines et les mers
Il est ivre de joie
d’espace et de lumière
Il sent le vent des steppes
couchant les herbes folles
appelle les étoiles
à la nuit fière escorte
et quand le jour se lève
Il a franchi l’obstacle
L’enfant parle à sa mère
lui raconte son rêve
Il l’appelle Ma-man
Lecture du Haïku Calligramme: gauche, bas, droite.
Chevaux d’argile
voyage dans l’au-delà
correspondances
◊ Photos prises au musée Guimet à Paris. Pour en savoir plus …
Une pensée toute particulière à Pam et à son amour pour les chevaux. Ne manquez pas d’aller découvrir son univers artistique sur son blog de sculpture.
◊ Le bruit du galop, les crinières au vent, des chevauchées effrénées dans les airs, les rêves et dans les steppes. Je me suis laissée emporter par les belles évocations de Pierre (2), Maria-D et amichel.
Un cheval pour un paradis
Six je sors
Deux je te prends
Retour à la case départ
Deux chevaux en ligne
Chance double pour le ciel
CABALLOS
Dans mes rêves los caballos
Sont des êtres de silence
Ils approchent de ma main
Dans une attente sans intention
Dans mes rêves le cheval bleu
A les yeux de l’humanité
Il est symbole de liberté
A tout jamais illimitée
Dans mes rêves j’oublie
Que l’homme et le cheval
Ont tous deux souffert
De servilité
Les chevaux du « loup bleu »
Galopent galopent
Avec la horde d’or
Les chevaux conquérants
Galopent galopent
Sous le talon de Tamerlan
Les chevaux aux sabots de fer
Galopent galopent
Avec les guerriers d’Attila
Les chevaux au mors rouge
Galopent galopent
Et l’herbe ne repousse pas
Les chevaux du Levant
Galopent galopent
Dans les steppes du temps
Les chevaux de vent
Galopent galopent
Dans les rêves d’orient
Les chevaux d’argile
Galopent galopent
Dans la nuit des tombeaux
Les chevaux d’or et de lumière
Galopent galopent
Dans l’éternité du silence
Lecture du Haïku Calligramme: centre, haut, bas.
Paupières closes
replis de la mémoire
mes tiroirs secrets
◊ Voilà quatre approches sensibles sur ce qui se passe derrière ces paupières closes.Ce sont celles de Pierre b, Maria-D, Fugitive et Alix.
Paupières closes…tiroirs secrets…peut être la même chose…j’y trouve le même attrait.. J’attends qu’elle se réveille…sur les marches au soleil…l’escalier qui s’étire…respiration et soupirs…un chat dans la glace…le temps qui repasse…les arbres qui s’agitent…la fenêtre est ouverte..les parfums qui s’invitent…la nature est offerte… Je me glisse contre elle…la douceur est intense…je la trouve si belle…ma tendresse est immense…Une idée de voyage…sur un bras..un visage…j’ai le coeur qui danse..Les paupières toujours closes…un corps qui chavire….mon désir je le pose…sur ses lèvres un sourire… .
Une douleur bleue
Explose dans ma tête
Pensée en morceaux
La mémoire enfuie
La tête est vide, l’oeil perçant
Travail d’un silence
Car il suffit de presque rien
à peine d’un souffle sur l’épaule
la couleur sable clair
d’un corps immobile et secret
Je redessine dans la pénombre
cette ligne où se cache les heures chaudes
l’invisible refrain de mémoire
d’un arc de temps qui s’étire
Comme le vent frappe aux volets clos
je me prends à déchiffrer tes mots
dans ce désordre de presqu’île
tu tournes la page de l’exil
Plus rien n’existe à part nous
je sais que tu as froid
à force de déchirer les signes
d’un monde sans mer ni montagnes
…Tout est possible sauf l’absence.